En 2004, après la décision d’Ariel Sharon de se retirer de Gaza, il s’est rendu en France. De là est né un comité Franco-Israélien de coopération qui avait deux objectifs :

- améliorer l’image d’Israël en France,

- et améliorer les relations avec la France à tous les niveaux.

Dans le même temps, la France demandait au Hamas de reconnaître Israël et de cesser ses attaques terroristes.

Hamas a pris le pouvoir à Gaza lors d’un violent coup d’état, et les attaques se sont intensifiées. Si l’on en croit les médias, tout ce qui arrive d’horrible dans la région est de notre faute. Israël le grand prédateur. Ah ! on peut dire qu’on a fait fort pour améliorer notre image !
Bravo le comité de coopération. J’aimerai bien avoir les noms des israéliens en charge de ce comité.

Je sais bien que c’est difficile d’être juif, quelle que soit l’époque, quelle que soit la partie du monde. Depuis des millénaires, les juifs subissent l’injustice des nations, voire pire.

Mais si nous aussi on s’y met, ça simplifie pas les choses.

bankimoon

Bar Ki-Moon

 

Ban Ki-Moon vient de visiter Gaza avec qui Israël et l’Egypte ont fermé leur frontière.
A qui en fait il le reproche ?

A Israël. Pas un mot à l’Egypte.

Que Ban Ki-Moon fasse preuve de cette constante bassesse quand il s’agit des juifs, on a l’habitude. Ce qui cloche, c’est nous.

Il dénonce la situation économique à  Gaza. Sur qui met-il la faute ? Sur Israël.

Avant le coup d’état du Hamas, des milliers de travailleurs arabes passaient la frontière pour travailler en Israël. Du jour au lendemain, Israël a fermé ses frontières. C’est pourtant clair non ? Ban Ki-Moon ne veut pas faire le lien.

Sa dignité d’homme lui importe moins que le prestige de son poste. S’il faisait la moindre allusion au fait que Hamas tente de s’infiltrer pour commettre des actes terroristes, l’ONU, ou les pays musulmans sont en nombre, lui ferait la peau. C’est un fait maintenant bien connu qu’il y a abondance de biens de consommation à Gaza. Il n’en dit pas un mot parce que ça retirerait la pression sur Israël.

Pendant son séjour, le 'Hamas a lancé presque tous les jours des rockets Qassam sur les civils israéliens. Un travailleur est mort. C’est un crime de guerre contre l’humanité.

Le secrétaire général des nations unies était sur place. Il n’a rien vu, il n’a rien entendu.

Pourquoi Israël n’a il pas saisi l’occasion pour créer un incident diplomatique ?

Au lieu d’être constamment humilié, trainé dans la boue par l’ONU, Israël devait passer à l’offensive. Le gouvernement devait refuser de rencontrer Ban Ki-Moon pour le contraindre à condamner l’agression.

Celui qui est témoin d’un crime et qui ne le dénonce pas est considéré comme complice.
Israël devait menacer officiellement de le trainer devant un tribunal international pour complicité de crime contre l’humanité.

Encore une occasion manquée.

Nous sommes vraiment les derniers de la classe, en stratégie de communication.

Si l’Amérique décidait de suspendre ses ventes d’armes, nous ferions face. Nous serions privés d’avions F-15 et F-16, de munitions sophistiquées comme seuls les américains savent en produire, et de missiles de défense. Mais nous ferions face. Selon Arie Arnon, professeur d’économie à l’université Ben Gurion de Bersheva, si l’aide américaine cessait, il y aurait un « impact » sur notre économie et notre sécurité. Il parle d’impact, pas d’écroulement.

Si l’opinion publique et la classe politique américaine nous lâchait, c’est notre existence même qui serait alors en danger.

Autrement dit, notre sécurité ne dépend pas exclusivement de notre armée. Elle dépend aussi de ce que nous, blogueurs sionistes, faisons au quotidien sur des sites internet comme celui-ci pour dénoncer le mensonge, pour tenter d’informer, pour contrer la désinformation. Mais ce n’est pas suffisant. Notre gouvernement doit agir aussi.

Danny Ayalon, et le reste de la classe politique israélienne ne comprennent pas encore ça dans leur chair. Ils portent des lunettes qui datent de 1970.

Lorsqu’il rencontre Ban Ki-Moon, Danny Ayalon se félicite que la réunion est historique, parce qu’elle aborde pour la première fois d’autres sujets que le conflit, à savoir l’aide humanitaire apportée à Haïti. Au lieu d’humilier l’ambassadeur de Turquie en Israël, Monsieur Ayalon, c’est l’ONU qu’il fallait humilier ! L’ONU qui résolution après résolution condamne Israël et reste sourd aux drames du Darfour, de l’Iran, du Soudan, de la Chine, et la liste est longue.

L’ONU qui a autorisé la tenue du sommet de Durban et de Durban 2.

Lors de la conférence GO4Europe qui s’est tenue à Tel Aviv début mars 2010, j’ai assisté à une table ronde sur le thème « gagner la bataille de l’image d’Israël en Europe». J’ai attendu avec impatience l’intervention du ministre Uzi Landau. Quand nous étions à l’école, et qu’on traitait un devoir hors sujet, on avait un zéro. Monsieur le Ministre Uzi Landau, vous méritez un zéro. Il comprend tellement mal ce que gagner la bataille de l’image veut dire, qu’il nous a fait un magnifique hors sujet, ou plutôt il n’a pas prononcé un mot sur le sujet ! Au lieu de ça, on a eu droit à une description détaillée de la situation, que nous connaissons tous par cœur. Soit il n’a pas le plus petit bout du début d’une solution, soit il n’a pas compris la question, dans les deux cas, ça revient au même.

Dans le même temps, selon Albert Soued, Daniel Seaman, le Directeur du Centre de Presse de notre Gouvernement ne sait plus quoi faire pour redresser notre image. Imaginez si notre chef des armées nous disait qu’il ne sait pas comment défendre notre pays !

Alors est-ce que nous aussi nous portons des lunettes de 1970 ?

Chassez le naturel, il revient au galop.