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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 13:53

Shalom Aschkel, en ton absence, je me permets une petite incursion en "territoires disputés", libérés, pour revenir sur l'actualité juridique, avec l'expertise de Maître Bertrand Ramas-Mulhbach, sur les deux thèmes forts du moment : d'abord, la légitimité du "caractère juif" de l'Etat... d'Israël (mais certain prophète ultérieur se laisserait à penser que Ya'acov était musulman : je te laisse démentir dans ta spécialité archéo-toranique!). Mais, par conséquence directe, le droit de cet Etat juif de réimplanter sa population des implantations jugées par la Haute Cour de Justice illégales, dans le cadre d'implantations qui feront l'objet d'un accord définitif avec les Palestiniens, quand ils se seront décidés à accepter l'alinéa 1 : le caractère "juif" de l'Etat hébreu (ou l'art du pléonasme à justifier durant 2000 ans!).

Je ne sais pas s'il y a mieux encore, mais le Ministre de la sécurité, Dan Méridor s'est senti dans l'obligation de répéter que la notion de "croissance naturelle" faisait partie intégrante de la "Feuille de route" (2003) et que cette notion avait été acceptée encore, de commun accord, non pas avec le Parti Républicain de Georges Bush, mais bien avec une certaine grande puissance définie comme les Etats-Unis d'Amérique. A moins qu'Hawaï, à l'époque, visait l'autonomie, à la façon des DOM et TOM des Antilles... Un jour viendra où cette Nation américaine se verrait dans l'obligation de respecter le droit international qu'il prétend mettre en place à la façon d'un justicier masqué ou gendarme du monde. Et ne se contenterait plus de traiter avec les peuples du monde comme il le fit autrefois avec les Indiens de Géronimo. Et oui, des implantations qui sont un peu nos réserves à nous, là où des Juifs auraient encore le droit de vivre, sans mettre un pied en territoires "palestiniens", qui, comme chacun le sait, restent interdits aux Juifs et aux chiens de mécréants... Journée fructueuse et pleine de découvertes ancestrales à toi!

http://www.israel-infos.net/index.php

50 nouvelles constructions à Adam
29.06.09 (12:17)
Le ministère de la Défense a donné son autorisation à la construction de 50 unités de logement dans l'implantation d'Adam, au nord de Jérusalem - sur les 1.450 qui sont prévus au total, mais qui ne pourront être construits qu'après permission spéciale - et ce, pour permettre l'évacuation de Migron, un point de peuplement illégal, à quelques kilomètres de là, et dont les habitants devaient être expulsés.

Le chef du Conseil de Judée-Samarie, Dany Dayan a pour sa part déclaré, que cette décision, présentée devant la Haute cour de justice, était conforme aux accords avec le bureau du Premier ministre et du ministère de la Défense au temps d'Ehud Olmert, et que les habitants de Migron respecteraient leurs engagements tout comme le gouvernement devait honorer les siens.

LE CARACTERE JUIF D’ISRAEL ET LA POPULATION ARABE RESIDANTE

Lors de sa rencontre avec le Président Français Sarkozy du 24 juin 2009, le Premier Ministre Netanyahu a de nouveau évoqué les deux conditions préalables à la création d’un Etat palestinien, à savoir la reconnaissance du caractère juif de l’Etat d’Israël et l’absence de militarisation du futur Etat palestinien.

La première de ces exigences a immédiatement déclenché la réaction du député arabe israélien Hanna Swaid pour qui la position de la population arabe israélienne n’est pas prise en compte puisqu’en cas d’admission du caractère juif de l’Etat d’Israël, les arabes israéliens (vexés) se retrouveraient placés au cœur du conflit sans aucune représentation dans les négociations. Dans le monde arabe, cette revendication est également rejetée mais pour d’autres raisons. Selon le Président égyptien Hosni Moubarak, cette demande  compliquerait les choses et ruinerait toute les possibilités de paix (raisons avancées le14 juin 2009).

Sur le plan interne, cette volonté de rendre opposable à la communauté internationale le caractère juif de l’Etat d’Israël prolonge une mesure qui a été prise quelques semaines auparavant, le 27 mai 2009, lorsque la Knesset a adopté un projet de loi sanctionnant de peines d’emprisonnement toute contestation du caractère juif d’Israël. Cette loi n’est d’ailleurs pas encore entrée en vigueur faute d’avoir été votée à la Knesset, mais les débats avaient alors provoqué les foudres du député arabe Jamal Zahalka, qui avait du être expulsé de la Knesset en raison de la virulence de son intervention.

Concrètement, cette volonté de figer le caractère juif de l’Etat d’Israël et d’exiger cette reconnaissance comme préalable à la création du futur Etat palestinien, permettra de restituer à l’Etat hébreu sa nature originelle.

Il convient en effet de rappeler qu’au-delà des susceptibilités non ménagées par la mesure, le nom même « Israël » exprime la judéité de l’Etat puisqu’il s’agit du nom donné au petit fils d’Abraham (troisième patriarche du judaïsme), Jacob, par l’ange avec lequel il avait combattu : « ton nom ne devra plus être dit Yaakov, mais Israël ; car avec D. comme avec les hommes, tu es devenu le dominateur, puisque tu as triomphé » (Gn 32,29). C’est encore le nom d’ « Israël » qui a été donné au peuple juif lorsque les 12 fils de Jacob ont été appelés les « béné Israël », c'est-à-dire les enfants d’Israël. Enfin, « Israël » est également l’appellation donnée au pays de Canaan après les 4 siècles d’esclavage passés en Egypte, une fois encore parce que les 12 tribus d’Israël s’y trouvaient.

En tout état de cause, rétablir sur le plan international la nature juive de l’Etat d’Israël, constituerait un joli clin d’œil de l’histoire. En effet, ce sont les romains qui ont débaptisé le pays en l’an 70 pour effacer tous les liens qu’avaient les juifs avec leur terre. Ceux sont encore les romains qui ont décidé de nommer le pays « Palestine » parce que ce mot était tiré du nom des occupants « les philistins » qui avaient précédemment envahi le pays (le mot « philistin » est lui-même tiré du mot arabe « phlistim » qui signifie « envahisseur »). Aussi, restituer à l’Etat d’Israël sa véritable nature s’inscrirait parfaitement dans la préconisation mentionnée dans les Evangiles (désormais entré dans le langage courant), qui rappelle l’obligation de rendre « à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu. (Matthieu, XXII,21).

S’agissant des populations arabes qui vivent en Israël, le principe d’une telle  reconnaissance est contesté même si elle leur serait directement profitable.

En effet, il serait alors adopté de manière définitive les valeurs du judaïsme en Israël sans remise en question possible du cadre institutionnel.

Or, le mode de pensée du judaïsme repose sur la tolérance, le respect de la vie, la prééminence de l’individu et sa perfection dans le cadre du projet Divin. Les populations arabes d’Israël pourront donc continuer de grandir et de s’épanouir tout en conservant leur système de foi et leur parfaite liberté religieuse, c'est-à-dire sans risquer d’être contraintes à la conversion forcée au judaïsme avec une transformation qui s’en suivrait, des mosquées du pays en synagogues.

Pour ce qu’il en est de la liberté d’expression, les citoyens arabes israéliens jouissent déjà des plus grandes prérogatives qu’ils risqueraient naturellement de perdre s’ils n’étaient pas protégés par l’Etat juif. En effet, et à titre de comparaison, il n’existe aucun pays musulman qui offre une telle liberté aux ressortissants nationaux, soit parce que les systèmes politiques en place sont de type dictatorial soit parce que l’apparente démocratie n’est qu’un leurre, à l’instar de l’exemple iranien où les résultats des élections sont tronqués par les titulaires du pouvoir, moins préoccupés par le bien être général que par le contrôle du pouvoir politique.

Notons également que la vie en Israël n’est pas fondamentalement désagréable : en dépit des difficultés économiques conjoncturelles, l’activité reste dynamique à en juger par le nombre de palestiniens qui franchissent quotidiennement la frontière pour venir y travailler. La police israélienne doit d’ailleurs constamment faire preuve de vigilance pour intercepter les travailleurs palestiniens qui entrent en Israël de manière clandestine, non pour faire du mal au israéliens mais simplement pour offrir leur services.

Enfin, au sein d’un Etat juif, les populations arabes ne sont pas incitées à faire la guerre comme le sont les membres de leur familles qui demeurent à Gaza ou en Judée Samarie.

Ainsi, non seulement il est temps pour les palestiniens comme pour l’ensemble des pays de la planète de reconnaître la judéité de l’Etat d’Israël mais il faut encore, tout comme l’ont fait les pays démocratiques attachés aux droits de l’homme, se doter des outils juridiques pour préserver l’identité spécifique nationale et la rendre opposable à ses ressortissants.

Pour ce faire, il est possible de s’inspirer du système français et notamment de l’article 22 du Code civil français selon lequel les nationaux jouissent des droits mais sont également tenus à toutes les obligations attachées à la qualité de français. Dans ce cadre, l’article 23-7 du Code prévoit qu’un français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré avoir perdu la qualité de français. Ce texte est tout à fait transposable en Israël puisque les arabes israéliens n’ont jamais perdu leur qualité de palestinien. Il est donc possible de leur retirer la citoyenneté israélienne et de les expulser vers le futur Etat palestinien, en cas d’action contraire aux intérêts supérieurs de la nation juive. Notons également que l’article 23-8 du Code civil droit français fait perdre la nationalité française aux français qui, occuperaient un emploi dans une armée ou dans un service public étranger au mépris d’une interdiction de l’Etat français. Une fois encore, cette règle est bien naturellement transposable dans le Droit israélien.

Si donc les israéliens arabes n’entendent pas participer au devenir de l’Etat juif, rien ne les y contraint. Le futur Etat palestinien sera pour eux un parfait refuge.

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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 05:14




L'Orient le jour
Par Ziyad Makhoul | 29/06/2009

Personne ne comprend ce qui a motivé le Hezbollah et son outil médiatique de propagande, qui ont prouvé ces derniers jours une nouvelle fois cette insensée et dangereuse maestria dans l'art d'intoxiquer puis de laver les cerveaux. Parce qu'un enfant de trois ans atteint de glaucome n'aurait pas été dupe de la photo où trônait, en uniforme de l'armée israélienne, un homme dont le seul point commun physique avec Gad Elmaleh, comme avec des centaines de milliers d'êtres humains aux quatre coins de la planète, reste les yeux bleus. Parce que, aussi, ni le Hezbollah ni al-Manar ne s'étaient insurgés en 2006 lorsque le même Gad Elmaleh était dûment programmé par le Festival de Byblos avant que tout ne soit annulé à cause de la guerre de juillet. Parce que, enfin, le comportement de plus en plus frénétiquement et fanatiquement milicien d'un parti ni au-dessus ni à côté des lois, mais contre elles, commence à devenir létal.

Personne ne comprend pourquoi le Hezbollah, au lendemain pourtant d'un tête-à-tête de quatre heures très positif entre Walid Joumblatt et Hassan Nasrallah, a décidé de s'en prendre à ce point et de cette façon au Festival de Beiteddine. À moins que non. À moins que le parti de Dieu n'ait pas voulu viser en particulier l'une des deux plus grandes manifestations culturelles de l'été, mais qu'il voyait grand, beaucoup plus grand. Extrêmement agacé par les résultats des législatives d'il y a trois semaines, un scrutin dont le résultat ne lui a pas permis, avec l'aide royale du courant de Michel Aoun, de commencer son opération de chirurgie plastique pro bono sur l'identité et le visage du Liban, le Hezbollah a compris qu'il devait s'y prendre autrement. Commencer modestement et puis garder le rythme, espérant atteindre son objectif par des chemins de traverse, des chemins plus longs, parce que plus discrets, des chemins moins radicaux qu'un déclenchement de guerre avec Israël, mais des chemins qui sentent mauvais. C'est-à-dire en souillant et en dynamitant aux yeux de la planète entière l'image d'un Liban qui revit, d'un Liban qui renoue avec une tradition séculaire de cœur battant du tourisme, de la culture, de l'art et de l'entertainment, un Liban-pont entre deux, cinq, mille rives, un Liban heureux, malgré tout, parce qu'amoureux fou de la vie. 


L'ultracampagne lancée depuis une semaine par al-Manar est définitivement et éminemment politique.
Cette opération de maculation, même le très sérieux et pourtant très intelligent Nouvel Obs s'est laissé prendre, titrant son information sur l'annulation par l'artiste franco-marocain de ses spectacles à Beiteddine : Le Liban voit en Gad Elmaleh un soldat israélien. Là où le Hezbollah (et avec lui tous les silences, d'où qu'ils viennent et surtout de Rabieh, comme autant de cautions complices) devient scélérat, bien au-delà de ce terrorisme intellectuel qu'il a élevé au rang d'art de régner, bien au-delà de cet antisémitisme, ce racisme fous nés d'une confusion délétère et inadmissible entre judaïté et sionisme, bien au-delà de ce refus de l'autre surtout quand cet autre n'a jamais combattu pour Israël et qu'il est le premier à user et abuser de l'autodérision et de blagues sur ses coreligionnaires, c'est lorsque la formation de Hassan Nasrallah entame avec une férocité inégalée ce processus de régression et de ringardisation absolues du Liban. C'est lorsqu'il fait tout pour suggérer que ce pays ne sera jamais qu'un sale nid d'obscurantismes en tout genre, qu'un repaire pour grand Inquisiteurs en mal de sorcières et de feux de joie sur autant de bûchers, qu'un laboratoire grandeur nature de pensée unique et de lobotomisation (clockwork) orange, qu'un appendice de 10 452 km - pour l'agrandissement d'un ayatollahland où tous les grands frères de Moussavi doivent, eux aussi, être (for)matés. 

Il est étonnant, stupéfiant même de voir que les grands cerveaux du Hezbollah, connus, et largement, pour leur intelligence affûtée, n'ont pas encore pris conscience de la force herculéenne d'une société civile libanaise décidément somptueuse. Bien sûr, les zélotes ont gagné cette bataille : craignant, le plus naturellement et le plus légitimement du monde, pour son intégrité physique, Gad Elmaleh ne viendra pas. Mais une chose est claire : un nouveau jihad culturel, une nouvelle fatwa de ce genre, initiés par le Hezbollah ou pas, ne passeront plus. 
Il est désolant, enfin, à l'heure où le monde fait tout pour résorber un choc de civilisations à l'échelle planétaire, de voir le Hezbollah s'employer avec une patience infinie à créer, à la toute petite échelle intralibanaise, un mortifère choc des cultures. Plus que jamais, il y a l'urgence d'écouter et surtout d'entendre la voix des Libanais chiites convaincus par la nocuité des options du Hezbollah. Plus que jamais, il est urgent que ces voix se lèvent.



Liban: 1 mort et 6 blessés selon le bilan des combats à Beyrouth


Beyrouth, le 28 juin -- Des combats ont éclaté dans la partie Ouest de la capitale libanaise entre  entre partisans du président de la Chambre Nabih Berri et du premier ministre désigné Saad Hariri, entrainant le déploiement rapide de l'Armée Libanaise pour tenter de séparer les protagonistes. 

De source médiatique, on indique qu'une femme serait morte dans des combats dans le quartier d'Aisha Bakkar. 6 personnes seraient également blessées.

Selon des témoins, la fusillade s'est poursuivi, impliquant également des tirs de RPG à proximité de Deir el Fatwa, siège des autorités religieuses sunnites libanaises et dans le quartier de Mar Elias, toujours dans Beyrouth Ouest avant un retour au calme précaire aux environs de 21 heures.

Le commandement de l'Armée Libanaise a indiqué avoir ordonné aux troupes déployées sur place de tirer sur toute personne armée se trouvant dans les rues de Beyrouth et que des mesures strictes seront prises contre toute personne portant atteinte à la sureté de l'état quel que soit son appartenance politique.

Libnanews
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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 05:16
La Ligue arabe : Nous ferons des gestes en échange d’un gel de la colonisation

Il vaut mieux sourd que d'entendre une chose pareille.
Quels sont été les gestes des arabes depuis 60 ans, a part les guerres, le terrorisme, la volonté délibérée de détruire Israel......... 

Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël

vendredi 26 juin 2009

Yoav Stern et Barak Ravid – Haaretz 
Alors que le ministre de la Défense, Ehud Barak, se rendra la semaine prochaine à Washington pour tenter de surmonter les divergences entre Israël et les Etats-Unis concernant la construction dans les colonies, le Premier ministre Netanyahu est toujours à la recherche d’un compromis qui sera accepté par le gouvernement américain.

Hormis l’option d’un « gel temporaire » partiel de la construction en Cisjordanie, Netanyahu proposera aux Etats-Unis que l’élargissement des colonies se limite à une « construction en hauteur », afin « d’y permettre une vie normale ». Au cours de sa visite en Europe, Netanyahu a fait part de sa proposition au Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, et au président français, Nicolas Sarkozy. Hier, le secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr Mussa, a annoncé que les pays arabes seront prêts à faire des gestes envers Israël s’il annonce de son côté le gel de la col ! onisation, tout cela dans le cadre d’un futur plan de paix américain que la Ligue arabe est susceptible d’accepter. M. Moussa n’a pas dit quelles mesures les pays arabes sont prêts à prendre, mais dans la presse arabe on évoquait hier l’ouverture de l’espace aérien des pays arabes au passage d’avions israéliens ainsi que la réouverture de représentations israéliennes dans les pays arabes.

Netanyahu et ses conseillers tentent d’élaborer un compromis qui satisfera les hauts responsables américains. Une des nouvelles options étudiées par Netanyahu, option qui avait déjà été évoquée à l’époque des gouvernements Bush et Sharon, est le « gel territorial » de la construction, ce qui signifie que l’élargissement de bâtiments existants ne se fera que par la construction d’étages supplémentaires. De cette manière, la superficie des colonies n’augmentera pas et il n’y aura pas de modification de la situation sur le terrain rendant plus difficile la création d’un Etat palestinien. De nouveaux bâtiments occupant plus de terrain ne seront construits que pour accueillir des établissements publics tels que des jardins d’enfants ou des écoles.

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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 06:03
Au bout de 3 ans un peu de gymnastique fera du bien !


LIBAN : le contingent français de la FINUL annonce d’importants exercices

Des manœuvres de grande envergure pour faire face à toute éventuelle crise

mercredi 24 juin 2009 - 15h54, par Chawki Freïha - Beyrouth

Logo MédiArabe.Info

Du 2 au 4 juillet prochain, le bataillon français installé à At-Tiri (position 2.45 de l’UN) va mener un exercice de déploiement massif dans la zone dont il est responsable. Ces manœuvres ont pour but de tester les procédures françaises de déploiement militaire en cas d’urgence.

Ces manœuvres interviennent dix jours avant le troisième anniversaire de la guerre entre Israël et le Hezbollah, déclenchée par une opération du parti de Dieu, le 12 juillet 2006 (huit morts, dont deux récupérés par le Hezbollah). Elles mobilisent 400 soldats et 50 véhicules français, qui seront déployés sur le terrain de Dayr Kifa jusqu’à la Ligne Bleue (frontière libano-israélienne). Prévues à partir du 2 juillet à l’aube, elles devraient se dérouler sur deux ou trois jours et permettre de tester et de renforcer les capacités de déploiement et de contrôle des Casques bleus français, sur la totalité de leur zone d’opérations, dans un laps de temps le plus court possible.

Cet exercice ne concerne pas seulement les troupes de combat, mais engage tous les secteurs. Concrètement, tout en augmentant significativement le nombre de patrouilles sur le territoire, le système de défense des sites sera testé, de même que les communications radio, les procédures de dépannage et d’évacuation, le soutien logistique et d’approvisionnement, ainsi que les secours médicaux...

Selon un communiqué du quartier général du contingent français, « la contrainte majeure de ce genre de déploiements est l’obligation d’éviter tout dérangement pour les habitants du Sud Liban. Il est en effet important de ne pas créer un sentiment de rancœur contre la force d’intervention. Les itinéraires et les zones ont été repérées de façon à minimiser les perturbations ».

Interrogée par MediArabe.info à ce sujet, le lieutenant Solenn Olivier affirme que « tous les militaires français seront pratiquement sur le terrain, à l’exception de quelques éléments qui assureront la protection de leurs bases. Cet exercice concerne l’ensemble du matériel disponible. Les militaires seront amenés à dresser des camps et des hôpitaux de campagne, à évacuer, héberger et secourir des victimes... Le tout, pour être prêts à affronter toute éventuelle crise dans la région ». Mais la responsable de la communication dément formellement s’attendre à une dégradation de la situation entre le Liban et Israël. « Nos exercices font partie des entraînements de routine », a-t-elle a insisté.

Chawki Freïha

http://www.mediarabe.info 

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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 05:41
Elaph.com : Syrie / Le retour annoncé d’un ambassadeur américain à Damas peut accélérer le divorce entre la Syrie et l’Iran mercredi 24 juin 2009 - 15h05
Logo MédiArabe.Info

« Elaph.com » cite la presse américaine pour affirmer que le président des Etats-Unis a décidé de nommer un ambassadeur à Damas, après le retrait de l’ancienne ambassadrice Margaret Scooby au lendemain de l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février 2005. Washington estime en effet que le dialogue récemment entamé avec Damas nécessite la présence d’un ambassadeur à Damas, pour le poursuivre. Aucune date n’est cependant avancée pour cette normalisation.

[NDLR : Les Américains avaient lié le retour de leur ambassadeur au comportement syrien dans les dossiers régionaux, notamment en Irak, au Liban et en Palestine. L’établissement des relations diplomatiques entre la Syrie et le Liban, et l’échange de représentations diplomatiques entre Damas et Beyrouth, et la coopération sécuritaire en Irak (une délégation militaire américaine, venue de Bagdad, a récemment séjourné à Damas dans ce but) ont joué un rôle déterminant dans la décision de Barack Obama. De plus, une normalisation avec Damas, alors que les Syriens craignent un affaiblissement de leur allié iranien à la faveur de la crise de régime actuelle, peut aboutir à une rupture de l’alliance stratégique entre la Syrie et l’Iran. Ce que recherche l’Occident pour isoler la République islamique].
« MediArabe.info » 



Un nouveau pas au Proche-Orient ???
Par AP ET JPOST.FR 
24.06.09
www.jpost.fr

Le président américain Barack Obama a décidé de restaurer le mandat de l'ambassadeur des Etats-Unis en Syrie, après une absence de plus de quatre ans.

Le président syrien Bashar el-Assad. 
PHOTO: AP , JPOST

Jeffrey Feltman, adjoint de la secrétaire d'Etat pour les questions du Proche-Orient, a informé l'ambassadeur syrien à Washington, Imad Moustafa, de la décision. "Cela n'avait plus aucun sens de plus pouvoir faire entendre notre voix à Damas", a précisé Feltman. "Nous sommes déterminés à nous engager entièrement dans la région."

L'administration Obama aurait également informé les ambassadeurs américains postés dans d'autres pays de la région, y compris celui d'Israël.

Cette décision intervient peu de temps après de récentes visites de l'envoyé spécial d'Obama au Proche-Orient, George Mitchell, en Syrie. Jeffrey Feltman s'était lui aussi rendu dans la région.

Lors de sa dernière visite, Mitchell avait déclaré que la Syrie jouait un rôle clé dans le processus de paix régional.

Bien que les tensions entre Washington et Damas se soient détendues, les relations entre Israël et la Syrie n'ont jamais été aussi froides.

En effet, le Président syrien Bashar el Assad a déclaré mercredi qu'il ne croyait pas en un "partenaire israélien prêt à s'engager pour faire perdurer la paix".

"La paix requiert un engagement de la part du partenaire israélien, et un respect total du droit international et des résolutions onusiennes" a déclaré Assad lors d'une conférence de presse en Grèce. "Et pour le moment, ce partenaire israélien n'existe pas" a-t-il ajouté.

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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 19:04

Transmis par Albert Soued

 www.nuitdorient.com

Par Guy Bekhor

Paru le 22/06/09 dans www.Ynetnews.com

Traduit & aménagé par Artus pour www.nuitdorient.com

 

Quand j'ai lu que le Président Obama demanderait la normalisation des liens entre le monde rabe et Israël dès le début de son "plan de paix", j'ai haussé les épaules. Mais quand j'ai lu qu'il s'apprêtait à installer les réfugiés palestiniens dans les pays arabes où ils vivent déjà (1) et à leur donner une compensation financière, j'ai beaucoup ri.

Des rêves, des illusions, tout autant que la vision de la "démocratie arabe" de son prédécesseur qui s'est effondrée avec bruit amenant un désastre dans la région. C'est vraiment un plan d'un ignare qui croit que le conflit arabo-israélien peut être résolu par un geste rapide et arrogant. Il est évident que celui qui propose un tel plan ne comprend pas bien l'histoire, la démographie et surtout les appréhensions dans la région (2).

Les états arabes ne renonceront jamais à leur demande de renvoyer les réfugiés palestiniens en Palestine, c'est-à-dire en Israël, et peut-être pour quelques uns dans les territoires autonomes. Pourquoi ? 

Car c'est un sujetsacré. 
Ces réfugiés sont les symboles des aspirations du monde arabe, en politique comme en religion, auxquels personne ne peut renoncer. Cette obstination à demander le retour des réfugiés "chez eux", c'est le dénominateur commun qui relie le Hezbolalh et les Chrétiens du Liban, l'Arabie saoudite et l'Iran, et cela vaut plus que de l'or. La classe politique arabe exige le "droit du retour", non pas pour le bien des Palestiniens – que D garde! Car ils sont haïs en pays arabe – mais pour affaiblir l'état juif, pour le détruire de l'intérieur et le noyer dans la marée palestinienne. Le sort des Palestiniens ne préoccupe nullement le monde arabe, ce qui les intéresse au plus haut point, c'est 
le problème palestinien, car autant ils haïssent le peuple palestinien, autant ils adorent le problème palestinien, ils détestent les réfugiés, mais ils aiment "leur droit au retour". Les pays arabes n'ont pas créé et maintenu ce problème des réfugiés, depuis 61 ans, pour l'abandonner maintenant.

 

Indifférence aux craintes locales

 

Au fur et à mesure que le temps passe, la notion du "droit au retour" est devenue sacrée dans le mode arabe et un sujet tabou. Comme une religion. Quand Mahmoud Abbas a visité Beyrouth en 2005, il a rencontré des représentants des réfugies et leur a promis qu'ils rentreraient "chez eux ", dans leurs villages et leurs maisons, comme si ceux-ci existaient encore, et comme si Israël n'existait pas. C'est le cœur du problème, car pour les Arabes il s'agit d'un sujet métaphysique, qui dépasse l'existence, puisque dans leur credo, les réfugiés ne reviennent pas en Israël, mais aux origines, 1948, début de leur départ.

 

De plus les Libanais ont ajouté une clause à problème à l'initiative de plan de paix saoudien: ils ont décidé que les réfugiés ne doivent pas être réinstallés en pays arabe. Car si les Palestiniens sunnites recevaient la citoyenneté libanaise, l'équilibre politique changerait totalement au détriment des chrétiens et des shiites. Aucun chrétien et aucun shiite ne l'accepterait. Or 700 000 réfugiés vivent au Liban sans carte d'identité, sans permis de travail et sans citoyenneté.

La Syrie les abrite mais n'en veut pas, de même pour l'Egypte. Le Koweit a déjà chassé 250 000 palestiniens après la 1ère guerre du Golfe. L'Irak shiite souhaiterait qu'ils disparaissent, et une forme de "nettoyage ethnique" est en fait en cours. Seule la Jordanie leur a donné la citoyenneté, et ils sont pleinement Jordaniens. (1)

 

Alors qu'offre Barack Obama? Une solution illusoire qui ne fait que faire avancer son propre programme, sans tenir compte des appréhensions de la région, montrant une ignorance et des prétentions (2). Tout comme les accords Sykes-Picot du siècle dernier, signés après la 1ère guerre mondiale, quand les frontières ont été tracées sans tenir compte des gens, des tribus et des religions, avec les conséquences que l'on connaît, la même chose pourrait se produire maintenant. Comme d'habitude, un prix amer sera payé par le Moyen Orient, en sang autochtone.

 

Notes de www.nuitdorient.com

(1) Statistiques de l'UNRWA, organisme créé en 1949 à l'instigation des pays arabes pour perpétuer le problème des réfugiés.

 

Field of
Operations

Official
Camps

 

Registered
Refugees
in Camps

Registered
Refugees

Jordan

10

 

338,000

1,951,603

Lebanon

12

 

222,776

422,188

Syria

9

 

125,009

461,897

West Bank

19

 

193,370

762,820

Gaza Strip

8

 

495,006

1,073,303

Agency total

58

 

1,373,732

4,671,811

 


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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 10:03
Islam: quand l'extrémisme devient la norme

Il y a un lien entre les déclarations d'Obama sur le foulard islamique et le débat sur le sort des anciens prisonniers de Guantanamo.

dimanche 21 juin 2009

Il existe un lien troublant entre les déclarations de Barack Obama sur le foulard islamique, lors de son discours du Caire du 4 juin, et la polémique au sujet des anciens détenus de Guantanamo que l'on a (re)trouvés dans les rangs des Talibans ou d'Al-Qaida. N'essayez pas de deviner, je m'explique.

Depuis que le vice-président Dick Cheney exploite autant que faire se peutl'article du New York Times du 21 mai, qui citait un document du Pentagoneétablissant qu'un ancien prisonnier sur sept de Guantanamo avait «repris une activité terroriste ou militante», les débats font rage pour déterminer la véracité de ces statistiques et ce qui pourrait les expliquer. Ne serait-il pas possible, en effet, qu'un innocent enfermé à Guantanamo se soit «radicalisé» et ait décidé à sa libération de rejoindre le djihad?

Cette hypothèse ne vaut certainement pas pour plusieurs des récidivistes dûment identifiés, dont on connaît les faits passés et présents. Lors de ma visite à Guantanamo, on m'a remis une liste — qui ne contenait que 11 noms — d'anciens talibans tel qu'Abdullah Mehsud, détenu de février 2002 à mars 2004, et qui a préféré se suicider plutôt qu'être arrêté par les forces pakistanaises en juillet 2007. Si la détention de personnes victimes d'une erreur d'identification ou d'une dénonciation calomnieuse par un clan ennemi est une injure à la justice, la libération de tueurs psychopathes qui pensent avoir l'autorisation divine de balancer de l'acide sur le visage de jeunes filles dont le seul tort est de vouloir aller à l'école l'est tout autant.

Cela étant, si l'on conçoit qu'un homme puisse devenir un tel monstre après être passé par Guantanamo, je vois une raison qui pourrait l'expliquer. Avant ma visite, jamais je n'aurais pensé que les autorités du camp permettaient aux plus extrémistes des détenus d'organiser la vie quotidienne de leurs congénères. Imaginons un laïque ou, tout simplement, un modéré, pris dans les filets par erreur: il devra néanmoins faire ses cinq prières quotidiennes (les gardiens n'ont pas le droit de les interrompre), avoir le Coran dans sa cellule et manger selon les préceptes halal (ou de la charia). Certes, il peut toujours tenter d'y échapper, mais alors, je ne donne pas cher de son confort. Les responsables du camp étaient si fiers de pouvoir démontrer leur extrême largesse d'esprit à l'égard de l'islam, qu'ils parurent blessés quand je leur demandai comment ils justifiaient que l'argent du contribuable fût employé à soutenir une organisation tournée vers la pratique la plus fervente de la version la plus extrême d'une unique religion. À la très longue liste de raisons pour lesquelles il faut fermer Guantanamo, ajoutons donc celle-ci: c'est une madrasa subventionnée par l'État.

Cette insistance quasi masochiste à vouloir ériger les extrêmes en norme s'est également manifestée dans le discours consensuel d'Obama dans la capitale égyptienne. Certains de ses propos étaient bien intentionnés, à défaut d'être parfaitement documentés: les États-Unis n'ont pas seulement renversé un gouvernement démocratiquement élu en Iran en 1953, ils ont aussi soudoyé des mollahs et des ayatollahs pour alimenter les sentiments anti-communistes contre un régime laïque. En 1796, dans le traité de Tripoli, le gouvernement du deuxième président des États-Unis John Adams eut beau jeu de proclamer que les États-Unis n'entretenaient aucune hostilité à l'encontre de l'islam (et surtout de souligner, ce faisant, que les États-Unis ne pouvaient aucunement être tenus pour une terre chrétienne); le traité n'empêcha pas les États barbares de continuer à invoquer le Coran pour enlever et asservir les voyageurs en mer, ce qui obligea le troisième président des États-Unis Thomas Jefferson à envoyer la marine de guerre dans la région de 1801 à 1805. Espérons qu'Obama saura s'inspirer davantage de Jefferson que d'Adams sur cette question.

Quiconque entend maîtriser un minimum l'histoire des cultures sait que le «monde musulman», loin d'être une entité ou un lieu unique, est au contraire composé d'une infinité d'entités et de lieux. (Le but des djihadistes est précisément de les rassembler sous une même autorité avant de pouvoir faire de l'islam la seule religion du monde.) Or, Obama n'a rien dit des dissensions entre Sunnites et Chiites, de la mouvance soufiste ou encore des courants de l'ahmadisme et de l'ismaélisme. Tout était laissé aux soins de l'oumma: cette notion très idéologique d'une communauté musulmane mondiale qui prétend qu'une personne se définit d'abord et avant tout par son adhésion à la religion, les concepts de citoyenneté et de droits devant céder la place au diktat théocratique. Quoi de plus réactionnaire?

Et si Obama a évoqué l'aspect le plus connu du «monde» musulman, à savoir sa tendance à considérer les femmes comme des citoyennes de seconde zone, il ne l'a fait que pour dire que «les pays occidentaux» faisaient preuve de discrimination à l'encontre des musulmanes! Comment? En limitant le port du foulard, ou hijab (que le Président a prononcé hajib — imaginez un peu si c'est la langue de George Bush qui avait fourché). Ces propos visaient clairement la loi française qui interdit le port de signe ou de tenue manifestant une appartenance religieuse dans les écoles publiques. Et le lendemain, à Paris, Obama a enfoncé le clou. Pour ma part, je relèverais le commentaire éclairant de l'Algérienne-Américaine Karima Bennoune, enseignante invitée à l'université de droit du Michigan:

«Je viens de publier des recherches conduites auprès de personnes d'origine arabe ou nord-africaine, et/ou ayant un héritage musulman en France. Nombreux sont ceux qui soutiennent la loi de 2004 sur les signes religieux, qu'ils voient comme le déploiement nécessaire de la «loi de la République» pour combattre la «loi des frères», cet ensemble de règles informelles imposées par les intégristes contre tout principe démocratique, à de nombreuses femmes et jeunes filles dans les «quartiers» et les foyers.»
(L'étude de Mme Bennoune est consultable ici)

Aux femmes à qui l'on impose une tenue vestimentaire, Obama n'a rien trouvé à dire. Comme si l'unique «droit» en jeu était celui d'obéir à une injonction qui, soit dit en passant, ne figure pas dans le Coran. En Turquie aussi, le port du foulard est interdit dans certaines circonstances. Doit-on y voir de l'islamophobie? Obama pense-t-il également que le voile et la burqa sont les dernières tenues à la mode que les femmes s'arrachent? Cette forme de naïveté est préoccupante; à cause d'elle, parmi les musulmans, les extrémistes sont en train de rire de nous, tandis que les pragmatiques, nos amis et alliés, versent une larme de dépit.

Christopher Hitchens 

Article traduit par Chloé Leleu

Crédit photo: Camp de Guantanamo, Reuters

http://www.slate.fr 

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 06:12

[Dimanche 06/21/2009 12:34]

 

L’Egypte entend jouer un rôle important dans la résolution du conflit entre Israéliens et Palestiniens. Aujourd’hui, le président égyptien, Hosni Moubarak et le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak se rencontraient au Caire. Au programme des discussions, Guilad Shalit bien sûr, mais pas seulement. L’Egypte a présenté un programme de remise en état des institutions palestiniennes. Après des années de luttes intestines entre le Fatah et le Hamas, le temps est à l’action et l’organisation. Le Hamas a reçu un ultimatum du Caire, les Etats-Unis apportent leur bénédiction au projet égyptien, Israël donne son feu vert.

Le branle-bas diplomatique au Proche-Orient ne faiblit pas. Une semaine après le discours de Binyamin Netanyahou et sa déclaration officielle “de voir l’édification d’un Etat palestinien vivant en paix aux côtés d’Israël », le monde arabe réagit. L’Egypte, par la voix de son président Hosni Moubarak, a présenté ce matin un programme en dix points au ministre de la défense, Ehoud Barak.

Premier point, création d’une instance administrative regroupant toutes les factions palestiniennes. Mise en place d’un gouvernement d’union jusqu’en janvier 2010. A cette date, se tiendra des élections présidentielles et législatives. La plupart des membres de cette future assemblée seront des personnages du Hamas ou du Fatah.

Deuxième exigence, reconnaitre l’autorité naturelle d’un homme, Abou Mazen.

Troisième volet, que toutes les organisations respectent les futurs résultats des élections de Janvier 2010.

Le Hamas devra s’engager à cesser sa politique d’arrestation d’officiels du Fatah dans la Bande de Gaza. Des experts, des surveillants et même des forces de la paix composées de soldats de pays arabes ou européens aideront les services de sécurité palestiniens à s’organiser. Cette « police » sera formée de gens du Fatah et du Hamas. Elle s’engagera à ne pas céder à la violence inter-organisation.

La sixième exigence prévoit la libération du soldat Guilad Shalit contre des prisonniers palestiniens qualifiés « sans danger » par Israël.

Septième point, ouverture des points de passages par Israël. Et Israël doit s’engager à fournir les éléments naturels, comme le fer ou le ciment, à la reconstruction de la Bande de Gaza et des lieux détruits lors de l’Opération « Plomb durci ». Ces matériaux devront seulement servir à la construction de nouveaux bâtiments.

L’Egypte ouvrira le point de passage de Rafiah. Israël se chargera de la surveillance par des caméras longue portée. L’Autorité palestinienne et des observateurs européens auront la responsabilité du bon fonctionnement humain à la frontière entre la Bande de Gaza et l’Egypte.

Sur les deux dernières exigences, l’Egypte s’engage à libérer des hommes du Hamas détenus dans leur pays. En contrepartie, le Hamas se doit d’éviter la contrebande par l’Axe Philadelphie.

Dix points, dix commandements, pour tenter de trouver une issue à un conflit millénaire.

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 17:17
Vous vous imaginez l'ambiance dans le "futur énieme état arabe", si un palestinien demande l'Heure à un Israelien ?
 
Soupçonné de trahison............
La collaboration avec Israël est sévèrement punie en Cisjordanie
PAR DIAA HADID, THE ASSOCIATED PRESS
17 juin 2009 08:45
    

DJENINE, Cisjordanie - Un tribunal militaire de Djénine a condamné lundi à la prison à perpétuité une Palestinienne de 22 ans accusée d'avoir collaboré avec Israël. Une peine qui illustre la sévérité avec laquelle sont jugés les informateurs, alors même que l'Autorité palestinienne travaille étroitement avec les forces de sécurité israéliennes contre leur ennemi commun, le Hamas.

Depuis la création de l'Autorité palestinienne en 1994, au moins 35 informateurs présumés ont été condamnés à mort, selon le Centre palestinien pour les droits de l'Homme, basé à Gaza. Au cours des deux seules dernières années, sept personnes ont été reconnues coupables de collaboration, dont Taghrid, une Palestinienne de 22 ans dont le véritable nom n'a pas été révélé, condamnée aux travaux forcés à vie pour avoir fourni des informations à Israël dans l'espoir de pouvoir se sortir de la prostitution.

Sur les 35 condamnés depuis 1994, seulement deux ont été tués par des pelotons d'exécution à Gaza il y a quelques années. Mais 17 autres suspects de collaboration avec Israël, dont certains attendaient encore leur jugement, ont été abattus par des escadrons palestiniens pendant l'offensive militaire de l'Etat hébreu à Gaza en janvier dernier.

Phénomène rarement évoqué au grand jour, la collaboration avec Israël est jugée avec la plus grande sévérité à la fois par la population et les tribunaux palestiniens, même pour les informateurs de petite importance ou ceux contraints par l'Etat hébreu de collaborer.

Comme Taghrid, c'est souvent dans les couches les plus pauvres et vulnérables de la société palestinienne que sont recrutés ces informateurs, qui aident les services de renseignements de l'Etat hébreu en échange d'argent, de soins médicaux ou d'un permis de travail en Israël, selon Ran Yaron, de l'organisation Physicians for Human Rights (Médecins pour les droits de l'Homme).

Ils sont toutefois immédiatement mis au ban de la société. "Si j'étais le juge, je l'abattrais sur place", déclarait lundi un gardien du tribunal militaire de Djénine où a été condamnée Taghrid.

Paradoxalement, ces condamnations sévères illustrent également la réalité complexe de la vie en Cisjordanie, où le gouvernement travaille étroitement avec Israël contre le Hamas, au pouvoir dans la Bande de Gaza depuis juin 2007. Pour certains Palestiniens, les informateurs ne sont que des boucs émissaires censés détourner l'attention de cette collaboration de haut-niveau.

A ces accusations, les responsables palestiniens répondent que les informations qu'ils partagent avec Israël permettent d'assurer la sécurité de la population en empêchant le Hamas de prendre le contrôle de la Cisjordanie, tandis que les habitants du Territoire qui vendent des renseignements à Israël trahissent leur pays. "Aucune autorité ne peut permettre à son peuple de collaborer", résume Saleh Abdel Jawad, politologue palestinien.

Israël a depuis longtemps mis en place un réseau d'informateurs dans les zones sous son contrôle, dans le but d'obtenir des renseignements sur les mouvements radicaux palestiniens ou les individus recherchés. Des informations ensuite souvent utilisées pour lancer des opérations ou des frappes ciblées contre des militants.

Mais, pour ceux arrêtés par les forces palestiniennes, les représailles sont sévères. Si les avocats des droits de l'Homme palestiniens se déclarent par principe opposés à la peine de mort, peu montent toutefois au créneau pour défendre les "traîtres".

"Nous pensons qu'il ne devrait pas y avoir de peine de mort", explique la députée palestinienne Hanane Ashraoui. Mais "la punition doit correspondre au crime. Ce crime, dans l'imagination populaire, est le plus inconcevable des crimes. C'est la trahison de tout ce que les gens tiennent pour sacré".

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 06:40


1. Le discours du Président américain Barack Obama au Caire a été présenté comme une
opportunité historique pour redéfinir le statut, l'image et les relations mutuelles entre les Etats-
Unis et le monde arabo-musulman. L'Iran et Hezbollah s'y sont référés avec scepticisme, voire
négativement. D'autre part, les réactions de la Syrie et du Hamas ont été conciliantes,
soulignant que le test du discours devra être traduit en actes et résidera dans l'empressement
américain à faire pression sur Israël (en ce qui concerne les implantations et d'autres questions).
Le camp prooccidental (l'Egypte et l'Arabie Saoudite) a salué l'approche conciliante
d'Obama envers le monde arabe, a salué son approche rigide sur la question des implantations et
a appelé les Etats-Unis à faire pression sur Israël.

2. Ci-dessous les premières réactions du monde arabo-musulman - principalement des
adversaires de l'Amérique - au discours d'Obama : l'Iran a exprimé son scepticisme et a en
grande partie rejeté le discours. Son Guide suprême, Khamenei, a déclaré que l'Iran se
considérait comme jouant un rôle central dans la direction du Moyen-Orient, ajoutant que
Téhéran possède son propre programme de modification de la région.
Le Président iranien
Ahmadinejad, dans un débat télévisé avec le candidat réformateur Mehdi Karroubi, a attribué les
circonstances ayant mené au discours d'Obama à la politique étrangère de l'Iran. Le Hezbollah
s'est fait l'écho de l'Iran, déclarant que le discours ne représente pas un changement véritable de
la politique américaine. La Syrie a clairement semblé satisfaite du discours, mais a aussi appelé
les Etats-Unis à faire pression sur Israël concernant plusieurs questions régionales. Dans l'arène
palestinienne, le gouvernement de Mahmoud Abbas a accueilli le discours d'un bon oeil,
puisqu'il place selon lui la balle dans le camp d'Israël ; le Hamas a également réagi de façon
conciliante, appelant les Etats-Unis à reconnaître sa légitimité et à faire pression sur Israël.
Oussama ben Laden a critiqué la politique d'Obama à la veille du discours, déclarant qu'Al-
Qaïda resterait hostile dans tous les cas.

Iran

3. L'Iran a réagi au discours avec scepticisme, voire en le rejetant. La propagande iranienne
générale et ses porte-parole ont souligné que pour convaincre le monde musulman que le
changement est authentique et qu'il ne s'agit pas uniquement d'une simple rhétorique, l'action
est nécessaire. Un des critères principaux du changement devra porter sur l'état des relations
américaines avec Israël ou, comme le Guide suprême iranien l'a dit, avec "la croissance maligne
au coeur du Moyen-Orient" (comme il l'a déclaré dans un discours le même jour qu'Obama a
parlé au Caire). Les autres critères iraniens seront l'acceptation des résultats des élections en
Palestine et au Liban, qui, selon Téhéran, permettra de prouver si les Etats-Unis continuent leur
politique à double tranchant en ce qui concerne la démocratie qu'ils prêchent (cf., une demande
que les Etats-Unis reconnaissent le Hamas et le Hezbollah, deux organisations que le
Département d'Etat désigne comme terroristes).

4. L'Iran a son propre agenda à opposer à celui des Etats-Unis dans le monde
islamique en général et au Moyen-Orient en particulier. Il a utilisé le discours d'Obama
pour souligner les différences entre sa voie, celle de l'Islam radicale, et la voie des Etats-Unis,
qui, selon Téhéran, ont piégé les leaders du monde arabe, particulièrement l'Egypte. La stratégie
de Téhéran consiste à faire de l'Iran le facteur le plus puissant de la région, le guide des "nations
musulmanes" et l'alternative authentique à l'hégémonie américano-occidentale.

5. Le timing du discours d'Obama au Caire, qui a eu lieu le même jour que les cérémonies
marquant le 20ème anniversaire de la mort de Khomeiny, a offert à Khamenei une occasion de
répondre par un discours religio-idéologique adressé au monde musulman. Il a longuement
abordé la question palestinienne, la conduite des Etats-Unis au Moyen-Orient, le modèle de la
révolution islamique et la culture perse antique. Les réponses de Khamenei ont de nouveau
montré que l'Iran se considère comme ayant un rôle central à jouer dans l'agenda du
Moyen-Orient et comme ayant son propre plan pour changer la face du Moyen-Orient.
Le discours de Khamenei a été interrompu par les cris "Mort à l'Amérique" et "Mort à
Israël."

6. Ci-dessous les principaux points du discours de Khamenei,1 retransmis par la télévision
iranienne le 4 juin:
I) La révolution islamique a été un tournant pour les pays arabo-musulmans
après les années d'attaques et la destruction de l'image musulmane. Le changement a
engendré une reprise forte qui se fait sentir dans tout le monde musulman et qui, selon
Khamenei, a mené la nouvelle administration américaine à essayer d'améliorer son image
parmi les peuples du Moyen-Orient. Il a ajouté que l'ancien gouvernement américain avait
Le texte complet peut être trouvé en 12 langues sur le site Internet de Khamenei, 
employé une politique agressive, "imprudente" qui s’est traduite par l'occupation de
l'Afghanistan et de l'Irak et a mené à une haine profondément ressentie dans tous les pays
de la région, noircissant l'image de l'Amérique.

II) Le changement n'arrivera pas par des discours et des devises. Les nations
musulmanes doivent savoir que la sincérité des politiciens américains ne se manifestera
que lorsqu'ils changeront réellemement leurs actions et "même s'ils prononcent 100
discours et que des perles sortent de leurs bouches, ils n'auront aucune influence et il n'y
aura aucun changement. "

III) Khamenei a abordé en détails la question de la Palestine et ce qu'il a appelé
"la politique unilatérale de l'Amérique," déclarant que la révolution islamique avait
"ranimé" les Palestiniens, qui ont prouvé que le régime sioniste, qui est "une tumeur
maligne" dans le coeur du monde musulman n'est pas "invincible". Les jeunes Palestiniens
ont "giflé" [ce régime] [à ce moment, il a été interrompu par les cris "Mort à Israël," "Mort
aux Etats-Unis," et "Mort aux adversaires du principe de l'autorité du juriste islamique."]
L'intifada, a-t-il dit, "la guerre qui a duré 33 jours [la seconde guerre du Liban] et la guerre
qui a duré 22 jours [l'Opération Plomb Durci]" ont été des coups portés au régime sioniste.
Le jour où la révolution islamique a gagné, a-t-il ajouté, le régime sioniste était invincible
aux yeux des pays islamiques et particulièrement aux yeux de l'Occident.

IV) Les Palestiniens, a dit Khamenei, "ont été agressivement et brutalement privé de leurs
pays et de leurs droits" et les Etats-Unis "n'ont non seulement prêté aucune attention aux
Palestiniens et au besoin de les défendre, mais ont donné leur appui complet au régime
oppressant [cf., Israël], et si les Palestiniens veulent protester [cf., "la résistance" armée],
les Etats-Unis présentent cette protestation comme du sabotage et de mauvaises actions.
Donc, comment un tel comportement peut-il être corrigé ?" [cf., Khamenei a de
nouveau justifié le terrorisme palestinien et implicitement l'appui iranien aux
organisations terroristes.]

V) Concernant la vision démocratique américaine, Khamenei a déclaré que les nations
musulmanes de l'Asie orientale à l'Afrique planifiaient d'établir des régimes musulmans et
des gouvernements islamiques avec "des systèmes différents, pas nécessairement le
système du régime islamique instauré en Iran... Cela ne fait aucune différence, ils
choisiront l'Islam comme système d'administration... J'appelle les Musulmans et leur dis, si
vous estimez aujourd'hui que le ton de l'Occident s'adoucit, c'est le résultat de
l'intervention et de la résistance dans le monde musulman" [aux cris "Mort à l'Amérique"].


VI) Il a également indiqué que l'hégémonie occidentale dans la région avait pris fin
[impliquant que l'Iran comblait le vide]. L'Occident, a-t-il dit, "avait un plan pour le pétrole
et les marchés... [mais] la reprise a changé ces plans complètement."

7. Le Président iranien Ahmadinejad a réagi au discours d'Obama à l'occasion d'un débat
télévisé avec le candidat réformateur Mehdi Karroubi, l'utilisant pour sa propre campagne.
Concernant ses tentatives pour défendre la politique étrangère iranienne pendant son mandat de
la critique lancée contre lui par ses concurrents, Ahmadinejad a déclaré que le discours n'était
pas une surprise et qu'Obama ne se souciait pas vraiment de l'Iran. Il a ajouté que c'était sa
politique étrangère réussie qui avait conduit les Etats-Unis à revoir leur politique. Il a ajouté que
quatre ans auparavant, le Président Bush avait parlé du renversement du régime iranien, et
qu'Obama disait maintenant que rien ne peut être réalisé sans l’Iran et appelle à la coopération
avec Téhéran. Il a demandé à Karroubi, "Comment pouvez-vous nier nos accomplissements
politiques ?" (Télévision iranienne, 6 juin 2009).

8. Ahmad Jannati, le Président du Conseil des Gardiens (dont l'une des fonctions est
la surveillance des élections), prédicateur notoire et considéré comme un conservateur, a
lui aussi fait référence au discours d'Obama. Il a déclaré qu'Obama "nous a donné un certain
nombre de feux verts... Il a admis que les Etats-Unis ont renversé un gouvernement iranien
démocratique [le gouvernement de Moussadeq, renversé par la C.I.A. lors d’une contrerévolution
en 1953]... Il a admis que l'Iran avait le droit à l'énergie nucléaire à des fins
pacifiques." Jannati a ajouté qu'Obama avait utilisé "des slogans qui peuvent annoncer le
changement ..., mais comment a-t-il l'intention de résoudre les problèmes divers à leurs racines
[?]... Un d'entre eux est Israël, qui est une source de tensions et de conflits aux Moyen-Orient ...
Il opprime les peuples... et sa politique est satanique." Selon Jannati, Obama doit répondre
à la question de savoir s'il soutient toujours Israël. "Si la réponse est positive, alors
aucun changement ne peut avoir lieu. Cependant, s'il pense mettre fin à son appui à Israël,
il doit le dire." Pour Jannati, le coeur du désaccord entre l'Iran et les Etats-Unis porte sur la
question palestinienne et il s'est demandé si les Etats-Unis ont un double langage à ce sujet,
c'est-à-dire s'ils respecteront les élections palestiniennes et libanaises, ou s'ils s'immisceront de
nouveau.

Ahmad Jannati, le Président du Conseil des Gardiens
(Quotidien de Téhéran Hamshahri, 5 juin 2009)

9. Un éditorial du quotidien iranien Kayhan, "porte-parole" du Guide suprême iranien et
des partisans d'Ahmadinejad, a qualifié le discours d'Obama de "surplace." L'auteur a écrit que le
Président américain n'avait rien dit de nouveau au sujet de l'Iran, de son programme nucléaire,
de la question palestinienne ou du régime sioniste. Il a affirmé qu'Obama avait essayé de
prétendre que le problème des Etats-Unis avec l'Iran est simplement historique, ajoutant que
c'est le même Obama qui avait quelques mois plus tôt signé une loi renforçant les sanctions
contre l'Iran. Si les Etats-Unis, écrit-il, acceptent réellement le droit de l'Iran à acquérir l'énergie
nucléaire, "ils doivent révoquer les quatre résolutions [du Conseil de Sécurité] qu'ils ont
patronnées, dégeler les actifs du Schah et faire juger le commandant de l'USS Vincennes.2 Ils
doivent également accepter le gouvernement légal du Hamas et reconnaître le
Hezbollah au Liban comme une "réalité légitime." Selon l'éditorial, "en tous cas, par
opposition à l'avis de certains des éléments réformateurs en Iran, nous ne devons pas changer
notre politique pour accepter l'invitation américaine. Le changement de la politique
étrangère américaine, même s'il n'est destiné qu'aux apparences, a été en fait réalisé
par la position ferme de l'Iran et d'autres éléments de la résistance au Moyen-Orient [cf., les
organisations terroristes] et pour qu'il soit mis en oeuvre, nous devons continuer à camper sur
nos positions et ne pas les reconsidérer" (Kayhan, 5 juin 2009).

10. Selon la télévision iranienne, les remarques d'Obama au sujet de la question
palestinienne ont été contradictoires. D'une part, il a reconnu le droit des Palestiniens à un Etat
indépendant et a dit que les implantations israéliennes étaient illégitimes, mais de l'autre, il a
critiqué la "résistance" du Hamas [cf., le terrorisme] et a reconnu Israël comme un Etat. De plus,
selon la télévision iranienne, ses remarques sur l'Iran ont, elles aussi, été antinomiques. Il a
admis que les Etats-Unis avaient été derrière le renversement du régime Moussadeq en 1953 et
reconnaissaient le droit de l'Iran à développer un programme nucléaire à des fins pacifiques,
 
En 1988, l'USS Vincennes a tiré un missile sur le vol civil iranien IR655 se rendant d'Iran aux Etats du Golfe, tuant les
290 passagers à son bord.

mais a accusé Téhéran de violence et de prises d'otages. Donc, "ce qu'il reste à voir est si le
Président américain traduira ses mots par des actes" (Télévision iranienne, 4 juin 2009).
Hezbollah

Le Hezbollah

11. Le thème principal de la réponse initiale du Hezbollah, se faisant l'écho de l'Iran, a été que le
discours d'Obama ne témoigne pas d'un changement véritable de la position de l'Amérique et que
les mots ne provoqueront pas de modification tant qu'il n'y aura pas d'action pour les soutenir (la
chaîne Al-Manar a aussi cité le Guide suprême Khamenei pour corroborer sa théorie). Ci-dessous
des réactions du Hezbollah :

I) Le Hezbollah a publié un communiqué hostile et haineux envers les Etats-
Unis, notant que le discours d'Obama était un exemple parfait de la politique américaine
contradictoire. Selon le communiqué, il n'est pas logique que les Etats-Unis prêchent
l'établissement de la paix tandis que leur histoire est fondée sur l'annihilation d'autres
peuples, dans le passé (Indiens d'Amérique, Vietnamiens, Japonais) et au présent (Irak,
Afghanistan, Pakistan). Le changement ressenti par les Moyens-Orientaux, a-t-il poursuivi,
est le résultat de la "supériorité du pouvoir de la résistance, de la libération et de
l'indépendance" et l'échec de la "politique oppressante" des Etats-Unis, qui a créé une
atmosphère de haine envers l'Amérique, particulièrement dans le monde arabo-musulman.
Le discours d'Obama, même s'il est légèrement différent des discours de ses
prédécesseurs, n'est rien plus que de la "rhétorique fantaisiste" et une "fête de relations
publiques" dont l'objectif est "d'améliorer l'image ruinée de Washington” qui n'exprime pas
une nouvelle stratégie américaine (Agence de presse libanaise, 6 juin 2009).

II) Hussein Fadlallah, député du Hezbollah au Parlement libanais, a déclaré que la
rhétorique d'Obama ne témoignait pas d'un changement véritable de la position
américaine envers le Moyen-Orient. Il a précisé que le monde arabo-musulman n'avait
pas besoin de prêches, mais plutôt "d'actions véritables et d'un changement radical" dans
la politique américaine, à commencer par la position de l'Amérique sur la question
palestinienne. Il a indiqué que le problème des Musulmans avec la politique américaine
était son "soutien à Israël, l'occupation ininterrompue de l'Irak et de l'Afghanistan et son
intervention dans les affaires libanaises internes." Il a ajouté que "les remarques d'Obama
sur les problèmes et les défis du monde musulman reflètent le programme de l'ancien
Président George Bush, qui a soutenu des régimes dictatoriaux et avait pour objectif de
priver les Arabes et les Musulmans de leur droit à l'autodétermination et à choisir des
régimes démocratiques" (Agence France Presse, 4 juin 2009).

III) La chaîne de télévision Al-Manar du Hezbollah a annoncé que le Président Obama
avait prononcé un discours historique contenant de la prédication et de l'admonestation,
accompagnées de citations du Coran. La différence de ton a été évidente, mais pas le
contenu et il faut donc "lire entre les lignes." Obama a renoncé au legs de la puissance et
a essayé d'atteindre la perception islamique, mais il n'a pas abandonné sa dépendance au
lobby juif quand il a fait part de son adhésion à la solution à deux Etats en Palestine, et il
n'avait rien de nouveau à dire au sujet de l'Iran. Al-Manar a salué le Guide suprême
Khamenei, qui a noté que la haine pour l'Amérique ne pouvait pas être apaisée par des
slogans et des flagorneries, puisque "les paroles n'apporteront pas de changement tant
qu'il n'y aura aucune action ..." (Télévision Al-Manar, 4 juin 2009).
Le discours d'Obama présenté comme un pansement ne pouvant
pas soigner les vrais malades (Al-Nahar, 5 juin 2009)

Syrie

12. Le régime syrien n'a pas immédiatement réagi au discours d'Obama. Les médias syriens,
cependant, surveillés par le régime et exprimant ses opinions, ont fait part de leur satisfaction. 
 
La presse syrienne, parfois caractérisée par un optimisme prudent et des attaques vicieuses à
l'encontre d'Israël, a noté que le discours était seulement une étape vers le changement
nécessaire de l'administration américaine. Elle a appelé le gouvernement américain à faire
pression sur la question des implantations et à revoir également sa politique générale sur
plusieurs questions régionales (allusion au Plateau du Golan, qui n'a pas bénéficié selon les
médias syriens d'une attention spéciale dans le discours d'Obama.) Un article publié le 4 juin
dans Al-Baath a souligné que la tentative américaine de changer la position d'Israël risquait d'être
accompagnée de demandes de concessions de la part des Arabes, comme le renoncement au
droit au retour et à Jérusalem ainsi que la normalisation des relations avec Israël.

13. Ci-dessous les premières réactions publiées dans la presse syrienne :

I) Editorial dans le quotidien Tishrin écrit par Izz al-Din Darwish, le secrétaire de
rédaction pour les affaires politiques, le 4 juin : Selon l'éditorial, le Président Obama
a exprimé "quelques bonnes intentions pour la région et ses problèmes" quand il a envoyé
un message aux Arabes et des Musulmans "du coeur de leur patrie." Le thème principal de
l'éditorial est que la politique américaine prend en considération les relations entre les
Etats-Unis et les Musulmans, et que le temps est venu d'oeuvrer pour la paix au Moyen-
Orient. Cependant, "la visite d'Obama dans la région n'est que la première étape" et
l'administration américaine doit faire "un effort véritable" pour faire revenir les choses à la
normale, en faisant comprendre à Israël que "la paix est vraiment dans l'intérêt de chacun
et que les décisions des institutions internationales et l'initiative de paix arabe sont les
seules façons d'y parvenir." Darwish a dit que le Président Obama ne reviendrait pas sur
ses promesses de paix régionale, tandis que le "gouvernement Netanyahu-Lieberman" et
"les groupes de pression sionistes" disent le contraire. L'éditorial s'est terminé en
soulignant que les prochains jours montreront quelle approche sera victorieuse.

II) Article dans le quotidien Al-Thawra écrit par Muhammad Ali Botha, le 4 juin :
L'article a durement attaqué "le gouvernement extrême-droite de l'entité sioniste" et son
refus de geler la construction dans les implantations [L'Etat d'Israël et les Juifs ont été
qualifiés "d'entité sioniste," de "fils de Sion" et de "soi-disant Israël."] Il a déploré les
attaques menées par "la cohue des implantations" contre des civils palestiniens, qui
témoignent de "l'arrogance, de la rébellion [et] de la désobéissance envers les Américains."
Dans une telle situation, a-t-il continué, le Président Obama doit faire preuve de
détermination et exiger d'Israël qu'il gèle la construction dans les implantations et accepte
la solution à deux Etats [cf., Botha attend du Président des Etats-Unis qu'il mette en oeuvre
la solution à deux Etats tandis que lui-même utilise la terminologie de la propagande
syrienne qui n'accepte pas l'existence de l'Etat d'Israël.]

III) Article dans le quotidien Al-Baath par Muhammad Kanaysi, le 4 juin : Selon
l'article, le discours témoigne de l'intention de l'administration américaine de faire pression
sur Israël pour geler la construction dans les implantations et accepter la solution à deux
Etats. Cependant, a-t-il averti, les Arabes craignent que les Américains ne leur demandent
aussi de faire des "concessions" supplémentaires afin de changer la "position israélienne
têtue," par exemple de renoncer au droit au retour [des réfugiés palestiniens], de
normaliser les relations avec Israël et de céder Jérusalem. L'article fini par un appel aux
Arabes pour qu’ils multiplient leurs demandes à Obama, les invitant à profiter "du

besoin urgent de l'Amérique d'améliorer son image à leurs yeux," et "pour ne pas faire
d'autres concessions destructives [à Israël]."

IV) Article dans le quotidien Al-Watan par son rédacteur en chef, Waddah Abd
Rabbo, le 7 juin : Selon l'article, le discours d'Obama n'a pas exprimé de désaccord
fondamental avec la politique syrienne et a illustré qu'il n'y avait aucune justification à la
tension existante entre les deux pays. L'auteur a expliqué les points principaux de la
politique syrienne sur diverses questions, y compris le soutien à la "résistance" [cf., les
organisations terroristes], "prouvant" qu'il n'y a aucun désaccord entre la Syrie et les Etats-
Unis et que "tout le blâme que l'administration précédente a essayé de faire porter à la
Syrie était un mensonge qu'Obama lui-même a décrit comme erroné." L'article a invité les
Etats-Unis à rétablir les "droits" palestiniens, déclarant que "de même que les relations
entre les Etats-Unis et Israël ne peuvent pas être coupées, l'appui arabe et syrien aux
Palestiniens et à leurs droits n'est pas sujet à discussion. Seuls les Palestiniens peuvent
décider de quelle manière résister à l'occupation et c'est le devoir des Arabes de soutenir
leur décision... " Il a terminé par un appel au Président américain à "se rendre
prochainement à Damas, le berceau des cultures."

V) Article dans Al-Watan par Khurshid Dalli, le 7 juin : Selon l'article, le discours
d'Obama a été l'un des discours les plus importants prononcés par un Américain, en raison
de l'absence des menaces des administrations américaines précédentes. Donc, "on peut
dire que le discours contenait des éléments visant à tourner une nouvelle page [dans les
relations] entre les pays arabes et les Etats-Unis, particulièrement si l'administration
d'Obama met en pratique certaines des idées mentionnées," comme l'établissement d'un
Etat palestinien et le gel des implantations. Selon l'article, le discours témoigne d'un
changement idéologique et politique dans la mentalité américaine. Le vrai défi auquel fait
face Obama est de transformer ses mots en action.

VI) Article dans Al-Watan par Tahsin al-Halabi, le 7 juin : L'article a noté deux sujets
non abordés par le discours d'Obama : le Plateau du Golan "occupé" et les implantations
israéliennes qui y sont établies, ainsi que "l'embargo barbare" contre le million et demi de
Palestiniens de la bande de Gaza. Il s'est plaint qu'Obama ait déclaré que l'initiative de paix
était seulement le début de la reconnaissance de la responsabilité arabe et considère ceci
comme une expression de son empressement à plaire à Israël et à révoquer le droit au
retour. Il a aussi noté que l'on pourrait s'attendre à ce que le gouvernement Netanyahu
retarde et tente de saboter le droit au retour.

Réactions palestiniennes
L'Autorité Palestinienne

14. Les principaux responsables de l'Autorité Palestinienne n'ont pas tari d'éloges suite au
discours d'Obama, qu'ils ont qualifié "d'historique." Ci-dessous les principales réactions:

I) Saeb Erekat, le chef de l'équipe de négociations de l'OLP, a déclaré que le discours
resterait dans l'histoire comme la première tentative occidentale de se rapprocher du
monde arabo-musulman (Télévision Al-Arabia, 4 juin 2009). Dans un autre entretien, il a
déclaré qu'après le discours d'Obama, "la balle est dans le camps d'Israël." Il a dit que la
souffrance des Palestiniens ne dérangeait pas la conscience d'Obama et que ses opinions
devaient être traduites dans un processus de paix. Il a ajouté que si les constructions
dans les implantations n'étaient pas gelées, Obama aurait "un grand problème" (Al-Halij,
6 juin 2009).
Saeb Erekat (Télévision égyptienne, 4 juin 2009)

II) Nabil Abu Rudeina, le porte-parole présidentiel, a déclaré que le discours était
sincère et reflétait un commencement véritable (Agence France Presse, 4 juin 2009).

III) Yasser Abd Rabbo, le secrétaire du comité exécutif de l'OLP, a déclaré que ce
discours représentait une stratégie complète et que tous ses points étaient liés. Il a
précisé que le point le plus important était la question palestinienne, qui a été
"honorablement représentée," témoignant d'un changement des relations américaines
avec les pays arabes, Israël et les Palestiniens. Il a ajouté qu'Obama avait transformé la
question palestinienne en un intérêt américain national (Télévision palestinienne, 4 juin
2009).

Hamas

15. Les porte-parole du Hamas ont réagi au discours d'un ton conciliant, invitant les Etats-Unis à
traduire leurs paroles en actes, particulièrement concernant la lutte contre les implantations et la
levée du "siège" de la bande de Gaza. Ils ont aussi noté les sujets qui n'ont pas apparu dans le
discours, dont la reconnaissance de la légitimité du Hamas, "arrivé au pouvoir par des élections
[démocratiques]." Pendant le discours, le Hamas a organisé une manifestation pacifique de
douzaines d'enfants palestiniens se tenant debout devant le terminal de Rafah et arborant les
pancartes "le message des enfants de la Palestine à Obama," lever le "siège" de la bande de
Gaza (Al-Yawm Al-Sabaa, 4 juin 2009).
Manifestation d'enfants près du terminal de Rafah pour la levée du “siège”
(Site Internet du Hamas Palestine-Info, 7 juin, 2009)
16. Ci-dessous les principales réactions des responsables du Hamas :

I) Pour Musa Abu Marzuq, le vice-président du bureau politique du Hamas, le Président
américain a voulu envoyer un message au monde musulman, mais il n'a pas de réponses
aux événements sur le terrain, particulièrement concernant les guerres dans lesquelles
les Etats-Unis ont été directement et indirectement impliqués. Il a dit qu'Obama avait
modifié son ton envers le Hamas et qu'il devait maintenant agir plus vigoureusement
pour parler avec le Hamas et oeuvrer contre l'expansion des implantations (Télévision Al-
Arabia, e 5 juin 2009).

II) Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas dans la bande de Gaza,
a déclaré qu'Obama avait adopté une nouvelle rhétorique. Il a indiqué que cela pourrait
être le signal du début d'une ère de réconciliation entre l'Occident et le monde arabomusulman.
Cependant, a-t-il ajouté, le Hamas pense que la politique et la stratégie ne
sont pas limitées aux discours et doivent être transformées en action. Les Palestiniens
attendent de voir ce qui va arriver après le discours. "Leur souffrance prendra-t-elle fin ?
Le siège sera-t-il levé ? Les terminaux seront-ils ouverts ? L'occupation finira-t-elle et
l'Etat palestinien auquel Obama a fait référence sera-t-il établi ?" (Télévision Al-Jazeera,
5 juin 2009).

III) Muhammad Nizal, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré qu'il n'y a
aucune raison de saluer le discours positivement, ajoutant qu'il devait être mis en
pratique sur le terrain. La "majeure partie du discours du Président était agréable," a-t-il
reconnu, "mais doit être mis en pratique sur le terrain" (BBC en arabe, 5 juin 2009).

IV) Fawzi Barhoum, le porte-parole du Hamas, a déclaré que le discours "avait touché
les sentiments," était poli et visait à améliorer la position des Etats-Unis aux yeux du
monde. Cependant, "il y a aussi des contradictions internes, par exemple quand il a
déclaré que le Hamas avait l'appui des Palestiniens mais n'a rien formulé de sa légitimité
et de son arrivée au pouvoir par des élections légitimes" (Agence France Presse, 4 juin
2009).

V) Musheir al-Masri, secrétaire du Hamas au Conseil Législatif Palestinien, a fait part
de sa déception, déclarant que le discours n'offrait rien de nouveau et ne montrait pas
un empressement véritable à changer la politique américaine quant à la question
palestinienne et à d'autres questions régionales (télévision Al-Alam, 4 juin 2009).

VI) Ismail Radwan, haut responsable du Hamas dans la bande de Gaza, a déclaré que
le discours était favorable et que l'Amérique faisait clairement un effort pour améliorer
son image, ajoutant que seules des actions sur le terrain détermineront le sérieux de
l'administration Obama (Site Internet du Centre Al-Bayan, 4 juin 2009).

VII) Yousuf Rezka, conseiller d'Ismail Haniya, a profité de l'occasion pour inviter Obama
à se rendre dans la bande de Gaza pour y voir les souffrances de ses propres yeux. Il a
exigé qu'Obama fasse pression sur Israël pour ouvrir les terminaux, lever le "siège" et
reconstruire la bande de Gaza (Agence de presse Ramattan, 4 juin 2009).

17. Un autre exemple de l'exploitation par le Hamas du discours à des fins de propagande a été
la lettre envoyée par le ministre adjoint des Affaires étrangères du Hamas Ahmad
Yussuf au Président américain pendant son séjour au Caire le 4 juin. Son contenu a été
publié sur le site Internet d'une organisation pacifiste féminine américaine appelée Code Rose :
les Femmes pour la Paix, dont les représentantes ont visité la bande de Gaza. On ignore si la
lettre a effectivement été remise à Obama.

18. Cette lettre précise que le Hamas salue la visite du Président Obama dans le monde arabe et
son initiative pour combler les fossés avec le monde arabo-musulman. Son auteur y qualifie le
conflit israélo-palestinien d'une des raisons de la tension ininterrompue entre les Etats-Unis et les
Arabes. Dans sa missive, Ahmad Yussuf a réitéré l'appel à Obama et aux responsables de
l'administration américaine pour visiter la bande de Gaza, victime d''une "attaque israélienne
brutale menée avec les armes et l'argent des Américains." Il a ajouté qu'il souhaitait que le
Président voie la destruction dans la bande de Gaza par lui-même (il a utilisé le terme "ground
zero," en référence aux Tours jumelles détruites lors des attentats du 11 septembre 2001 à New-
York) et a invité les Etats-Unis à faire un changement sur le terrain en levant le "siège" de la
bande de Gaza et en gelant les constructions dans les implantations. Il a terminé en disant que le
Hamas était enclin à faire partie "d'une juste solution" pour le conflit sans conditions préalables,
devant être conforme aux positions de la communauté internationale, de l'ONU, de la Cour
Internationale et des organisations de droits de l'Homme.

Al-Qaïda

19. Un nouvel enregistrement audio d'Oussama ben Laden a été publié à la veille de
l'arrivée de Barack Obama au Caire (Télévision Al-Jazeera, 3 juin 2009). Ben Laden y a
attaqué la politique d'Obama quant au monde Musulman, la qualifiant de "continuation de celle
de son prédécesseur, George Bush" et "d'hostile aux Musulmans." Selon lui, "le Président des
Etats-Unis a semé des graines de haine pour les Américains" partout dans le monde musulman
par les actions des Etats-Unis contre les Taliban dans la Vallée de Swat (à la frontière entre
l'Afghanistan et le Pakistan).
L'enregistrement audio d'Oussama Ben Laden attaquant Barack Obama
avant son discours (Télévision Al-Jazeera, 3 juin 2009)

20. Ben Laden a exhorté les Américains à se tenir prêts à faire face à une réaction à la
politique du gouvernement, déclarant que "dans les prochaines années et décennies, les
Américains doivent être prêts à récolter ce qui a été semé par les chefs de la Maison Blanche." Il
a également mentionné les actions militaires du Pakistan contre les Taliban dans la Vallée de
Swat, affirmant qu'il s'agit d'un "complot juif-américain" visant à affaiblir les capacités nucléaires
du Pakistan et à déstabiliser sa société. Il a en outre affirmé que la pression américaine avait
mené à une campagne de meurtres, de combats, de bombardements et de destruction qui avait
causé la fuite de millions de Musulmans dans la partie Nord-Ouest du pays.

21. Ben Laden a fait référence aux attaques du 11 septembre 2001, précisant que "les hommes
de la liberté responsable des événements du 11 septembre n'ont pas connu le goût de
l'amertume, de l'inassouvissement et l'exil de leurs maisons et de leur pays, ils ont vécu dans des
tentes et ont mangé peu. Ces 19 [qui ont commis les attaques] ont entendu comment leurs
frères en Palestine ont été opprimés avec des armes américaines aux mains des sionistes "[une
expression de solidarité islamique avec les Palestiniens].

22. Ce n'est pas la première fois qu'Al-Qaïda critique l'administration Obama. Le 20 avril 2009, le
second de Ben Laden, Ayman al-Zawahiri, a publié un enregistrement vidéo dans lequel il
déclarait que "le nouveau Président Obama ne changera pas l'image de l'Amérique quant aux
Musulmans et aux opprimés." Il a ajouté que "l'Amérique assassine toujours des Musulmans en
Palestine, en Irak et en Afghanistan... L'Amérique vole leur richesse, occupe leur terre et soutient
les dirigeants corrompus qui volent et trahissent leurs propres pays. C'est pourquoi le problème
est loin d'être résolu. En réalité, on peut s'attendre à ce qu'il empire."

http://www.terrorism-info.org.il/malam_multimedia/fr_n/pdf/ipc_f034.pdf 
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