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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 08:07

Je vous laisse juge....








La vidéo : Cliquez sur l'image
22-02-2010


Publié le 23-02-10 à 10:55  
 
  Conférence de presse conjointe de M. Nicolas Sarkozy et de M. Mahmoud Abbas, Président de l’autorite palestinienne  
 
 

Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie de votre présence. Je veux redire au Président Mahmoud ABBAS combien la France est heureuse de le recevoir. Avec Bernard KOUCHNER, le ministre des Affaires étrangères, nous avons assuré le Président de l’Autorité palestinienne de notre soutien complet et total. Il est le représentant légitime des Palestiniens, il est un homme de paix et nous le soutenons de façon déterminée.

Nous avons eu une nouvelle conversation sur les moyens de débloquer la situation aujourd’hui qui a provoqué tant de désespoirs. Et nous nous trouvons face à une situation qui est d’autant plus incompréhensible et inacceptable que tout le monde connaît les termes d’un accord de paix définitif : deux Etats ; Jérusalem, capitale de deux Etats ; l’Etat Palestinien dans les frontières de 1967, un échange de territoires ; une discussion sur les réfugiés. Tout le monde sait très exactement ce qu’il faut pour arriver à un accord définitif.

La France est autant engagée dans le soutien à la création d’un Etat Palestinien viable, démocratique, moderne, que dans la garantie à apporter pour la sécurité d’Israël qui est un sujet de préoccupation majeure. Il n’y a pas une priorité, que l’on oppose à une autre. Il y a deux priorités d’égale importance. Et nous pensons que la fin des discussions ne fait le lit que des extrémistes et complique et déstabilise ceux qui essaient de construire la paix. Enfin, je voudrais dire que, naturellement, ces discussions se font en toute transparence avec nos amis Américains, qui nous ont tenu informés dans le détail de leurs initiatives. J’aurai d’ailleurs l’occasion de me rendre aux Etats Unis à l’invitation du Président  OBAMA pour une visite d’Etat à la fin du mois de mars, les dates ont été fixées et vous seront communiquées. Le Président OBAMA et son épouse ont invité Carla et moi-même. On aura l’occasion de parler de cette question et de bien d’autres [...]



 


Sur le site de L'Elysée.

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 14:29


 
Mahmoud Abbas crée la cacophonie au sein du gouvernement français
22-02-2010

http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L298xH398/abbas-0df44.jpgMahmoud Abbas est en visite en France le 21 et 22 février. Il avait déjà rencontré Nicolas Sarkozy en septembre 2009 et cette nouvelle visite, si proche de la précédente, dénote un certain désarroi. Barack Obama est lassé de le voir faire trop souvent la « coquette » en refusant systématiquement ses conseils d’engager des négociations directes sans condition avec Israël. Le président américain est beaucoup trop empêtré en Afghanistan et en Irak pour s’intéresser à un conflit, mineur pour lui, qui malgré tout a cessé de faire des morts.

Par Jacques Benillouche

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 13:46



A la suite de son excellent article, Jacques Benillouche nous fait la faveur de nous expliquer certains points de la trés médiatique affaire Al Mabhouh.



>"L'affaire" de Dubai par Jacques Benillouche 


Voir l'intervention de Jacques Benillouche
  


http://www.guysen.com/tv/index_flash.php?vida=4350
 
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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 06:08

Merci à Jacques Benillouche pour l'envoi de ce texte, complété par de nouvelles informations, l'analyse la plus objective que j'ai lu jusqu'à maintenant.

aussi  sur slate


Le Hamas accuse Israël d'avoir assassiné un de ses chefs

L'Affaire de DUBAI - J.Benillouche


Bonne lecture

Jacques BENILLOUCHE 


Les révélations distillées dans la presse n'en finissent plus de rendre nébuleuse la mort de Mahmoud al-Mabhouh.

Jeudi 18 Février 2010

L'affaire de Dubaï semble de plus en plus nébuleuse après les révélations quotidiennes des organes de presse étrangers et notamment anglais. Les porte-paroles israéliens sont muets. Il n'est de toute façon pas question pour eux de répondre aux journalistes. Cela donnerait à penser que le gouvernement a besoin de se justifier dans une affaire dans laquelle il ne se sent pas concerné... officiellement. Le porte-parole de l'armée renvoie à celui du gouvernement car il considère que les affaires du Mossad ne sont pas liées à celles de l'armée. Dans d'autres cas, il aurait aimé relever la maestria avec laquelle certains agents réussissent leur mission. Mais dans l'affaire de l'assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, ce n'est pas vraiment le cas. Les autorités israéliennes se retranchent derrière la règle AFMR:«Acording to Foreign Media Reports» qui consiste à ne pas commenter les nouvelles publiées dans la presse étrangère, cette même presse étrangère qui est utilisée comme relais pour des scoops ou pour la diffusion d'informations sensibles.

Des précédents bien moins médiatiques

De nouvelles informations sont distillées chaque jour en provenance de différentes sources tendant à donner à cette affaire un impact médiatique démesuré. D'autres éliminations de personnages importants n'ont pas eu droit à la même couverture par la presse. Abbas al-Musawi leader du Hezbollah, tué en 1992, l'ingénieur Yihyeh Ayash tué en 1996 et Imad Mughniyeh tué en 2008 ont subi le même sort qu'Al-Mabhouh mais le retentissement en a été moindre. La raison essentielle de l'impact de la dernière élimination tient à l'évolution des techniques de communication puisque le commando de onze personnes a été filmé tout au long de ses déplacements grâce aux caméras de surveillance. Il est fort probable qu'une escouade semblable avait été nécessaire pour perpétrer les meurtres précédents, mais les moyens audiovisuels n'étaient pas alors en place.

Le doigt est pointé sur le Mossad parce que la victime se savait dans le collimateur des Israéliens qui ne pardonnent jamais l'atteinte à la vie des civils ou des soldats tués hors du champ de bataille. Les ambassadeurs israéliens à Londres et à Dublin ont été convoqués au ministère des Affaires étrangères pour donner des explications sur une affaire dont ils ignorent tout. Si le Mossad est coupable, la loi du silence n'est jamais transgressée étant donné que l'agence de renseignements dépend directement du Premier ministre tandis que ni les députés, ni les ministres, et a fortiori les diplomates ne sont informés de ses missions.

Incohérences et contradictions

L'affaire comporte un certain nombre d'incohérences et de contradictions qui ne sont pas relevées pour dédouaner les Israéliens mais pour exiger des certitudes sur les commanditaires. Le problème des passeports, en particulier, comporte plusieurs ombres. L'utilisation, par les assassins deMahmoud al-Mabhouh, de l'identité d'Israéliens binationaux vivants ne manque pas de légèreté si elle est l'œuvre du Mossad. Certes, chaque citoyen israélien peut à tout instant être considéré comme mobilisable au service de l'Etat ou de l'armée. Mais l'efficacité des services secrets tient dans la collaboration entière et volontaire de ses agents.

Selon le chef de la police de Dubaï, les passeports utilisés par les meurtriers étaient vrais. Le général Dhahi Khalfan a expliqué que: «Les officiers des services d'immigration ont été formés par des experts de sécurité européens pour détecter les faux passeports. Ils ont appliqué ces procédures à l'aéroport lors de l'arrivée des suspects et n'ont pas détecté de falsification.»Or les visages diffusés par la police ne correspondent pas aux photos originales détenues par les différents services de l'identité. Les passeports sont donc des faux. Les journaux britanniques regorgent de reportages sur les faux passeports utilisés lors de cette opération.

Faux vrais passeports?

Paul John Keeley, âgé de 43 ans, qui vit au kibboutz Nasholim, s'est réveillé un matin en trouvant son nom en première page des journaux. La photo qui a été publiée ne lui ressemble en rien et il a confirmé à la télévision que son passeport ne l'a pas quitté avant et après le 20 janvier et qu'il ne comporte aucun visa des autorités de Dubaï. Un autre citoyen britannique, Daniel Hodes, a confirmé à la chaîne de télévision-2 qu'il est installé en Israël depuis deux ans et qu'il n'a jamais quitté le pays durant cette période. Sa femme est venue appuyer ses dires en affirmant: «Nous sommes des gens pacifiques, et le visage qui a été publié ne ressemble en rien à celui de mon époux qui est beaucoup plus élégant.» Melvyn Adam Mildiner s'estime «bouleversé et effrayé» de se voir mêlé à des évènements qui le dépassent. Enfin, Michael Bodenheimer est surpris d'autant plus qu'il avait immigré vingt ans auparavant depuis les Etats-Unis et qu'il vit actuellement dans le quartier le plus orthodoxe de Tel-Aviv, Bnei-Brak. Avec son physique de religieux, il n'a rien d'un baroudeur et n'a cessé d'étudier à plein temps dans une yeshiva, école talmudique. Il comprend encore moins qu'on l'ait assimilé à un citoyen allemand en raison de la consonance de son nom. La plupart des personnes dont on a emprunté l'identité sont formels. Tout a été fait à leur insu: «Ils n'ont rien à dire, c'est une erreur. Leur identité a été volée et leur visage ne correspond pas à la réalité.» S'ils avaient été des agents du Mossad, ils auraient choisi, selon la règle, l'anonymat et le silence imposés par leur Centrale. Or la plupart d'entre eux s'expriment à visage découvert pour prouver la réalité de leurs arguments.

Le Premier ministre britannique n'a pas condamné l'assassinat mais le vol des passeports qui ont servi à certains membres du commando. Selon lui, les pièces d'identité auraient pu être substituées à l'occasion d'un voyage à l'étranger. Une possibilité a priori contredite par les témoignages: ceux dont on a utilisé l'identité n'ont jamais quitté le pays depuis plusieurs mois et leurs passeports ne comportent aucun visa des autorités de Dubaï attestant une entrée dans la ville. Ces faits sont faciles à vérifier auprès de civils qui ne sont pas touchés par les problèmes de secret militaire et ils permettront de prouver si ces personnes ont été complices actives ou non du meurtre, et si elles ont au moins collaboré au «prêt temporaire» de leur passeport pour raison d'Etat.

Gordon Brown a semblé discret dans son commentaire car il existe une coopération étroite entre le Mossad et le MI-5 et dans ce cas, il semble difficile aux Israéliens, sauf à rompre avec la source d'approvisionnement d'informations anglaise, d'envoyer leurs agents pour liquider Al-Mabhouh sans en référer auparavant à leurs alliés.

L'enquête n'est pas finie

Nous ne sommes certainement pas au bout des surprises selon certains officiels qui continuent à vouloir dédouaner le Mossad malgré toutes les présomptions évidentes qui sont publiées. Les autorités de Dubaï semblent sélectives dans la diffusion de leurs informations. Le ministère autrichien de l'Intérieur vient de faire savoir qu'il enquêtait sur l'utilisation présumée de téléphones portables autrichiens par les membres du commando. Sept téléphones ont été activés en Autriche dont l'analyse des communications pourrait être instructive.

Par ailleurs, l'enquête reste très discrète sur l'interférence de membres du Hamas dans l'assassinat. The Gardian britannique a diffusé l'information selon laquelle «un agent de la sécurité» du Hamas serait emprisonné en Syrie parce qu'il aurait trempé dans l'élimination de Mahmoud Al-Mabhouh. Les Syriens se refusent à confirmer ou non cette information. Enfin, la police de Dubaï ne communique pas sur les deux Palestiniens qu'elle a arrêtés. D'après le journal arabe Al-Hayat, l'un d'entre eux était membre des services de renseignements palestiniens tandis que le second appartenait aux services de sécurité de l'Autorité palestinienne. Leur rôle essentiel consistait à apporter une aide logistique au commando de tueurs en réservant les chambres d'hôtels et en louant les voitures utilisées pendant l'opération. Ces deux Palestiniens avaient décidé de quitter Gaza après la prise de pouvoir du Hamas et avaient obtenu d'une part un permis de séjour à Dubaï et, d'autre part, un emploi dans l'immobilier dans une compagnie appartenant à un chef du Fatah. L'identité de ces deux hommes n'a pas été diffusée alors que leur interrogatoire permettrait de savoir s'ils ont collaboré avec le Mossad.

Trois Palestiniens mis en cause

Un haut responsable du Hamas a été arrêté, portant à trois le nombre de Palestiniens soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat, a affirmé jeudi 18 février un responsable des services de sécurité de l'Autorité palestinienne. «Nous avons des informations étayées selon lesquelles Nehru Massoud, un responsable de haut rang en Syrie des brigades Al-Qassam a été arrêté dans le cadre de l'assassinat de Mahmoud Al-Mabhouh.» La dernière information communiquée par le Hamas tient au fait que la police de Dubaï détiendrait le gros plan des yeux des membres du commando les identifiant de manière irréfutable. Cette information n'a pas encore été confirmée.

Il est difficile de comprendre, si le Mossad était impliqué, qu'il puisse réitérer un assassinat dans un pays arabe ami, au moment de la visite d'un haut représentant du gouvernement israélien. Ce serait une grande faute pour Meïr Dagan, le chef du Mossad, bien qu'il n'ait pu réaliser cette opération sans l'accord écrit de son Premier ministre. Cela remet au goût du jour les inquiétudes du précédent chef du Mossad, Ephraïm Halévy, qui avait demandé à ce que la Knesset (le parlement) se charge d'un projet de loi interdisant à des civils, ne faisant pas partie des instances officielles de la sécurité, d'être armés pour agir au nom de l'Etat d'Israël. Il avait demandé à ce que le Mossad revienne à ses fondamentaux en employant uniquement des militaires ou des policiers dans les opérations où il y a mort d'homme de façon à couvrir légalement les auteurs des éliminations. Si le Mossad est impliqué, ce serait un nouvel échec de ses services qui auraient certainement sous-évalué la capacité des policiers de Dubaï à enquêter avec autant de célérité et de professionnalisme.

Quoi qu'il en soit, Meïr Dagan n'a pas l'intention de démissionner car une telle décision confirmerait la responsabilité de son Agence et, selon lui, le Premier ministre ne lui a pas demandé de se retirer. L'enquête, qui n'en est qu'à ses débuts, risque encore d'apporter de nouvelles surprises.

Jacques Benillouche 
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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 19:24



Athéna (déesse de la guerre)



Guerre préventive contre l’Iran, la guerre juste
Pr Naphtali Weiss-Livori
Traduit de l'hébreu par Aschkel

pour : aschkel.info et lessakele

 


 <<<<< Ecouter 

« Que l’on fasse justement des guerres justes ; que l’on ménage les alliés ; que l’on ne s’abandonne pas à des excès et qu’on ne permette pas aux siens de s’y abandonner ; il faut ajouter à la gloire de son peuple et rentrer chez soi avec honneur. »

Cicéron,
De la République, Des  Lois
, Traité des Lois, Livre III, Chapitre 3.

 

Déjà le général stratège chinois Sun Tzu (VIème siècle avant le temps présent) précisait :

« Il existe également cinq sortes de guerre :
d’abord la guerre juste ;
deuxièmement, la guerre d’agression ;
troisièmement, la guerre de dépit,
quatrièmement, la guerre pour la guerre et,
cinquièmement, la guerre d'insurrection.

Les guerres qui ont pour but d’étouffer les violences et réprimer les désordres sont des guerres justes. Celles qui s’appuient sur la force sont des guerres d’agression. Lorsque les troupes sont levées parce que des souverains sont poussés par la colère, il s’agit d’une guerre de dépit. Celles dans lesquelles, par cupidité, toute considération de rectitude est laissée de côté, sont des guerres pour le plaisir de la guerre. Ceux qui, lorsque l’Etat souffre de désordres intérieurs et que le peuple est épuisé, fomentent des troubles et agitent les foules, provoquent des guerres d’insurrection. »
Dans l’Art de la Guerre, Flammarion, 1972, p 207.


Les Guerre puniques sont l’occasion pour les historiens grecs Polybe et Appien (grec d’Alexandrie), pour l’historien latin Tite Live de préciser dans la pensée occidentale le concept de guerre juste, ainsi Appien qualifie la première Guerre d’Illyrie de « juste guerre » puisqu’elle intervient à la suite de l’assassinat d’un plénipotentiaire romain par des pirates à la solde de la puissance illyrienne. Dans son livre II, il oppose les guerres civiles aux « justes guerres et de bonne foi ».

Il est donc des guerres justes, qui répondent à trois ordres :

-       Le Jus ad Bellum ou droit de la guerre,

-       Le Jus in Bello ou droit dans la guerre,

-       Le Jus post Bellum ou droit d’après guerre.

 

Le droit de la guerre encadre les causes de la guerre et les conditions de son déclenchement. Pour être juste, une guerre se doit d’être l’ultime solution après l’échec de toutes tentatives de négociation, elle doit répondre à une agression ou un danger imminent, à une juste cause et être décidée par une autorité légitime.

Le droit dans la guerre concerne le juste comportement des belligérants. La violence engagée doit être mesurée, les populations civiles protégées, les armes de destruction massive inutilisées.

Le droit d’après guerre précise que le but ultime d’une guerre juste est bien le rétablissement de la paix et que les accords de paix doivent être équitables pour toutes les parties. La guerre doit cesser sitôt que le danger est écarté ou le tort redressé.

Ainsi le président Obama a-t-il pu défendre le concept de « guerre juste » lors de son discours de réception du prix Nobel de la Paix à Oslo le 10 décembre dernier :

« je comprends pourquoi la guerre n’est pas populaire. Mais je sais aussi ceci : croire que la paix est désirable est rarement suffisant pour y parvenir. … Un mouvement non-violent n’aurait pu stopper les troupes de Hitler. » B.H Obama

Il est des guerres justes comme de l’histoire des peuples, ainsi Yfta'h (Jephté), élu chef des Israélites, fit dire aux Ammonites qui attaquaient : « Qu’y a-t-il entre toi et moi pour que tu sois venu vers moi faire la guerre à mon pays. » (Livre des Juges 11, 12).

Israël gagna la guerre et les fils d’Ammon furent défaits. Jephté « 
les battit depuis Aroêr jusque vers Minnit (vingt villes), et jusqu’à Abel-Keramim ; défaite considérable, qui abaissa les Ammonites devant les enfants d’Israël ». (Livre des Juges 11, 34).

Il s’agissait là d’une guerre d’agression de la part des Ammonites et donc d’une juste guerre défensive des enfants d’Israël.

De même quand le roi d’Aram, Ben-Hadad II, déclara la guerre à Achab, septième roi d’Israël : «  Je t’ai mandé : Donne-moi ton argent et ton or, tes femmes et tes enfants. Sois sûr que demain à pareille heure, je t’enverrai mes serviteurs, ils fouilleront ta maison et les maisons de tes serviteurs, ils mettront la main sur tout ce qui leur plaira et ils l’emporteront ».
(Livre des Rois1 20, 3).

Ben-Haddad perdit le siège de la Samarie, il s’agissait de la part du roi d’Aram,
  d’une guerre pour le plaisir de la guerre et donc Achab porta une guerre juste.

Aussi lorsque David envoya ses serviteurs présenter les condoléances à la rencontre de 'Hanoun dont le père Na'hah', roi des Ammonites, venait de décéder. Na'hah' humilia les consolateurs de David puis, « Les Ammonites, voyant qu’ils s’étaient mis en mauvaise odeur auprès de David, soudoyèrent les Syriens de Beth-Rehob et ceux de Coba, vingt mille hommes de pied ; le roi de Maakha, mille hommes, et les gens de Tob, douze mille hommes » (Livre de Samuel2 10, 7).


Ce fut de la part de ’Hanoun, une guerre de dépit et de colère (mal conseillé il croyait à une perfidie de David) et il la perdit face aux armées de Joab et de David qui menaient une guerre préemptive juste.

Il est donc des justes guerres et celle contre le nucléaire iranien le sera, elle le sera au regard du droit pour les points suivants :



Le
Jus ad Bellum :


Premièrement : l’Iran, bien que signataire du Traité de non prolifération nucléaire ne le respecte pas, en effet, le Traité précise dans son article II :

« Tout Etat non doté d’armes nucléaires qui est Partie au Traité s’engage à n’accepter de qui que ce soit, ni directement ni indirectement, le transfert d’armes nucléaires ou autres dispositifs explosifs nucléaires ou du contrôle de telles armes ou de tels dispositifs explosifs ; à ne fabriquer ni acquérir de quelque autre manière des armes nucléaires ou autres dispositifs explosifs ; et à ne rechercher ni recevoir une aide quelconque pour la fabrication d’armes nucléaires ou d’autres dispositifs nucléaires explosifs. »
 

L’Iran a cherché et reçu l’aide d’experts nucléaires étrangers venant du Pakistan (réseau Khan), de Corée du Nord et vraisemblablement de quelques « mercenaires » russes.

L’Iran cherche à fabriquer la bombe.

Deuxièmement : le président iranien a par trois fois menacé de supprimer Israël, de le rayer de la carte et à appeler à « éliminer Israël une fois pour toute » (2005, 2007 et 2010).

Troisièmement : la communauté internationale, avec patience, a tenté toutes les négociations possibles pour ramener l’Iran dans le droit international.

Quatrièmement : le soutien de l’Iran à des groupes terroristes n’est plus à prouver ; livraison d’armes au hezbollah, accueil et protection de chefs d’al qaïda …

Cinquièmement : si la décision n’est pas prise par le Conseil de sécurité de l’ONU (risque de veto de la Chine et peut-être de la Russie) elle le sera par l’Otan et donc sera tout à fait légitime, l’Otan étant une alliance de pays démocratiques.

Il s’agit donc ad Bellum de faire appliquer des traités internationaux et d’éviter une agression nucléaire porteuse d’un génocide.

 

Le Jus in Bello :

Les objectifs sont uniquement militaires, ils sont ciblés depuis de nombreuses années et des moyens spécifiques ont été étudiés afin de les détruire tout en évitant les dégâts collatéraux.

Définition de l’objectif militaire : « 
Objectif : zone géographique, complexe, installation(s) ou unité(s) désignée(s) dont la saisie, la neutralisation ou la destruction par les forces militaires est planifiée … (AAP 6, glossaire OTAN de termes et définitions d’usage militaire).

Secundo, il est maintenant prouvé que la procédure de sanctions internationales est plus préjudiciable pour la population du pays les subissant qu’une frappe militaire rapide. Les sanctions internationales, bien que non tournées vers l’alimentaire et les médicaments, apportent des pénuries douloureuses pour les populations, en particulier d’un point de vue énergétique et sur les services. De plus, les régimes sous sanctions se durcissent irrémédiablement à l’encontre de leur propre population et évoluent vers des dictatures militaires, ce qui est le cas en Iran.

Selon le Jus in Bello donc, une frappe internationale délivrera la population perse du poids de la répression actuelle tout en la préservant au maximum des effets collatéraux de la guerre.

 

Le Jus post Bellum :

Il n’est ni question d’envahir l’Iran, ni de le contraindre, simplement de supprimer un menace prouvée et de libérer le peuple perse de la dictature militaire qui l’emprisonne. La paix apportera un Etat libre et souverain vivant en bonne entente avec le reste du monde, comme ce fut le cas pour la Serbie après 1999.

Reste le point de droit concernant la notion de « guerre préventive » ; est-elle juste ?

La doctrine de « préemptive warfare » a été précisée par G.W. Bush lors du discours à West Point de juin 2002, elle est détaillée dans le rapport sur la « National Security Strategy » publié lors du premier anniversaire du 9/11.

La guerre préventive est une réplique anticipée à une attaque et appartient donc au champ de la légitime défense, elle est élaborée pour répondre à trois axes du mal : les Etats voyous, la fabrication d’armes de destruction massive et le terrorisme en réseau. L’Iran est inclus dans ces trois axes et la prévention d’un nouveau génocide annoncé n’est que légitime défense.

« Le génocide s’entend de l’un des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie un groupe national, ethnique, racial ou
religieux … ». (Article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948.)

 

Les trois conditions de droit ad Bellum, in Bello et post Bellum étant pleinement réunies, cette guerre sera une guerre juste, une guerre juste comme seuls les peuples libres sont capables d’en conduire au nom de la liberté et du monde juste.

Comme l’a écrit Thucydide dans : La Guerre du Péloponnèse :

« Il est juste de décerner la palme du courage à ceux qui, connaissant mieux que personne les charmes de la paix, ne reculent cependant point devant les hasards de la guerre. » … … «  La constitution qui nous régit n’a rien à envier aux autres peuples ; elle leur sert de modèle et ne les imite point. Elle a reçu le nom de démocratie, parce que son but est l’utilité du plus grand nombre et non celle d’une minorité. Pour les affaires privées tous sont égaux devant la loi ; mais la considération ne s’accorde qu’à ceux qui se distinguent par quelque talent. C’est le mérite personnel, bien plus que les distinctions sociales, qui fraye la voie des honneurs. Aucun citoyen capable de servir la patrie n’est est empêché par l’indigence ou par l’obscurité de sa condition. » 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 13:29


Ah'madinedjad doit être arrêté !

Guy Millière

17/02/2010

les4vérites



Le mélange de myopie et de légèreté avec lequel on traite en Europe le danger iranien ne me surprend pas. Il y avait ce type de mélange dans l’atmosphère en Europe en 1938 quand Adolf Hitler enclencha la conquête de l’espace vital de la « grande Allemagne » et annexa l’Autri che, puis les Sudètes.
La nuit de cristal, les diatribes antisémites prononcées de tous côtés dans le Reich avaient provoqué peu d’émotions en France et ailleurs.
 La rencontre de Münich avait valu à Daladier et Chamberlain les acclamations de leurs peuples respectifs.

L’état d’esprit européen aujourd’hui est quasiment le même. Lorsqu’on s’inquiète un peu, on parle de sanctions, et on prétend s’appuyer sur des décisions prises au Conseil de sécurité de l’ONU. On semble oublier que la Chine et la Russie y disposent d’un droit de veto. On semble penser que des sanctions seraient susceptibles, si elles étaient votées, de faire peur à un homme tel qu’Ahma dinejad. On veut faire croire que des sanctions pourraient être « efficaces ». Pour la galerie, 
des dignitaires européens sont prêts à taper avec leurs petits poings sur de petites tables.

La vérité est que le seul dirigeant susceptible de faire peur à Ahmadinejad ne fait peur à personne et se donne pour tâche principale la destruction de son propre pays. Ce dirigeant veut tellement tendre la main à Ahmadinejad qu’il continuera à garder la main tendue, même si cela lui donne l’apparence d’un clown ridicule et inquiétant. Et le clown en question n’est pas seul à adopter cette posture inepte ; toute l’administration placée sous ses ordres, de Robert Gates à Hillary Clinton, en fait autant.

Daniel Pipes écrivait récemment que, si Obama voulait sauver sa présidence, il devrait agir et il lui conseillait de bombarder l’Iran. Je connais trop bien Daniel Pipes pour ne pas savoir qu’il sait parfaitement qu’Obama n’en fera rien et qu’il ira jusqu’au naufrage, quitte à perdre les élections de novembre 2010 et, ensuite, à ne pas être réélu.

Obama va occuper les neuf ou dix mois qui lui restent pour se rendre aussi nuisible qu’il le peut. Il n’est pas, comme certains le disent, un « pragmatique », mais un homme imprégné d’un dogme, qui pense qu’il a une mission à accomplir. Il a, en cela, des points communs avec Ahmadinejad qui, lui aussi, est imprégné d’un dogme et pense avoir une mission. Il ne peut affronter de manière directe et brutale un homme qui a des points communs avec lui. Il ne pourrait s’y résoudre que si on l’obligeait et je doute qu’on puisse l’obliger. Il s’appuie sur une garde rapprochée très restreinte, qui sert d’écran entre lui et la réalité, et la garde rapprochée sait quels discours placer dans les téléprompteurs.

Cela laissera la décision finale à Israël.
 Binyamin Netanyahu discerne parfaitement que, le moment venu, il sera confronté à un choix majeur, celui que peuvent faire les hommes d’État, et pas les dignitaires à petits poings et petites tables ou les clowns sinistres.

Ne tanyahu fera tout pour faire comprendre à la Maison blanche ce qu’on ne veut pas y comprendre. Il expliquera, si ce n’est déjà fait, qu’Israël n’agira qu’en dernière extrémité mais que, le cas échéant, il y aura des répercussions très vastes qui toucheront tout le Proche-Orient et qui concerneront aussi les États-Unis. Il expliquera que, si Israël n’agit pas et si les États-Unis n’agissent pas non plus, émergera une situation de péril mortel pour tous les hommes aspirant encore à vivre libres sur cette terre.

On commémorait voici peu la chute du camp d’extermination d’Auschwitz et le souvenir de la shoah. En Europe, où le Crime a eu lieu, je n’ai pas pu ne pas sentir une indifférence qui m’a semblé nauséabonde.
La différence, soixante-cinq ans après, est que le peuple juif dispose d’un État, que cet État n’est pas désarmé, et que, lorsque ses dirigeants entendent des propos génocidaires, ils les prennent au sérieux. Si Israël doit frapper, il est vraisemblable que le Hezbollah, et sans doute le Hamas, seront actionnés par celui qui les téléguide. Il est vraisemblable que l’Iran tentera de bloquer le détroit d’Ormuz. Les États-Unis, à ce moment, ne pourront pas rester inertes. Des condamnations internationales suivront.
Peu importera alors. Il n’y aura pas de seconde shoah. Et le disciple d’Hitler qu’on laisse délirer et broyer son propre peuple à Téhéran doit être arrêté.
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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 18:09



Merci à M.Sifaoui pour l'envoi de cette annonce 



 mohamed-sifaoui.



En librairie depuis le 27 janvier 2010.

L’islamisme séduit, interpelle, inquiète, suscite débats et polémiques mais reste finalement méconnu. Quelle est son histoire, quels sont ses mécanismes, son fonctionnement, sa littérature, les ressorts psychologiques qu’il utilise, sa dangerosité ?
Cette idéologie, qu’on ne saurait confondre avec l’Islam, est responsable, d’abord et avant tout, de la mort de milliers de musulmans…
Hostile à toute expression libre, elle a déclaré une guerre sans merci aux principes démocratiques. Cet essai nous donne des clés pour comprendre son histoire et les ressorts sur lesquels jouent ses idéologues. Pourquoi notre société, voire les pouvoirs publics, sont-ils finalement si naïfs et même tolérants envers les menées salafistes ? Pour quelle raison tant de jeunes, y compris non musulmans, en viennent-ils à adhérer à cette idéologie ?
Eléments de réponse...








Pourquoi l'islamisme séduit-il ?
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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 09:23
Psychopathologie du renégat juif pro-palestinien
17-02-2010

 

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De plus en plus de renégats juifs pro-palestiniens font parler d' eux. Comment expliquer le processus psychique de ces personnes qui ont décidé de trahir Israël au nom d' une prétendue morale et de la défense des «opprimés». Pour cela, la méthodologie psychanalytique nous sera d' un grand secours.

Par:Frédéric Sroussi

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 13:35

http://3.bp.blogspot.com/_4skqFpB4HMM/Spui5cn893I/AAAAAAAAJMA/DDa7fGsc0PM/s400/la+gauche+fran%C3%A7aise.jpgMaitre, vous avez été élu récemment au bureau exécutif du CRIF, certains disent même triomphalement. Mais les bonnes âmes de la gauche se sont empresses de cataloguer votre élection comme un virage a droite du CRIF, même un virage a l’extrême- droite ou ces gauchistes bien pensants aiment a vous classer ensemble avec les extrémistes français et israéliens de tous bords. Les choses étant ce qu’elles sont entre vous et la gauche, comment caractérisez-vous aujourd’hui les relations entre la gauche française et la communauté juive institutionnelle en général et le CRIF en 
particulier ?

Par : William Goldnadel

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Les juifs de France et la gauche

Que reste-t-il de nos amours ?

Publié le 10 février 

Par 
Luc Rosenzweig

Luc Rosenzweig
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Assiette en porcelaine à l'effigie de François Mitterrand, détail d'une vitrine. Photo AmerigoLand, flickr.com

Assiette en porcelaine à l'effigie de François Mitterrand, détail d'une vitrine. Photo AmerigoLand, flickr.com

Ces dernières semaines, les gazettes se sont intéressées au renouvellement du comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Le Journal du Dimanche, suivi par Le Monde ont pointé du doigt une “droitisation” de la communauté juive organisée. Celle-ci se traduirait par la brillante élection de l’avocat Gilles-William Goldnadel, et la réélection plutôt poussive des membres de ce comité marqués à gauche, comme l’ancien président de l’UEJF Patrick Klugman, aujourd’hui conseiller de Paris (PS) ou Gérard Unger, un proche de Laurent Fabius.

Le propos de ces analyses est limpide : démontrer la tendance au “repli communautaire” des responsables associatifs juifs rassemblés au sein du CRIF. Dans la foulée, les mêmes commentateurs font le lien entre la cuisine interne de cette organisation, et l’exclusion des représentants du PC et des Verts du fameux repas annuel du CRIF, où les personnalités politiques de premier plan, de droite comme de gauche, ont coutume de participer, en dépit de la médiocre qualité de la nourriture.

Outre que l’on n’avait pas, sous la plume de ces mêmes analystes ou de leurs prédécesseurs, pu lire naguère d’éloges dithyrambiques du CRIF lorsqu’il était dirigé par des personnalités plutôt marquées à gauche, comme Théo Klein ou Henri Hajdenberg, on pourra objecter qu’à leurs yeux, le soutien à Israël constitue un incontestable marqueur de droite. Et inversement, la critique systématique, voire obsessionnelle, de la politique israélienne vaudrait certificat d’appartenance à la gauche. Ainsi, hormis son activité d’avocat poursuivant ceux qu’il considère comme des antisémites (Dieudonné) ou des détracteurs d’Israël ayant à ses yeux franchi la ligne rouge (Edgar Morin et consorts), il ne me semble pas avoir entendu Gilles-William Goldnadel participer de manière active au débat politique franco-français. Pas plus que le président du CRIF Richard Prasquier, d’ailleurs, à moins que l’on ne considère qu’habiter Neuilly-sur-Seine vaut une inscription d’office à l’UMP…

Quant à la non-invitation à dîner de Marie-Georges Buffet, Cécile Duflot ou Olivier Besancenot, on peut comprendre, sinon excuser qu’une organisation se refuse à servir d’amphitryon à des gens qui ne cessent de lui cracher dessus. J’exagère ? A-t-on entendu Cécile Duflot désavouer la sénatrice verte Alima Boumedienne-Thiéry qui s’est affichée récemment en Sorbonne avec les représentant du Hamas et du Hezbollah ? Faut-il faire le baise-main à une secrétaire générale du PCF qui soutient le boycott des produits israéliens ?

Si c’est se “droitiser” que de considérer que ces formations politiques ne méritent pas plus que le Front national de se prévaloir d’une amitié avec la communauté juive de France, alors va pour la droitisation. Par ailleurs, l’injonction faite aux représentants de la communauté organisée de prendre leurs distances avec les gouvernements israéliens qui se sont succédé ces dernières années n’a aucune raison d’être : cette critique est menée par les Israéliens eux-mêmes dans le cadre du débat démocratique interne à cette nation. Si Israël était un pays totalitaire à la manière de l’URSS d’hier, on pourrait à bon droit reprocher à ses soutiens français de cautionner par leur silence des pratiques inacceptables. Et comme l’a dit Hillel : ” Si je ne suis pas pour moi, qui le sera ?”.

Cela dit, la désaffection des juifs d’aujourd’hui pour la gauche est un phénomène que la «sociologie spontanée” pratiquée au café du commerce casher ne manque pas de souligner, soit pour le déplorer, soit, au contraire pour s’en réjouir.

Où sont passés les gros bataillons de juifs communistes lecteurs, jadis de laNaïe Presse en yiddish ? Que sont devenus les ” bundistes” de la rue René Boulanger et du cercle Gaston Crémieux ? Bien sûr, le Cercle Bernard Lazare et l’Hachomer Hatzaïr existent toujours comme lieu de rassemblement de la gauche sioniste française, mais ce n’est pas leur faire injure que de constater leur perte d’influence au sein de la communauté.

Si l’on essaie d’aller un peu au-delà de cette sociologie spontanée, et qu’on a la curiosité de consulter les études de sociologie consacrées à ce sujet, on découvre que le comportement politique des juifs de France est banalement déterminé en première instance par le statut social. En gros, les riches votent à droite et les pauvres à gauche. En dépit du tabou français sur les statistiques ethniques, deux éminentes sociologues, Dominique Schnapper et Hélène Strudel l’on démontré de manière brillante dans un article paru en 1983.

Lorsque dans la première moitié du 20ème siècle, les juifs d’Europe orientale fuyant la misère et la persécution trouvent refuge en France, ils ne vont pas s’installer directement dans le XVIème arrondissement. Ce petit peuple d’ouvriers et d’artisans se retrouve mêlé au Paris populaire, celui qui vote “rouge” et vomit le bourgeois. Pourquoi aurait-il adopté un comportement électoral différent de celui de ses voisins de palier, d’autant plus que l’antisémitisme était alors massivement présent dans le “peuple de droite” ?

Quant aux “israélites français”, hormis une partie des intellectuels juifs dont Lucien Herr et Léon Blum sont les exemples les plus emblématiques, ils se comportent comme leurs équivalents de la bourgeoisie goy, à la différence près qu’ils manifestent un républicanisme intransigeant par fidélité à ceux à qui ils doivent leur émancipation.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Les enfants de prolétaires juifs polonais sont devenus professeurs, avocats, hommes d’affaires et la communauté juive de France a été profondément marquée par l’arrivée massive des juifs d’Afrique du Nord au début des années 60. Ces derniers, traumatisés par leur arrachement forcé à la terre de leurs ancêtres, n’adhéraient pas spontanément à une gauche rendue responsable, avec de Gaulle, du “bradage” de l’Algérie française. Peu à peu, leur comportement électoral s’est  normalisé et tend à rejoindre celui de l’ensemble de la population, à la notable exception du vote Front national, même si quelques juifs ont été mis en avant par Le Pen.

La surreprésentation des juifs français dans les milieux intellectuels : université, presse, édition, traditionnellement orientés majoritairement vers la gauche a produit un effet acoustique pervers. Le bruit de leurs interventions publiques a donné l’impression que les juifs français échappaient au déterminisme de classe pour régler leur comportement politique sur des valeurs. Le couple Badinter en est l’illustration : l’avocat d’affaires, époux de l’héritière d’une des plus belles fortunes de France sont d’incontestés icônes de la “gauche morale”.

Mais cela n’invalide pas les résultats obtenus par les tâcherons de la sociologie de terrain : le vote juif n’en est pas un, ou alors à la marge.

Un bobo juif est bobo avant d’être juif. À Paris, il votera Delanoë comme ses copains, ou peut-être même écolo en oubliant que l’arbre Cohn-Bendit, “modéré” sur la question du Proche-Orient cache une forêt d’antisionistes rabiques peints en vert.

Ceux qui soutiennent la thèse de la “droitisation” des juifs de France mettent en avant l’itinéraire de quelques personnalités hyper-médiatisées, comme Alain Minc, André Glucksmann, Bernard Kouchner ou Alain Finkielkraut pour transposer en France le modèle américains des “neo-cons” juifs venus de la gauche et parfois de l’extrême gauche pour se faire les idéologues de George W. Bush.

C’est le procès qui fut fait, par exemple à la revue Le Meilleur des mondesaujourd’hui en sommeil, par la gauche bien-pensante, celle du Nouvel Obsnotamment. Si cette estimable revue, à laquelle je m’honore d’avoir contribué, souffre aujourd’hui de langueur, c’est justement parce qu’elle n’a pas voulu rompre totalement les ponts avec une gauche qui joue encore le rôle de surmoi pour certains de ses animateurs, notamment les plus jeunes, qui ne sont pas passés par la case antitotalitaire. Le ralliement de quelques personnalités pipolisées à Nicolas Sarkozy ne marque pas la montée en puissance d’un courant “bushiste” français, pour l’unique et simple raison lapallissienne que la France n’est pas les Etats-Unis. Sa responsabilité réduite dans la conduite des affaires du monde ne favorise pas l’émergence d’idéologies politiques à vocation universelle, si l’on excepte la persistance d’un droit- de-l’hommisme bien fatigué.

D’autre part, on constate une radicalisation gauchiste des juifs dits ”antisionistes” qui se retrouvent à Europalestine ou l’UJFP, ceux que Shmuel Trigano nomme les “alterjuifs”. Entre eux et la masse du peuple juif de France, viscéralement attachée à Israël, mais ne se déterminant pas politiquement sur ce seul critère, il n’y a rien. Le vacarme qu’ils produisent est inversement proportionnel à leur influence, mais ils sont les chouchous des médias qui veulent entendre dit par un juif ce qu’ils n’osent pas affirmer directement.

Ah, j’allais oublier. Il existe bien un vote juif français, mais en Israël, où ils sont près de 150 000 binationaux à faire la queue devant les consulats lors de chaque présidentielle. En 1981, ils ont voté à 75% pour François Mitterrand contre Giscard d’Estaing. En 2007, ils furent plus de 80% à préférer Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal. On n’a pas besoin d’aller chercher bien loin les motivations de ce vote, mais il serait pour le moins abusif d’en tirer argument pour enfoncer le clou de la “droitisation” des juifs de France.

  1. Cette remarque gastronomique se fonde sur mon expérience des années 90, où je participais régulièrement à ces agapes. Les choses se sont peut-être améliorées depuis. 
  2. On peut, comme moi, ne pas être totalement d’accord avec cette judiciarisation de la lutte contre l’antisémitisme et la diffamation d’Israël, mais cela est un autre débat. 
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 13:18

[Lundi 15/02/2010 19:15]

 

 





 






Cela fait huit ans que Philippe Karsenty se bat pour démontrer, preuves  à l’appui, que le reportage diffusé par France 2 sur la mort du petit Mohamed Al Dura dans la bande de Gaza est une mise en scène et que les images diffusées par cette chaîne télévisée sont fausses. Qu’est-ce qui l’a incité à mener ce combat ? Où en est aujourd’hui cette affaire ? Quels sont les contacts qu’il a pris dans le cadre de sa campagne, en France et en Israël ? Parviendra-t-il à se faire entendre en haut lieu ? Nous l’avons rencontré à Jérusalem.



A lire l'article 


>> Après les reportages à charge, le silence complice! (Mohammed al-Dura)



par Claire Dana-Picard
 
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