Délégitimation ? Voyons donc !
Par Dora Marrache
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Le 29 juin dernier, mon attention a été retenue par un article de Shlomo Avineri, publié dans le quotidien israélien Haaretz, le journal de la Gauche israélienne, mais aussi, hélas, le quotidien d’une partie de l’intelligentsia israélienne.
Cet article, traduit par Yoël Amar, sous le titre « Délégitimation ? Quelle délégitimation ? » a paru sur le site de Shalom Arshav (La Paix Maintenant), un site israélien qui se porte à la défense des Palestiniens et qui surveille la "colonisation", ainsi que sur le site CCLJ (Centre communautaire laïc juif).
Shlomo Avineri, l’auteur de ce texte, ancien directeur-général du Ministère des Affaires étrangères, est professeur de Sciences politiques à l’Université Hébraïque de Jérusalem. Expert du sionisme , il s’est élevé contre les critiques à l’endroit du sionisme, en particulier contre les « post-sionistes ».
Après avoir entendu un ministre israélien juger que la reconnaissance d’un État palestinien par l’ONU en septembre reviendrait à délégitimer Israël, Shlomo Avineri a réagi en publiant un article dans lequel il affirme qu’il n’existe aucun risque de délégitimation d’Israël , que c’est le gouvernement israélien qui a choisi de brandir ce spectre pour faire oublier la colonisation et que la proclamation d’un État palestinien dans les frontières de 67 permettrait alors à Israël d’avoir enfin des frontières sûres et reconnues.
Pour lui, on fait un usage peu approprié du terme « délégitimation ».
Or, si on se base sur la définition de délégitimation, à savoir qui est illégal, qui n’est pas légitime, on constate que c’est précisément le but que visent les antisionistes. Délégitimer Israël, c’est nier le caractère légitime d’Israël.
Si Pour Shlomo Avineri, il ne fait « nul doute que l’appui de l’ONU à la formation d’un État palestinien, sans négociations préalables, poserait un sérieux problème », en revanche, il considère qu’une telle décision, non seulement ne remettrait pas en cause la légitimité d’Israël, mais pourrait en quelque sorte le légitimer : « reconnaître un État palestinien dans les frontières de 1967 revient à poser que leurs lignes constituent les frontières d’Israël, écrit-il. Celles-ci incluent Jérusalem-Ouest, qui se trouve ainsi de facto reconnue comme partie intégrante d’Israël - ce que même les meilleurs amis du pays se sont jusqu’ici refusés à faire. »
Il est vrai que les frontières d’Israël, à l’exception de celles avec l’Égypte et la Jordanie, ne sont pas clairement définies. Mais nul n’ignore que le retour à celles de 67 ferait courir des risques considérables à l’État d’Israël. Shlomo Avineri insiste sur la nécessité de frontières établies , un peu comme si le fait que l’ONU ait reconnu en 48 Israël ne suffit pas à le légitimer, donc comme si la légitimité d’Israël ne va pas de soi. Pourtant, Shlomo Avineri nous dit que la légitimité d’Israël n’est pas en cause, « la meilleure preuve en étant l’appartenance d’Israël aux Nations unies. »
Et à supposer qu’on embrasse l’idée de Shlomo Avineri , comment faire fi de ce qui se cache derrière la demande des Palestiniens que d’aucuns veulent nous faire croire justifiée ? Comment ignorer – ou feindre d’ignorer- le but avoué des Palestiniens, à savoir l’éradication pure et simple de l’État juif pour le remplacer par un État palestinien judenrein ? Comment imaginer ne fût-ce qu’un instant le Hamas s’engageant par écrit à mettre un terme au conflit qui l’oppose à Israël ?
Et comment obtiendra-t-on du Hamas qu’il apporte des changements à sa Charte et qu’il renonce au partage qu’il préconise , à savoir « la terre pour les Arabes et la mer pour les Juifs », comme le disait Alain Legaret ?
Certes, la reconnaissance « par l’Assemblée Générale des Nations Unies d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 » ne suffit pas à elle seule à parler de délégitimation. En fait cette remise en cause du droit d’Israël à exister a pris réellement naissance au début des années 2000, et elle est pluridimensionnelle.
Mais pour Shlomo Avineri, elle se limite à « de petits groupes marginaux, surtout dans les cercles universitaires d’extrême gauche nourris pour une part de propagande arabe, qui mettent en doute le droit d’Israël à exister. » Il ne s’agirait, selon lui, que d’« une opinion marginale et sans importance, un statut hors de proportion avec ses dimensions réelles. »
Shlomo Avineri pêcherait-il par excès d’optimisme, au contraire de Shmuel Trigano qui verse dans le pessimisme le plus noir ? Serait-il comme beaucoup de Gauchistes d’aujourd’hui gagné à l’idée que l’État d’Israël n’a rien à craindre, que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Comment peut-on affirmer qu’il n’existe nulle part dans le monde une remise en cause de la légitimité d’Israël? Songeons simplement aux manifestations franchement hostiles à l’égard de l’État hébreu, et à toutes les campagnes pour diaboliser Israël et qui débouchent nécessairement sur la conclusion que cet État n’a pas le droit d’exister. "La diabolisation d'Israël (...) vise à nier sa légitimité et à le présenter comme une entité coloniale associée à des pratiques nazies, à l'apartheid ou au racisme", peut-on lire dans un rapport de l'Institut de recherches Reut de Tel-Aviv, rapport qui a été présenté en juin dernier au gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Si la Gauche israélienne est minoritaire, il n’en demeure pas moins qu’elle est une minorité extrêmement dangereuse parce qu’elle exerce une grande influence sur l’opinion publique en général, sur les universitaires en particulier, et qu’elle contribue avec les adversaires d’Israël à délégitimer cet État, à lui nier sa raison d’être . Qu’on ne nous dise pas que les Gauchistes ne présentent aucun risque. Faux ! Il n’y a pas plus grand risque que l’enseignement que dispensent ces professeurs à leurs étudiants.
« Ces marginaux », comme les appelle Shlomo Avineri, font entendre leurs voix dans les medias. ils ont une force de persuasion stupéfiante, ce qui leur permet de faire de nombreux adeptes tant parmi les Juifs que parmi les non-Juifs. En partageant le point de vue des antisionistes sur Israël, ces marginaux les confortent dans leur position et, ce faisant, ils permettent aux non-Juifs de justifier leur haine du Juif et aux Arabes, leur refus de reconnaître Israël comme un État juif, une exigence qui, somme toute, est tout à fait justifiable .
Avec ces marginaux, pas besoin des non –Juifs pour attaquer Israël et on constate, hélas, que de plus en plus de voix juives s’élèvent pour condamner Israël. D’ailleurs, je ne puis m’empêcher de penser que Shlomo Avineri, autrefois ardent défenseur des Sionistes, a peut-être basculé dans le camp des antisionistes.
Certes, on conviendra qu ‘« aucune dynamique significative destinée à délégitimer Israël n’est à l’œuvre où que ce soit sur terre » et qu’« aucun pays entretenant des relations diplomatiques avec Israël ne s’est jamais élevé contre la légitimité de son existence », exception faite de l’Iran qui, pour des raisons purement idéologiques, conteste cette légitimité.
Seulement, le fait qu’aucun État ne se soit prononcé EXLICITEMENT sur ce sujet, qu’aucun État n’ait remis officiellement en question le droit d’Israël à exister en tant qu’État, ne permet nullement de conclure qu’il n’existe pas de délégitimation.
Cette délégitimation, qui se manifeste de différentes façons, est insidieuse et, à la limite, peut-être même plus dangereuse car sous la critique qui se veut légitime – et qui l’est parfois- se cachent des accusations non fondées destinées à isoler Israël sur la scène internationale.
L’État d’Israël- mais pas seulement Israël- tout État a besoin des autres pour exister. Pour être légitimé, l’État d’Israël se doit d’entretenir des relations avec les autres États. L’isoler de la communauté internationale revient à lui nier le droit d’exister . Et la délégitimation, quoi qu’en dise Shlomo Avineri, n’est pas une vue de l’esprit, mais bien une réalité.
Ainsi, quand les ONG dites « humanitaires » dénoncent systématiquement toute action de Tsahal tout en disculpant le Hamas, quand elles mettent tout en œuvre pour isoler l’État d’Israël sur la scène internationale et lui porter atteinte sur les plans économique et culturel, que ce soit par le boycott, les annulations de spectacles, etc., elles le délégitiment et, ai-je envie d’ajouter, elles manifestent leur haine du Juif. Car ce sont les citoyens juifs d’Israël qu’on désavoue avec ce boycott, et quand on appelle au boycott des institutions académiques et culturelles, ce sont la culture et la recherche qui sont délégitimées.
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Quand on affirme à qui veut bien l’entendre qu’Israël est né d’un vol, d’un crime historique - et la littérature antisioniste abonde dans ce sens- ne délégitime-t-on pas cet État ? D’ailleurs, aujourd’hui, nombreux sont ceux qui affirment haut et fort qu’Israël n’a plus aucune raison d’être.
Quand on considère que l’État d’Israël est un régime d’Apartheid, comparable en tous points à celui qui existait en Afrique du Sud, ne faut-il pas y voir une façon de le délégitimer, de remettre en question son existence ? D’ailleurs, les moyens que l’on met en place pour l’isoler ressemblent étrangement et en bien des points à ceux qui avaient eu raison des Blancs en Afrique du Sud.
Quand la communauté internationale reste silencieuse devant le nombre impressionnant de résolutions votées à l’ONU à l’encontre d’Israël, alors qu’elle sait que ces condamnations ne sont nullement justifiées, il me semble évident que c’est de sa part une façon d’ignorer l’existence de l’État d’Israël et de manifester une hostilité certaine vis-à-vis du peuple juif. À moins que, comme beaucoup de mes coreligionnaires, je ne sois victime de paranoïa…
Quand les gouvernements se dispensent d’intervenir contre des mouvements comme BDS, Israël État d’Apartheid, etc., n’est-ce pas là la preuve qu’ils ne les désapprouvent pas, donc qu’ils rendent légal ce qui est illégal ?
Quand la Gauche refuse de voir en Israël le foyer du peuple juif, qu’elle dissocie Israël et le peuple juif, qu’elle conteste l’existence d’un lien entre l’un et l’autre, elle nie nécessairement au peuple juif son droit d’avoir un État et, partant, laisse entendre que l’état d’Israël est illégal, donc illégitime.
Quand l’intelligentsia israélienne s’aligne sur la Gauche occidentale , et qu’elle souhaite voir son pays abandonner ses symboles nationaux et son identité nationale ( sans doute pour que les Arabes ne se sentent pas exclus), quand elle prône la laïcité et un état unitaire (Etat binational que se partageraient Juifs et Arabes) sous prétexte que le peuple juif n’a plus à craindre un événement comme la Shoah, n’est-ce pas sous-entendre que l’État d’Israël n’a aujourd’hui aucune légitimité ? Elle semble oublier que c’est précisément parce que le Juif était apatride qu’un événement d’une telle envergure a pu se produire, que c’est l’existence même de l’État d’Israël qui est garant de notre sécurité.
Quand quelqu’un comme Shlomo Sand, historien israélien et professeur d’université, reçoit le Prix « Aujourd’hui 2009 » pour son ouvrage « Comment le peuple juif fut inventé » dans lequel il prétend que le peuple juif n’est pas un peuple, cela n’implique-t-il pas qu’il n’a pas droit à un État ? Certes, on ne refuse pas au peuple juif le droit d’exister en tant que peuple, mais on lui réfute celui d’avoir un État .
Quand Israël a un statut à part, qu’il devient aux yeux du monde l’État responsable des tensions dans le monde, l’État dont l’existence nuit à la paix mondiale, l’État par qui le malheur arrive, ne laisse-t-on pas entendre que la dissolution de cet État règlerait tous les problèmes, que sans Israël tout irait très bien? Ce discours n’est pas sans rappeler celui que tenait Chamberlain en 39 : « C’est l’Amérique et le monde israélite international qui nous ont précipités dans la guerre », disait-il.
Quand le Président de l’Agence juive, (organisme chargé des l’immigration en Israël des Juifs de la diaspora) déclare "Israëlfait face à une campagne mondiale visant à le délégitimer. Il s'agit d'une véritable guerre, qui menace nos intérêts stratégiques, et il faut rendre coup pour coup", faut-il y voir une menace imaginaire ?
Devant toutes ces manifestations d’israélophobie à travers le monde,
est-il encore possible de dire, avec Shlomo Avineri, « que le gouvernement israélien a donné une importance excessive à ce qui au fond est sans importance » ?
En fait, pour Shlomo Avineri, « nul ne remet sérieusement (la légitimité)en question. », mais la délégitimation serait le moyen qu’a trouvé le gouvernement israélien pour faire oublier son refus du retour aux frontières de 67 et éviter ainsi « le vrai débat », à savoir « celui qui porte sur sa politique de colonisation du territoire palestinien ».
Que Schlomo Avineri veuille critiquer les actions du gouvernement, c’est son droit le plus légitime, mais affirmer que le gouvernement Netanyahou entraîne « les citoyens d’Israël au royaume de la démagogie et du mensonge » en lui parlant de délégitimation, c’est refuser d’affronter la vérité.
La politique de colonisation ? Je me permettrai ici de souligner, tout comme l’a fait Shlomo Avineri à propos du terme « délégitimation », que l’usage qu’il fait du mot « colonisation » me semble inapproprié. Peut-on parler de colonisation quand les Juifs s’installent sur un territoire qui leur appartient depuis la nuit des temps ?
« En Judée-Samarie, le peuple juif n’est pas un occupant étranger. Nous ne sommes pas des Britanniques en Inde. Nous ne sommes pas des Belges au Congo », avait dit Netanyahou dans son discours au Congrès.
Ce n’est pas parce que la Judée-Samarie a été occupée par les Jordaniens en 48 que les Juifs sont dépossédés de leurs droits sur ce territoire . Et ce d’autant plus qu’il a fallu une guerre pour qu’ils le récupèrent . D’ailleurs, accepter le gel des territoires de Judée-Samarie, c’est reconnaître implicitement qu’Israël n’y a aucun droit, qu’ils ont été « volés » aux Palestiniens et qu’il faut envisager de les leur restituer. Tout historien digne de ce nom reconnaîtra sans ambages que la Judée-Samarie, qu’on se plaît à appeler la Cisjordanie, n’appartient pas aux Palestiniens, mais qu’elle avait été annexée illégalement en 48 par la Jordanie qui, jusqu’à ce jour, ne l’a toujours pas revendiquée. Tout comme Jérusalem Est d’ailleurs.
Et Shlomo Avineri considère que « cette tentative (tentative pour éluder le problème de la colonisation) est imbécile, cynique et périlleuse pour Israël. Car nous légitimons ainsi le discours même qui met en doute le droit à exister de l’Etat nation du peuple juif. » Et il ajoute « Malgré les meilleures des intentions, tout ceci ne fait que nuire à Israël ».
Autrement dit , il considère qu’en fait, en accordant de l’importance à ce phénomène de délégitimation, Israël ne fait que confirmer les dires des antisionistes, que légitimer leur discours.
Malgré tout le respect que je porte à Shlomo Avineri, je m’inscris en faux contre sa position. Au contraire, je suis convaincue qu’ignorer toutes les manœuvres de délégitimation ne pourrait que porter préjudice à Israël. Ce qui nuit à Israël plus que tout, c’est la passivité. Si le silence est le plus cruel des mépris, il peut aussi être interprété comme une approbation. Ne rien dire, c’est acquiescer. Alors que faut-il faire?
Il faut RÉAGIR ! Après tout la délégitimation n’est rien d’autre qu’une forme de guerre née de la haine que l’on porte au Juif. Il faut livrer une guerre sans merci à cette campagne de remise en question de l’État d’Israël, car elle prend de l’ampleur et gagne du terrain. N’oublions pas qu’elle se fait au nom des Droits de l’Homme et que la méthode employée a déjà fait ses preuves, c’était celle de Goebbels.
Il faut tenter d’identifier les sources de ce phénomène, sources qui semblent être, du moins dans le cas des post-sionistes, un rejet du sionisme lequel est vu comme la cause de toutes les inégalités.
En fait, il est de plus en plus évident – sauf pour les ennemis de la vérité- que le soi-disant combat pour défendre les droits des Palestiniens n’est rien d’autre que le combat pour chasser le Juif d’Israël, pour qu’il redevienne l’apatride qu’il a été, le Juif errant dépeint par les romanciers. Je persiste à croire que le Juif vainqueur, sûr de lui, dérange tous les habitants de notre planète, qu’ il suscite une vive jalousie qui est à l’origine de l’antisémitisme, même s’il on se refuse à l’avouer.
Il n’existe donc aujourd’hui qu’un moyen de légitimer l’État d’Israël, c’est l’information. L’État d’Israël doit recourir à tous les moyens possibles pour faire triompher ses idées, pour faire triompher la vérité, car ce n’est rien d’autre que la vérité que défend Israël.
Il faut tout mettre en œuvre pour renverser la vapeur, pour qu’Israël soit fort sur le plan international, sinon les conséquences seront gravissimes.
Et si Israël tombe, ce sont tous les Juifs qui tombent, à commencer par ceux de la diaspora, et tous les Occidentaux .
Nous nous devons donc de soutenir l’État d’Israël en ces temps difficiles où il est de plus en plus isolé. Il nous faut unir nos forces pour lutter contre les délégitimateurs d’Israël, où qu’ils soient dans le monde, qu’ils soient Juifs ou non-Juifs. Et pourquoi ne pas lancer une campagne de délégitimation du peuple palestinien, ce qui serait facile puisque celui-ci a été inventé pour les besoins de la cause arabe après la Guerre des Six jours ?
Dora Marrache
Chroniqueuse Radio-Shalom Montréal