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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 12:31

 

 

 

 

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Yéochoua 2

 

 

Yéochoua SULTAN, nous propose une réflexion en deux étapes sur la Société Européenne et l'Israelienne.


Bonne lecture!

 


Réflexion sur la Société Européenne

Première partie

 

 

La société européenne, malgré ses valeurs, souffre d'une faille considérable qui, en dépit de l'amélioration de la condition humaine, peut remettre en question jusqu'à son existence. L'exploitation de la science et son application au secours du genre humain et de sa dignité, par les progrès de la médecine, de l'hygiène sur le plan surtout pratique (comment vivaient les sociétés sans eau courante et sanitaires, combien même eussent-ils souhaité se préserver des microbes et maladies), de la technologie, des transports et ainsi de suite, se passe bien trop souvent d'une base identitaire pourtant vitale.


Le confort, que l'on veut relativiser moralement, attire des étrangers venant d'autres horizons et bienheureux de quitter leurs pays pour en trouver d'autres où il fait bon vivre, où le salaire est garanti par des lois sociales, et où, en absence de travail, on n'est pas pour autant réduit à la mendicité ou à une pauvreté souvent fatale. Or, ce confort, que l'on juge trop rapidement matérialiste et dépourvu d'âme, est le résultat d'une recherche du bien pour servir l'être humain en général, sans oublier personne et sans se limiter, comme jadis ou ailleurs, à une classe de nantis, seuls désignés pour vivre correctement. Seulement, les nouveaux arrivants, ou certains d'entre eux, loin de se montrer reconnaissants envers la civilisation qui les accueille, apportent avec eux le bagage de leur souffrance, la perception archaïque des pays totalitaires qu'ils ont quittés et remettent avec lui en cause la liberté et la tolérance de pays ouverts et développés qui leur ont autorisé l'accès à leur sol et à leur culture.


Le nouveau venu, en obtenant une carte de séjour ou, mieux, la nationalité, aura les mêmes droits que les habitants qui constituent son entourage. Il aura accès à l'instruction, l'égalité sur le marché du travail, la possibilité de recevoir un logement fonctionnel et confortable. Si son culte est différent de celui du pays d'accueil, il jouira également de la liberté de religion, mise sur le même plan que la liberté d'opinion. Or, les principes inhérents à sa religion seront souvent les même que ceux des dictatures d'où il vient, et il se mettra paradoxalement à lutter pour étouffer la liberté de vivre au nom de la liberté d'expression. Avec le nombre, il pourra faire admettre certains principes, par le jeu de la démocratie, mais, s'il réussit, il poursuivra  les natifs de la civilisation qu'il remplace, avant de rendre le pays conquis semblable en tous points au pays d'où il est parti.


Au nom des mêmes principes qui ont étouffé l'Europe pendant le Moyen-âge, la liberté d'expression et la recherche médicale et scientifique seront prohibées pour cause de sacrilège, au nom d'une morale tueuse. Si, auparavant, les étrangers changeaient et s'adaptaient à leurs nouvelles langues et cultures, ils aspirent aujourd'hui à faire changer les autres.


Leur nouvelle patrie sombrera alors, si on les laisse faire, dans la misère et le non droit de l'homme, et il leur faudra, après avoir installé le désert et la misère, s'attaquer à d'autres pays libres, s'il en reste, en leur imposant encore et toujours le caractère dictatorial dans lequel ils ont trempé avant de chercher fortune ailleurs. Pourtant, ces pays, s'ils semblent riche, c'est qu'ils ont établi, au prix de luttes sans merci contre les inégalités, des lois sociales pour répartir plus au moins équitablement les ressources, imposant des impôts aux plus aisés pour maintenir un niveau de vie général convenable, contrairement à certains pays aux par chocs en or qu'il est inutile de citer ici.


La permissivité prend le pas sur la tolérance, et les pays qui ont en général un demi-millénaire d'avance sur d'autres civilisations ne savent plus réagir à cette ingérence non pas politique d'un Etat étranger, mais sociale des ressortissants qui ont fui ce même type d'Etat. Connaissant le niveau moral, sinon inné du moins acquis de l'Européen, celui qui évolue dans un monde nouveau misera sur la culpabilité. Se référant à l'histoire récente, il assènera des reproches au petit-fils de celui qui a colonisé la terre de son grand-père. Cette méthode psychologico affective fonctionne à merveille.


L'Européen de bonne foi se sentira coupable pour les fautes de ses pères et redevable envers le descendant de ceux qui ont souffert de l'occupation de ses ancêtres. Le degré de tolérance sera poussé très haut au prix de nombreux sacrifices qui tolèrera une violence qui n'est qu'un juste retour des choses et qui sera considéré comme une punition désirée moralement par cet ancien colonisateur qui se sentirait malhonnête d'en réchapper. Pourtant, un argument, ou plutôt une réaction simple se tait.


Pourquoi l'Européen, qui a depuis longtemps décolonisé ces contrées lointaines ne répondrait-il pas, en toute simplicité: «Pourquoi viens-tu ici, si tu ne supportes pas ma présence? Ton pays, le mien te la rendu de puis longtemps. Si tu préfères vivre ici, c'est que tu regrettes dans le fond la colonisation, que tu préfères un pays dirigé par des Européens. Nostalgique, tu es donc venu t'installer ici, sachant que mon pays te permet de vivre bien mieux que le tien. » Mais l'Européen ne veut pas froisser, ni remettre à sa place cet étranger dont les parents ont tellement souffert de l'occupation européenne.



Au mieux, l'Européen rétorquera en haussant les épaules: «Allons donc. Je n'ai aucune responsabilité dans cette affaire. Je suis né bien après, et tu ne vas quand même pas me faire payer pour la faute de mes ancêtres!» Or, cette réponse, qui n'est pas sans évoquer celle de l'agneau de la fable, est mauvaise aussi bien quand on se retient de la donner qu'en la disant. En s'abstenant d'opposer cet argument, on agit sous l'effet du sentiment de culpabilité envers les Juifs qui ont habité l'Europe pendant leur exil et auxquels on a reproché d'avoir tué un personnage rendu célèbre par l'histoire, malgré l'ancienneté du fait reproché. Et pourtant, si on s'aventure à donner cette réponse, on retombe dans la faille de la civilisation occidentale. Explication: l'homme libre se détache de la tradition de ses pères. De ce fait, lui et l'individu fraichement nationalisé se retrouvent sur un pied d'égalité.


La liberté-égalité-fraternité de l'un devient l'égale d'une religion que l'Occident redécouvre péniblement. Si l'un apprécie le bal populaire et la valse musette, l'autre a le droit de s'en offenser. Si chez l'un, la gente féminine peut choisir son cavalier, chez l'autre, qui enferme ses sœurs et ses filles, on peut s'efforcer et forcer les autres d'influer sur ce choix, sous la menace moralisatrice d'accusation au racisme en cas de refus. On peut même se moquer de l'Occident, et le narguer en raillant ses valeurs démocratiques, talon d'Achille qui le conduira, selon ceux qui le haïssent, à sa perte.



Dans la mentalité non-occidentale, la continuité entre père et fils est primordiale, et l'habitude répandue en Occident de ne se définir que par rapport à soi-même est un grand défaut, qui fait naître l'Européen de la dernière pluie pour d'autres cultures, lui retirant la légitimité de son existence. Un autre problème de taille, directement dérivé de celui-ci est l'imposition des associations de valeurs et il convient de briser l'axiome selon lequel le totalitarisme et/ou l'obscurantisme sont associés au respect patriarcal et la tolérance à la rupture d'avec ses ancêtres. Un raccourci historique erroné laisse croire à l'Européen que ses pères étaient des dictateurs sanguinaires dont il est impératif pour lui de se démarquer.


En réalité, il pourrait s'identifier à ses ancêtres qui, sous Louis XVI, ont lutté pour l'abolition de la monarchie. Fort de l'héritage de ses pères, il répondrait alors à celui qui tente de réviser ses valeurs: «Ce n'est pas vraiment à moi qu'appartient ce pays. Cette terre appartient avant moi à mes pères. De la même façon que je dois le respect à mes pères qui ont fondé cette civilisation qui t'a fait venir ici, et qui fait venir depuis cent ans tous ceux qui admirent le résultat de leurs sacrifices et de leurs combats, tu dois les respecter également. Mes pères se sont battus contre le totalitarisme de la monarchie et de son bras, le clergé, qui considérait toute pensée humaine comme un crime, et je suis prêt à mon tour à me battre contre tout totalitarisme que l'on voudrait m'imposer aujourd'hui et qui voit en ma liberté un crime.» 



Pareille réaction, fondée sur une philosophie sans faille, remettrait les idées en place et l'arrogance à sa place. Seulement, l'Européen de souche se déresponsabilise, et il se considère chez lui-même comme un touriste. À la question: «Que feriez-vous en cas de guerre? », beaucoup répondent qu'ils chercheraient des horizons nouveaux. Mais en restera-t-il si personne ne se donne la peine de se battre pour garantir la paix et la liberté?

 

 

A suivre....

 

 

Yéochoua SULTAN

 

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