Survol des lois de Yom Kippour
|
À Yom Kippour, la Torah nous commande de nous « affliger », ce qui signifie s’abstenir d’un certain nombre de comportements matériels. Il y a deux raisons à cela : a) En ce jour où notre lien intrinsèque avec D.ieu se révèle, nous sommes comparés aux anges et n’avons aucun besoin matériel. b) Nous nous affligeons pour manifester la profondeur de notre regret pour nos fautes passées. Libéré des contraintes matérielles, la plus grande partie du jour est passé à la synagogue, consacrée au repentir et à la prière. Il y a cinq domaines d’agrément que nous évitons à Yom Kippour, depuis le coucher du soleil la veille de la fête jusqu’à la tombée de la nuit le lendemain (Pour connaître les horaires du jeûne pour votre ville,cliquez ici pour l'heure de début et ici pour l'heure de fin) :
(Ces restrictions sont spécifiques à Yom Kippour. Nous nous abstenons également de toutes les activités créatives interdites le Chabbat, comme allumer la lumière, conduire ou porter des objets dans le domaine public.) Nous sommes comparés aux anges et n’avons aucun besoin matérielIl est également de coutume de ne pas porter de bijoux en or à Yom Kippour, car l’or évoque le péché du Veau d’or, et le Jour du Pardon – le jour dans l’histoire où nous fûmes pardonnés pour cette terrible faute – nous ne voulons pas « rappeler » au Procureur (Satan) nos fautes passées. En détailLe jeûne :
Une personne qui, sur instruction du rabbin (elle-même basée sur la recommandation d’un médecin), doit manger le jour de Kippour, ne doit pas en être déprimée. Le même D.ieu qui a édicté la mitsva de jeûner pour les personnes en bonne santé a également statué que la préservation de la vie et de la santé et plus importante encore que le jeûne. Celui qui est en bonne santé accomplit une mitsva en jeûnant ; celui qui est malade fait une mitsva en mangeant. Un ancien rituel de prière des Jours Solennels préconise qu’une personne malade récite la prière suivante avant de manger à Yom Kippour :
Chaussures de cuir : Celui qui est en bonne santé accomplit une mitsva en jeûnant ; celui qui est malade fait une mitsva en mangeantNous ne portons pas de chaussures ou de savates qui contiennent du cuir, que ce soit sur le dessus, dans les semelles, les talons ou dans une semelle ajoutée. L’interdiction ne concerne que les chaussures. Porter une ceinture de cuir, une kippah ou une veste en cuir ne pose aucun problème. Il convient d’éduquer également les enfants à ne pas porter de chaussures de cuir en ce jour. Bain et toilette : L’interdiction de se baigner et de se laver s’applique que l’on utilise de l’eau chaude ou de l’eau froide, et même s’il ne s’agit que de laver une partie de son corps. Dans les mots de nos Sages : « Même tremper un doigt dans de l’eau froide est interdit. » Il y a toutefois plusieurs exceptions à cette règle. Les voici :
|
A l'époque du Temple, le jour de Kippour était précédé et suivi de cérémonies marquant l'importance du rôle du Grand-Prêtre.
|
|
Un communiqué avisait toute la population que le Grand-Prëtre se préparait à rejoindre ses appartements au Temple
Sept jours avant Yom Kippour on préparait, au domicile du Grand-Prêtre, la salle de séance où allait siéger le roi, le Grand-Prêtre, son remplaçant éventuel et les 70 membres du Sénat. Pendant la séance, le doyen des prêtres, s'adressant au Grand-Prêtre, lui expliquait la grandeur de sa mission, lui faisait comprendre que toute la nation avait en ce jour les yeux fixés sur lui et attendait qu'il obtienne pour elle le pardon du Seigneur. Il l'exhortait ensuite à faire son propre examen de conscience, à se repentir avant de se présenter devant l'Éternel.
Le Grand-prêtre, répondant à cette exhortation, faisait connaître à son doyen qu'il avait procédé à un repentir sincère et qu'il avait conjuré les prêtres qui allaient officier en ce
saint jour, à ses cotés de faire pénitence également. Alors, de tous côtés, la foule accourait et une longue procession se déroulait dans l'ordre suivant : En tête venaient les membres de la famille royale suivis des descendants de la maison de David. Un héraut les précédait et exhortait la foule à acclamer le roi. 36.000 lévites suivaient, précédés également d'un héraut qui clamait : " Respect et vénération à la tribu de Lévi! ". Les chefs des lévites étaient habillés de vêtements de soie bleue et les prêtres d'habits de soie blanche. Puis venaient les chanteurs, les joueurs de harpes, de trompettes, tous les artisans et artistes employés aux travaux du Temple, suivis des 70 membres composant le Sénat, et de 100 huissiers.. Ensuite seulement défilait le Grand prêtre qu'accompagnaient deux par deux les plus anciens parmi les prêtres, tandis que les chefs d'école formaient la haie aux différents carrefours et l'accueillaient par des vivats et des souhaits.Quand le cortège arrivait à l'entrée du Temple, on adressait à l'Éternel une prière pour la prospérité de la maison de David, des prêtres et du Temple. La foule répondait par un "Amen" retentissant, avant de se retirer émue pendant que le Grand-Prêtre, accompagné du doyen, rejoignait ses appartements où il restait isolé de tous ses collègues.
Les fidèles ne voulaient rentrer chez eux avant d'avoir baisé la main du prélat qui avait obtenu l'absolution.
Et le jour de Kippour, après une longue et minutieuse retraite et une intense préparation morale du Grand-Prêtre, se déroulait tout le cérémonial décrit avec force détails dans l'office de Moussaf de Yom Kippour et qui comprenait les sacrifices d'expiation, les aspersions et surtout l'entrée du Grand-Prêtre dans le Saint des Saints qui lui était accessible en ce jour de l'année seulement, et enfin les confessions pendant lesquelles le Grand-Prêtre prononçait une seule fois par an le Nom vénéré et redoutable du Seigneur, le " chem hameforach ", pendant que tout Israël à genoux, se recueillait et sollicitait le pardon de D.ieu. Lorsque tout ce cérémonial s'était déroulé sans accroc et sans incident, le peuple, pour honorer son fidèle représentant le reconduisait chez lui dans un cortège plus pompeux encore que le précédent. La population entière de Jérusalem, toute de blanc habillée, des cierges allumés à la main, défilait devant le Grand-Prêtre sous les fenêtres de la ville décorées de tapisseries et illuminées. Souvent le Grand-Prêtre ne pouvait parvenir à son domicile avant minuit car, malgré le jeûne de toute la journée, les fidèles ne voulaient rentrer chez eux avant d'avoir baisé la main du prélat qui avait obtenu l'absolution. Le lendemain de Kippour le Grand-Prêtre organisait un banquet pour ses parents et amis, au cours duquel il exprimait sa reconnaissance à l'Éternel qui avait permis que son entrée et sa sortie du Saint des Saints se fussent accomplies sans accident fâcheux. Il faisait en outre graver une plaque en or sur laquelle il signalait à la postérité que l'Éternel lui avait accordé la grâce d'officier en son honneur le jour de Kippour de cette année et demandait à D.ieu de faire bénéficier ses descendants de ses faveurs. TRAIT D'UNION AVEC lamed
|