L'engagement pour la sécurité de l'Amérique est INEBRANLABLE !!!!!
Tactiques de diversion d’Obama
Jerusalem Post 23/05/2011
http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=221899
Adaptation française de Sentinelle 5771 ©
Où voulait en venir le président en entamant intentionnellement une joute vicieuse avec le Premier ministre à la fin de la semaine dernière ?
Comme le ‘Washington Post’ l’a souligné vendredi, le président des USA Barack Obama a provoqué intentionnellement la joute actuelle avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou. Il savait parfaitement que Netanyahou ne soutenait pas la formule palestinienne sur les négociations avec Israël se fondant sur les lignes d’armistice indéfendables de 1949, ou faussement qualifiées de lignes de 1967. Dans les jours précédant le discours d’Obama jeudi dernier, Israël a fait connaître par des requêtes explicites et répétées qu’il ne veut pas adopter la position palestinienne sur des négociations basées sur ces lignes.
Et ce fut donc un réveil cuisant quand Obama déclara jeudi : « Les frontières d’Israël et de la Palestine doivent être fondées sur les lignes de1967 avec des échanges mutuellement agréés ». Selon le ‘Washington Post’, Obama rédigea les lignes de son discours lui-même et Netanyahou en fut informé alors qu’il devait s’envoler vers les USA jeudi soir. Obama prononça son discours alors que Netanyahou était en route vers Washington pour rencontrer Obama le lendemain matin. Il est difficile d’imaginer une insulte plus stupéfiante ou une plus grande démonstration de mépris que les actes d’Obama la semaine dernière, vis-à-vis du dirigeant d’un pays allié des USA et partenaire de la démocratie. Il est évident que Netanyahou n’avait pas d’autre choix que de réagir avec force à la provocation d’Obama.
La question posée est : « pourquoi Obama a-t-il agi comme il l’a fait ? Où voulait-il en venir en entamant intentionnellement une telle joute vicieuse avec Netanyahou ?
Certainement, la meilleure manière de se représenter où Obama voulait en venir est d’envisager ce à quoi il est parvenu, parce que les deux choses sont indiscutablement liées.
Le 4 mai, deux semaines avant qu’Obama ne prononce son discours, le Fatah et le Hamas ont signé un accord d’unité. Le Hamas est la branche palestinienne des ‘Frères Musulmans’. Comme ses Frères satellites d’al Qaïda, le Hamas partage l’idéologie de jihad mondial des Frères, de destruction de la civilisation occidentale et d’établissement d’un califat mondial. ; comme al Qaïda, c’est une organisation terroriste et qui depuis sa création en 1987, a assassiné plus d’un millier d’Israéliens.
En 2005, le Hamas s’est placé sous contrat avec le régime iranien. Depuis lors, ses hommes ont été entraînés par le corps des Gardes de la Révolution Iranienne et par le Hezbollah. Le Hamas maintient des liens opérationnels avec ces deux groupes et reçoit la majorité de ses armes et un financement significatif d’Iran.
L’accord entre le Fatah et le Hamas fait du Hamas un partenaire dans la direction de l’Autorité Palestinienne. Il ouvre aussi la voie au Hamas pour gagner les élections législatives et présidentielles programmées en septembre juste après l’Assemblée Générale de l’ONU prévue pour adouber l’Etat palestinien. Il pose aussi les conditions pour que le Hamas intègre ses forces et finalement s’empare de l’armée palestinienne formée par les USA en Judée et en Samarie et pour rejoindre l’OLP.
L’accord d’unité Hamas-Fatah constitue une réfutation totale de la politique d’Obama envers les Palestiniens et Israël. Obama perçoit le conflit comme une conséquence directe de deux choses : d’abord le refus des gouvernements des USA de « prendre de la distance » entre les USA et Israël, et la réticence d’Israël de céder tout le territoire pris au cours de la Guerre des Six Jours.
L’accord d‘unité Hamas-Fatah est une preuve indiscutable que contrairement à ce que croit Obama, le conflit n’a rien à voir avec le soutien des gouvernements précédents à Israël, ou avec la taille d’Israël. C’est au contraire totalement la conséquence du rejet palestinien du droit d’Israël à l’existence et de leur engagement à conduire Israël à la destruction.
Obliger Israël à des frontières indéfendables (ce que Netanyahou a expliqué à Obama à la Maison Blanche vendredi : « Ce n’étaient pas des frontières de paix, mais des frontières de guerres répétées parce que l’agression contre Israël était si attractive pour eux », ne fera pas avancer la cause de la paix. Cela fera avancer l’objectif des Palestiniens de détruire Israël.
Obama avait deux options pour faire face à l’accord d’unité palestinien. Il pouvait y prêter attention, ou bien il pouvait créer une diversion de façon à l’ignorer. S’il lui prêtait attention, il aurait été obligé de désavouer sa politique de reproches envers ses prédécesseurs à la Maison Blanche et envers Israël pour l’absence de paix. En créant une diversion, il serait en mesure de changer de sujet de façon à pouvoir maintenir cette stratégie politique.
Et donc il fonça à la joute contre Netanyahou. De cette façon, il créa une diversion qui de fait, a changé le sujet et permis à Obama de maintenir sa politique totalement réfutée par la réalité de l’accord d’unité palestinien.
En insérant la citation des lignes d’armistice de 1949 dans son discours, Obama a de nouveau fait de la dimension d’Israël LA question.
L’accord d’unité Hamas-Fatah démontre que non seulement la dimension d’Israël n’est pas la cause du conflit, mais c’est la principale raison pour laquelle Israéliens et Palestiniens vivent dans une paix relative.
Le contrôle d’Israël sur la Judée, la Samarie et Jerusalem Est, et avec cela, sa capacité d’éviter une invasion et des attaques sur ses principales villes, voilà ce qui a empêché des guerres. Si Israël était plus vulnérable, l’Etat palestinien de facto terroriste ne soupèserait pas s’il doit ou non entamer une nouvelle guerre terroriste comme ses chefs du Fatah et du Hamas le font aujourd’hui. Il mènerait une campagne terroriste permanente dont l’objectif clair est la destruction d’Israël car, une nouvelle fois, comme Netanyahou l’a dit, « les lignes d’armistice de 1949 font de la guerre une option attractive pour les ennemis d’Israël ».
En provoquant une joute avec Netanyahou, depuis jeudi, personne n’a pu remarquer cette vérité basique parce que la fausse question du contrôle d’Israël sur ces zones – à savoir, la dimension d’Israël – a dominé le discours mondial sur le Moyen Orient.
Obama n’aurait jamais été en mesure de créer sa diversion à partir du fait importun de la duplicité et du rejectionisme palestiniens, vers un problème imaginaire sur la dimension d’Israël, sans le soutien enthousiaste que lui a donné la Gauche israélienne.
Conduite par la chef de l’opposition Tzipi Livni, la Gauche israélienne a répondu à l’attaque à pleine puissance d’Obama sur la légitimité d’Israël en lançant une attaque partisane à pleine puissance contre Netanyahou. Plutôt que de soutenir Netanyahou pendant qu’il se bat pour l’avenir du pays, Livni l’a appelé à la démission et déclaré qu’il faisait sombrer les liens d’Israël avec les USA. Ce faisant, la Gauche a apporté un soutien crucial à la décision d’Obama de maintenir son faux paradigme anti-Israël pour la prise de décision politique au Moyen Orient face au rejet de ce modèle à travers l’accord d’unité palestinien.
L’attaque de la Gauche contre Netanyahou n’est pas la seule voie qui a permis à Obama de maintenir sa stratégie politique pro-palestinienne face à l’adoption du terrorisme et de la guerre par les Palestiniens. Dans son discours devant l’AIPAC, Obama a mis en avant que Israël doit céder ses frontières défendables parce que les Palestiniens sont sur le point de mettre en cause démographiquement la majorité juive d’Israël.
Comme Obama l’a formulé : « Le nombre de Palestiniens vivant à l’ouest du Jourdain augmente rapidement et redessine fondamentalement les réalités démographiques aussi bien en Israël que dans les territoires palestiniens. Cela rendra de plus en plus difficile – sans un accord de paix – de maintenir Israël à la fois comme Etat juif et Etat démocratique ».
L’histoire de la bombe à retardement démographique est une invention palestinienne. En 1997, le Bureau Central des Statistiques Palestinien a publié un recensement palestinien falsifié qui a gonflé les données de la population palestinienne de 50 %. La Gauche israélienne a adopté comme sien ce faux rapport alors que le terrorisme et la guerre politique palestiniens ont convaincu une majorité d’Israéliens qu’il n’était pas avisé de leur donner davantage de terres et que le processus de paix était un mensonge.
Depuis 2004, des études répétées et approfondies sur les taux de natalité juif et arabe et des statistiques d’immigration / émigration à l’ouest du Jourdain, entreprises par des chercheurs indépendants, ont démontré que la bombe à retardement démographique est fausse. En janvier, le démographe respecté Yaakov Faitelson a publié une étude pour l’Institut de Stratégie Politique Sioniste dans lequel il a définitivement détruit l’histoire de la condamnation attendue de la démographie juive.
Comme Faitelson l’a démontré, les taux de natalité juive et arabe convergent déjà à l’ouest du Jourdain aux alentours de trois enfants par femme. Et alors que les taux de fertilité des Arabes israéliennes, des Gazaouites et des résidentes de Judée et Samarie sont tous en baisse, le taux de fertilité juive est constamment en hausse. De plus, alors que les Arabes ont de façon constante des taux nets d’immigration négatifs, les taux nets d’immigration juive sont positifs et élevés.
Faitelson a fondé ses projections pluri annelles sur le nombre actuel de la population dans lequel les Juifs représentent 58,6 % de la population à l’ouest du Jourdain et les Musulmans 38,7 % de la population totale. Les non juifs, les minorités non musulmanes représentent les 2,7 % restant. En utilisant l’évaluation des données de base pour le solde net d’immigration juive, bien au-dessous des moyennes actuelles, Faitelson a montré que dans les années à venir, non seulement les Juifs ne perdront pas la majorité démographique, mais nous allons l’augmenter.
L’étude de Faitelson, comme les études publiées depuis 2004 par le Groupe de Recherche Démographique Américano Israélien montrent que dans une perspective démographique, Israël est dans la même situation que beaucoup d’Etats occidentaux aujourd’hui. A savoir qu’il doit développer des politiques pour traiter une population minoritaire irrédentiste.
Il y a beaucoup de politiques libérales raisonnables qu’Israël peut adopter. Elles incluent l’application du code libéral légal israélien sur la Judée et la Samarie et l’application des lois sur la trahison. Il est difficile de comprendre pourquoi la meilleure politique pour Israël serait de prendre une partie de cette population irrédentiste à sa charge en établissant un Etat terroriste dirigé par ce que Netanyahou a justement qualifié « d’ équivalent israélien d’al Qaïda » sur sa frontière.
Tout cela nous ramène au Hamas, au terrorisme, au rejet palestinien du droit d’Israël à l’existence, et aux mouvements de diversion d’Obama pour faciliter la préservation de sa politique au Moyen Orient, fondée sur une évaluation totalement fausse et discréditée de la réalité et sur la facilitation des efforts d’Obama par la Gauche israélienne.
Quand nous réalisons ce à quoi s’apprête Obama, nous identifions par là même ce que Netanyahou doit faire en réplique. Dans son discours devant le Congrès mardi et lors de toutes ses apparitions dans les semaines et les mois à venir, Netanyahou doit avoir un objectif : centrer le débat là où il lui revient – sur les Palestiniens.
A chaque occasion, Netanyahou doit marteler le message que l’engagement des Palestiniens à la destruction d’Israël est la seule raison pour laquelle il n’y a pas la paix.
De même pour la Gauche israélienne, il est grandement temps que Netanyahou mette les émules de Livni sur la défensive. Cela implique deux choses. D’abord, Netanyahou doit attaquer les projections démographiques du scénario catastrophe de la Gauche qui sont sans fondement factuel et sont de fait l’antithèse de la réalité. Aussi longtemps que le mensonge démographique se poursuit sans être mis en cause par Netanyahou, la Gauche continuera de mettre en avant qu’en refusant de construire un Etat terroriste à la périphérie de Tel Aviv, Netanyahou mettra Israël en danger.
Netanyahou a beaucoup de mérite pour avoir tenu tête à Obama vendredi dernier. Ce faisant, il a montré un énorme courage. Ca a été sa plus grande heure jusqu’à présent et les sondages de fin de semaine montrent que le public l’apprécie et le soutient pour cela. Il doit bâtir la réussite là-dessus en se centrant sur la vérité.