
Par Frédéric Sroussi

«Au moment où nous sommes accablés par de très graves soucis et que l’on menace d’employer la force contre nous, nos amis nous conseillent, hélas, de faire des sacrifices pour préserver la paix ».
Ces propos qui semblent si actuels n' ont pas été dits par Benyamin Netanyahou à son retour de Washington mais émanent en fait de Radio Prague et datent de 1938.
Ils sont la réponse à la proposition du Président du Conseil français, Édouard Daladier (alors en voyage à Londres pour rencontrer Chamberlain) d’ amener ses alliés Tchèques à faire des concessions qui mèneront aux fameux et infâmes Accords de Munich.
Aujourd’hui Israël se trouve plus que jamais harcelé par ses «amis» américains, anglais et français pour qu' il accepte de sacrifier une partie de son territoire historique en vue de contenter l’impérialisme et le ressentiment (au sens nietzschéen du terme) de l’ogre arabo-musulman.
Les «alliés» d’Israël voudraient que l’État hébreu évacue des «territoires» comme les alliés de la Tchécoslovaquie insistèrent en 1938 pour que les Sudètes soient cédées à l’Allemagne nazie. On connaît la suite de l’histoire…
Rien de nouveau sous le soleil me direz-vous, puisque l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon avait en son temps déclaré au prétendu grand ami d’Israël, George W. Bush que l’État juif ne subirait pas le sort de la Tchécoslovaquie de 1938 (ces propos provoquèrent alors une mini-crise diplomatique entre les
États-Unis et Israël).
On peut remarquer que cela n’empêcha pas Ariel Sharon de commettre l’irréparable en faisant évacuer par la force les Juifs vivant légitimement à Gaza…
Alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou tient - pour l’instant - tête au Président crypto-musulman qui trône à la Maison Blanche, les pacifistes et collabos israéliens et non israéliens insistent pour qu’Israël cède au chantage de ses «alliés».
Nous savons pourtant tous que dès qu’Israël abandonne ses territoires c’est toujours au profit des terroristes du Hamas, du Fatah, du Hezbollah, etc
Méditons les propos de Charles Péguy : «Nous ne commettrons pas cette stupidité de nous laisser massacrer par les pacifistes !(…) Et pour éviter une telle catastrophe, nous sommes très capables de supprimer en temps utile quelques mauvais bergers(…) La politique de frapper les têtes (les mauvaises têtes) est une politique d’économie, et même la seule politique d’économie, c’est elle qui est la politique pacifiste et la politique humanitaire. Rien n’est humain comme la fermeté… »
Aujourd’hui Israël doit donc se montrer d’une fermeté sans faille. L’objectif numéro un est de détruire par tous les moyens le danger existentiel que représenterait un Iran produisant des armes nucléaires.
Ainsi, Israël ne sera plus sujet au chantage de la part des Américains («on vous aidera peut-être contre l’Iran si vous cédez face aux Palestiniens») et surtout l’État juif aura éloigné une menace de destruction qui malheureusement pèse une fois de plus sur lui.