C'est mettre le renard en charge de la formation des poules...
Ci-dessous, un article du Investigative Project on Terrorism.
Une organisation islamiste dont le fonds de commerce est la critique de la lutte des Etats-Unis contre le terrorisme a été invitée à former les agents de la sécurité des transports (TSA) à l’aéroport international de Los Angeles.
Selon un communiqué de presse du Muslim Public Affairs Council (MPAC), l’organisation a récemment complété la formation de 2.200 agents en charge de la sécurité aérienne au pays. Le communiqué indique que la formation de deux mois a mis l’accent sur la «diversité des musulmans dans le monde quant aux vêtements culturels, à la langue et à la doctrine ». La formation a également «montré aux agents la manière appropriée de manipuler un coran et les différentes manières dont les femmes et les hommes musulmans choisissent de se couvrir ou de s’habiller.»
Le recours au MPAC pour améliorer la sécurité des aéroports est malavisé. Ce groupe a non seulement défendu des organisations désignées comme terroristes, mais il a aussi critiqué les mesures américaines de lutte contre le terrorisme, y compris celles qui visent à sécuriser les aéroports.
Le plus grand échec des États-Unis en matière de sécurité des aéroports est incontestablement le 11 Septembre. Deux ans avant ces attaques, le numéro de juillet 1999 du Al-Talib, un journal étudiant islamiste à l'UCLA dont Edina Lekovic du MPAC était rédacteur en chef, décrivait Oussama Ben Laden comme un «grand Mujahid», un «combattant de la liberté» et un «philanthrope». Et cela malgré le fait que Ben Laden avait déjà émis une fatwa mondiale contre les États-Unis.
Depuis ces attaques, le MPAC a dénoncé toute tentative visant à améliorer la sécurité aérienne. Critiquant les efforts des forces de l’ordre en vue de prévenir le terrorisme, le MPAC a fait valoir que «les citoyens de notre nation, en particulier les musulmans, les sud Asiatiques et les Arabo-Américains, ont vécu à répétition une érosion de leurs libertés civiles dans les aéroports de notre pays et dans leurs lieux de culte à cause de techniques policières intrusives et contestables.»
Bien que le MPAC soit un ardent détracteur des forces de l’ordre, celles-ci ont continué à l’inviter à mettre au point leurs politiques de sécurité. Plus tôt cette année, des représentants du MPAC ont rencontré Janet Napolitano, secrétaire du Homeland Seucrity. Au cours de cette rencontre, les groupes «ont exprimé des préoccupations au sujet des politiques du Homeland Security, comme le profilage racial, ethnique ou religieux dans les aéroports et aux frontières, lesquelles ont érodé la crédibilité du gouvernement et la confiance des communautés.»
Les critiques ont atteint leur paroxysme après l’attentat manqué à Noël l’année dernière par Umar Farouk Abdulmutallab. Le MPAC a critiqué tous les efforts des forces de l’ordre en vue de prévenir une autre attaque.
Quelques jours après l'attaque, Lekovic a condamné l'utilisation du profilage dans les aéroports comme moyen d'identifier les terroristes potentiels: «Ça ne fonctionne pas, c’est inconstitutionnel et c'est discriminatoire.» Le TSA a fini par céder aux pressions du MPAC et a abrogé une politique qui permettait un contrôle supplémentaire des passagers provenant de pays connus comme des foyers de radicalisme islamique.
Le MPAC a été l'un des premiers groupes à critiquer l'utilisation de scanners corporels, faisant valoir que « le résultat est que l'Amérique est désormais moins libre sans pour autant être plus sûre qu’elle ne l’était avant l'attaque de Noël.»
Le Conseil de la Shura islamique d'Amérique du Nord a exhorté les musulmans à rejeter la technologie du scanner et à plutôt se soumettre à la palpation, une recommandation vantée par le MPAC. Encore une fois, le TSA a cédé aux critiques et permis aux passagers de se soustraire au scanner corporel.
Le MPAC s’occupe maintenant de la formation des agents de sécurité dans un grand aéroport américain. Et ensuite ?
Source : MPAC Trains TSA Screeners, IPT Blog, 7 décembre 2010