Par universtorah
Le repentir |
Le processus du repentir Le processus du repentir et de la prière fait que le coupable n’est plus coupable: c’est un autre homme; le Ba’al Téchouva a résolu ses contradictions; il devient par là même étranger à sa faute. Le châtiment concerne donc la personne, mais non la faute commise, car une fois accomplie, le péché acquiert une autonomie. Il devient indépendant de son auteur et nécessite réparation. Ainsi, lorsque Réouven a volé une somme d’argent à Yossèf, il sera jugé et condamné. Il peut regretter d’avoir agi ainsi, se mettre à jeûner, à prier, à demander pardon à D.ieu et promettre de ne plus recommencer. Réouven devient un repentant, un Ba’al Téchouva. Il a expié sa faute, mais il ne l’aura réparée que lorsqu’il restituera la somme volée à Yossèf. Il en est ainsi de tout manquement à la Tora, même si nous n’en voyons pas les conséquences, quelque chose a été brisé dans l’équilibre du monde qui nécessite une réparation de la même nature que la faute.
Si tout péché entraîne un châtiment, on peut cependant faire que le châtiment ne s’exerce pas. C’est le rôle de la Téchouva, du repentir, de la conversion à D. et du jour de Kippour. La sainteté de Kippour est capable de neutraliser le châtiment conséquent à un péché. Semblable à un contrepoison, la Téchouva est le paratonnerre qui canalise la foudre et épargne de la mort. Si le châtiment peut être détourné par la sainteté de Kippour, en l’empêchant d’agir contre nous, l’impureté née de la faute, elle, gît en nous-mêmes. Seul un examen de conscience et une conversion sincère peuvent nous purifier. C’est, sur le plan spirituel, le rôle de la Téchouva. |
La Téchouva |
La possibilité de changer radicalement sa vie est un bienfait extraordinaire que D.ieu a accordé à l'homme. En effet, tout homme est faillible, c’est-à-dire tout homme, même le plus saint, fait du mal, un jour ou l’autre de sa vie, par la pensée, par la parole ou par les actes. « Il n’existe point de juste parfait sur la terre qui ne fasse que du bien, sans jamais pécher ». (Ecclésiaste 7/20) «D. ne désire pas la mort du pécheur, mais qu’il revienne de sa voie mauvaise et qu’il vive. » (Ezechiel, 33/11) Téchouva: la repentance se pratique par le Tsom , le jeûne de Kippour: loin des préoccupations matérielles, l'homme peut se consacrer entièrement à la méditation. Téfila: la prière dans laquelle on ouvre son coeur à D.ieu et et l’on énumère nos péchés. Tsédaka: c’est-à-dire les bonnes actions que l’on fait avec ses biens comme l’aide aux pauvres, l’aide aux institutions spécialisées dans l’étude de la Tora (écoles juives, Yéchivote, Kollel). Ainsi l'aide que l'on apporte à notre de facon générale. Le Rambam ditqu’une Téchouva est véritable si l’homme, se trouvant dans les mêmes conditions qu’au moment de la faute, s’abstient de retomber dans le même péché. |
L'essence de Yom Kippour |
Jour du pardon ou du grand pardon. C’est ainsi qu’il est ressenti par la plupart des juifs venus au rendez-vous annuel pour confesser leurs péchés et promettre de beaux lendemains dans la piété et la fidélité.
Pendant la prière de Moussaf nous évoquons le service du Grand Prêtre dans le Bèt Hamikdach le jour de Kippour. Le « Kohen Gadol »était le personnage principal de la journée de Kippour, car le pardon des fautes de tous les enfants d’Israël dépendait de la manière dont il accomplissait son service dans le temple.
La confession des fautes, ou Vidouye, est une des conditions essentielles de la T�chouva. La Tora nous oblige à exprimer nos fautes pour nous les rendre davantage présentes à notre esprit et à notre coeur. Le Vidouye, comme la Téchouva elle-même, sont personnels. Il nous est interdit de nous confesser à une personne, ou de nous confesser à haute voix en public, à moins que la faute soit publique et connue de tous, car la confession est une affaire privée entre D. et nous.
C'est pour cette raisonque ‘Hazal , nos Sages, ont rédigé un texte de confession comportant 22 points. Cela selon l’ordre des 22 lettres de l’alphabet qui représentent symboliquement toute la Tora, et par conséquent tous nos manquements à cette Tora.
Nous remercions le Grand Rabbin Jacques Ouaknine Chalita, qui nous a autorisé à utiliser pour ce dossier, des passages de son livre " De Génération en Génération être juif ". |