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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 06:54

 

EDITOV ROSE GAD

 

 

Obama est-il en train de mettre fin à 60 ans de domination américaine au Moyen-Orient ?

Par Marc Brzustowski

pour lessakele et aschkel.info

 Ecouter

 

C’est la question que se pose Michaël Young dans le Daily Star libanais, ce jeudi 13 mai. Si l’on tient compte du manque de cohérence de la politique d’Obama pour cette région, partout où se manifestent de graves vulnérabilités, tout porte à le croire. Pour leur part, les acteurs régionaux font preuve de bien plus de dynamisme que Washington pour en tirer toutes les conséquences et s’y préparer.

Mais, il en existe une autre, bien plus amère pour Obama qui aura tout fait pour l’éviter : à suivre la pente actuelle, il se pourrait bien que l’Amérique soit entraînée, à son corps défendant, dans une guerre directe avec l’Iran, que l’actuel président aura, à toutes forces, tenté d’empêcher.

Le système de gouvernement arabe, tel que nous l’avons connu, pourrait bien, d’ici là, être entré dans une phase de détérioration irréversible. La plupart des régimes arabes sont vieillissants. Ils ont perdu le peu de légitimité qu’il leur restait en renforçant l’autoritarisme qui les caractérise. Ils ont offert si peu à leurs populations croissantes et à leurs jeunes générations, en matière de contrat social, d’opportunités de s’élever vers des conditions de vie enviables et décentes. La stagnation prévaut partout ; l’influence économique et culturelle est dévolue aux états périphériques non-arabes : la Turquie, Israël et l’Iran.

Cet état de fait aura des conséquences néfastes aux Etats-Unis, dont la prédominance dans la région repose sur les régimes arabes sur le déclin. Les alliés américains de longue date, comme l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Jordanie, sont plus affaiblis que jamais. Au même moment, l’Administration Obama est en proie au repli psychologique à travers tout le Moyen-Orient. Ceci est dû au fait, parmi de nombreux facteurs, que les Etats-Unis ne peuvent plus se permettre de contrôler financièrement le vaste empire autrefois à leur disposition.

Partout, on observe un Iran qui défie outrageusement l’Amérique. Prenons l’Irak, que les Américains étaient péniblement parvenus à stabiliser, en 2008. L’obsession tenace d’Obama est de s’en retirer. Ceci interdit à Washington le territoire nécessaire à contenir la poussée iranienne. Ce retrait l’empêche également d’exercer aucun pouvoir réel sur la Syrie et de permettre, en contre-partie, l’extension de l’influence saoudienne.

Les résultats des élections irakiennes ont, pourtant, offert l’opportunité de développer une relation stratégique avec l’Irak : elle consistait à faire barrage à l’influence iranienne. Les affidées de l’Iran ont perdu du terrain, contrairement aux blocs dirigés par Allawi et al-Maliki. Plutôt que de tenter d’imposer un compromis entre les deux hommes, pour stabiliser la relation entre Sunnites et Chi’ites, et renforcer les relations stratégiques entre Washington  et Bagdad, Obama a préféré ne rien faire. L’Iran y a vu une ouverture et contribue activement à l’avènement d’un gouvernement dirigé par les Chi’ites qui sera éminemment favorable à ses intérêts.

Ce refus américain de développer une zone de sécurité irakienne pour contenir l’Iran aura pour conséquence le reflux des états faibles du Golfe face à l’extension de la République islamique. Téhéran n’envisage pas que ces états pétroliers puissent constituer le moindre obstacle à ses visées hégémoniques. Et ce tableau sera complet, le jour où les Mollahs disposeront de la bombe. D’autant que leurs réseaux chi’ites dans chacun de ses pays sont aisés à mobiliser. On l’a vu récemment, au Yémen, à titre d’avertissement, tombé dans l'oreille d'un sourd.

Tout accord israélo-palestinien arraché au finish ne pourra avoir qu’un impact très limité sur le véritable terrain de rivalité américano-iranienne : dans le Golfe et en Irak. Tout comme le Liban, les Palestiniens ne sont qu’un outil de plus employé par l’Iran pour détourner l’attention de ses objectifs vitaux : imposer sa suprématie dans le Golfe. Le projet iranien est de saper progressivement l’influence américaine au Moyen-Orient, à travers une suite de tensions de faible importance en elles-mêmes. Le Hezbollah et le Hamas agissent de façon à absorber les chocs pour l’Iran, pendant que Téhéran développe ses capacités nucléaires qui serviront essentiellement à affirmer son hégémonie régionale.

Ce qui nous amène à envisager la présence américaine, accrochée à l’épave que constitue, pour elle, l’Afghanistan. Obama s’y est enfermé dans un étau. Il a assuré qu’il en sonnerait la retraite en 2011. S’il perdait les élections de mi-mandat en novembre, il y a fort à parier qu’il commencera à réaliser son projet bien avant les futures élections présidentielles de 2012, à moins de constater une amélioration radicale de la position des troupes qui y sont stationnées. Mais, c’est peu probable. Actuellement, l’Amérique doit combattre, tout en cherchant à amener ses deux alliés, Amid Karzaï et le Pakistan, à un terrain d’entente. Or, le Pakistan n’a pas vraiment le désir de voir Washington triompher, préférant nettement imposer à nouveau son emprise sur l’Afghanistan, directement ou par Talibans interposés.

Ce sont là d’excellentes nouvelles pour Téhéran. L’Administration Obama, prise au piège en Afghanistan, rend plus probable d’autres retraits américains au Moyen-Orient. Si Obama décidait, l’an prochain qu’il est temps de rentrer, les conséquences, pour l’idée que l’Amérique se fait d’elle-même, autant que dans la façon dont le monde voit les Etats-Unis, pourraient être terribles. Et si, à la même période, l’Iran utilise cette fenêtre d’opportunité pour finaliser son programme nucléaire, alors Obama aura-t-il présidé deux retraites majeures, pendant que l’Iran devenait une puissance de première importance dans la région…

Il reste alors un autre scénario disponible : Obama peut encore réaliser qu’il se trouve aujourd’hui coincé dans ses cordes par Téhéran. Et qu’il ne lui reste qu’une seule possibilité pour en sortir : utiliser sa puissance militaire. Après avoir cédé du terrain en Irak, en Afghanistan, n’avoir rien apporté de probant dans le conflit israélo-arabe, avoir vu se marginaliser ses principaux alliés arabes, constatant amèrement tout ce qui en résulte, le Président peut finalement décider que trop c’est trop. Et entrer dans cette guerre qu’il aura tant fait pour empêcher. Quoi qu’il arrive, les choix si peu perspicaces qu’Obama opère actuellement, le poussent exactement dans la direction qui l’épouvante le plus aujourd’hui… 

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 19:21

 

 

 

 

 

 

EDITOV ROSE GAD

 

 

La raison du plus fou : et si l’Iran déclenchait la prochaine guerre en Orient ?

 

Marc Brzustowski

pour lessakele et aschkel.info

 

 


On doit cette proposition à contre-courant à un Colonel libanais à la retraite, Charbel Barakat. Il la formule dans un article intitulé : « Qui fait rouler les tambours de guerre, à cette heure ? ». Charbel Barakat est un expert renommé du Hezbollah et du terrorisme. Il a, plusieurs fois, témoigné devant la Commission des affaires étrangères du Sénat américain. Il presse le monde libre de prendre en compte l’éventualité d’une attaque commanditée par l’Iran.

Selon lui, l’Iran exerce actuellement sa mainmise sur l’ensemble des groupes terroristes, d’al Qaeda aux Farc colombiennes : opérations, finances, plans, cadres et dirigeants, processus décisionnels. Le Hezbollah est le mieux organisé, très polyvalent dans l’usage des diverses techniques de guerre asymétrique.

Le Liban et la Syrie ne cessent de crier « au loup », dans la crise du transfert de Scuds. La victimisation permet de surchauffer les opinions publiques. L’Etat hébreu met en garde les alliés de l’Iran contre tout franchissement du « seuil critique ». Tout stock d’armes s’inscrit dans un plan, mu par une intention qui opérera en fonction des contingences. Un processus irréversible peut s’enclencher à tout moment par surinterprétation des intentions de l’autre et choix de conserver l’initiative.

La question subsiste de l’identification correcte du théâtre d’opération décisif et de l’ajustement du timing avec l’agenda nucléaire iranien.

Ce projet doit habilement se servir du bouclier des crises frontalières pour conserver la marge suffisante afin de toucher au but. A partir de quel moment devient-il négligeable, pour un gain maximal, de sacrifier une pièce-maîtresse dans l’échiquier de « l’axe » ? Combien de fois peut-on répéter le scénario en l’amplifiant? Et avec quelles variantes supplémentaires, touchant des points vitaux de l’adversaire ?

Barakat prend à contre-pied les analyses occidentales sur le Hezbollah. Elles pensent que le mouvement cherche à asseoir sa légitimité politique en renforçant son statut « résistant » contre Israël. Il serait passé en mode « défensif » depuis 2006. Ce serait vrai, dit-il, si le Hezbollah était vraiment un parti libanais. Il est, au contraire, totalement inféodé aux Gardiens de la Révolution.

L’élimination d’Imad Mughniyeh en février 2008 a laissé un vide. Il a été comblé par une structure de commandement pasdaran, depuis l’Ambassade d’Iran à Beyrouth. Samir Geagea déclarait récemment que l’armée était sous la tutelle du Hezbollah et non l’inverse. Aucun officier libanais n’ose faire un geste sans l’approbation de Nasrallah. Lui-même en réfère aux gardiens de la Révolution. Les cercles dirigeants au Liban ne peuvent que suivre les impulsions données depuis Téhéran, après s’être prosternés à Damas.

Bachar al Assad est l’homme aux deux visages : il joue le rôle d’entremetteur logistique pour la réalisation de ce plan de rupture progressive de l’équilibre des forces. Damas sert, ensuite, de façade diplomatique pour l’Occident, en lui laissant -comble de cynisme- une « chance » de parvenir à un accord régional, de plus en plus hypothétique… Il est purement instrumental.

Le modèle auquel Barakat demande aux démocraties de réfléchir, ressemble à un mixte d’attaques préventives multi-options. Le Hezbollah aurait pour mission d’inverser et de remixer le schéma de « la guerre des six jours », au détriment de l’Etat hébreu.

L’incertitude règne sur la quantité exacte de Scuds qui a passé la frontière. La question est futile : une petite quantité en pièces détachées suffit. La masse critique peut rester cantonnée du côté syrien de la frontière nord du Liban. Franchir trop tôt le point de non-retour serait contre-productif.

Avant leur entrée en action, on aura pris soin de brouiller les pistes, par des opérations de moindre ampleur, comme des incursions commandos en Galilée, des prises d’otages, des tirs de M-600, bien plus maniables. Au point ultime, des Scuds mis en orbite sur Dimona, l’aéroport Ben Gurion ou des bases aériennes, seraient la cerise sur le gâteau. On peut aussi rebattre les cartes dans l'autre sens, en fonction des mises adverses.

La difficulté reste d'anticiper précisément le moment du passage à la réalisation des intentions initiales, de façon à les déjouer. Si Israël s’y prépare, l’incertitude demeure, quant aux dispositions des Etats-Unis. Les alliés peuvent être confrontés à un plan multi-centré, qui engagerait d’autres zones que le théâtre israélo-libanais :

Deux récents incidents militaires laissent entrebâillée cette fenêtre d’opportunité :

-      1) La Corée du Sud a apporté les preuves que sa Corvette Cheonan avait bien été coulée, le 26 mars dernier, par un engin sous-marin nord-coréen. 46 marins sud-coréens ont péri. Aussi, la Maison Blanche s’est-elle empressée d'insuffler le doute sur ces accusations contre Pyongyang.

-      2) Un avion espion iranien, Fokker F 27 s’est approché à 250 m de l’USS Eisenhower, clichant toutes les prises de vue qu’il voulait. La Vè Flotte américaine a reçu l’ordre de n’ouvrir le feu en aucun cas.

-      3) Les pays du Golfe sont inquiets de la passivité de cette Armada U.S. Ils redoutent que l’Iran pousse ses tests plus loin, en coulant un navire pétrolier ou militaire dans le Détroit d’Ormuz. Les Pasdaran se servent des îles contestées du Golfe arabo-persique, dont Abu Moussa, pour préparer leur prochain coup.

L’Iran et la Corée du Nord coordonnent leurs programmes nucléaires. Ils mettent en œuvre une stratégie subtile : elle consiste à multiplier les incidents relativement indolores pour leurs ennemis. Ils souhaitent donner le sentiment qu’ils ne sont pas intéressés à franchir le point de non-retour. L’objectif est d’émousser les capacités de réaction de l’adversaire, tout en laissant l’espoir d’un règlement diplomatique. On s’approche toujours plus près du risque d’embrasement, tout en laissant planer une menace plus vaste encore.

Ces coups portés sans répliques servent de tests répétés pour l'Iran et ses alliés. Il s'agit juste de s'assurer qu'on pourra porter le coup suivant. Et d'évaluer à quel point la capacité d'anticipation et de réaction de l'adversaire reste aseptisée, par crainte d'une conséquence trop coûteuse :
celle de l'ouverture d'un nouveau front rapidement incontrôlable.
 
 

Vérifions l’équation sur le cas du transfert de Scuds : Pour Robert Gates et Ehud Barak, jamais une milice de guérilla terroriste n’avait encore mis la main sur de tels missiles. Mais leur seule réponse est de continuer à observer l’état d’avancement de cette livraison. Aucune option n’est arrêtée sur la façon de l’endiguer.

 

L’exemple du conflit libanais de 2006 permet de dégager une règle générale : le dispositif des conflits de basse intensité permet de maintenir indéfiniment un état de ni guerre ni paix. C’est un schéma idéal pour atteindre d’autres fins stratégiques. Il consiste à repousser le recours, par l’adversaire, à des options décisives.

Cette diagonale du fou se sert des missiles de Nasrallah pour provoquer un "gambit". A termes, c'est le monde libre qui risque bien de se retrouver échec et mat face aux manoeuvres nucléaires de Téhéran, qui restent encore, à cette heure, résistibles. 

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 19:19

 

 

EDITOV ROSE GAD

Du Pentagone à l’Administration Obama : le règne de l’indécision sème la confusion chez les alliés des Etats-Unis

Par Marc Brzustowski

pour lessakele. et aschkel.info

 

C’est d’abord le Secrétaire à la Défense, Robert Gates qui déclare, selon un Memo de janvier, que les Etats-Unis ne disposent pas de stratégie militaire bien établie à l’encontre de l’Iran, en cas d’échec annoncé des sanctions.

Fréquemment, un expert militaire américain ou l’autre, fait baisser la tension en mettant en doute l’efficacité des frappes contre les installations nucléaires des Mollahs. Régulièrement, l’Amiral Mike Mullen abreuve le public de son inquiétude à l’égard d’une telle option. Pour lui, la possession de l’arme atomique par l’Iran serait un facteur de grande instabilité dans la région. Mais, s’empresse t-il d’ajouter, « attaquer l’Iran aurait des conséquences toutes aussi dramatiques… ». Ainsi l’Etat-Major de la 1ère puissance mondiale se trouve t- elle confrontée à une injonction paradoxale : agir n’est ni mieux ni pire que de ne rien faire. Principe inédit : le processus décisionnel de l’Amérique se trouve endigué par la contre-dissuasion iranienne !

Un tel plongeon abyssal dans la perplexité a au moins une conséquence : il décrédibilise jusqu’à l’outil même de la menace d’une dissuasion armée. Elle est censée donner corps aux supposées négociations ou aux hypothétiques sanctions. Jusqu’où l’Amérique va-t-elle offrir aux Mollahs ce spectacle pitoyable de militaires à l’esprit rongé par le doute, lorsqu’ils sont censés apporter leur éclairage technique au politique?

La diplomatie peut-elle secréter le charme magique de la conviction auprès de ces mêmes Mollahs, lorsqu’elle s’expose aussi dénuée de détermination, incapable de dire ce qu’elle fait et de faire ce qu’elle dit? Sans doute les « Pensées » de Pascal échappent-elles à l’enseignement des classes dominantes, dans l’Amérique d’aujourd’hui :

" La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannie. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela, faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste. "

Les concepteurs américains s’acheminent vers une politique d’endiguement. Mais, l’Iran hégémonique n’est pas la dictature isolée de Kim Jong Il. C’est là qu’intervient la contre-dissuasion iranienne qui engourdit la pensée stratégique américaine. Elle permet aussi à Ahmadinedjad d’aller faire ses emplettes d’uranium au Zimbabwé de Mugabe :

le dernier rapport du Pentagone atteste de la dissémination des troupes de choc Al-Qods des Pasdaran sur tous les continents. Cette présence agressive est particulièrement criante en Equateur, en Bolivie, depuis le Venezuela de Chavez. Le Despote de Caracas soutient les narcotrafiquants des FARC.

Les Pasdarans sont aussi postés au sein des ambassades iraniennes, comme à Bagdad, Beyrouth, d’où ils donnent leurs ordres au Hezbollah et affiliés. Ils opèrent sous la couverture d’organismes de charité, d’ONG, d’institutions culturelles, ou de partis d’opposition en Irak et Afghanistan, jusqu’en Afrique. Ils fournissent les Taliban, donc al Qaeda, par le truchement de seigneurs de guerre comme Gulbuddin Hekmatyar et Ismaïl Khan. Tous ces groupes reçoivent leurs directives du plus haut niveau gouvernemental, et du Guide Suprême Khamenei. Les techniques de guérilla des Pasdaran représentent un formidable défi pour toute armée moderne.

Téhéran disposera de missiles capables de frapper l’Amérique dès 2015.

Ces rapports de l’armée suffiront-ils à convaincre le clan Obama de ne pas relâcher l’effort de lutte contre un Jihad, dont l’évocation même est bannie des répertoires ?

Après l’annonce d’un transfert de Scuds au Hezbollah, Hilary Clinton s’est empressée de réaffirmer la nécessité de l’envoi de l’Ambassadeur Ford à Damas.

Cela dit, en dépêchant cet observateur, Washington maintient une pression implicite sur la Syrie. Cette manœuvre vise à repousser l’échéance de son entrée directe dans une guerre coalisée contre Israël. Elle ne modifie rien de l’équilibre des alliances.

Les alliés arabes de l’Amérique ont manifesté leur désapprobation. Bachar al Assad devait se rendre auprès du Roi saoudien Abdallah et de Moubarak, pour une séance de réchauffement des relations. L’invité syrien a été décommandé, après la révélation de la fourniture des Scud au Hezbollah. Doit-on y voir la source du tir de 2 Grads, jeudi, en direction d’Eilat et d’Aqaba, à titre d’avertissement ?

Les Etats-Unis et Israël semblent, actuellement, faire tout leur possible pour réduire la fracture qui s’est ouverte, ces derniers mois :

les rencontres entre George Mitchell, Netanyahou et Barak ont été préparées par des contacts préliminaires avec Dan Shapiro, bras droits de Mitchell et David Hale. Elles seront relayées par la visite officielle, ce dimanche, d’Ehud Barak à Washington

La question d’une harmonisation des positions stratégiques à l’encontre de l’Iran reste posée. Mais, aucun ne souhaite perdre le bénéfice mutuel de la coopération tactique contre le terrorisme, instrumentalisé par Téhéran, dans l’arrière-cour des deux pays : à Gaza, au Liban et en Syrie, pour Israël. Mais, c'est aussi vrai, sur l’ensemble des champs de bataille où l’armée américaine est engagée, autant que dans des régions limitrophes comme l’Amérique latine.  

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 11:16

 

 

EDITOV ROSE GAD
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La nomination de l’Ambassadeur Ford à Damas payée en monnaie de Scuds

 

 

 

Par Marc Brzustowski

pour lessakele et aschkel.info


Jamais, de mémoire de diplomate, l’affectation d’un Ambassadeur dans une capitale du Moyen-Orient n’avait été l’occasion de gifles aussi cinglantes que répétées. Jamais le plus grand pays du monde n’avait baissé sa garde, au point de paraître couvrir un déploiement d’armes terroristes sans broncher.


Nous ne rêvons pas : aiguillé par une bonne dose de perversité, Bachar al Assad a trouvé la répartie à la Grand’messe de Washington sur la non-prolifération nucléaire : il a spécialement choisi ce timing pour alimenter le Hezbollah en missiles susceptibles d’atteindre la totalité du territoire israélien.


La question n’est plus de savoir s’il y aura une nouvelle guerre au Nord, mais plutôt : comment se fait-il qu’elle n’ait pas encore éclaté ?


La réponse à cette question est simple : la guerre asymétrique initiée contre Israël comporte autant des procédés terroristes que des composantes juridiques et diplomatiques aussi sophistiquées que les armes que délivrent les pays fournisseurs.


La seconde guerre du Liban, en 2006 a contribué à l’idée qu’on ne pourrait neutraliser l’armement du Hezbollah sans modérer la Syrie. GW Bush déléguait alors les Européens, dont Nicolas Sarkozy, pour tenter d’amadouer le cacique de Damas.


La manœuvre, bien entendu, n’échappait pas à Téhéran. L’Iran a calculé les bénéfices qu’il pouvait tirer d’un allié aussi choyé par ses pires ennemis. La Syrie est devenue la clé de voûte de la stratégie iranienne dans la région.


 Ahmadinedjad peut ouvertement railler Obama, en lui disant qu’il a besoin de l’Iran pour rester au pouvoir. Il sait fort bien que lorsqu’Allaoui, l’Irakien ou Hariri le Libanais, prêtent allégeance au maître de Téhéran, c’est avec le plein consentement de la Maison Blanche. Derrière les déclarations de fermeté, une diplomatie de coulisses se donne libre cours. Bachar est intervenu, par exemple, pour désamorcer la tension houtie à la frontière saoudienne.


En octobre 2009, Bachar al-Assad a franchi une première étape-test : le magazine Jane’s annonçait que la Syrie venait de fournir des roquettes M-600, variante syrienne du Fatah-110 iranien, au Hezbollah. Elles peuvent transporter une charge de 500 kgs sur une distance de 250 kms.


Une semaine après le passage de William Burns à Damas, Assad recevait Ahmadinedjad et Nasrallah. Le propos était clair comme le cristal : faire d’Hilary Clinton un objet de risée internationale.


En mars 2010, le Général Yossi Baidatz, a fait état du transfert de lance-missiles anti-aériens Igla-S, capables de détruire un engin israélien volant à faible altitude.


Cette fois, le Capitole bruisse de l’information selon laquelle Bachar a envoyé des cargaisons de Scud-D vers ses alliés chi’ites libanais. Ces engins peuvent couvrir une distance de 700 kms ; et leurs ogives sont conçues pour transporter des charges biologiques et chimiques.


Les pays impliqués vont-ils faire le bilan de leurs démarches diplomatiques désastreuses ? Au-delà de l’indignation feinte, c’est peu probable :


le Président américain est résolu à prendre le risque de perdre les élections au Congrès en novembre prochain, en accentuant les pressions contre Israël.


S’étant fortement impliqué comme protecteur de Bachar al Assad, il devient difficile, pour Sarkozy, de faire volte-face en reconnaissant s’être avancé précipitamment. Le Hezbollah devenu un parti de gouvernement, interfère désormais au plus haut niveau avec la politique française au Liban.


Deux clans se dégagent désormais à Washington : les sceptiques constatent que cette politique « de la main tendue » n’a conduit Assad qu’à exacerber les tensions. Désormais, envoyer l’ambassadeur Ford à Damas serait le pire signal que l’Amérique puisse émettre. Mais peut-elle se dédire ?


Les partisans du jusqu’auboutisme diplomatique pensent, au contraire, que son rôle pourrait être de calmer les ardeurs des futurs belligérants dans la prochaine crise qui s’annonce.


L’Iran, la Syrie, le Hezbollah sont plus près que jamais du point de non-retour.

Selon beaucoup d’observateurs, le conflit est devenu inévitable. Un Ministre israélien, dans le Sunday Times du jour, a fait savoir à Bachar el Assad que les infrastructures de son pays retourneraient à « l’âge de pierre », s’il prenait au Hezbollah d’utiliser un seul de ses missiles. La milice chi’ite n’est, désormais, plus considérée, à Jérusalem, que comme une « division de l’armée syrienne ».


Cette fois, Israël ne se contentera pas de bombarder préventivement les sites de missiles du Hezbollah. Tous les ports et aéroports syriens, les stocks de carburant, feront l’objet de pilonnages intensifs. L’infrastructure routière le long de la frontière poreuse entre la Syrie et le Liban sera rendue impraticable. La rupture de stocks entre les deux complices sera de durée variable.


Mais, il y aurait un avantage certain à neutraliser l’ensemble du matériel lourd du Hezbollah et de l’armée syrienne. La menace balistique réelle sur les villes israéliennes baisserait alors considérablement. L’opportunité serait alors créée pour permettre une frappe sur les installations nucléaires iraniennes.


Un tel scénario est certainement d’un prix élevé pour Israël. Mais à tout prendre, il ne doit guère être écarté de l’esprit de ses dirigeants, actuellement. Avec l’accroissement des efforts diplomatiques, un raid solitaire contre les installations nucléaires iraniennes paraît moins probable dans l’immédiat. La priorité pourrait donc être de desserrer le verrou du Nord.


Bachar souhaite continuer à initier la guerre chez ses voisins. Il n’acquitte aucun prix diplomatique pour ses provocations. Au contraire, il engrange d’autant plus de bénéfices.


 A l’expérience, l’armée syrienne n’ayant pas combattu depuis 37 ans, elle pourrait bien s’avérer être le maillon faible de l’axe irano-hezbollahni. La logistique damascène éventrée, le Hezbollah se trouverait démuni de profondeur stratégique. L’Iran perdrait alors un atout-maître dans l’organisation du front du Levant contre Israël et l’Occident.


 Le paradoxe reste qu’il n’y a, finalement, que l’actuelle diplomatie occidentale qui lui offre l’immunité suffisante pour concentrer son effort de guerre par procuration.

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 16:30

L'Irak passe commande pour des F-16 américains.

Sacha Berhgeim

pour Aschkel et lessakele

 

Depuis la chute du régime de Saddam Hussein, l'Irak ne dispose que de quelques douzaines d'avions et d'hélicoptères, mais aucun ne pourrait servir lors d'opérations militaires d'envergure. La perspective d'un retrait des forces américaines et d'une indépendance complète rend la constitution d'une armée bien équipée plus urgente.

Ancienne première puissance du Golfe, les responsables militaires irakiens avancent que la défense du pays, une fois les Américains partis, passera par un équipement performant des forces aériennes permettant la surveillance accrue de l'espace aérien, et de mettre en place des opérations anti-terroristes sur le modèle de ce que font les Américains contre les Islamistes, notamment contre les forces shi'ites de l'armée du Mahdi.

Durant le règne du parti Baath, les principaux fournisseurs d'armement étaient la Russie et la France. L'Irak dispose encore de 18 Mirage-F1 dépassés. 

Mais l'Irak d'aujourd'hui privilégie les contacts avec Lockheed-Martin et met sur la table une perspective de contrats juteux de plus de 10 milliards de dollars, incluant en plus des 24 avions F-16, un renforcement des forces armées et des postes de commandement militaires. Ce chiffre est à comparer avec les 23 milliards de dollars de vente d'armes américaines en 2009 d'après les chiffres du Defense Security Cooperation Agency.

f16.jpgF-16 Fighting Falcon


Dans cette perspective, il est fort probable que les autorités américaines (le Pentagone, le Congrès et le Département d'Etat doivent donner leur accord), à la différence du F-22 Raptor dont l'exportation est pour le moment restreinte.

La question de la souveraineté irakienne dépasse largement la question de la défense du territoire, qui s'avère un argument commode pour l'Etat-major irakien. Car le Général Nassir Abadi déclarait récemment que l'affectation budgétaire mettrait la priorité sur les forces aériennes, concentrant près de 70% des sommes investies dans l'achat de l'équipement le plus moderne, après avoir passé commande l'an dernier de plus de 400 blindés, et six C-130J servant au transport aérien.

L'approbation par l'administration Obama de F-16 polyvalents à l'Egypte, ainsi que l'achat par l'Iraq de 24 hélicoptères de combat ratifié par le Congrès, fournissent un motif suffisamment positif pour l'Irak: un signe de la confiance dans la reconstruction politique d'un Etat unitaire en Iraq, selon l'ex-premier ministre Nuri al Maliki.

De surcroît, l'image d'un Irak stabilisé aurait un impact politique déterminant pour Washington qui a plutôt donné jusqu'à présent une image d'atermoiement et d'indécion. La perspective du retrait d'Irak n'est pas non plus étrangère à cette demande.

La proximité géographique et les manoeuvres intenses de l'Iran pour intervenir dans le jeu politique irakien donnent une toute autre portée à cette commande de fourniture militaire : le retour des pétrodollars irakiens dans la course aux armements régionale ne doit pas non plus faire l'impasse de l'acquisition acharnée par Teheran d'un armement atomique.


Car le F-16, dont l'objectif premier est le combat aérien, peut également et surtout servir d'appui à des opérations terrestres ou lors d'opérations de bombardement ciblés.

Actuellement, l'Egypte, la Jordanie, le Maroc, Oman, Bahrain, l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, mais aussi Israel ou encore la Turquie ont équipé leurs armées de F-16.

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 12:15

 

 

 

EDITOV ROSE GAD

  Lu par Aschkel

Sécurité nucléaire à Washington : un enterrement de première classe de l’alliance stratégique contre l’Iran?

 

Par Marc Brzustowski

pour lessakele et aschkel.info

(PS : toutes nos condoléances vont au peuple polonais, à l'occasion de la perte inestimable de son Président, Lech Kaszynski et de l'élite de son gouvernement et de son état-major (97 des 132 victimes du crash au-dessus de Smolensk, près du site du massacre de Katyn.) 

 

Benjamin Netanyahou ne se rendra, finalement, pas à Washington, les 12 et 13 avril prochains, pour le Sommet sur la sécurité nucléaire. Il a expliqué ce revirement par la réception d’informations récentes : L’Egypte et la Turquie, souhaitent souligner l’absence d’adhésion d’Israël au traité de non-prolifération. La politique d’ambiguïté, maintenue sur ses recherches atomiques, est la garantie prise par l’Etat juif, face à l’histoire marquée par le génocide en Europe. Nous le commémorons, aujourd’hui, comme chaque année, par deux minutes d’intense silence, en mémoire de tous nos disparus.

 Cette manœuvre turco-égyptienne vise à détourner la rencontre de son objet principal : la prolifération terroriste. Il pourrait se transformer en procès de la dissuasion utilisée par une démocratie en région hostile. Les blocages du processus de paix reviendraient alors au premier plan pour réclamer une symétrie de traitement des deux questions.

Ces deux pays sont des alliés traditionnels de Washington. L’un reste membre de l’Otan, malgré son récent rapprochement avec l’axe irano-syrien. L’autre est leader du monde arabe, fortement opposé à ce même axe. Faut-il deviner, derrière cette initiative, la main invisible d’un chef d’orchestre?

Les Etats-Unis, la Russie et la Chine sont en voie de trouver un compromis, au sujet des sanctions contre l’Iran. Elles devraient être les plus souples possibles, à la demande des deux grandes puissances d’Orient.

Alors qu’on reporte de semaine en semaine toute prise de décision, la voie reste libre pour que l’Iran parachève son programme. Lorsque, finalement, ces mesures amoindries interviendront, il sera déjà trop tard. Avec l’annonce de la mise en place de centrifugeuses de 3è génération et le réacteur de Bushehr opérationnel en juin prochain, on voit mal une quelconque mesure homéopathique venir à bout du projet démiurgique des Mollahs.

Toutes ces réunions successives ressemblent donc à un immense gaspillage de temps, accouchant d’une souris.

A cette perspective de pure perte, le Président Sarkozy présente une alternative : il reste important, selon lui, de trouver un consensus aussi large que possible au premier stade de sanctions. Ensuite, si certains partenaires décrochent, au moins auront-ils paraphé le processus d’ensemble. Ils ne pourront se dédouaner sur le principe. On pourrait alors laisser les pays les plus résolus prendre des initiatives plus dures. Ce processus pourrait alors déboucher, au stade ultime, sur des menaces de frappes directes.

Il y a pourtant une faille majeure dans cette graduation, intelligemment conçue : rien n’indique que le dirigeant du « gendarme du monde », les Etats-Unis, ait la moindre volonté d’aller jusqu’au bout. On murmure même qu’il s’est déjà accommodé de l’idée d’un Iran nucléaire.

On voudrait croire que les retrouvailles annoncées autour de la menace nucléaire iranienne, étaient l’occasion de resserrer les rangs. L’opportunité se présentait de sceller l’alliance stratégique dont, sur le fond, aucun des deux partenaires ne peut se passer.

Dans les faits, les chantiers de l’Administration américaine actuelle ne prêtent aucune priorité au risque imminent de prolifération iranienne. Pas plus qu’elle n’accorde d’importance au rôle joué par la Syrie de plaque tournante du terrorisme. Parler de « politique de contention » ne suffit pas : une telle stratégie nécessite d’agir en force et de déployer autant de moyens contraignants que nécessaires, « au cas où ». Obama a surtout choisi de parler. Jamais il n’a su annoncer de lignes rouges tangibles ni de date-butoir.

De fait, Mahmoud Ahmadinedjad a très bien compris à qui il avait affaire. Chaque nouveau test balistique ou mise en place de centrifugeuses n’induit aucune mesure de rétorsion en retour. L’absence de réaction américaine face aux menaces qu’il met en oeuvre ne fait qu’accentuer les risques d’agression iranienne, à terme. A un moment ou un autre, devoir agir ne sera plus une éventualité, mais pourrait bien devenir une nécessité aussi tragique qu’impérative.

Parmi les cartes que détient Obama, quelles sont celles qu’il serait prêt à brûler, en les sacrifiant au culte des « négociations » sans fin ?

Depuis le début de son exercice, cette Administration n’a eu de cesse de lier les deux dossiers : iranien et palestinien. Ce qui est une autre façon de conditionner les deux questions l’une par l’autre. Et de faire fi des préoccupations sécuritaires spécifiques de l’Etat juif.

 Tout est donc en place pour qu’un tel sommet inverse les sujets et les objectifs, et mette finalement :

- Israël, démocratie en alerte permanente,

- et l’Iran, théocratie hégémonique et totalitaire,

 sur le même plan.

Le dernier séjour de Bibi Netanyahou à Washington, sur le thème du processus de paix, s’est déroulé sous le sceau de la défiance. Il n’a été marqué par aucun progrès tangible. Son retour, à peine deux semaines plus tard, est l’occasion rêvée, pour son hôte, de lui demander, à nouveau, des comptes sur ce dossier en souffrance. Mais, cette fois, avec l’appui de 47 états. Son cercle rapproché semble s'y être préparé :

Alors que ce sommet se profile, les conseillers d’Obama n’ont pas d’obsession plus pressante que de proposer un plan américain pour le Proche-Orient. David Ignatius, dans le New York Times révèle, cette semaine, qu’un panel d’experts s’est réuni dans ce but.

Ces spécialistes ont la particularité d’être, de longue date, de farouches opposants aux intérêts d’Israël : la réunion était présidée par James Jones, connu pour son hostilité envers l’Etat Juif. Les autres anciens membres du Conseil national de sécurité ont pour nom :

-      Zbigniew Brzezinski, l’antisémite polonais, partisan de la balkanisation du Moyen-Orient. Il lance, dans le Washington Post, une véritable offensive assortie de sanctions contre tout récalcitrant à son plan. Ce compulsif a déjà entraîné la chute de Carter et l’avènement du régime des Mollahs en Iran. Il n’est pas à une catastrophe programmée près.

-      Brent Scowcroft, que notre ami le regretté Laurent Murawiec, taxait d’être le pivot du lobby saoudien à Washington, la patte graissée par les pétrodollars du prince-milliardaire al Walid. Il est présent pour réclamer l’application du plan saoudien, rien que le plan saoudien, tout le plan saoudien.

-      Et Samuel Berger, ancien conseiller de Bill Clinton, dont le précédent projet continue de prendre l’eau.

 

A ce groupe, s'est joint le Républicain d’Obama, l’ancien secrétaire à la défense Colin Powell. Lui seul a émis des réticences face à l’idée d’un Moyen-Orient gouverné depuis la Maison Blanche, pour et par Washington.

 

Aucun d’entre eux ne s’est, jusqu’à présent, fait remarqué par un éclair de génie stratégique durant sa longue carrière. Leur proposition est tout sauf brillante : alors que les fameuses discussions indirectes n’ont encore rien donné, l’annonce qu’elles seraient supplantées par un plan américain a toutes les chances de les faire définitivement échouer.

 

-      Abbas est en retrait et n’attend que le moment de la proclamation unilatérale d’un Etat, à la mode kosovare .

-      Netanyahou a compris que quoi qu’il fasse, l’Administration lui en réclamera plus : du gel des implantations à celui de Jérusalem, au retrait selon les frontières mythiques de 67, puis la division de Jérusalem, et ainsi de suite.

-      Il est fort probable que le facteur déterminant de tous ces blocages soit l’étau que représentent les mâchoires de l’Iran au Sud-Liban et dans la bande de Gaza, par Hezbollah et Hamas interposés.

-      Il est également certain que l’Administration américaine refuse d’en tenir le moindre compte, prenant l’effet de loupe pour la cause et vice-versa.

 

On est en droit de se demander si la position adoptée par Netanyahou est la bonne : envoyant Dan Meridor et ses propres experts, il n'est pas tout-à-fait de ces absents qui ont toujours tort.

 

Le maintien de la politique d’ambiguïté lui permet, a priori, d’esquiver des questions auxquelles la sécurité d’Israël ne l’autorise pas à répondre. Le fondement de cette doctrine est, précisément, d’éviter de remettre, d’une façon ou de l’autre, le destin de l’Etat hébreu entre les mains des Nations : celles-ci n’ont, en effet, gagné aucun brevet d’assurance pour les Juifs au cours du siècle précédent.

 

Cette posture originale, qui assume seule les dangers de sa propre position dans le monde, évidemment, ne plait pas au club des « conseillers » d'Obama. Elle laisse surtout entendre que l’existence de l’Etat d’Israël n’est pas négociable. Et c’est un argument massif contre tout antisionisme planétaire.

 

La revue stratégique Jane’s http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3873755,00.html décrit Israël comme la 6è puissance atomique mondiale, à égalité avec la Grande-Bretagne. Cette marque d’estime reste la meilleure garantie que la doctrine Begin est, plus que jamais à l’étude, à l’heure où les nations du monde discutent patiemment de la meilleure façon diplomatique de s’abstenir d’agir.

 

 

 

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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 12:34

 

 

 

 

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Sarkozy, Obama, Medvedev et Singh face à la Terreur : de nouveaux équilibres émergents ?

Par Marc Brzustowski

pour lessakele. et aschkel.info 

 

Enregistré par 


De nombreux observateurs s’alertent des risques que le fossé entre Washington et Jérusalem se creuse. On passe des pressions incessantes à un boycott virtuel sur certains matériaux sécuritaires sensibles. Peut-on transformer la crise avec l’Amérique et l’Europe en opportunités ?

Le Général Petraeus a démenti les propos qu’on lui a prêtés, selon lesquels la politique d’Israël mettrait la vie des soldats américains en péril. Qu’à cela ne tienne, la proposition grotesque rebondit dans les déclarations de Nicolas Sarkozy. Comme si on venait de le lui souffler, celui-ci affirme que l’absence de paix entre Israël et ses voisins est la cause du terrorisme global.

Ce n’est pas une erreur de diagnostic, c’est une faute politique. Il conforte ainsi l’assistanat diplomatique palestinien. Epigone de Raymond Barre après l'attentat de Copernic, le terrorisme selon Sarkozy deviendrait légitime, tant qu’il n’aurait pour cible que des représentations israéliennes ou juives. Le Jihad mondial en veut à Israël d’exister, tout simplement. Mais que ces Présidents se rassurent, les islamistes leur en veulent, au moins, autant d’être les dirigeants de sociétés « impies » aux mœurs licencieuses, hostiles à la Shari’a. Selon le Jihad, leurs politiques ne sont fondées que sur le seul appât du gain, l’hédonisme et le relativisme moral et culturel. A leurs yeux, le grand crime d’Israël est d’avoir introduit des comportements d’origine occidentale, susceptibles de dissoudre leurs structures traditionnelles.

Le discours de Sarkozy est advenu à contre-emploi, le lendemain d’un double-attentat à Moscou et le jour même d’un autre au Daghestan. Des actes similaires interviennent, chaque jour, à Kaboul ou Bagdad, sans la moindre référence aux soi-disant « colonies », chères au Quai d’Orsay.

Lors du sommet de la Ligue Arabe, à Syrte, en Libye, 13 pays présents sur 22 ne parviennent pas à se mettre d’accord. Les deux grands absents, l’Arabie Saoudite et l’Egypte, ont rejeté toute idée de « dialogue »  avec l’Iran. Récemment, les Irakiens ont voté et marginalisé les partis pro-iraniens. Au grand soulagement des pays sunnites. Le poids des Kurdes, amis d’Israël, minorité influente en Turquie et en Syrie, sera déterminant.

Que constate t- on ? Les solutions que proposent Obama, Sarkozy et bien d’autres Européens, ne correspondent à aucune grille de lecture moyen-orientale. Lorsque Sarkozy et Obama se rapprochent de la Syrie, ils renforcent les craintes des pays alentours. Le vote irakien est un caillou dans la chaussure de l’arc chi’ite, constitué par l’Iran, via le Liban, la Syrie et, aujourd’hui, le ralliement turc. En cajolant Assad, ces mêmes occidentaux ont favorisé l’extension de cet axe de Téhéran à Istanbul. Leurs négociations oiseuses renforcent le poids du Hamas et des Frères Musulmans en Egypte et Jordanie, du Hezbollah au Liban. Ils contribuent à étouffer les oppositions démocratiques à ces régimes totalitaires.

L’actuel alignement des pays arabes porte moins sur une résolution immédiate du conflit israélo-palestinien que dans les moyens urgents de faire échec à l’influence perso-chi’ite, de Bagdad jusqu’à Rabat et le sud de l’Europe. Le conflit entre Abbas et le Hamas est un bras-de-fer régional en miniature entre l’Arabie Saoudite et l’Iran.

L’incitation européo-occidentale à ce que les Palestiniens réclament toujours plus au détriment d’Israël permet de s’excuser auprès des pays arabes du manque d’avancée décisive sur le dossier iranien. Ils disposent d’un « joker » antisioniste auprès de ces populations, lorsque celles-ci commenceront à paniquer face à leur immobilisme.

Les pays occidentaux gagneraient sûrement à se concentrer sur l’essentiel plutôt que de faire diversion. Les menaces du Hezbollah ou de la Syrie sont en lien direct avec l’agenda de Téhéran plutôt que celui de Ramallah. L’absence de résolution avec l’Autorité Palestinienne engage des désaccords de fond, une contestation populaire et diplomatique, mais pas de conflit arabo-israélien.

Serguei Lavrov a exigé du Hamas qu’il cesse ses tirs de roquettes sur Israël. Ce souhait a, au moins, été aussi bénéfique pour la paix, que les cadeaux empoisonnés de Sarkozy et Obama. Il était bienvenu, au lendemain des attentats du Daghestan et de Moscou, et suite à la mort de deux soldats de la brigade Golani en lisière de Gaza. Ce geste traduisait une fugace, mais bien réelle communauté d’intérêts charnelle face au terrorisme.

 Cela n’empêchera, sans doute, pas la duplicité moscovite de fournir, via la Syrie et l’Iran, des matériaux de grande létalité au Hezbollah ou au Hamas. Mais un geste en amène un autre, assorti d’accords économiques et technologiques stabilisants. C’est ainsi qu’une négociation indirecte s’engage. Israël n’a, du reste, aucune culture anti-terroriste commune avec les méthodes employées par Moscou et le FSB.

Dans le même esprit, des représentants du Ministère de la Défense indien étaient en déplacement à Jérusalem pour finaliser un accord d’achat de drones et systèmes de surveillance des frontières de l’Inde avec le Pakistan. La raison en est fort simple : Washington compte transférer des drones Predator à Islamabad. L’Inde ne croit guère en la volonté des Pakistanais de combattre sérieusement le terrorisme qu’ils ont eux-mêmes enfanté au Cachemire.

Le premier ministre indien, Manmohan Singh.
Le premier ministre indien, Manmohan Singh.

Loin d’être un « fardeau » pour l’Occident, Israël n’est pas seulement un atout, mais un facteur précieux de rééquilibrage des forces, au Moyen-Orient et en Asie centrale. Même lorsque la bien-pensance soutient des pays vecteurs du terrorisme comme la Syrie et le Pakistan.

Au-delà des échanges d’information sensible avec leurs homologues de l’OTAN, les Israéliens ont la capacité d’anticiper les menaces. L’Inde est devenue le premier client militaire et industriel d’Israël. Renforçant ce pôle, il s’est acquis des parts de marché agricole et technologique avec la Chine, ou la Russie. Ces échanges marchands occasionnent des traités informels de non-agression. Ils ne sont pas  étrangers à la réduction de 40% de ses importations de pétrole iranien par la Chine, au cours des premiers mois de 2010.

Israël doit, néanmoins, demeurer sur ses gardes : les puissances résurgentes comme la Chine et la Russie peuvent réclamer leur part du gâteau aux Etats-Unis, dans la résolution du conflit israélo-arabe et les questions nucléaires régionales. Le risque est une tentative de neutralisation des uns par les autres, remettant Israël au centre de la cible. Il convient de s’assurer de contre-pouvoirs efficaces pour ne pas perdre l’initiative de la décision.

Sarkozy et Obama n’aiment pas Avigdor Lieberman. Pourtant, il est précieux, lors de déplacements en Amérique du Sud, en Afrique, en Azerbaïdjan ou en Russie. Là où se joue l’extension du Jihad. Savoir mener une discussion de fond, aux nuances lexicales près avec des représentants russes, contribue à rapprocher les deux cultures. Cela participe d’une entente partielle sur certains objectifs partagés. Le report de fourniture de S-300 à Téhéran, s’il est fragile, en est illustratif.

Si la paix est lointaine, des processus de régulation des conflits se mettent en place.

Dans ce contexte, le « processus de paix » tient du mythe ou de la fiction nécessaire. Ce qui fait sens, en revanche, c’est la façon dont les problèmes de sécurité commune sont gérés, avec les proches pays arabes comme l’Egypte, la Jordanie ou à travers des parrains comme la Russie, la Chine, et bien sûr, les Etats-Unis. Les approches européennes sont ambiguës, par dénégation des conflits réjetés à leurs périphéries, à travers le Jihad global ou l’islamisation des comportements, notamment.

L’image de « faiseur de guerre » que tiennent à lui coller les potentats américains et européens, aggrave le conflit. Prenant à contre-pied ces imageries démagogiques, Israël peut occuper cet espace diplomatique sensible entre les axes et endosser le rôle que lui intime sa tradition juive : celui de « passeur » improbable vers des solutions innovantes face aux risques, enjeux et menaces du XXIè siècle. Celles-ci ont vocation à permette à des pays qui le désirent vraiment, d’émerger comme des contre-pouvoirs au totalitarisme islamique ou au libéralisme opportuniste, recouvert d’un vague vernis marketing de conscience superficielle, mais dénué de courage politique.

Il y trouvera, plus certainement, l’indépendance et la liberté créatrice que lui refusent ses maîtres-censeurs occidentaux.

 

 


 

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 08:41


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Netanyahou, bouclier de l’unité de Jérusalem !
Par Marc Brzustowski

 Pour aschkel.info et lessakele 



La prestation de Benjamin Netanyahou aux Etats-Unis a révélé sa stature de leader historique. Tous ses prédécesseurs, depuis l’engagement du processus de paix, ont semblé hésiter sur la question capitale de Jérusalem. Chaque fois, l’affirmation de sa « nécessaire division » est revenue sur le tapis.

 Il en fallait un. Il a su être celui-là. Et dire : « non ! », les yeux dans les yeux, au dirigeant de la 1ère Superpuissance planétaire.

La confrontation, n’est pas sans rappeler celle entre Moïse et Pharaon. D’ailleurs, Hilary Clinton ne s’y est pas trompée, lors de son discours devant l’AIPAC. Elle s’est autorisée une lecture très personnelle de la Hagadah de Pessah, devant un auditoire à majorité juive. Israël, a-t-elle dit, doit faire des « concessions douloureuses » et « prendre des risques » pour la paix.  « Il en faut bien un qui se jette à l’eau ! », a-t-elle ajoutée. Autrement dit, subtile inversion, le courage selon Mam Clinton consisterait, très chrétiennement, à tendre la main, être prêt à sacrifier sa capitale, son identité juive, quand le vis-à-vis refuse seulement de s’assoir à la table de négociation.

La semaine qui vient de s’écouler s’est avérée l’une des plus éprouvantes pour le cercle rapproché du Premier Ministre. Mahmoud Abbas, quant à lui, s’est réfugié derrière la stratégie confortable des « discussions indirectes ». Celles-ci passent par la médiation américaine et le filtre de la Ligue Arabe. De fait, tout est prévu pour faire du chemin que doit accomplir la délégation israélienne un véritable parcours du combattant. Le leader palestinien aura loisir de rajouter toujours plus de pré-conditions, tant qu’il n’est pas satisfait des bénéfices octroyés de l’autre partie.

En s’abstenant de jouer lui-même sa partition et en confiant la médiation au Président américain, Abbas s’abstient de toute responsabilité dans l’échec éventuel des négociations. La faute en incombera toujours à Israël. Il peut, alors, tout aussi bien réclamer la reconnaissance unilatérale d’un Etat, comme cela s’est produit au Kosovo. Mais la question de la pièce maîtresse : Jérusalem, ne serait jamais réglée.

Abbas est parvenu à transformer la position américaine, de celle d’arbitre à celle de juge et partie, jouant double-jeu à sa place. En inventant cette clause, qu’il n’avait jamais réclamée auparavant, du « gel de la construction » dans la Ville Sainte, mais surtout en la faisant endosser par l’Administration américaine, il s’est doté d’une arme fatale pour le processus lui-même :

La vérité, c’est qu’il s’agit d‘une ville de 750 000 habitants. Chaque jour peut survenir une forme quelconque de travaux, de zonage, d’achat, de planification ou de réfection de bâtiment. L’idée même qu’à chaque fois qu’un coup de pelle sera donné, le dialogue doit s’interrompre brutalement, est la meilleure recette pour qu’il n’y ait jamais de processus de paix !

Abbas semble tirer le meilleur parti possible du profil et des ambitions de ses vis-à-vis de Washington :

-      Le prince métis qui trône au sommet, de la pyramide, se veut être le symbole vivant de la réconciliation entre les civilisations.

-      A sa droite, se tient Rahm Emmanuel, son Eminence grise. C’est à lui qu’on doit la poignée de mains entre Itzhak Rabin et Yasser Arafat, en 1993. Il a ouvert le bal pour son précédent poulain, Bill Clinton ; et il compte bien offrir à Obama, le privilège historique d’apposer sa signature à l’accord final. Le Maître du monde a donné deux ans à ses obligés israélien et palestinien pour se plier à ses conditions.

-      L’évènement doit intervenir avant 2012, selon l’agenda électoral américain et assurer sa réélection. Il n’a aucun rapport avec les conditions propres au terrain mouvant du Moyen-Orient.

-      Derrière ces deux personnages centraux, se tient tout un florilège de ministres et conseillers. Tous ou presque, sont favorables à la partition de Jérusalem et opposés à toute intervention israélienne contre l’Iran. C’est d’ailleurs intéressant de voir à quel point les deux positions font bien la paire de ladouble-contrainte, de façon  entretenir le conflit ad infinitum.

Le renfort de la Ligue Arabe est précieux pour faire pression sur l’Administration. Les pétrodollars sont les bienvenus sur les campus, dans les think tanks et les divers lobbies. Abbas a réclamé et obtenu 500 millions de dollars de la part des Pays arabes pour empêcher ce qu’il appelle : « la judaïsation de Jérusalem ». L’expression, elle-même, défie toute concurrence en matière de révisionnisme et de vandalisme archéologique.

Benjamin Netanyahou s’est lancé dans une partie qu’il sait des plus périlleuses.

Il s’avère un adversaire coriace et tient seul la dragée haute à une Administration à l’affût de la moindre décision administrative pour générer une crise. Ehud Barak et lui savent que chaque geste qu’ils feront entraînera l’exigence d’un nouveau en l’échange de rien.

Obama-Clinton démontrent que la souveraineté d’un pays ami, la relation transhistorique d’un peuple à sa capitale, ne leur inspirent pas plus de respect qu’un gain magistral lors d’une banale partie de poker-menteur. Ils oublient que les bérets rouges israéliens se sont battus au couteau, au corps à corps, pour libérer Jérusalem.

La vénalité de leurs intentions devient indécente.

Laissons de côté, les aspects émotionnels, religieux et contentons-nous, un instant, d’un pur point de vue gestionnaire :

toute l’histoire passée et récente démontre que la protection des différents lieux de culte dans la Ville Sainte ne peut relever que de la gestion d’un pouvoir politique souverain. Il doit veiller à la sécurité de tous, dans le respect de la diversité des croyances.

 L’Islam, pour s’imposer, passe par la violence du Jihad global, ou du « Fatah », c’est-à-dire, littéralement : la conquête. Il n’a, à cette heure, jamais atteint la maturité d’une spiritualité ouverte sur la vie. Hormis dans l’expression soufie, qui n’a pas cours en monde sunnite.

L’épisode de la révolte contre la reconstruction de la Synagogue de la Hourva, a, été particulièrement instructif : à cause de cet édifice, Ahmadinedjad, le Hamas et tout ce que la terre compte de fanatiques, ont accusé Israël de vouloir « détruire la Mosquée al-Aqsa ». Le démiurge de Téhéran a promis une mort prochaine à tout Israël et exigé des Occidentaux qu’ils se taisent, pour avoir sanctifié ce centre communautaire réduit à l’état de ruines par les Jordaniens, entre 48 et 67.

Par simple mesure conservatoire, si les états impliqués dans le processus visaient vraiment l’objectif déterminé de la paix universelle, ils éviteraient de faire du statut de cette cité-lumière un objet de controverses, de division et de disputes incessantes.

 Ils veilleraient, tant que le présumé « choc des civilisations » ne parvient à aucun dénouement, à limiter le débordement de la violence religieuse sur la sphère politique.

Mais, Winston Churchill le disait déjà:

«Un conciliateur c'est quelqu'un qui nourrit un crocodile en espérant qu'il sera le dernier à être mangé.»

Des solutions aménagées, équilibrées à Jérusalem sont-elles possibles, sans sacrifier sa souveraineté ?

En 1967, Israël a offert aux Palestiniens la gestion de la Mosquée al Aqsa, à travers le Waqf.

Toutes ces précautions consistent à n’aborder le dialogue interreligieux que dans ses aspects les plus féconds et les moins meurtriers.

Ce sont les seules conditions préalables nécessaires, si l’on souhaite éviter de faire de la question de Jérusalem une grenade politique dégoupillée, prête à exploser de façon intempestive.

Une fois de telles aspirations pacifiées, l’Autorité Palestinienne peut très bien participer, à travers un comité de liaison, à l’administration municipale des quartiers Est. Il conserve la gestion publique et spirituelle de la Mosquée al Aqsa. La solution d’une capitale à Abu Dis, en périphérie de Jérusalem, par exemple, où installer son Gouvernement et son Parlement, n’a rien d’infondé.

Toujours est-il que les questions doivent être traitées séparément, par ordre d’importance, avec le but d’atteindre la paix globale.

Mais, on ne gommera pas la volonté de réunification de la Capitale de l’Etat Juif et son attente de reconnaissance par son environnement, pour mettre un terme au Conflit.

 Le choc des civilisations n’est en rien une fatalité et Jérusalem reste central, comme son principal laboratoire.


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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 09:53








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 à l'Est d'Eden : la charge de la Cavalerie américaine sur Jérusalem

 Par Marc Brzustowski 
 pour aschkel.info et lessakele 


 


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Georges Mitchell sera de retour au Proche-Orient pour amorcer les discussions israélo-palestiniennes, ce dimanche. Ce séjour a été reporté, suite à l’incident diplomatique lié à l’annonce de la construction de 1600 logements à Ramat Shlomo. Pour rappel, ce quartier orthodoxe se situe au Nord, et non à l’Est de Jérusalem, au beau milieu d’un no man’s land. Il n’est, a priori, pas concerné par les tractations indirectes entre Israéliens et Palestiniens. On n’en est qu’au stade des discussions. Les travaux eux-mêmes n’interviendront pas avant 3 ans. Néanmoins, on concédera - et Benjamin Netanyahou l’a reconnu- que l’effet produit avait tout d’une bourrade inamicale à l’adresse de Joe Biden. Durant, cette visite, on devait chanter à l’unisson les louanges de l’amitié indéfectible entre les Etats-Unis et Israël.

L’invité de marque, a dénoncé vertement ce qu’il a immédiatement pris pour une manœuvre réfléchie, un coup monté. Il déclare alors : « Ce que vous faites-là met en danger la vie de nos soldats qui se battent en Irak, au Pakistan et en Afghanistan ! ». Ces propos amers découlent d’une stratégie invoquée depuis le début de la Présidence Obama. Le chef de Cabinet Rahm Emmanuel est, sinon l’instigateur, du moins le porte-parole de cette ligne : il s’agit de conditionner toute réflexion stratégique sur le nucléaire iranien et l’engagement militaire en Asie Centrale et en Orient à la résolution du conflit israélo-palestinien. Israël se voit ainsi tenu responsable des éventuelles déconvenues de la politique américaine face au Jihad global. Il en irait de sa responsabilité si Assad et Ahmadinedjad narguent Mme Clinton sur les dossiers du Levant.

L’alliance bienheureuse contre le terrorisme et les insurrections jihadistes du temps de Georges W.Bush s’est, désormais, retournée contre Jérusalem. L’Etat juif est sommé de subordonner sa propre sécurité, en un mot : sa souveraineté, aux approximations de la politique arabe des Etats-Unis. C’est le mythe du 51è état de l’Union ; autrement dit, la transformation d’Israël en République bananière devient l’objectif central de cette administration.

 Biden a, ensuite, semblé accepter les explications de son hôte. Pour peu qu’il y ait eu confusion, maladresse d’un Ministre de l’intérieur, on aurait pu croire l’affaire close à ce moment là. La crise dure depuis plus d’une semaine et risque d‘affecter la réunion du Quartette. Elle a été relancée par toutes les voix que compte le staff de l’Administration Obama : Hilary Clinton exigeait des explications sur un ton fort autoritaire. Elle a sommé Netanyahou de lui répondre sur 3 points :

-      L’extension du gel des implantations à Jérusalem-Est (revendication reprise par la Quartette).

-      L’extension indéfinie du moratoire prévu jusqu’en septembre, tant que durent les négociations

-      De nouvelles concessions à définir, à l’adresse de Mahmoud Abbas.

 

David Axelrod lui emboîtait le pas.

 

Même le Commandant en Chef du CentCom, le très estimé Général Petraeus accuse Israël des blocages dans le processus de paix. Ils auraient pour effet direct d’étendre l’influence de l’Iran dans la région. Reprenant les termes de Biden, lors d’un briefing devant le Sénat, il a dénoncé l’impact de la politique israélienne sur ses propres opérations en Asie centrale et en Irak. Plusieurs membres de son équipe se poseraient même la question de l’opportunité d’un transfert des territoires palestiniens sous la juridiction du CentCom.

 

Parmi de nombreux amis d’Israël au Sénat, l’ancien candidat John Mc Cain a interpelé Petraeus : « au-delà des implantations, est-ce qu’il n’est pas directement question de l’existence même d’Israël ? Aussi pourriez-vous tenir compte de ce qui peut être fait pour réduire les tensions avec le plus proche allié et ami des Etats-Unis, sous bien des aspects ! ».

 

Le Premier Ministre israélien a déjà concédé un gel de dix mois de la construction en Judée-Samarie. Il n’a pas souhaité qu’une telle mesure s’étende également à Jérusalem. La pleine souveraineté sur Jérusalem réunifiée fait partie de ses convictions depuis toujours. Une marche arrière sur cette décision ferait certainement voler en éclat la coalition qu’il est parvenu à réunir pour conduire les affaires du pays.

La crise déclenchée au plus haut niveau par Washington a été murie depuis longtemps. Elle a en ligne de mire de faire en sorte que « Bibi » Netanyahou lâche du leste au sujet de la Capitale de l’Etat hébreu. Un journaliste juif libéral, ami proche de Barack Obama analyse cette ambition, dans les colonnes de « The Atlantic ». Jeffrey Goldberg explique qu’Obama a bien orchestré cette crise. Le président américain a ensuite nié qu’elle ait été réellement importante. Il compte bien en garder la maîtrise sur le long terme.

L’objectif, selon Golberg, n’était pas seulement de grappiller des concessions supplémentaires. Il s’agit de provoquer un schisme au sein de l’actuelle coalition : la mise en cause directe d’Eli Yishaï, Ministre de l’intérieur et, dans la foulée, le départ d’Avigdor Lieberman des Affaires étrangères. L’Administration entend faire entrer des dirigeants plus proches de ses positions, plus malléables aussi, au sein du Gouvernement israélien ! Le nom de Tsipi Livni est, bien entendu, évoqué comme celui de la candidate idéale au poste de Premier Ministre ou à la diplomatie.

Kadima ne s’est jamais réellement remis de la disparition prématurée d’Ariel Sharon de l’avant-scène. Son entrée aux affaires est marquée par une guerre mal conçue au Liban. A sa sortie, il a passé le relais après une autre guerre mieux coordonnée à Gaza. Mais elle donne lieu à une nouvelle guerre juridique de longue haleine. Entretemps, toutes les concessions qu’il proposait aux Palestiniens ont été rejetées, durant la Conférence d’Annapolis. Celle-ci a marqué un coup d’arrêt au processus de paix.

La morale de l’histoire est qu’un gouvernement conçu comme faible est sujet au harcèlement de ses ennemis. Il en a ainsi été pour celui d’Olmert. Il en va ainsi pour l’actuelle Administration Obama, en déclin sur la plupart de ses dossiers intérieurs et extérieurs. Sa chute est difficile à freiner dans les sondages. On conçoit alors qu’il est urgent pour lui de voir Israël s’aligner intégralement sur sa politique et de croire réduire ainsi le coût de ses errements diplomatiques. Cette prédilection à faire profil bas face aux exigences arabes et aux provocations iraniennes n’est pas dans la tradition politique d’Israël. On peut rappeler que Menahem Begin a pu signer la paix avec l’Egypte, parce qu’il était considéré comme un dur. Mais les concessions viennent après l’instauration de la paix, dans le cadre d’un partenariat réel.

Les projections diplomatiques de Barack Obama sonnent donc pour le moins faux. Elles résultent plus de l’idéologie et de la méconnaissance du terrain que d’une stratégie efficace.

 Il ne s’agit pas seulement d’ingérence dans les affaires d’un pays souverain, mais de pressions et de crises feintes pour le voir appliquer la vision de la « pax americana », selon une doctrine élaborée à la Maison-Blanche. A moins qu’elle n’ait été conçue à Ryiad, et qu’elle colle parfaitement au fameux plan saoudien.

Barack Obama démontre que lorsqu’il n'est pas en capacité de contribuer à une « révolution de velours » chez les Mollahs de Téhéran, il se sent plus à son aise pour tenter d’en provoquer une chez son « meilleur ami et plus grand allié au Moyen-Orient ».

Si l’on reprend, en tout cas, les marques d’affection mielleuses de chacun de ses adjoints, à chaque fois qu’ils appellent, en sous-main, au suicide d’un gouvernement… et aux concessions sans fin d’une nation entière.

 

 

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 09:56


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D’honorables institutions, l’ONU, le Parlement Européen, ont confirmé leur adoption du rapport Goldstone. C’est à se demander si ces représentants ont pris connaissance des conférences et entretiens donnés par les membres de la Commission dans des tribunes antisionistes. Ils y sont, chaque fois, « juge et partie ». Dernière en date, Francesca Marotta, l’une des piliers du rapport, participe au « Tribunal Russel pour la Palestine » de Barcelone. Ces prestations partisanes visent à donner une visibilité médiatique au document. Sur le plan juridique, ces actes sont assimilables à des « vices de forme ». Pourtant, lorsque Hillel Neuer, de UN Watch, incite Ban-Ki-Moon à rappeler Marotta à l'ordre, parce qu’elle entame la neutralité de l’ONU, celui-ci n’y voit rien à redire. L'armée israélienne est la première à adopter une charte éthique, rédigée par le Pr. Asa Kasher.

Ce coeur de doctrine en situation de guérilla urbaine constitue la cible privilégiée de la guerre juridique menée par cette poignée d'inquisiteurs. Une mission confiée par l'ONU ne met personne hors de cause pour ses orientations politiques. Ainsi, l'Autorité Palestinienne exige la démission de l'initiateur de la Commission, Richard Falk, accusé d'être trop favorable au Hamas. Le cas du présumé « expert militaire » de la commission, Desmond Travers, est parmi les plus criants.

Dans une interview accordée à un site pro-palestinien en Angleterre (middleeastmonitor.org) : Les contre-arguments que nous mentionnons ici ne sont qu'un échantillon d'un dossier complet, vidéos et témoignages à l'appui, y compris lorsque Tsahal reconnaît et sanctionne des abus, que nous publierons in extenso dans les colonnes d'Aschkel.info et Lessakele. -

Il admet qu’il n’a pas pu interroger les témoins des exactions du Hamas, contrôlés par ses miliciens. - L'usage de faux est patent, lorsqu'il ne reconnaît que deux tirs de missiles sur Israël, en décembre 2008. Le nombre réel est de l’ordre de 125 missiles Grad et 80 roquettes qassam durant le mois qui précède l'intervention. -

Le Hamas tenait alors en joue environ 2, 5 millions d’habitants du sud israélien et menaçait d’accroître ses frappes jusqu'à Tel Aviv. - Il prétend que Gaza, territoire évacué de toute présence juive en août 2005, est un territoire « occupé ». Pire, il en parle comme du « seul Goulag de l’hémisphère ouest » et assimile cet épisode à Guernica, Dresde et… Stalingrad ! -

Il néglige les témoignages d'ambulanciers palestiniens dont les véhicules ont été détournés par le Hamas. Il n'examine pas les dires des médecins palestiniens à qui le Hamas a demandé de gonfler les chiffres et de répertorier comme civils les combattants. Il ignore les membres du Fatah torturés et tués durant le conflit par le Hamas, répertoriés par Amnesty International. - Deux hauts-gradés britanniques, Tim Collins et Richard Kemp, ont affirmé que l'armée a tout fait pour minimiser les pertes civiles.

Le colonel Tim Collins dit avoir détecté des traces d’explosions secondaires, attestant de caches d'armes, dans l’une des mosquées visitées par Travers. Pour discréditer leur contre-expertise, il ne trouve aucun argument, mais recourt à la diffamation antisémite : pour Travers, le « lobby juif » influence de façon abusive la politique étrangère britannique ! -

Desmond Travers réfute les images de canons anti-aériens et d’obus découverts dans les mosquées. Par le même réflexe conspirationniste, toutes ces pièces à conviction, produites par Israël, lui semblent forcément « truquées ». -

Travers ignore sciemment des faits incontestables : pour le Hamas, la fonction la plus importante des mosquées, dans le Jihad contre Israël, est répétée à l’envi, dans sa charte et les discours de ses dirigeants. -

Durant les deux Intifadas, les mosquées servent de centre pour recruter les bombes humaines et combattants, entreposer des munitions, et planifier des attentats. - Celles de la Bande de Gaza sont engagées dans une « compétition à l’attentat-suicide ».

Ce record douteux est détenu par la mosquée Al-Khufla al-Rashdoun à Jabaliya, surnommée : la « forteresse des Martyres-suicide combattant pour l’Amour d’Allah ». Les scores sont consultables sur le forum officiel du Hamas. -

En août 2007, la mosquée Ard al-Ribat, dans le quartier de Zeitun est prise d'assaut par le Hamas. Un mois avant la publication du Rapport, la mosquée Ibn Taymmiyah à Rafah, quartier général des combattants armés du Jund Ansar Allah, est dévastée. Ces deux attaques ont provoqué la mort de dizaines de Palestiniens. -

Sept des 15 Palestiniens tués près de la Mosquée al Muqadmah étaient membres d’organisations terroristes. - Travers invente de toutes pièces une nouvelle génération de drones détectant la signature thermique des groupes de personnes réfugiées dans les maisons.

Ces engins enverraient des signaux aux chasseurs israéliens, dans le seul but d’exterminer ces gens, conformément à l’imagerie de Guernica, illustrée par Pablo Picasso! -

Or, petit souci technique pour cet affabulateur, Israël ne dispose pas de drones à signature thermique. Si son expertise était à jour, il aurait pu admettre que ces engins sans pilote sont d'un grand secours pour les armées aux prises avec des conflits de basse intensité, en donnant des informations détaillées aux combattants. Ils évitent, précisément, le recours massif aux bombardements aveugles. Il choisit de lire ce progrès à l'envers, démontrant l'étendue de son incompétence militaire. -

L’armée de l’air a diffusé 168 000 tracts, pour que la population civile se tienne à l’écart des sites désignés.L’Irlandais nie l’importance de ces messages d'alerte, et affirme que la population n’avait « nulle part où aller ». Or, les zones de combat intensif sont restées relativement circonscrites.

On a ainsi vu des habitants passer en masse derrière les lignes de Tsahal, durant les trêves humanitaires de 3 heures, pour être, le moins possible, mêlés aux combattants. Ces moments de pose dans la guerre ont fréquemment été utilisés par le Hamas pour reprendre ses tirs sur les villes siraéliennes. Sur 36 cas relevés par la Commission Goldstone, 32 se sont révélés sans fondements.

Subsiste à peine 1/9è de la totalité du rapport, pouvant relever d'erreurs opérationnelles, jamais d'atteintes délibérées et planifiées. Au titre de ces erreurs opérationnelles, on peut mettre dans la balance qu'au moins 5 des soldats morts au combat ont succombé suite à des "tirs amis", en provenance de tanks de Tsahal.

Les spéculations de Desmond Travers vont très au-delà de toute "expertise" factuelle. Elles se rapprochent dangereusement d'un rôle de conseiller en guerre psychologique et médiatique au profit d’un groupe, toujours classé comme terroriste par l'Union Européenne.

Dans ce cadre, l’adoption sans examen critique du Rapport Goldstone consiste à mettre sur le banc des accusés toute armée lancée dans une opération anti-jihadiste : en Afghanistan, Irak, au Cachemire ou à Gaza.

Cela concerne plus de 50 nations présentes sur des zones de conflit, au titre de l'OTAN. Desmond Travers en appelle au "tribunal mondial des opinions", sachant celles-ci malléables. Il est curieux qu'aucun avocat chevronné ne se soit saisi de ces signes évidents de parti-pris pour exiger une contre-expertise. L'Omerta onusienne, ça suffit!

L'Omerta onusienne, ça suffit!

Par Marc Brzustowski

 

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