http://www.israel7.com/2010/07/
« A force de s’excuser et de promettre de ‘faire mieux la prochaine fois’, Tsahal se ligote elle-même pour le prochain conflit !» C’est en substance la réaction d’un certain nombre d’officiers supérieurs à la 2e réponse apportée vendredi dernier par les services judiciaires de Tsahal au Rapport Goldstone.
L’un des officiers qui a commandé une unité lors de l’Opération « Plomb Durci » a déclaré avec exaspération « qu’il est impossible d’agir à Gaza comme dans une zone stérile ! » « Il s’agit d’une attitude défaitiste et d’excuses exagérées de la part de Tsahal », rajoute-t-il. Ce Rapport de 37 pages, rédigé par les services du Procureur de Tsahal, le général Avihaï Mandelblitt, se veut une réponse au Rapport biaisé et calomnieux du Rapport Goldstone, mais en fait, il reprend un certain nombre des accusations émises par le juge sud-africain, et propose des « remèdes » pour éviter des « erreurs » à l’avenir. « Il est impensable de promettre au monde entier qu’il n’y aura pas une seule victime civile dans un conflit ultérieur de ce genre, lorsqu’on sait que le Hamas a délibérément choisi de se cacher parmi sa propre population civile », s’écrie un autre officier, rajoutant « que ce Rapport de Tsahal tend à donner raison aux ennemis d’Israël qui nous ont accusés à tort d’avoir commis des crimes de guerre. Il y a des limites à ne pas dépasser dans cette maladie qui consiste à avoir tout le temps peur de ce que les autres vont dire de nous, et de nous dépeindre nous-mêmes sans cesse comme les méchants de l’histoire». Sans parler de la justification éthique du contenu de ce Rapport, l’aspect purement militaire pourrait être sérieusement affecté par les mesures promises par le Procureur militaire aux instances de l’ONU. « Avec ce Rapport, nous avons fait plaisir au Hamas et à Goldstone, mais nous avons fait du tort à la capacité opérationnelle de Tsahal », regrette un troisième officier.
Le Rapport de Tsahal contient en effet toute une série de mesures prises par le chef d’Etat-major, sur recommandation du Procureur militaire, afin de « réduire au maximum les pertes civiles ennemies, ainsi que les dégâts causés aux infrastructures palestiniennes (hôpitaux, écoles, lieux de culte) et aux bâtiments des institutions internationales », qui sont d’ailleurs systématiquement utilisés par les terroristes pour tirer vers Israël ou sur Tsahal. L’un des trois officiers se demande même « si les officiers qui commandent les unités en action ne devront pas à l’avenir se munir d’un manuel de règlement, ou téléphoner à leur supérieur pour savoir si chacune de leur décision prise à chaud est conforme ou non à une éthique militaire que seul Israël respecte».
Et de citer le cas où une plainte a été déposée par un Palestinien de Gaza…parce que son poulailler avait été touché par Tsahal, alors que des terroristes du Hamas se trouvaient à proximité. « Faudra-t-il qu’un commandant de compagnie téléphone à ses supérieurs pour savoir s’il a le droit de tirer en direction d’un poulailler ?!! Ou bien la vie des poules est-elle supérieure à celle des soldats de Tsahal ?!!» se demande un officier, en souriant. Mais pas tellement.
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