Rosny- Noisy-le-Sec, une bien sombre affaire d’anonymes vengeurs...suite
Par Alain RUBIN
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>France - Noisy-le–Sec un deux avril… Par Alain RUBIN
Je relevais, mardi, que le lynchage de la gare de Noisy-le-Sec est curieusement devenu une histoire presque sans parole, mettant aux prises des anonymes.
Après avoir eu un patronyme dimanche, la victime n’en possède plus depuis, pas plus que les lyncheurs qui deviennent (antenne2 ce matin) « principalement des mineurs ».
Le droit de l’instruction veut que l’identité de mineurs mis en examen reste confidentielle. Leur procès devra avoir lieu à huis-clos. Par contre, pour les lyncheurs majeurs, l’anonymat n’est pas une obligation de la procédure.
C’est donc un choix de la « justice », si aucun patronyme n’est rendu public. Pour quelles raisons ? On ne peut pas savoir ?? On ne doit pas savoir ???
Et dans cette affaire, des non-mineurs, il y en a au moins un, puisque, nous dit-on, les dix agresseurs, dont seulement sept seraient déférés devant la justice-, sont « principalement des mineurs ». Ce ou ces non-mineur(s) restent anonymes, bien qu’à ma connaissance cela ne découle pas d’une obligation légale de la procédure.
Le ou les lyncheurs n’ont-ils pas de noms ? Pourquoi ? L’auraient-ils oublié ? N’auraient-ils pas de papiers ? Personne ne les connaîtrait ? Pas même leurs complices dans un acte meurtrier, qualifié, par la justice, de tentative d’homicide involontaire...
Homicide involontaire...
Evidemment, se mettre à au moins sept des dix membres du commando de vengeurs, pour asséner force coups de poings et coups de savates, frapper un homme seul jusqu’à le laisser pour mort, -le foie et la rate éclatés-, après cette exécution de la sentence d’un clan (la «cité»),le laisser pour mort avec un grave traumatisme cérébral, c’était manifestement des signes d’une évidente volonté de ne pas tuer cet homme qui avait commis l’irréparable acte immoral appelant la vengeance ?! La victime avait commis un acte d’une gravité telle qu’il nécessitait la descente en urgence d’un commando de castagneurs ? Évidemment, la victime avait passé outre le tabou local de possession exclusive des jeunes femmes de la « cité » par le clan des hommes de la « cité ».
Dans le secret du cabinet, le juge, puis dans le huis-clos du tribunal, les jurés, le procureur, l’avocat de la partie civile, pourront questionner ou faire questionner cette police privée des mœurs imposant par l’intimidation et la violence la « loi de la cité », loi opposée à la loi de la République.
Espérons qu’ils auront, les uns et les autres, plus de réponse que n’en eurent leurs homologues, lors de l’instruction puis du procès du gang dit des « barbares » ; gang kidnappeur et assassin du jeune vendeur de téléphone, le Juif Halimi, enlevé, emprisonné, torturé puis tué parce que Juif.
Ce matin, on pouvait aussi apprendre que les Frères Musulmans d’Egypte, -socle et gros bataillon de l’armée internationale du djihad-, soutenait une proposition de formation d’une « police des mœurs ».
Alain Rubin