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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 19:05

 

 

 

 

 

Yéochoua 2 couvyeochoua4

 

 

WikiLeaks, le site qui tire plus vite que son ombre

 par Yéochoua SULTAN  

 Pour aschkel.info  et lessakele . 


Les réactions au travail du site qui a mis en ligne des centaines de milliers de documents plus ou moins secrets en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, sont terriblement variées. Elles passent de l'admiration, pour un travail d'information honnête, à des insultes et menaces de mort envers son auteur, qui agirait d'une façon totalement irresponsable.

Mais il existe un terrain sur lequel tous les observateurs sont unanimes, et c'est bien ce qui m'a étonné: personne ne met en doute leur authenticité, bien qu'au départ, on eût pu s'attendre à ce que les avis soient partagés entre «info» et «intox». De nombreux masques, quoi qu'il en soit, ont été abattus.

Certains soutiennent que ces informations ne servent qu'à faire travailler des journalistes en manque de sujets ou d'inspiration, d'autres y voient des révélations sensationnelles, mais tous reconnaissent dans ce travail comme une attestation officielle de tout ce qui peut ou a pu se dire tout bas sans être reconnu publiquement.

C'est d'autant plus embarrassant pour ceux qui sont radicalement opposés à ce travail qu'ils se rangent dans le camp des menteurs, ou au moins dans celui des supporters du mensonge, et pas obligatoirement par omission, quand on voit que certaines révélations ne se contentent pas de contredire des informations fausses, mais révèlent au grand jour des systèmes de pression dont le mensonge représente la pierre angulaire.

On y découvre donc que des pays comme l'Arabie, reconnue pourtant pour son intégrisme et son influence sur la juridiction européenne – où les condamnations pour liberté d'expression et critiques de l'i-slam sont devenues monnaie courante – ont demandé aux Américains de bombarder l'Iran. Ce n'est pas tellement le côté insolite qui est intéressant ici, mais les dessous de la politique d'Obama et de Clinton féminisée.

Ces documents montrent que les pressions sans précédent exercées par ces derniers sur Israël ne découlent pas d'une aspiration sincère à une paix réelle et globale, ni d'un sacrifice que seul Israël peut et doit accepter, en tant qu'unique pays capable d'en «comprendre» l'urgence. En effet, que soutenait l'Administration américaine en exigeant l'interdiction de construire imposée sélectivement aux Juifs? Tout simplement que c'était la seule manière de convaincre certains pays de la région d'accepter le principe d'une agression occidentale contre l'Iran et son programme nucléaire. Or, les documents montrent que non seulement les dits pays ne s'y opposaient pas, mais qu'ils en avaient adressé la demande explicite par la voie diplomatique.

Donc, quelle était la motivation qui se cachait derrière l'insistance américaine, puisque les Etats-Unis disposaient déjà du soutien de pays qui couvrent géographiquement des zones stratégiques permettant une action militaire? Il s'avère par conséquent que les intentions du «grand allié» d'Israël sont loin d'être amicales, et qu'elles sont ancrées au plus profond de cette âme des origines de l'histoire et du refus de voir la rédemption d'Israël devenir effective.

Parfois, il faut une bouée de sauvetage tendue de l'extérieur pour aider quelqu'un à se sortir du pétrin. C'est le cas ici d'Israël, représenté par Netanyahou. Les pressions sont-elles sans précédent, ou est-ce le manque de détermination de ce dernier qui sont sans précédent? Il semble évident que les pressions auxquelles devait résister Shamir étaient bien plus fortes que celles d'aujourd'hui.

Le va-et-vient incessant des Shultz et autres représentants et colporteurs de la vision américaine de la paix au Proche-Orient était bien plus intense, et les Américains mettait à Shamir le «stylo» sous la gorge. Ils avaient pensé à tout. La paix en dix points. Il ne restait plus qu'à signer. Il a fallu une volonté de fer au Premier ministre pour dire non au plan en dix points, pour qu'il ne comporte plus que cinq points au voyage suivant et plus que zéro au troisième. N'oublions pas qu'il devait aussi lutter contre la puissance médiatique de l'intérieur, qui posait la question récurrente, sous ses différentes variantes, à chacun de ses faits et gestes: «Shamir va-t-il accepter ou refuser la paix, va-t-il continuer à s'entêter pour le malheur de notre pays? Le "processus de paix" progresse-t-il ou est-il encore et toujours coincé?» A cette époque, il n'y avait pas encore eu les catastrophiques accords d'Oslo dont les conséquences ne pouvaient être claires à l'avance pour beaucoup, au point qu'une partie de l'opinion, qui s'était laissé convaincre, disait: «Mais bien sûr qu'il faut essayer de négocier la paix. Il faut essayer, sinon, on n'avancera jamais.»

Aujourd'hui, la pression est beaucoup moins forte: tout d'abord, l'opinion, et même les médias, savent à quoi s'en tenir ; ils ont appris où mène cette volonté non réfrénée de paix, d'acceptation des concessions douloureuses, des gestes de bonne volonté unilatéraux. Ensuite, le facteur extérieur de la pression a été vaincu aux élections de mi-mandat dans son propre empire.

N'oublions pas que notre Premier ministre, qui en est à sa seconde tentative, avait accepté de signer les accords d'Hébron, auxquels il ne manquait plus que sa signature. Il s'exécuta contraint et forcé, la mort dans l'âme, sachant pertinemment qu'Israël n'avait rien de bon à en tirer.

Peu après, un bébé était tué par un tireur d'élite arabe, dans le quartier Abraham Avinou de Hébron, profitant de la position topographique offerte par ces largesses. Pour un peu, on aurait mieux aimé voir Shimon Pérès occuper le poste de Premier ministre, poste qu'il avait raté de peu malgré l'assassinat de Rabin qui, six mois avant les élections, avait fait pencher les sondages en sa faveur.

En effet, un Premier ministre affichant une mine victorieuse, bercé par l'illusion et brandissant un accord de Wye ou d'Hébron comme un trophée, est certainement préférable à un dirigeant affichant la mine d'un vaincu, dont le pays va à la catastrophe. Ce qui est étonnant, ce n'est pas pourquoi Netanyahou II se comporte exactement comme Netanyahou I, comme un vassal des EU ou comme un gouverneur délégué d'un autre pouvoir – n'en déplaise à certains journalistes enthousiastes qui ont pris leurs désirs pour la réalité après les dernières élections, affirmant que le nouveau était différent de l'ancien – mais pourquoi le Likoud le remet toujours à sa tête, malgré les mises en gardes de certains de ses membres.

A l'aller de son dernier voyage en Amérique, Netanyahou était déterminé à exiger de ses hôtes une position ferme doublée d'une menace réelle contre l'Iran. Il avait relevé le défi de revenir après avoir obtenu satisfaction. Or, il est revenu avec un nouveau gel antijuif de la construction. Qu'a-t-il réellement subi lors de ses rencontres, surtout la dernière, pour s'être imaginé qu'on lui avait promis contre ce décret des avions de guerre gratuits et un veto américain contre les allégations antisionisto-sémites de l'Onu? Et même si tel avait été le cas, son pays et ses citoyens sont-ils une monnaie d'échange, une marchandise négociable?

C'est alors que, coup de théâtre, WikiLeaks a dégainé et a fait tomber le masque du locataire de la Maison Blanche: ce qui a pu passer pour une demande responsable vis-à-vis d'Israël pour qu'il paye le tribut qui mettra fin à la guerre et à la menace de guerre au Moyen-Orient et à la planète entière, par extension, s'est avéré n'être qu'un mensonge d'un individu opposé aux droits légitimes du peuple juif en Palestine, sa terre multimillénaire.

Par contre, le fameux discours du nouveau président américain au Caire, après sa victoire, qui ventait les mérites de l'obscurantisme, et que beaucoup d'observateurs «intelligents» ont pris pour un discours exagéré dont le seul objectif, d'apaisement, était d'atténuer  la tension entre l'Orient et l'Occident, s'est avéré par suite logique provenir réellement du fond de son cœur et exprimer la réalité de sa pensée. Ce «Hussein» bien caché au départ n'était pas un jeu de mots fortuit ou un slogan. D'ailleurs, beaucoup d'Américains sensés sont persuadés que leur président est de religion et de conviction musulmanes.      

Il est encore trop tôt pour apprécier le réel impact des révélations «wikileakiennes» sur le dernier acte de soumission de Netanyahou qui parle trop bien l'anglais pour se rappeler qu'il représente Israël chaque fois qu'il se trouve en Amérique. Mais il a également mis l'accent sur un aspect incurable du parti religieux séfarade, ce même parti qui vise l'électorat séfarade pour lui imposer un système qui ne correspond pas à sa culture mais qu'il lui «vend» comme défenseur de sa cause et de son patrimoine, et gare à celui qui en dénoncerait le fond, la liberté de pensée n'y étant pas la bienvenue.

Ce parti n'a donc rien fait pour arrêter les accords d'Oslo, alors qu'ils représentent la négation d'une bonne partie des principes de la Torah où D. attribue la Palestine au peuple d'Israël. Laissant entendre qu'il s'est amendé, ce parti, voici à peu près un an, n'a pas pris fait et cause contre le décret sélectif «gelant» la construction pour dix mois, mais a insisté sur le principe selon lequel il n'accepterait plus aucune autre mesure de ce genre. Il a fallu ce voyage de Netanyahou avec ses trois nouveaux mois qui allaient être, cette fois-ci, pour de bon les derniers, comme les précédents qui n'auraient jamais dû être, pour que ce même parti révèle qu'il n'avait pas évolué d'un pouce, toujours prêt à s'abstenir, mais jamais prêt à défendre la cause du peuple juif.

La position de ce parti s'explique: il est tributaire d'une mentalité d'exil. Entrer dans le gouvernement, certes, mais ne jamais peser sur les événements décisifs pour l'ensemble de la nation. Depuis sa formation, il a pris l'habitude de s'allier avec le plus offrant, à celui des deux gros partis qui l'arrangera le plus pour ses activités privées, dans le sens qui va dans une véritable séparation de la religion et de l'Etat: ne jamais peser sur ce qui touche à la nation, au devenir collectif d'Israël, à la réalisation des prophéties qui, de Moshé Rabénou à Isaïe et à Daniel, ont prévu la restauration du royaume de David dans sa patrie.

Un tel parti ne peut défendre la culture juive que dans le domaine privé: les écoles juives, les subventions pour les synagogues, la défense de la nourriture cachère. Certes, c'est important, mais ce n'est pas tout. Le roi David mangeait de la nourriture cachère, il priait, mais il œuvrait aussi pour installer son pouvoir à Jérusalem ; il a racheté du Jébuséen le Mont du futur Temple.

La démarche des partis religieux, surtout de celui qui se veut séfarade sans l'être profondément (couvre-chefs italiens, refus de concilier étude de la Torah et travail honorable etc.) n'est pas le résultat d'un problème technique ou de terrain.

Ce n'est pas parce qu'ils obtiennent entre cinq et dix-sept mandats qu'ils sont obligés d'aller frapper à la porte du Likoud ou du parti travailliste, voire Kadima à présent. S'ils obtenaient cinquante mandats, et que les grands partis de gauche et de droite n'en obtiennent qu'une quinzaine chacun, ils continueraient à aller les solliciter pour s'associer au plus offrant.

En conclusion, ce mot n'est pas un pamphlet à la gloire du site qui tire plus vite que son ombre, mais, qu'on le soutienne ou qu'on s'en méfie, il faut reconnaître qu'il a fait tomber beaucoup de masques,  et qu'il a peut-être mis Israël, au moins momentanément, hors de portée d'un «arrangement» mensonger entre la Maison moins blanche que la colombe du même nom, et d'un dirigeant israélien qui s'effarouche très vite.

Des documents qui sont, jusqu'à preuve du contraire, authentiques, et qui révèlent ou officialisent bien des vérités dérangeantes pour le politiquement correct et le diplomatique qui semblent, dans cette affaire – et on aimerait que ce ne soit que dans cette affaire – apparentés au mensonge.  

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