Luc Rosenzweig a entièrement raison c'est d'ailleurs la teneur du message de B.Netanyahu
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Révolte en Egypte et désinformation !
Dernière mise à jour Mardi, 1 février 2011 10:32Ecrit par Luc Rosenzweig
Mardi, 1 février 2011 10:32 radiochalomnitsan
Une forme insidieuse de désinformation est en train de se répandre dans les médias et sur le net : on voudrait nous faire croire qu’Israël met en branle son réseau diplomatique pour exercer des pressions en faveur de Hosni Moubarak et de son régime ébranlé par la révolte des foules égyptiennes. Qu’en est-il en réalité ? Lundi matin, le quotidien de gauche Haaretz faisait état d’une directive du ministère israélien des affaires étrangères. Celle ci demandait à ses ambassadeurs dans des pays clés comme les Etats-Unis, la Chine ou la Russie de mettre en garde les gouvernements de ces pays contre tout geste ou déclaration pouvant provoquer une déstabilisation politique de l’Egypte. Il ne s’agit pas, on le voit bien, de marquer un soutien affiché à Moubarak, mais de rester vigilant face à l’évolution de la situation sur le terrain. La menace d’une prise de pouvoir par les Frères musulmans est bien réelle : les partisans égyptiens d’une révolution démocratique et laïque sont certes bien sympathiques, mais il n’ont ni les structures, ni les leaders en mesure de remplacer au pied levé le pouvoir actuel, où l’armée joue un rôle majeur. Mohammed El Baradeï, que l’on présente, à tort, comme l’homme de la situation, préconise en fait une alliance avec les islamistes radicaux et un tournant anti-américain et anti-israélien de la politique égyptienne. L’Iran, qu’il a protégé autant qu’il était en son pouvoir quand il était à la tête de l’agence internationale de l’énergie atomique, le verrait avec plaisir en nouveau raïs… Ce que les Occidentaux et surtout les Etats unis doivent faire comprendre aux dirigeants égyptiens, quels qu’il soient, c’est que l’aide apportée à ce pays, qui est vitale pour sa défense et pour l’alimentation de la population n’est pas inconditionnelle. Elle dépend du rôle crucial de l’Egypte dans le maintien de la paix avec Israël. C’est cela, et rien d’autre que les diplomates israéliens sont chargés de transmettre à travers le monde.
Son seul soutien / Eli Berdenstein – Maariv))
Tandis que dans le monde la vague de critiques à l’égard de Hosni Moubarak se propage et que presque tous les chefs d’Etat ont cessé de soutenir le président égyptien, le Premier ministre Netanyahu demeure un des seuls dirigeants à le défendre publiquement.
Hier, lors de sa conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande, Angela Merkel, M. Netanyahu a affirmé que sa plus grande crainte est que, si le régime du président Moubarak est renversé, il soit remplacé par un régime islamique radical. Du point de vue d’Israël, a indiqué le Premier ministre, le plus important est que la stabilité dans la région et la paix avec Israël soient préservées.
« Quand il y a des bouleversements rapides sans que l’on ait l’assise d’une démocratie moderne, on risque de voir se développer, et cela a déjà été le cas dans plusieurs pays comme l’Iran, un régime d’oppression islamique radical. Dans un tel régime on foule aux pieds les droits de l’homme et, dans le même temps, cela représente un terrible danger pour la paix. C’est cela ma crainte et elle est partagée par de nombreux autres dirigeants avec qui je me suis entretenu », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Nous espérons tous que la stabilité sera rétablie et que la paix avec l’Egypte perdure. Je sais que l’instabilité actuelle en Egypte n’a pas pour origine l’islam radical mais je sais aussi que dans une situation de chaos, des éléments islamistes organisés pourraient prendre le contrôle de l’Egypte. Notre objectif est de préserver la paix, la stabilité et la sécurité. Nul d’entre nous ne veut d’un retour en arrière ».
La chancelière Merkel n’était elle pas convaincue : « Nous reconnaissons que le président Moubarak a œuvré à la paix avec Israël. Néanmoins, lors de mon entretien avec M. Moubarak je lui ai dit qu’il est nécessaire de mener un dialogue avec les Egyptiens qui ont des doléances, qui souffrent de problèmes et qui veulent exprimer leurs opinions et qu’on ne peut pas les réprimer. L’opposition n’est pas représentée, il y a en Egypte des problèmes d’équilibre social. La liberté d’expression et les droits du citoyen sont importants et je ne peux avoir des principes qui diffèrent d’un pays à l’autre », a-t-elle déclaré. Des responsables israéliens ont critiqué le Premier ministre Netanyahu : « Les intérêts nationaux d’Israël sont importants mais on ne peut être aussi insensible à ce qui se passe en Egypte actuellement. Il est vrai que tout le monde s’est tu pendant toutes ces années mais à présent, quand tout explose et qu’un changement est possible, Netanyahu devrait adopter une position plus morale ».
Un autre responsable israélien a réagi à ces propos : « Ce n’est pas à nous de dire cela aux Egyptiens. La communauté internationale est hypocrite, le Maroc occupe le Sahara occidental, en Arabie saoudite on crucifie les voleurs, et personne ne les accuse de répression. Netanyahu a trouvé le juste milieu entre la fidélité à des principes sociaux et des propos responsables ».
Par ailleurs, pour la première fois depuis la signature de l’accord de paix avec l’Egypte, Israël a autorisé l’introduction de forces de l’armée égyptienne dans la péninsule du Sinaï. Selon un responsable militaire, on criant en effet que des cellules terroristes palestiniennes ne profitent de la situation pour sortir de la bande de Gaza et s’introduire en Israël pour y commettre des attentats.
Une loyauté à l’épreuve / Alex Fishman – Yediot Aharonot
Aujourd’hui est le jour décisif pour le régime égyptien. Ce n’est pas un hasard si le porte-parole de l’armée a déclaré hier que l’armée est avec le peuple et n’ouvrira pas le feu sur les manifestants. L’armée n’est pas encore passée dans le camp des manifestants et c’était là un avertissement implicite adressé aux Frères musulmans. Hier on évoquait en effet la possibilité que des affrontements armés éclatent entre l’armée et des groupes armés issus des Frères musulmans qui pourraient profiter de la « marche du million » pour créer un chaos qui leur permettrait d’accéder au pouvoir.
Aujourd’hui ce sont les unités spécialisées dans le contrôle des manifestations, et non l’armée, qui devraient être confrontés aux manifestants. Mais les ordres donnés aux commandants militaires sont les suivants : Si des manifestants ouvrent le feu sur les forces de l’ordre, l’armée ripostera. Ce sera un test déterminant quant à l’obéissance de l’armée au régime actuel.
Si la « marche du million » se déroule sans incident particulier, le pouvoir gagnera encore un peu de temps, fera un pas en direction des manifestants, s’engagera à organiser des élections démocratiques et, en attendant proposera la mise en place d’une commission de dialogue avec l’opposition. Mais il restera en place dans l’espoir que la vague est passée et que les forces de l’ordre sont avec lui. Mais si la manifestation dégénère, le régime commencera à s’effriter.
On a peu entendu les Frères musulmans au cours des premiers jours de manifestation dont l’ampleur les a surpris. Aujourd’hui en revanche, ils sont un des moteurs de la « marche du million ».
Le point faible de l’opposition égyptienne ce sont ses dirigeants. En réalité, personne n’est capable d’unir le peuple et de lui offrir une alternative au régime actuel. Même les Frères musulmans ont du mal aujourd’hui à mettre en avant des personnalités d’une stature équivalente à un Khomeiny. Ce qu’ils pourraient faire c’est profiter de la crise pour rapatrier des groupes d’exilés et notamment le cheikh Yussuf Kardawi dont les interventions sur al-Jazira sont très populaires en Egypte et dans le monde arabe.
Assad : L’opposition à Israël protège la Syrie de troubles / Avi Issacharof – Haaretz
Le président syrien, Bachar Assad, a déclaré, dans une interview publiée hier par le Wall Street Journal, qu’il a l’intention de mettre en place prochainement des réformes dans son pays, suite aux derniers événements en Egypte. Selon lui, les protestations en Egypte, en Tunisie et au Yémen traduisent « une nouvelle ère au Moyen-Orient » et les dirigeants arabes doivent mieux s’adapter aux aspirations politiques et économiques de leurs citoyens. « Si vous n’aviez pas identifié la nécessité de faire des réformes avant ce qui s’est passé en Egypte ou en Tunisie, il est trop tard pour les lancer », a déclaré Bachar Assad.
Selon le président Assad, sa situation est meilleure que celle du président Moubarak du fait de sa position anti-américaine et de l’état de conflit avec Israël. Il a ajouté qu’il dispose de plus de temps pour mettre en place des réformes que Moubarak qui doit lui effectuer des changements immédiats.
ISRAËL - PALESTINIENS
Après une interruption de plusieurs mois : Trois roquettes Grad tirées à partir de Gaza se sont abattues dans le sud du pays / Yanir Yagna – Haaretz
Trois roquettes Grad se sont abattues hier à Ofakim, à l’extérieur de Netivot et dans la région d’Eshkol. Quatre personnes ont été prises de panique et des voitures ont été légèrement endommagées. C’est là le premier tir de roquettes Katioucha depuis plusieurs mois.