Confirmant à 110 % : L’Iranisation des groupes terroristes subalternes à Gaza, point de jonction avec Al Qaeda
DEBKAfile Reportage exclusif 21 août 2011, 11:02 AM (GMT+02:00)
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Par Marc Brzustowski
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Le piège iranien pour Israël, sur l’autoroute d’Eilat
Le rôle de l’Iran et du Hezbollah, dans la manipulation de la guerre palestinienne en cours contre Israël, depuis Gaza, est manifeste, selon les sources militaires de Debkafile. Ils ont planifié, orchestré et financé les attentats coordonnés sur l’autoroute d’Eilat, jeudi 18 août – lors desquels des hommes armés ont tué huit israéliens et en ont blessé 40 –et leurs séquelles : l’envol de 90 missiles lancés jour et nuit depuis Gaza contre un million de civils israéliens depuis lors.
Yossi Shoshan, 38 ans, de la ville d’Ofakim, a été tué par l’un de la douzaine de missiles Grad qui ont frappé BeerSheva et sa ville de résidence, samedi soir. Plus d’une dizaine de personnes ont été blessées, dont au moins une de façon critique. L’acteur essentiel du blitz de missiles est le bras armé palestinien de Téhéran : le Jihad islamique, qui est responsable de 90% des lancements. Le Hamas été laissé de côté, dont le relais a été coupé, pour la première fois, des hauts niveaux de l’autorité à Téhéran et Damas.
Tsahal est retenu de passer à une action substantielle qui permettrait d'étouffer l’offensive appuyée par l‘Iran, du fait de l’indécision du niveau politique décisionnaire du gouvernement israélien. Celui-ci en est encore à chercher son chemin dans la détermination exacte des conséquences potentielles de cette crise militaire qui débarque en prenant Israël à l’improviste.
Sous le nez des Egyptiens, des Israéliens et des Etats-Unis, Téhéran s’est débrouillé pour transférer à son bras armé palestinien à Gaza, le Jihad islamique, plus de 10 000 missiles, en prévision du cycle de violence qui s’est déclenché, il y a trois jours. La plupart d’entre eux sont des Grad de forte puissance qui mettent BeerSheva, capitale du Neguev et la 7ème plus grande ville d’Israël (200 000 habitants), dans leur rayon d’action de 30 kms, en cas d’offensive massive et soutenue.
Téhéran a, maintenant, expédié clandestinement le matériel lourd dans la Bande de Gaza, prêt pour une guerre au Moyen-Orient qui a cinq objectifs :
1. Laisser les mains libres au Président Bachar al Assad pour continuer à réprimer violemment sa population et ignorer l’exigence qu’il démissionne, de la part du Président Barack Obama, appuyé par l’Europe.
2. Mettre sur pied les moyens d’une menace constante et directe dans les flancs de l’Etat juif, dont la destruction est un fondement de l’idéologie de la République islamique d’Iran.
3. Déjouer l’opération de la Junte militaire égyptienne, depuis la semaine dernière, visant à regagner le contrôle de la Péninsule du Sinaï devenue hors-la-loi et de détruire les vastes réseaux de trafic d’armes alimenté par l’Iran, du fait de ses capacités de parrain international dominant du terrorisme.
4. Rendre sans substance le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas et sa tentative de reconnaissance d’un Etat Palestinien devant l’ONU, le 20 septembre. Son isolement lui a été signifié à domicile, jeudi dernier, par les attaques terroristes palestiniennes coordonnées, près d’Eilat, jeudi dernier.
5. Implanter des bombes à retardement tout autour d’Israël, au risque d’une détonation et d’une explosion potentielle qui s'étendrait à l’échelle d’une guerre régionale totale.
Les sources de Debkafile à Washington révèlent que la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton a souligné ce risque au dirigeant militaire d’Egypte, le Maréchal Mohammed Tantawi, samedi soir, 20 août, afin de le dissuader de rappeler l’Ambassadeur égyptien en Israël, après la mort de trois des cinq policiers égyptiens pris dans la mêlée, au cours de l’attaque terroriste palestinienne près de la frontière du Sinaï.
Ce danger a été posé sur la table, durant la réunion interne des huit Ministres du cabinet, lorsqu’ils se sont rencontrés dimanche pour décider d’une action de Tsahal afin de mettre un terme à la guerre palestinienne des missiles.
Cependant, juste au moment où le Caire découvrait que son opération, visant à éradiquer l’emprise d’al Qaeda et d’autres groupes islamistes sur le Sinaï, offrirait un prétexte à l’Iran pour déclencher l’agression, le Premier Ministre Binyamin Netanyahou et le Haut-Commandement de Tsahal se trouvaient à court de précisions pour déterminer qui il fallait attaquer. Jusqu’à présent, Israël déclarait que les dirigeants du Hamas à Gaza étaient responsables de toute attaque ayant l’enclave pour origine.
Cette formule n’est plus du tout valide. Les attentats de l’autoroute d’Eilat ont été planifiées et exécutées dans le dos du Hamas, de même que l’offensive des missiles – jusqu’à samedi soir, quand le Hamas a décidé d’essayer d’entrer dans la danse. Autant le Hamas que Le Caire sont hors cadre (à côté de la plaque).
Les dirigeants israéliens sont à court de solutions, parce que personne, à Washington, à Jérusalem ou au Caire ne peut être certain des conséquences d’une quelconque phase militaire qu’ils pourraient décider. Ils ne savent pas s’ils pourront résorber le cycle de violence ou s’ils ne feront qu’être un jouet entre les mains du Hezbollah et de Téhéran, qui pourraient bien disposer d’autres flèches dans leur carquois, prêtes à être tirées.
Il n’y a seulement que trois faits qui sortent des brouillards de l’incertitude :
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- Premièrement, la crise sécuritaire qui assiège Israël contient le danger potentiel de plonger tout le Moyen-Orient dans une guerre régionale.
- Deuxièmement, l’Amérique et Israël paient le prix fort de leur désinvolture, face aux actes de belligérance de l’Iran, du Hezbollah et des groupes extrémistes palestiniens et leurs préparatifs actifs à la guerre, y compris dans l’accumulation d’un stock de milliers d’armes incroyablement plus sophistiquées, à toutes les frontières d’Israël.
- Troisièmement, dès qu’un soldat israélien mettrait le premier pied, ou qu’un tank entrerait à Gaza, pour faire cesser les tirs de missiles du Jihad Islamique, le plus probable est que cela enclenche un deuxième assaut orchestré par l’Iran à partir d’une autre des frontières d’Israël.
Dimanche matin, personne dans aucune capitale concernée n’était prêt à risquer le pari de savoir jusqu’où Téhéran était prêt à aller dans son offensive actuelle, ni quelles instructions le Hezbollah et ses marionnettes palestiniennes avaient réellement reçues.
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