Un pavé dans la mare !!!! qui tombe à point nommé ......
Merci Faramarz
Aschkel
Heidar Moslehi | Un défi difficile à relever pour le ministre du renseignement et de la sécurité de la République Islamique. |
Par Faramarz DADRAS
Chercheur et l’expert du renseignement
Ancien officier du service renseignement de la garde impériale de l’armée d’Iran, chercheur et expert du renseignement, fondateur et le directeur du site Internet de www.farhangiran.com en langue persane, auteur et traducteur des nombreux articles et études sur la question Iranienne et consultant d’auprès les medias.
20 janvier 2011
Note pour nos lecteurs-
Dans le clergé chiite, l'ayatollah ("signe de D'") désigne les plus dignitaires chiites. Le marja ("source d'imitation") est le plus haut niveau d'autorité atteint par un ayatollah tandis que "Hodjatoleslam' est un rang intermédiaire dans le clergé chiite.
Hier Ephraïm Halévy, l’ancien chef du Mossad lors d’une conférence à Paris devant le think-tank Centre de la politique et des affaires étrangères, a jeté un pavé dans la mare, en attestant de ses rencontres en coulisses avec les responsables Iraniens, comme le dit Georges Malbrunot
Ephraïm Halévy a expliqué : «J’ai rencontré des responsables iraniens ces dernières années dans le cadre de contacts en coulisses», a poursuivi l’ancien chef du Mossad. «Les Iraniens voulaient me rencontrer pour savoir ce que je pensais de la situation maintenant que je ne suis plus aux affaires. C’était des gens qui avaient des positions officielles en Iran. Un ou deux ambassadeurs m’ont dit ceci : mon rêve c’est d’être le premier ambassadeur d’Iran à venir prendre son poste à Jérusalem. J’ai dit d’accord, c’est bien, mais vous devez être prudents, la route est longue.»
Ces derniers temps, Heidar Moslehi, le ministre du renseignement et de la sécurité de la République Islamique, est sous la pression de la part de différents courants dans le pays (y compris par ses amis), pour les affaires ayant trait aux espions étrangers et aux sabotages dans le système informatique des centrales nucléaires du pays.
Hodjatoleslam Heidar Moslehi, pour sortir de cette situation, est monté au créneau avec force et annoncé la semaine dernière l’arrestation de dix espions du Mossad. A la suite de cette campagne de propagande ,il a fabriqué de toutes pièces un show télévisé, qui montrait les aveux d’un "espion du Mossad", celui de Majid Jamali Fashi, un membre de la réserve secrète des escadrons de la mort des Gardiens de la Révolution iranienne. Une fois plus, Moslehi est dans l’embarras à cause de cette affaire qui aurait mal tournée devant des millions téléspectateurs qui n’ont pas cru à cette mise en scène. Pourtant Moslehi ne manque pas de s’en féliciter, et d’après les experts, l'expression d'une telle autosatisfaction est assez infantile pour un ministre de la sécurité !
Apres les propos d’Ephraïm Halévy, le ministre Hodjatoleslam, devrait avoir à relever un défi difficile afin de rechercher et arrêter les traîtres, qui ont osé contacter le patron du " Mossad ", le pire ennemi de la République Islamique.
Depuis la confiscation de tout pouvoir en Iran par les membres du clergé, Moslehi est le sixième Hodjatoleslam à officier au ministère de la sécurité dans le pays. Il est, comme tous les précédents, issu d’un cercle d’amis de l’école du séminaire de « Haghani", l’école la plus connue de la ville de " Qom " la ville sainte des chiites.
C'est suite à un décret non officiel, émis par le clergé et des membres de ce ministère, qu'on désigne comme "les soldats inconnus de l’Imam caché ", que le Ministre de la sécurité devrait être conduit à enquêter et interroger les suspects. Dans ce cas de figure, les agents qui mènent "l'enquête", sont souvent dans l’obligation de pratiquer la violence et la torture jusqu’à la mort. Par conséquent et selon la loi chiite, ils ont besoin d’un décret religieux, appelé « Fatwa » qui doit être délivré par le Ministre Hodjatoleslam.
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