A taboo that harms Arabs too, by Ron Prosor, The Guardian
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2010/apr/20/taboo-arabs-israel-jewish-character
Adaptation française : Hanna pour Lessakele, Aschkel.Info, sionisme.xooit.com
Un tabou qui nuit aussi aux Arabes !
Le refus du monde musulman de reconnaître le caractère juif d’Israël est le plus grand obstacle pour la paix !
La raison d’être d’Israël est l’Etat pour les Juifs. Pourtant la justification historique de notre quête à l’autodétermination est souvent interprétée à tort comme une aspiration religieuse.
En 1896, le journaliste juif autrichien Théodore Herzl écrivait : Der Judenstaat (L’Etat juif). Herzl, ce juif assimilé laïque, qui était plus à l’aise dans les cafés de Vienne et dans les théâtres d’opéra que dans les synagogues, avait conclu que les Juifs ne pouvaient parvenir à la liberté, la dignité et aux droits de l’homme que dans leur propre Etat.
En Israël, le judaïsme est partie intégrante à la structure de la vie, même chez les laïcs. Notre journée de repos, le Shabbat, est le samedi. Les jours fériés sont déterminés suivant le calendrier juif. Nos grands écrivains, comme David Grossman et Amos Oz, écrivent en hébreu, la langue de la Torah. Nos scientifiques lauréats du prix Nobel émettent leurs hypothèses dans la langue de l’ancien Israël.
Les Juifs avaient du succès avant 1948. Mais, à travers l’Etat d’Israël, pour la première fois en 2000 ans, la judéité n’est pas un obstacle à surmonter ou un miroir à briser, mais une réalité fondamentale dans la vie.
L’identité juive est l’essence même de notre caractère national. Elle est également une question centrale à résoudre avec le monde arabe et les Musulmans, qui nous entourent. Le plus grand obstacle à la paix reste le refus de nos voisins de reconnaître le droit du peuple juif à un Etat dans notre patrie historique.
Depuis 3000 ans, les Juifs ont été des autochtones en Israël. Avant 1948 le seul Etat souverain et indépendant se trouvait là, avec la présence des anciens royaumes juifs. Les siècles d’occupation impériale étrangère ont suivi, les Romains, la conquête musulmane, les Croisés, l’empire Ottoman et puis le mandat britannique. Il est normal, que l’ère coloniale touche à sa fin, et que les habitants originels d’Israël restaurent leur indépendance.
Le plan de partage de 1947 des Nations Unies a proposé un Etat juif et un Etat arabe au sein du "Mandat pour la Palestine". Les Juifs ont accueilli cette solution originale de deux Etats, en déclarant l’indépendance en 1948. Les voisins arabes ont rejeté le compromis et ont envahi Israël. Maintenant 63 ans depuis la partition, il semble anachronique de mettre en doute l’identité juive de l’Etat.
Les retentissements des progrès sont bien connus – des terres pour la paix, une solution à deux Etats – mais les identités de ces deux Etats doivent être clairement définies. L’existence d’Israël comme Etat juif, comble à la fois un droit historique et une nécessité historique. Aucun gouvernement arabe n'a admis un iota de responsabilité pour les pertes juives et la souffrance.
Il incombe à Israël, la responsabilité des réfugiés juifs, et pas seulement ceux issus de la dévastation de l’Europe, mais également à travers le monde arabe, où les vies juives ont été bouleversées par la violence des foules, des massacres et des politiques des Etats arabes, qui n’ont pas reconnu, une once de responsabilité pour les pertes et les souffrances juives.
Les réfugiés juifs comprenaient les communautés qui ont vécu dans la vieille ville de Jérusalem pendant des générations, mais qui en 1948, ont été impitoyablement chassés. Ce n’est qu’après la réunification de Jérusalem en 1967 que les Juifs ont pu à nouveau vivre et prier dans la ville, qu’ils avaient construite comme étant leur capitale éternelle bien des siècles avant que Londres ait été un camp romain sur les bords de la Tamise. Israël a réussi à accueillir les réfugiés juifs. Tout futur Etat palestinien, en collaboration avec les pays arabes voisins, devront assumer la responsabilité pour les réfugiés palestiniens au sein de leurs propres frontières, et non dans la nôtre. Nous recherchons la paix, mais pas au détriment de notre existence.
En Israël, tous les droits civils des minorités non-juives sont insérés dans la loi. La déclaration d’indépendance stipule que tous les citoyens d’Israël peuvent voter, se présenter aux élections et pratiquer leur foi dans la liberté totale. Pour le monde musulman, reconnaître cependant le caractère juif d’Israël reste tabou.
Cela doit changer ! Les dirigeants occidentaux sont constamment invités à faire pression sur Israël pour des concessions. Les communiqués suggérant comment le monde arabe pourrait faire avancer la cause de la paix dans la région, sont insignifiants. Pour commencer, les dirigeants arabes doivent être persuadés de reconnaître non seulement l’existence d’Israël, mais la réalité de qui nous sommes. Israël, n’est pas un obstacle temporaire, qui doit être diabolisé, détruit ou dont la disparition est souhaitée, Israël est l’Etat, la nation indépendante, légitime et permanente du peuple juif.