Un grand salut à Stephen Harper
Par Inbar Efraim
Date de parution : le 21 novembre 2010
Titre original : A Salute to Stephen Harper
Traduction : objectif-info
Article associé
>Déclaration du Premier ministre du Canada sur la conférence d'Ottawa sur la lutte à l'antisémitisme
Le premier ministre canadien s'avère être un Abraham moderne, une voix prophétique qui réaffirme les principes dans un monde en passe d'abandonner toute conscience morale vis-à-vis des Juifs et d'Israël.
Notre patriarche biblique Abraham supplia Dieu de renoncer à la destruction de Sodome et Gomorrhe, soutenant que les vertus d'un petit nombre de personnes pouvaient suffire à sauver le monde.
Dans notre monde moderne, cette personnalité intègre, qui parce qu'elle donne voix à la conscience morale, à la critique et au courage peut permettre le rachat de tous, ne peut être que le premier ministre canadien Stephen Harper.
Dans le discours qu'il a prononcé la semaine dernière à Ottawa devant la Coalition interparlementaire pour combattre l'antisémitisme, il a fait entendre le discours le plus clair et le plus courageux de ce siècle contre l'antisémitisme moderne et la haine de l'État juif. Toute la carrière politique de Harper a été marquée par un soutien inflexible à Israël et au peuple juif, manifestant une vision claire et un engagement d'une force sans égale dans la période récente.
Comme de nombreux Israéliens interpellés par l'intensité croissante de la haine antijuive, nous avons été rassérénés par les commentaires de Harper. Les paroles fortes qu'il a prononcées nous ont permis de croire qu'il y a en fait beaucoup de gens convenables qui ne ploient pas l'échine devant la diabolisation, le renversement orwellien de l'histoire et du langage, devant le mal à l'état pur, et que parmi eux, certains occupent des positions de pouvoir. Il est rassurant d'entendre des paroles aussi vigoureuses dans la bouche de gentils aussi droits. Harper mérite notre gratitude car il nous permet de croire encore en un véritable humanisme et à la rédemption de l'humanité.
Les Israéliens se sentent très isolés dans la communauté internationale d'aujourd'hui. Nous la ressentons comme de plus en plus hypocrite, cynique et inamicale envers l'existence même d'Israel. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a fait le voeu d'éradiquer Israel et répand partout le message que l'Holocauste ne s'est jamais produit. Il reçoit des applaudissements quand il parle devant le public de l'ONU, et quand l'université Columdia l'invite, toute honte bue, à parler et à répandre son venin. Mais Harper a dit : «la mémoire de l'Holocauste n'est pas seulement un acte reconnaissant un fait historique, mais aussi un engagement.» Il a poursuivi et en soulignant que «la même menace existe aujourd'hui » et que la mémoire exige «que l'on assume la responsabilité solennelle de combattre cette menace.»
Les Israéliens sentent que le fléau de l'antisémitisme traditionnel a pris une nouvelle forme dans l'arène internationale. L'ONU, qui connaît une banqueroute morale, et un grand nombre d'assemblées internationales s'en prennent à l'Israel démocratique pour des violations des droits de l'homme imaginaires et exagérées, alors que ces dictatures qui condamnent Israël sauvent leurs régimes en commettant de véritables répressions et de véritables tortures. Les principales organisations de défense des droits de l'homme se sont jointes au coeur anti israélien, ce qui nous a choqués encore plus. Mais Harper est inflexible quand il met le doigt sur ce comportement pervers, faisant une référence explicite à la grille 3-D de Nathan Sharantsky, le deux poids deux mesures, la diabolisation, et la délégitimation, ce qui nous aide en Israël à rester sains d'esprit et à conserver notre espérance dans la valeur positive de l'être humain.
Malheureusement, de nombreux pays occidentaux laissent faire la majorité automatique des musulmans et du tiers-monde, préférant l'apaisement. Certains d'entre eux tentent de se rapprocher des ennemis de l'Occident et de ses valeurs, affichant l'emblème du relativisme moral. Cependant, le Canada de Harper a choisi de se tenir sur une position de principe. Tout en admettant qu'il y a un prix diplomatique à payer quand il fait preuve de cette probité morale, Harper n'est pas intimidé : « ce qui est facile » dit-il, « c'est de se conformer à cette rhétorique anti-israélienne et de lui emboîter le pas en prétendant d'être impartial et en se qualifiant soi-même de «médiateur impartial» à titre de justification. (Mais) le Canada restera sur sa position (de soutien à Israël), quel qu'en soit le prix. Pas seulement parce qu'il est juste de se comporter ainsi, mais parce que l'histoire montre, - et l'idéologie de l'armée des anti-israéliens nous dit tout cela trop bien -, que ce qui menace l'existence du peuple juif constitue à longue échéance une menace pour nous tous.»
Le juge Goldstone et la majorité de la communauté internationale veulent neutraliser Israel jusqu'au moment où il sera dans l'incapacité de se défendre. La commission qui l'entoure et ses collaborateurs pervers spécialistes du droit international cherchent à restreindre, à inhiber, à enchaîner et à empêcher par tous moyens les forces de défense d'Israël d'affronter les groupes commandités par l'Iran, le Hamas et le Hezbollah, dans presque toutes les situations. Ce n'est pas le cas de l'honorable Stéphen Harper. Il a invariablement soutenu les actions défentives d'Israël contre les Palestiniens et les autres terroristes, et il a tenu tête aux Français aux Russes et leurs semblables dans les forum internationaux, aux moments les plus critiques. Dans les trois dernières années, le Canada de Harper s'est trouvé isolé dans la défense d'Israël. A huit reprises il a été seul à voter « non » aux propositions de condamnations déloyales d'Israël, lors des votes au Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève. Harper parle de « pérennité de la patrie juive comme un signe d'espoir..., » comme un symbole de « notre fois dans l'avenir de l'humanité, dans la supériorité du bien sur le mal. »
La sociologue politique Hanna Arendt écrivait dans sa grande oeuvre Les origines du totalitarisme que l'attitude envers les Juifs, dans tous les régimes, constitue le véritable test d'une société libérale et morale. Nous ne savons pas si M. Harper a jamais lu Arendt, mais il est certain qu'il s'avère être le porte-parole d'un monde plus vertueux le plus remarquable de notre époque. Merci, monsieur le premier ministre Harper de nous dissuader de désespérer du monde et de ne pas nous abandonner.