Le tribunal spécial pour le Liban (TSL) enquête sur une possible implication de l'Iran dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, a rapporté lundi le Der Spiegel. Les quatre membres du Hezbollah visés dans l'acte d'accusation rendu public récemment par le TSL se sont rendus en Iran en 2004 où ils ont suivi un entraînement militaire près de la ville de Qom, ajoute la revue allemande. "Les responsables du camp d'entraînement, supervisés par les brigades al-Qods et avec la participation des agents des services de renseignement syriens, ont même reconstitué la scène du crime", souligne Der Spiegel.
Le juge de la mise en état, Daniel Fransen, a ordonné le 30 juillet la levée de la mesure de confidentialité relative aux noms complets, pseudonymes, données personnelles et photographies des individus désignés dans l'acte d'accusation. Membres du Hezbollah, Salim Ayyash, 47 ans, Moustafa Badreddine, 50 ans, Hussein Anaissi, 37 ans, et Assad Sabra, 34 ans, sont, selon le procureur Daniel Bellemare, responsables de l'attentat à la camionnette piégée qui a provoqué la mort de Rafic Hariri et de 22 autres personnes à Beyrouth le 14 février 2005. Rappelons que le procureur Bellemare avait présenté l’acte d’accusation au juge Fransen pour examen le 17 janvier 2011. L’acte d’accusation ainsi que les mandats d’arrêt l’accompagnant ont été transmis aux autorités libanaises le 30 juin 2011. Le juge de la mise en état a délivré des mandats d’arrêt internationaux contre les accusés le 8 juillet 2011 et autorisé le bureau du procureur à fournir à Interpol les informations nécessaires à la publication d’une "notice rouge" contre chacun des accusés.
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