T.Ramadan - Nous sommes ici pour enseigner aux gens quelques-uns de nos principes et valeurs
Le beau parleur, petit fils d'Al Banna, maître es-Taqqiya enjolive, mais l'objectif est là.
Monsieur Tareq, Merci beaucoup mais nous sommes fiers d'appartenir à une civilisation (certains l'appellent judéo-chrétienne) qui n'a rien à envier à l'Islam bien au contraire. Civilisation Judéo-Chrétienne terriblement mal menée dans les pays arabo-musulmans.
Vous devriez allez apporter vos valeurs fraternelles si vous en avez à vos contrées, et leur expliquer que LE PARTAGE est une valeur essentielle !
Aschkel
Le 27 juillet 2011, Tariq Ramadan a donné une conférence lors d’une levée de fonds organisée par l’Islamic Circle of North America (ICNA) à Dallas (TX).
GMBDR a décrit ICNA comme « une partie moins connue du réseau des Frères Musulmans généralement considérée comme très proche de l’organisation Jamaat-e-Islami du sud-est asiatique, elle-même une alliée des Frères Musulmans. ICNA est particulièrement proche de la Muslim American Society avec laquelle elle organise des activités communes depuis plusieurs années. »
Le site internet voicesempower.com et d’autres sites américains ont rapporté que des détenteurs de billets pour la conférence de Ramadan à Dallas ont été expulsés de la salle de conférence. En dépit de cela, d’autres spectateurs ont réussi à enregistrer la conférence et à la diffuser sur YouTube.
La conférence de Tariq Ramadan est disponible en trois parties :
Partie 1 - http://www.youtube.com/watch?v=1WDEfVdsr3M
Partie 2 - http://www.youtube.com/watch?v=c1ElwUjPuHE
Partie 3 - http://www.youtube.com/watch?v=y2h5ZDiMQno
Le point marquant de la conférence est survenu au début de la première partie. Après avoir enjoint ceux qui l’écoutaient d’être « prudents pour ne pas être colonisés » par la société de consommation, Tariq Ramadan ajoute que ce sont plutôt les musulmans qui doivent coloniser « positivement » les États-Unis d’Amérique « avec notre compréhension de l’islam, avec nos principes. »
Plus tard durant sa conférence, Ramadan blâma ses critiques qui refusent d’être colonisés par lui et par ceux qui partagent sa « compréhension de l’islam ». « Qu’est-ce que ça signifie coloniser? », demanda Ramadan à la foule.
Point de Bascule présente la transcription des extraits les plus importants en version originale anglaise accompagnée de la traduction française :
Nous devrions être prudents pour ne pas être colonisés par quelque chose qui émane de cette société de consommation…
Ça devrait être nous, avec notre compréhension de l’islam, avec nos principes qui colonisons positivement les États-Unis d’Amérique.
Mais laissez-moi vous dire quelque chose. Je suis très optimiste pour le long terme. Je pense que Inshallah (passage incompréhensible) notre avenir en Occident sera brillant, il sera positif.
Soit dit en passant, nous ne sommes pas ici par accident. Nous ne sommes pas ici par accident.
Nous apprenons à être musulman. C’est difficile, c’est un défi, c’est un jihad...
Concernant le long terme, nous devons également réfléchir à notre contribution. Nous devrions être un cadeau pour les États-Unis. Nous devrions être un cadeau pour l’Occident.
Nous ne voulons pas que l’Occident soit détruit. Ce que nous désirons c’est que l’Occident soit réformé.
Vous vivez aux États-Unis d’Amérique. Toute l’année dernière, nous avons entendu des messages qui attaquaient l’islam comme une religion étrangère, une religion non-américaine. Et en Europe, depuis les quinze dernières années, partout, nous pouvons voir cela. Pas seulement en France. Plusieurs personnes parlent de la France parce qu’elles ont entendu parler du voile…
Dans plusieurs pays, en Suisse pour les quatre minarets… Désormais, ils interdisent la construction de minarets en disant que les musulmans colonisent. Qu’est-ce que ça veut dire coloniser?
Même moi, dans une émission de télé populaire avec (nom incompréhensible) qui est le leader, le porte-parole de l’Union Démocratique du Centre (Note PdeB : L’UDC est un parti politique suisse), il m’a dit : « Nous avons fait une erreur avec vous. Nous vous avons donné la nationalité ». Cela signifie : vous êtes trop musulman pour être un bon citoyen suisse.
Voici ce qu’ils pensent. Voici ce qu’ils pensent. L’objectif consiste à proclamer que l’islam n’est pas une religion occidentale. Vous êtes l’autre. Voici ce à quoi nous avons dû faire face. En fait, durant de nombreuses années les populistes et les partis d’extrême-droite ont dit cela. Le problème, et faites bien attention à cela, ne se limite pas à la montée des partis populistes. Le problème auquel nous faisons face en Europe c’est la reprise de ce discours par tous les autres partis.
Le message qui était véhiculé hier par les partis d’extrême-droite et les populistes est maintenant repris par tous les partis. Que l’islam est une religion étrangère. En tant que musulmans, vous cherchez à coloniser notre pays. Vous voulez changer ce qui est au cœur même de notre culture comme Occidentaux et comme pays occidentaux. Voici la logique de tous ces discours.
Ce message suscite une peur généralisée. Les gens éprouvent beaucoup de méfiance envers les musulmans. 75% des Français qui entendent parler de l’islam pensent à la violence. Voici ce à quoi nous sommes confrontés maintenant.
Par la suite Tariq Ramadan parla de la tuerie survenue en Norvège et il insinua que ceux qui critiquent l’islam pave la voie à d’autres meurtres.
Si vous continuez de décrire l’islam comme une religion étrangère, de déclarer que nous menaçons l’essence même de l’Europe, vous encouragez une telle attitude. Vous devriez vous corriger. Vous avez la responsabilité d’être très prudents. L’atmosphère est négative. N’importe quelle personne qui suit ce courant est susceptible de faire quelque chose d’extrême, d’extrémiste et il peut tuer.
Dans dix-huit états (américains) et maintenant dans vingt-deux, nous avons des gens qui présentent des projets de loi contre la mise en application de la charia. Vous pouvez croire qu’ils ne réussiront pas à faire adopter leurs propositions et qu’effectivement, ils ne gagneront pas. Mais en fait, leur but n’est pas de gagner. Ce n’est pas le but visé. Leur but c’est de propager l’idée que l’islam représente un danger. Il y a une menace. C’est l’atmosphère qui règne.
Ce que les conservateurs et les supporteurs du Tea Party désirent dans ce pays (aux États-Unis), c’est de faire de l’islam le problème. Vous voulez des statistiques? Juste après le 11 septembre, il y a dix ans, 66% des Américains déclaraient que c’était une infime minorité qui avait fait cela, qu’ils n’étaient pas représentatifs de l’islam. Ce fut leur première réaction et c’est la raison pour laquelle nous avons reçu tant de réactions positives des Américains à l’époque. Ils disaient : « Non, nous sommes avec vous. Nous allons même protéger vos mosquées ». Et ils l’ont fait. Et ils étaient là.
Dix ans plus tard, avec tout le travail que nous faisons, et vous devriez continuer le travail que vous faites, 73% des Américains, 73% des Américains pensent que la présence musulmane dans ce pays est un problème. Ce n’est plus une infime minorité, c’est l’islam qui est le problème.
Soit dit en passant, au Canada c’est la même chose. Avant au Canada, c’était seulement dans la partie francophone parce qu’ils sont grandement influencés par les Français. Maintenant, ce n’est plus seulement au Québec mais également dans les régions anglophones. Et l’immigration est en train de devenir un problème.
Nous ne sommes pas ici pour plaire aux gens, pour changer de religion et pour la rendre acceptable. Nous ne sommes pas ici pour devenir des musulmans modérés ce qui signifie pour certains l’islam sans l’islam. Nous ne sommes pas ici pour nous sentir comme des victimes. Nous sommes ici avec notre humilité, avec notre fierté. Nous sommes ici pour demeurer musulmans et nous sommes Américains et musulmans simultanément. C’est tout.
C’est important de comprendre que nous ne sommes pas ici pour plaire aux gens mais que nous sommes ici pour enseigner aux gens quelques-uns des principes et quelques-unes de nos valeurs. Je ne suis pas ici par accident, je suis beaucoup plus ici pour donner que pour plaire. Et quand on leur donnera, les gens seront reconnaissants.