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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 18:36

 

Banniere Freres musulmans


La Conquête de l'Europe par les Frères Musulmans

par Lorenzo Vidino

 Traduction française de Simon Pilczer, volontaire de l'IHC
meforum

Depuis sa fondation en 1928, les Frères Musulmans (Hizb al-Ikhwan al-Muslimun) ont profondément influencé la vie politique au Moyen-Orient. La devise de la confrérie déclare : « Allah est notre objectif. Le Prophète est notre chef. Le Coran est notre loi. Le Jihad est notre voie. Mourir dans la voie d'Allah est notre plus grande espérance ». (1)

Alors que les idées radicales des « Frères » a donné forme à des générations d'islamistes, au cours des deux dernières décennies, elles ont perdu quelque peu de leur puissance et de leur attraction au Moyen-Orient, écrasées par une répression sévère par les régimes locaux et rejetées par les plus jeunes générations d'islamistes qui préfèrent souvent des organisations plus radicales.

Mais le Moyen-Orient n'est qu'une partie du monde musulman. L'Europe est devenue un incubateur de la pensée et du développement politique islamistes. Depuis le début des années 1960, les membres des Frères Musulmans et leurs sympathisants ont migré vers l'Europe et ont lentement mais constamment établi un large réseau bien organisé de mosquées, d'œuvres de charité, et d'organisations islamiques. A l'opposé de la plus large communauté islamique, l'objectif final des Frères Musulmans peut ne pas être simplement « d'aider les Musulmans à être les meilleurs citoyens qu'ils puissent être », mais plutôt d'étendre la loi islamique à travers l'Europe et les Etats-Unis. (2)

Quatre décennies d'enseignement et de culture ont payé. Les réfugiés étudiants qui ont émigré du Moyen-Orient il y a quarante ans, et leurs descendants dirigent aujourd'hui des organisations qui représentent les communautés musulmanes locales dans leur engagement avec l'élite politique de l'Europe. Financés par de généreux contributeurs du golfe persique, ils président à un réseau central qui s'étend sur presque chaque pays européen.

Ces organisations se présentent elles-mêmes comme le courant dominant, même si elles continuent d'embrasser les vues radicales des Frères et de maintenir des liens avec les terroristes. Suivant une rhétorique modérée et un Français, Flamand, ou Allemand bien parlé, ils ont gagné leur acceptation par les gouvernements européens et les médias aussi. Des politiciens de tout le spectre politique se précipitent pour s'engager à tout moment si une question impliquant des Musulmans est soulevée, ou plus selon leur clocher, quand ils recherchent le vote de la communauté musulmane bourgeonnante.

Mais, parlant arabe ou turc avant leurs compagnons musulmans, ils abandonnent leur façade et adhèrent au radicalisme. Alors que leurs représentants parlent de dialogue interreligieux et d'intégration à la télévision, leurs mosquées prêchent la haine et mettent en garde les fidèles des maux de la société occidentale. Alors qu'ils condamnent publiquement les meurtriers des passagers à Madrid et des enfants des écoles en Russie, ils continuent de lever des fonds pour le Hamas et d'autres organisations terroristes. Des Européens, avides de créer le dialogue avec leur minorité musulmane de plus en plus désaffectée, ignorent cette duplicité. Le cas est particulièrement visible en Allemagne, qui occupe une position clé en Europe, non seulement à cause de sa position au cœur de l'Europe, mais aussi parce qu'elle a servi d'hôtesse à la première vague majeure d'immigrants Frères Musulmans, et est l'hôtesse à la présence des « Frères » les mieux organisés. La réaction du gouvernement allemand est aussi instructive pour démontrer les dangers d'accepter seulement la rhétorique des « Frères Musulmans » à sa valeur faciale, sans observer la portée plus générale de ses activités.

Les « Frères Musulmans »

La situation en Allemagne est particulièrement parlante. Plus que partout ailleurs en Europe, les « Frères Musulmans » en Allemagne ont gagné un pouvoir significatif et une acceptation politique. Des organisations islamistes dans d'autres pays européens suivent maintenant consciemment le modèle dont leurs pairs allemands se sont faits les pionniers.

Pendant les années 1950 et 1960, des milliers d'étudiants musulmans ont quitté le Moyen-Orient pour étudier dans des universités allemandes, attirés non seulement par la réputation des institutions techniques, mais aussi par le désir de fuir des régimes répressifs. Le régime du dirigeant égyptien Gamal Abdel Nasser était particulièrement vigoureux dans ses tentatives pour déraciner l'opposition islamiste. Débutant en 1954, plusieurs membres des « Frères Musulmans » s'enfuirent d'Egypte pour échapper à l'arrestation ou à l'assassinat. L'Allemagne de l'Ouest apporta un refuge de bienvenue. Les motivations de Bonn n'étaient pas seulement altruistes. Comme l'expert du terrorisme Khalid Duràn l'a expliqué dans ses études sur le jihadisme en Europe (3), le gouvernement d'Allemagne de l'Ouest avait décidé d'interrompre ses relations diplomatiques avec les pays reconnaissant l'Allemagne de l'Est. Quand l'Egypte et la Syrie établirent des relations diplomatiques avec le gouvernement communiste, Bonn décida d'accueillir des réfugiés politiques égyptiens et syriens. Souvent, ces dissidents étaient des islamistes. De nombreux membres des « Frères Musulmans » étaient déjà familiarisés avec l'Allemagne. Plusieurs avaient coopéré avec les nazis avant et pendant la deuxième guerre mondiale (4). Certains avaient même, selon des sources, combattu dans l'infâme division bosniaque Handschar des 'SchutzStaffel' (SS) (5).

L'un des premiers pionniers des « Frères Musulmans » en Allemagne était Saïd Ramadan, le secrétaire personnel du fondateur des « Frères Musulmans » Hassan al Banna (6). Ramadan, un égyptien qui dirigea les irréguliers des « Frères Musulmans » en Palestine en 1948 (7) partit à Genève en 1958 et fréquenta l'école de Droit de Cologne (8) en Allemagne, il fonda ce qui est devenu l'une des trois principales organisations musulmanes en Allemagne, the « Islamische Gemeinschaft Deuschland (IGD) » (Société Islamique d'Allemagne) qu'il présida de 1958 à 1968 (9). Ramadan cofonda aussi la Ligue Musulmane Mondiale (Muslim World League – MWL ) (10), une organisation bien financée que les Saoudiens utilisent pour étendre l'interprétation radicale de l'Islam à travers le monde. Le gouvernement américain surveille étroitement les activités de la MWL, qu'il accuse de financer le terrorisme. En mars 2002, un groupe de travail conduit par le département du trésor américain a lancé un raid sur les bureaux de Virginie du nord du groupe à la recherche des documents liant le groupe à Al Qaïda, au Hamas, et au jihad islamique palestinien. En janvier 2004, le comité des finances du Sénat demanda au service des revenus intérieurs ses dossiers sur la Ligue Musulmanes Mondiale (MWL) « comme partie d'une enquête sur les liens possibles entre des organisations non gouvernementales et des réseaux de financement du terrorisme » (11). Cette relation privilégiée avec le royaume riche en pétrole assura à Ramadan un afflux d'argent, qu'il utilisa pour financer le puissant centre islamique de Genève (CIG) et alimenter les comptes de plusieurs activités financières et religieuses. Hani Ramadan, fils de Saïd, dirige actuellement le centre de Genève. Parmi les autres membres du conseil d'administration figure l'autre fils de Saïd, Tariq Ramadan, qui a fait récemment les titres des journaux aux Etats-Unis quand le département de la Sécurité intérieure a révoqué son visa pour enseigner à l'Université Notre Dame (12). Le cas de Saïd Ramadan n'est pas isolé (13).

Après 10 ans de présidence de l'IGD par Ramadan, le citoyen pakistanais Fazal Yazdani le dirigea brièvement avant que Ghaleb Himmat, un Syrien doté de la citoyenneté italienne, prît la barre. Pendant son long service (1973 – 2002), Himmat fit la navette entre l'Italie, l'Autriche, l'Allemagne, la Suisse et les Etats-Unis (14). Des agences de renseignement dans le monde ont longtemps enquêté sur les relations terroristes d'Himmat. Il est l'un des fondateurs de la banque al Taqwa, un puissant conglomérat doublé par le renseignement italien. « Banque des 'Frères Musulmans », qui a financé des groupes terroristes depuis le milieu des années 1990 si ce n'est avant (15). Himmat a aidé Youssef Nada, l'un des cerveaux financiers des « Frères Musulmans », dirige al-Taqwa et une toile de compagnies ayant leur siège dans des lieux comme la Suisse, le Liechtenstein, et les Bahamas, qui maintiennent peu de réglementations sur l'origine ou la destination des fonds. Aussi bien Himmat que Nada sont réputés avoir acheminé de large sommes à des groupes tels que le Hamas et le Front Islamique du Salut (FIS) algérien (16) et ont mis en place une ligne de crédit secrète pour un associé au sommet d'Oussama ben Laden (17).

En novembre 2001, le département du trésor des USA a désigné aussi bien Himmat et Nada comme des financiers du terrorisme (18). Selon le renseignement italien, le réseau al-Taqwa a aussi financé plusieurs centres islamiques à travers l'Europe (19), et beaucoup de publications islamistes, dont Risalatul Ikhwan (20), le magazine officiel des « Frères Musulmans ». Après son classement par le département du trésor des USA, Himmat démissionna de la présidence de l'IGD. Son successeur fut Ibrahim el-Zayat, âgé de 36 ans et d'ascendance égyptienne, et chef charismatique de nombreuses organisations étudiantes.

Le fait que les dirigeants de l'IGD, Ramadan et Himmat sont parmi les plus importants membres des « Frères Musulmans » du demi siècle écoulé suggère les liens entre l'IGD et l'Ikhwan. De plus, des rapports provenant des agences de renseignement intérieur de plusieurs états allemands désignent ouvertement l'IGD comme une ramification des « Frères Musulmans » (21). En particulier, selon un rapport du renseignement, la branche égyptienne des « Frères Musulmans » a dominé l'IGD depuis ses premiers jours (22).

« Les Frères Musulmans » - conduits par Ramadan et Himmat (23) – ont parrainé la construction de l'imposant centre islamique de Münich en 1960 (24). Aidés par de larges donations de dirigeants du Moyen Orient tels le roi Fahd d'Arabie Saoudite qui, selon un article du Sueddeutsche Zeitung de 1967, a donné 80.000 marks (25). Le ministre de l'intérieur de Rhénanie du nord –Westphalie déclare que le centre islamique de Münich a été l'un des quartiers généraux européens des « Frères » depuis sa fondation (26). Le centre publie un magazine, Al Islam, dont les efforts (selon un dossier du renseignement italien) (27), sont financés par la banque al-Taqwa. Selon le ministre de l'intérieur du Bade-Wurtemberg, Al – Islam montre explicitement comment les « Frères Musulmans allemands » rejettent le concept d'état laïc (28). Son numéro de février 2002, par exemple, déclare :

« Dans le long terme, les Musulmans ne pourront se satisfaire de l'acceptation de la loi de la famille allemande, du sol, et du tribunal… Les Musulmans doivent avoir pour objectif un agrément entre les Musulmans et l'état allemand avec pour but une juridiction séparée pour les Musulmans. »

l'IGD, dont le centre islamique de Münich est l'un des membres les plus importants, représente la principale ramification des « Frères égyptiens » en Allemagne. Mais l'IGD est aussi l'exemple quintessenciel de la manière dont les « Frères Musulmans » ont gagné en puissance en Europe. L'IGD a grandi significativement au cours des années, et il inclut aujourd'hui des douzaines d'organisations islamiques à travers le pays. Des centres islamiques de plus de trente villes allemandes se sont placées sous son égide (29). Aujourd'hui, la force réelle de l'IGD réside dans sa coopération avec, et le parrainage de nombreuses organisations de jeunesse et d'étudiants islamiques à travers l'Allemagne.

Ce ciblage sur les organisations de jeunesse est intervenu après la succession de Zayat. Il comprit l'importance de se concentrer sur la génération suivante des Musulmans allemands et lança des campagnes de recrutement pour engager les jeunes Musulmans dans les organisations islamiques. Mais un rapport de la police de Meckenheim sur Zayat habillé avec acuité révèle aussi des connexions alarmantes. Les autorités allemandes disent ouvertement qu'il est un membre des « Frères Musulmans ». Ils le relient aussi à « l'Assemblée Mondiale des la Jeunesse Musulmane (WAMY en anglais, ndt) », une organisation non gouvernementale saoudienne qui cherche à étendre le Wahhabisme, l'interprétation radicale et intolérante saoudienne de l'Islam, à travers le monde, par sa littérature et ses écoles (30). WAMY, qui se place sous l'égide de la Ligue Islamique Mondiale, a pour objectif déclaré « d'armer la jeunesse musulmane d'une pleine confiance dans la suprématie du système islamique sur tous les autres systèmes ». C'est la plus grande organisation de jeunesse musulmane dans le monde qui peut se vanter de ressources inégalées (31). En 1991 WAMY a publié un livre appelé Tawijhat Islamiya (Vues islamiques) qui déclarait, « Enseigne à nos enfants d'aimer à prendre sa revanche sur les Juifs et les oppresseurs, et enseigne leur que nos jeunes libèreront la Palestine et al-Qods (Jérusalem) quand ils reviendront à l'Islam et feront le jihad au nom d'Allah » (32). Les sentiments dans Tawjihat Islamiya sont la règle plutôt que l'exception. Beaucoup d'autres publications de WAMY sont remplies d'une forte rhétorique antisémite et antichrétienne.

La police de Meckenheim lie aussi Zayat à l'Institut Européen des Sciences Humaines, une école française qui forme les imams européens. Plusieurs clercs radicaux donnent des conférences à l'école et plusieurs agences européennes de renseignement accusent l'école de répandre la haine religieuse (33). Des autorités allemandes soulignent aussi le fait qu'il est impliqué dans plusieurs enquêtes de blanchiment d'argent (34). Zayat n'a jamais été accusé d'activité terroriste, mais il a des opérations financières douteuses et maintient des liens avec beaucoup d'organisations qui répandent la haine religieuse. L'IGD pourrait avoir changé de dirigeant après la désignation de Himmat par le trésor des US, mais il n'a pas changé de direction.

Alors que la branche égyptienne des « frères Musulmans » a choisi Münich comme base d'opérations en Allemagne, sa branche syrienne a son siège à Aix-la-Chapelle |Aachen, ndt], ville allemande proche de la frontière hollandaise. Ancienne capitale carolingienne, avec sa fameuse université, elle est maintenant le foyer d'une grande population musulmane, dont l'importante famille syrienne Al Attar. Le premier Attar qui migra à Aachen fut Issam, qui fuyait la persécution de son pays natal dans les années 1950 lorsqu'il était chef de la branche syrienne des « Frères Musulmans ». D'autres membres des « Frères Musulmans » syriens suivirent bientôt. Avec le temps, des islamistes d'autres pays adoptèrent la mosquée Bilal d'Attar à Aix-la-Chapelle comme leur base d'opérations (35). Depuis l'accueil de terroristes algériens exilés (36) à l'organisation caritative désignée par le département du trésor des USA comme le front financier du Hamas (37), Aix-la-Chapelle est bien connue des agences de renseignement à travers le monde.

La base des « Frères Musulmans » syriens à Aix-la-Chapelle a conservé des relations étroites avec leurs répondants égyptiens. Par exemple, confirmant la tendance d'importantes familles des « Frères Musulmans » à des alliances étroites par des mariages croisés, le fils d'Issam al-Attar est marié à la fille du banquier d'al-Taqwa Youssef Nada (38). Des liens entre les deux branches des « Frères Musulmans » sont plus larges qu'un seul mariage, cependant. Le centre islamique d'Aix-la-Chapelle a reçu un financement d'al-Taqwa (39). Les membres du personnel ont fait des rotations entre les centres islamiques à Aix-la-Chapelle et Münich (40). Cependant, il demeure une certaine distance. Les « Frères Musulmans » syriens n'ont jamais rejoint l'IGD, préférant à la place garder une certaine forme d'indépendance.

Milli Görüþ

De toutes les activités financières de Zayat, celle qui a attiré la plus forte suspicion des autorités allemandes a été son association avec des officiels de Milli Gorüp (Vision nationale, en turc). Milli Gorüp, qui compte 30.000 membres et peut-être 100.000 sympathisants de plus (41) revendique la défense des droits de la population turque immigrée en Allemagne, pour leur donner une voix dans l'arène politique démocratique en « préservant leur identité islamique ». (42). Mais Milli Gorüb a un autre objectif. Alors qu'il proclame publiquement son intérêt pour le débat démocratique et sa volonté de voir les immigrants turcs intégrés dans les sociétés européennes, quelques dirigeants de Milli Gorüb ont exprimé leur mépris pour la démocratie et les valeurs occidentales. Le Bundesverfassungsschutz, agence intérieure de renseignement allemande, a mis en garde de façon réitérée au sujet des activités de Milli Gorüb, décrivant le groupe dans ses rapports annuels comme une « organisation étrangère extrémiste » (43). L'agence a aussi rapporté que « bien que Milli Gorüb, dans ses déclarations publiques, prétend adhérer aux principes de base des démocraties occidentales , l'abolition du système de gouvernement laïque en Turquie et l'établissement d'un état et d'un système social islamiques, sont, comme auparavant, parmi ses buts ». (44)

L'histoire de Milli Gorüb elle-même montre pourquoi le groupe doit être considéré radical. Le précédent Premier Ministre Nehmettin Erbakan, dont le parti Refah a été interdit par la Cour Constitutionnelle turque en janvier 1998 pour « activités contre le régime laïc du pays » (45), est encore le chef indiscuté de Milli Gorüp, même si son neveu Mehmet Sabri Erbakan en est le président. Le meeting européen en 2002 de Milli Gorüp tenu dans la cité hollandaise d'Arnhem, où Nehmetin Erbakan était le principal orateur, apporte un éclairage à l'idéologie de Milli Gorüb. Après une tirade contre les maux de l'intégration en Occident et la politique américaine, Erbakan déclara « qu'après la chute du mur, l'Occident a trouvé un ennemi dans l'Islam » (46). Un rapport du groupe de renseignement fédéral révèle les buts réels de Milli Görüp:

Alors que dans les périodes récentes, le Milli Görüp a souligné de façon croissante l'accord de ses membres pour être intégrés dans la société allemande et affirme son adhésion à la loi fondamentale, ces déclarations prennent souche dans un calcul tactique plutôt que dans une quelconque modification interne de l'organisation. (47)

Milli Görüþ pousse un plan d'action identique à celui de l'IGD, même si sa cible est plus limitée. Cependant, aussi bien Milli Görüþ et l'IGD collaborent dans de nombreuses initiatives. Il existe aussi une connexion familiale. Zayat s'est marié avec Sabiha Erbakan, la sœur de Mehmet Sabri Erbakan (48). La mère des frère et sœur est aussi engagée en politique et dirige une importante organisation de femmes islamiques en Allemagne. La famille Zayat est active aussi, le père d'Ibrahim el-Zayat est l'imam de la mosquée de Marburg ; d'autres membres de sa famille sont impliqués dans des organisations islamiques. Comme le note Udo Ulfkotte, un professeur de Sciences Politiques spécialisé dans le contre-espionnage à l'université de Lueneburg et expert du terrorisme islamique, les Erbakan et les Zayat dirigent des réseaux d'organisations qui ont pour objet la radicalisation, respectivement des communautés turques et musulmanes en Allemagne. (49)

L'IGD et Milli Görüþ s'efforcent d'augmenter leur influence politique et de devenir les représentants officiels de toute la communauté musulmane allemande. Avec des budgets bien dotés, leurs mosquées procurent des services sociaux, organisent des conférences, et distribuent de la littérature dans tout le pays. Comme l'Office de Protection de la Constitution (Landesverfassungsschutz) en Hesse (50) le note :

La menace de l'islamisme pour l'Allemagne est posée… d'abord par Milli Görüþ et d'autres groupes affiliés. Ils tentent de répandre les vues islamistes dans les limites de la loi. Puis ils essaient d'appliquer… pour tous les Musulmans en Allemagne, une stricte application du Coran et de la sharia… Leur soutien public de la tolérance et à la liberté religieuse doit être traité avec prudence (51).

Il représente un problème que les politiciens et les services de sécurité en Allemagne voient l'IGD et Milli Görüþ de façon si différente. Mais comme Ulfkotte l'a écrit sur Zayat dans son livre « La guerre dans nos cités » (Der Krieg in unseren Staedten) (52) « Des politiciens de toutes les couleurs, et des partis essaient de l'aider » (53). Par exemple, la prestigieuse Académie Catholique de Berlin a invité Zayat à représenter le point de vue musulman dans une réunion interreligieuse organisée par l'Académie en octobre 2002 (54). Des politiciens allemands et des institutions chrétiennes prennent régulièrement pour partenaire Milli Görüþ dans différentes initiatives. Milli Gazete, le journal official de Milli Görüþ, a déclaré un jour que "Milli Görüþ est un bouclier protégeant nos concitoyens contre l'assimilation à l'Europe barbare » (55). Cependant, des politiciens allemands rencontrent régulièrement des officiels de Milli Görüþ pour discuter des problèmes de l'immigration et de l'intégration. Le fait qu'un officiel comme Ahmed al-Khalifah, secrétaire général de l'IGD, représente l'Islam devant des membres du parlement qui discutent de tolérance religieuse (56) monte le succès des efforts des organisations liées aux « Frères » pour gagner l'acceptation comme représentants des Musulmans allemands. L'Office pour la Protection de la Constitution a bien décrit ces efforts, disant que Milli Görüþ (et l'IGD) « s'efforce de dominer les fédérations régionales et nationales et les organisations recouvrant les Musulmans qui gagnent sans cesse en importance comme interlocuteurs de l'état et des autorités ecclésiastiques, et ainsi étendre son influence dans la société (57).

Zentralrat (assemblée centrale), la couverture Islamiste

En 1989, sous les auspices d'Abdullah al-Turki, le puissant doyen de l'Université Bin Saud de Ryadh, les Saoudiens ont créé le « Konzil Deutschland » (Concile Islamique d'Allemagne). Turki a assumé sa présidence ainsi que d'autres positions éminentes tenues par Ibrahim el-Zayat, Hassan Özdögan, un officiel de haut rang de Milli Görüþ, et Ahmad Khalifa, un officier du Centre islamique de Münich (58). Alors qu'un rapport officiel du parlement allemand décrit l'Islamische Konzil comme juste « une autre organisation sunnite », une telle hypothèse montre une dangereuse incompréhension de la relation des Saoudiens avec les islamistes allemands (59).

Le courant vers la consolidation a fait un pas en avant en 1994 quand les islamistes allemands ont réalisé qu'une coalition unie se traduisait en une importance et une influence politiques plus grandes. Dix-neuf organisations, dont l'IGD, le Centre Islamique de Münich, et le Centre Islamique d'Aix-la-Chapelle, ont créé une organisation de couverture, le « Zentralrat der Muslim » [conseil central des Musulmans, ndt]. Selon un officiel de haut rang du renseignement allemand, au moins neuf de ces dix-neuf organisations appartiennent aux « Frères Musulmans » (60). La presse allemande a récemment enquêté sur le président du Zentralrat, Nadeem Elyas, un médecin saoudien éduqué en Allemagne, et un officiel du Centre §Islamique d'Aix-la-Chapelle. Die Welt a lié Elyas à Christian Ganczarski, un opérateur d'al Qaïda emprisonné comme l'un des cerveaux de l'attaque de 2002 contre une synagogue en Tunisie (61). Ganczarski, un allemand d'ascendance polonaise converti à l'islam, déclara aux autorités qu'al Qaïda l'avait recruté à l'Université Islamique de Médine où Elyas l'avait envoyé pour étudier (62). Elyas déclara qu'il ne se souvenait pas de l'avoir rencontré mais ne nia pas la possibilité que Ganczarski, qui ne termina jamais le lycée, ait pu être l'un des nombreux individus qu'il avait envoyé au cours des années dans des écoles radicales d'Arabie saoudite (63). Des donateurs saoudiens toutes les dépenses de Ganczarski (64). Ganczarski n'était pas seul. Elyas admit avoir envoyé des centaines de Musulmans allemands étudier dans l'une des plus radicales des Universités d'Arabie saoudite (65).

Le 'Zentralrat', qui se décrit lui-même comme l'organisation couvrant les organisation musulmanes allemandes, est devenu, avec l'IGD et Milli Görüþ, le représentant de facto de trois millions de Musulmans allemands. Même si l'IGD est un membre du Zentralrat, les deux organisations opèrent souvent indépendamment. Leur indépendance apparente est planifiée. Avec beaucoup d'organisations opérant sous différents noms, les « Frères Musulmans » trompent les politiciens allemands qui croient qu'ils consultent un éventail d'opinion (66). Les médias cherchent les officiels du 'Zentralrat' quand ils veulent avoir la vue musulmane sur tout, depuis le débat sur l'admissibilité du hijab (foulard couvrant la tête) dans les écoles publiques, jusqu'à la guerre en Irak, etc... Les politiciens recherchent l'approbation du Zentralrat quand ils veulent atteindre la communauté musulmane. Beaucoup de politiciens allemands sont mal informés sur l'Islam et ne comprennent pas que la vue et l'interprétation de l'Islam que le Zentralrat exprime, comme le font l'IGD et le Milli Görüþ, est celui des « Frères Musulmans » et non celui cde l'Islam traditionnel. De même, le Zentralrat exprime une opposition totale à toute interdiction du hijab, soutient l'éducation islamique influencée par le wahhabisme dans les écoles, et approuve une position radicale dans la situation au Moyen-Orient (67). Alors que beaucoup de Musulmans soutiennent ces vues, le problème est que le Zentralrat ne représente ni ne tolère ceux qui ont des vues divergentes. Les groupes de Musulmans allemands modérés manquent du financement et de l'organisation des groupes liés aux « Frères Musulmans ». en termes de nombre, d'influence sur la communauté musulmane, et d'importance politique, le Zentralrat et ses deux plus importantes parties constituantes, l'IGD et le Milli Görüþ, dominent la scène. Avec un ample financement saoudien, les « Frères Musulmans » sont parvenus à devenir la voix des Musulmans en Allemagne.

Récemment, le public allemand a été choqué d'entendre ce qui est prêché dans les mosquées et les écoles financées par les Saoudiens. A l'automne 2003, un journaliste équipé d'une caméra cachée de la télévision allemande ARD s'est infiltré à l'Académie du roi Fahd de Bonn construite par les Saoudiens., et a enregistré ce qui était enseigné aux jeunes enfants musulmans. Un enseignant appelait au jihad contre les infidèles (68). Alors que les images provoquaient une réprimande des politiciens allemands, le débat plutôt stérile autour de l'influence de l'Arabie saoudite sur les Musulmans allemands n'a pas entraîné un changement tangible. Des officiels saoudiens et des organisations non gouvernementales continuent à lustrer les organisations des « Frères Musulmans ».

L'Allemagne d'abord, puis l'Europe

Alors que les "Frères Musulmans" et leurs financiers saoudiens ont travaillé à cimenter l'influence islamiste sur la communauté musulmane allemande, ils n'ont pas limité leur infiltration à l'Allemagne. Grâce à de généreux financements étrangers, à une organisation méticuleuse, et à la naïveté des élites européennes, les organisations liées aux « Frères Musulmans » ont gagné des positions proéminentes à travers l'Europe. En France, l'extrémiste « Union des Organisations Islamiques de France » (UOIF) est devenue l'organisation prédominante au conseil islamique du gouvernement (69). En Italie, l'extrémiste « Unione Delle Communita' ed Organizzazioni Islamiche in Italia » (Union des Communautés et organisations islamiques en Italie) est le premier partenaire du gouvernement dans le dialogue concernant les questions islamique en Italie (70).

En parallèle aux efforts d'intégration européens, les "Frères Musulmans" cherchent aussi à intégrer leurs différents mandataires européens. Dans les quinze dernières années, les « Frères Musulmans » ont créé une série d'organisations paneuropéennes telles que la Fédération des Organisations Islamiques en Europe, dans laquelle des représentants d'organisations nationales peuvent se rencontrer et planifier des initiatives (71). Peut-être le plus grand impact paneuropéen des « Frères Musulmans » a-t-il été, comme avec « l' Islamische Gemeinschaft Deutschland » (IGD), son organisation de jeunesse. En juin 1996, des organisations de jeunesse de Suède, de France, et d'Angleterre ont joint leurs forces avec la Fédération des Organisations Islamiques en Europe et l'Assemblée Mondiale de la Jeunesse Musulmane pour créer une organisation de la jeunesse islamique européenne (72). Trois mois plus tard, trente-cinq délégués de onze pays se sont rencontrés à Leicester et ont lancé formellement le Forum de la jeunesse musulmane européenne et des organisations étudiantes [FEMYSO en anglais, ndt] qui maintient son siège à Bruxelles (73).

Selon ses publications officielles, le FEMYSO est un « réseau de 42 organisations nationales et internationales rassemblant des jeunes de 26 pays différents. Le «FEMYSO » a déclaré fièrement en 2003 que durant les quatre années précédentes, il était devenu :

« La voix de facto de la jeunesse musulmane en Europe. Il est régulièrement consulté sur des questions concernant les Musulmans en Europe. Il a aussi développé des liens utiles avec : les Parlement Européen, le conseil de l'Europe, les Nations Unies, le Forum Européen de la Jeunesse, et de nombreuses ONG importantes au niveau européen (74).

Ibrahim el-Zayat, qui tint la présidence jusqu'à ce que ses engagements en Allemagne l'aient obligé à se retirer, a même utilisé le perchoir de la FEMYSO pour s'adresser au Parlement Européen (75). Parce que les « Frères Musulmans » apportent la matière première des organisations constituant la FEMYSO , il apporte « la voix de facto de la jeunesse musulmane en Europe ». Alors que la FEMYSO clame qu'elle est « engagée à combattre les préjugés à tous les niveaux, de sorte que le futur de l'Europe soit multiculturel, accueillant et respectueux de chacun » (76) de telles déclarations sonnent faux étant données les positions des parrains comme l'Assemblée Mondiale de la Jeunesse Musulmane qui croit que « les Juifs sont les ennemis du fidèle, de Dieu, et des anges ; les Juifs sont les ennemis de l'humanité…Chaque tragédie qui afflige les Musulmans est causée par les Juifs (77).

Les larges finances et l'organisation des "Frères Musulmans" ont contribué à leur succès en Europe. Mais leur acceptation dans le courant principal de la société, et leur irrésistible ascension vers le pouvoir n'aurait pas été possible si les élites européennes avaient été plus vigilantes, avaient donné plus de valeur à la substance qu'à la rhétorique, et compris les motivations des ceux qui financent et construisent ces organisations islamistes. Pourquoi les européens ont-ils été aussi naïfs ? Bassam Tibi, un professeur allemand d'ascendance syrienne et expert de l'Islam en Europe, pense que les européens – et les allemands en particulier – craignent l'accusation de racisme (78). Des radicaux sous une peau de mouton ont appris qu'ils peuvent faire taire presque tout un chacun sous l'accusation de xénophobie. Toute critique des organisations liées aux « Frères Musulmans » est suivie de tollés de racisme et de persécution antimusulmane. Des journalistes qui ne sont pas effrayés par ces appellations sont inondés de poursuites judiciaires sans fondement et sans succès mais coûteuses.

Dans certains cas, des politiciens échouent tout simplement à vérifier les déterminants de ceux qui prétendent être les représentants légitimes de la communauté musulmane. Comme aux Etats-Unis, des représentants autoproclamés de la communauté musulmane sont beaucoup plus radicaux que les populations qu'ils représentent. Dans d'autres cas, des politiciens réalisent que ces organisations ne sont pas les partenaires idéaux pour un dialogue constructif mais ils ne prennent pas le temps de rechercher des organisations moins visibles mais plus modérées, dont plusieurs existent seulement au niveau de base, gênés par des contraintes financières.

Ce que la plupart de politiciens européens ne parviennent pas à comprendre est que, en rencontrant des organisations radicales, ils leur donnent du pouvoir et assurent la légitimité des « Frères Musulmans ». Il y a un appui implicite à toute réunion, spécialement quand les mêmes politiciens ignorent les voix modérées qui n'ont pas accès au généreux financement saoudien. Cela crée un cycle auto perpétué de radicalisation, parce que plus la politique de légitimation politique des « Frères Musulmans » est grande, plus 'opportunité pour qu'eux et leurs groupes affiliés gagnent en influence et radicalisent diverses communautés musulmanes européennes. L'ironie ultime est que le fondateur des « Frères Musulmans », Hassan al Banna rêvait de répandre l'Islamisme à travers l'Egypte et le monde musulman. Il n'aurait jamais rêvé que sa vision aurait pu aussi devenir une réalité en Europe.

Lorenzo Vidino est directeur adjoint du Projet d'Enquête, un institut de recherche antiterroriste basé à Washington D.C.

[1] "Homepage," Muslim Brotherhood Movement website, accessed Dec. 22, 2004.
[2] The Chicago Tribune, Sept. 19, 2004; also see Daniel Pipes, The Islamic States of America?FrontPageMagazine.com, Sept. 23, 2004.
[3] Khalid Duran, "Jihadism in Europe," The Journal of Counterterrorism and Security International, Fall 2000, pp. 12-5.
[4] Richard Labeviere, Dollars for Terror: The U.S. and Islam (New York: Algora Publishing 2000), p. 141.
[5] Georges Lepre, "Himmler's Bosnian Division: The Waffen SS Handschar Division 1943-45," Schiffer Aviation History, Jan. 2000, pp. 31-4.
[6] M. H. Faruqi, "Les Frères Musulmans. Politique de 'rabbaniyya,' les prières avant le pouvoir Dr. Saïd Ramadan, 1926-1995," Historique du Centre Islamique, Islamic Center of Geneva.
[7] Ibid.
[8] Ibid.
[9] "Prasidenten der IGD," Islamische Gemeinschaft in Deutschland website, accessed Dec. 22, 2004.
[10] Faruqi, "Les Frères Musulmans," Historique du Centre Islamique.
[11] "Senators Request Tax Information on Muslim Charities for Probe," U.S. State Department news release, Jan. 14, 2004.
[12] Fouad Ajami, "Tariq Ramadan," The Wall Street Journal, Sept. 7, 2004.
[13] Labeviere, Dollars for Terror, p. 122.
[14] Official dossier on Ahmed Nasreddin (hereafter Nasreddin dossier), Servizio per le Informazioni e la Sicurezza Democratica (Italian secret service, SISDE), Apr. 6, 1996, p. 10.
[15] Ibid., p. 24.
[16] Ibid., p. 31.
[17] Newsweek, May 12, 2004.
[18] "Recent OFAC Actions," U.S. Department of the Treasury, Office of Foreign Assets Control, Nov. 7, 2001.
[19] Nasreddin dossier, p. 31.
[20] Ibid.
[21] "Islamische Gemeinschaft in Deutschland" Innenministerium, Nordrhein-Westfalen land website, accessed Dec. 22, 2004; "Islamismus," Landesamt fur Verfassungsschutz, Hessen website, accessed Dec. 22, 2004.
[22] "Islamische Gemeinschaft in Deutschland," Innenministerium, Nordrhein-Westfalen land.
[23] Official Guide to the Munich Mosque (Munich: The Islamic Center of Munich), purchased by the author at the Milli Görüþ' bookstore, Cologne, Feb. 2004.
[24] "Islamische Gemeinschaft in Deutschland," Innenministerium, Nordrhein-Westfalen land.
[25] Sueddeutsche Zeitung (Munich), July 29-30, 1967.
[26] "Islamische Gemeinschaft in Deutschland," Innenministerium, Nordrhein-Westfalen land.
[27] Nasreddin dossier, p. 31.
[28] Report on radical Islam, Baden Württenberg state Verfassungsschutzbericht, 2003, p. 48.
[29] "Koordination mit Zentren in folgenden Städten," Islamische Gemeinschaft in Deutschland website, accessed Dec. 22, 2004.
[30] Report on Ibrahim el-Zayat, Cologne police, Aug. 27, 2003, p. 3.
[31] David Kane, FBI senior special agent, affidavit in "Supplemental Declaration in Support of Pre-Trial Detention,"United States of America v. Soliman S. Biheiri, U.S. District Court for the Eastern District of Virginia. The affidavit also details WAMY's links to the Palestinian terrorist organization Hamas.
[32] Kane, "Supplemental Declaration in Support of Pre-Trial Detention."
[33] The Wall Street Journal, Apr. 15, 2003.
[34] Report on el-Zayat, Aug. 27, 2003, p. 4.
[35] Duran, "Jihadism in Europe," pp. 12-5.
[36] Klaus Gruenewald, "Defending Germany's Constitution," Middle East Quarterly, Mar. 1995, p. 10.
[37] See Al-Aqsa Foundation, "Recent OFAC Reports," U.S. Department of the Treasury, Office of Foreign Assets Control, June 6, 2003.
[38] Nasreddin dossier, p. 9.
[39] Ibid., p. 30.
[40] Duran, "Jihadism in Europe," pp. 12-5.
[41] "Islamische Gemeinschaft Milli Gorus," Innenministerium, Nordrhein-Westfalen land website, accessed Dec. 22, 2004.
[42] Annual report of the Office for the Protection of the Constitution (Bundesverfassungsschutz), 2000, Cologne, p. 174.
[43] Annual report of the Office for the Protection of the Constitution (Bundesverfassungsschutz), 1999, Cologne, p. 165.
[44] Ibid.
[45] Agence France-Presse, Jan. 16, 1998.
[46] Mehmet Ülger, "Manifestatie Milli Görüþ in Arnhem," De Humanist, July 2003.
[47] Annual report, Bundesverfassungsschutz, 2000, p. 198.
[48] Udo Ulfkotte, Der Krieg in unseren Staedten (Frankfurt: Eichborn Publishing, 2003), pp. 32-3.
[49] Author interview with Udo Ulfkotte, Frankfurt, Feb. 2004.
[50] Within the German federal system, each state has its own Office of the Protection for the Constitution (Landesverfassungsschutz), which is independent from the national Bundessverfassungsschutz.
[51] "Islamismus," Landesamt fur Verfassungsschutz, Hessen.
[52] Frankfurt: Eichborn Publishing, 2003.
[53] Ulfkotte, Der Krieg in unseren Staedten, p. 38.
[54] "Christentum und Islam," German Association of Muslim Social Scientists (GMSG), Oct. 26, 2002.
[55] Anti-Semitism Worldwide 1998/9 (Tel Aviv: Stephen Roth Institute, Tel Aviv University, 2000).
[56] Ulfkotte, Der Krieg in unseren Staedten, p. 38.
[57] Annual report, Bundesverfassungsschutz, 2000, p. 174.
[58] Ulfkotte, Der Krieg in unseren Staedten, p. 164.
[59] Ibid., p. 162.
[60] Hartwig Mueller, head of the Verfassungsschutz of Nordrhein Westfahlen, interview on German television SWR, Mar. 21, 2003.
[61] Die Welt (Berlin), May 6, 2003.
[62] Michael Waller, testimony before the Senate Judiciary Committee Subcommittee on Terrorism, Technology, and Homeland Security, Oct. 14, 2003.
[63] The Wall Street Journal, Feb. 21, 2003.
[64] Die Welt, May 6, 2003.
[65] Ibid.
[66] Author interview with Ulfkotte, Frankfurt, Feb. 2004.
[67] Ibid.
[68] Time, Nov. 2, 2003.
[69] Ibid., Apr. 27, 2003.
[70] Renzo Guolo, Xenofobi e Xenofili. Gli Italiani e l'Islam (Bari: Laterza Publishing, 2003), p. 14.
[71] "The Global Community," MABOnline, Muslim Association of Britain, Dec. 20, 2004.
[72] Forum of European Muslim Youth and Student Organizations brochure, emailed to author by a representative of FEMYSO, Jan. 2004.
[73] Ibid.
[74] Ibid.
[75] "L'Islam en Europe ou L'Islam d'Europe," conference program, European Parliament, Brussels, Dec. 11, 2002.
[76] FEMYSO brochure.
[77] "Animosity toward the Jews, " A Handy Encyclopedia of Contemporary Religions and Sects (WAMY), FBI translation from Arabic; Steven Emerson, statement to the National Commission on Terrorist Attacks upon the United States, July 9, 2003; Kane, "Supplemental Declaration in Support of Pre-Trial Detention."
[78] Bassam Tibi, Islamische Zuwanderung, Die gescheiterte Integration (Munich: DVA, 2002), p. 135.

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 20:05

 

 

LA PÉNÉTRATION DE L'ADMINISTRATION OBAMA PAR LES FRÈRES MUSULMANS

 

Banniere Freres musulmans

 

 


 

Original English version HERE

pointdebascule présente une traduction de larges extraits d'une entrevue accordée par Pamela Geller à Jamie Glazov de Frontpage Magazine (FP). L'entrevue a originalement été publiée le 3 février 2011 sous le titre The Muslim Brotherhood's Penetration of the Obama Administration.

FP 
Pamela Geller, bienvenue pour une entrevue au magazine Frontpage. J'aimerais qu'on se concentre aujourd'hui sur la pénétration de l'administration Obama par les Frères Musulmans. Que pouvez-vous nous dire au sujet de la pénétration islamiste à la Maison Blanche?


Pamela Geller

Merci Jamie. La première chose que nous devons réaliser c'est que les Frères Musulmans opèrent aux États-Unis sous une variété de noms et grâce à plusieurs organisations. En théorie, il n'y a pas de confrérie des Frères Musulmans aux États-Unis. Mais la Muslim American Society (MAS), l'Islamic Society of North America (ISNA), le Council on American-Islamic Relations (CAIR) et d'autres organisations sont liées aux Frères d'après un document qui a été saisi dans le passé et qui fut amené en preuve par la poursuite en 2007 lors du procès de la Holy Land Foundation (HLF).

PdeB: Lors de ce procès, plusieurs leaders de HLF furent accusés et reconnus coupables d'avoir participé au financement d'activités terroristes au Moyen-Orient à partir du territoire américain.

FP 
D'accord. Expliquez nous pourquoi il est important de se préoccuper des activités de ces organisations liées aux Frères Musulmans sur le territoire américain.

Pamela Geller
Parce que le même document décrit la mission des Frères Musulmans aux États-Unis comme étant « une sorte de grand jihad visant à éliminer, à détruire de l'intérieur la civilisation occidentale et à saboter sa misérable demeure afin que la religion d'Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions ».

FP
Et vous affirmez que des gens qui ont des liens avec ces organisations sont impliqués dans l'administration Obama?

Pamela Geller 
Oui, ils le sont de diverses manières. Dès le premier jour de son mandat, le président a cherché à démontrer ses bonnes dispositions à l'égard des Frères Musulmans en choisissant Ingrid Mattson pour faire la prière à la cathédrale de Washington durant les activités d'inauguration qui se déroulèrent le 20 janvier 2009.

À première vue, le choix d'Obama était compréhensible. Ingrid Mattson est une Canadienne qui s'est convertie à l'islam et qui prend soin de projeter une image de modération. Mais l'ISNA (dont elle était la présidente à ce moment-là) avait admis ses liens avec les Frères Musulmans et le Hamas qui se décrit lui-même comme « une des sections des Frères Musulmans en Palestine ».

Mattson a également tenté de monter les juifs et les chrétiens les uns contre les autres. Parlant à la Kennedy School of Government rattachée à Harvard en mars 2007, elle a déclaré que « les chrétiens de droite sont des alliés peu fiables pour les juifs américains parce qu'ils sont véritablement antisémites. Ils n'aiment pas les juifs ».

Mais Obama ne semble pas s'en faire avec cela. Elle a donc prié pour Barack Hussein Obama le 20 janvier 2009. Et les choses se sont empirées à partir de ce moment-là. Valerie Jarrett, une des conseillères le plus importantes d'Obama a demandé à Mattson de joindre le White House Council on Women and Girls (Conseil de la Maison Blanche sur les femmes et les filles) qui est voué à « promouvoir le leadership des femmes dans toutes les communautés et tous les secteurs de la société, incluant la présidence, afin de développer une masse critique de femmes aux origines diverses prêtes à exercer des rôles de leaders ».

Une dirigeante qui porte le hijab et qui maintient des liens avec les Frères Musulmans et d'autres terroristes et suprématistes islamiques. Voilà un beau cas de diversité!

FP 
Je me demande pourquoi nous n'avons pas entendu Mattson se porter à la défense des victimes de crimes d'honneur et dénoncer les enseignements islamiques qui servent de justifications à ces meurtres. Ce serait intéressant de savoir ce qu'elle aurait à dire au sujet d'un article que vous avec consacré aux crimes d'honneur.

Donnez-nous d'autres exemples qui attestent de la présence des Frères Musulmans dans l'administration Obama.

Pamela Geller
En juin 2009, Obama a nommé Kareem Shora au Homeland Security Advisory Council (Conseil consultatif de la sécurité intérieure). Shora est un musulman qui a été le directeur exécutif de l'American-Arab Anti-Discrimination Committee (Comité anti-discrimination américano-arabe), un groupe qui s'est généralement opposé à la lutte antiterroriste depuis le 11 septembre, comme l'ont fait toutes les organisations des Frères Musulmans qui opèrent sur le sol américain.

Plus inquiétant encore est la nomination d'Arif Alikhan au poste de secrétaire-adjoint au bureau responsable de l'élaboration des politiques du Department of Homeland Security (DHS - Département de la sécurité intérieure). Alikhan est un musulman associé au Muslim Public Affairs Council (MPAC), une autre organisation des Frères Musulmans qui pratique la déception à grande échelle.

FP
Pourquoi le président a-t-il procédé à ces nominations?

Pamela Geller
Ces nominations visaient à convaincre les musulmans vivant aux États-Unis et ailleurs dans le monde que la lutte antiterroriste ne ciblait pas spécifiquement l'islam ou les musulmans. Shora et Alikhan feraient figures de musulmans modérés au DHS. Ils serviraient d'incarnations du dogme que tous les musulmans à l'exception d'une minorité insignifiante sont des Américains loyaux qui rejettent Oussama ben Laden et les idées qu'il supporte. Lorsqu'il fit ses nominations, Obama ignora le fait qu'en tant que maire adjoint de Los Angeles, Alikhan qualifia le groupe terroriste Hezbollah de « mouvement de libération » et qu'il bloqua tous les efforts accomplis par la police de Los Angeles en vue de s'informer de la composition démographique des mosquées de la région.

FP 
Vous voulez dire de surveiller les mosquées de la région de Los Angeles?

Pamela Geller
Non, Jamie. En 2007, le directeur-adjoint de la police de Los Angeles (LAPD), Michael P. Downing, expliqua qu'il cherchait à savoir où étaient les Pakistanais, les Iraniens et les Tchétchènes afin d'entrer en contact avec eux. Mais ces simples efforts en vue d'échanger avec ces communautés furent considérés excessifs par les leaders musulmans de Los Angeles. Ils crièrent au racisme, à la discrimination et à l'islamophobie jusqu'à ce que le LAPD abandonne son projet. Je crois qu'Obama a nommé Alikhan pour qu'il amène avec lui ce sentiment de persécution au Département de la sécurité intérieure.

FP
Pouvez-vous élaborer là-dessus.

Pamela Geller
Nous connaissons bien la détermination d'Obama à défendre et à répandre l'idéologie de groupes tels que Frères Musulmans. Souvenez-vous: au Caire le 4 juin 2009, Obama s'est vanté que « le gouvernement américain est allé en cour pour protéger le droit des femmes et des filles à porter le hijab et pour punir ceux qui nient ce droit. (...) Je rejette le point de vue de ceux en Occident qui croient que la femme qui décide de couvrir ses cheveux mérite moins d'être défendue ». Cinq jours plus tard, comme pour démontrer qu'il était sérieux à propos de ce qu'il avait déclaré au Caire, son Département de la Justice intenta des procédures judiciaires contre le comté d'Essex au New Jersey en plaidant que ce palier de gouvernement avait fait montre de discrimination à l'égard d'une musulmane, Yvette Beshier.

Beshier était un officier correctionnel et on lui avait interdit de porter son khimar, un voile, pendant qu'elle travaillait. Lorsqu'elle refusa de se soumettre au code vestimentaire en vigueur, le Service correctionnel du comté d'Essex l'a d'abord suspendue puis congédiée. Le khimar ne faisant pas partie de l'uniforme; on s'attendait des officiers qu'ils se conforment au code vestimentaire en vigueur. De telles politiques avaient évidemment été mises en place avant que ne s'impose le multiculturalisme politiquement correct. Au lieu que les employés aient à se conformer aux règles des compagnies pour lesquelles ils choisissent de travailler, voilà que ce sont les entreprises qui doivent s'adapter aux particularités religieuses de leurs employés musulmans. Le Département de la Justice de Barack Obama a donc poursuivi au nom de Beshier.

Quand Obama s'est vanté au Caire de se battre aux États-Unis pour les femmes qui portent le hijab, il a promis de punir les infidèles qui ne se soumettaient pas aux diktats et aux caprices de l'islam. La poursuite enclenchée moins d'une semaine après son discours démontra combien il était sérieux à ce sujet.

C'était sans doute la première fois que le Département de la Justice des États-Unis intenta une poursuite pour faire appliquer une disposition de la charia, la loi islamique.

En devoir, à l'instar de ses collègues officiers, Yvette Beshier aurait dû porter des vêtements qui ne témoignaient pas de ses affiliations religieuses. À l'extérieur du travail, elle aurait pu s'habiller comme elle le désire. En dernière analyse, la poursuite du Département de la Justice ne portait pas véritablement sur le code vestimentaire en vigueur dans les prisons du comté d'Essex. Elle visait à faire déclarer la primauté des pratiques islamiques aux États-Unis et à établir le précédent selon lequel les lois et les coutumes américaines doivent être écartées lorsqu'elles entrent en conflit avec la loi islamique.

Voilà exactement ce que les Frères Musulmans désiraient entendre.

FP
C'est très révélateur. Je me demande quand Obama déclarera sa volonté le défendre le droit des musulmanes de ne pas porter le voile et qu'il se prononcera contre la violence et les attaques à l'acide dont sont victimes celles qui décident de ne pas le porter. Aqsa Parvez a été tuée par son père, notamment parce qu'elle refusait de porter le voile. Pourquoi Obama ne s'est pas porté à sa défense? Merci Pamela, soit dit en passant, d'être venue à la défense d'Aqsa.

Parlons des soulèvements en Égypte. Qu'est-ce que vous pensez de la façon avec laquelle Obama a réagi à la situation?

Pamela Geller
Obama a endossé une participation des Frères Musulmans dans le prochain gouvernement égyptien peu après que le leader de l'organisation ait appelé à la guerre contre le minuscule État juif. C'était très révélateur. Quelle meilleure façon d'unir l'oumma (l'ensemble des musulmans) que le recours éprouvé à l'antisémitisme islamique? Pour tous ceux qui agissent en valets des islamistes, cette déclaration de guerre était comme une claque en pleine face.

C'est également intéressant de noter que les Frères Musulmans blâment Israël pour le régime Moubarak. Ils ne blâment pas les 300 milliards de dollars que les États-Unis ont injectés en Égypte. Aussi distantes qu'aient pu être les deux parties à l'accord de Camp David l'une par rapport à l'autre, cet accord était une bonne chose. Maintenant, on entend que le Hamas, l'éventuel partenaire d'Obama dans des discussions de paix, est résolu à mettre fin à cet accord. Mais ils déclarent vouloir la paix avec les juifs. Vous y comprenez quelque chose?... Moi, non plus.

Obama a secrètement supporté cette révolution durant les trois dernières années. Pourquoi? Il a ignoré le peuple iranien quand il marcha contre le régime des mullahs en Iran. Il a donné un appui tacite aux massacres qui se déroulèrent lorsque des millions de personnes descendirent dans les rues.

Quiconque, à l'instar d'Obama, considère une prise de contrôle de l'Égypte par les Frères Musulmans comme une bonne chose rêve secrètement de l'annihilation d'Israël. Les grands médias ne nous donnent pas toute l'histoire. Ils font parader à leur antenne des représentants des Frères Musulmans comme Ahmed Rehab de CAIR aux États-Unis et ils les décrivent comme des « activistes en faveur de la démocratie ». Et ça, c'est au réseau FOX. Voilà à quel point nous en sommes rendus.

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 20:52

 

 

 

L'association islamique canadienne vit luxueusement en se servant des aumônes des fidèles

par Daniel Pipes
20 janvier 2011

http://fr.danielpipes.org/blog/2011/01/association-islamique-canadienne-vit-luxueusement

Version originale anglaise: ISNA Canada Lives High on Charitable Funds
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

  Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

La succursale canadienne de l'association islamique d'Amérique du Nord [ISNA] se trouve plongée dans une mauvaise gestion des plus grossières. C'est ce que dénonce Jesse McLean, du Toronto Star, dans son articleL'organisation caritative musulmane a gaspillé l'argent destiné aux pauvres. Un audit [vérification des comptes]de 2010, portant sur les quatre années précédentes et mené au nom du conseil d'administration de la succursale de l'ISNA au Canada, a constaté que sur les 810.777 dollars - amassés dans la cagnotte spéciale constituée par l'argent provenant de la zakat[aumône légale] et de la fitrah [l'aumône de la fin de Ramadan], pour «aider les musulmans dans le besoin, non seulement au Canada, mais partout dans le monde»- moins d'un quart, soit 196.460 dollars, a en fait servi aux pauvres. La somme restante de 614.000 dollars a servi à ce que l'audit appelle, pudiquement, "l'administration du centre" par son Secrétaire général depuis plus de trente ans, Mohammad Ashraf, un microbiologiste de 73 ans.

Le vérificateur des comptes, Farid Cheikh, a découvert une longue liste d'abus. Il

« a contesté la manière dont la trésorerie était utilisée pour couvrir …les prestations maladie pour les filles d'Achraf, qui ne travaillent pourtant pas pour l'ISNA Canada. ... L'audit montre que des dizaines de milliers de dollars d'aumônes ont été déplacés de la branche canadienne de l'ISNA pour être mis dans des filiales, services et entreprises, dont plusieurs ont le Secrétaire général Ashraf comme directeur ….

Le vérificateur des comptes a aussi révélé de nombreux cas où Ashraf ou son organisation, avait donné et reçu de façon inappropriée des récépissés de fonds de bienfaisance à des fins fiscales , enfreignant à plusieurs reprises la législation fédérale sur les œuvres caritatives. Dans un bilan des états financiers concernant l'organisme délivrant les certificats d'authentification de la viande halal - une branche d'activité de l'association qui certifie que la viande est permise pour la consommation selon les règles islamiques - le vérificateur a découvert qu'Ashraf avait touché une rentrée fiscale de 15.000 dollars après avoir fait passer l'argent du compte d'affaires de l'organisation, au profit d'ISNA Canada et affirmant qu'il s'agissait d'un «don personnel." Les membres de l'ancien Conseil ont déclaré au Star qu'Ashraf avait détourné des bénéfices de l'organisme de certification d'authenticité au profit d'un compte secret qu'il a utilisé pour son bénéfice personnel et celui d'au moins deux membres de sa famille. ...

Les fonds de l'organisme ont également été utilisés entre 2005 et 2009 pour payer la femme d'Achraf et une de ses filles pour près de 150.000 dollars pour quelques services, depuis un service de conseil et d'études de marché, en passant par la mise sur pied d'un bulletin d'information qui sort quatre fois par an, tout ceci selon les états financiers. Il y a eu aussi trois cas où les gens ont eu des reçus de fonds caritatifs à des fins fiscales de l'ISNA Canada pour rembourser des prêts de bourses d'études. ... L'association a également distribué des reçus de fonds caritatifs- plus de 42.000 dollars en 2009 - à ceux qui achetaient des services funéraires par l'intermédiaire de l'organisation. ...

L'audit a révélé que l'organisation avait un chercheur sur l'islam de renommée internationale sur son registre du personnel, alors qu'en fait l'ISNA ne l'employait pas, ceci, pour tenter de l'aider à immigrer au Canada. Farhat Hashmi a été invité à venir du Pakistan pour donner des conférences à plusieurs reprises au milieu des années 2000. . Or d'après le rapport du vérificateur "c'est une infraction grave aux règles de l'organisation des recettes fiscales du Canada et aux règles de l'immigration le fait d'embaucher quelqu'un juste sur le papier pour l'aider à franchir[les obstacles de] l'immigration."

Et ce n'est peut-être pas tout, car l'administration de l'ISNA a refusé de donner au vérificateur certains documents. Par conséquent, Farid Sheikh a noté, "je n'ai pas été en mesure de suivre le cheminement des fonds transférés de l'ISNA à d'autres organisations. C'est pourquoi je ne peux pas conclure à coup sûr qu'il n'y a pas eu détournement , ou appropriation de fonds ou d'argent liquide."

Commentaire: « Les œuvres caritatives » islamiques ont déjà une réputation tristement célèbre en raison de leurs liens avec le terrorisme; cette affaire montre qu'elles doivent être surveillées par-dessus le marché pour des problèmes de corruption.

Thèmes connexes:  Musulman

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 07:15

 

 

 

 

 

Index 2011 - Les 50 pays où la foi chrétienne coûte le plus …

 

http://www.portesouvertes.fr/documents/persecution/index-de-persecution 

 

Lire aussi 

 

Au Vatican… - © Dry Bones

Les Chrétiens d'Orient  


 

Le nombre des chrétiens diminuent dans les territoires palestiniens

Le saviez-vous ? Chrétiens d’Orient - un peu d'histoire 

Egypte : les menaces proférées contre les Coptes en Occident attestent que l’attaque d’Alexandrie est commanditée par de puissants Services étatiques 

Meir Masri Feki : «La situation des chrétiens du Proche-Orient aujourd’hui est comparable à celle des Juifs orientaux il y a un demi-siècle» 

Chrétiens du Proche-Orient/ Les martyrs oubliés 

Le Saint-Siège et l'OLP pour des relations renforcées - réactions 

Pourquoi les chrétiens se taisent-ils sur la persécution des chrétiens en pays musulmans ? 

Honte sur cette Eglise qui abandonne ses frères d’Orient et persécute le Père Samuel en Belgique

Vidéo - Chrétiens d'Orient en péril - de Pierre Réhov 

Chrétiens d’Irak, « racisme » inacceptable… Par Alain RUBIN

Massacre des Chrétiens d'Irak-photos accablantes : l'Islam a éradiqué le Judaïsme, il éradique la Chrétienté des terres qu'il a conquises

Liberté religieuse...Par Alain RUBIN

 

 

 

 

Chaque année, Portes Ouvertes publie l’Index mondial de persécution, un classement des 50 pays où les chrétiens sont le plus persécutés. Cet outil nous permet de faire une photographie de l’état de la persécution et nous donne des informations sur les actions à mener dans l’avenir. 

Ce qu’il faut retenir

La persécution des chrétiens augmente en Irak et baisse en Chine

Dégradations en Irak

En 2010, la situation des chrétiens s’est particulièrement dégradée dans plusieurs pays, comme en Irak, au Pakistan, au Maroc et en Russie.

• L’Irak est le pays qui a le plus grimpé dans le classement de cette année : il est passé de la 17ème à la 8ème position. En effet, de très nombreux cas de violences à l’égard de chrétiens ont été enregistrés l’année dernière, faisant un grand nombre de morts et de blessés.

On a enregistré plusieurs assassinats de chrétiens dans le pays, faisant au total 90 morts.

On estime qu’en Irak le nombre de chrétiens s’élève à 334 000 soit moitié moins qu’en 1991.

• Au Pakistan, entre novembre 2009 et octobre 2010, 29 chrétiens ont été assassinés, 4 ont été condamnés pour blasphème et plus de 21 sont en prison. 58 chrétiens ont été enlevés, plus de 100 ont été physiquement agressés. La condamnation à mort par pendaison de la chrétienne Asia Bibi (de son vrai nom Asia Noreen) pour blasphème en novembre 2010 a attiré l’attention de toute la communauté internationale.

• Au Maroc, après avoir été pendant longtemps assez tolérantes sur le plan religieux, les autorités ont commencé à surveiller, menacer et discriminer les groupes de chrétiens.

En 2010, à deux reprises, la police est intervenue alors que des chrétiens s’étaient réunis. Au cours des 6 premiers mois de l’année 2010, plus de 150 expatriés chrétiens ont été expulsés. Les chrétiens marocains quant à eux, subissent des interrogatoires, sont intimidés, arrêtés et maltraités par la police.

• La Russie revient dans l’Index mondial de la persécution après 5 ans d’absence. Plusieurs cas de persécutions sérieux ont été enregistrés en 2010. Dix chrétiens ont notamment été arrêtés et trois responsables d’églises ont été tués à cause de leur foi.

Améliorations en Chine

Dans d’autres pays, on constate une amélioration notable, comme en Chine ou au Sri Lanka.

• En Chine, certains signes laissent à penser que le gouvernement tolère davantage les chrétiens que par le passé même si des cas de persécutions ont tout de même été enregistrés. Si les chrétiens n’organisent pas de manifestations publiques de grande ampleur ou si aucun incident sensible les concernant ne se produit, le gouvernement ne s’en prend plus systématiquement à eux comme auparavant.

• Au Sri Lanka, beaucoup moins de faits de persécutions ont été enregistrés en 2010. Aucun chrétien n’a été tué, condamné ou emprisonné pour sa foi. Il semble également que la pression exercée par le clergé bouddhiste local et les villageois sur les chrétiens ait diminué.

Comment est élaboré l’Index mondial de persécution de Portes Ouvertes ?

• Nous envoyons un questionnaire aux équipes de Portes Ouvertes basées sur le terrain ainsi qu’à des experts étrangers à notre organisation.

• Nous complétons leurs données avec nos sources propres afin de saisir pleinement les informations

transmises par ces questionnaires.

• Nous comparons les informations qui proviennent de différentes sources à celles que nous recevons via les questionnaires.

• Nous élaborons un document standard par pays dans lequel nous mentionnons les informations propres à chaque nation concernant tous les points du questionnaire.

• Enfin, l’équipe de Portes Ouvertes se réunit en interne pour s’assurer que, pour chaque question et pour chaque pays, tous les intervenants utilisent bien les mêmes normes et les mêmes qualificatifs.

Les 10 pays où la persécution est la plus forte

1. La Corée du Nord

Toute la population souffre en Corée du Nord, mais les chrétiens encore plus que les autres. Le régime de la Corée du Nord est fondé sur l’idéologie du Juche et le culte du « Grand Leader». Pour le gouvernement, les chrétiens ne devraient même pas exister !

Les chrétiens sont continuellement en danger, ils risquent leur vie tous les jours. En 2010, des centaines de chrétiens ont été arrêtés. Certains ont été tués, d’autres ont été envoyés dans des camps pour prisonniers politiques.

En mai 2010, par exemple, dans la province de Pyongsung, 23 chrétiens avaient secrètement formé une petite église. La police est intervenue pendant une de leurs réunions. Trois d’entre eux ont été immédiatement condamnés à mort. Les 20 autres ont été envoyés en camps de travaux forcés.

La manière dont les chrétiens seront traités à l’avenir dépend beaucoup des changements qui sont en train de s’opérer sur le plan politique.

En septembre 2010, Kim Jong Un, le troisième fils du dirigeant actuel Kim Jong Il, a officiellement été nommé général et élevé au poste de vice-président de la commission militaire centrale du parti (unique) de Corée du Nord. Cela confirme l’intention de Kim Jong Il d’en faire son successeur. La situation s’améliorerat-elle pour les chrétiens une fois que Kim Jong Un aura pris les rênes du pouvoir ? Le peu d’informations dont nous disposons sur cet homme ne nous permet pas d’envisager une amélioration de leurs conditions de vie. Mais nous savons que malgré les persécutions dont ils font l’objet, le nombre de chrétiens augmente lentement.

Plus d’infos sur le pays :

En 2010, la situation s’est aussi dégradée pour l’ensemble des Nord-coréens :

D’après des sources non officielles, à la suite de réformes monétaires, 2 personnes sur 10 ont dû vendre leur logement pour acheter de quoi se nourrir. De nombreux Nord-coréens dorment dans la rue, dans le métro, les gares ou dans des abris de fortune. En plus des difficultés liées à la crise économique, la Corée du Nord a été touchée par des catastrophes naturelles. Des dizaines de personnes ont péri.

2. L’Iran

Des vagues d’arrestations de chrétiens n’ont cessé d’avoir lieu, particulièrement en décembre 2009 et pendant les trois premiers mois de l’année 2010. Les chrétiens iraniens sont persécutés par :

La police secrète. Même dans les églises officielles, les cultes sont surveillés de près par la police secrète. Les chrétiens qui sont actifs au sein de ces communautés ou dans les églises de maison, subissent des pressions. Ils sont arrêtés, interrogés, mis en prison et battus.

Au cours des six premiers mois de l’année 2010 des centaines de bibles ont été saisies et brûlées par les forces de sécurité. Cela faisait longtemps que des mesures aussi radicales n’avaient été entreprises pour empêcher la circulation de bibles.

Le gouvernement iranien. Fragilisé par les manifestations antigouvernementales qui ont eu lieu entre novembre 2009 et octobre 2010, le gouvernement essaie de détourner l’attention de la population en s’en prenant aux chrétiens. Plusieurs centaines de chrétiens ont ainsi été arrêtés. Beaucoup d’entre eux ont été relâchés sous caution, mais la police continue de les surveiller et ils risquent à tout moment de devoir à nouveau comparaître devant un tribunal.

La société. Les chrétiens subissent également une pression énorme de la part de la société, elle-même conditionnée par les autorités.

Leur propre famille. Au cours du dernier trimestre 2010 un chrétien est mort de ses blessures après avoir été passé à tabac par un membre de sa famille qui avait appris sa conversion au christianisme.

Les islamistes. Les chrétiens risquent également d’être la proie des islamistes, surtout s’ils sont accusés d’avoir parlé de leur foi à un musulman.

Cependant, l’église locale continue de grandir et en comptant les églises assyriennes et arméniennes, on arrive à un total de 45 000 chrétiens en Iran.

Plus d’infos sur le pays :

En Iran, les chrétiens assyriens et arméniens sont reconnus comme minorités religieuses et bénéficient d’une certaine liberté religieuse, comme le droit d’enseigner et de prêcher dans leur propre langue, mais ils n’ont pas le droit de parler de l’Evangile avec un Iranien de langue farsi (persane), ni avec un musulman.

En 2010, nous avons constaté que certains membres de ces minorités se sont retrouvés emprisonnés, ont été maltraités physiquement, harcelés et discriminés à cause de leur foi.

L’islam est la religion officielle de l’Iran et toutes les lois et réglementations adoptées doivent être en accord avec l’interprétation officielle de la charia (loi islamique). Selon la charia, si un musulman quitte l’islam pour embrasser une autre religion il est passible de la peine de mort.

3. L’Afghanistan

L’Afghanistan compte une population de 28 millions d’habitants dont très peu de chrétiens. Pour ces derniers, la situation s’est beaucoup détériorée au cours de l’année dernière.

Les chrétiens afghans sont très mal vus par la société et la législation est assez floue quant à leurs droits religieux. En 2010, beaucoup ont été arrêtés et traduits en justice et en août, des humanitaires chrétiens ont été tués par les talibans.

Les chrétiens d’origine musulmane sont de plus en plus persécutés par le gouvernement. En 2010, beaucoup ont été intimidés et menacés.

En mai et juin 2010, la chaine de télévision Noorin TV a diffusé en boucle des images de chrétiens d’origine musulmane en train de se faire baptiser. Des organisations caritatives chrétiennes ont été accusées de faire de l’évangélisation.

A la suite du reportage, le secrétaire de la chambre basse du parlement afghan a convoqué une session extraordinaire lors de laquelle il a appelé à exterminer tous les chrétiens d’origine musulmane. Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues à Kaboul et dans d’autres villes du pays, scandant des menaces de mort à l’égard des chrétiens d’origine musulmane et demandant l’expulsion des organisations humanitaires chrétiennes pour leur soi-disant influence religieuse. Menacés de mort, des dizaines de chrétiens afghans ont dû déménager, changer de ville. Certains ont dû quitter le pays.

Pour la première fois dans l’histoire du pays, des questions sur les chrétiens d’origine musulmane (un Afghan peut-il être chrétien ? Si oui, quels sont ses droits ?…) font l’objet de débats dans le domaine

public.

4. L’Arabie Saoudite

Cette année, le pays est passé de la 3ème place à la 4ème dans l’Index Mondial de Persécution. Cela ne signifie malheureusement pas que la situation des chrétiens s’est améliorée dans le pays. Si l’Arabie Saoudite s’est fait devancer par l’Afghanistan, c’est parce que la situation des chrétiens en Afghanistan s’est détériorée.

Au cours de l’année passée, des chrétiens ont été physiquement maltraités à cause de leur foi, ce qui n’avait pas été le cas en 2009. Nous n’avons reçu que quelques témoignages à ce sujet, car il est difficile d’obtenir des informations de la part d’un pays aussi fermé que le royaume wahhabite, mais nous pensons que beaucoup de chrétiens ont été maltraités.

Par exemple, le 1er octobre 2010, 12 chrétiens philippins et un prêtre ont été arrêtés alors qu’ils participaient à un culte chez un particulier. Ils ont été accusés de prosélytisme et ont été libérés temporairement (l’un d’entre eux sous caution). Un bon nombre de chrétiens ont également fui le pays, leur vie ayant été directement menacée en raison de leur foi.

Plus d’infos sur le pays :

La plupart des chrétiens en Arabie Saoudite sont des expatriés qui ne séjournent et ne travaillent dans le pays que temporairement. La majorité d’entre eux viennent des Philippines. Ces travailleurs immigrés, qui sont souvent exploités et sous-payés, sont en plus victimes de violences verbales et physiques à cause de leur foi chrétienne.

Il existe aussi des chrétiens d’origine musulmane mais ils vivent leur foi dans le plus grand secret. Ils risquent d’être assassinés par leur famille ou un membre de leur entourage s’ils sont découverts.

Il n’y a pas de liberté religieuse dans ce bastion de l’islam où les citoyens n’ont le droit de pratiquer qu’une seule religion. Dans aucun texte légal, il n’est fait mention de liberté religieuse et celle-ci n’existe pas en pratique non plus. Le système judiciaire est basé sur la charia (loi islamique) et l’apostasie (le fait de changer de religion) est passible de la peine de mort si l’accusé ne se rétracte pas. Le gouvernement reconnaît aux non-musulmans le droit de se réunir et de pratiquer leur religion en privé mais la mutawa, la police religieuse, ne respecte pas cette liberté. C’est elle, par exemple qui est responsable de l’arrestation des 13 chrétiens philippins en octobre 2010.

En Arabie Saoudite les non-musulmans n’ont pas le droit de pratiquer leur religion en public. Ceux qui s’y risquent peuvent être arrêtés, emprisonnés, flagellés, déportés et quelquefois torturés.

5. La Somalie

La situation des chrétiens somaliens s’est dégradée en 2010. Huit chrétiens sont morts en martyrs et un quart de la communauté chrétienne a fui le pays.

Les islamistes d’Al-Chabaab, qui contrôlent 90% du sud de la Somalie, ne cachent pas leur objectif de débarrasser le pays de sa communauté chrétienne.

Plus d’infos sur le pays :

La Somalie, qui est en état de guerre civile depuis 1991, est divisée entre le Somaliland au nord-ouest, qui s’est auto-proclamé indépendant, le Puntland, province autonome du nord-est et le sud du pays qui a pour capitale Mogadiscio.

Le Somaliland et le Puntland sont plutôt stables, ce qui n’est pas le cas du sud de la Somalie où la milice islamiste Al-Chabaab et le groupe Hizbul-Islam luttent contre le gouvernement national de transition, replié dans la capitale. Ce gouvernement a pour allié le groupe al Ahlu Sunnah Jama’a, et est également soutenu par 6000 soldats de l’Union Africaine.

Al-Chabaab impose aux territoires qu’il contrôle une interprétation très stricte de la charia. L’année dernière, cette milice s’est véritablement radicalisée sous l’influence d’Al-Qaïda, perdant du même coup une partie de sa popularité au sein de la population.

6. Les Maldives

En 2010, aucun chrétien d’origine musulmane n’a été tué pour apostasie mais il y a eu plusieurs cas de chrétiens étrangers arrêtés puis expulsés après que l’on ait découvert de la littérature chrétienne dans leurs bagages.

L’islam est la religion officielle de l’archipel des Maldives, et tous les citoyens doivent obligatoirement être musulmans.

Plus d’infos sur le pays :

Dans ce pays le christianisme est quasiment absent. Les chrétiens ne sont qu’une poignée. Ils vivent leur foi individuellement et dans le secret le plus absolu, de peur d’être découverts. La persécution des chrétiens locaux est systématique, car la loi interdit la pratique de toute autre religion que l’islam.

Les églises sont interdites. Il est également défendu d’importer de la littérature chrétienne, les non-musulmans sont systématiquement discriminés.

7. Le Yémen

Le Yémen se maintient à la septième position par rapport à l’année précédente. De novembre 2009 à octobre 2010, (période prise en compte pour l’Index 2011), nous n’avons pas entendu parler de chrétiens tués pour leur foi, alors que cela avait été le cas en 2009. Plusieurs chrétiens expatriés, qui travaillaient dans le pays depuis longtemps, ont été expulsés sans aucune raison.

Plus d’infos sur le pays :

On estime qu’il y a plusieurs milliers de chrétiens répartis dans tout le pays. La plupart d’entre eux sont des expatriés : occidentaux, ressortissants d’Asie du Sud et d’Asie orientale ou encore arabes. Il y a également de nombreux réfugiés éthiopiens. Tant qu’ils restent très discrets, le gouvernement laisse les expatriés pratiquer leur religion, mais les citoyens yéménites n’ont pas le droit d’adhérer à une autre religion que l’islam. Les chrétiens d’origine musulmane, qui sont très peu nombreux, encourent la peine de mort si l’on découvre qu’ils se sont convertis. Ils sont aussi la cible de groupes islamistes qui menacent de mort les « apostats» s’ils ne retournent pas à l’islam.

Selon la Constitution Yéménite, l’islam est la religion d’Etat et toute la législation du pays est basée sur la charia. Il est interdit de parler de la foi chrétienne à des citoyens musulmans. Il existe quelques églises à Aden, mais aucun bâtiment chrétien n’est autorisé dans le nord du pays.

8. L’Irak

L’Irak a effectué une grande montée dans le classement, passant de la 17ème place en 2010 à la 8ème place en 2011 dans la liste des 50 pays où les chrétiens sont le plus persécutés dans le monde.

De novembre 2009 à octobre 2010, on a enregistré plusieurs assassinats de chrétiens, entre autres à Mossoul, Bagdad et Kirkuk. En tout plus de 90 chrétiens ont ainsi trouvé la mort.

On nous a également signalé un grand nombre d’enlèvements de chrétiens et de nombreuses attaques visant précisément des chrétiens qui ont fait de nombreux morts et blessés en 2010.

En décembre 2009 : Plusieurs églises ont été la cible d’attentats à la bombe, ce qui a poussé la moitié de la communauté chrétienne de Mossoul à quitter la ville.

De janvier à mars 2010 : Le nombre d’attaques à l’encontre de chrétiens a augmenté pendant les élections législatives, la violence ayant commencé juste avant le premier tour prévu en janvier 2010 et ont duré jusque début mars, date à laquelle les élections ont effectivement eu lieu.

En mai 2010 : Un bus plein d’étudiants chrétiens a été la cible d’un attentat à la bombe. Dans l’attaque du bus, 3 étudiants chrétiens ont trouvé la mort et 180 ont été blessés. Beaucoup d’entre eux gardent de terribles cicatrices et d’autres sont handicapés à vie.

Le 31 octobre 2010 : A Bagdad, une église catholique syriaque a été victime d’une prise d’otages sanglante qui a été qualifiée « d’attaque la plus sanglante depuis 2003, année où les islamistes ont commencé à s’en prendre aux chrétiens locaux. ». 53 chrétiens sont décédés dans l’attaque et une soixantaine ont été blessés.

Plus d’infos sur le pays :

On estime qu’en Irak le nombre de chrétiens s’élève à 334 000, soit moitié moins qu’en 2003. La plupart sont issus des dénominations traditionnelles tels les arméniens, les assyriens, les chaldéens et les catholiques. On compte aussi plusieurs milliers de protestants évangéliques. Depuis la chute de Saddam Hussein, leur situation s’est considérablement détériorée pour eux. Ils sont pris pour cible pour différentes raisons : religion, situation politique, position sociale ou financière.

Ils souffrent aussi du sentiment antioccidental qui règne dans le pays et sont souvent considérés comme des traîtres. D’ailleurs, depuis le départ progressif des forces militaires d’occupation occidentales, les chrétiens sont moins protégés et les islamistes en profitent pour les chasser du pays en les persécutant.

Ce climat de violence a poussé au départ de centaines de milliers d’Irakiens, qu’ils soient musulmans ou chrétiens. A l’intérieur même du pays, beaucoup de familles ont dû quitter leur ville ou village pour le Kurdistan (Nord de l’Irak).

9. L’Ouzbékistan

L’Ouzbékistan se retrouve de nouveau cette année parmi les 10 pays où la persécution est la plus forte. La pression exercée sur les chrétiens s’est accentuée en 2010.

Par le passé, quand les chrétiens étaient arrêtés ils s’en sortaient avec une amende, aujourd’hui ils sont souvent condamnés à des peines de prison allant de 3 à 15 jours.

Le gouvernement ne délivre plus d’autorisation pour ouvrir de nouvelles églises. Certaines ont même perdu leur autorisation et d’autres se sont vu confisquer leur bâtiment.

Plus d’infos sur le pays :

Souvent les chrétiens protestants sont vus comme une force déstabilisante dans la société et ils sont attaqués de tous côtés. Ils sont persécutés par le gouvernement : arrestations, amendes, peines de prison. Ils sont également persécutés par la société : perte d’emploi, accès refusé à un certain nombre de services, sans compter la pression qu’exerce sur eux le clergé islamique. Ils ne sont pas soutenus par leur famille, qui bien souvent les passe à tabac, les rejette, les humilie et les chasse de la maison familiale. De plus ils sont souvent critiqués dans les médias et mal vus par les autorités locales et par les magistrats, ce qui rend leur situation encore plus délicate.

10. Le Laos

Le Laos est le second pays communiste, avec la Corée du Nord, à figurer parmi les dix pays où la persécution antichrétienne est la plus forte. Au cours de l’année 2010 (de novembre 2009 à octobre 2010), il n’y a pas eu d’amélioration de la liberté religieuse. Plus de 25 chrétiens ont été tués, plus de 20 autres ont été arrêtés et détenus sans jugement. Régulièrement, les chrétiens sont physiquement maltraités et un grand nombre d’églises ont été vandalisées ou détruites.

Plus d’infos sur le pays :

Les chrétiens laotiens, estimés à 200 000 dont une grande partie est issue de minorités ethniques, sont peu nombreux. Ils ne peuvent pas organiser d’activité d’église en public.

La loi laotienne discrimine les chrétiens, le gouvernement a une attitude très négative à leur endroit. Tous les chrétiens sont étroitement surveillés car ils sont suspectés d’être des agents à la solde des Etats-Unis, chargés d’amener le Laos vers davantage de « démocratie ». Les Laotiens qui se convertissent et renoncent au culte des esprits sont soumis à de fortes pressions par la société. Quand des chrétiens sont arrêtés, ils sont souvent torturés physiquement et moralement pour qu’ils renoncent à leur foi. Des milliers de chrétiens Hmong ont fui le pays pour s’installer en Thaïlande. Malgré les persécutions, les chrétiens multiplient les rencontres clandestines et il semblerait qu’ils soient de plus en plus nombreux.

Les pays qui sont montés dans le classement

La situation des chrétiens s’est détériorée en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, au Vietnam, en Algérie, au Nigéria (nord), au Koweït, en Turquie, au Maroc, en Tunisie, en Syrie et au Kirghizistan.

L’Afghanistan (Position 3)

Le pays est passé de la 6ème à la 3ème position sur l’Index mondial des persécutions antichrétiennes.

En 2010, de nombreux chrétiens ont été arrêtés et traduits en justice et en août, des humanitaires chrétiens ont été tués par les talibans. Les chrétiens d’origine musulmane sont de plus en plus persécutés par le gouvernement. En 2010, beaucoup ont été intimidés et menacés.

En mai et juin 2010, la chaine de télévision Noorin TV a diffusé en boucle des images de chrétiens d’origine musulmane en train de se faire baptiser. Des organisations caritatives chrétiennes ont été accusées de faire de l’évangélisation.

A la suite du reportage, le secrétaire de la chambre basse du parlement afghan a convoqué une session extraordinaire lors de laquelle il a appelé à exterminer tous les chrétiens d’origine musulmane. Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de Kaboul et dans d’autres villes du pays, scandant des menaces de mort à l’égard des chrétiens d’origine musulmane et demandant l’expulsion des organisations humanitaires chrétiennes pour leur soi-disant influence religieuse. Menacés de mort, des dizaines de chrétiens afghans ont dû déménager, changer de ville. Certains ont dû quitter le pays.

Pour la première fois dans l’histoire du pays, des questions sur les chrétiens d’origine musulmane (un Afghan peut-il être chrétien ? Si oui, quels sont ses droits ?…) font l’objet de débats dans le domaine public.

L’Irak (Position 10)

Le pays est passé de la 17ème à la 8ème place du classement des pays où les chrétiens sont le plus persécutés. De novembre 2009 à octobre 2010, on a enregistré plusieurs assassinats de chrétiens, entre autres à Mossoul, Bagdad et Kirkuk. Au total, plus de 90 chrétiens ont ainsi trouvé la mort.

On nous a également signalé un grand nombre d’enlèvements de croyants et de nombreuses agressions visant précisément des chrétiens, violences qui ont fait de nombreux morts et blessés en 2010.

En décembre 2009 : Plusieurs églises ont été la cible d’attentats à la bombe, ce qui a poussé la moitié de la communauté chrétienne de Mossoul à quitter la ville.

De janvier à mars 2010 : Le nombre des attaques à l’encontre de chrétiens a augmenté pendant les élections législatives, la violence ayant commencé juste avant le premier tour (prévu en janvier 2010) a duré jusqu’à début mars, date à laquelle les élections ont finalement eu lieu.

En mai 2010 : Un bus rempli de jeunes chrétiens a été la cible d’un attentat à la bombe. Dans l’attaque du bus, 3 étudiants ont trouvé la mort et 180 ont été blessés. Beaucoup d’entre eux gardent de terribles cicatrices et d’autres sont handicapés à vie.

A la fin du mois d’octobre 2010 : A Bagdad, une église catholique syriaque a été la cible d’une prise d’otages sanglante qui a été qualifiée « d’attaque la plus sanglante depuis 2003, année où les islamistes ont commencé à s’en prendre aux chrétiens locaux. ». 58 chrétiens sont décédés dans l’attaque et une soixantaine ont été blessés.

Le Pakistan (Position 11)

Le pays devient de plus en plus dangereux pour les chrétiens, passant de la 14ème à la 11ème position dans l’Index.

Entre novembre 2009 et octobre 2010, 29 chrétiens ont été assassinés, 4 ont été condamnés pour blasphème, et plus de 21 ont été mis en prison. 58 chrétiens ont été enlevés, plus de 100 ont été physiquement maltraités et nous avons enregistré 14 cas de vandalisme sur des églises ou des maisons appartenant à des chrétiens.

Les partisans d’un islam dur ont multiplié les attaques envers les chrétiens, sachant qu’ils ne seront pas inquiétés par la police.

Pendant les inondations qui ont frappé le pays durant l’été 2010, les chrétiens ont été honteusement discriminés dans la distribution de l’aide humanitaire aux victimes.

La Constitution, le système judiciaire et l’Etat semblent échouer à défendre les droits des minorités au Pakistan.

Le Vietnam (Position 18)

La situation des chrétiens au Vietnam s’est légèrement détériorée. En 2011, le pays passe de la 21ème à la 18ème position sur l’Index mondial de persécution.

Le 26 janvier 2010, un chrétien vietnamien a été enlevé par deux agents des forces de sécurité sans qu’aucune raison ne soit donnée. Les chrétiens subissent également des pressions de la part de leur famille, des autres villageois, du clergé bouddhiste et des chamanes, surtout quand ils décident de quitter leur ancienne religion pour le christianisme.

L’Algérie (Position 22)

La situation des chrétiens s’est dégradée en Algérie. Le pays passe de la 25ème à la 22ème position.

En 2009, aucun fait grave de persécution antichrétienne n’avait été signalé, mais l’année dernière, un chrétien a été condamné à une peine de prison avec sursis pour prosélytisme et 11 autres chrétiens ont été arrêtés car ils ne respectaient pas le jeûne du ramadan.

En outre, les dix procès intentés en 2008 contre des chrétiens sont toujours en cours. A Tizi Ouzou, en Kabylie, une paroisse protestante a été à deux reprises attaquée par la foule. Ses membres ont été menacés et le pasteur a été physiquement agressé avant de recevoir des menaces de mort.

L’église protestante de Larbaa Nath, qui se réunissait dans un appartement en location, faute d’avoir accès à un lieu de culte, a été accusée d’exercer une activité religieuse illégale et condamnée selon l’ordonnance 06-03 de 2006. Son pasteur ainsi que 3 responsables ont été arrêtés.

Ailleurs dans le pays, des chrétiens ont été battus, menacés, condamnés à payer des amendes ou discriminés à cause de leur foi. Même si le gouvernement insiste sur le fait qu’il a toujours été tolérant en matière de religion, l’Eglise Protestante d’Algérie n’est toujours pas officiellement reconnue. L’influence d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique faiblit mais le poids des salafistes augmente. D’après certaines informations, ils surveilleraient étroitement les chrétiens.

Le Nord du Nigéria (Position 23)

Le pays est passé de la 27ème à la 23ème position dans l’Index mondial de persécution.

La situation des chrétiens au Nord du Nigéria s’est fortement détériorée en 2010. Dans l’Etat du Plateau, les émeutes qui ont opposé les musulmans aux chrétiens ont causé la mort de 2000 chrétiens. De plus, 2000 chrétiens ont perdu leur logement et 4000 ont été obligés de fuir la région. Du côté musulman, les émeutes ont fait 500 victimes.

Dans d’autres Etats comme celui de Kano, de Katsina ou de Zamfara, des églises ont été détruites, des chrétiens emprisonnés et une centaine d’enfants ont été enlevés. Les garçons sont enlevés à leurs parents chrétiens pour qu’ils soient élevés dans la foi musulmane. Les filles de familles chrétiennes sont kidnappées en vue de les marier à des musulmans et de les obliger à adopter l’islam.

Plus d’infos sur le pays :

Au Nigéria et dans l’Etat du Plateau en particulier, la persécution est un phénomène complexe aux dimensions historique, politique et économique non négligeables. D’après l’interprétation de l’islam en vigueur au Nigéria, les non-musulmans sont inférieurs aux musulmans. Ainsi les tribus musulmanes Hausa et Fulani considèrent comme des citoyens de seconde zone tous les non-musulmans qui se trouvaient sur les territoires qu’ils ont conquis pendant la guerre sainte (jihad) qu’ils ont menée au 19ème siècle. Par cette guerre, le califat de Sokoto voulait obtenir un maximum d’esclaves pour pouvoir se développer économiquement. Parmi les peuples conquis il y avait beaucoup de chrétiens, convertis grâce à la présence de missionnaires dans la région.

Pendant la colonisation britannique aux 19ème et 20ème siècles, l’esclavage a été aboli mais les britanniques ont utilisé les structures de gouvernement mises en place par les musulmans pour gouverner ce qui était à l’époque le protectorat du Nigéria du Nord (en fait, ils ont juste fait signer des traités d’allégeance aux tribus musulmanes locales). Ces structures de gouvernement se sont plus ou moins maintenues jusque dans les années 1990.

La guerre civile, qui a duré de 1967 à 1970 et qui a abouti à la création de 36 Etats, a ébranlé le pouvoir des musulmans dans le Nord du Nigéria. En conséquence, pour protéger leur identité et leur mainmise sur la région, les musulmans ont décidé, depuis 1999 d’instaurer petit à petit la charia dans les 19 Etats du Nord du pays. C’est déjà le cas dans 12 Etats. Dans les 7 Etats restants, ce sont les chrétiens qui sont majoritaires. C’est le cas dans l’Etat du Plateau, où de fréquents heurts entre chrétiens et musulmans ont lieu. Les musulmans, sous prétexte de protéger leurs intérêts locaux, cherchent, en fait, à faire avancer leur conquête des Etats du Nord. Les chrétiens sont accusés d’avoir recours à la violence contre les musulmans. Pour s’en défendre, les chrétiens rappellent que lors des 7 crises qui ont secoué l’Etat depuis 1994, ce sont les musulmans qui ont été à l’origine des atrocités et qu’eux n’ont fait que se défendre. L’Etat du Plateau n’est pas le seul à être le théâtre de conflits motivés par le pouvoir et la défense des privilèges, car le pays est composé de nombreuses ethnies.

Le Koweït (Position 28)

Le pays passe de la 31ème à la 28ème position sur l’Index mondial de persécution.

La situation au Koweït s’est également détériorée. Nous avons enregistré le cas d’un chrétien d’origine musulmane qui a fui le pays à cause de sa foi et d’un autre arrêté sur de fausses accusations. Nous avons reçu davantage d’informations sur la situation dans les écoles. Le gouvernement impose que l’islam soit enseigné dans les écoles, qu’elles soient publiques ou privées. En revanche, enseigner le christianisme est interdit et ce, même pour les personnes officiellement reconnues comme étant chrétiennes.

La Turquie (Position 30)

Le pays passe de la 35ème à la 30ème position sur l’Index mondial de persécution.

L’année dernière, des chrétiens ont été arrêtés et physiquement maltraités. Deux hommes ont été condamnés à 7 mois de prison pour avoir recueilli les noms de personnes intéressées par le christianisme. S’ils voulaient éviter la prison, il leur fallait s’acquitter d’une amende de 2500 euros.

Plus d’infos sur le pays :

Bien que la Turquie soit officiellement un Etat laïque, certaines lois discriminantes envers les chrétiens sont appliquées. La Turquie ne reconnaît officiellement qu’un petit nombre de groupes religieux et persécute les autres.

Quatre minorités religieuses seulement sont reconnues en Turquie: l’Ecole de pensée Hanafi de l’islam sunnite, l’Eglise orthodoxe grecque, l’Eglise apostolique arménienne et le judaïsme.

Les orthodoxes syriens ne sont pas reconnus comme minorité religieuse mais ils ont la permission d’avoir des églises. Les chrétiens protestants ne peuvent se réunir que s’ils ont reçu officiellement le statut d’association. Dans certaines régions, on recommande aux chrétiens de ne pas se réunir chez des particuliers, de peur de représailles de la part des islamistes. Il y a encore de nombreux problèmes, notamment en ce qui concerne les biens détenus par les églises et l’image déplorable que les médias donnent des chrétiens.

Le Maroc (Position 31)

La situation au Maroc s’est fortement détériorée l’année dernière.

Après avoir été pendant longtemps assez tolérantes sur le plan religieux, les autorités ont commencé à surveiller, menacer et discriminer les groupes de chrétiens. A deux reprises, la police est intervenue alors que des chrétiens s’étaient réunis. Les chrétiens locaux ont été arrêtés et les chrétiens étrangers présents ont été accusés de prosélytisme et chassés du pays. Au cours des 6 premiers mois de l’année 2010, plus de 150 expatriés chrétiens ont été expulsés pour prosélytisme, parmi eux des prêtres catholiques égyptiens et deux femmes mariées à des chrétiens marocains et mères de famille. Les églises de maison ont interrompu leur activité pour ne pas mettre leurs membres en danger. Certains craignent qu’une fois tous les chrétiens étrangers partis, les autorités s’en prennent systématiquement aux églises locales. Une campagne à l’échelle du pays, orchestrée par les islamistes, diffame les chrétiens, les accusant de prosélytisme et de donner de l’argent aux musulmans pour qu’ils se convertissent. 7000 responsables religieux musulmans ont signé un document dans lequel ils accusent les chrétiens de « viol moral » et de « terrorisme religieux ».

Le ministère de la justice a dressé un sombre tableau des chrétiens étrangers. En conséquence, les chrétiens marocains subissent encore davantage de pression de la part de leur famille et de discrimination de la part de la société. Ils subissent des interrogatoires, sont intimidés, arrêtés, maltraités par la police afin de leur soutirer des preuves qui justifieraient l’expulsion des expatriés chrétiens. Les responsables d’églises sont également surveillés par la police et les chrétiens sont soumis à de fortes pressions.

Ce durcissement à l’encontre des chrétiens est directement lié à une véritable remise en question de l’identité religieuse marocaine qui à eu lieu à la suite des attentats perpétrés en 2003 par des kamikazes islamistes. Afin de prévenir tout ce qui pourrait mettre en danger l’islam modéré prôné par l’Etat, les autorités ont décidé de contrôler étroitement tous les groupes religieux. Ainsi, les groupes liés à Al-Qaïda, les salafistes, les chiites mais également les chrétiens évangéliques ont vu leurs activités surveillées de près, limitées, voire même interdites. De plus, le Maroc a été la cible de critiques de la part d’autres pays musulmans qui l’ont qualifié de « Bangkok du monde arabe » en raison du tourisme sexuel qui s’y développe et de la multiplication du nombre de propriétés luxueuses détenues par des occidentaux.

Plus d’infos sur le pays :

La loi marocaine autorise l’expulsion de tout étranger considéré comme « une menace à l’ordre public » et ce, sans jugement. Il existe cependant des exceptions pour les étrangers qui répondent à certains critères de résidence. De même, un étranger peut demander l’annulation de son expulsion dans les 48 heures suivant la réception de l’avis d’expulsion.

Le fait de se convertir à une autre religion de son plein gré n’est pas punissable par la loi marocaine, cependant ceux qui adoptent la foi chrétienne sont traités comme des criminels par la police. Les chrétiens étrangers qui ont été expulsés reconnaissent avoir été témoins de la conversion de certains musulmans, mais ils rejettent l’accusation de prosélytisme (considéré comme une menace à l’ordre public). Ceux qui répondaient aux critères de résidence, qui auraient dû éviter l’expulsion, ont le sentiment que leurs droits ont été violés. Aucun des étrangers expulsés n’a eu le droit de demander l’annulation de son avis d’expulsion devant un tribunal. Les chrétiens du Maroc se préparent à vivre leur foi dans un environnement plus hostile que dans le passé.

La Tunisie (Position 37)

Le pays passe de la 43ème à la 37ème position sur l’Index mondial de persécution.

Cette remontée dans le classement s’explique par deux raisons principales. D’une part, la situation des chrétiens s’est vraiment détériorée au cours de l’année dernière. D’autre part, nous avons davantage d’informations quant aux persécutions que subissent les chrétiens tunisiens. L’attitude du gouvernement à l’égard des chrétiens s’est durcie. Les chrétiens étrangers font souvent l’objet d’inspections et ils pensent que leur téléphone est placé sur écoute. Les pasteurs des églises destinées aux chrétiens expatriés sont étroitement surveillés. L’importation de littérature chrétienne, notamment en arabe, est systématiquement entravée par des tracasseries administratives. On refuse aux églises tunisiennes toute reconnaissance officielle et si l’on apprend qu’un musulman s’est converti au christianisme, celui-ci est interrogé et passé à tabac. Certains chrétiens ont été condamnés à des peines de prison, arrêtés, menacés à cause de leur foi. Ils subissent également de fortes pressions pour revenir à l’islam. Certaines maisons de chrétiens ont été cambriolées, les malfaiteurs recherchant des preuves de leur conversion.

Plus d’infos sur le pays :

Même si la Constitution tunisienne garantit la liberté religieuse et s’ il n’est pas interdit de se convertir à une autre religion que l’islam, aucun fonctionnaire, à quelque niveau que ce soit, ne fait respecter ce droit. Depuis l’indépendance de la Tunisie en 1956, aucune nouvelle église n’a obtenu l’autorisation officielle de fonctionner.

La Syrie (Position 38)

Le pays passe de la 41ème à la 38ème position sur l’Index mondial de persécution.

Pendant longtemps la Syrie a été considérée comme l’un des pays les plus tolérants du Moyen-Orient sur le plan religieux. Les Eglises chrétiennes traditionnelles bénéficiaient d’une grande liberté dans ce pays à régime dictatorial, tant que leurs activités étaient discrètes. Mais quand, en 2010, des églises et des groupes religieux ont commencé à annoncer leur croyance, au moins 6 bâtiments dans lesquels des chrétiens se réunissaient ont été fermés, la plupart pendant le troisième trimestre de 2010. Plusieurs chrétiens ont été arrêtés ou ont subi des interrogatoires à cause de leurs activités. Des chrétiens étrangers qui travaillaient dans des églises protestantes ont dû quitter le pays car leur visa n’a pas été renouvelé. Durant l’été 2010, des conférences et des camps chrétiens ont dû être annulés.

Plus d’infos sur le pays :

La Syrie a accueilli un grand nombre de réfugiés irakiens et parmi eux, des dizaines de milliers de chrétiens. Des centaines d’entre eux sont encore victimes de violences à cause de leur foi. On compte 1 750 000 chrétiens en Syrie la plupart sont membres de l’Eglise orthodoxe, de l’Eglise catholique ou de groupes apostoliques. On estime également à environ 10 000 le nombre de chrétiens de dénomination protestante.

Le Kirghizistan (Position 46)

Le pays passe de la 49ème à la 46ème position dans l’Index mondial de persécution.

La situation dans ce pays n’a guère évolué au cours de l’année dernière. Cependant, les habitants s’opposent davantage aux chrétiens que par le passé, particulièrement dans les villages. En 2009, la loi sur les religions a été amendée et des restrictions assez sévères ont été ajoutées quant à la possession de littérature chrétienne.

Les pays qui sont descendus dans le classement

En Mauritanie, en Chine, aux Comores, en Libye, en Birmanie, en Inde, au Nord Soudan, à Djibouti, à Cuba et au Sri-Lanka, la situation s’est améliorée ou ne s’est pas dégradée.

La Mauritanie (Position 13)

Le pays passe de la 8ème à la 13ème position sur l’Index de persécution 2010.

Pour les chrétiens mauritaniens, la situation s’est améliorée l’année dernière. Il n’y a pas eu d’arrestation en masse, ni de maltraitance physique à grande échelle à l’encontre de chrétiens.

Cependant, dans le nord du pays, une femme de 25 ans a été cruellement battue et brûlée par son père et ses frères quand ils ont découvert sa conversion au christianisme. Elle est décédée à l’hôpital, des suites de ses blessures.

Une vingtaine d’autres chrétiens, certains avec des enfants en bas âge, ont reçu des menaces de mort à cause de leur foi et presque tous ont dû fuir leur maison de peur de subir le même traitement que celui infligé à cette jeune femme.

Plus d’infos sur le pays :

L’influence d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique augmente en Mauritanie. Ce groupe est de plus en plus soutenu par la population et en profite pour surveiller étroitement les chrétiens. Le gouvernement mauritanien travaille en collaboration avec la France et l’Algérie afin d’éradiquer les bastions d’Al-Qaïda présents sur son territoire et d’éviter qu’une guerre sainte ne déchire le pays.

La Chine (Position 16)

Le pays passe de la 13ème à la 16ème place sur l’Index mondial de persécution.

Certains signes laissent à penser que le gouvernement tolère davantage les chrétiens que par le passé même si des cas de persécution ont tout de même été enregistrés. Les groupes religieux ont l’autorisation, en tant qu’église, d’être plus actifs dans le domaine social à condition de ne pas compromettre l’harmonie et la stabilité de la société. Fin 2009, certains chrétiens ont fait de longs séjours en prison à cause de leur foi mais ce genre de cas a bien diminué en 2010. De même, par le passé, les maisons de chrétiens et leurs lieux de réunion étaient souvent attaqués, ce qui a été moins fréquent en 2010. La situation n’est cependant pas la même dans toutes les parties de la Chine. Si les chrétiens n’organisent pas de manifestations publiques de grande ampleur ou si aucun incident sensible les concernant ne se produit, le gouvernement ne s’en prend plus systématiquement à eux comme auparavant.

Les Comores (Position 21)

Le pays passe de la 16ème à la 21ème position sur l’Index mondial de persécution.

L’Union des Comores, à majorité musulmane, se divise en 3 îles : la Grande Comore, Anjouan et Moheli. Nous avons remarqué que la surveillance dont les chrétiens font l’objet est plus ou moins étroite dans chacune des 3 îles. Dans certaines îles, les chrétiens ont beaucoup plus de liberté que dans d’autres. Cependant, en mai 2009, un référendum visant à amender la Constitution a établi l’islam comme religion d’Etat. Même si l’attitude du gouvernement et de la société à l’égard des chrétiens n’a pas changé, le statut officiel des non-musulmans a, lui, été modifié par ce vote. Une fois que cet amendement sera appliqué, la situation des chrétiens s’en trouvera affectée d’une manière qui pourrait être négative.

La Libye (Position 25)

Le pays passe de la 22ème à la 25ème place du classement de l’Index mondial de persécution.

Nous avons enregistré moins de persécution l’année dernière, mais les chrétiens libyens vivent leur foi en secret, prisonniers d’une culture de l’autocensure. Chaque Libyen se sait épié par les forces de sécurité et les services de renseignements. En 2010, un chrétien libyen a été arrêté et a subi des pressions pour retourner à l’islam. Un autre a été chassé du pays à cause de sa foi.

Plus d’infos sur le pays :

La Constitution libyenne ne parle pas de liberté religieuse mais la Grande Charte Verte des Droits de l’Homme de Khadafi, elle, la mentionne. Si un musulman

se convertit et qu’il est violenté ou arrêté par la police, il n’a aucun moyen légal de faire respecter son droit à la liberté religieuse. La Libye est majoritairement musulmane. La petite communauté chrétienne est essentiellement composée d’expatriés chrétiens originaires d’Afrique sub-Saharienne, d’Egypte et des Philippines. Il y a également des expatriés occidentaux et les quelques chrétiens libyens que l’on trouve dans le pays sont tous d’origine musulmane.

La Birmanie (Position 27)

Le pays passe de la 23ème à la 27ème position au classement sur l’Index de persécution.

Entre novembre 2009 et octobre 2010, nous n’avons enregistré aucun cas de chrétiens emprisonnés ou harcelés pour leur foi, même si la situation générale des chrétiens en Birmanie a peu évolué.

L’Inde (Position 32)

L’Inde passe de la 26ème à la 32ème place du classement sur l’Index mondial de la persécution.

L’année dernière, moins de chrétiens ont été assassinés. On en a comptabilisé 9. Par ailleurs, si dans certains Etats, comme le Karnataka et le Madhya Pradesh, les chrétiens sont pris pour cible par les hindouistes, ils bénéficient de la liberté de religion dans le Nagaland ou le Meghalaya, là où ils sont majoritaires. Un autre facteur explique le fait que la position de l’Inde a baissé dans le classement : la forte dégradation de la situation des chrétiens dans des pays comme le Nigéria, la Turquie et le Maroc, qui sont passés devant l’Inde en terme d’intensité de la persécution antichrétienne en 2010.

Le Nord Soudan (Position 35)

Le Nord Soudan passe de la 30ème à la 35ème position dans le classement de l’Index mondial de persécution. En novembre 2010, l’archevêque catholique de Khartoum, capitale du Nord Soudan, a été victime d’une tentative d’assassinat. Deux chrétiens  d’origine musulmane ont été emprisonnés. A Khartoum, les membres d’une église presbytérienne ont été chassés de leur bâtiment avec l’aide de la police afin de permettre à un homme d’affaires musulman d’occuper les lieux. Mais on peut quand même considérer qu’en 2010, la situation des chrétiens s’est un peu améliorée dans la région avec moins de cas de persécution enregistrés.

Plus d’infos sur le pays :

Le Nord Soudan est en majorité musulman et a adopté la charia, tandis que le Sud Soudan est en majorité chrétien et animiste. En 2005, suite à une guerre civile, un Accord de Paix Global ( APG) a été conclu entre le Nord, dirigé par les fondamentalistes du Parti National du Congrès (PNC) et le Sud gouverné par le Mouvement de Libération du Peuple du Sud Soudan (SPLM). En 2010, la question du référendum sur l’indépendance du Sud (prévu le 9 janvier 2011), a pesé sur les chrétiens du Nord. Ils craignent d’être chassés si le Sud demandait son indépendance.

Djibouti (Position 39)

Djibouti passe de la 36ème à la 39ème position dans le classement de l’Index mondial de persécution.

Même si la société se montre de plus en plus agressive, aucun incident n’a été enregistré entre novembre 2009 et octobre 2010. C’est pourquoi le pays est descendu dans le classement.

Plus d’infos sur le pays :

La république de Djibouti est majoritairement musulmane avec une petite communauté chrétienne, composée principalement d’expatriés. Il existe un petit groupe de chrétiens djiboutiens d’origine musulmane, qui sont persécutés par leur famille et par la société. En général, le gouvernement traite les non-musulmans avec tolérance et respect.

Cuba (Position 41)

Le pays passe de la 38ème à la 41ème position dans le classement de l’Index mondial de persécution.

Le cas de Cuba est particulier. D’un côté la situation des chrétiens dans l’île s’est dégradée, mais de l’autre, le pays a quand même baissé dans le classement. Cela est dû à des facteurs externes, à savoir aux évolutions dans les autres pays. En ce qui concerne Cuba, il a perdu des places parce que la Tunisie et la Syrie en ont gagné. D’autres pays ont vu leur classement modifié à cause de ce jeu de chaises musicales. C’est le cas de l’Arabie Saoudite, de la Somalie, des Maldives (qui a bénéficié de la montée de l’Afghanistan dans le classement), de l’Erythrée (qui a bénéficié de la montée du Pakistan dans le classement) du Koweït et des Emirats Arabes Unis (qui ont bénéficié de la montée de la Turquie et du Maroc dans le classement).

Sri Lanka (Position 49)

Le pays passe de la 40ème à la 49ème place dans le classement de l’Index mondial de persécution.

Beaucoup moins de faits de persécution ont été enregistrés en 2010. Aucun chrétien n’a été tué, condamné ou emprisonné pour sa foi. Seule une poignée de chrétiens ont été maltraités physiquement et très peu d’églises ont été attaquées. Le Sri Lanka continue à bénéficier de la fin du conflit avec les Tigres Tamoul. Les chrétiens ne sont plus pris en otage entre, d’un côté, le gouvernement sinhalese et de l’autre les rebelles tamouls. Il semble également que la pression exercée par le clergé bouddhiste local et les villageois sur les chrétiens ait diminué.

Les pays qui entrent dans le classement

La Malaisie et la Russie (Position 50 ex-æquo)

La Malaisie

En janvier 2010, neuf églises ont été vandalisées ou détruites, ce qui ne s’était jamais produit auparavant dans le pays. Heureusement, personne n’a été blessé. Ces attaques font suite à un procès : En 2009, le gouvernement et le journal catholique « The Herald » se sont affrontés à propos de l’utilisation du mot « Allah » (Dieu en langue arabe) par les chrétiens, alors que pendant des siècles, les chrétiens ont utilisé ce mot pour désigner Dieu. Le 31 décembre 2009, la cour suprême malaise a finalement statué que les chrétiens avaient le droit de continuer à utiliser ce mot. Les chrétiens s’en sont réjouis, les musulmans étaient furieux et le gouvernement a immédiatement fait appel du verdict. La situation reste tendue même si aucun autre cas d’attaque d’église ou d’agression de chrétiens n’a été enregistré.

Plus d’infos sur le pays :

La Malaisie a toujours été un pays divisé entre l’Ouest, profondément islamique, dont plusieurs Etats sont régis par la charia, et l’Est (comme l’île de Bornéo) où l’on trouve des animistes et des chrétiens. Officiellement aucune religion n’est prépondérante, mais la réalité montre le contraire. En malais, il existe une longue liste de mots qui ne peuvent être utilisés par aucune une autre religion que l’islam. Il est quasiment impossible pour un musulman d’adopter une autre religion. Le régime et la population ont toujours pensé qu’un vrai Malais doit être musulman. Il est interdit de parler de la foi chrétienne à un Malais et construire des églises est quasiment impossible. Lentement, le pays semble évoluer vers plus d’uniformité. Son ancienne diversité s’estompe. La législation laïque du pays est de plus en plus soumise aux lois islamiques. Les tribunaux laïques renvoient les affaires qui relèvent de la religion aux tribunaux islamiques. L’islam progresse, surtout dans l’Est du pays.

La Russie

L’intensité de la persécution varie selon les régions. La situation est plus grave dans le centre et le sud de la Russie alors que la Sibérie et l’extrême orient russe sont plus tolérants.

Plusieurs cas de persécutions sérieux ont été enregistrés en 2010 :

• Dix chrétiens ont été arrêtés et trois responsables d’églises ont été tués à cause de leur foi. La plupart du temps, les protestants sont plus inquiétés que les orthodoxes, mais parmi les trois personnes assassinées il y avait un prêtre orthodoxe de Moscou. Les deux autres étaient un pasteur baptiste de Saint-Petersbourg et un pasteur pentecôtiste de Makhachkala au Daguestan. Ils ont été assassinés car ils étaient « trop impliqués » auprès des chrétiens d’origine musulmane.

• Plusieurs chrétiens ont vu leur maison « caillassée » et des bâtiments d’églises ont été couverts de graffitis.

Plus d’infos sur le pays :

La Russie n’est pas vraiment une nouvelle venue dans le monde de la persécution.

L’URSS persécutait les chrétiens en Russie et en Europe de l’Est. Cependant l’URSS n’existe plus et il peut être surprenant de voir la Fédération de Russie partager la 50ème place du classement de l’Index de persécution 2011 avec la Malaisie. La législation russe définit les principes de base de la liberté de religion et de conviction, mais les différentes confessions présentes sur le sol russe ne sont pas à égalité devant le droit.

Dans la loi de 1997 sur la liberté de conscience, seules 4 religions « traditionnelles » sont reconnues en Russie, à savoir l’orthodoxie orientale, l’islam, le bouddhisme et le judaïsme. Les fonctionnaires d’Etat soutiennent officiellement l’Eglise orthodoxe au détriment des autres religions.

Les chrétiens sont persécutés par l’Etat et le FSB (services de renseignements) d’une part et par les musulmans (surtout au Daguestan) d’autre part. Beaucoup de nouveaux chrétiens doivent vivre leur foi discrètement et se réunir en petits groupes chez des particuliers.

Il quitte le classement

Le Kenya (nord-est)

Le Kenya, classé 50ème l’année dernière, ne figure plus dans l’Index de persécution 2011.

En 2010, seuls quelques rares faits de persécution ont été enregistrés. Dans la ville de Moyale, des musulmans ont attaqué, blessé et menacé les chrétiens locaux qui appartenaient tous à la même église.

Plus d’infos sur le pays :

Le Kenya est chrétien à 80% mais les chrétiens sont discriminés et persécutés dans les zones où ils sont minoritaires. C’est notamment le cas dans la Province Nord-Orientale où vivent les musulmans Somalis ; d’autres Somalis ainsi que des Boranas occupent la partie supérieure de la Province Orientale, alors que les swahili, descendants des Bantus et des Arabes se sont installés dans la partie Est de la Province de la Côte.

Trois faits majeurs détermineront l’avenir des relations entre musulmans et chrétiens.

• En 2010, une nouvelle Constitution a été adoptée qui stipule que la juridiction des tribunaux

islamiques est à présent étendue à tout le pays et qu’ils ont encore plus de compétences qu’avant.

Les églises étaient contre le projet, ce qui a été mal vu par le gouvernement.

• Au Kenya, selon le recensement de 2009, le nombre de musulmans est estimé à 3,39 millions. Cette augmentation a des répercussions sur l’économie locale car le marché s’adapte aux besoins des musulmans. Le nombre de musulmans a également augmenté du fait de l’arrivée de 2,4 millions de réfugiés somaliens. Ils se sont installés dans le nord et l’est du pays ainsi qu’à Eastleigh, une banlieue de Nairobi.

• L’islam est de plus en plus enseigné et les Somaliens musulmans qui se convertissent au christianisme, ainsi que les Kenyans qui quittent l’islam sont menacés de mort.

Glossaire Index mondial de persécution 2011

L’index mondial de persécution 2011, publié par Portes Ouvertes regroupe des termes religieux

spécifiques. Ce glossaire en regroupe quelques-uns.

Eglises de maison ou groupe de maison : Eglises non officielles qui sont constituées de petits groupes de fidèles se réunissant chez les uns ou les autres

Charia : loi islamique

Apostasie : le fait de changer de religion

Apostats : ceux qui ont quitté leur religion d’origine

Salafisme : doctrine fondamentaliste de l’islam sunnite

 

Pour © 2011 aschkel.info et © 2011 lessakele

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 03:36

 

 

Merci Alon,

 

Choc ou guerre des civilisations ?

Simple et traditionnel banditisme ?

Par Alon Guilad

 

Pour  © 2011 aschkel.info   et © 2011 lessakele

La situation à la Villeneuve de Grenoble,-consécutive aux nuits d’émeutes de juillet passé, qui ont suivi les affrontements déclenchés à la suite du braquage à l’arme de guerre du casino d’Uriage et les tirs contre la police destinés à couvrir la fuite des voyous (dans lesquels un des deux braqueurs à trouvé la mort)-, détermine la police municipale à ne plus y pénétrer. Dans cette ville nouvelle, qui n’a rien d’un grand ensemble sinistré, il n’y a pas que la police municipale qui est devenue persona non grata. La population « souchienne » (comme l’appelle péjorativement les « indigènes de la république ») doit y vivre au quotidien en subissant un pénible climat d’intimidation, pour ne pas dire plus.

Grenoble résume des tendances françaises lourdes qui viennent de trouver leur symétrique en Suède la semaine passée. Pour résumer, une petite fraction de la population se dresse contre la majorité qu’elle voue aux gémonies et mène contre elle une sorte de guérilla, cherchant délibérément à en découdre avec la police, faisant comprendre à ceux qui l’ont accueillie qu’ils ne sont plus réellement chez eux et n’y font plus la loi.

Les observateurs sérieux, pas les sociologues de salons ni les comparses par complaisance cherchant des excuses aux truands, ne peuvent que constater la corrélation entre ce divorce violent, de plus en plus violent, et l’activité militante des réseaux « religieux » pro-djihad.

Alon Gilad

J’entends déjà d’ici les objections : mais voyons, comment est-ce possible qu’éclate une guerre entre deux parties de la population, rien que pour des questions d’idées ou de croyances et de nuances épidermiques ?

C’est impossible, c’est forcer le trait des affrontements grenoblois, c’est donner une portée générale aux quatre nuits d’émeutes de Malmö qui ont fait deux cents blessés parmi les policiers...

J’entends encore mes contradicteurs : voyons l’ami, Les guerres, ce sont toujours des conflits matériels. Les guerres poursuivent l’action politique par d’autres moyens, et la politique, c’est un concentré de l’économie.

Comment le pays pourrait-il s’embraser, sans un support « économique » nourrissant le conflit ?

Comment une guerre pourrait-elle avoir un support principalement « religieux » ?

Il convient de s’entendre sur le contenu du mot « religieux ».

Lorsque « la parole incréée » s’est adressée aux tribus arabes, -les dernières à s’être ralliées en se soumettant-, elle les a invité à plier leurs tentes et à quitter leur désert, pour s’en aller porter le message, à la pointe de leurs sabres, aux autres sociétés humaines. En contrepartie de cet effort guerrier, en échange de ce « petit djihad », les prédicateurs armés recevront, leur dira-t-on, les dépouilles des vaincus.  Et les dépouilles, cela veut dire ce que cela veut dire : Les tribus engagées dans le djihadisme, en vainquant, se retrouveront à prendre la place des anciennes classes dirigeantes des territoires soumis, avec tout ce que cela comporte de sonnant, de trébuchant et de clinquant.

En d’autres termes, la parole incréée n’ignore pas l’aspiration humaine naturelle à plus d’aisance. Elle accorde à celle-ci sa place, pour stimuler la volonté de châtier l’impie. Elle montre au djihadiste qu’il y aura au bout des conquêtes réalisées par son sabre, -bien mérité-, le repos du guerrier, avec les vierges d’Allah, les « houris », ou avec les captives moins hypothétiques prises parmi les filles ou les épouses des vaincus.

L’histoire le montre : le triomphe de l’islam signifie un changement de maître.

 Il signifie la venue d’un nouveau maître, d’un nouveau possédant à la main lourde, plus lourde, beaucoup plus lourde... Les peuples subjugués, conquis et convertis, perdront leurs vieilles classes dirigeantes autochtones. Une nouvelle classe exploiteuse s’installera, gouvernant au nom du message direct et intangible de la divinité unique -dont on ne saurait rien de la nature et des buts, hormis que le prédicateur médino-mecquois serait son dernier envoyé auprès des hommes.

Ces guerres sont idéologiques, mais elles sont aussi tout à fait matérielles. Elles sont vectrices de buts tangibles, palpables, en ce sens que les résultats se traduiront partout en termes d’alourdissement de l’exploitation du travail humain favorisé par le renoncement à l’idée de progrès social produit par l’action volontaire des hommes et des femmes.

Pour les populations conquises, privées de leur liberté morale et politique mais refusant de se dissoudre dans la Oumma, la loi de la lutte des classe, prétendument chassée, revient au triple galop des coursiers et des méharis : La « djiziya », l’impôt des mécréants tolérés, payée en étant accompagnée d’un rituel humiliant, est d’abord une forme de la rente féodale face à laquelle aucune « grande charte », donnant des droits légaux, n’est possible.

Le procès Zemmour a tourné autour de certaines caractéristiques et causes du banditisme dans ce pays, banditisme faisant régner ici et là un climat qu’on ne connut dans ce pays qu’aux temps des grandes compagnies. Signaler ces caractéristiques et ces causes multifactorielles reviendrait à donner un nom à un phénomène qui devrait, obligatoirement, rester discret, absolument anonyme, sous peine d’être assimilable à un appel à la stigmatisation d’un groupe humain particulier en raison de sa religion.

Stigmatisation à cause de l’appartenance à une religion ?

Au fait, si les Thug, ces Indiens au rituel d’étrangleurs, fidèles de la déesse Kali, que les anglais traiteront par la carabine, si les Thugs avaient fait des petits et si ces petits ouvraient des temples à Londres ou à Paris, faudrait-il ne pas dénoncer leur action ? Faudrait-il les laisser libres de développer leur activité « religieuse » criminelle, pour ne pas violer la liberté de religion et ne pas « stigmatiser » ces hommes « en raison de leur religion » ??

Pour revenir à ma question, bien des signes montrent que certains secteurs de ce banditisme lourdement armé et déterminé, -jusqu’à tirer la police à l’arme de guerre, sans plus s’inquiéter que si c’était des lapins de garennes-, sont des hommes frottés et plus ou moins influencés, voire directement motivés, par cette forme du djihad que l’histoire connaît sous le nom de « rezzou ».

Il existe des rezzou d’ampleur et de durée variable. Il a existé des rezzou aux résultats plus ou moins considérables. Ainsi le rezzou soudanais, initié par le « Mahdi » au début des années quatre-vingt du 19ème siècle, a dévasté des parties considérables de l’Ethiopie ; il a notamment couté la vie à deux tiers des Juifs de ce pays.  

Variables par l’ampleur et l’intensité, tous les rezzous présentent une même caractéristique morale : ils vont puiser leur légitimité dans les sources mises à leur disposition par la « parole incréée ». Ils se nourrissent en conséquence d’un sentiment de légitimité qui renforce leur détermination pour mener ces actes de guerre privée ou collective.

Ce n’est pas pour eux de la délinquance que de déposséder les impies. Ce n’est pas criminels de tuer les impies et les apostats, c’est même –croient-ils- une vertu majeure pour le « vrai croyant ».

Les rezzous ce serait fini, ou seulement bon pour le Timor oriental, le Darfour et le Nigeria ?

L’histoire passée de l’Europe ne montre nulle part ce que viennent de connaître, pendant les quatre nuits d’émeutes de la semaine passée, les rues de Malmö. Pourtant la Suède a ouvert ses bras, tout grand. Elle a même renoncé à sa nationalité. Elle a mis sur un total pied d’égalité, avec les descendants des Vikings qui ont fait le pays, -qui l’ont défriché et construit, champ par champ, maison par maison, mine de fer par mine de fer-, des populations qui bénéficient, de par leur venue, de tous les droits politiques et sociaux conquis en 120 ans d’action du mouvement ouvrier obtenant plus de justice dans le partage des richesses crées par le travail, alors que d’où ces populations viennent où dont leurs parents sont originaires règnent la misère effroyable, l’injustice et l’arbitraire à chaque instant.

La ville suédoise a vécu quatre nuits d’orgie destructrice. Elle s’est retrouvée dans un état de guerre, sans cause apparente, sans la justification habituelle donnée ici pour justifier l’injustifiable, à savoir : une « bavure policière », une manifestation anti Israël, ou un match de football perdu ou gagné ...

L’histoire est entrée dans une phase non pas historique, mais hystérique. Le carburant de cette hystérie n’est pas une volonté légitime de sortir d’une condition sociale difficile, par la mise en œuvre de lois de progrès ou par l’abolition de rapports sociaux exploiteurs. Non, il s’agit de toute autre chose. L’histoire est entrée dans une phase d’hystérie se généralisant, trouvant son alimentation dans une haine inextinguible et dans un mépris sans borne pour tous ceux qui ne partagent pas certains mythes pris pour « paroles incréées » et pour vérités indiscutables.

Je ne vois pas d’autre qualificatif que celui d’état de guerre.

Pas une guerre entre Etats, pas une guerre classique entre classes sociales. Non, une guerre de classe d’un type particulier, celle d’un lumpen prolétariat haïssant le prolétariat et l’ensemble de la société, dans la mesure ou ils ne veulent pas se soumettre à ses croyances, dans la mesure ou ils veulent conserver leur libre arbitre intellectuel et politique, leurs cultures et traditions.

La haine irrationnelle et forcenée dont ce lumpen prolétariat fait preuve n’est pas déconnectée d’un intérêt lourdement et purement matériel.

Faire la guerre à l’entourage qui ne veut pas se prosterner, comme lors de la première expansion hors l’aire désertique originelle, autorise les fidèles à lancer des rezzous, des actions d’appropriation des biens des indécrottables libres penseurs...

Alon Gilad

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 11:35

 

Après avoir sous-évalué la colère de la rue tunisienne contre le régime de Ben Ali, la France n'est-elle pas en train de sous-évaluer le risque islamiste? C'est ce qu'assure Fadela Amara et elle me semble plutôt convaincante. Ce lundi matin, surEurope 1, elle a mis en garde contre une récupération de la révolution démocratique par de jeunes islamistes "en costumes-cravates" et aux allures passe-partout d'un Tarik Ramadan. "J'ai peur d'une tentation obscurantiste", a-t-elle déclaré, confirmant la teneur de certains prêches radicaux désireux de remettre en cause le statut de la femme et la laïcité du pays. Elle-même issue de l'immigration algérienne, Fadela Amara, ancien membre du gouvernement, doute de la sincérité de certaines des dernières manifestations. L'exemple iranien est dans tous les esprits et la vigilance doit être maximum. Reste que lutte contre l'islamisme reste un défi à relever pour les démocraties.

Nietzsche avait prévenu : "Celui qui combat trop longtemps les dragons devient dragon lui-même". C'est ce qui est arrivé à Ben Ali. Sous prétexte de lutter contre un totalitarisme, il en a consolidé un autre. Dans sa troisième grande conférence de presse, tenue en fin de cette matinée, Nicolas Sarkozy a d'ailleurs esquissé un début de doctrine face à l'islamisme et à son bras armé qu'est le terrorisme. Parlant de la Tunisie, il a dit : "Le risque de l'intégrisme islamiste existe mais il ne peut justifier des comportements de corruption ni des refus d'ouverture démocratique. Il faut trouver un équilibre qui n'est pas si simple". Il ne s'agit pas, en tout cas, d'être naïf : les islamistes savent parfaitement tirer profit des règles des démocraties et des droits de l'homme pour subvertir ces espaces fragiles. Les laisser faire? 

L'équilibre est à formuler pour un Etat de droit qui ne peut se désavouer ni se laisser instrumentaliser. Cette question mériterait un grand débat. Mais il me parait difficile pour une démocratie, confrontée à un tel danger pour ses libertés, de ne pas être obligée à un moment de transgresser ses propres valeurs, au titre de la légitime défense. L'angélisme reste la pire des attitudes. Et je me réjouis, de ce point de vue, d'avoir entendu le Chef de l'Etat répéter que, face au terrorisme dont elle est la cible, la France ne composera pas. "Chaque fois que les démocraties se sont aplaties, elles l'ont payé très cher", a-t-il notamment déclaré, en rappelant qu'il n'avait pas non plus "l'intention de discuter ou de répondre" à Oussama Ben Laden. L'esprit munichois, ce préalable aux capitulations, est une mortelle faiblesse. Mais sommes-nous encore capables de nous battre pour des idées?

Je participerai, mardi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)
Je participerai, mercredi, à un débat sur LCI (10h10-11h)

 

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 19:16

 

 

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Liberté religieuse...

Par Alain RUBIN

Pour © 2010 aschkel.info et © 2010 lessakele

 

Liberté, que de lâchetés, que d’infamies et que de décisions sordides en ton nom. Liberté, que d’inconséquences et de mesures suicidaires, prétextant te respecter scrupuleusement.

On se souvient, que les nazis, -qui avaient pour programme officiel et affiché de mettre fin à toutes les libertés personnelles et collectives, les nazis dont le programme officiel et affiché disait qu’ils mettraient fin à l’existence des Juifs quant ils parviendraient au pouvoir- les nazis revendiquaient pour eux les libertés constitutionnelles de cette brave fille de République de Weimar.

Ils revendiquaient les libertés, toutes les libertés constitutionnelles, pour mieux pouvoir les retirer aux autres en mettant fin à la constitution issue de la révolution de novembre 1918.

Ils revendiquaient ces libertés, toutes ces libertés, pour se préparer à prendre d’assaut la démocratie politique, aux fins d’égorger toutes les libertés politiques et syndicales, artistiques, tant collectives qu’individuelles.

Aujourd’hui, le « national socialisme » a trouvé un remplaçant, pas moins liberticide :

Les tenants de la dictature de la Charia

Il s’agit de l’islam réactivé. Il s’agit de l’islam s’agitant ici et là pour soumettre tout un chacun. Quel rapport entre les sections d’assaut nazies et les activistes de l’islam me demanderont certains ? Quel rapport, vous ne le voyez pas ?

Ce que j’appellerai, pour résumer, l’Islam réactivé, ou Islam de la continuité, c’est ce système de croyances et de rituels qui a l’ambition affichée de reprendre partout le processus djihadiste d’accaparement de l’espace planétaire. 

L’objectif n’est pas nébuleux. Le but est lui aussi, comme celui du national socialisme écrit sur les pancartes des manifestants du Londonistan : « Liberté, disparaît ! meurt Liberté ! Vas en enfer, Démocratie ! »

Disparaît ! Meurt, vas en enfer, démocratie !!

Il s’agit d’un combat pour réduire à un servage moral et économique tous les hommes et toutes les femmes. Il s’agit que partout, dans toutes les villes, dans toutes les campagnes et même les plus reculés villages, mêmes ceux enfouis au cœur des forêts primaires d’Amazonie, tous les humains soient ramenés à l’état d’esclaves, soient privés de leur liberté de penser, soient dépossédés de leur liberté de comparer les dogmes religieux et privés du droit de lire et critiquer les croyances, toutes les croyances, quelles qu’elles soient.

Lorsque les non musulmans formulent quelques objections à cet accaparement totalitaire bousculant les normes légales et les convictions démocratiques résumées par les normes, droits et obligations laïques, on entend pousser des cris d’orfraies, s’élèvent des lamentations pleurnichardes mais aussi des rugissements féroces : Racistes ! Racisme !! Xénophobes ! Néo colonialistes ! Aiguisons nos poignards !!

On entend dire, ici et là : Vous ne respectez pas l’égalité, en refusant nos prières publiques et en refusant de financer nos mosquées, vous ne respectez pas notre liberté religieuse.

On entend aussi : Faites gaffes à vos gueules, sales racistes, on va vous faire la peau !! On va vous brûler dans vos églises…

 Ils ne rajoutent pas, ceux qui profèrent ces mugissements haineux, mais je complète : nous vous ferons comme nous faisons régulièrement, -depuis les années 80 du 19ème siècle, et surtout depuis ces dix dernières années-, aux habitants des villages chrétiens et animistes du nord du Nigeria.

Ils ne le rajoutent pas encore, mais ici et là, de premières violences montrent que le moment n’en est pas loin.

Liberté religieuse, que de pitreries liberticides en ton nom !

Avant que ne déferlent, dans les villes et les villages de France, d’ex colonisés prétendant aujourd’hui s’approprier l’ancienne métropole, -en effaçant, par bouts, son passé et en dégradant son présent-, la France, la France de la République, a rencontré un peuple, une nation principalement dispersée dont un segment se trouvait sur son territoire. C’était la nation juive, le « peuple juif ».

 Comment la République française l’a-t-elle traité, cette Nation ? comment a-t-elle résolu sa spécificité fondée sur une culture plusieurs fois millénaire ?

Réunis le 8 mars 1807, les délégués mandatés de la portion de la nation juive en exil en France décidèrent, je les cite : (que) « ces ordonnances apprendront aux nations que nos dogmes se concilient avec les lois civiles sous lesquelles nous vivons, et ne nous séparent pas de la société des hommes ».

Citons-les encore : « le Grand Sanhédrin, légalement assemblé ce jour 9 février 1807, et en vertu des pouvoirs qui lui sont inhérents, examinant s’il est licite aux Hébreux d’épouser plus d’une femme, et pénétré du principe généralement consacré dans Israël, que la soumission aux lois de l’état, en matière civile et politique, est un devoir religieux (…) Déclare qu’il est de devoir religieux, pour tout Israélite né et élevé dans un Etat, ou qui en deviennent citoyens par résidence ou autrement, conformément aux lois qui en déterminent les conditions, de regarder ledit Etat comme sa patrie ».

La liberté religieuse des Juifs, ceux vivant aux côtés des Français, ne devait pas être opposable à la loi des Français. Pour devenir eux-mêmes citoyens, pour devenir français, les enfants d’Israël venus vivre sur le territoire de la République française, assujettirent leur liberté religieuse, soumirent l’expression quotidienne de leurs croyances  aux cadres obligatoires du droit commun républicain.

C’est précisément cela que l’islam rejette avec force. Il accuse la loi commune d’être « xénophobe », et plus spécialement « Islamophobe ». La loi républicaine serait  « raciste », parce qu’elle limiterait le mode d’expression de la croyance.

Mais toutes les libertés ont leur limite, à savoir la liberté des autres, que ce soit la liberté d’organisation politique, la liberté d’organisation et d’action syndicale et aussi comme toute liberté,  la liberté religieuse.

Mais l’islam dit : Moi, je suis d’une essence particulière.

Moi, je suis La Religion !

Moi, Je ne suis pas une religion, je ne suis pas une croyance parmi d’autre, je suis La seule et La vraie religion, je suis la seule et la vraie vérité !! Je ne saurai être limité dans mes moyens d’expression sans être opprimé, et cela contredirait le principe absolu reconnu par les Nations Unies, le principe de « liberté religieuse ».

On se retrouve pour cela, aujourd’hui, face au djihadisme de la dictature de la charia, comme se retrouvaient les démocrates allemands menacés d’anéantissement par les tenants de la dictature du « mein Kampf ».

Pour n’avoir pas décidé de se donner les moyens de limiter la liberté des fossoyeurs de la liberté, pour n’avoir pas suivi le principe défendu par le révolutionnaire démocrate et jacobin, Saint-Just, à savoir : « qu’il n’y a pas de liberté pour les ennemis de la Liberté », la liberté en Allemagne, et les hommes et les femmes qui l’incarnaient, se retrouveront avec tous les peuples, menacés par les barbelés et les miradors des camps de concentration préparant les camps d’extermination.

Alain Rubin

PS

Le Président de la Ligue des Droits de l’homme appelle à la curée, « sus ! Haro ! ». Elle a même déposé plainte contre Riposte Laïque.

Je voudrai m’adresser à son Président, un certain Tou… ou Tu quelque chose, ah oui, c’est ça, Tubiana.

Le ci-devant Président invoque un article de la loi, pour réclamer vengeance. En clair, l’homme, veut se servir de la loi qui protège pour asséner un coup à la liberté de pensée et de parole qui rend la loi possible. L’article en question est ici utilisé pour bâillonner, pour interdire. Quoi, me demanderez-vous, que prétend-il faire interdire ?

Quoi ? Je vous y répondrai clairement, en posant quelques questions simples à monsieur l’actuel Président de la LDH.

Monsieur le Président de la LDH,

De quelle manière avez-vous relayé l’action de votre collègue, le Président de la Ligue des droits de l’homme iranienne, entré en campagne pour stopper les mesures de terreur d’Ahmadinejad ayant fait amener à la potence 500 Iraniens pendant le seul premier trimestre de 2008?

A l’écho de votre action, vous n’avez manifestement pas voulu trop mobiliser l’opinion, pour empêcher que la potence ne continue de servir de moyen de règlement des conflits entre le pouvoir des ayatollahs et la majorité du peuple iranien.

Venons-en à l’objet du litige entre vous et la Riposte Laïque.

La plainte de la LDH affirme un but précis. Désormais, il devrait être interdit par les tribunaux de demander :

 Au nom de qui, au nom de quoi, assassine-t-on des Assyro- Chaldéens chrétiens dans leurs églises ou dans les rues ?

 Au nom de qui, au nom de quoi harcèle-t-on quotidiennement les autochtones d’Egypte, les descendants directs des Egyptiens qui firent la grande Egypte dont la civilisation grecque fut fille et héritière ?

 Au nom de qui, au nom de quoi, tue-t-on, fait-on des pogromes contre les villageois coptes ?

 A Nice, au nom de qui, au nom de quoi a-t-on injurié, insulté, craché et envoyé des pierres sur de paisibles personnes défilant en traditionnelle et pacifique procession catholique ?

 Au nom de qui, au nom de quoi, les fidèles catholiques de Draguignan et d’une autre bourgade de la même région, outre les injures répétées et les déprédations, ont-ils été agressés dans leur église et menacés « d’être brûlés avec leur lieu de culte » ?

Répondez Monsieur le Président de la LDH,  répondez, au nom de qui, au nom de quoi ces actes de violence et d’oppression d’une partie de la population sur une autre ?

Vous ne savez pas ? Vous n’êtes pas au courant ? Renseignez-vous monsieur le Président, renseignez-vous ! Quand vous serez renseigné, alors vous nous direz, et vous direz au tribunal, que vous avez saisi, si c’est un délit, si dans ce pays répondre à ces questions doit devenir une faute grave sanctionnée par la loi et les foudres des tribunaux.

 

 

Alain Rubin Pour © 2010 aschkel.info et © 2010 lessakele

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 16:07

 

 

Pakistan : bébé né hors mariage lapidé à mort à l'appel d'un imam

Une cruauté inimaginable...

Pakistan-infanticide
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Retrouvés dans une décharge de Karachi, les corps sans vie de deux nouveau-nés sont lavés une dernière fois avant d'être enterrés. Comme des centaines d'autres au Pakistan, où la crise économique pousse de plus en plus de familles à l'infanticide.

"Ils n'auront pas vécu plus d'un ou deux jours", explique Mohammad Saleem, en désignant les deux tout petits cadavres essuyés avec soin par ses collègues de la morgue de la fondation Edhi à Karachi, la mégalopole du sud. L'infanticide ne cesse d'augmenter dans la conservatrice république islamique du Pakistan, où la naissance d'enfants hors mariage est condamnée et où l'adultère est passible de la peine de mort.

1.210 bébés ont été abandonnés ou tués dans le pays en 2010, contre 999 en 2009 et 890 en 2008, selon Edhi, qui tente de contrer cette tendance. La plupart sont âgés de moins d'une semaine. Des chiffres très partiels car collectés dans les principales villes du pays et n'incluant donc pas la majorité rurale de la société. Au cours du seul mois de décembre dernier, Edhi dit avoir trouvé 40 bébés morts dans les décharges et caniveaux.

Les récits morbides abondent dans les bureaux de la fondation. Entre autres exemples, son directeur à Karachi, Anwar Kazmi, cite le cas d'un enfant de six jours étranglé puis brûlé, un autre trouvé devant une mosquée après avoir été lapidé à mort à l'appel d'un imam qui a depuis disparu...

"Ne les tuez pas, déposez-les ici", implore un poster affiché devant les locaux de la fondation, où des berceaux ont été installés à cet effet. "Les gens se débarrassent des enfants car ils les considèrent comme illégitimes, mais ce sont avant tout des êtres innocents qui ne demandent que de l'amour", plaide Abdul Sattar Edhi, créateur de cette ONG aux multiples branches et figure humanitaire la plus célèbre du pays.

La fondation possède dans les faubourgs de la ville un cimetière parsemé de petites tombes anonymes. "Nous avons acheté ce terrain car le précédent était plein, rempli de centaines de corps", précise son gardien, Khair Mohammad.

90% des enfants trouvés morts par Edhi sont des filles, souligne M. Kazmi. "Le nombre d'infanticides de filles a beaucoup augmenté" en raison des difficultés économiques de la population, aggravées par les gigantesques inondations de l'été dernier, explique-t-il.

Au Pakistan, les filles sont considérées comme un fardeau plus lourd pour les familles, la plupart des femmes ne travaillant pas et restant à la charge de leurs parents, puis de leur mari. Une famille, en outre, peut avoir à dépenser plus d'un million de roupies (près de 8.900 euros) pour marier une fille dans les règles.

Jusqu'à 200 bébés sont déposés chaque année dans les 400 berceaux installés par Edhi à travers le pays, selon la fondation, qui dit avoir reçu plusieurs milliers de demandes d'adoption par des couples sans enfants.

L'avortement est interdit au Pakistan, sauf lorsque la grossesse menace la vie de la mère. Certains estiment que sa légalisation réduirait le nombre d'infanticides et sauverait des femmes qui meurent en accouchant dans la rue.

Une personne reconnue coupable d'assassinat encourt théoriquement jusqu'à la peine de mort. L'abandon d'enfant peut coûter sept ans de prison, l'enterrement clandestin deux ans. Mais ces législations sont rarement appliquées. La plupart des commissariats de police n'enregistrent même pas les affaires d'infanticide", note Abdul Rasheed, un avocat. "Alors enquêter dessus...."

 

postedeveille

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 15:24

Vidéo - Le mythe de l'Islamophobie en Amérique - Par Pat Condell

 

Une nouvelle vidéo de Pat Condell 

 

articles associés :

>Le mythe de l'islamophobie Par Jeff Jacoby

>L'Etat de New-york voit une montée des crimes haineux en 2010, une augmentation de 15 % des crimes antisémites

 

Tous nos remerciements à Franco-français qui vient de réaliser la traduction et le sous-titrage de la vidéo - bivouac-id

Transcription:

Ce qui se passe aux USA concerne tout le monde libre. Et l’Amérique, ces derniers temps et comme la plupart des autres pays, est infestée de groupes de pression ’suprémacistes’ islamiques qui déclarent à tort parler au nom de tous les musulmans et passent leur temps à jouer les victimes professionnelles, harassant continuellement les politiciens et organismes d’application des lois, se lamentant, se plaignant, parasitant, enquiquinant et demandant des traitements de faveur.

Un de ces groupes, le ridiculement nommé Conseil Américain des Relations Islamiques (CAIR), a dernièrement été très occupé à ouvrir un nouveau département dédié à -Devinez quoi- l’islamophobie. Qui aurait pu prévoir ça? Ils vont chercher l’islamophobie partout en Amérique et on sait qu’ils la trouveront parce qu’ils la voient partout. Je parie que ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils la trouvent même dans le bureau ovale: Obama a déjà un genou à terre devant l’Islam, ça ne devrait pas être bien dur de lui faire poser le second aussi.

“Islamophobie” est un mot qui en dit bien plus sur celui qui l’utilise que sur celui qui est visé aussi si l’envie vous vient de l’utiliser contre quelqu’un, essayez de vous rappeler ce détail. Quand j’entends ce mot, je sais que j’écoute quelqu’un dont l’intelligence et le jugement ont été corrompus par le marxisme culturel du politiquement-correct et que ses opinions ne doivent plus être pris au sérieux. Ce qui m’étonne, c’est que certains puissent prendre ce terme bidon au sérieux. Les jeunes peuvent avoir l’excuse de croire qu’il a toujours fait partie de notre langue mais la vérité est que ce mot n’existait même pas il y a à peine quelques années. Il a été délibérément créé par des ’suprémacistes’ islamiques et leurs idiots utiles de gauche comme outil à faire taire la critique de la brutalité, l’intolérance, le sexisme, l’homophobie et l’antisémitisme islamiques, et pour stigmatiser ceux qui s’opposent au fascisme religieux en insinuant qu’ils sont atteints d’une maladie mentale.

Bien sûr, il est inutile d’expliquer à quelqu’un qui ne veut pas l’entendre qu’une phobie est une peur irrationnelle et qu’il n’y a rien d’approchant l’irrationnel à avoir peur de l’Islam, et a fortiori si vous êtes femme, juif, homosexuel ou les 3 à la fois. Ce qui est irrationnel, c’est d’abdiquer devant l’Islam et prétendre que ce n’est qu’une religion comme les autres. C’est plus qu’irrationnel: c’est purement stupide. C’est aussi bête que prendre un prédateur sauvage comme animal de compagnie: Tôt ou tard, vous serez dévoré et vous le mériterez.

Les gens qui s’opposent à l’Islam ne sont pas des islamophobes: Ils sont islamo-réalistes. Ils ont eu des années de preuves abondantes et accablantes et ils voient cette religion telle qu’elle est: Une idéologie ’suprémaciste’ et totalitaire qui utilise ses croyants pacifiques comme bouclier pour exploiter la liberté religieuse dans des buts politiques. Et “l’islamophobie” est un des tours de l’arnaque. Mais elle n’existe pas, et encore moins aux USA: les chiffres récents le prouvent. Selon le FBI, il y a dix fois plus de crimes de haine envers les juifs et les homosexuels aux USA qu’envers les musulmans et c’est la même chose pour les chiffres séparés par état: Californie, New York… Bien plus de crimes envers les juifs et les gays. Quelle déveine pour les islamo-fascistes que ces chiffres froidement réels ne sortent juste au moment où il étrennent leur beau département tout neuf voué à la recherche de preuves de ce crime mythique! Croyez vous que ces menteurs vont fermer ce département et s’excuser d’avoir menti ou pensez vous qu’ils vont poursuivre, mentant, se lamentant, geignant, parasitant, enquiquinant et demandant des traitements de faveur? Dur à prévoir, pas vrai? Je suppose qu’on devra attendre et voir ce qui se produit.

Ça doit être dur pour eux de constater que, même si L’Islam inquiète les gens -Qui leur en voudrait?-, ils n’ont rien contre les musulmans comme deux jeunes musulmans l’ont constaté il y a quelques mois en étant bien accueillis partout, au long d’un périple de 21 000 km à travers les USA. Le plus grand crime de haine envers les musulmans d’Amérique est l’existence du CAIR. Si vous êtes un musulman américain voulant vivre libre et en paix, et c’est probablement la raison pour laquelle vous êtes venu aux USA, ce gens sont votre pire ennemi. Ils sont des parasites sur votre identité. Ils ne vous représentent pas: Ils se déclarent vos propriétaires. Tout ce qu’ils disent et font ternit votre image alors que vous êtes leur seule vernis de respectabilité. Sans vous, ces fanatiques se tiendraient au coin des rues, haranguant les passants. Ils invoquent la chimérique islamophobie dans le but de vous marginaliser, vous ‘ghetto-iser’, et vous faire vous sentir victimes parce que leur existence dépend du fait que vous soyez des victimes. Ils prétendent combattre la stigmatisation des musulmans et comment le font ils? En stigmatisant les musulmans comme étant des professionnels de la complainte, du mécontentement, toujours à la recherche de traitements de faveur, qui ne supportent pas la plus infime critique et qui sont agressivement litigieux à un point obsessionnel. Ces gens sont le problème, pas la solution.

S’ils le pouvaient, ils vous dirigeraient à la barre de fer. Vous savez qu’ils veulent imposer la charia: Tout le monde le sait. Et si vous avez de la jugeote vous savez aussi qu’aucun musulman, aux USA, serait plus heureux sous la charia. Alors je dois vous le demander: Pourquoi les laissez vous passer sur les chaînes TV nationales, encore et encore et encore, déclarant parler en votre nom? Et pourquoi laissez vous faire ces chaînes?
Le (CAIR) a beaucoup de kilomètres au compteur de son imaginaire islamophobie. Il doit être particulièrement dévastateur pour eux de faire face à des preuves concrètes que c’est totalement imaginaire alors qu’ils ont tant misé dessus. Ça doit être un peu comme le Pape découvrant qu’il n’y a pas de “Holy Ghost”. Dorénavant, si vous persistez à vouloir croire en l’islamophobie, vous devrez le faire en dépit de toutes les preuves. Vous allez devoir le faire avec la foi. Comme aurait pu le dire Mark Twain: “Vous devrez croire ce que vous savez n’être”. L’islamophobie “n’est”, et vous le savez.

Les islamo-fascistes ont fait de leur mieux en lui donnant une existence verbale et en souhaitant sa réalité mais ils ont eu beau essayer, ils ne sont pas parvenus à persuader les américains de haïr les musulmans.

La réalité n’est elle pas une belle [censuré ^^]?
Peace!

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 06:41

 

 

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Vidéo - le Halal finance les réseaux islamistes

 

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