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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 08:20

 

bann daniel pipes

 

Réflexions sur la démission de Hosni Moubarak

par Daniel Pipes
11 février 2011

http://fr.danielpipes.org/blog/2011/02/demission-hosni-moubarak

Version originale anglaise: Reflections on Hosni Mubarak's Resignation
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

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Cela fait bien longtemps qu'il n'y a plus ces journées révolutionnaires de l'Egypte des années 1950-1960, lorsque Gamal Abdel Nasser dominait la politique du Moyen Orient en excitant les masses arabophones, en formant des unions avec d'autres pays, en déclenchant des guerres, en exportant des idéologies et des chansons, et en manœuvrant adroitement entre les superpuissances. J'ai donc aussi l'espoir des années 1970 disparues elles aussi- l'ouverture économique de Anouar El-Sadate, l'alliance américaine, et un traité de paix avec Israël.

L'agitation de l'Egypte, au cours des trente années antérieures, se calma lorsque Hosni Moubarak accéda au pouvoir en 1981. Son règne a commencé sur une note positive et apaisante. Je l'ai surnommé "le maire de l'Egypte" en hommage à l'accent qu'il mettait sur le trafic aérien et d'autres infrastructures, plutôt que sur de grands gestes de guerre et de paix.

Mais le maire s'est transformé au fil du temps en un personnage gonflé de pharaon. Son ego a pris d'énormes dimensions et la répression qu'il exerçait s'est accrue. La stagnation s'est installée et il a été pris d' ambitions dynastiques. Si le règne de Moubarak n'a jamais atteint les profondeurs de la misère qu'on trouve dans les pays voisins comme la Syrie et l'Irak, il a été assez épouvantable, avec une surveillance presque omniprésente et trop de brutalité policière.

Les Américains ont eu un mouvement de recul devant cette tyrannie, mais ce que Franklin D. Roosevelt a dit et qui est cité comme digne d'être conservé dans la mémoire, à propos d'un dictateur d'Amérique latine, «C'est un salaud, mais c'est notre salaud», cela s'appliquait aussi à Moubarak. Lorsque les responsables politiques américains examinaient l'abîme dans lequel ils étaient tombés dans l'opinion publique égyptienne, l'hostilité qu'ils avaient vue chez les nassériens et les islamistes avait fait paraître Moubarak sympathique.

Et ainsi, à mesure que les décennies passaient, Washington soutenait Moubarak, lui fournissant de grosses sommes pour l'aider, ouvrant ses réserves d'armes pour lui permettre de construire une force militaire classique superflue (il y a un traité de paix avec Israël ; ni le Soudan, ni la Libye qui sont loin ne constituent un menace). En retour, il adhérait à un ensemble de politiques pas trop odieuses envers les Américains.

Tous les observateurs ont convenu que la disparition du président Moubarak aurait libéré des forces de style cocotte-minute ; les bagarres de rue qui ont abouti à sa démission aujourd'hui sont survenues comme une surprise au début. Mais l'effet est sensiblement le même, envoyer le pays faire un saut dans l'inconnu, après des décennies d'inactivité. Je suis quelqu'un qui a profité de l'hospitalité égyptienne pendant trois ans, aussi je souhaite que le pays réussisse mais je suis profondément inquiet pour lui et les dégâts qu'il peut faire.

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