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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 20:53

 

 

Banner Alain Rubin

 

 

Alain Minc, ou Alain-le-menteur ?

Par Alain Rubin

 © 2011 www.aschkel.info

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>L'Islam - Libérateur, universel et fraternel - Par Alain RUBIN


Le débat sur l’islam fait couler beaucoup d’encre. Il  fait triturer dans tous les sens l’histoire de ce pays, la France, jusqu’à la rendre méconnaissable. Il fait aussi se contorsionner ceux qui jusqu’il y a quelques années, 1994, serait descendus à plusieurs centaines de milliers dans la rue pour préserver l’héritage de 1792, de 1871, de 1905.

On avait déjà entendu, il y a quelques temps, le « marxiste » de cabinet de François Mitterrand, un certain Jacques Attali, nous faire, sur cette question à controverse, un curieux numéro de claquettes à épisode.

Le premier épisode, on le trouvera dans une courte interview du quotidien gratuit « 20 minutes ». Notre néo « marxiste légal »*1 y avait alors trouvé, je le cite : « l’islam libérateur ».

Evidemment, ce n’est pas Attali qui doit porter toute sa vie la bourqua, ni devoir subir la lapidation, comme ce jeune couple que l’on a pu récemment voir subir le châtiment suprême, à cause de leur amour coupable, se faisant écraser la tête, mais pas trop vite, pour que le jeune homme et la jeune fille puissent sentir le plus longtemps possible, dans leur chair, le prix de leur faute impardonnable aux yeux de la charia et de la coutume.

Les deux coupables seront ensuite jetés dans un trou à peine creusé, puis tout juste recouverts d’une pelletée de terre de quelques centimètres d’épaisseur, comme pour mieux être livrés aux charognards de toutes sortes.

Ce n’est pas Jacques Attali dont la famille a dû participer à cette mise à mort sauvage, puis changer de ville ou de village afin d’échapper aux regards lourds d’opprobre du voisinage.

 Ce n’est pas notre « marxiste de cabinet ministériel » qui doit affronter les potences publiques iraniennes, destinées aux hommes de « mauvaises mœurs », ni se faire assassiner, comme ce gouverneur Pakistanais musulman ou ce Pakistanais chrétien ministre des minorités, parce que l’un et l’autre s’étaient ouvertement opposés à la loi qui réprime, par la peine de mort, le délit de« blasphème »…

Le sieur Attali, -cet ignare prétentieux joue au fin connaisseur du Talmud, du Coran et de la Sunna, cet ignare pompeux qui a manifestement oublié que ses aïeux Juifs habitant depuis quelques siècles en Afrique du nord devaient y vivre comme des sans-droits à vie, en leur qualité de dhimmi.

LE conseiller du défunt Président Mitterrand, a un compère : C’est Alain Minc, un autre personnage parfaitement désintéressé lui aussi.

Comme Attali -qui veut nous apprendre une version révolutionnaire de l’histoire de France et de l’Europe, en nous faisant suivre les cours magistraux d’un nouvel universitaire « humoriste », nommé Djamel Debbouze*2-, Alain Minc, taille allègrement dans l’histoire de ce pays.

Interrogé par l’équipe de la « matinale », Alain Minc nous a expliqué : qu’il était pour faire une entorse temporaire à la loi de 1905.

Pourquoi ? Parce qu’en 1905, il n’y avait en France que « trois églises », le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme » … qu’elles avaient bénéficié « d’un héritage » de lieux de cultes, lieux pour lesquels le problème c’est que : « le dimanche pour les églises, le samedi pour les synagogues, ces lieux sont vides ». Tandis que ce ne serait pas le cas des mosquées.

Conclusion de monsieur Minc : les musulmans, qui n’étaient pas ici, en France, en 1905, n’ont rien hérité. Il faut donc compenser à tout prix le fait qu’ils n’ont pas « hérité » d’un patrimoine existant avant la loi de 1905 ; il faut compenser, en faisant une entorse temporaire, pour eux, à cette loi, pour qu’ils construisent des mosquées grâce à l’argent public.

La municipalité parisienne n’a pas attendu cette mise en hibernation de la loi de 1905, pour prévoir 22 millions d’euros, prélevés sur le budget communal, pour la construction de la double mosquée des rue Myrrha-Polonceau.

Monsieur Minc, ce n’est pas beau de mentir. Regardez comme votre nez s’allonge.

Alain Minc cherche à faire accroire, avec la complicité de la jeune journaliste qui le questionne, que les « trois églises » étaient avant 1905 des églises d’Etat, qu’elles étaient trois Eglises officielles, avec lieux de culte financés par les impôts de la République. En conséquence, elles (les « trois églises ») disposeraient d’un « héritage » financé par les impôts des Français d’avant la loi de séparation…. Et passez muscade.

Pour qui monsieur Minc prend-il les citoyens français et leur représentation ?

Les prend-il pour des gogos de la porte de Montreuil, auprès desquels les camelots déploient leur art, pour leur vendre coûte que coûte, qui un service d’assiettes ébréchées, qui une cuisine équipée, dont ils n’ont pas besoin ni l’argent pour l’acquérir, sauf à tailler dans le budget courant.

Nous sommes en présence d’un pur sophisme.

Le sieur Minc nous assène un grossier argument de bateleur politique, un argument de saltimbanque politique, qui sait que le journaliste qui l’accueille sur le plateau ne lui fera pas remarquer que : dans ce pays, ni le protestantisme, ni le culte juif, qui ne sont pas des « Eglises », n’ont jamais été religions d’Etat et  qu’elles n’ont à ce titre pas reçu de lieux de culte financés par les impôts de tous avant 1905.

Pour les protestants, comme pour les Juifs vivant en France, les lieux de cultes ont donc été tous construits avec l’argent : des fidèles protestants et avec l’argent de ceux des Juifs fréquentant les synagogues, pas avec les impôts.

L’argument de base du sieur Minc, pour justifier la suspension « temporaire » de la loi de 1905, n’est donc qu’un syllogisme artificiel et mensonger : puisqu’avant 1905, « trois Eglises » ont bénéficié de fonds publics pour bâtir leur patrimoine cultuel, puisqu’une quatrième Eglise, l’islam, n’était pas en France avant et, depuis, qu’il est présent et bien présent, qu’il souffre d’une mesure prise contre celles qui étaient déjà là, alors, parce que nous ne permettons pas l’inégalité, nous allons mettre l’islam à égalité avec les « trois autres Eglises ».

Pour préserver l’égalité, nous allons lui financer des mosquées, avec l’argent des contribuables, comme c’était avant 1905 pour les « trois autres Eglises ».

Grossier subterfuge et gros mensonge.

Il est vrai que grâce à deux ou trois générations de « pédagogistes » -qui ont, avec l’aide des « réformes » et des directives ministérielles, saccagé l’école- ont n’apprend plus grand-chose aux jeunes générations. Mais, tous les Français ne sont pas encore totalement frappés d’une maladie qui aurait totalement fait oublié le passé et qui permettrait aux menteurs professionnels de leur faire avaler une grosse couleuvre anti laïque en acceptant de mettre la main à la poche pour financer un culte qui, de son côté, refuse énergiquement les normes de base de ce pays.

Rappelons ici, au duo de comiques involontaires, que l’islam, même en France ou de France, refuse encore, en particulier, le droit d’avoir ou non une religion et le droit d’en changer, surtout lorsque l’on est musulman. Parce qu’un  chrétien changeant de religion, pour devenir musulman, ça c’est un droit de changer de religion qui enthousiasme ce brave et bon islam qui « libère » le non musulman de ses « fausses croyances » et/ou de son « impiété ». Par contre, l’inverse est refusé par les dites associations.

En d’autres termes, nous voulons, -nous Associations de l’islam-, être mises à égalité de nombre de lieux de culte, grâce aux impôts qui nous seraient versés comme effets de la mise entre parenthèse de la loi de 1905 ; par contre, pas question de subir le rabotage républicain imposé par le concordat bonapartiste, pas question d’accepter le droit « d’apostasie » pour les musulmans…

Egalité, monsieur Minc ? Libérateur, monsieur Attali ?

Si l’islam, via ses associations, avait dit : nous, c’est comme les autres. Nous, on est une croyance. Si un croyant de chez nous veut sortir de notre croyance, il en a le droit, comme un catholique ou un protestant, ou comme un Juif ; il peut sortir de sa religion pour : soit ne plus en avoir, soit en prendre une autre.

 Mais, ce n’est pas le cas.

Jean Pierre Chevènement doit s’en souvenir, lui qui s’est fait renvoyer à ses chères études, quand, pour chercher à mettre en place ce qui est devenu le CFCM et ses relais régionaux, il a expliqué aux associations musulmanes partenaires que la future structure musulmane devrait être assise sur le Droit français, en matière de liberté de choix  religieux ou de Non-religion.

Ses partenaires lui ont opposé la charia.

Ils lui ont imposé un Droit éternel, qui n’autorise pas « l’apostasie ».

Les autres religions se sont « gallicanisées », adaptées à la loi républicaine, que cela leur plaise ou déplaise. Elles ont renoncé à la prétention de disposer d’une population moralement captive.

L’islam, qui revendique « l’égalité de traitement », au moyen d’une suspension temporaire de la loi de 1905, via des hommes comme Minc, et d’autres comme Attali qui le trouve « libérateur et attrayant » (ce qui est personnellement son droit), oublie de nous dire : qu’il ne veut pas être à égalité avec les autres croyances.

Il oublie de nous dire, et Attali-Minc à sa suite, qu’il persiste à imposer le dogme constitutif du 7ème siècle. Il refuse de nous dire : qu’on ne peut être né musulman et devenir autre chose, si on le décide librement.  Ce droit citoyen est refusé au musulman, étranger comme français, dans ce pays, par la doctrine officielle du CFCM et des associations qui le supportent.

Les musulmans ont bien le droit d’être musulmans et de vouloir le rester. Mais ils n’ont pas le droit, sous prétexte « d’égalité », de nous faire devenir, malgré nous et contre nos convictions en matière de liberté de religion et de non-religion, leurs bailleurs de fonds pour les besoins de leur culte.

Alain Rubin

*1 le marxisme légal était une approche des problèmes de la Russie des tsars et de l’action politique, utilisant le marxisme, en bornant sa critique et ses moyens d’action à une critique et à une action compatibles avec les besoins politiques de la bourgeoisie libérale qui tendait vers le compromis avec le tsarisme. Piotr Strouve, en était le chef de file.

2*comme le « réaliste » soldat héros du film « indigène », fantassin dans une unité d’assaut, tirant au fusil une main dans la poche, l’historien Djamel Debbouze fait des recherches historiques, « une main dans la poche ». Il fait des découvertes historiques du même acabit. C’est ainsi qu’il a découvert que l’islam existait deux millénaires et demi avant l’apparition du prédicateur arabe de la Mecque-Médine et précédant sa révélation (coran).

« L’islam aurait 3000 ans d’existence en France » et s’y serait déployé avant le christianisme. Notre marxiste de ministère et d’autres institutions non fondées sur le bénévolat, reprend cette extraordinaire « découverte », faisant précéder le christianisme, en France, par l’islam.

Selon Attali et son professeur le comique Debbouze, les armées franques mérovingiennes -qui stopperont le djihad initial devant Poitiers (732), la civilisation gallo-romaine, les Celtes et les Romains- auraient d’abord été frottées au prêche coranique, avant qu’il existe. Elles auraient reçu un prêche mahométan non encore existant, avant de découvrir la parole des missionnaires chrétiens et d’être entrainés dans le christianisme général faisant suite à la conversion de Clovis….

Attali doit confondre la toponymie, l’existence d’un massif des Maures, qui atteste de la persistance de plus de deux siècles de rezzou (8ème, 9ème et 10ème siècles),ravageant la Provence, pour alimenter le trafic esclavagiste vers l’Afrique du nord et d’autres lieux de l’empire musulman, avec l’existence d’une culture musulmane qui aurait imprégné les celtes et les Gallo romains, puis les tribus germaniques (Burgondes, Francs, Vandales, Ostrogoth…).

Alain Rubin

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 09:58

 

 

 

Pakistan : le ministre des minorités religieuses assassiné

- Il dénonçait la persécution des chrétiens par la loi sur le blasphème.

La palme du journalisme dhimmi revient à la BBC : "Il est difficile de trouver un motif immédiat derrière l'assassinat du ministre pakistanais des Minorités, Shahbaz Bhatti." 

Bhatti-asia bibi
Shahbaz Bhatti avec des membres de la famille d'Asia Bibi, une chrétienne condamnée à mort pour blasphème

____________________________

Shahbaz Bhatti, ministre des Minorités religieuses, a été assassiné mercredi à Islamabad. Des inconnus ont criblé de balles sa voiture, blessant grièvement son chauffeur.

Seul chrétien du gouvernement pakistanais et premier catholique à occuper le poste, M. Bhatti militait pour la suppression de la peine de mort en cas de blasphème et défendait la minorité chrétienne. Il avait déjà été menacé par des extrémistes islamistes. Des tracts trouvés sur la scène indiquent qu'Al-Qaïda et les talibans revendiquent le meurtre, accusant le gouvernement d'avoir chargé M. Bhatti, « un infidèle chrétien », d'un comité sur le blasphème.

Des responsables du gouvernement ont condamné ce meurtre sans faire référence aux lois sur le blasphème. « C'est une campagne organisée pour abattre toute voix libérale, progressiste et humaniste au Pakistan. [...] Il est temps pour le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux de condamner fermement ces meurtres pour préserver l'essence même du Pakistan », a déclaré Farahnaz Ispahani, un conseiller du président Asif Ali Zardari.

Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a qualifié l'assassinat d'« acte de violence inqualifiable [qui] démontre combien sont justifiées les interventions insistantes du pape à propos de la violence contre les chrétiens et contre la liberté religieuse en général ».

Les chrétiens représentent moins de 2 % des quelque 170 millions de Pakistanais. Le père Lombardi a rappelé que le ministre Bhatti avait été reçu par le pape Benoît XVI en septembre et « avait témoigné de ses efforts pour la coexistence pacifique entre les communautés religieuses de son pays ».

Cet assassinat, le deuxième meurtre en deux mois d'un opposant à la loi prévoyant la peine de mort en cas de blasphème, survient alors que le pays musulman examine un amendement de cette loi. Le 04 Janvier dernier, le gouverneur de la province du Penjad, Salman Taseer, avait lui aussi été assassiné après avoir pris la défense d'Asia Bibi, une chrétienne condamnée à la peine capitale pour avoir blasphémé. Le pape Benoît XVI avait alors signifié l'importance d'abroger la loi sur le blasphème et encourager les autorités à le faire.

Source : postedeveille/Radio-Canada, 2 mars 2011

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 09:51

 

Fusillade a Francfort - Aux cris de Allah Akbar en arabes - 2 militaires américains tués deux autres grièvement blessés

 

 

Le tireur criait “Allahou akbar”, mais Borus Rhein, le ministre de l’Intérieur du land de Hesse, ”ne peux pas dire à ce stade si la fusillade est ou non liée au terrorisme ” (ici). Qu’est-ce que ça peut bien être ?

Le tireur a d’abord parlé au personnel militaire pour savoir qui ils étaient et a ensuite ouvert le feu en criant “Dieu est grand” en arabe, indique le New York Times.

Deux militaires de l’armée de l’air américaine ont été tués et deux autres grièvement blessés mercredi alors qu’ils se trouvaient à bord d’un autobus sur l’aéroport de Francfort et étaient en partance pour les Etats-Unis.

La police allemande a arrêté peu après le tireur présumé, un jeune homme de 21 ans originaire du Kosovo et qui vivait à Francfort.

Source : New York Times

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 14:57

 

Merci François

logo celier

Une approche métaphysique des évènements secouant le monde arabe .

Par François Célier

 

Guetteur, où en est la nuit ?

©François Celier. -  © 2011 www.aschkel.info

 

«Une voix crie vers moi de Séir : Guetteur, où en est la nuit ? Qu'en est-il de la nuit, guetteur ? Et le guetteur  répond : «Le matin vient, puis ensuite la nuit. Si vous voulez des nouvelles, interrogez ; refaites le même chemin, venez» Isaïe. 21. 11-12

«Une voix crie vers moi de Séir : Séculaire, cette voix est proche des peurs, des clameurs et des tambours de guerre d'aujourd'hui. Des profondeurs du temps, la nuit de l'esprit révèle des lueurs de ténèbres. Du haut de sa tour juchée entre deux mondes, Isaïe lançait son interpellation :

Guetteur, où en est la nuit ?

Au jour des vents mauvais de l'Histoire, ce guetteur jaugeait un champ prophétique s'étendant du VIIème au XXIème siècle.

Sa vision surplombait les barbaries ancestrales et les tremblements sulfureux qui s'ordonnancent sous nos yeux.

Il scrutait les empires qui se télescopaient et qui s'effondrèrent corps et biens. D'autres résistent encore, pour combien de temps ? 

Relevant d'un ordre métaphysique, la guerre guet apens de 1973 agressa Israël.

Ce Yom Kippour dramatique préfigura un enchainement d'évènements révélateurs.

Sans aucun préalable, six nations ennemies (Iraq, Jordanie, Liban, Syrie, Egypte et Iran) attaquèrent l'Etat d'Israël, déclenchant illico une contre-agression militaire… puis la stupeur des soldats de Tsahal devant l'arrêt stratégiquement inconcevable des avancées assaillantes.

En moins de deux heures, l'aviation israélienne détruisit l'aviation et les chars des armées ennemies. Déroute des attaquants, victoire fulgurante de l'agressé.  

Répondant à l'affaissement inattendu de l'ennemi, une rumeur se répandit parmi les belligérants :

«Sur le plateau du Golan, nous avons vu soudain des centaines de guerriers vêtus de blanc, venant d'on ne sait d'où ! Une main immense apparue au travers des nuages nous ordonnant de stopper… Sidérant n'est-ce pas ?

Ceci est pourtant l'exemple type d'une intervention métaphysique dans le champ du monde rationnel. Or, la Torah et la Bible judéo-chrétienne fourmillent de ce mode événementiel. Mais quel stratège européen s'y réfèrerait et les consulterait au besoin ?

L'irrationalité de la victoire d'Israël ne fut ni considérée sous cet angle, ni commentée par les intelligences géostratégiques de la modernité occidentale, bien qu'elle fut corroborée par maints témoignages de soldats et d'officiers sur le terrain des combats. 

Guetteur, où en est la nuit ?

A une mise en garde des périls islamistes qui s'amassent devant les lignes Maginot imaginaires des occidentaux. Et par ailleurs à l'encontre d'Israël, les armées du jihad mahométan devraient se rappeler 73 et autres déroutes.

Combattre l'Etat hébreu déclenchera aussitôt des mécanismes ontologiques… Lorsqu'un jour, les musulmans comprendront qu'on ne défit pas impunément le Dieu d'Israël, ils feront un pas de géant pour s'affranchir de l'esprit funeste du VIIème siècle qui les aliène. 

De nos jours, le monde entier, interloqué et effaré, observe les effets du soulèvement inattendu des peuples tunisiens, égyptiens, libyens, yéménites etc., empruntant des processus émeutiers insurrectionnels, en cascades irrépressibles, dans toutes les arabités lourdement soumises… Inimaginable !

Pensent les spécialistes occidentaux, formatés à décrypter n'importe quoi, à défaut de corriger leur myopie cérébrale et leur mal entendement de la dimension métaphysique des évènements. Comment donc ?

Une Égypte pour tous les Égyptiens ? Invraisemblable !

Même pour les amants de la mort islamistes qui s'y trouvent impliqués, aux aguets, avec leur sacro-saint manuel de guerre coranique caché sous leurs barbes moyenâgeuses et scandant «Pour la foi, le culte, le pays, la religion et l'état. Pour l'Islam, rien que le coran, la charia et l'épée atomique pour détruire Israël».  

Qu'en est-il de la nuit, guetteur ?

Des prénotions accomplies concernant le flamboiement scientifique et technologique des siècles, jusqu'aux Lumières, puis un déclin paradoxal par l'appauvrissement continu de l'éthique judéo-chrétienne.

La prévision d'une nouvelle «nuit» (non de cristal) crépusculaire éclaire les paramètres de la troisième guerre mondiale du genre humain qui se met en place. Elle représentera une problématique de vie ou de mort pour la majorité des musulmans qui auront la main droite enchaînée au boulet médiéval de l'inamovible Coran et la main gauche à celle du cruel codex de la Charia.

Depuis quatorze siècle, leur vie est réglée par l'archaïque Loi islamique : flagellation, lapidation, amputation (opportunément dédouanée pour ses féaux et attributaires du coran). Par ailleurs, il est évident que le monde musulman répugne aux innovations civilisatrices, en politique (démocratie, droits de l'homme, humanitarisme), et autres fadaises sur la valeur de la vie ainsi qu'aux réadaptations de l'islam aux exigences de la modernité. Cette paralysie cognitive est la tare de la postérité d'Ismaël et d'Esaü, la raison de l'inimitié foncière, haineuse (congénitalement) pour la postérité d'Isaac et de Jacob.  

«Tuez les infidèles (notamment juifs et chrétiens) partout où vous les trouverez et chassez-les d'où ils vous auront chassés… » Sourate 2-Verset 187.

 

Les infidèles n'ignorent plus que le coran ne fut conçu qu'au huitième et neuvième siècle, à Bagdad, et non à la Mecque ou à Médine.

Sa singularité conceptuelle ne se développa que graduellement pour devenir, en 300 ans, une religion à vocation hégémonique. C'est à raison que l'Islam est perçu comme une idéologie politicienne qui se caractérise par un véritable programme de Parti Unique, visant a contrôler une société d'hommes soumis, jusqu'au don de leur vie, immergés anonymement au sein de l'Oumma, la communauté des croyants. Sans état d'âme ou de conscience, ils professent à l'égard des infidèles en général et aux judéo-chrétiens qui leurs résistent :

«Voici quelle sera la récompense de ceux qui combattent Allah (le Très Miséricordieux) et son apôtre (Mahomet) et qui emploient toute leur force à commettre des désordres sur la terre : vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix ; vous leur couperez les mains et les pieds alternés ; ils seront chassés de leur pays. L'ignominie les couvrira dans ce monde et un châtiment cruel dans l'autre ». Sourate 5-Verset 37. 

«Et le guetteur répond : Le matin vient».

Pour une estimation récente de la population musulmane, soit un milliard cinq cent millions de musulmans, avec un milliard en Asie, 450 millions au Moyen orient et en Afrique, une centaine de millions en Europe (45 millions pour ce qui la concerne) et autres pays dans le monde (dont six ou sept aux USA). Souvenons-nous que jusqu'au VIIème siècle de notre ère, tout le Proche-Orient était quasiment chrétien...  Mais en moins de deux siècles, l'Islam supplanta le christianisme par la fureur de son épée, l'arme subtile de la natalité (rapts et viols d'innombrables chrétiennes), les razzias incessantes  et l'esclavagisme systématique. De même, il convient d'observer que le jihad, son fer de lance, est l'invariant, et constant commandement : conquérir des territoires (nations, terres et peuples) qui ne lui appartiennent pas. Son code moral est tout simplement inexistant : Les Chrétiens et les Juifs disent «Tu ne tueras point» ! Mais nous nous disons que tuer possède la même valeur morale que la prière pour atteindre notre but. (Ayatollah Khomeyni). 

Quelle est la raison de cette névrose théo-pathologique ?

Le machiavélisme islamique y répond par l'argument suivant : Si un musulman a des problèmes avec sa conscience au sujet du meurtre d'un «infidèle», il reçoit l'aide (l'absolution) et le soutien religieux (promesse paradisiaque) directement du coran.

Et en effet, le «saint» livre l'explicite par une proverbiale miséricorde :

«Ce n'est pas ton bras qui les a poignardés, mais c'est Allah. Ce n'est pas toi qui as tiré la flèche, mais c'est Allah, afin qu'Il puisse montrer sa propre puissance» sourate 8.17.

En remplaçant Dieu par Etat, les grands sérials criminels de l'Histoire tels que Joseph Staline, Mao Tsé Toung ou Adolphe Hitler n'auraient pas dit mieux !

Force nous est de reconnaître que l'esprit qui anime sourates et hadîts relèvent d'un ordre inhumain. Dès la prise de conscience de l'enfant musulman, il lui conditionne son esprit. Aucune religion au monde, si perverse serait-elle (mise à part quelques sectes sataniques), n'oserait enseigner le pourquoi et le comment tuer celui qui serait d'une autre religion que la leur… en l'assortissant de la parfaite impunité de son acte. 

«Puis ensuite la nuit». Une nuit millénaire, faite de luttes entre lumière et ténèbres, constellée de guerres religieuses, de croisades improbables, d'inquisitions criminelles, de dépravations culturelles, d'idéologiques mortifères et de nombre d'avatars mortifiants. Le genre humain dut apprendre le difficile exercice de la liberté/responsabilité individuelle sur une base d'éthique judéo-chrétienne.

Celle-ci s'affirma comme la plus idoine pour nos modes de penser la vie en société. Par nos prophètes, penseurs et philosophes érudits, nous apprîmes combien la morale et la valeur de la vie humaine étaient précieuses (amour, vérité, gentillesse, honnêteté, bonté, équité, générosité, altruisme, miséricorde, sont des biens inestimables. Ils forment un bouquet de valeurs positives et bénéfiques.

Mais alors, qu'en est-il des vertus de l'Islam ?

Sont-elles compatibles avec nos démocraties (bien qu'imparfaites), à notre sens d'une  justice (perfectible), à notre vouloir d'égalité des hommes et des femmes, etc. ? 

Quatorze siècles durant, qu'en est-il des avancées de l'Islam, si ce n'est par celle de l'épée ?

Les Islamistes continuent de massacrer où qu'ils se trouvent, juifs et Chrétiens, en Egypte, en Irak, aux Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigéria et autres pays et contrées.

Cette haine du juif (de plus en plus reliée à celle du chrétien) dépasse le simple bon sens. D'où et plus que jamais, guerre métaphysique !

 

La guerre de religion du XXIème siècle sera d'une amplitude inégalée dans l'Histoire. Etrangement, comme si le temps leur était compté, les islamistes sont déterminés à détruire urgemment la civilisation occidentale, sa culture, ses démocraties, la parité hommes-femmes, les Droits de l'Homme, bref, le courant du progrès tel que nous l'avons conçu. La nuit de notre XXIème siècle et de nos fils subira une guerre sans merci. Des armées s'affronteront, des foules immenses du Tiers-monde islamisé, conjuguées aux cinquièmes colonnes des élites collaborationnistes et des banlieues métropolitaines s'appliqueront à ravager et détruire… Depuis 30 ans, l'Islam à planifié le programme de cette immense croisade contre l'Occident. 

«Si vous voulez des nouvelles, interrogez» nous exhorte le prophète en nous relayant un questionnement en rapport avec la dimension spirituelle des évènements qu'il discernait par delà les siècles, évènements en parfaite adéquation casuelle avec le plan divin.

En effet, pouvons-nous nous dire, qu'elle crédit donner à une prophétie vieille de 2500 ans pour le moins ?

Se place-t-elle dans une perspective de l'Esprit divin ?

Est-elle une matrice analytique visionnaire ?

Il s'avère aussi que l'esprit prophétique est en contradiction à nos spéculations humaines, fondées sur la seule observation des dates et des faits. Néanmoins, les prophéties peuvent révéler l'état de notre foi personnelle, celle des populations, leur degré de dé-judéisation et déchristianisation.

Révèlent-elle la cécité d'un Occident devenu hostile au regard de Dieu ? Selon les Ecritures, il semblerait que les temps de la fin (de notre civilisation ?) se caractériseraient par le déclin de la foi, des valeurs d'éthique, d'équité et du courage des anciens. “Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables” (2 Timothée 4/3). Parole à laquelle répond Alexandre Soljenitsyne en 1978: «Il s'avère, malheureusement, que le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l'Ouest». 

«Refaites le même chemin». Retournez sur vos pas nous conseille Isaïe, reprenez le chemin que vous avez délaissé. Se propageant dans l'air du temps, les informations précédentes sont bien connues du plus grand nombre, aussi ne m'y attarderais-je pas. Me reportant à des textes de la bible (idée impensable pour nos médias), j'y décelais soudain une formidable lueur d'espoir. En dépit d'une sévère répréhension, Isaïe révèle une voie inimaginable pour nos Chefs d'Etats et nos chancelleries les plus éclairés seraient-ils par leurs services secrets de renseignements :

«Je vais armer Egyptiens contre Egyptiens ; ils combattrons frère contre frères, ami contre ami, ville contre ville et royaume contre royaume. L'esprit qui anime l'Egypte s'évanouira, je détruirai ses projets ; ils consulteront alors idoles et enchanteurs, nécromanciens et magiciens. Et je livrerai les Egyptiens au pouvoir d'un maître sévère, ils seront gouvernés par un roi cruel» dit le Seigneur, l'Eternel-Cebaot. (Es. 19. 2-4).

Or, le coran lui-même, peu justifiable de sympathie envers Israël et les juifs, énonce une prophétie singulière concernant l'Egypte et Israël : « Et les gens qui étaient opprimés (les hébreux), Nous (Allah) les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la Terre que Nous avons bénie. Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les enfants d'Israël s'accomplit pour prix de leur endurance (la Terre Promise).

Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu'ils construisaient » Sourate 7, verset 137. Il s'agit-là d'une reconnaissance formelle, par le coran, concernant la sortie d'Egypte du peuple hébreu, la mort de Pharaon et la légitimation de la patrie historique d'Israël. Puis, dramatiquement, les égyptiens durent s'incliner devant la colère de Dieu, avant d'accepter… la renaissance d'Israël sur sa Terre ! « (Pharaon) voulut donc les expulser du pays. Alors Nous (Allah) les noyâmes tous, lui et ceux qui étaient avec lui. Et après lui, Nous dîmes aux Enfants d'Israël : « Habitez la Terre ». Puis, lorsque viendra la promesse de la (vie) dernière, Nous vous ferons venir en foule ». Sourate 17, versets 103 -104. «Et Il vous a donné ce qu'il n'avait donné à nul autre au monde. Ô mon peuple ! Entrez dans la Terre Sainte qu'Allah vous a prescrite». Sourate 5, versets 20 et 21. Ces paroles ne devraient-elles pas susciter une grande interrogation du monde musulman ?

«Venez». Inspiré par le Rouah, le souffle de l'Eternel, Isaïe annonce aux Egyptiens (coptes et ismaélites) qu'ils disposent d'un recours en grâce : «… lorsqu'ils élèveront leurs cris vers l'Eternel, à cause des oppresseurs, il leur enverra un sauveur, un défenseur qui les délivrera. Et l'Eternel se manifestera aux Egyptiens, qui le reconnaîtront en ce jour et lui voueront un culte de sacrifices et d'oblations ; ils feront des vœux en l'honneur de l'Eternel et s'en acquitteront. Ainsi l'Eternel frappera les Egyptiens, mais il les guérira aussi ; car ils retourneront vers l'Eternel, et lui, se laissant fléchir par eux, assurera leur guérison ». Isaïe 19. 20-22.

Enfin, le grand prophète hébreu des temps messianiques (si proches semble-t-il de notre temps) fait une déclaration prodigieuse : «En ce jour, une chaussée conduira d'Egypte en Assyrie (Irak, Syrie, Liban, Turquie et Iran). Les Assyriens irons en Egypte, les Egyptiens en Assyrie ; l'Egypte et l'Assyrie pratiqueront le même culte. En ce jour-là, Israël uni, lui troisième, à l'Egypte et à l'Assyrie, sera un sujet de bénédiction dans l'étendue de ces pays, car l'Eternel-Cebaot lui aura conféré sa bénédiction en ces termes : «Bénis soient mon peuple d'Egypte, l'Assyrie, œuvre de mes mains ; et Israël, mon bien propre !» Isaïe 19. 23- 25

En vérité, c'est ce qui va arriver. 

©François Celier.  

Notes :
(1)« Sur tes remparts, ô Jérusalem, j'ai posté des guetteurs, qui ne se tairont ni le jour ni la nuit, en aucun temps : « Ô vous qui faites appel au souvenir de l'Eternel, ne prenez aucun répit !... 
Es 62.6-

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 07:49

[Vidéo] Scène de la vie quotidienne des français : dans le bus

Ça, c’est quand ils sont contents. Imaginez les mêmes quand ils sont de mauvaise humeur…

 http://www.bivouac-id.com

 Signalé par Stephane.

 

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 23:30
L'islam, le monde arabe et l'Europe

par Daniel Pipes
Neuilly, France
15 février 2011

http://fr.danielpipes.org/9507/monde-arabe-europe

  Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

Je voudrais discuter de quatre sujets d'une façon assez brève.

1. Coups d'état ou révolutions ?

Je commencerai, bien sûr, en parlant de la situation des coups d'état au Moyen Orient – accomplis, en Tunisie et en Egypte, et tentés, en Algérie, en Jordanie, et au Yémen.

Remarquez que je dis coups d'état et non révolutions. Dans les deux cas, en Tunisie et en Egypte, ce sont les leaders militaires qui ont dit au président : « Va t'en, tu coûtes trop cher, nous n'avons plus besoin de toi et de ta famille. » Remarquez aussi que, en dehors des présidents et de leurs familles, lesestablishments tunisien et égyptien sont restés en place.

Le rôle de l'armée est devenu crucial. Est-ce que cette armée qui a si mal conduit les affaires de l'Etat depuis 1952 peut amener le pays vers la démocratie ? Est-ce que l'armée va bâtir sur les fondations séculaires, patriotiques, et ouvertes d'esprit qui ont été établies dans les rues égyptiennes pendant 18 jours ? Ce sont trois hommes en particulier qui sont les auteurs du destin égyptien : le vice-président Omar Suleiman, le ministre de la défense Mohamed Hussein Tantawi, et le chef du cabinet Sami Hafez Enan.

Si l'armée rate cette chance, alors les Islamistes peuvent profiter de l'occasion et trouver une route vers le pouvoir. Si Ennahda, en Tunisie, ou les Frères musulmans en Egypte bouleversent l'ordre actuel, ils auront achevé de vraies révolutions.

2. Les deux blocs au Moyen Orient

Il y a une guerre froide au Moyen Orient depuis quelques années. D'un côté, on a la République Islamique d'Iran et ses alliés, y compris la Syrie, la Turquie, le Qatar, le Hamas, et le Hezbollah. Le Liban est en train de se joindre à ce bloc. De l'autre côté, on a le bloc saoudien qui contient le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie, le Yémen, et les émirats arabes.

Le bloc iranien est celui de la muqawama ou de la "résistance": ce sont des états révolutionnaires et hostiles à l'Occident. Le bloc saoudien est connu par son ambition statique – ces présidents, rois, et émirs veulent simplement conserver leur pouvoir. Ils ne sont pas les amis de l'Occident et ne partagent pas ses valeurs ; mais ils sont prêts à coopérer avec les puissances occidentales.

Le bloc iranien est plus faible mais c'est le plus dynamique. Si le bloc de la résistance arrive à changer plusieurs gouvernements régionaux, il a la capacité de changer l'équilibre de pouvoir au Moyen Orient, avec des conséquences immenses pour l'Islam radical, le terrorisme, le marché mondial d'énergie, et pour Israël.

3. Le conflit israélo-arabe

Il existe un consensus quasi-universel parmi les gens de bonne volonté, à savoir qu'il faut deux états, un palestinien et un juif, pour résoudre le conflit israélo-arabe. Et ce consensus repose sur une hypothèse douteuse : que c'est possible de trouver une solution acceptable pour les deux populations, palestinienne et israélienne. Tout est possible s'il y a suffisamment de concessions ou de pressions extérieures.

J'apprécie cet esprit positif mais je l'estime naïf et antihistorique. Le chercheur spécialiste des guerres (la polémologie) comprend que les conflits ne finissent pas avec les compromis, les concessions difficiles, les discussions informelles, et la bonne volonté – mais, au contraire, avec la défaite et la victoire. C'est le simple bons sens: la lutte est finie quand un des combattants ne veut plus continuer. Par exemple, les Allemands n'ont pas subi la défaite totale en 1918 et ils ont tenté encore une fois de conquérir l'Europe. Mais en 1945, c'était clair qu'ils ont été battus et la guerre s'est définitivement terminée.

C'est la même chose dans le champ israélo-arabe. Le conflit va se terminer quand un côté abandonne ses objectifs, et pas avant cela. Ou ce sont les israéliens qui sont désespérés et qui abandonnent l'idée de l'état juif ou ce sont les palestiniens qui abandonnent l'idée d'éliminer l'état juif. C'est primitif et binaire, mais c'est ainsi.

Les implications sont évidentes: Chacun de nous, chacune de nos institutions, et chacun de nos gouvernements doivent soutenir ou la fin ou l'acceptation d'Israël. Formuler ce choix équivaut à dire ce qu'il faut faire. Toute personne attachée à la justice doit soutenir un état libéral, démocratique, et créatif contres ses ennemis qui veulent le détruire. C'est-à-dire, toute personne attachée à la justice doit souhaiter qu'Israël puisse vaincre ses ennemis.

4. Le destin européen

Je suis peut-être le seul, dans le groupe d'initiés qui centre son attention sur la menace islamiste en Europe, à être heureux ces jours-ci. C'est parce que je vois la réaction anti-islamiste grandir encore plus vite que la menace islamiste elle-même.

Le discours du Premier ministre britannique David Cameron, le 5 février, dans lequel il s'est intelligemment focalisé sur ce qu'il a appelé la «tolérance passive" pour "l'extrémisme islamiste", y compris ses formes non-violentes, correspond exactement à ce modèle.

De la même façon, le chancelier allemand Angela Merkel, en octobre dernier, a jugé que le multiculturalisme avait "complètement échoué." Un référendum en Suisse sur les minarets a exprimé les préoccupations de la population de ce pays. Et, bien sûr, il y a la nouvelle loi française contre la burqa.

La montée de partis politiques respectables principalement centrés sur les questions touchant l'islam –est peut-être le signe le plus encourageant, contraignant les vieux partis à leur accorder de l'attention

Le temps passant, le fait que les individus et les organisations s'expriment et font l'apprentissage de la stratégie et de la tactique pour repousser l'islamisme, cela donne à l'Europe un espoir pour la civilisation.

Thèmes connexes:  Musulmans en EuropeIl est permis de reposter ou de faire suivre ce texte pour autant qu'il soit présenté dans son intégralité et accompagné de toutes les informations fournies à propos de son auteur, de sa date et son lieu de publication et de son URL originale.


Daniel
 Pipes
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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 20:40

Le Point.fr - Publié le 18/02/2011 à 19:37 - Modifié le 18/02/2011 à 21:52

Un prêtre égorgé près de Tunis

Le crime serait attribué à des fanatiques.

http://www.lepoint.fr/
Par FRANÇOIS-XAVIER BUISSONNIÈRE

Le père Marek Rybinski, membre de la communauté salésienne de La Manouba, a été retrouvé mort, égorgé, vendredi matin dans la banlieue nord ouest de Tunis. Le corps de ce prêtre polonais, âgé d'une trentaine d'années, économe de sa communauté, gisait près d'un local de l'école où il travaillait, avec ses clés à ses côtés. Vendredi soir, la télévision tunisienne attribuait ce crime à des fanatiques. Et un ministre interviewé a demandé à la population de protéger les étrangers.

Un père chrétien, en poste en Tunisie et joint par téléphone, a pourtant du mal à croire en un crime salafiste. Une certaine insécurité règne en effet dans la capitale, suite à la libération récente de nombreux prisonniers et à l'absence de police. Les policiers, accusés de corruption, se cachent et les délinquants en profitent.

L'archevêque de Tunis, Mgr Lahham, a célébré une messe vendredi soir à la mémoire du défunt. Il a révélé avoir reçu une lettre anonyme cette semaine, sur laquelle figurait une croix gammée et ces mots : "Donnez votre argent, sales juifs, fichez le camp". Un amalgame à l'image du chaos actuel.

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 23:28
http://www.postedeveille.ca
Raymond Ibrahim sur l'identité égyptienne

Bien des gens se réjouissent de la révolution en Égypte mais pour de mauvaises raisons. Ils espèrent voir l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement dominé par les islamistes qui combattra "l'empire" américain. Ils ne réalisent pas que ce faisant, ils contribuent à livrer le peuple à des forces impérialistes et colonisatrices rétrogrades qui cherchent à détruire l'identité égyptienne jadis connue pour son éthique humaniste. L'islam salafiste des Frères musulmans est comme un cancer qui, en envahissant une société, la coupe de ses racines et compromet gravement l'avenir de ses enfants.

Egypt-revolution-2a
Lire aussi :

Raymond Ibrahim : l'Occident doit soutenir les laïcs en Égypte

Hélios d'Alexandrie : La révolution en Égypte, un acte de civilisation

_________________________________

Avec la « Révolution de juillet » en 1952, pour la première fois depuis des millénaires, les Égyptiens ont pu se vanter qu’un leader de souche égyptienne, Gamal Abdel Nasser, dirigerait leur pays : depuis le renversement du dernier pharaon près de 2 500 ans auparavant, l'Égypte avait été gouvernée par une foule d'envahisseurs étrangers -  Perses, Grecs, Romains, Arabes, Turcs, et les Britanniques, pour n'en nommer que quelques-uns. Après 1952, on croyait que l’Égypte serait enfin égyptienne.

Pourtant, bien que Nasser était égyptien, l'esprit de l'époque qui l'a porté au pouvoir était arabe – le nationalisme arabe ou « panarabisme », soit la théorie selon laquelle tous les peuples de langue arabe, du Maroc à l'Irak, devraient s’unifier. (Outre Nasser, la marée du panarabisme a également porté au pouvoir Mouammar Kadhafi en Libye, Hafez Assad en Syrie et Saddam Hussein en Irak.)

La révolution a arabisé l’Égypte de manière significative. En témoigne le changement du nom du pays : la République d’Égypte est devenue la République arabe d’Égypte. Avant 1952, on pouvait parler d’une identité et d’un caractère égyptien distincts. Après 1952, cette identité a fait place à une identité arabe, laquelle a favorisé l’émergence d’une identité islamique. Comme l’écrivait récemment l’égyptologue Wassim al-Sissy, la révolution « a effacé le caractère égyptien, qui était connu pour ses valeurs de tolérance, d’amour, de liberté et ainsi de suite. La révolution a créé une nation d’esclaves »

Mes parents d'origine égyptienne, qui ont personnellement vécu la révolution de 1952 avant d'immigrer aux États-Unis, évoquaient souvent ce changement. J’ai grandi en entendant souvent comment l’Égypte d’avant la révolution ne ressemblait en rien à ce qu’elle est maintenant. Selon eux, parce qu'elle était sous domination britannique, elle était plus libre et plus laïque, peu de femmes portaient le hijab et Alexandrie était une sorte de «mini-Europe ». En effet, si on regarde les photos prises dans les années 1940 en Égypte et qu'on les compare à des images d'aujourd'hui, on pourrait croire que les premières ont été prises en Europe et les dernières en Arabie.

Bref, les Égyptiens se voyaient d'abord comme des Égyptiens. Aucun Égyptien ne se serait identifié comme « Arabe », un mot qui à l’époque avait pour les Égyptiens une connotation de « simples bédouins ». (Après tout, se considérer comme « Arabes » parce que leur langue maternelle est l’arabe est aussi illogique, pour les Égyptiens, que si les Noirs américains se considéraient comme « Anglais » parce que leur langue maternelle est l’anglais). Dans les décennies qui ont précédé la révolution, il y avait même un fort Mouvement pharaoniste dirigé par des penseurs influents comme Taha Hussein, qui cherchait à définir et à promouvoir une identité nettement égyptienne.

Aujourd'hui, alors qu’elle est agitée par une révolution, l’Égypte pourrait se retrouver avec une identité encore plus étrangère. Les Frères musulmans sont présents: si la révolution de 1952 a arabisé l'Égypte, une prise de pouvoir par les Frères va l’isamiser, ce qui l’éloignerait encore davantage de ses racines. Les nationalistes arabes, dont l’islam était notoirement doux, ont maintenu les vestiges de l’identité égyptienne. Par contre, l’islam salafiste promu par la Confrérie des Frères musulmans d’Égypte  depuis sa fondation en 1928 est complètement étranger à l'Égypte.

À titre d’exemple, contrairement au nationaliste arabe égyptien qui tire une grande fierté du patrimoine antique de sa nation, l'islamiste égyptien d’aujourd’hui se réjouit de le rejeter et de le condamner : il appelle les pharaons des « infidèles » et des « tyrans » (selon la terminologie du coran nettement arabe), allant jusqu’à tenter de détruire les plus fiers trésors de l'Egypte, comme on l’a vu avec les récentes attaques contre les musées d'Égypte -  ce qui n’est guère le comportement de quelqu'un qui se considère «Égyptien».

Né aux États-Unis, je suis souvent retourné en Égypte, à commencer en 1974 quand j'avais un an. Mon expérience de l’évolution de l’identité égyptienne est différente de celle de mes parents : ils ont été témoins de l’arabisation de l’Égypte, alors que j’ai observé son islamisation. Pourtant, par expérience personnelle, je sais aussi que tous les Égyptiens ne partagent pas l’idéologie des Frères musulmans. Ainsi, il y a une importante minorité chrétienne, les Coptes, lesquels ont clairement le plus à perdre advenant l’arrivée au pouvoir de la Fraternité. Il y a aussi de nombreux laïcs. Autrement dit, un grand nombre de ceux qui manifestent dans les rues du Caire le font pour des raisons banales – la nourriture et l'emploi, plutôt que l’application de la charia (qui, incidemment, est déjà une « source principale de législation» en vertu de la constitution de l'Égypte).

Le problème réside toutefois dans le fait qu’en plus de bénéficier d’une solide base de soutien direct, les Frères musulmans sont particulièrement prêts à assumer le leadership tout simplement parce que de nombreux musulmans en sont venus à leur faire confiance même s’ils n’adhèrent pas à leur idéologie. Après tout, le Hamas, qui est connu pour s’attirer la faveur des gens en pourvoyant à leurs besoins de base, a appris cette stratégie directement de son organisation-mère : les Frères musulmans d’Égypte.

Ainsi, au moment où l’Égypte connaît des turbulences, il est bon de rappeler que, fondamentalement, la vision qu’ont les Égyptiens d’eux-mêmes déterminera qui ils seront. L’avenir de l’Égypte commence quand les Égyptiens se considèrent comme des Égyptiens, et non des Arabes, et certainement pas des islamistes. Cela ne veut pas dire que les Égyptiens doivent ressusciter la langue pharaonique, s'habiller comme Imhotep et vénérer les chats. Au contraire, comme l’affirment encore à ce jour Taha Hussein et d'autres, l'identité égyptienne doit être ressuscitée, permettant ainsi à tous les fils et à toutes les filles de la nation de travailler ensemble pour un avenir meilleur sans le fardeau de poids morts étrangers, à savoir l'arabisme ou, pire, l'islamisme.

Source : Egypt's Identity Crisis, par Raymond Ibrahim, Middle East Forum, 14 février 2011

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 15:38

 

bann daniel pipes

Islam et démocratie : un chemin long et difficile

par Daniel Pipes
National Post
7 février 2011

http://fr.danielpipes.org/9450/islam-democratie

Version originale anglaise: Islam and Democracy - Much Hard Work Needed
Adaptation française: Johan Bourlard

  Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

Face au déchaînement de protestations contre le régime en place en Égypte et la possibilité de voir un nouveau gouvernement composé de ou dirigé par les Frères musulmans, beaucoup se demandent si l'islam est compatible avec la démocratie ? La réponse est oui, potentiellement mais pour qu'il en soit réellement ainsi, il faudra s'atteler à un travail long et intense.

La réalité actuelle est loin d'être encourageante, car la tyrannie affecte outrageusement les pays à majorité musulmane. En 2007, dans une analyse publiée dans le Middle East QuarterlyFrederic L. Pryor, du Swarthmore College, concluait qu'à de rares exceptions près, « l'islam va de pair avec une restriction des droits politiques. » Dans la même revue, Saliba Sarsar s'est penché sur la question de la démocratisation dans 17 pays arabophones et a découvert que « entre 1999 et 2005… non seulement le progrès fait défaut dans la plupart des pays mais, dans tout le Moyen-Orient, l'esprit de réforme a régressé. »

Au vu de cette situation lamentable, il est aisé de conclure que c'est la religion islamique qui est la cause du problème. L'ancien sophisme post hoc, ergo propter hoc (après cela, donc à cause de cela) illustre cet amalgame simpliste. En fait, les difficultés actuelles représentées par la dictature, la corruption, la cruauté et la torturerésultent d'une succession d'événements du passé plutôt que du Coran ou d'une quelconque autre écriture sacrée.

Il y a cinq cents ans, la démocratie ne régnait nulle part. Son apparition en Europe occidentale est le produit de nombreux facteurs qui incluent l'héritage gréco-romain, les rapports tendus entre César et Dieu propres au christianisme, la géographie, le climat et les grandes évolutions en matière de technologie et de philosophie politique. Rien de particulier ne prédestinait la Grande-Bretagne puis les États-Unis à ouvrir la voie à la démocratie.

En d'autres termes, il est clair que l'islam n'est pas démocratique mais il en a été ainsi pour toutes les autres religions et sociétés d'avant l'âge moderne.

Tout comme le christianisme aujourd'hui, l'islam peut devenir partie intégrante du processus démocratique. Cette transformation nécessitera certainement beaucoup de temps et d'efforts. L'Église catholique a évolué : de force réactionnaire au Moyen Âge, elle s'est muée en force démocratique aujourd'hui et cette évolution, qui n'est pas complètement terminée, est en cours depuis 700 ans. Alors qu'une institution dont le centre est à Rome a mis tant de temps, pourquoi une religion dont le centre est à La Mecque et dont les écritures posent tant de problèmes, pourrait-elle évoluer plus rapidement et sans rencontrer davantage d'obstacles ?

Pour que l'islam favorise la participation politique, il faut au préalable un changement d'approche, particulièrement par rapport à la charia, la loi islamique. Élaboré il y a environ mille ans dans un contexte quasi-tribal et dans un esprit totalement différent de celui d'aujourd'hui, ce code rassemble une série de caractéristiques radicalement incompatibles avec une société moderne, notamment les idées antidémocratiques telles que la prééminence de la volonté de Dieu sur celle du peuple, l'utilisation du djihad militaire comme moyen légitime d'extension de la domination des musulmans, la supériorité des musulmans sur les non-musulmans et celle des hommes sur les femmes.

Bref, la charia dans son acception classique est inconciliable avec la vie moderne en général et la démocratie en particulier. Pour que les musulmans puissent participer à la vie politique, il faut soit rejeter complètement – comme l'a fait Atatürk en Turquie – tous les aspects de la charia qui relèvent du droit public, soit réinterpréter ceux-ci. À propos de cette dernière option, le penseur soudanais Mahmud Muhammad Taha fait figure d'exemple puisqu'il a relu les textes sacrés de l'islam et a rejeté en bloc leurs aspects juridiques néfastes.

L'islam continue à changer. C'est pourquoi il est faux de soutenir que la religion doit être aujourd'hui ce qu'elle a été hier. Comme le dit Hassan Hanafi de l'Université du Caire, le Coran « est un supermarché où chacun prend ce qu'il veut et laisse ce qu'il ne veut pas. »

Atatürk et Taha mis à part, les musulmans ont à peine commencé à cheminer sur la voie longue et difficile de la modernisation de l'islam. Outre les difficultés inhérentes à la révision d'un système datant du 7ème siècle en vue de le rendre compatible avec un 21ème siècle dominé par l'Occident, le mouvement islamiste qui domine aujourd'hui la vie intellectuelle du monde musulman se dirige précisément dans la direction opposée à celle de la démocratie en luttant pour la réactivation de la charia dans toutes ses composantes et pour l'application exceptionnellement rigoureuse de celle-ci, sans tenir compte de l'avis de la majorité.

Certains islamistes dénoncent la démocratie comme une hérésie et une trahison des valeurs de l'islam mais les plus intelligents d'entre eux, remarquant l'étendue de leur popularité, ont adopté la démocratie comme un moyen pour s'emparer du pouvoir. Leur réussite, comme c'est le cas en Turquie, ne transforme pas les islamistes en démocrates (c'est-à-dire le fait de se montrer prêt à céder le pouvoir) mais démontre leur volonté d'adopter n'importe quelle tactique susceptible de les mener au pouvoir.

Oui, moyennant beaucoup de temps et d'efforts, les musulmans peuvent devenir aussi démocrates que les Occidentaux. Mais à l'heure actuelle, ils sont parmi les peuples les moins démocratiques et le mouvement islamiste constitue un obstacle majeur à la participation politique. En Égypte comme ailleurs, mon optimisme théorique est, en d'autres termes, tempéré par un pessimisme fondé sur les réalités présentes et à venir.

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 18:21

 

 

 

 

 

Les frères musulmans

 armees

 


Lire le dossier

Banniere Freres musulmans


Les Frères musulmans est une organisation panislamiste fondée en 1928 en Égypte avec comme objectif une renaissance islamique, la lutte non-violente[1][2] contre l’influence occidentale. Elle a rapidement essaimé ces idées dans les pays à majorité musulmane du Moyen-Orient, au Soudan et dans une moindre mesure en Afrique du Nord, et a établi des « têtes de pont » jusqu’en Europe. Certains groupes de partisans se sont constitués en mouvements indépendants, comme par exemple le Jama’a al-islamiya ou encore le Hamas.

Son opposition fondamentale et parfois violente aux États laïcs arabes a amené son interdiction ou la limitation de ses activités dans certains pays comme la Syrie ou encore l’Égypte. La lutte contre l’État d’Israël est au cœur du mouvement depuis sa fondation, et le théoricien du jihad armé, Sayyid Qutb, fut l’un de ses membres égyptiens les plus en vue. Néanmoins, ses différentes branches ont depuis condamné le recours à la violence en dehors de la Palestine. Le mouvement entretient avec les institutions promouvant le wahhabisme saoudien des relations alternant entre la coopération et la rivalité.

La nébuleuse des Frères musulmans serait coordonnée par la Muslim Association of Britain de Londres, s’appuyant sur la banque Al-Taqwa. Néanmoins, selon Xavier Ternisien, elle ne constitue pas une structure pyramidale centralisée mais une mouvance hétérogène, labile et multiforme.

Historique

L’association fut fondée en 1928 par Hassan el-Banna en Égypte après l’effondrement de l’Empire ottoman. Déterminée à lutter contre « l’emprise laïque occidentale et l’imitation aveugle du modèle européen »[réf. nécessaire], son but était d’instaurer un grand État islamique fondé sur l’application de la charia.

Lors du premier congrès du parti en 1933, l’organisation comptait 2 000 militants, un an plus tard ils sont 40 000, et en 1943 la confrérie compte plus de 200 000 militants. La croissance exponentielle du mouvement laisse penser que le Royaume-Uni a directement soutenu le développement de la confrérie.

En 1935, l’organisation rentre en contact avec Amin al-Husseini, le grand mufti de Jérusalem, et participe à l’insurrection palestinienne de 1936. En 1945, Saïd Ramadan crée une branche palestinienne du mouvement qui a pour objectif de combattre les organisations sionistes. Les Frères musulmans connaissent ainsi un succès fulgurant et de nombreux militants participent à la guerre de 1948 contre l’État d’Israël.

En 1948, le 28 décembre, l’organisation assassine le Premier ministre égyptien de l’époque, Mahmud Fahmi Nokrashi. En représailles, son fondateur Hassan el-Banna est assassiné par les agents du gouvernement le 12 février 1949. Au début des années 1950, les États-Unis s’intéressent aux Frères musulmans comme alliés potentiels contre Nasser et l’établissement de régimes communistes ou socialistes au Moyen-Orient. Talcott Seelye (en), diplomate en poste en Jordanie, rencontre Saïd Ramadan en 1953[3]. Selon un document des renseignements allemands, les Américains lui obtiennent un passeport diplomatique jordanien pour faciliter ses déplacements[4]. Dès 1954, la confrérie est dissoute par les autorités égyptiennes. En 1957, Nasser, qui craint pour sa personne, décide à nouveau d’interdire l’organisation. Près de 20 000 militants sont incarcérés, dont le numéro deux actuel d’Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri. Certains, dont Saïd Ramadan, après avoir tâté le terrain dans les pays arabes avoisinants, optent finalement pour l’Europe comme lieu d’implantation de leurs nouvelles bases, avec l’aide financière des Saoudiens.

À partir du milieu des années 1960, les Frères musulmans redeviennent actifs en Israël. Dans les territoires occupés, la branche palestinienne engendre l’Al-Mujamma’ al-islami, qui deviendra en 1987 le Hamas. Sa charte comporte la destruction de l’État d’Israël comme objectif central. L’organisation se consacre ouvertement aux œuvres sociales et à la construction de mosquées, dont le nombre augmente sans cesse en Cisjordanie et dans la bande de Gaza entre 1967 et 1987. Elle recourt aux actions armées et aux attentats, y compris aux attentats suicides. Ses sources de financement proviennent en grande partie de l’Arabie saoudite.

En Égypte dans les années 1970, Sadate utilise les Frères musulmans pour faire contrepoids à l’extrême gauche et il leur promet l’intégration future de la charia dans les lois égyptiennes. En 1978, l’année de Camp David, ils renoncent officiellement au soutien des actions violentes, à l’exception du combat en Palestine. Cependant, leurs partisans qui ne partagent pas cette position se regroupent dans d’autres structures, comme la al-Gama’a al-islamiyya (Groupe islamique) dont un des membres assassine Sadate en 1981[5]. Les Frères entretiendront des contacts, plus ou moins étroits selon l’époque, avec cette organisation, qui commettra des attentats contre des touristes occidentaux en 1992 et en 1993. Par ailleurs, un bras armé clandestin se constitue dès le début des années 1980. Certains de ses membres tentent d’infiltrer les institutions gouvernementales, mais le régime laïque d’Hosni Moubarak fait obstacle à la plupart des manœuvres politiques, à l’exception notable de certains syndicats stratégiques actuellement infiltrés de toutes parts par les Frères musulmans, par exemple celui des avocats. En 1982, les organes de presse des Frères sont détruits et la quasi-totalité de leurs publications saisies.

Cette même année, le président syrien Hafez el-Assad élimine le bras armé des Frères musulmans, l’al-Talia al-Muqatila (Avant-garde combattante) dont les militants se dispersent en Arabie saoudite, en Jordanie, au Koweït ainsi qu’en Afghanistan. Les Frères musulmans restent en 2007 hors la loi dans ce pays où l’appartenance à l’organisation est punie de la peine de mort.

En 1984, le pouvoir égyptien reconnaît les Frères en tant qu’organisation religieuse mais leur refuse l’inscription en tant que parti politique. Les candidats fréristes participent aux élections comme indépendants ou comme représentants d’autres partis. Leurs militants manifestent souvent contre le pouvoir aux côtés d’autres mouvements d’opposition égyptiens, en faveur de réformes constitutionnelles et pour la fin de l’état d’urgence. L’organisation s’efforce d’être présente sur le terrain en aidant les classes défavorisées autant sur le plan social que financier, fournissant, entre autres, aux personnes dans le besoin des médicaments ou des prêts d’argent.

Dans les années 1990, en Égypte, la confrérie s’affiche publiquement comme un mouvement respectueux de la démocratie. Elle publie trois manifestes importants : l’un plaidant en faveur de « l’indispensable démocratie » ; l’autre portant sur les droits des minorités, notamment de « nos frères et compatriotes coptes » ; et le troisième concernant « le statut de la femme ». Ces manifestes, dus pour la plus grande part à de jeunes membres du mouvement, sont adoptés par la confrérie, mais sans grande conviction pour ce qui est de la vieille direction dont la plupart des membres sont âgés de plus de 70 ans. Pour les jeunes, la vieille garde semble trop conservatrice. En 1996, dix-sept d’entre eux demandent officiellement la création d’un nouveau parti politique, Al Wasat. Ses fondateurs ont à peu près le même âge (entre 35 et 45 ans) et appartiennent pour la plupart aux professions libérales : avocats, médecins, pharmaciens ou encore ingénieurs. Ils ont participé aux luttes estudiantines puis syndicales de l’époque. Réceptifs aux évolutions du monde du fait de leurs déplacements à l’étranger au cours desquels ils participent à maints colloques et conférences, ils ont acquis une expérience qui a creusé le fossé entre eux et les aînés de la confrérie, mais leur profond conservatisme religieux en comparaison d’autres jeunes musulmans reste un de leurs traits saillants.

Les fondateurs de ce nouveau parti politique reprochent aux dirigeants des Frères musulmans leur manque de modernité et leurs concepts archaïques. Ils proposent l’adoption d’« une vision moderniste fondée, certes, sur les acquis du passé, mais axée sur les défis du XXIe siècle ». En opposition avec leurs aînés, ils établissent un programme plutôt libéral, fondé sur le Coran mais reconnaissant les évolutions de la société. Ils sont en faveur d’un système gouvernemental à l’« occidentale » qui respecte toutes les libertés collectives et individuelles, des élections pluralistes, l’alternance politique et la primauté de la loi. Un copte, Rafiq Habib, fils du président de la communauté anglicane d’Égypte, est membre du comité fondateur du parti. Mais Al Wasat ne verra finalement jamais le jour : le 13 mai 1996, les autorités égyptiennes déclarent irrecevable sa demande de légalisation. Deux jours après ce rejet, les fondateurs sont arrêtés et déférés devant la Haute Cour militaire.

Les années 1980 et 1990 voient également un déploiement d’activité au sein de la mouvance européenne des Frères musulmans, qui crée plusieurs organisations (UOIE, UOIF, CEFR...) visant à placer les communautés musulmanes en pleine croissance sous leur influence, et s’efforce d’être reconnue par les gouvernements comme représentante officielle de ces communautés. Les Frères musulmans se dotent d’institutions financières propres (banque Al-Taqwa, Fonds européen), le soutien direct des institutions saoudiennes comme la Ligue islamique mondiale (LIM) étant devenu aléatoire.

En 2007, reconnaissant leur poids au Proche-Orient, le gouvernement des États-Unis s’intéresse de nouveau à une alliance avec les Frères. Le Département d’État approuve une politique de contacts futurs entre des diplomates américains et des leaders du mouvement dans les pays arabes[6].

Aujourd’hui
En Égypte

Bien que disposant officieusement de 88 députés (sur 454) à l’Assemblée du peuple entre 2005 et 2010 (ce qui fait d’eux le premier groupe d’opposition), les Frères musulmans font face à un grave problème de stratégie politique. La confrérie, qui fait passer un message religieux (islamisation des mœurs, de l’habillement et de la culture) largement adopté par la société, ne parvient pas à transformer en succès politique cette sympathie ainsi que son important réseau de membres. Son principal obstacle est son statut au sein de l’État égyptien qui fait d’elle une association tolérée mais non légale. Cela lui permet de présenter des candidats indépendants aux élections législatives mais jamais sous son étiquette. Ce handicap résulte de deux facteurs : le refus du pouvoir égyptien d’assister à la création d’un parti politique des Frères musulmans et le rejet des règles du jeu démocratique de la part de certains membres de la confrérie. Malgré des efforts, l’association des Frères musulmans est en pleine stagnation, incapable de prendre l’initiative face à un pouvoir qui les manipule aux gré de ses besoins. En effet, le pouvoir égyptien tend à miser sur la politique de la carotte et du bâton, relâchant de temps en temps la pression pour l’utiliser comme soupape à la colère populaire contre les politiques israéliennes et américaines au Proche-Orient, puis en resserrant la vis en arrêtant, en torturant ou en éliminant plusieurs des membres de la confrérie.

Depuis quelques années, pour conquérir le pouvoir les Frères musulmans ont appliqué une véritable métamorphose. La plupart des membres de la confrérie ont fait un important travail au niveau de leur apparence vestimentaire et physique. Habillé en costume à l’occidentale, ils sont soit complètement rasés, soit portent une barbe finement taillée. Ils sont pour beaucoup issus des hautes écoles, parlent tous plusieurs langues étrangères et se présentent désormais en démocrates. D’après l’une des membres de la confrérie, Makram al-Deiri, tous les candidats aux élections législatives du mouvement ont bénéficié d’une formation intensive aux techniques de communication, aux stratégies de persuasion et à l’art des négociations. Officiellement, le mouvement a abandonné tout projet d’État théocratique, ils disent prendre comme modèle les mouvements islamistes marocains qui sont connus pour leur pragmatisme. Ce, même si beaucoup de politologues et de journalistes en doutent, et émettent l’idée qu’ils aient mis fin momentanément à leur projet de république théocratique pour ne pas faire peur aux Égyptiens et prendre le pouvoir sans trop de violence. La nouvelle garde se déclare respectueuse de la souveraineté du peuple, de l’alternance démocratique et des droits des minorités. Néanmoins, les Frères musulmans d’Égypte ont décidé en novembre 2007 que les coptes et les femmes n’étaient pas assez qualifiés pour être président de la République[7].

Le logo de la confrérie qui était constitué de deux sabres croisés a été momentanément abandonné au profit d’un logo moins agressif, deux mains jointes autour d’une motte de terre où prend racine une pousse verte.

Le mouvement a aussi choisi de ne plus combattre directement le régime de Moubarak. Ils ont ainsi voté pour la reconduction de Fathi Sorour (l’un des hauts responsables du régime) au perchoir de l’Assemblée du peuple. Ils ont également applaudi le discours du président Moubarak au parlement, et sont en contact régulier avec le gouvernement des États-Unis.

L’European Strategic Intelligence and Security Center accuse en février 2006 la confrérie des Frères musulmans d’avoir organisé l’escalade dans l’affaire des caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten[8].

Dans le monde

Le mouvement des Frères musulmans est un mouvement panislamique, la confrérie a donc des ramifications dans la plupart des pays à majorité musulmane, ainsi que dans de nombreux ayant une minorité musulmane.

Syrie

En Syrie, le mouvement a été fondé dans les années 1930 par des étudiants syriens, anciens membres des Frères musulmans égyptiens. Le mouvement ne se considère pas comme un parti politique, car pour eux, tous les partis politiques sont des rassemblements d’athées. La confrérie joue un grand rôle en Syrie, c’est la principale force d’opposition au régime baathiste, elle est surtout présente dans les grandes villes du pays, Hama, Homs et Damas, les classes populaires forment le gros des effectifs du parti[9].

A la fin des années 1970, le mouvement initia une lutte armée contre le régime baasiste, organisant des attentats, etc.[10]. Interdit, ils firent l’objet d’une répression très forte, notamment lors du massacre de Hama (1982) : les Frères musulmans ont tenté de soulever la population contre le président Hafez el-Assad, mais ils ont échoué, et l’armée a durement réprimé cette révolte : le centre-ville fut rasé et près de 20 000 personnes tuées[11],[12]. En juillet 1980, la loi n°49 - toujours en vigueur[11]- stipule qu’ « est considéré comme criminel et sera puni de la peine capitale quiconque est affilié à l’organisation de la communauté des Frères musulmans[10]. »

La confrérie n’est plus une force politique en Syrie, mais elle maintient néanmoins un réseau d’appui mené depuis Londres et Chypre.

Comme en Égypte, le mouvement a officiellement abandonné la violence, et demande l’installation d’une démocratie en Syrie, où le multipartisme serait assuré[réf. nécessaire]. Le leader syrien des Frères musulmans est Ali Sadr ad-Din al-Bayanouni, qui vit en tant que réfugié politique à Londres.

"Palestine"

Les membres de la confrérie ont combattu aux côtés des armées arabes pendant la guerre israélo-arabe de 1948. La confrérie se développe dans la Bande de Gaza, met en place un réseau d’aide social et fait construire l’Université islamique de Gaza.

Le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) est créé en 1987, il est précisé dans la charte du Hamas que « le Mouvement de la résistance islamique est l’une des ailes des Frères musulmans en Palestine ».

Le mouvement s’attire la sympathie d’une partie de la population, grâce à son programme d’aides sociales, ils construisent des écoles, des cliniques…

Le parti participe aux élections législatives de 2006 et promet de rétablir la sécurité, et de débarrasser le pays de la corruption. Le Hamas gagne les élections avec 74 sièges contre 45 pour le Fatah. Un nouveau gouvernement est formé, et Ismaël Haniyeh en devient son Premier ministre. Néanmoins, celui-ci ainsi que son gouvernement est évincé par le président Mahmoud Abbas en juin 2007, lorsque les forces armées du Hamas prennent par la force le contrôle de la bande de Gaza.

Jordanie

La branche irakienne des Frères musulmans est le Parti islamique d’Irak créé à la fin des années 1950. Le groupe est entré en clandestinité après l’accession du parti Baas (laïc) au pouvoir.

À la chute de Saddam Hussein, le parti revoit le jour, et il se fait le porte-parole de la communauté sunnite du pays. Le parti, après avoir présenté 275 candidats aux élections législatives de janvier 2005, fait un appel au boycott, pour protester contre les opérations militaires menées par l’armée américaine à Falloujah. Ensuite, le parti s’implique plus fortement dans la vie politique nationale, pour promouvoir la communauté sunnite dans les instances gouvernementales. Le parti a appelé à voter « oui » lors du référendum pour la ratification de la nouvelle Constitution irakienne. Le mouvement possède également une chaîne de télévision, nommé « Bagdad ». Le leader du parti est Târiq al-Hâchimî.

Des partis islamiques kurdes sont également plus ou moins proches des Frères musulmans. L’Union islamique du Kurdistan est présente au Parlement kurde, mais reste minoritaire face à des partis laïques comme l’Union patriotique du Kurdistan et le Parti démocratique du Kurdistan.

Arabie saoudite

Les Frères musulmans, ont des dissensions politiques avec le pouvoir wahabbite saoudien. Le parti est toléré par le régime, et maintient sa présence dans le pays.

Soudan

Les Frères musulmans existent au Soudan depuis 1949. Hassan al-Tourabi, le leader de la confrérie s’était rapproché du pouvoir dictatorial soudanais, mais est maintenant opposé au président Omar el-Béchir.

Algérie

Depuis l’avènement du multipartisme en Algérie, suite à l’amendement de la Constitution en 1988, le Mouvement pour une société de paix (MSP), anciennemt Mouvement pour une société islamique (HAMAS), demeure le plus influent réprésentant des Frères musulmans en Afrique du Nord. Fondé par Mahfoud Nahnah, les recommandations, les conseils et la ligne politique qu’adopte ce parti, proviennent des instances officielles des Frères musulmans, basées à Londres et au Caire. Les partis d’El Islah et d’Ennahda, fondés successivement par Abdallah Djaballah, ont les mêmes objectifs politiques que les Frères musulmans, mais au niveau local seulement.

Europe

C’est dans les années 1950, à la suite de leurs déboires en Égypte et au Moyen-Orient, que les Frères musulmans débarquent en Europe, toujours avec le projet de constituer des bases d’islamisation. Le plus connu d’entre eux, Saïd Ramadan, obtient pour cela du prince saoudien Fayçal l’assurance d’un soutien financier. La guerre froide favorise la bienveillance de certains gouvernements vis-à-vis des ennemis du socialisme et ils ne sont pas inquiétés, parfois même discrètement soutenus[13]. Ils vont s’ implanter et se développer — sans toutefois se constituer en association portant leur nom — en synergie, mais aussi en rivalité avec d’autres factions idéologiquement proches, les wahhabites et les partisans de Maududi. Les premiers financent une grande partie de leurs entreprises. Ils s’appuient aussi sur une base de musulmans issus du Proche et Moyen-Orient venus en Europe faire leurs études.[réf. nécessaire]

En 1961, Saïd Ramadan, assisté de Pakistanais, fonde le Centre islamique de Genève et prend vers la même période la tête d’un organisme islamique munichois (futur Islamische Gemeinschaft in Deutschland) destiné à des transfuges musulmans de l’armée rouge. Les destinataires d’origine abandonnent le terrain aux partisans arabophones de Ramadan, qui dirigera l’organisme jusqu’en 1968, lorsqu’il sera évincé par son partenaire Ghaleb Hammit. Genève et Münich sont les deux premières bases européennes des Frères[14]. Une autre tentative de reprise d’un projet existant, destiné cette fois-ci à des vétérans indiens, a lieu en 1964 à Londres, avec moins de succès semble-t-il. Le terrain est occupé par les Pakistanais partisans de Maududi et leur mission islamique[15]. Toujours représentés par Saïd Ramadan, les Frères musulmans jouent un rôle important dans la fondation en 1962 de la Ligue islamique mondiale, organisme saoudien qui les financera en grande partie.

À partir des années 1970, les Saoudiens interviennent directement dans l’islam européen, établissant leurs propres centres et mosquées financés par la Ligue mondiale, parfois aux dépens des institutions fréristes. En 1973, les Frères musulmans participent à la fondation du Conseil islamique d’Europe, mais c’est surtout dans les années 1980 qu’ils reviennent sur le devant de la scène avec la fondation de l’Union des organisations islamiques en Europe (UOIE) et de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) (1983), émanation de la précédente. La majorité des cadres de l’UOIE sont membres de l’UOIF. Bien que ces deux organisations ne se reconnaissent pas officiellement comme satellites des FM, elles s’appuient essentiellement sur les idéologies d’Al-Banna, Qutb et Maududi, ainsi que sur les fatwas d’Al-Qardawi[16]. Fouad Alaoui avoue souvent rencontrer Al-Houweidi, « ambassadeur » des Frères en Europe. Par ailleurs, l’UOIF partage le projet panislamique des Frères musulmans[17].

En 1988 est fondée la banque Al-Taqwa basée aux Bahamas, en Suisse et au Liechtenstein, qui comprend comme actionnaires, entre autres, G. Hammit et Youssef Al Qardawi ; elle devient le principal organisme financier du mouvement. Discrète, son rôle est mis en évidence à partir de 2001 où elle fait partie des organismes financiers soupçonnées d’aider le terrorisme. En 1996, les difficultés de financement en provenance du Golfe Arabo-Persique, conséquence d’une plus sévère surveillance, amènent la création du Fonds européen (European Trust) dont six administrateurs appartiennent à l’UOIE. Les deux organismes ont pendant une période le même directeur, Ahmed Al Rawi[18].

En 1997 voient le jour le Conseil européen de la fatwa (Dublin), dirigé par Al-Qardawi, et l’Association musulmane de Grande-Bretagne. Le premier organisme, sur lequel s’appuient l’UOIE et l’UOIF, s’est donné pour mission d’émettre des fatwas spécialement destinées aux musulmans vivant en Europe afin qu’ils puissent rester intégralement gouvernés par la charia. Le second a pour but de renforcer la présence frèriste face aux autres organisations islamiques britanniques puissantes comme le British Muslim Council. Deux instituts de formation d’imams liés à l’UOIE et à l’UOIF sont créés : l’Institut européen des sciences humaines de Château-Chinon (1990) et l’European Institute for Humanitarian and Islamic Studies au Royaume-Uni. Par ailleurs, deux fils de Saïd Ramadan, non officiellement membres des FM mais disciples déclarés de Hassan el Banna, exercent comme prédicateurs et activistes. Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève depuis 1995 et employé par l’Union des jeunes musulmans (UJM) est actif en Suisse et en France, Tariq Ramadan a une grande audience en Suisse, France et Grande-Bretagne.

Depuis leur résurgence, les Frères musulmans rivalisent avec d’autres groupes islamistes pour être reconnus comme interlocuteurs privilégiés des gouvernements européens et sous-traitant officiels des affaires islamiques. Ils cherchent à se positionner en modérés en comparaison de leurs concurrents (wahhabites, néosalafis, tablighs), tout en s’alliant avec eux dans certaines entreprises. Suivant une technique qui a fait ses preuves dans d’autres régions, les associations fréristes s’efforcent d’être les plus présentes sur le terrain.

Idéologie

Le principal objectif des Frères musulmans est l’instauration au lieu des régimes en place de républiques islamiques dans les pays à majorité musulmane telles que l’Égypte, la Libye, la Syrie, ou encore la Tunisie. Les Frères musulmans s’opposent ainsi aux courants laïques des nations à majorité musulmanes et préconisent un retour aux préceptes du Coran, impliquant autant un rejet des influences occidentales que des influences soufies qui, elles, préconisent une adaptation du Coran au temps. Le mot d’ordre de l’organisation est : « Allah -Dieu en arabe- est notre objectif. Le prophète Mahomet est notre chef. Le Coran est notre loi. Le djihad -guerre ’juste’, appelé improprement guerre sainte- est notre voie. Mourir dans les voies d’Allah est notre plus grand espoir »[19]. Il existe depuis 1944 une branche féminine : les « dames musulmanes ».

Notes et références
  1. Egyptian Regime Resasserts Its Absolute Disrespect of Law [archive], February 6, 2007
  2. (enHistory of Muslim Brotherhood Movement Homepage [lire en ligne [archive]] 
  3. R. Dreyfuss, « Cold War, Holy Warrior », Mother Jones, janv.-fév. 2006 [archive]
  4. « How a Mosque for Ex-Nazis Became Center of Radical Islam », The Wall Street Journal, 12 juillet 2005.
  5. Pacific News Service, 25 juillet 2003 [archive].
  6. (en)Worldtribune.com, 28 juin 2007 [archive].
  7. AHN 7-11-2007 [archive]
  8. Caricatures de Mahomet : Histoire et conséquences d’une manipulation mondiale [archive] - Par Claude Moniquet, Président de l’ESISC
  9. Hafez al Assad et le Parti Baas en Syrie, Pierre Guingamp, p.46
  10. a et b Damas liquide les Frères musulmans [archive]Jeune Afrique, 2 février 2004
  11. a et b Syrie : les Frères musulmans resurgissent [archive]Algérie DZ, 11 avril 2005
  12. Profil de la Syrie [archive] sur le site de l’Université de Sherbrooke (Canada).
  13. Selon un document des renseignements allemands, les États-Unis obtiennent de la Jordanie un passeport diplomatique pour Saïd Ramadan : « How a Mosque for Ex-Nazis Became Center of Radical Islam », The Wall Street Journal, 12 juillet 2005 ; Lorenzo Vidino, « Die Eroberung Europas durch die Muslim-Bruderschaft », Middle East Quarterly, hiver 2005.
  14. How a Mosque for Ex-Nazis Became Center of Radical Islam, The Wall Street Journal, 12 juillet 2005.
  15. Robert Dreyfuss Devil’s Game : How the United States Helped Unleash Fundamentalist Islam New York : Henry Holt and Company, 2005 Lire le résumé en ligne [archive]
  16. Fiammetta Venner OPA sur l’islam de France : les ambitions de l’UOIF, Calmann-Lévy, mai 2005
  17. Selon l’un de ses cadres Ahmed Djaballah, le premier stade du travail de l’UOIF se fera suivant la démocratie, le second sera l’instauration d’une société islamique ; cité par Mohamed SifaouiLa France malade de l’islamisme, Le Cherche Midi, Paris, 2002, p. 49-50.
  18. Islamic group’s ties reveal Europe’s challenge Ian Johnson The Wall Street Journal 29 12 2005 [archive]
  19. "General Strategic goal for North America" [archive], original suivi d’une traduction, page 21 (7/18) par."4- Understanding the role of the Muslim Brother in North America :"

Bibliographie

- Frères musulmans : Dans l’ombre d’Al Qaeda, Emmanuel Razavi, Éditions Jean Cyrille Godefroy, 2005 
- Les Frères musulmans, Xavier Ternisien, Fayard, 2005 
- Géopolitique de l’Égypte, Christophe Ayad, Bruxelles, Complexe, 2002 
- Frères musulmans, frères féroces : Voyages dans l’enfer du discours islamiste, Latifa Ben Mansour, Editions Ramsay, 2002 
- Le Sabre et le Coran, Tariq Ramadan et les Frères Musulmans à la conquête de l’Europe, Paul Landau, Editions du Rocher, 2005. 
- Olivier CARRE et Gérard MICHAUD, Les frères musulmans (1928-1982), Coll. Archives, Gallimard-Julliard 1983, L’Harmattan, 2002.

7 février 2011

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