Un Turc islamiste à la tête du Conseil de l’Europe
par Oskian Kendirian
Après le Liban (et le 'Hezbollah) au Conseil des Droits de l'Homme des Nations-Unis et toute la clique des pays de ligue arabe ...
Rappel : La télévision turque diffuse sur ces écrans des téléfilms d'un antisémitisme virulent causant des difficultés diplomatiques avec Israel.
La Turquie n'a encore a ce jour pas reconnu le génocide des Arméniens de 1915
L’islamiste turc Mevlüt Çavuşoğlu est devenu le 25èmeprésident de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE). Il succède au socialiste espagnol Lluís Maria de Puig.
C’est la première fois qu’un Turc accède ainsi à la présidence de l’APCE depuis l’adhésion de la Turquie à cette institution en 1949.
M. Çavuşoğlu est né à Antalya voici 42 ans et est député islamite (AKP) de la région de cette station balnéaire. Il est diplômé de la London Schools of Economics et de l’Université de Long Island (New York, Etats-Unis). Il est également titulaire d’une maîtrise de relations internationales de l’Université d’Ankara.
Très impliqué dans les questions de politique internationale, M. Çavuşoğlu a été vice-président de la Commission des Affaires Etrangères de l’AKP et est toujours président de la délégation turque à l’Assemblée européenne de sécurité et de défense.
A l’APCE, il a été rapporteur de la résolution sur les personnes disparues du fait de conflits armés ou de violences intérieures dans les Balkans en 2004. il est aussi intéressant de noter qu’il a été en 2009 le rapporteur de la résolution sur la commémoration des victimes de la grande famine (Holodomor) en ex-URSS, ce qui ne manque pas de piquant pour le représentant d’un Etat négationniste.
Dans son discours d’investiture, M. Çavuşoğlu n’a pas eu peur de déclarer « Nous devons bâtir notre maison commune européenne sur une société ouverte, qui respecte la diversité et refuse l’exclusion, refuse la discrimination, refuse la peur et refuse la haine ». Les minorités de Turquie, les Kurdes soumis aux exactions de l’armée turque comme les Arméniens et les Grecs rasant les murs à Istanbul , apprécieront.
« Nous devons éradiquer le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, et toutes les craintes irraisonnées qui conduisent à la discrimination et à l’intolérance » a poursuivi le président islamiste, faisant certainement références aux « craintes irraisonnées » qui conduisent son propre pays à la discrimination et à l’intolérance chaque fois qu’est mentionné le Génocide des Arméniens.
Bref, sous couvert de « dialogue interculturel », le noyautage turc des institutions européennes continue....