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Audio KOL NIDRé

EL NORA ALILA

Survol des lois de Yom Kippour

À Yom Kippour, la Torah nous commande de nous « affliger », ce qui signifie s’abstenir d’un certain nombre de comportements matériels. Il y a deux raisons à cela : a) En ce jour où notre lien intrinsèque avec D.ieu se révèle, nous sommes comparés aux anges et n’avons aucun besoin matériel. b) Nous nous affligeons pour manifester la profondeur de notre regret pour nos fautes passées.

Libéré des contraintes matérielles, la plus grande partie du jour est passé à la synagogue, consacrée au repentir et à la prière.

Il y a cinq domaines d’agrément que nous évitons à Yom Kippour, depuis le coucher du soleil la veille de la fête jusqu’à la tombée de la nuit le lendemain (Pour connaître les horaires du jeûne pour votre ville,cliquez ici pour l'heure de début et ici pour l'heure de fin) :

  1. Manger et boire
  2. Porter des chaussures en cuir
  3. Se baigner ou se laver
  4. S’appliquer des crèmes et des lotions
  5. Avoir toute forme d’intimité conjugale

(Ces restrictions sont spécifiques à Yom Kippour. Nous nous abstenons également de toutes les activités créatives interdites le Chabbat, comme allumer la lumière, conduire ou porter des objets dans le domaine public.)

Nous sommes comparés aux anges et n’avons aucun besoin matérielIl est également de coutume de ne pas porter de bijoux en or à Yom Kippour, car l’or évoque le péché du Veau d’or, et le Jour du Pardon – le jour dans l’histoire où nous fûmes pardonnés pour cette terrible faute – nous ne voulons pas « rappeler » au Procureur (Satan) nos fautes passées.

En détail

Le jeûne :

  • Tous les adultes – y compris les femmes enceintes et qui allaitent – jeûnent en ce jour.
  • Les enfants en bonne santé doivent être éduqués à jeûner pour une courte période, à partir de l’âge de neuf ans. On ne leur servira pas à manger après le coucher du soleil la veille de Yom Kippour, et leur petit-déjeuner sera servi un peu plus tard que d’habitude.
  • Jeûner à Yom Kippour est de la plus haute importance. Une personne doit jeûner en ce jour, même si à cause de cela elle passera toute la journée alitée et manquera les prières à la synagogue.
  • Une personne malade, une femme récemment accouchée, une personne devant prendre un traitement médical ou une personne âgée pour qui il est difficile de jeûner doit consulter un rabbin pour savoir comment faire.

Une personne qui, sur instruction du rabbin (elle-même basée sur la recommandation d’un médecin), doit manger le jour de Kippour, ne doit pas en être déprimée. Le même D.ieu qui a édicté la mitsva de jeûner pour les personnes en bonne santé a également statué que la préservation de la vie et de la santé et plus importante encore que le jeûne. Celui qui est en bonne santé accomplit une mitsva en jeûnant ; celui qui est malade fait une mitsva en mangeant.

Un ancien rituel de prière des Jours Solennels préconise qu’une personne malade récite la prière suivante avant de manger à Yom Kippour :

Me voici prêt(e) à accomplir la mitsva de manger et de boire à Yom Kippour, conformément à ce que Tu as inscrit dans Ta Torah : « Vous observerez Mes statuts et Mes préceptes, qu’un homme accomplira et il vivra avec eux. Je suis l’Éternel. » Par le mérite de l’accomplissement de cette mitsva, scelle [mon sort] et [celui de] tous les malades de Ta nation Israël, pour une complète guérison. Puissé-je mériter le prochain Yom Kippour d’accomplir de nouveau [la mitsva de] « vous vous affligerez [à Yom Kippour] ». Puisse ceci être Ta volonté. Amen.

Chaussures de cuir :

Celui qui est en bonne santé accomplit une mitsva en jeûnant ; celui qui est malade fait une mitsva en mangeantNous ne portons pas de chaussures ou de savates qui contiennent du cuir, que ce soit sur le dessus, dans les semelles, les talons ou dans une semelle ajoutée.

L’interdiction ne concerne que les chaussures. Porter une ceinture de cuir, une kippah ou une veste en cuir ne pose aucun problème.

Il convient d’éduquer également les enfants à ne pas porter de chaussures de cuir en ce jour.

Bain et toilette :

L’interdiction de se baigner et de se laver s’applique que l’on utilise de l’eau chaude ou de l’eau froide, et même s’il ne s’agit que de laver une partie de son corps. Dans les mots de nos Sages : « Même tremper un doigt dans de l’eau froide est interdit. »

Il y a toutefois plusieurs exceptions à cette règle. Les voici :

  • Il est permis de se rincer les mains en sortant des toilettes.
  • Quelqu’un qui se salit peut rincer l’endroit concerné avec de l’eau froide.
  • Le matin au réveil, on fait les ablutions rituelles, mais en versant l’eau seulement jusqu’en haut des doigts.
  • Avant de faire la Bénédiction Sacerdotale, les Cohanim se lavent rituellement les mains comme d’habitude.
  • Il est permis de se laver les mains avant de manipuler de la nourriture.
  • Quelqu’un qui doit se baigner ou se laver pour raisons de santé consultera un rabbin.

 

Le Cérémonial de Yom KippourA l'époque du Temple, le jour de Kippour était précédé et suivi de cérémonies marquant l'importance du rôle du Grand-Prêtre.
Un communiqué avisait toute la population que le Grand-Prëtre se préparait à rejoindre ses appartements au Temple

Sept jours avant Yom Kippour on préparait, au domicile du Grand-Prêtre, la salle de séance où allait siéger le roi, le Grand-Prêtre, son remplaçant éventuel et les 70 membres du Sénat.

Pendant la séance, le doyen des prêtres, s'adressant au Grand-Prêtre, lui expliquait la grandeur de sa mission, lui faisait comprendre que toute la nation avait en ce jour les yeux fixés sur lui et attendait qu'il obtienne pour elle le pardon du Seigneur. Il l'exhortait ensuite à faire son propre examen de conscience, à se repentir avant de se présenter devant l'Éternel.

Le Grand-prêtre, répondant à cette exhortation, faisait connaître à son doyen qu'il avait procédé à un repentir sincère et qu'il avait conjuré les prêtres qui allaient officier en ce saint jour, à ses cotés de faire pénitence également.
Le roi à son tour, prenait la parole pour assurer le Grand-Prêtre de toute sa gratitude et de toute sa vénération, au cas où toute la cérémonie de Yom Kippour se passerait sans incident.
Et, à la fin de cette séance, un communiqué avisait toute la population que le Grand-Prêtre se préparait à rejoindre ses appartements au Temple.

Alors, de tous côtés, la foule accourait et une longue procession se déroulait dans l'ordre suivant :

En tête venaient les membres de la famille royale suivis des descendants de la maison de David. Un héraut les précédait et exhortait la foule à acclamer le roi. 36.000 lévites suivaient, précédés également d'un héraut qui clamait : " Respect et vénération à la tribu de Lévi! ". Les chefs des lévites étaient habillés de vêtements de soie bleue et les prêtres d'habits de soie blanche. Puis venaient les chanteurs, les joueurs de harpes, de trompettes, tous les artisans et artistes employés aux travaux du Temple, suivis des 70 membres composant le Sénat, et de 100 huissiers.. Ensuite seulement défilait le Grand prêtre qu'accompagnaient deux par deux les plus anciens parmi les prêtres, tandis que les chefs d'école formaient la haie aux différents carrefours et l'accueillaient par des vivats et des souhaits.

Quand le cortège arrivait à l'entrée du Temple, on adressait à l'Éternel une prière pour la prospérité de la maison de David, des prêtres et du Temple. La foule répondait par un "Amen" retentissant, avant de se retirer émue pendant que le Grand-Prêtre, accompagné du doyen, rejoignait ses appartements où il restait isolé de tous ses collègues.

Les fidèles ne voulaient rentrer chez eux avant d'avoir baisé la main du prélat qui avait obtenu l'absolution.

Et le jour de Kippour, après une longue et minutieuse retraite et une intense préparation morale du Grand-Prêtre, se déroulait tout le cérémonial décrit avec force détails dans l'office de Moussaf de Yom Kippour et qui comprenait les sacrifices d'expiation, les aspersions et surtout l'entrée du Grand-Prêtre dans le Saint des Saints qui lui était accessible en ce jour de l'année seulement, et enfin les confessions pendant lesquelles le Grand-Prêtre prononçait une seule fois par an le Nom vénéré et redoutable du Seigneur, le " chem hameforach ", pendant que tout Israël à genoux, se recueillait et sollicitait le pardon de D.ieu. 

Lorsque tout ce cérémonial s'était déroulé sans accroc et sans incident, le peuple, pour honorer son fidèle représentant le reconduisait chez lui dans un cortège plus pompeux encore que le précédent.

La population entière de Jérusalem, toute de blanc habillée, des cierges allumés à la main, défilait devant le Grand-Prêtre sous les fenêtres de la ville décorées de tapisseries et illuminées. Souvent le Grand-Prêtre ne pouvait parvenir à son domicile avant minuit car, malgré le jeûne de toute la journée, les fidèles ne voulaient rentrer chez eux avant d'avoir baisé la main du prélat qui avait obtenu l'absolution.

Le lendemain de Kippour le Grand-Prêtre organisait un banquet pour ses parents et amis, au cours duquel il exprimait sa reconnaissance à l'Éternel qui avait permis que son entrée et sa sortie du Saint des Saints se fussent accomplies sans accident fâcheux. Il faisait en outre graver une plaque en or sur laquelle il signalait à la postérité que l'Éternel lui avait accordé la grâce d'officier en son honneur le jour de Kippour de cette année et demandait à D.ieu de faire bénéficier ses descendants de ses faveurs.

TRAIT D'UNION AVEC lamed


 
Rabbi Israël Spira
Rabbi Israël Spira , le Rabbi de Bluzhev était Rav de Prochnik, en Pologne, jusqu'à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Il a livré quelques-uns uns de ses souvenirs au Jewish Observer de Juin 1978. 

Cela se passe dans le camp de travail de Lemberg Yanowsky, quelques jours avant Yom Kippour. Comme ailleurs, dans les autres ghettos et camps de travail, les tortionnaires nazis avaient choisi des juifs pour surveiller les travailleurs juifs et les pressuriser jusqu'à leur ultime souffle. 

Le chef surveillant à Lemberg, était un juif nommé Schneeweiss, dont la cruauté n'avait d'égal que la haine que lui rendaient ses frères. Comme ses semblables à la botte des nazis, son plaisir avide de satisfaire ses maîtres pour en tirer quelques croûtons de pain supplémentaires ou quelques jours de vie de plus, le menait à être encore plus cruel qu'eux-mêmes. Les nazis quant à eux se délectaient de ces juifs qui opprimaient d'autres juifs. 

Yom Kippour arrivait. Certes on pouvait s'arranger avec le jeune. Il était clair que jeûner représentait un risque fatal, les rations quotidiennes suffisant à peine à nourrir les travailleurs. D'ailleurs les Rabbins consultés sur le sujet étaient unanimes: "La Torah ordonne de manger dans de telles conditions, et interdit de prendre le risque de mourir de sous nutrition. Nous n'avons pas le droit de hâter la mort, même si nous sommes trop petits pour comprendre le sens de notre vie dans de telles conditions".


Malgré ceci il y avait quelques entêtés pour qui un jeune de Kippour, une paire de Tefiline, un morceau de Matsah ou une sonnerie de Choffar, quelques gouttes d'huile pour allumer une lampe de Hannoucah, un Minyan … valaient suffisamment pour risquer de prendre une balle, ou simplement une bastonnade. 

Ils étaient regroupés autour de leur chef spirituel dans le camp Yanowski de Lemberg. "Rav Spira, Yom Kippour arrive. Qu'allons nous faire, Comment est ce possible de le profaner et de travailler ce saint jour comme un autre jour?" 

Le Rabbi était toujours ému de voir le courage de ses juifs. Il leur promit de faire quelque chose. Il partit à la rencontre de Schneeweiss. "Monsieur le Surveillant Chef, vous savez certainement que Kippour approche. Je suis Rabbin, et il m'importe de respecter ce saint jour. Un groupe de mes disciples est avec moi. Nous ne vous demandons pas de nous exempter de travail, mais de nous donner un travail qui ne soit pas une transgression des interdictions de travailler de ce jour. Nous sommes prêts à faire plus de travail les jours suivants pour que les quotas soient respectés." 

A vrai dire, parler ainsi à Schneeweiss était déjà un acte de courage, car il était bien peu ami des juifs pratiquants, et avait de plus un pouvoir de vie ou de mort sur ses travailleurs. Il aurait pu utiliser cette demande comme un acte de rébellion, et se faire valoir un peu plus aux yeux de ses maîtres, en dénonçant "la paresse des rabbins qui cherchent tous les moyens de saper la victoire de la race supérieure avec des prétextes fallacieux". 

 
Prière de Kippour dans l'un des camps de la mort
Schneeweiss laissa entendre qu'il réfléchirait. Le lendemain, il fit savoir au Rabbi qu'il était disposé à laisser un nombre restreint de travailleurs nettoyer les appartements des officiers du camp. 

Mais en aucun cas il ne les défendrait si les allemands s'apercevaient de quoi que ce soit. Dans tous les cas, il ne devait pas rester un grain de poussière à la fin de la journée, sous peine de… 

C'est donc un office de Kippour inhabituel que dirigea le Rabbi de Bluzhev cette année là, avec quatorze disciples. Il était debout sur un rebord de fenêtre, nettoyant les vitres, tandis que les élèves balayaient, époussetaient, mettaient de l'ordre. Ceci en récitant les prières du jour comme s'il était le chantre devant toute la communauté. A midi, le chariot du repas fut apporté. Nul n'y prêta attention, tant ils étaient occupés à prier - ou à balayer. 

Lorsque les Allemandsvinrent contrôler le travail de leurs hommes de ménage de ce jour, tout fut excellent. Jusqu'au moment où ils tombèrent sur le chariot. "Juifs, bouffez ça tout de suite!" 

Rabbi Spira se dirigea vers les officiers et leur expliqua qu'aujourd'hui c'est le saint Jour de Kippour, qu'ils ont travaillé loyalement malgré ceci, que le travail a été très bien fait, et qu'ils demandent à être dispensés de manger puisque leur loi le leur interdit, et que ceci ne les empêchera pas de poursuivre leur travail dans les meilleures conditions. Les officiers étaient furieux. Ils firent venir Schneeweiss. Le surveillant Chef s'approcha en tremblant. "Ces chiens de juifs refusent de manger. Occupe-toi d'eux. On revient dans deux heures, et s'ils n'ont pas mangé, on te descend." 

 
Juifs humiliés à l'interieur de la synagogue de Baden-Baden
Schneeweiss se redressa, ouvrit sa chemise et leur répondit: "Je n'ai pas l'intention de les forcer à manger. Moi-même je jeune aujourd'hui. Si vous voulez me tuer, tuez-moi tout de suite." Un allemand sortit son arme, mais Schneeweiss resta ferme. Un coup partit, et Schneeweiss s'écroula par terre. 

Ainsi le maudit Schneeweiss était devenu Schneeweiss le martyr, le saint. Les allemands se tournèrent alors vers les prisonniers juifs, qui étaient prêts à subir le même sort. "Continuez à travailler. La nourriture sera jetée, et vous ne recevrez rien jusqu'à demain matin. Au boulot!"

 

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