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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 10:23

 

 

 

« L’Exil au Maghreb ; La condition juive sous l’Islam 1148-1912 », de Paul B. Fenton et David G.Littman

Entretiens par Marc Brzustowski

Pour © 2010 lessakele  © 2010 aschkel.info© 2010 Le Météor

 

 

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Magazine le Météor de Décembre

page 22-24-25

 

 

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*"Puissante est la Vérité, et elle triomphera !"

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*Magnum Veritas Est, et Praevalabit ! ». Maxime reprise en exergue par David G.Littman.

 

Cette journée avec Bat Ye Or, Paul Fenton et David Littman s’est déroulée sous le sceau de cet adage qu’aime à rappeler David Littman : « Celui qui ne connaît pas son passé est appelé à le revivre ». Ce lien invisible relie ces 2 ouvrages, comme un souffle…

« L’Exil au Maghreb ; La condition juive sous l’Islam 1148-1912 », de Paul B. Fenton et David G.Littman (P. Universitaires Paris-Sorbonne., 2010)  est la première recension majeure authentifiée par des sources irréfutables sur la situation des Juifs sous le joug islamique durant 8 siècles, en Algérie et au Maroc.


Hors de toute polémique, il s’agit de poser les faits sur la table. Paul Fenton est directeur adjoint du Département d’études arabes et hébraïques de la Sorbonne. David Littman a entrepris des recherches dans les archives de l’Alliance israélite universelle, du Quai D’Orsay et du Foreign Office. Il est entré de plain-pied dans l’histoire des Juifs du Maroc, en 1961, au péril de sa liberté, par l’évacuation clandestine de 530 enfants juifs. Il était agent bénévole du Mossad, architecte de l’« opération Mural ». Il est porte-parole de plusieurs ONG en bute à l’ostracisme de l’ONU.

David.G.Littman : « -on parle des pogroms de Kichinev, Odessa…, les Juifs connaissent ça. Ils ne connaissent pas du tout les massacres de Fez en 1907, 1912, le massacre des Juifs en Perse, en Egypte, à Rhodes, après l’affaire de Damas (1840). Les Musulmans ont repris les idées de meurtre rituel… ». Et de refaire le parcours de la rumeur, depuis les Grecs antiques d’Alexandrie contre… les premiers Chrétiens, en passant par Norwich en 1046, jusqu’à « l’affaire de Damas » …

Il s’agit d’une description sobre, dépouillée, tragique, assortie de la richesse des illustrations et témoignages : alors que le Judaïsme maghrébin jouait un grand rôle jusqu’au XIè, le règne des Almohades, au XIIè siècle, a anéanti les communautés urbaines. Les Juifs de Fez sont massacrés jusqu’au dernier en 1465. A cette époque, les Chrétiens disparaissent totalement de cette région, alors qu’ils subsistent en Lybie, Syrie, Egypte, Irak... Ils y laissent les îlots juifs seuls face à l’Islam : c’est ce qui fait de cette étude un joyau anthropologique incomparable. Les minorités juives se réfugient toujours plus loin vers le Sahara, se cachent dans le Touat. Les réfugiés d’Espagne et du Portugal s’installent en 1393 et 1492, dans les villes portuaires de la Méditerranée (Oran, Mostaganem, Alger, Tlemcen…). Ils donnent un second souffle à ces communautés décimées. Les questions s’enchaînent  sur ces conditions de  survie, autour de l’évaluation du statut de « dhimmi » comme ayant le moindre sens de « protection » :

Paul.B.Fenton : C’est un terme mal choisi qui donne lieu à des incompréhensions. Ce n’est pas être « protégé de l’extérieur, d’invasions »,  c’est être protégé des Musulmans eux-mêmes ! Contre les attaques de leurs concitoyens. Dans l’expansion islamique, celui qui refusait la conversion était mis à mort. Or, un Juif, un Chrétien, qui acceptait le joug de la soumission avait droit à une garantie contre sa mise à mort. C’est au gré des circonstances historiques. Au moment de l’arrivée des Juifs d’Espagne, au début, les autorités ont fait bon accueil aux Juifs, parce qu’ils ont vu l’utilité pour l’Etat. Mais, pour les théologiens, cet avènement des Juifs, parfois à des positions d’éminence, constituait une rupture du pacte de la dhimmitude. Il fallait réagir. Le Sultan Watasside est considéré par Terturlien comme un Juste des Nations, pourr l’accueil réservé aux Juifs. Mais, en même temps, en 1505, al-Maghili réagit de façon très violente, avec une haine viscérale des Juifs. Qui va enclencher une nouvelle tradition en Afrique du Nord, de la haine qui durera jusqu’au 20è siècle. Il anéantit les Juifs du Touat. L’histoire de l’Afrique du Nord est ponctuée par des évènements qui vont provoquer des vagues d’antisémitisme dont les Juifs subissent le contrecoup. Les éléments arabes étaient souvent hostiles aux Berbères et vis-versa, il y a eu des soulèvements et les Juifs ont subi autant en milieu berbère qu’arabe. Le milieu arabe était surtout urbain, alors que le milieu berbère était rural. Les communautés y sont plus réduites, mais ça va jusqu’à l’esclavage par rapport au maître berbère. Il semble que les Turcs les ont dépassés en cruauté,  ils sont plus rustres que les Arabes et d’autant plus que ceux qui arrivent en Algérie sont des Janissaires, des « sauvages ».

DL : il y a, parmi les Janissaires, beaucoup de Chrétiens convertis, d’Europe du Sud ottoman (Balkans, Grèce). Ceux qui avaient été pris, les familles devaient donner des enfants régulièrement pour entrer dans l’armée, on les convertissait automatiquement à l’Islam et ils pouvaient arriver à des postes importants.

PF : C’est une constante dans l’Islam, ça fait partie à la fois des sources scripturaires, les Hadiths, depuis Médine, puisque la confrontation avec les Juifs imprègne les pages du Coran. Puis ce sera élaboré par les juristes, au VIIIème siècle avec Omar II, et développé de génération en génération.

 

Un  tournant important : « L’affaire de Damas » (détour hors-Maghreb) en 1840 constitue un moment de « syncrétisme » ou de capitalisation de « l’antisémitisme » d’origine chrétienne, puisque le Quai d’Orsay y ajoute son sel, avec l’antijudaïsme musulman.

 

P. Fenton : Un des aspects actuels de notre travail est qu’on est face à un problème où l’antisionisme est le faux-nez de l’antisémitisme : pour certains : « nous sommes tous des Sémites ». Donc l’antisionisme ne serait pas « antisémite ». Mais notre livre, par ricochet, montre, dans les faits, qu’il y a une longue tradition de l’antisémitisme [traduction impropre de « Juden Haas »] dans l’Islam, et que c’est l’antisémitisme qui a fécondé l’antisionisme et non l’inverse. Le 2è aspect de l’actualité de ce livre, c’est un passé  réactualisé, étant donné que l’aile militante de l’Islam aujourd’hui, ce sont des Salafistes, des gens qui préconisent un retour au passé, tous ces vieux clichés, attitudes, risquent d’être réactivés.

 

Nous évoquons le sort des Juifs convertis à l’Islam, souvent plus « royalistes que le roi », mais qui se plaignent au Sultan de l’interdiction de commercer sur le marché, parce que les Musulmans redoutent le savoir-faire par atavisme de ces descendants. Ou le refus d’épouser des descendantes de « convertis », dont certains conservent des pratiques clandestines, d’autres, une érudition particulière dans le traitement des textes juridiques de l’Islam. Le statut des « privilégiés » juifs, « amis du Sultan » est  précaire, suspendu au-dessus de l’abîme. Lorsque la classe dominante ne peut payer ses troupes, elle offre le « pillage du mellah » à ses soudards. Parmi les masses analphabètes, chacun conserve les services de « son Juif ». De là naîtront des amitiés asymétriques, toujours relatives au savoir-faire (commercial, administratif, linguistique…) que ne maîtrise pas le Musulman de la rue. Malgré les interventions d’hommes illustre, comme Moses Montefiore, les mauvais traitements ne cessent pas , mais redoublent au moment de la pacification de l’Algérie. Les masses se vengent de l’acquisition, par les Juifs, de l’égalité statutaire avec le colonisateur. Cette dépendance est perceptible par le témoignage vécu de David Littman, dans les années 60 : le Roi refuse de laisser partir « ses Juifs », ou seulement plus tard, contre argent sonnant et trébuchant…

Quelle « radioscopie » tirer de cet enseignement redoutable ? Le livre ne fera pas l’économie du déni des tenants de la thèse de « l’âge d’Or d’Al-Andalous »… « jusqu’à la colonisation ». Mais les faits sont têtus. Les auteurs ne doutent pas qu’il leur faudra d’abord convaincre les intellectuels arabisants, avant un nécessaire examen de conscience. Celui-ci a bien eu lieu en Allemagne, en Europe. Elle est une condition sine qua non et la véritable chance, qui n’a pas encore été saisie, de la Paix. David Littman, depuis son poste d’observation à l’ONU, reprend les propos radicalement antisémites du Ministre de la Défense syrien, Mustafa Tlass, adepte du « protocole des Sages de Sion ». De toute évidence, la maturité morale en passe par la modernité démocratique dans l’éducation et la culture…  Elle n’est pas pour demain, pour la plupart de ces régimes.

 


 

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 09:17

 

Bann perfidie et mensonges islamiques

 

La fatwa contre l'extrémisme et le terrorisme, une ruse absolue

Traduction par Marie pour postedeveille

 

Bill Warner dirige le Center for the Study of Political Islam aux États-Unis. Il explique en quoi la fatwa contre l'extrémisme et le terrorisme émise par des experts du droit islamique est une "ruse absolue". 

Le grand mufti de La Mecque a également lu une déclaration condamnant le terrorisme devant des pèlerins rassemblés à La Mecque le mois dernier. Des groupes islamistes, dont le CAIR, l'ont présentée comme la preuve que le monde musulman condamne fermement le terrorisme. Zuhdi Jasser, président fondateur du Islamic Forum for Democracy, a analysé la fatwa et démontré la mauvaise foi du CAIR

Les fatwas contre le terrorisme se suivent et se ressemblent... c'est de la poudre aux yeux. 

 Fiq

Le grief le plus récurrent contre l’islam est le fait que les musulmans «modérés» ne condamnent jamais les terroristes musulmans.

Récemment, une ancienne déclaration du  Conseil du Fiqh a ressurgi. (Un Conseil du Fiqh est constitué de juristes islamiques experts dans la charia et ses applications). Des douzaines d’imams et de groupes islamiques ont signé une fatwa (jugement) condamnant le terrorisme. Cela paraît excellent à première vue, mais observons cela de plus près. Prenons cette phrase : «L’islam condamne strictement l’extrémisme religieux et l’usage de la violence contre des vies innocentes».

Que pourrait-on bien reprocher à cette stricte condamnation ? Dans un tribunal, les failles potentielles sont toujours le sens accordé à chaque mot. Prenons «extrémisme» par exemple. Le kouffar (non musulman) ordinaire pense au mot «terreur». La terreur est extrême, par définition, mais ce dont nous parlons, ici, est d’extrémisme religieux, islamique en l’occurrence. Que serait l’islam extrême ? Assurément, le terrorisme islamique serait l’islam extrême.

Avant d’examiner «l’islam extrême», nous devons d’abord définir l’islam. L’islam est le dogme politico religieux, écrit dans le Coran et la Sunna (la vie de Mahomet en tant que modèle de vie exemplaire). La Sunna est écrite dans la Sira (la biographie de Mahomet) et les Hadiths (les traditions et anecdotes concernant Mahomet). Le Coran, la Sira et les Hadiths composent une trilogie. Cette trilogie définit l’islam. Si quelque chose est écrit dans cette trilogie : c’est l’islam. Si c’est contenu dans cette trilogie : c’est l'islam normal.

Quel est le contenu de cette trilogie ? Meurtres, complots contre les ennemis de l’islam, assassinats, exécutions de masse, attaques par surprise, torture, haine des Juifs, vols, kidnappings, guerres offensives, esclavage, viols, etc. Etant donné que tout ceci est écrit dans la trilogie, ces actes font partie de l'islam normal, ils ne sont pas considérés comme extrêmes. Les attaques du 11 septembre sur les tour jumelles à New York ne sont pas de l’extrémisme. En ce qui concerne la terreur, la terreur est tout autant musulmane que l’appel à la prière.

Coran 8.12 : Alors, Allah parla à Ses anges et dit : Je serai avec vous. Allez affermir les Croyants. Moi, Je jetterai la terreur dans le cœur des Infidèles (Kouffars), coupez leurs têtes et tranchez les extrémités de leurs doigts.

Bukhari 1.7.331 : Mahomet dit :

«J’ai reçu cinq choses qui n’avaient jamais été accordées à quiconque avant moi : d’abord, Allah m’a rendu victorieux par l’effroi, Il a terrorisé mes ennemis à une distance d’un mois de marche, aux alentours… ».

La fatwa des juristes du  Conseil du Fiqh s’appuie d’ailleurs sur des citations du coran :

Coran 5.32 : «Quiconque tue un être humain, injustement, sera regardé comme le meurtrier du genre humain». 

Le problème est que ce fragment de citation des savants musulmans est de la takia (ou ruse sacrée). Lisez ce qui précède et qui est omis :

Coran 5.32 : «C’est pourquoi Nous avons donné ce précepte aux enfants d’Israël: celui qui tue un homme, injustement, sera regardé comme le meurtrier du genre humain… ».

Ce précepte ne s’adresse qu’aux Juifs et pas du tout aux musulmans. Examinons les deux prochains versets cités par les savants de l’islam :

Coran 5.33 : «Ceux qui font la guerre contre Allah et ses représentants et apportent des désordres sur la terre, seront mis à mort, ou crucifiés, ou auront les mains et les pieds coupés en sens alternés, ou seront chassés de leur pays. L’ignominie et la honte les couvriront ici-bas, et ils subiront un châtiment cruel dans l’Au-delà. Car, sachez qu’Allah est indulgent et miséricordieux».

Coran 5.35 : «Ô Croyants ! Craignez Allah et efforcez-vous de trouver le sentier vers Allah. Combattez vaillamment pour Sa cause et ainsi vous serez vainqueurs».

Quand un musulman tue un infidèle, c’est un devoir sacré, c’est le djihad.

Maintenant, considérons le mot : «Innocent» : Mahomet avait envoyé ses djihadistes faire sept raids avant d’obtenir le succès, et la huitième razzia remporta, enfin, le succès pour piller la caravane des kouffars. Il est significatif qu’ils utilisèrent une ruse militaire pour accomplir cet acte. En effet, les djihadistes se déguisèrent en simples pèlerins «religieux» afin de s’approcher de cette caravane. Ils ont alors tué les uns, capturé les autres (ceux qui n’avaient pu s’enfuir), et volèrent leur marchandise.

De quoi étaient donc coupables ces marchands et caravaniers ? Ils étaient des infidèles (kouffars) de La Mecque. Là, était leur seul péché. On pourrait dire qu’ils étaient «innocents», mais non, ils étaient du nombre de ceux qui niaient le fait que Mahomet aurait été le Prophète du dieu unique, Allah. Cette faute était suffisante pour être assassinés. Aucun individu niant le fait que Mahomet serait le prophète d’Allah n’est «innocent».

Quand vous connaissez le dogme de l’islam, toute cette fatwa contre le terrorisme est une ruse absolue. Et pourquoi en être surpris ? Mahomet conseillait, inlassablement, à ses compagnons de ruser et de tromper, pour faire triompher la cause  de sa religion, et le Conseil du Fiqh suit la Sunna de Mahomet, à la lettre.

La raison pour laquelle ces fourberies fonctionnent auprès des kouffars ordinaires, politicien, journaliste, enseignant, pasteur, prêtre, ou rabbin est qu’ils sont délibérément et volontairement ignorants. Ce n’est pas que l’islam soit très rusé, mais que les dirigeants des kouffars soient de tels ignorants, des couards politiquement corrects qui refusent de s’informer, pour le malheur de leur propre religion et de leur propre pays.

Source : Getting Fiqhed, par Bill Warner, Voice of the Copts, 29 novembre 2010. Traduction par Marie pour Poste de veille

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 15:20

 

 

 

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Islamophobie

Par Alain RUBIN

Pour aschkel.info et lessakele

Intéressante l’émission « islam » de ce matin. L’animateur avait amené sur le plateau deux avocats. Le premier, un avocat lyonnais, « gaulois » et « non musulman » nous précisa ce dernier, le second étant le vice-président du CFCM.

On eu droit aussi à Mouloud Aounit, qui nous expliquera que le « racisme » qu’il poursuit est un « racisme » déconnecté de la « race », de la nationalité. C’est un « racisme » hostile à la religion, et surtout hostile à une religion pas considérée comme les autres religions.

D’après notre avocat lyonnais, nous aurions affaire à une hostilité populaire et à une élaboration intellectuelle déclinant une « nouvelle forme d’ignorance, se manifestant sur le registre des droits (…), qui pose la question : jusqu’où la liberté d’expression ? »

Le vice-président du CFCM nous fit part de sa préoccupation : sur quelle base juridique poursuivre les « actes antimusulmans » et les discours intellectuels qui, sans attaquer des personnes, favorisent les passages à l’acte.

On aimerait savoir à quels passages à l’acte

 pensait  ce matin notre juriste vice-président du CFCM?

L’avocat lyonnais fut plus prolixe, moins langue de bois et, d’une certaine manière, beaucoup plus inquiétant dans son enthousiasme pour la dhimmitude. Ecoutons-le : « contre l’islam, nous avons affaire à un racisme plus intellectuel (…) on entend : l’islam, ce n’est pas comme les autres religions (…) quand on attaque les races, le problème est vite clos, mais quand des intellectuels viennent dire ces choses (sur la différence de nature entre l’islam et les autres religions), le propos, en lui-même, est présentable, mais il provoque la haine de celui qui n’attend plus qu’une légitimation de sa haine pour passer à l’acte. »

En d’autres termes, la critique de la religion est ici un droit légal, mais la critique de l’islam provoquerait des effets de passage à l’acte. On aimerait bien savoir où et quand des gens qui haïraient les musulmans en tant que personne ou en tant que groupe humains seraient passés à l’acte, et de quel « acte » on nous causait ce matin ?

Par contre, nous sommes toujours en plein second procès provoqué par l’assassinat d’Ilan Halimi. Ici, nous avons eu un passage à l’acte, séquestration, torture et mise à mort d’un Juif parce que les Juifs sont riches et que lorsqu’ils ne le sont pas, on peut quand même chercher à les rançonner parce que les Juifs riches payeront pour les Juifs pauvres…

 Mais aucun de ces messieurs n’a éprouvé le moindre besoin moral de dénoncer l’assassin Fofana, se réclamant du « combat de l’islam contre les Juifs », venu, devant les juges, couvert d’un vêtement  arborant le slogan « Allah Akbar », venu pour refuser de parler et répondre de ses actes, venu pour narguer la famille de sa victime et continuant d’expliquer par différents canaux complaisants et faire expliquer, par ses supporters et des sites « islamiste » (oh, pardon, j’ai employé le mot qu’il ne faudrait plus employer) qu’il a mené et mène le djihad de l’islam.

J’avoue avoir tendu l’oreille mais sans avoir entendu dans la bouche de ces juristes et des animateurs de l’émission, la condamnation du « djihad » mené à Bagneux contre un jeune Juif.

Comment interpréter le silence de ces juristes, traquant un « racisme » déconnecté de la race mais manifestement peu dérangés par un racisme pas du tout déconnecté de la « race » et horriblement meurtrier !

Ce matin, on aura aussi entendu répéter sur tous les tons  le crédo de l’organisation des états islamiques.

Ce credo exige : que partout, en tout lieu et en tout temps, soit transformé en délit  la critique de la religion de MHMD, credo qui exige que cela devienne crime d’« islamophobie », crédo de l’OCI  qui voudrait  que dans toutes les législations cela soit qualifié de racisme du 21ème siècle, et aussi de délit de blasphème, partout et toujours illégal.

On aura entendu dans ces propos, la revendication du dictateur Kadhafi et tutti quanti, à savoir : que l’on ne doit plus nulle part et jamais faire le lien entre « terrorisme » et « islamisme ». Ce lien, avons-nous entendu ce matin, « ce lien doit être banni (banni, c’est le mot employé) du langage des hommes politiques »

Le diktat

L’émission islam a fait sortir sa vérité recherchée, de la bouche d’un micro trottoir faisant parler un musulman, écoutons-le cet interviewé de la rue, ce « passant » : « il faut des concessions de part et d’autre ». Le vice-président du CFCM reprendra la formule, sans préciser de quelles concessions il s’agissait pour la loi de la République française et pour ses habitants non musulmans.

Je voudrai revenir sur la revendication d’auto censure du langage des hommes politique, à savoir « déconnecter islam, islamisme et terrorisme ».

Pour dire les choses en termes simples, pour le présentateur de l’émission islam -qualifiant  plusieurs fois de « gangrène » l’hostilité à la « religion » venue du djihad parti de Médine- les hommes politiques et les populations doivent oublier et surtout ne pas dire :

 que le médecin militaire américano palestinien de Fort Hood, qui a massacré des patients, est un musulman gagné au djihad, au « petit djihad armé », par un prédicateur musulman parti se réfugier au Yémen. Interdit de le dire, sans quoi, on tiendrait un discours « islamophobe » qui pourrait inviter des gens à passer eux aussi à l’acte.

 Que ces dernières semaines, dans le sud de la France, deux églises et leurs fidèles ont été agressés, pendant le culte, avant et après, par des jeunes musulmans « perturbés, en crise de mal-être ». On ne devrait pas dire quels discours ont tenus ces jeunes : « on vous grillera avec votre église »… Ce serait « islamophobe », ce serait du racisme, du « racisme » d’un genre nouveau, un racisme déconnecté de la race et de la nationalité, pour dire les choses comme le stalino islamiste Aounit.

 On ne devrait pas protester ni qualifier le totalitarisme qui condamne à mort une paysanne pakistanaise chrétienne, qui a été prise à partie et s’est vue reprocher l’impureté de l’eau qu’elle était allée chercher pour elle et ses collègues musulmanes. Sa défense verbale devant l’injure et le mépris des collègues musulmanes a été qualifiée, par les tribunaux pakistanais, de délits de blasphème et d’offense « au prophète de l’islam ». Interdit de répéter les termes de la sentence ? serait-ce de ‘l’islamophobie » ?  Est-il encore permis de protester contre l’ultimatum des autorités musulmanes du Pakistan, adressé à son Président, le menaçant de soulèvements et de violences populaires s’il  lui venait l’idée de gracier la malheureuse ?

Est-ce cela qu’exigent pour ce pays nos juristes du CFCM, du MRAP et leurs compagnons de route ? Il semble bien que oui. Si nous leur faisions un procès d’intention, nous serions heureux d’entendre leur démenti, exprimé dans un français clair.

 On ne devrait pas parler des inquiétudes des autochtones d’Egypte, les Coptes, qui viennent d’exprimer à nouveau leurs craintes, renforcées par la montée de l’intolérance violente des « islamistes ». Ils sont coupables « d’islamophobie », les coptes ? alors qu’il ne se passe guère de semaine sans qu’ils n’aient eu à subir d’agressions, fréquemment meurtrières. 

Silence les Coptes ! Aucune solidarité avec les « coptes » ! Autrement nous ferions preuve « d’islamophobie »… Me trompé-je ? Je serai heureux que la prochaine émission « Islam » ou que le CFCM démente cette inquiétude.

 On ne devrait plus dire ce qui se passe à Bagdad et dans d’autres parties de l’Irak ; on ne devrait pas protester contre la montée d’un islam djihadiste chassant de leur pays ou tuant les autochtones d’Irak, les Assyro-Chaldéens.

On ne devrait pas être solidaires de l’ouvrier Kabyle, réprimé parce qu’il a osé, ce méchant « raciste » inconscient, manger un sandwich pendant le dernier ramadan, alors que cela est puni par les lois d’une Algérie devenue « arabo-musulmane » en 1962.

Réclamer liberté pour cet homme et pour les quatre Kabyles arrêtés pour s’être réunis dans un lieu privé pour prier avec un Pasteur, serait-ce faire preuve « d’ignorance » de l’islam religion comme les autres, ni plus ni moins ?

Serait-ce faire preuve de ce « racisme » « déconnecté de la race et de la nationalité », contre lequel Mouloud Aounit, le vice-président du CFCM, Maître Gilles Devers et quelques autres, appellent les foudres de la loi ?!

Je mets ma main en cornet autour de mon oreille et j’attends les réponses de nos pourfendeurs d’un « racisme » qui n’a rien à voir avec la « race » et la nationalité. Si vous avez entendu ou lu quelque part une réponse quelconque à mes questions, je serai heureux que vous me les fassiez connaître.

Alain Rubin

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 06:36

 

USA : les statistiques démontrent que les Américains sont incroyablement tolérants envers les musulmans

postedeveille

USA : victimes de crimes motivés par la haine religieuse ; juifs (75%), musulmans (8%)

Le nombre de crimes motivés par l'intolérance raciale, religieuse ou sexuelle a baissé en 2009 aux Etats-Unis pour s'élever à 6.604, les premières victimes restant les Noirs et les juifs, a annoncé lundi la police fédérale (FBI).

Sur ces 6.604 crimes et délits, 4.000 ont été motivés par le racisme et 1.600 par la haine d'une autre religion, a noté le FBI. Les Noirs représentent les trois-quarts des victimes des crimes racistes tandis que les juifs constituent la même écrasante proportion de victimes des crimes motivés par la haine d'une religionLes crimes contre les musulmans viennent loin en deuxième position (8%) derrière les actes antisémites.

Les lobbies islamistes, l'OCI et les médias cherchent à nous convaincre qu'il y a une vague d'islamophobie aux États-Unis. Pourtant, les données officielles du FBI démontrent que la critique de l'islam et des musulmans ne débouche pas sur un passage à l'acte violent. Quand il y a 107 crimes haineux (aucun décès) ciblant des musulmans dans une année dans un pays de 300 millions d'habitants qui connaît par ailleurs une suite ininterrompue de complots djihadistes, il faut être malhonnête pour parler d'islamophobie. Les données vont dans le même sens au Canada. Il n'y a pas d'islamophobie en Amérique du nord.

Le problème, ce n'est pas la prétendue islamophobie, mais la diffamation de peuples parmi les plus tolérants au monde et le chantage éhonté des lobbies islamistes dans le but d'arracher des concessions et de se placer au-dessus de la critique. Il ne faut surtout pas encourager leur victimologie puérile et malsaine.  

 

Les groupes de pression islamistes répètent depuis des années que les musulmans en Amérique subissent la violence sans cesse croissante de leurs concitoyens, mais les dernières statistiques sur les crimes haineux déclarés au FBI viennent encore une fois de contredire leurs prétentions.

Les données couvrant l’année 2009 qui viennent d’être publiées  font état de 107 incidents de crimes anti-islamiques haineux contre la personne et la propriété, impliquant 128 infractions et 132 victimes. Ces chiffres sont à peine plus élevés que le plancher post-11-Septembre de 2008 (105 incidents, 123 infractions, 130 victimes). Les crimes de haine anti-islamiques sont en baisse constante depuis une décennie, les chiffres de 2009 étant 75 pour cent plus bas que la pointe de 2001.

Un examen plus approfondi des données pour 2009 ajoute une perspective intéressante:

  • Les incidents de crimes haineux motivés par les préjugés anti-juifs (931) sont 8,7 fois plus nombreux que les incidents motivés par les préjugés anti-islamiques.
  • Les incidents de crimes haineux anti-islamiques se classent loin derrière les incidents contre les Noirs (2284), et aussi contre les Blancs (545).
  • Il y a eu presque autant de crimes haineux anti-chrétiens (89 incidents anti-catholiques et anti-protestants) que de crimes haineux anti-islamiques.
  • Il y a eu plus de crimes haineux motivés par les préjugés contre les «autres religions» (109 incidents) que contre l'islam.
  • Des gens ont été tués («meurtre et homicide involontaire») parce qu’ils étaient noirs, blancs, amérindiens, hispaniques ou gays, mais personne n’a été tué parce qu’il était musulman.

Pourtant,  l’année 2009 n'a pas été une année ordinaire, vu le nombre d’incidents de djihad domestique. Outre le massacre de Fort Hood et l’attaque contre des soldats à Little Rock, qui n’ont pas été qualifiés de crimes haineux, le pays a subi le complot contre la synagogue du Bronx, l'arrestation des membres de la cellule djihadiste de Caroline du Nord, le complot impliquant le métro de New York,  des tentatives de faire sauter des immeubles dans le Texas et l'Illinois, le complot des centres commerciaux du Massachusetts, et ainsi de suite. Comme ces incidents ont été perpétrés par des musulmans, des Américains en colère auraient pu trouver bien des raisons de réagir de manière agressive. L’ont-ils fait ? Non. Les États-Unis sont un pays incroyablement tolérant.

Mais ce n’est probablement pas le cas en 2010, compte tenu de l’opposition à la mosquée [de Ground Zero] et des crimes affreux comme l’égorgement du chauffeur de taxi, si ? Pas si vite. Tout d'abord, les projecteurs des médias déforment souvent la réalité. Deuxièmement, MSNBC a noté en août que New York, l'épicentre des tensions récentes, «n'a pas connu de changement dans le nombre de crimes haineux déclarés par les musulmans jusqu'à présent cette année», selon un agent du FBI. Troisièmement, les chiffres officiels pour 2010 ne seront pas disponibles avant la fin de 2011.

Bien sûr, les islamistes vont continuer de chanter la même rengaine, malgré les données réelles.

Source : Hate Crime Stats: Where's the 'Islamophobia'?, par David J. Rusin, Islamist Watch, 3 décembre 2010

 

 motivation Incidents Offenses Victimes1
Total 6,604 7,789 8,336 6,225
Single-Bias Incidents 6,598 7,775 8,322 6,219
Race: 3,199 3,816 4,057 3,241
Crime anti-blanc 545 652 668 753
Crime anti-noir 2,284 2,724 2,902 2,160
Anti--indien 65 84 87 88
Anti-Asiatique 126 147 149 108
Anti-races divers 179 209 251 132
Religion: 1,303 1,376 1,575 586
Anti-juif 931 964 1,132 353
Anti-Catholique 51 55 59 25
Anti-Protestant 38 40 42 17
Anti-Islam 107 128 132 95
Anti-autre Religion 109 119 131 51
Anti- Religionsdivers 57 60 68 38
Anti-Athées/Agnostiques 10 10 11 7
Orientation sexuelle: 1,223 1,436 1,482 1,394
Anti- Homosexuel-homme 682 798 817 817
Anti- Homosexuel 185 216 227 197
Anti-Homosexuel 312 376 391 349
Anti-Heterosexual 21 21 21 14
Anti-Bisexuel 23 25 26 17
Ethnicity/National Origin: 777 1,050 1,109 934
Anti-Hispanic 483 654 692 649
Anti-autres ethnies 294 396 417 285
Disability: 96 97 99 64
Anti-handicapé Physicque 25 25 25 25
Anti-handicapé Mental 71 72 74 39
Multiple-Bias Incidents3 6 14 14 6
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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 08:10

 

Voir chrétiens d'Orient et l'affaire du synode

VATICAN-polemiques-copie-1

 

Traduction par Marie pour Poste de Veille

C'est la question posée par Barry Rubin dans un article publié sur le site Voice of the Copts. Mr Rubin dirige le Global Research in International Affairs (GLORIA) Center et il est le rédacteur en chef du Middle East Review of International Affairs (MERIA) Journal.

Voir en cliquant sur la bannière les autres publications de Barry Rubbin


Silence
_______________________________

Récemment, les chrétiens d’Irak ont été délibérément visés, et ce n’est pas la première fois, par une attaque terroriste d’envergure. En effet, du Pakistan à l’Indonésie, d’Irak à Gaza, d’Egypte au Soudan ou au Nigéria, les chrétiens sont assaillis, intimidés et assassinés par les militants musulmans.

Pourtant, les chrétiens de ces pays n’attaquent jamais les musulmans, à part des cas très rares en Inde. En Occident, il n’y a eu aucune attaque terroriste armée contre des musulmans, ni le meurtre délibéré de musulmans. Il n’existe aucun groupe qui serait partisan de cette violence anti musulmans.

Auriez-vous vu un tel cas dans les mass médias occidentaux ? Et ces groupes de chrétiens, qui ne se gênent pas pour critiquer Israël, mentionnent-ils ces assauts systématiques ? En fait, dans les rares cas où l’émigration des chrétiens est mentionnée,  c’est Israël qui est blâmé, comme le montrait récemment une chaîne de télévision américaine.

Je n’écris pas ce billet pour me plaindre des doubles standards, puisque tout le monde les considère comme une évidence, mais par simple étonnement. Apparemment, les médias occidentaux et l’intelligentsia, ainsi que les autorités de l’Eglise, présument qu’il est impossible pour un groupe non occidental, non Blanc d'être plein de préjugés. Il y a aussi une croyance qui suppose que si l’on relatait les pogroms organisés par les musulmans contre les chrétiens, il en résulterait des pogroms de chrétiens  contre des musulmans.

L’Eglise catholique demeure discrète parce qu’elle craint que des plaintes augmenteraient les persécutions. En effet, au récent synode des évêques pour le Moyen-Orient, le clergé catholique de cette région a critiqué Israël et évoqué la façon merveilleuse dont les chrétiens sont traités dans les pays à majorité musulmane. L’Irak ressortait même en tant que pays où il n’y avait aucun problème dans les relations entre chrétiens et musulmans. L'apaisement ne semble pas donner de résultats.

Les terroristes d’Al Qaïda ont dit que les chrétiens irakiens seraient «exterminés» si deux «femmes musulmanes» en Egypte n’étaient pas libérées. Apparemment, ces deux jeunes femmes, mariées à des prêtres coptes, ne sont pas des candidates à la conversion à l’islam. Elles ont été kidnappées et converties de force.

Ainsi, les agressions contre les chrétiens sont inversées en rationalisations pour persécuter les chrétiens, un schéma très courant chez les islamistes. Cependant, la plupart des attaques dans ces pays ne sont pas menées par des groupes d’islamistes révolutionnaires, mais bel et bien par des gens ordinaires, parfois en foules.

Voici une chronologie partielle de telles attaques, et pour la situation en Egypte allez ici.

Selon l’affirmation des terroristes irakiens, l’église était «Un sale  endroit  pour Infidèles, que les chrétiens d’Irak utilisent depuis longtemps pour lutter contre l’islam». De plus en plus, les islamistes disent clairement que la présence d’Arabes chrétiens dans les pays à majorité musulmane est intolérable, de même qu’un état juif au Moyen-Orient est intolérable.

Je n’arrive pas à comprendre comment ces faits et toutes ces attaques ne sont remarqués de personne, et ne rencontrent aucune protestation. Ne serait-ce pas le moment que les chrétiens aident leurs frères persécutés avant qu’ils ne soient éliminés – ou forcés à fuir – ce qui revient au même.

PS : Je suis tenté d’écrire un article intitulé : «Pourquoi les féministes restent-elles muettes concernant la persécution des femmes dans les sociétés à majorité musulmanes», mais Phillis Chesler a déjà bien couvert ce thème.

Source : Why Do Christians Remain Silent About the Persecution of Christians in Muslim-Majority Societies?, par Barry Rubin, Voice of the Copts, 30 novembre 2010. 

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 05:51

 

 

Par Aschkel

 

Klaxons, pétards, musiques à tue-tête, dans les colonies arabes de Judée-Samarie c'est la fête !!!

Pour fêter la mort !

 

 La catastrophe du CARMEL

 

Nous avons reçu de très nombreux mails, toutes nos pensées vont aux familles des victimes de cette terrible tragédie.

 

 

 

La culture de la haine et de l'absurdité : Réjouissances "palestiniennes" suite à la mort de 40 citoyens israéliens (juifs, et non-juifs)

 

Le partenaire de paix qui se réjouit de la mort .......

Malgré leur misère connue par tous sauf par eux même, qui préfèrent la faire miroiter à l’occident pour recevoir des fonds en surplus, et par la même faire constater à l’occident qu’ils sont bien les seuls à « donner » pour une soit disant cause « humanitaire » (alors qu’aucun pays arabe ne participe à cet effort – de guerre ?), les palestiniens ont tous ou presque la télévision, internet et tout l’équipment d’une population qui n’a rien de la détresse mais bien du confort high-tech.

Ce soit-disant partenaire de paix, comme tout le monde aime à appeler ce peuple encore mythique,  célébre d’une façon presque incroyable et tout aussi ubuesque, la mort de 40 israéliens sous le feu de la foret du Mont Carmel, à proximité de la ville de Haifa au nord d’Israël .

Un partenaire de paix qui célèbre la mort

Dans les villages arabes du Goush Etzion et un peu partout en Judée-Samarie, l’annonce de la catastrophe nationale de l’incendie dans le Carmel inspire une liesse non dissimulée. Un peu partout, les "palestiniens" ont disposé des haut-parleurs géants à l’extérieur pour y faire entendre une musique joyeuse à tue-tête qui parvient jusque dans les villages juifs.

De même, un peu partout, des feux d’artifice sont observés depuis les habitations juives, en deuil national. Les Arabes dit "palestiniens "exultent depuis que l’annonce de l’incendie le plus terrible de l’histoire d’ Israël a été rendu publique.

Ce phénomène n’est point nouveau. Par exemple, lors de l’annonce de la capture de Gilad Shalit ou lors du lancement de missiles du Hezbollah sur Israël (tuant majoritairement des arabes) , c’était la même liesse délurée dans les colonies arabes en Israël . Déjà, lors de la première guerre du Golfe, en 1991, les tirs de scud sur Tel-Aviv avaient suscité de telles manifestations de joie sur les toits des demeures arabes, Saddam Hussein étant alors perçu comme le champion de la cause arabe. De sorte que ces démonstrations de joie lorsque des malheurs frappent des Juifs et sa population sans distinction sont une constante culturelle et non pas un phénomène passager conjoncturel.

L’absurdité des "palestiniens" les dépasse

En effet, parmi les victimes de cet incendie, il y a une grande majorité de non-Juifs: des musulmans et des Druzes en grande majorité issus des localités du Carmel. Pourquoi se forcer à voir dans de tels individus un partenaire de paix alors que la réalité est tellement différente des dires d’un ministre des affaires étrangères français atteint d’une Quai d’or-saïte aiguë ou d’un George Mitchell trop vieux pour voir quoi que ce soit à la simplicité d’une telle situation ? Nous nous rappelons ici la joie, des feux d'artifices lors des attentats du 11 septembre.

Selon Quatre sources Maariv, Ynet, Israel 7, objectivité

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 05:00

 

 

 

Banu Qurayza.png

                                                                      Miniature painting of the massacre of the BanUQurayza 

 

L'acceptation d'un Etat juif par les arabes "palestiniens" est-elle possible ?

 

A lire

>Pourquoi l'Islam n'acceptera jamais l'existence d'un Etat d'Israël


 

Dr Mordechai Kédar *   Université de Bar-Ilan – Israël 

Traduction de l’hébreu par David Pasder 

israel7

 

Israël demande la reconnaissance par les Palestiniens de l’Etat d’Israël comme Etat juif ou comme le pays du peuple juif. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune possibilité d’une telle reconnaissance, étant donné qu’une telle exigence est considérée par eux comme une trahison des principes de l’islam. Malgré les dissensions entre l’OLP et le ‘Hamas, une chose les unit : ils ne veulent pas et ne peuvent pas reconnaître Israël en tant qu’Etat juif. 

Lors d’un discours prononcé à l’Université Bar-Ilan en juin 2009, Binyamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël, a émis l’exigence que les Arabes reconnaissent Israël comme étant un Etat juif ou comme l’Etat du peuple juif, en tant que prémisse de toute négociation future. Différentes personnalités du monde arabe et islamique ont accueilli cette « nouvelle » exigence avec dérision en la refusant et ont donné de nombreuses explications quant à leur réaction. 

L’explication quasi traditionnelle de ce refus est que la raison de l’exigence de reconnaître Israël comme pays des Juifs est destinée à empêcher le droit de retour des réfugiés à l’intérieur de l’Etat d’Israël et le transfert de la minorité arabe qui habite en Israël, inacceptables pour le monde arabe. 

D’autres explications « techniques » ont été également avancées. En fait, il est question de quelque chose de beaucoup plus profond et d’essentiel. La perception d’Israël comme Etat sans légitimité n’est pas liée à ses frontières. Cette perception est composée de cinq éléments : 

1-      Exigence de trahir l’islam 

Dans la conception islamique, la religion juive a disparu avec l’apparition du christianisme et le christianisme a disparu avec l’avènement de l’islam. Cette conception est énoncée dans le Coran de la façon suivante : « la seule religion pour Allah est l’islam », ce qui signifie qu’Allah ne reconnaît aucune religion hormis l’islam. L’islam – tel qu’il se définit lui-même – est apparu comme l’annonce de la vérité, après que les juifs et les chrétiens, chacun à leur tour, ont transformé et falsifié la parole d’Allah qui leur avait été transmise, et pour cette raison Allah leur a retiré leur rôle religieux et le message théologique qu’ils véhiculaient et l’a transmis aux musulmans, qui seuls sont les « croyants » authentiques. 

En conséquence, selon cette approche, l’islam n’est pas apparu pour coexister avec les religions antérieures comme leur égal, mais pour les remplacer. 

Il s’ensuit que si le judaïsme est une religion qui a perdu sa signification et son rôle dans le monde, comment est-il possible de créer un Etat juif ? Comment est-il possible de prétendre qu’il existe une terre sainte pour le judaïsme après que cette religion ait été abolie ? Comment peut-on prétendre que les Juifs – appartenant à une religion qui n’a plus aucune signification – aient le droit d’un Etat sur une quelconque terre, après que ses fils aient « trahi » Allah et n’aient pas accepté la religion de vérité, l’islam ? 

De fait, l’islam a accepté les Juifs en tant que « peuple du Livre »  et non comme des infidèles, mais à condition qu’ils vivent soumis au pouvoir de l’islam comme dhimmis, c’est à dire de statut inférieur et s’acquittent du paiement d’un impôt personnel. 

Avec la conquête de la Palestine, les juifs perdirent les droits qui leur avaient été octroyés par le Pacte d’Omar édicté apparemment par le Calife Omar al-’Khattâb lors qu’il conquit le pays d’Israël en 638, et par lequel il régit les relations entre le pouvoir musulman et  les populations soumises, chrétiens et juifs. 

En conséquence, l’exigence d’Israël que l’islam reconnaisse l’Etat d’Israël comme le pays du peuple juif, est en opposition totale avec la conception la plus fondamentale de l’islam, à savoir que le judaïsme a disparu et a perdu toute signification. L’exigence formulée par B. Nétanyahou équivaut à exiger que l’islam reconnaisse le judaïsme comme religion légitime après qu’Allah ait décidé en personne dans le Coran que « celui qui choisit une religion autre que l’islam ne peut être accepté ». 

2-      Invention d’un peuple juif

Le judaïsme, selon la conception de l’islam, est la religion d’un groupe communautaire et ne constitue pas une entité ethnique ou nationale. Pour exemple, l’Irak est peuplé de nombreux groupes religieux : des musulmans, des chrétiens, des zoroastres, des mandéens, des bahá’is, des yézidis et des juifs. Ils font tous partie du peuple irakien et leur place est en Irak. Il y a donc des arabes irakiens musulmans, des arabes irakiens chrétiens et également des arabes irakiens juifs, appartenant à des communautés religieuses qui sont partie intégrante du peuple irakien. 

Il en est de même au Yémen, où il y a des arabes yéménites musulmans et des arabes yéménites juifs. La situation est identique au Maroc et dans les autres pays de l’islam où il existe des communautés juives de la même façon qu’il existe des communautés musulmanes et chrétiennes. 

De surcroît, il en va de même – d’après la conception islamique – dans les autres pays : un juif polonais est d’ethnie polonaise et juif de religion. Le juif français est un fils de la nation française dont la religion est juive et en conséquence il n’y a pas dans le monde de groupe ethnique juif, de la même façon qu’il n’y a pas de groupe ethnique chrétien ou musulman. 

De façon surprenante, les communautés juives [de différents pays] décident soudainement qu’elles constituent un même peuple, qu’elles appartiennent au même groupe ethnique et que tous les juifs du monde entier se ressemblent, parlent la même langue, ont les mêmes coutumes, mangent les mêmes aliments, ont des coutumes vestimentaires et des danses semblables. 

Du point de vue de l’islam, il s’agit d’un mensonge éhonté du mouvement sioniste, qui a créé un peuple juif ex nihilo et tente de persuader le monde qu’un tel peuple existe. Plus grave encore, ces communautés juives décident de se rendre en Palestine, d’en évincer ses habitants d’origine et d’y instaurer un Etat dont le nom ne rappelle pas le peuple juif mais les fils d’Israël. Comment est-il possible de reconnaître cet Etat en tant qu’Etat d’un « peuple juif » qui n’existe pas ? 

           3-  A qui appartient la terre ? 

La Palestine a été « sanctifiée » en tant que terre musulmane par deux actes : le premier par sa conquête lors du règne du calife Omar ibn al-’Khattâb aux environs de 630. De ce point de vue, la Palestine fait partie du groupe des pays qui étaient autrefois sous la domination de l’islam tels l’Italie, l’Espagne, la Sicile et une partie des Balkans, qui ont été islamiques dans le passé et en conséquence doivent réintégrer le sein de l’islam. 

Le second acte est ancré dans la tradition islamique qui prétend que le calife Omar ibn al-Khattâb a défini le statut de la Palestine, de la mer jusqu’au Jourdain comme terre waqf  islamique [donation religieuse faite à perpétuité] qui appartient à tous les musulmans pour l’éternité. Comment donc les juifs – dont la religion n’a aucune légitimité et ne constituent pas une ethnie -  peuvent-ils prétendre exiger que les musulmans reconnaissent la conquête du pays de Palestine qui n’est « sanctifiée » qu’aux musulmans et uniquement à eux ? 

4- Qu’en est-il de Jérusalem ? 

L’islam craint qu’après que la Palestine ait été conquise en 1948, puis Jérusalem en 1967, les juifs entreprennent la construction du [troisième] Temple, ce qui aura pour effet pour le judaïsme de redevenir une religion pertinente. Cette situation vient interpeller l’islam né, comme expliqué ci-dessus, pour remplacer le judaïsme.  

            5- L’honneur arabe offensé

 La reconnaissance d’Israël par le monde arabe comme Etat du peuple juif signifie l’acceptation de sa défaite en 1948 et de toutes les défaites qui ont suivi. La honte liée à un tel aveu est intolérable pour la nation arabe. 

C’est ainsi que pour l’islam, l’Etat d’Israël n’est pas légitime d’un point de vue religieux du fait même du caractère caduc de la religion juive. L’Etat ne peut pas constituer le foyer d’une nation juive qui n’existe pas mais a été inventée par le mouvement sioniste et sa terre est une terre appartenant au waqf islamique « sanctifiée » pour les musulmans. En conséquence, l’exigence de B. Nétanyahou de reconnaître l’Etat d’Israël en tant qu’Etat juif ou Etat du peuple juif est opposée à la foi islamique et met en cause l’essence même de l’islam qui a construit sa pertinence depuis plusieurs génération sur la caducité du judaïsme. 

Le narratif  historique de l’islam, qui a pris naissance au 7ème siècle, nie intégralement l’histoire juive en Erets Israël, bien qu’elle ait commencé deux mille ans avant l’islam. 

En conséquence, la conclusion qui s’impose est que l’essence de la lutte [menée par l'islam] en ce qui concerne la légitimité d’Israël est fondamentalement religieuse, même si elle revêt apparemment la forme d’un combat territorial ou national. Même si l’Etat d’Israël subsiste sur un territoire d’un millimètre carré, il n’obtiendra pas la reconnaissance du monde arabe et musulman en tant qu’Etat juif. 

Beaucoup de personnes me disent : « Vous transformez une querelle nationale et territoriale en querelle religieuse » et pensent qu’étant donné que cette querelle est nationale ou territoriale, un compromis territorial entraînera la reconnaissance par les Arabes et les musulmans de la légitimité de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat du peuple juif. 

Cette assertion repose sur l’hypothèse que le monde arabe et musulman est laïc comme nous le sommes [les israéliens] et que leur univers conceptuel et leurs valeurs sont identiques aux nôtres et que leur ordre de priorités est identique au nôtre. 

Cette approche est la résultante de l’ignorance israélienne en ce qui concerne l’islam et le monde arabe. Elle provient du fait que nous ne comprenons pas et ne lisons pas la langue arabe et que nous n’avons pas conscience de l’amère vérité du discours tenu dans notre région, soigneusement dissimulé par les porte-parole du « dialogue interreligieux » qui ne sera porteur d’aucun espoir tant que l’islam se considère comme « l’unique religion auprès d’Allah » et que les juifs sont définis par le Coran comme « descendants des singes et des porcs » et « assassins des prophètes ». 

Cela explique le fait que malgré la querelle entre l’OLP et le ‘Hamas et un profond désaccord sur tous les sujets, une chose les unit : l’incapacité de reconnaître Israël comme Etat juif ou comme l’Etat du peuple juif. Saïb ‘Ariquat, Nabil Sha’ath et le Président d’Egypte, ‘Hosni Moubarak, vieux interlocuteurs d’Israël, ont clairement affirmé qu’ils ne reconnaîtront pas Israël comme Etat juif, même dans mille ans. 

La conclusion qui résulte de cette analyse est que nos accords de paix avec l’Egypte et la Jordanie sont fondés sur l’intérêt des régimes et non sur la volonté de leurs peuples. Du point de vue de l’islam, religion dominante dans notre région, il s’agit d’accords temporaires, sur le modèle du traité d’al-’Houdaybiyya de 628, qu’un musulman peut conclure avec un « infidèle » lorsqu’il ne peut le vaincre. Tant qu’Israël sera fort – tant à l’intérieur qu’à l’extérieur – ces accords de paix seront pérennes, mais ils seront annulés dès l’instant où Israël sera perçu comme un Etat faible. 

Dr Mordechai Kédar, diplômé de l’Université Bar-Ilan, est un universitaire israélien qui enseigne à cette même université et est spécialiste de littérature arabe. Il est expert des Arabes israéliens et a servi durant vingt-cinq ans dans les services de renseignement de Tsahal en tant que spécialiste des groupuscules islamiques, de la politique des pays arabes, de la presse et des media arabes et en particulier de la politique syrienne. Mordechai Kédar a milité dans les années 90 dans le mouvement « Nétivot Shalom ».

Il a été interviewé à plusieurs reprises par les médias arabes, en particulier Al-Jazeera en juin 2008 et a contredit le modérateur qui affirmait : « Vous ne pouvez pas effacer Jérusalem du Coran » en rétorquant … que Jérusalem n’y figurait pas.

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 06:01

 

 

Le racisme et l'esclavagisme rampants dans le monde arabo-musulman - 

Irfan Husain

postedeveille

L'onu aux mains des dirigeants de L'organisation de la Conférence Islamique se tait.

L’Arabie saoudite élue au conseil de l’ONU pour l’égalité des sexes et les droits de la Femme

L´Arabie saoudite, "plus grande prison pour femmes au monde"

 

Un article percutant d'Irfan Husain dans Dawn, un quotidien pakistanais. Il souligne la disparité de traitement des migrants en Occident et dans le monde arabo-musulman. Nos médias et les instances onusiennes parlent peu du traitement effrayant des travailleurs migrants au Moyen-Orient et du racisme des arabes envers les musulmans non-arabes, préférant s'émouvoir sur des minarets en Suisse et une mosquée parmi tant d'autres à New York. Un deux poids deux mesures raciste, mais quand c'est le racisme politiquement correct des progressistes (il ne faut surtout pas stigmatiser l'islam), ça passe.

A noter que Tarek Fatah est cité dans l'article.

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Lire aussi :

Les travailleuses indonésiennes brutalisées en Arabie saoudite

Sri Lanka : 40 dépouilles de domestiques rapatriées chaque mois du Moyen-Orient

____________________________________

Parmi les nombreuses tragédies quotidiennes que vivent les migrants asiatiques, les fléaux du harcèlement, des violences physiques et de la cruauté sont les conditions à subir pour garder leur emploi.

Dans un article récent, le Daily Mirror nous a informés que plus de 300 employées du Sri Lanka avaient quitté Bahraïn ces six derniers mois, se plaignant de «violences physiques, harcèlement sexuel, non-paiement des salaires et surcharges de travail».

Selon M. Higgoda, consul honoraire du Sri Lanka à Baraïn : «Nous avons plusieurs cas où des domestiques ont été violentées par leurs employeurs. Certaines n’étaient pas rémunérées, d’autres ne recevaient aucun soin médical, étaient mal nourries, non autorisées à rentrer dans leur pays, et subissaient des violences de toutes sortes … Si les domestiques quittent leur poste de travail pour aller se plaindre à la police, leurs employeurs les accusent d'avoir fugué, elles sont alors déportées, après un séjour en prison».

Un des cas les plus dramatiques est certainement celui de Madame Sumiati Binti Salan Mustapha, une domestique indonésienne de 23 ans employée en Arabie Saoudite, qui a été récemment hospitalisée, car son employeur avait découpé son visage et ses lèvres avec des ciseaux, et appliqué un fer brûlant sur son corps. Regarder son visage est cauchemardesque. Pour autant que je sache, ses employeurs saoudiens sont toujours en liberté, malgré les promesses faites par le gouvernement saoudien aux autorités indonésiennes, d’enquêter sur ces tortures.

[...] Chaque année 80 000 Indonésiens viennent travailler en Arabie Saoudite. En évoquant ces agressions, le Ministre des Affaires étrangères indonésien déplore : « Tout le monde connaît ces agressions, elles se produisent chaque jour, mais aussi bien les employés que le gouvernement ont désespérément besoin de ces devises, d’où cette conspiration du silence. Selon Human Rights Watch, beaucoup de ces domestiques asiatiques subissent des «conditions d’esclavage». L’Arabie saoudite à elle seule, emploie 8.8 millions de ces travailleurs étrangers, venus du Pakistan, de l’Inde, du Bangladesh, du Sri Lanka et de l’Indonésie, ce qui donne deux travailleurs étrangers par Saoudien.

Malgré leurs terribles conditions de travail, ou la durée de leur séjour, aucun de ces pauvres travailleurs ne recevra jamais la nationalité. Ils sont soumis à des abus constants, mais aucune loi ne les protège. Ignorés par la police et leurs propres gouvernements, ils craignent leur déportation s’ils quittent leur employeur. Un tel schéma se répète partout au Moyen-Orient où des centaines de cas de violence et d’abus sont rapportés. Dubaï a construit ses gratte-ciel avec la sueur et la peine de dizaines de milliers d’ouvriers du Sud-Est Asiatique brutalement exploités, et pourtant ils sont restés invisibles aux clients de cet îlot du clinquant, dégoulinant d’or.

Ensuite, nous avons vu également le scandale des garçonnets jockeys – des enfants de cinq à six ans- attachés sur des chameaux de course. Plusieurs enfants sont morts en chutant dans une course, d’autres sont restés handicapés à vie. Il a fallu des années de pressions internationales pour convaincre les EAU de bannir cette pratique scandaleuse. Pendant longtemps, les gouvernements successifs pakistanais restèrent des spectateurs muets, de ces crimes.

Les travailleurs migrants sont exploités dans le monde entier car ils sont souvent employés au noir, avec peu de droits et peu de protection sociale, mais nulle part ailleurs, ils ne subissent des abus aussi flagrants qu’au Moyen-Orient [...]. Si ces travailleurs d’Asie subissaient de tels sévices et abus en Occident, les medias et les militants associatifs occidentaux auraient sonné l’alarme.

En fait, en Occident, des millions de migrants ont même obtenu la nationalité des pays dans lesquels ils vivent et travaillent. Leurs familles et eux-mêmes bénéficient des avantages sociaux, de l’éducation gratuite, des soins médicaux, et surtout, de la protection de la loi.

Quelles sont les causes de ces abus des faibles si largement répandus dans le Moyen-Orient arabe ? Très clairement, il existe un profond mépris envers tous ceux qui ne sont pas de descendance arabe. Les  travailleurs occidentaux y reçoivent un statut privilégié, mais tous les autres employés non-arabes y subissent le racisme le plus cru. Malgré nos tonitruantes proclamations de l’égalité censée exister dans les sociétés musulmanes, ces doubles standards sont connus de tous, et pourtant, très peu d’entre nous n’osent en parler. Ce racisme inhérent au monde arabe plonge ses racines dans les premiers jours de l’islam. Tarek Fatah, l’intellectuel Pakistano-Canadien, a cité Maulana Maudoudi, le fondateur du Jamat-i-Islami, dans son livre renversant «Chasing a mirage »:

«Dès le début, le gouvernement Umayyades a pris les couleurs d’un gouvernement arabe dans lequel l’égalité des Arabes et  des non-Arabes était niée. En violation même des principes islamiques, les dirigeants Arabes ont imposé la taxe de la Jazia aux musulmans non-Arabes… Les musulmans non-Arabes comprirent vite qu’ils étaient de fait, les esclaves des Arabes… ».

Fatah cite également le Professeur Liyakat Takim de l’Université de Denver :

«…Sous les Umayyades, entre 661 et 750), les musulmans Arabes bénéficiaient d’un statut honorifique, reléguant, du même coup, les musulmans non-Arabes à la catégorie de citoyens de seconde zone. Malgré les injonctions coraniques à l’égalitarisme, l’orgueil des Arabes envers leur identité arabe se réaffirma dès la mort du Prophète (PBUH). Les convertis non-Arabes, quel que soit leur statut antérieur, furent traités en citoyens de seconde zone ».

Par conséquent, si telle est leur attitude envers des musulmans non-Arabes, imaginez ce qu’ils ressentent envers des Asiatiques non-musulmans. Il est évident que ces tournures d’esprit se sont même renforcées avec le temps. Actuellement, avec des egos boursouflés par les milliards de dollars de l’or noir,  par une richesse nouvelle et imméritée, due uniquement à un accident géologique, la plupart des Arabes Moyen-Orientaux, s’imaginent qu’ils ont été choisis entre tous, et sont en droit de maltraiter ceux qui ont eu moins de chance.

Cette version moderne de l’esclavage va perdurer, jusqu’à ce que les gouvernements exportant ces travailleurs en surplus vers le Moyen-Orient, ne commencent enfin à affirmer la légitimité de leurs droits.

Source : Slavery in our times, par Irfan Husain, Dawn, 24 novembre 2010. Traduction partielle par Marie pour Poste de veille

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 05:00

 

Banniere Freres musulmans

La Conquête de l'Europe par les Frères Musulmans

par Lorenzo Vidino
Middle East Quarterly

Translation of the original text: The Muslim Brotherhood's Conquest of Europe

 

Traduction française de Simon Pilczer, volontaire de l'IHC

Depuis sa fondation en 1928, les Frères Musulmans (Hizb al-Ikhwan al-Muslimun) ont profondément influencé la vie politique au Moyen-Orient. La devise de la confrérie déclare : « Allah est notre objectif. Le Prophète est notre chef. Le Coran est notre loi. Le Jihad est notre voie. Mourir dans la voie d'Allah est notre plus grande espérance ». (1)

Alors que les idées radicales des « Frères » a donné forme à des générations d'islamistes, au cours des deux dernières décennies, elles ont perdu quelque peu de leur puissance et de leur attraction au Moyen-Orient, écrasées par une répression sévère par les régimes locaux et rejetées par les plus jeunes générations d'islamistes qui préfèrent souvent des organisations plus radicales.

Mais le Moyen-Orient n'est qu'une partie du monde musulman. L'Europe est devenue un incubateur de la pensée et du développement politique islamistes. Depuis le début des années 1960, les membres des Frères Musulmans et leurs sympathisants ont migré vers l'Europe et ont lentement mais constamment établi un large réseau bien organisé de mosquées, d'œuvres de charité, et d'organisations islamiques. A l'opposé de la plus large communauté islamique, l'objectif final des Frères Musulmans peut ne pas être simplement « d'aider les Musulmans à être les meilleurs citoyens qu'ils puissent être », mais plutôt d'étendre la loi islamique à travers l'Europe et les Etats-Unis. (2)

Quatre décennies d'enseignement et de culture ont payé. Les réfugiés étudiants qui ont émigré du Moyen-Orient il y a quarante ans, et leurs descendants dirigent aujourd'hui des organisations qui représentent les communautés musulmanes locales dans leur engagement avec l'élite politique de l'Europe. Financés par de généreux contributeurs du golfe persique, ils président à un réseau central qui s'étend sur presque chaque pays européen.

Ces organisations se présentent elles-mêmes comme le courant dominant, même si elles continuent d'embrasser les vues radicales des Frères et de maintenir des liens avec les terroristes. Suivant une rhétorique modérée et un Français, Flamand, ou Allemand bien parlé, ils ont gagné leur acceptation par les gouvernements européens et les médias aussi. Des politiciens de tout le spectre politique se précipitent pour s'engager à tout moment si une question impliquant des Musulmans est soulevée, ou plus selon leur clocher, quand ils recherchent le vote de la communauté musulmane bourgeonnante.

Mais, parlant arabe ou turc avant leurs compagnons musulmans, ils abandonnent leur façade et adhèrent au radicalisme. Alors que leurs représentants parlent de dialogue interreligieux et d'intégration à la télévision, leurs mosquées prêchent la haine et mettent en garde les fidèles des maux de la société occidentale. Alors qu'ils condamnent publiquement les meurtriers des passagers à Madrid et des enfants des écoles en Russie, ils continuent de lever des fonds pour le Hamas et d'autres organisations terroristes. Des Européens, avides de créer le dialogue avec leur minorité musulmane de plus en plus désaffectée, ignorent cette duplicité. Le cas est particulièrement visible en Allemagne, qui occupe une position clé en Europe, non seulement à cause de sa position au cœur de l'Europe, mais aussi parce qu'elle a servi d'hôtesse à la première vague majeure d'immigrants Frères Musulmans, et est l'hôtesse à la présence des « Frères » les mieux organisés. La réaction du gouvernement allemand est aussi instructive pour démontrer les dangers d'accepter seulement la rhétorique des « Frères Musulmans » à sa valeur faciale, sans observer la portée plus générale de ses activités.

Les « Frères Musulmans »

La situation en Allemagne est particulièrement parlante. Plus que partout ailleurs en Europe, les « Frères Musulmans » en Allemagne ont gagné un pouvoir significatif et une acceptation politique. Des organisations islamistes dans d'autres pays européens suivent maintenant consciemment le modèle dont leurs pairs allemands se sont faits les pionniers.

Pendant les années 1950 et 1960, des milliers d'étudiants musulmans ont quitté le Moyen-Orient pour étudier dans des universités allemandes, attirés non seulement par la réputation des institutions techniques, mais aussi par le désir de fuir des régimes répressifs. Le régime du dirigeant égyptien Gamal Abdel Nasser était particulièrement vigoureux dans ses tentatives pour déraciner l'opposition islamiste. Débutant en 1954, plusieurs membres des « Frères Musulmans » s'enfuirent d'Egypte pour échapper à l'arrestation ou à l'assassinat. L'Allemagne de l'Ouest apporta un refuge de bienvenue. Les motivations de Bonn n'étaient pas seulement altruistes. Comme l'expert du terrorisme Khalid Duràn l'a expliqué dans ses études sur le jihadisme en Europe (3), le gouvernement d'Allemagne de l'Ouest avait décidé d'interrompre ses relations diplomatiques avec les pays reconnaissant l'Allemagne de l'Est. Quand l'Egypte et la Syrie établirent des relations diplomatiques avec le gouvernement communiste, Bonn décida d'accueillir des réfugiés politiques égyptiens et syriens. Souvent, ces dissidents étaient des islamistes. De nombreux membres des « Frères Musulmans » étaient déjà familiarisés avec l'Allemagne. Plusieurs avaient coopéré avec les nazis avant et pendant la deuxième guerre mondiale (4). Certains avaient même, selon des sources, combattu dans l'infâme division bosniaque Handschar des 'SchutzStaffel' (SS) (5).

L'un des premiers pionniers des « Frères Musulmans » en Allemagne était Saïd Ramadan, le secrétaire personnel du fondateur des « Frères Musulmans » Hassan al Banna (6). Ramadan, un égyptien qui dirigea les irréguliers des « Frères Musulmans » en Palestine en 1948 (7) partit à Genève en 1958 et fréquenta l'école de Droit de Cologne (8) en Allemagne, il fonda ce qui est devenu l'une des trois principales organisations musulmanes en Allemagne, the « Islamische Gemeinschaft Deuschland (IGD) » (Société Islamique d'Allemagne) qu'il présida de 1958 à 1968 (9). Ramadan cofonda aussi la Ligue Musulmane Mondiale (Muslim World League – MWL ) (10), une organisation bien financée que les Saoudiens utilisent pour étendre l'interprétation radicale de l'Islam à travers le monde. Le gouvernement américain surveille étroitement les activités de la MWL, qu'il accuse de financer le terrorisme. En mars 2002, un groupe de travail conduit par le département du trésor américain a lancé un raid sur les bureaux de Virginie du nord du groupe à la recherche des documents liant le groupe à Al Qaïda, au Hamas, et au jihad islamique palestinien. En janvier 2004, le comité des finances du Sénat demanda au service des revenus intérieurs ses dossiers sur la Ligue Musulmanes Mondiale (MWL) « comme partie d'une enquête sur les liens possibles entre des organisations non gouvernementales et des réseaux de financement du terrorisme » (11). Cette relation privilégiée avec le royaume riche en pétrole assura à Ramadan un afflux d'argent, qu'il utilisa pour financer le puissant centre islamique de Genève (CIG) et alimenter les comptes de plusieurs activités financières et religieuses. Hani Ramadan, fils de Saïd, dirige actuellement le centre de Genève. Parmi les autres membres du conseil d'administration figure l'autre fils de Saïd, Tariq Ramadan, qui a fait récemment les titres des journaux aux Etats-Unis quand le département de la Sécurité intérieure a révoqué son visa pour enseigner à l'Université Notre Dame (12). Le cas de Saïd Ramadan n'est pas isolé (13).

Après 10 ans de présidence de l'IGD par Ramadan, le citoyen pakistanais Fazal Yazdani le dirigea brièvement avant que Ghaleb Himmat, un Syrien doté de la citoyenneté italienne, prît la barre. Pendant son long service (1973 – 2002), Himmat fit la navette entre l'Italie, l'Autriche, l'Allemagne, la Suisse et les Etats-Unis (14). Des agences de renseignement dans le monde ont longtemps enquêté sur les relations terroristes d'Himmat. Il est l'un des fondateurs de la banque al Taqwa, un puissant conglomérat doublé par le renseignement italien. « Banque des 'Frères Musulmans », qui a financé des groupes terroristes depuis le milieu des années 1990 si ce n'est avant (15). Himmat a aidé Youssef Nada, l'un des cerveaux financiers des « Frères Musulmans », dirige al-Taqwa et une toile de compagnies ayant leur siège dans des lieux comme la Suisse, le Liechtenstein, et les Bahamas, qui maintiennent peu de réglementations sur l'origine ou la destination des fonds. Aussi bien Himmat que Nada sont réputés avoir acheminé de large sommes à des groupes tels que le Hamas et le Front Islamique du Salut (FIS) algérien (16) et ont mis en place une ligne de crédit secrète pour un associé au sommet d'Oussama ben Laden (17).

En novembre 2001, le département du trésor des USA a désigné aussi bien Himmat et Nada comme des financiers du terrorisme (18). Selon le renseignement italien, le réseau al-Taqwa a aussi financé plusieurs centres islamiques à travers l'Europe (19), et beaucoup de publications islamistes, dont Risalatul Ikhwan (20), le magazine officiel des « Frères Musulmans ». Après son classement par le département du trésor des USA, Himmat démissionna de la présidence de l'IGD. Son successeur fut Ibrahim el-Zayat, âgé de 36 ans et d'ascendance égyptienne, et chef charismatique de nombreuses organisations étudiantes.

Le fait que les dirigeants de l'IGD, Ramadan et Himmat sont parmi les plus importants membres des « Frères Musulmans » du demi siècle écoulé suggère les liens entre l'IGD et l'Ikhwan. De plus, des rapports provenant des agences de renseignement intérieur de plusieurs états allemands désignent ouvertement l'IGD comme une ramification des « Frères Musulmans » (21). En particulier, selon un rapport du renseignement, la branche égyptienne des « Frères Musulmans » a dominé l'IGD depuis ses premiers jours (22).

« Les Frères Musulmans » - conduits par Ramadan et Himmat (23) – ont parrainé la construction de l'imposant centre islamique de Münich en 1960 (24). Aidés par de larges donations de dirigeants du Moyen Orient tels le roi Fahd d'Arabie Saoudite qui, selon un article du Sueddeutsche Zeitung de 1967, a donné 80.000 marks (25). Le ministre de l'intérieur de Rhénanie du nord –Westphalie déclare que le centre islamique de Münich a été l'un des quartiers généraux européens des « Frères » depuis sa fondation (26). Le centre publie un magazine, Al Islam, dont les efforts (selon un dossier du renseignement italien) (27), sont financés par la banque al-Taqwa. Selon le ministre de l'intérieur du Bade-Wurtemberg, Al – Islam montre explicitement comment les « Frères Musulmans allemands » rejettent le concept d'état laïc (28). Son numéro de février 2002, par exemple, déclare :

« Dans le long terme, les Musulmans ne pourront se satisfaire de l'acceptation de la loi de la famille allemande, du sol, et du tribunal… Les Musulmans doivent avoir pour objectif un agrément entre les Musulmans et l'état allemand avec pour but une juridiction séparée pour les Musulmans. »

l'IGD, dont le centre islamique de Münich est l'un des membres les plus importants, représente la principale ramification des « Frères égyptiens » en Allemagne. Mais l'IGD est aussi l'exemple quintessenciel de la manière dont les « Frères Musulmans » ont gagné en puissance en Europe. L'IGD a grandi significativement au cours des années, et il inclut aujourd'hui des douzaines d'organisations islamiques à travers le pays. Des centres islamiques de plus de trente villes allemandes se sont placées sous son égide (29). Aujourd'hui, la force réelle de l'IGD réside dans sa coopération avec, et le parrainage de nombreuses organisations de jeunesse et d'étudiants islamiques à travers l'Allemagne.

Ce ciblage sur les organisations de jeunesse est intervenu après la succession de Zayat. Il comprit l'importance de se concentrer sur la génération suivante des Musulmans allemands et lança des campagnes de recrutement pour engager les jeunes Musulmans dans les organisations islamiques. Mais un rapport de la police de Meckenheim sur Zayat habillé avec acuité révèle aussi des connexions alarmantes. Les autorités allemandes disent ouvertement qu'il est un membre des « Frères Musulmans ». Ils le relient aussi à « l'Assemblée Mondiale des la Jeunesse Musulmane (WAMY en anglais, ndt) », une organisation non gouvernementale saoudienne qui cherche à étendre le Wahhabisme, l'interprétation radicale et intolérante saoudienne de l'Islam, à travers le monde, par sa littérature et ses écoles (30). WAMY, qui se place sous l'égide de la Ligue Islamique Mondiale, a pour objectif déclaré « d'armer la jeunesse musulmane d'une pleine confiance dans la suprématie du système islamique sur tous les autres systèmes ». C'est la plus grande organisation de jeunesse musulmane dans le monde qui peut se vanter de ressources inégalées (31). En 1991 WAMY a publié un livre appelé Tawijhat Islamiya (Vues islamiques) qui déclarait, « Enseigne à nos enfants d'aimer à prendre sa revanche sur les Juifs et les oppresseurs, et enseigne leur que nos jeunes libèreront la Palestine et al-Qods (Jérusalem) quand ils reviendront à l'Islam et feront le jihad au nom d'Allah » (32). Les sentiments dans Tawjihat Islamiya sont la règle plutôt que l'exception. Beaucoup d'autres publications de WAMY sont remplies d'une forte rhétorique antisémite et antichrétienne.

La police de Meckenheim lie aussi Zayat à l'Institut Européen des Sciences Humaines, une école française qui forme les imams européens. Plusieurs clercs radicaux donnent des conférences à l'école et plusieurs agences européennes de renseignement accusent l'école de répandre la haine religieuse (33). Des autorités allemandes soulignent aussi le fait qu'il est impliqué dans plusieurs enquêtes de blanchiment d'argent (34). Zayat n'a jamais été accusé d'activité terroriste, mais il a des opérations financières douteuses et maintient des liens avec beaucoup d'organisations qui répandent la haine religieuse. L'IGD pourrait avoir changé de dirigeant après la désignation de Himmat par le trésor des US, mais il n'a pas changé de direction.

Alors que la branche égyptienne des « frères Musulmans » a choisi Münich comme base d'opérations en Allemagne, sa branche syrienne a son siège à Aix-la-Chapelle |Aachen, ndt], ville allemande proche de la frontière hollandaise. Ancienne capitale carolingienne, avec sa fameuse université, elle est maintenant le foyer d'une grande population musulmane, dont l'importante famille syrienne Al Attar. Le premier Attar qui migra à Aachen fut Issam, qui fuyait la persécution de son pays natal dans les années 1950 lorsqu'il était chef de la branche syrienne des « Frères Musulmans ». D'autres membres des « Frères Musulmans » syriens suivirent bientôt. Avec le temps, des islamistes d'autres pays adoptèrent la mosquée Bilal d'Attar à Aix-la-Chapelle comme leur base d'opérations (35). Depuis l'accueil de terroristes algériens exilés (36) à l'organisation caritative désignée par le département du trésor des USA comme le front financier du Hamas (37), Aix-la-Chapelle est bien connue des agences de renseignement à travers le monde.

La base des « Frères Musulmans » syriens à Aix-la-Chapelle a conservé des relations étroites avec leurs répondants égyptiens. Par exemple, confirmant la tendance d'importantes familles des « Frères Musulmans » à des alliances étroites par des mariages croisés, le fils d'Issam al-Attar est marié à la fille du banquier d'al-Taqwa Youssef Nada (38). Des liens entre les deux branches des « Frères Musulmans » sont plus larges qu'un seul mariage, cependant. Le centre islamique d'Aix-la-Chapelle a reçu un financement d'al-Taqwa (39). Les membres du personnel ont fait des rotations entre les centres islamiques à Aix-la-Chapelle et Münich (40). Cependant, il demeure une certaine distance. Les « Frères Musulmans » syriens n'ont jamais rejoint l'IGD, préférant à la place garder une certaine forme d'indépendance.

Milli Görüþ

De toutes les activités financières de Zayat, celle qui a attiré la plus forte suspicion des autorités allemandes a été son association avec des officiels de Milli Gorüp (Vision nationale, en turc). Milli Gorüp, qui compte 30.000 membres et peut-être 100.000 sympathisants de plus (41) revendique la défense des droits de la population turque immigrée en Allemagne, pour leur donner une voix dans l'arène politique démocratique en « préservant leur identité islamique ». (42). Mais Milli Gorüb a un autre objectif. Alors qu'il proclame publiquement son intérêt pour le débat démocratique et sa volonté de voir les immigrants turcs intégrés dans les sociétés européennes, quelques dirigeants de Milli Gorüb ont exprimé leur mépris pour la démocratie et les valeurs occidentales. Le Bundesverfassungsschutz, agence intérieure de renseignement allemande, a mis en garde de façon réitérée au sujet des activités de Milli Gorüb, décrivant le groupe dans ses rapports annuels comme une « organisation étrangère extrémiste » (43). L'agence a aussi rapporté que « bien que Milli Gorüb, dans ses déclarations publiques, prétend adhérer aux principes de base des démocraties occidentales , l'abolition du système de gouvernement laïque en Turquie et l'établissement d'un état et d'un système social islamiques, sont, comme auparavant, parmi ses buts ». (44)

L'histoire de Milli Gorüb elle-même montre pourquoi le groupe doit être considéré radical. Le précédent Premier Ministre Nehmettin Erbakan, dont le parti Refah a été interdit par la Cour Constitutionnelle turque en janvier 1998 pour « activités contre le régime laïc du pays » (45), est encore le chef indiscuté de Milli Gorüp, même si son neveu Mehmet Sabri Erbakan en est le président. Le meeting européen en 2002 de Milli Gorüp tenu dans la cité hollandaise d'Arnhem, où Nehmetin Erbakan était le principal orateur, apporte un éclairage à l'idéologie de Milli Gorüb. Après une tirade contre les maux de l'intégration en Occident et la politique américaine, Erbakan déclara « qu'après la chute du mur, l'Occident a trouvé un ennemi dans l'Islam » (46). Un rapport du groupe de renseignement fédéral révèle les buts réels de Milli Görüp:

Alors que dans les périodes récentes, le Milli Görüp a souligné de façon croissante l'accord de ses membres pour être intégrés dans la société allemande et affirme son adhésion à la loi fondamentale, ces déclarations prennent souche dans un calcul tactique plutôt que dans une quelconque modification interne de l'organisation. (47)

Milli Görüþ pousse un plan d'action identique à celui de l'IGD, même si sa cible est plus limitée. Cependant, aussi bien Milli Görüþ et l'IGD collaborent dans de nombreuses initiatives. Il existe aussi une connexion familiale. Zayat s'est marié avec Sabiha Erbakan, la sœur de Mehmet Sabri Erbakan (48). La mère des frère et sœur est aussi engagée en politique et dirige une importante organisation de femmes islamiques en Allemagne. La famille Zayat est active aussi, le père d'Ibrahim el-Zayat est l'imam de la mosquée de Marburg ; d'autres membres de sa famille sont impliqués dans des organisations islamiques. Comme le note Udo Ulfkotte, un professeur de Sciences Politiques spécialisé dans le contre-espionnage à l'université de Lueneburg et expert du terrorisme islamique, les Erbakan et les Zayat dirigent des réseaux d'organisations qui ont pour objet la radicalisation, respectivement des communautés turques et musulmanes en Allemagne. (49)

L'IGD et Milli Görüþ s'efforcent d'augmenter leur influence politique et de devenir les représentants officiels de toute la communauté musulmane allemande. Avec des budgets bien dotés, leurs mosquées procurent des services sociaux, organisent des conférences, et distribuent de la littérature dans tout le pays. Comme l'Office de Protection de la Constitution (Landesverfassungsschutz) en Hesse (50) le note :

La menace de l'islamisme pour l'Allemagne est posée… d'abord par Milli Görüþ et d'autres groupes affiliés. Ils tentent de répandre les vues islamistes dans les limites de la loi. Puis ils essaient d'appliquer… pour tous les Musulmans en Allemagne, une stricte application du Coran et de la sharia… Leur soutien public de la tolérance et à la liberté religieuse doit être traité avec prudence (51).

Il représente un problème que les politiciens et les services de sécurité en Allemagne voient l'IGD et Milli Görüþ de façon si différente. Mais comme Ulfkotte l'a écrit sur Zayat dans son livre « La guerre dans nos cités » (Der Krieg in unseren Staedten) (52) « Des politiciens de toutes les couleurs, et des partis essaient de l'aider » (53). Par exemple, la prestigieuse Académie Catholique de Berlin a invité Zayat à représenter le point de vue musulman dans une réunion interreligieuse organisée par l'Académie en octobre 2002 (54). Des politiciens allemands et des institutions chrétiennes prennent régulièrement pour partenaire Milli Görüþ dans différentes initiatives. Milli Gazete, le journal official de Milli Görüþ, a déclaré un jour que "Milli Görüþ est un bouclier protégeant nos concitoyens contre l'assimilation à l'Europe barbare » (55). Cependant, des politiciens allemands rencontrent régulièrement des officiels de Milli Görüþ pour discuter des problèmes de l'immigration et de l'intégration. Le fait qu'un officiel comme Ahmed al-Khalifah, secrétaire général de l'IGD, représente l'Islam devant des membres du parlement qui discutent de tolérance religieuse (56) monte le succès des efforts des organisations liées aux « Frères » pour gagner l'acceptation comme représentants des Musulmans allemands. L'Office pour la Protection de la Constitution a bien décrit ces efforts, disant que Milli Görüþ (et l'IGD) « s'efforce de dominer les fédérations régionales et nationales et les organisations recouvrant les Musulmans qui gagnent sans cesse en importance comme interlocuteurs de l'état et des autorités ecclésiastiques, et ainsi étendre son influence dans la société (57).

Zentralrat (assemblée centrale), la couverture Islamiste

En 1989, sous les auspices d'Abdullah al-Turki, le puissant doyen de l'Université Bin Saud de Ryadh, les Saoudiens ont créé le « Konzil Deutschland » (Concile Islamique d'Allemagne). Turki a assumé sa présidence ainsi que d'autres positions éminentes tenues par Ibrahim el-Zayat, Hassan Özdögan, un officiel de haut rang de Milli Görüþ, et Ahmad Khalifa, un officier du Centre islamique de Münich (58). Alors qu'un rapport officiel du parlement allemand décrit l'Islamische Konzil comme juste « une autre organisation sunnite », une telle hypothèse montre une dangereuse incompréhension de la relation des Saoudiens avec les islamistes allemands (59).

Le courant vers la consolidation a fait un pas en avant en 1994 quand les islamistes allemands ont réalisé qu'une coalition unie se traduisait en une importance et une influence politiques plus grandes. Dix-neuf organisations, dont l'IGD, le Centre Islamique de Münich, et le Centre Islamique d'Aix-la-Chapelle, ont créé une organisation de couverture, le « Zentralrat der Muslim » [conseil central des Musulmans, ndt]. Selon un officiel de haut rang du renseignement allemand, au moins neuf de ces dix-neuf organisations appartiennent aux « Frères Musulmans » (60). La presse allemande a récemment enquêté sur le président du Zentralrat, Nadeem Elyas, un médecin saoudien éduqué en Allemagne, et un officiel du Centre §Islamique d'Aix-la-Chapelle. Die Welt a lié Elyas à Christian Ganczarski, un opérateur d'al Qaïda emprisonné comme l'un des cerveaux de l'attaque de 2002 contre une synagogue en Tunisie (61). Ganczarski, un allemand d'ascendance polonaise converti à l'islam, déclara aux autorités qu'al Qaïda l'avait recruté à l'Université Islamique de Médine où Elyas l'avait envoyé pour étudier (62). Elyas déclara qu'il ne se souvenait pas de l'avoir rencontré mais ne nia pas la possibilité que Ganczarski, qui ne termina jamais le lycée, ait pu être l'un des nombreux individus qu'il avait envoyé au cours des années dans des écoles radicales d'Arabie saoudite (63). Des donateurs saoudiens toutes les dépenses de Ganczarski (64). Ganczarski n'était pas seul. Elyas admit avoir envoyé des centaines de Musulmans allemands étudier dans l'une des plus radicales des Universités d'Arabie saoudite (65).

Le 'Zentralrat', qui se décrit lui-même comme l'organisation couvrant les organisation musulmanes allemandes, est devenu, avec l'IGD et Milli Görüþ, le représentant de facto de trois millions de Musulmans allemands. Même si l'IGD est un membre du Zentralrat, les deux organisations opèrent souvent indépendamment. Leur indépendance apparente est planifiée. Avec beaucoup d'organisations opérant sous différents noms, les « Frères Musulmans » trompent les politiciens allemands qui croient qu'ils consultent un éventail d'opinion (66). Les médias cherchent les officiels du 'Zentralrat' quand ils veulent avoir la vue musulmane sur tout, depuis le débat sur l'admissibilité du hijab (foulard couvrant la tête) dans les écoles publiques, jusqu'à la guerre en Irak, etc... Les politiciens recherchent l'approbation du Zentralrat quand ils veulent atteindre la communauté musulmane. Beaucoup de politiciens allemands sont mal informés sur l'Islam et ne comprennent pas que la vue et l'interprétation de l'Islam que le Zentralrat exprime, comme le font l'IGD et le Milli Görüþ, est celui des « Frères Musulmans » et non celui cde l'Islam traditionnel. De même, le Zentralrat exprime une opposition totale à toute interdiction du hijab, soutient l'éducation islamique influencée par le wahhabisme dans les écoles, et approuve une position radicale dans la situation au Moyen-Orient (67). Alors que beaucoup de Musulmans soutiennent ces vues, le problème est que le Zentralrat ne représente ni ne tolère ceux qui ont des vues divergentes. Les groupes de Musulmans allemands modérés manquent du financement et de l'organisation des groupes liés aux « Frères Musulmans ». en termes de nombre, d'influence sur la communauté musulmane, et d'importance politique, le Zentralrat et ses deux plus importantes parties constituantes, l'IGD et le Milli Görüþ, dominent la scène. Avec un ample financement saoudien, les « Frères Musulmans » sont parvenus à devenir la voix des Musulmans en Allemagne.

Récemment, le public allemand a été choqué d'entendre ce qui est prêché dans les mosquées et les écoles financées par les Saoudiens. A l'automne 2003, un journaliste équipé d'une caméra cachée de la télévision allemande ARD s'est infiltré à l'Académie du roi Fahd de Bonn construite par les Saoudiens., et a enregistré ce qui était enseigné aux jeunes enfants musulmans. Un enseignant appelait au jihad contre les infidèles (68). Alors que les images provoquaient une réprimande des politiciens allemands, le débat plutôt stérile autour de l'influence de l'Arabie saoudite sur les Musulmans allemands n'a pas entraîné un changement tangible. Des officiels saoudiens et des organisations non gouvernementales continuent à lustrer les organisations des « Frères Musulmans ».

L'Allemagne d'abord, puis l'Europe

Alors que les "Frères Musulmans" et leurs financiers saoudiens ont travaillé à cimenter l'influence islamiste sur la communauté musulmane allemande, ils n'ont pas limité leur infiltration à l'Allemagne. Grâce à de généreux financements étrangers, à une organisation méticuleuse, et à la naïveté des élites européennes, les organisations liées aux « Frères Musulmans » ont gagné des positions proéminentes à travers l'Europe. En France, l'extrémiste « Union des Organisations Islamiques de France » (UOIF) est devenue l'organisation prédominante au conseil islamique du gouvernement (69). En Italie, l'extrémiste « Unione Delle Communita' ed Organizzazioni Islamiche in Italia » (Union des Communautés et organisations islamiques en Italie) est le premier partenaire du gouvernement dans le dialogue concernant les questions islamique en Italie (70).

En parallèle aux efforts d'intégration européens, les "Frères Musulmans" cherchent aussi à intégrer leurs différents mandataires européens. Dans les quinze dernières années, les « Frères Musulmans » ont créé une série d'organisations paneuropéennes telles que la Fédération des Organisations Islamiques en Europe, dans laquelle des représentants d'organisations nationales peuvent se rencontrer et planifier des initiatives (71). Peut-être le plus grand impact paneuropéen des « Frères Musulmans » a-t-il été, comme avec « l' Islamische Gemeinschaft Deutschland » (IGD), son organisation de jeunesse. En juin 1996, des organisations de jeunesse de Suède, de France, et d'Angleterre ont joint leurs forces avec la Fédération des Organisations Islamiques en Europe et l'Assemblée Mondiale de la Jeunesse Musulmane pour créer une organisation de la jeunesse islamique européenne (72). Trois mois plus tard, trente-cinq délégués de onze pays se sont rencontrés à Leicester et ont lancé formellement le Forum de la jeunesse musulmane européenne et des organisations étudiantes [FEMYSO en anglais, ndt] qui maintient son siège à Bruxelles (73).

Selon ses publications officielles, le FEMYSO est un « réseau de 42 organisations nationales et internationales rassemblant des jeunes de 26 pays différents. Le «FEMYSO » a déclaré fièrement en 2003 que durant les quatre années précédentes, il était devenu :

« La voix de facto de la jeunesse musulmane en Europe. Il est régulièrement consulté sur des questions concernant les Musulmans en Europe. Il a aussi développé des liens utiles avec : les Parlement Européen, le conseil de l'Europe, les Nations Unies, le Forum Européen de la Jeunesse, et de nombreuses ONG importantes au niveau européen (74).

Ibrahim el-Zayat, qui tint la présidence jusqu'à ce que ses engagements en Allemagne l'aient obligé à se retirer, a même utilisé le perchoir de la FEMYSO pour s'adresser au Parlement Européen (75). Parce que les « Frères Musulmans » apportent la matière première des organisations constituant la FEMYSO , il apporte « la voix de facto de la jeunesse musulmane en Europe ». Alors que la FEMYSO clame qu'elle est « engagée à combattre les préjugés à tous les niveaux, de sorte que le futur de l'Europe soit multiculturel, accueillant et respectueux de chacun » (76) de telles déclarations sonnent faux étant données les positions des parrains comme l'Assemblée Mondiale de la Jeunesse Musulmane qui croit que « les Juifs sont les ennemis du fidèle, de Dieu, et des anges ; les Juifs sont les ennemis de l'humanité…Chaque tragédie qui afflige les Musulmans est causée par les Juifs (77).

Les larges finances et l'organisation des "Frères Musulmans" ont contribué à leur succès en Europe. Mais leur acceptation dans le courant principal de la société, et leur irrésistible ascension vers le pouvoir n'aurait pas été possible si les élites européennes avaient été plus vigilantes, avaient donné plus de valeur à la substance qu'à la rhétorique, et compris les motivations des ceux qui financent et construisent ces organisations islamistes. Pourquoi les européens ont-ils été aussi naïfs ? Bassam Tibi, un professeur allemand d'ascendance syrienne et expert de l'Islam en Europe, pense que les européens – et les allemands en particulier – craignent l'accusation de racisme (78). Des radicaux sous une peau de mouton ont appris qu'ils peuvent faire taire presque tout un chacun sous l'accusation de xénophobie. Toute critique des organisations liées aux « Frères Musulmans » est suivie de tollés de racisme et de persécution antimusulmane. Des journalistes qui ne sont pas effrayés par ces appellations sont inondés de poursuites judiciaires sans fondement et sans succès mais coûteuses.

Dans certains cas, des politiciens échouent tout simplement à vérifier les déterminants de ceux qui prétendent être les représentants légitimes de la communauté musulmane. Comme aux Etats-Unis, des représentants autoproclamés de la communauté musulmane sont beaucoup plus radicaux que les populations qu'ils représentent. Dans d'autres cas, des politiciens réalisent que ces organisations ne sont pas les partenaires idéaux pour un dialogue constructif mais ils ne prennent pas le temps de rechercher des organisations moins visibles mais plus modérées, dont plusieurs existent seulement au niveau de base, gênés par des contraintes financières.

Ce que la plupart de politiciens européens ne parviennent pas à comprendre est que, en rencontrant des organisations radicales, ils leur donnent du pouvoir et assurent la légitimité des « Frères Musulmans ». Il y a un appui implicite à toute réunion, spécialement quand les mêmes politiciens ignorent les voix modérées qui n'ont pas accès au généreux financement saoudien. Cela crée un cycle auto perpétué de radicalisation, parce que plus la politique de légitimation politique des « Frères Musulmans » est grande, plus 'opportunité pour qu'eux et leurs groupes affiliés gagnent en influence et radicalisent diverses communautés musulmanes européennes. L'ironie ultime est que le fondateur des « Frères Musulmans », Hassan al Banna rêvait de répandre l'Islamisme à travers l'Egypte et le monde musulman. Il n'aurait jamais rêvé que sa vision aurait pu aussi devenir une réalité en Europe.

Lorenzo Vidino est directeur adjoint du Projet d'Enquête, un institut de recherche antiterroriste basé à Washington D.C.

2005

[1] "Homepage," Muslim Brotherhood Movement website, accessed Dec. 22, 2004.
[2] The Chicago Tribune, Sept. 19, 2004; also see Daniel Pipes, The Islamic States of America?FrontPageMagazine.com, Sept. 23, 2004.
[3] Khalid Duran, "Jihadism in Europe," The Journal of Counterterrorism and Security International, Fall 2000, pp. 12-5.
[4] Richard Labeviere, Dollars for Terror: The U.S. and Islam (New York: Algora Publishing 2000), p. 141.
[5] Georges Lepre, "Himmler's Bosnian Division: The Waffen SS Handschar Division 1943-45," Schiffer Aviation History, Jan. 2000, pp. 31-4.
[6] M. H. Faruqi, "Les Frères Musulmans. Politique de 'rabbaniyya,' les prières avant le pouvoir Dr. Saïd Ramadan, 1926-1995," Historique du Centre Islamique, Islamic Center of Geneva.
[7] Ibid.
[8] Ibid.
[9] "Prasidenten der IGD," Islamische Gemeinschaft in Deutschland website, accessed Dec. 22, 2004.
[10] Faruqi, "Les Frères Musulmans," Historique du Centre Islamique.
[11] "Senators Request Tax Information on Muslim Charities for Probe," U.S. State Department news release, Jan. 14, 2004.
[12] Fouad Ajami, "Tariq Ramadan," The Wall Street Journal, Sept. 7, 2004.
[13] Labeviere, Dollars for Terror, p. 122.
[14] Official dossier on Ahmed Nasreddin (hereafter Nasreddin dossier), Servizio per le Informazioni e la Sicurezza Democratica (Italian secret service, SISDE), Apr. 6, 1996, p. 10.
[15] Ibid., p. 24.
[16] Ibid., p. 31.
[17] Newsweek, May 12, 2004.
[18] "Recent OFAC Actions," U.S. Department of the Treasury, Office of Foreign Assets Control, Nov. 7, 2001.
[19] Nasreddin dossier, p. 31.
[20] Ibid.
[21] "Islamische Gemeinschaft in Deutschland" Innenministerium, Nordrhein-Westfalen land website, accessed Dec. 22, 2004; "Islamismus," Landesamt fur Verfassungsschutz, Hessen website, accessed Dec. 22, 2004.
[22] "Islamische Gemeinschaft in Deutschland," Innenministerium, Nordrhein-Westfalen land.
[23] Official Guide to the Munich Mosque (Munich: The Islamic Center of Munich), purchased by the author at the Milli Görüþ' bookstore, Cologne, Feb. 2004.
[24] "Islamische Gemeinschaft in Deutschland," Innenministerium, Nordrhein-Westfalen land.
[25] Sueddeutsche Zeitung (Munich), July 29-30, 1967.
[26] "Islamische Gemeinschaft in Deutschland," Innenministerium, Nordrhein-Westfalen land.
[27] Nasreddin dossier, p. 31.
[28] Report on radical Islam, Baden Württenberg state Verfassungsschutzbericht, 2003, p. 48.
[29] "Koordination mit Zentren in folgenden Städten," Islamische Gemeinschaft in Deutschland website, accessed Dec. 22, 2004.
[30] Report on Ibrahim el-Zayat, Cologne police, Aug. 27, 2003, p. 3.
[31] David Kane, FBI senior special agent, affidavit in "Supplemental Declaration in Support of Pre-Trial Detention,"United States of America v. Soliman S. Biheiri, U.S. District Court for the Eastern District of Virginia. The affidavit also details WAMY's links to the Palestinian terrorist organization Hamas.
[32] Kane, "Supplemental Declaration in Support of Pre-Trial Detention."
[33] The Wall Street Journal, Apr. 15, 2003.
[34] Report on el-Zayat, Aug. 27, 2003, p. 4.
[35] Duran, "Jihadism in Europe," pp. 12-5.
[36] Klaus Gruenewald, "Defending Germany's Constitution," Middle East Quarterly, Mar. 1995, p. 10.
[37] See Al-Aqsa Foundation, "Recent OFAC Reports," U.S. Department of the Treasury, Office of Foreign Assets Control, June 6, 2003.
[38] Nasreddin dossier, p. 9.
[39] Ibid., p. 30.
[40] Duran, "Jihadism in Europe," pp. 12-5.
[41] "Islamische Gemeinschaft Milli Gorus," Innenministerium, Nordrhein-Westfalen land website, accessed Dec. 22, 2004.
[42] Annual report of the Office for the Protection of the Constitution (Bundesverfassungsschutz), 2000, Cologne, p. 174.
[43] Annual report of the Office for the Protection of the Constitution (Bundesverfassungsschutz), 1999, Cologne, p. 165.
[44] Ibid.
[45] Agence France-Presse, Jan. 16, 1998.
[46] Mehmet Ülger, "Manifestatie Milli Görüþ in Arnhem," De Humanist, July 2003.
[47] Annual report, Bundesverfassungsschutz, 2000, p. 198.
[48] Udo Ulfkotte, Der Krieg in unseren Staedten (Frankfurt: Eichborn Publishing, 2003), pp. 32-3.
[49] Author interview with Udo Ulfkotte, Frankfurt, Feb. 2004.
[50] Within the German federal system, each state has its own Office of the Protection for the Constitution (Landesverfassungsschutz), which is independent from the national Bundessverfassungsschutz.
[51] "Islamismus," Landesamt fur Verfassungsschutz, Hessen.
[52] Frankfurt: Eichborn Publishing, 2003.
[53] Ulfkotte, Der Krieg in unseren Staedten, p. 38.
[54] "Christentum und Islam," German Association of Muslim Social Scientists (GMSG), Oct. 26, 2002.
[55] Anti-Semitism Worldwide 1998/9 (Tel Aviv: Stephen Roth Institute, Tel Aviv University, 2000).
[56] Ulfkotte, Der Krieg in unseren Staedten, p. 38.
[57] Annual report, Bundesverfassungsschutz, 2000, p. 174.
[58] Ulfkotte, Der Krieg in unseren Staedten, p. 164.
[59] Ibid., p. 162.
[60] Hartwig Mueller, head of the Verfassungsschutz of Nordrhein Westfahlen, interview on German television SWR, Mar. 21, 2003.
[61] Die Welt (Berlin), May 6, 2003.
[62] Michael Waller, testimony before the Senate Judiciary Committee Subcommittee on Terrorism, Technology, and Homeland Security, Oct. 14, 2003.
[63] The Wall Street Journal, Feb. 21, 2003.
[64] Die Welt, May 6, 2003.
[65] Ibid.
[66] Author interview with Ulfkotte, Frankfurt, Feb. 2004.
[67] Ibid.
[68] Time, Nov. 2, 2003.
[69] Ibid., Apr. 27, 2003.
[70] Renzo Guolo, Xenofobi e Xenofili. Gli Italiani e l'Islam (Bari: Laterza Publishing, 2003), p. 14.
[71] "The Global Community," MABOnline, Muslim Association of Britain, Dec. 20, 2004.
[72] Forum of European Muslim Youth and Student Organizations brochure, emailed to author by a representative of FEMYSO, Jan. 2004.
[73] Ibid.
[74] Ibid.
[75] "L'Islam en Europe ou L'Islam d'Europe," conference program, European Parliament, Brussels, Dec. 11, 2002.
[76] FEMYSO brochure.
[77] "Animosity toward the Jews, " A Handy Encyclopedia of Contemporary Religions and Sects (WAMY), FBI translation from Arabic; Steven Emerson, statement to the National Commission on Terrorist Attacks upon the United States, July 9, 2003; Kane, "Supplemental Declaration in Support of Pre-Trial Detention."
[78] Bassam Tibi, Islamische Zuwanderung, Die gescheiterte Integration (Munich: DVA, 2002), p. 135.

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 15:39

 

 

Chronique d'Hélios d'Alexandrie : L'avenir de l'islam

Helios

postedeveille

 

Sa chronique d'aujourd'hui tente d'expliquer les origines du mal. Dans la classe des religions, l'islam est le cancre, mais c'est un cancre agressif qui non content de prétendre être le premier de la classe veut éliminer les autres élèves du classement car du fait de leur existence, sa propre existence est menacée. Pour survivre il doit tout détruire ; projet dément mais en opération. Voilà pourquoi le fondamentalisme et le terrorisme islamiques poursuivent les mêmes objectifs. Il n'y a pas d'islam modéré ; l'islam doit tout avoir sinon il risque de tout perdre . 

*****

L’avenir de l’islam et la loi du tout ou rien

Dans l’islam les croyants ont toujours eu la réputation d’afficher une foi aveugle et inébranlable dans les dogmes de leur religion, en particulier le caractère divin du coran n’a jamais été mis en doute; il s’agit ni plus ni moins que de la parole d’Allah transmise en langue arabe à Mahomet par l’ange Gabriel, elle a été mémorisée par Mahomet et transmise à son entourage immédiat. Bien qu’elle ne fut consignée par écrit et assemblée qu’après sa mort, les savants musulmans affirment que pas un mot de la révélation coranique n’a été changé au cours des décennies où le coran n’avait pour d’autre support que la mémoire des hommes.

Mais le coran n’est pas le seul pilier de l’islam, la personne de Mahomet, ses faits, ses gestes (la sunna) et surtout ses paroles (les hadiths) constituent l’autre pilier qui se veut aussi solide que le coran. D’une part, la sunna et les hadiths comportent les éléments fondamentaux et les obligations liées à la pratique de l’islam, et d’autre part ils permettent d’offrir le contexte historique en lien avec la révélation de plusieurs sourates coraniques. Autrement dit, le coran est incompréhensible sans la sunna et les hadiths, ils sont d’ailleurs considérés comme infaillibles, mais étant œuvre humaine ils ne s’élèvent pas au même rang que le coran réputé être la parole d’Allah.

La doctrine officielle de l’islam offre donc une façade en apparence inébranlable, le coran est pur de toute altération, la sunna et les hadiths sont véridiques ; contre ce rocher, les vagues de doutes et de scepticisme ne peuvent que se briser sans entamer sa solidité. Depuis quatorze siècles, les musulmans ont été maintenus dans ces certitudes, mais également dans la conviction qu’ils forment la meilleure des communautés humaines, celle qui est habilitée à dicter ce qui est licite et ce qui est interdit et qui doit exercer sa suprématie et sa domination sur les adeptes des autres religions révélées.
 

L’histoire réelle

Mais l’histoire réelle de l’islam, surtout celle rapportée par les érudits et les historiens musulmans des premiers siècles, contredit la doctrine officielle et jette un doute sur tous les dogmes y compris celui de l’origine divine du coran et sur l’authenticité des textes coraniques tels que nous les lisons aujourd’hui. Mais il y a plus, les découvertes récentes de fragments coraniques remontant à la fin du septième siècle, soit cinquante ans après la mort de Mahomet, indiquent que le texte initial du coran était bien différent du texte définitif lequel n’a été établi qu’au cours du huitième siècle, soit deux cents ans après la mort de Mahomet. La sunna et les hadiths, de leur côté, n’ont été consignés par écrit que sous l’empire abbasside à Bagdad, soit à peu près à la même époque où le canon du coran a été définitivement établi. Ils se basent sur une tradition orale transmise par les proches de Mahomet et leurs descendants, quelque deux mille hadiths ont été sélectionnés d’entre six cent mille sans que les critères d’authenticité n’aient été établis au préalable.

L’histoire et les recherches scientifiques les plus rigoureuses indiquent par conséquent que les deux piliers de l’islam ont été érigés sur des bases fragiles plus de deux cents ans après la mort de Mahomet, à une époque où le califat abbasside se devait de réaliser l’unité sur le plan doctrinal pour asseoir sa légitimité et assurer la stabilité de l’empire musulman.
 

Des piliers fragiles

La fragilité des piliers de l’islam n’a d’égale que l’effort déployé par les autorités islamiques pour désinformer les musulmans à leur sujet. La désinformation s’accompagne bien évidemment de menaces à l’égard de tous ceux qui prétendent mettre en doute ne fut-ce qu’un aspect secondaire du dogme, l’arme de prédilection étant le takfir, autrement dit le verdict d’apostasie. Le takfir est l’acte qui transforme le musulman en Kafir, c'est-à-dire en apostat ou infidèle et l’expose par conséquent à la sanction prévue, soit la condamnation à mort, laquelle peut être appliquée par tout musulman.

On peut donc affirmer que les piliers fragiles de l’islam se trouvent protégés par le mensonge et la terreur. D’autres éléments contribuent à leur protection, le suprématisme islamique en est un, les musulmans se font dire qu’ils sont supérieurs aux autres humains parce qu’ils possèdent la vraie foi et qu’ils sont destinés à subjuguer le reste de l’humanité. Cet endoctrinement destiné à flatter l’égo mais surtout à compenser pour les sentiments d’infériorité est inculqué partout dans les pays islamiques, il contribue largement à la régression des masses musulmanes.

Extrême sensibilité

Ceux qui s’étonnent de l’extrême sensibilité des musulmans face aux critiques doivent comprendre qu’elles sont perçues comme menaçantes pour l’édifice de la foi. Le discours de Benoît XVI à Ratisbonne où il a cité les commentaires de l’empereur byzantin Manuel Paléologue sur Mahomet illustre à quel point les musulmans peuvent être débalancés par la critique. S’ils étaient à ce point certains de la véracité de leur religion et de la sainteté de Mahomet, réagiraient-ils avec autant de violence?

Nous observons par ailleurs que dans les sociétés occidentales, l’islam est actuellement interdit de critique et ce pour éviter toute réaction violente de la part des musulmans où qu’ils se trouvent. Le projet onusien d’interdire la diffamation des religions, mis de l’avant par les pays islamiques, vise uniquement à protéger l’islam. Les autorités islamiques se rendent compte qu’à l’ère d’internet et de la télévision par satellite, il ne suffit pas de réprimer la critique dans les pays musulmans ; cette répression, pour être efficace, doit s’étendre à tous les pays. Cependant tous ces efforts ne changent strictement rien à la fragilité de l’islam, ils ne font d’ailleurs que la mettre davantage en évidence. L’interdiction de la critique de l’islam dans les pays occidentaux donne exactement l’effet contraire en dépit de la complaisance des médias ou de leur silence.

Un avenir incertain

L’islam est un château de cartes qui s’effondrerait à la moindre secousse n’eut été de l’endoctrinement de masse, du mensonge et de la terreur. Les musulmans s’accrochent à leur névrose collective et repoussent par la même occasion la vérité qui pourrait les libérer et leur permettre d’accéder à la modernité.

L’avenir de l’islam est incertain du fait qu’il repose principalement sur la répression et le mensonge, son insécurité profonde alimente son agressivité et le condamne à conquérir de plus en plus pour survivre. Plus il gagne du terrain et plus il doit employer la tyrannie pour conserver les acquis et s’étendre. C’est la loi du tout ou rien. Incapable de relever pacifiquement le défi de la modernité et de la civilisation, l’islam doit tout conquérir pour éliminer tout danger, il doit détruire la modernité et la civilisation occidentale. Sa sauvegarde est à ce prix, faire autrement l’amènerait à l’atrophie graduelle et à la disparition.

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