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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 06:09


EDITOV




Dernier article de Marc Brzustowski sur le 'Hezbollah

>Exclusif : 5000 miliciens du Hezbollah s’entraînent à conquérir la Galilée  


Nasrallah à Damas :

la centralité du Hezbollah dans le conflit, entre iranisation paramilitaire et libanisation politique.

Par Marc Brzustowski

Pour aschkel.info et lessakele

 Lu par Aschkel

enregistré par 

 

 

La présence de Nasrallah à Damas, entre Ahmadinedjad et Assad, était impérative : il s’agissait d’irriter l’Amérique, après sa nomination d’un ambassadeur à Damas ; mais surtout de mettre en lumière le rôle central du groupe chi’ite libanais, dans le chaos organisé au Moyen-Orient.

Hassan Nasrallah s’est vanté d’avoir déjoué la vigilance israélienne. Il a proclamé que cette sortie de son bunker à Dahiyah constituait une « nouvelle victoire de la Résistance ». Un résumé de son escapade, diffusé par un contact des renseignements israéliens, dans la presse libre de Winnipeg, devrait, pourtant, modérer son sentiment d'autosatisfaction :

Nasrallah a avancé son départ d’une journée, en utilisant une vieille voiture afin d’être moins repérable. Il a été pris en charge par un officier de la Moukhabarat à la frontière et conduit au Palais présidentiel de Bachar al-Assad. Il s'y est réfugié durant deux jours. La source ajoute qu’il aurait été simple de l’éliminer, mais qu’il n’existait aucune volonté de le faire. Ceci ne peut qu'accentuer l’inquiétude des trois compères, persuadés qu’Israël a infiltré leurs systèmes de sécurité.

Plus le Hezbollah renforce sa visibilité politique, plus il s’affiche comme un partenaire à part entière de l’axe irano-syrien.

La Syrie a fait savoir que, la prochaine fois, elle ne laissera pas le Hezbollah aller seul au charbon. La rencontre avait pour objectif de redistribuer les rôles, dans la perspective d’un prochain conflit :

-      Toute provocation unilatérale du Hezbollah entraînerait une réaction forte de la part d’Israël.
 

-      Quelles que soient les critiques de la stratégie employée par Israël, en 2006, le Hezbollah a dû concéder une profondeur stratégique de 50 kms au Sud du Litani, en gérance partielle avec une force internationale.
 

-      En juillet et septembre 2009, deux dépôts d’armes ont explosé, au sud du Litani. Un mois, plus tard, la marine israélienne saisissait 55 tonnes d’armes lourdes sur un navire en provenance d’Iran. En janvier 2010, les forces de la FINUL ont découvert 3 tonnes d’explosifs pré- positionnés sur la frontière.
 

-      Le mouvement chi’ite n’a pas bronché durant « Plomb Durci », déléguant au seul Hamas de donner du fil à retordre à Israël. Son réseau de 49 comploteurs et fournisseurs d’armement au Sinaï a été démantelé par l’Egypte.
 

-       Il est, d’abord, contraint de réparer les dégâts causés à sa propre image : le Parti de Dieu est critiqué, au Liban et dans le monde arabe, pour le déclenchement de la guerre de 2006 et son assaut des quartiers sunnites à Beyrouth en 2008. Il a échoué à emporter les élections de juin 2009, et doit composer avec toutes les tendances. Il a aussi dû faire face à un scandale financier de type Madoff, en septembre 2009, perdant un peu de sa superbe et pas mal d’argent.
 

-       Depuis les troubles postélectoraux en Iran, l’exportation de la Révolution est devenu un produit marketing moins vendeur. En novembre 2009, il a dû modifier sa charte de 1985, et mettre un sérieux bémol à l’allégeance au Velayat e-Faqih, c’est-à-dire au Guide Suprême iranien. Il n’appelle plus les Chrétiens à se convertir, mais à faire alliance politique.
 

-      Les livraisons d’armes en sa direction n’ont, pourtant, cessé de proliférer. Depuis 2006, Le groupe a acquis 45 000 roquettes, par l’intermédiaire de la Syrie, dont la qualité n’a fait que s’améliorer. C’est le cas des systèmes anti-aériens russes Igla-S, capables de détruire un F-16 volant à basse altitude. Ses troupes s’entraînent en Syrie et à des opérations-commandos sur la Galilée, dans les camps Pasdaran de Téhéran.
 

-      La stratégie hezbollahnie est de rendre coup pour coup et de viser les installations portuaires et aéroportuaires, les bases militaires, en portant le feu de l’autre côté de la frontière, plus précisément qu’il ne l’avait fait en 2006.
 

-      Mais il se verra opposer le « dôme de fer », opérationnel d’ici quelques mois. Tsahal a accentué sa coordination inter-armes, par le système "Matrix" qui renseigne toute sa flotte aérienne ou le trophy protégeant les merkavim contre les missiles anti-chars.
 

 

-      L’Iran a un intérêt vital à ouvrir de nouveaux fronts, en cas de frappe aérienne sur ses installations nucléaires ; sur le plan intérieur, il reste en proie à de nouvelles crises, à cause des sanctions et de l’abandon de sa politique de subvention sur les produits courants.

 
En conclusion :

-      L'opportunité privilégiée, en vue de provoquer un nouvel embrasement, serait de créer un incident majeur pour venger l’élimination d’Imad Moughniyeh.
 

-      Ses groupes à l’étranger s’y sont essayés à une dizaine de reprises : à Bakou, en 2008 ; en Turquie, où six tentatives ont échoué, malgré le renfort d’agents iraniens ; en Jordanie récemment, avec le même insuccès, contre un convoi de diplomates.
 

-      La question n’est pas seulement celle de la maîtrise technologique des armements, mais aussi de soulever l'enthousiasme des populations, prêtes à se sacrifier pour une cause considérée juste.

-        le combat asymétrique est un ensemble de tactiques bien rôdées, qui permet d’infliger des coûts parfois sévères à l’adversaire, jusqu’au retrait de ses troupes. Mais, à lui seul, il est peu probable qu'il parvienne à renverser le cours stratégique d’une guerre, au point d’envahir et de tenir un territoire adverse.

-      C’est pourtant à ce genre d’exploit qu’Ahmadinedjad semble vouer le destin du Hezbollah, en annonçant un « Moyen-Orient sans Sionistes ». Il n'est pas certain que le Liban et la Syrie soient prêts à acquitter le prix d'une telle ambition en voyant leurs bases arrières pilonnées.
 

-      Ces milices restent un substitut à des armées conventionnelles, comme l’armée syrienne ou iranienne, qui ont perdu le goût de vaincre. Des conflits internes fragilisent ces régimes totalitaires. Ils sont  peu à même de recruter des masses de volontaires déterminés et aguerris sur leur propre sol par les seules vertus de la rhétorique et de la répression.
 

-      Leur reste la terreur par les missiles et la menace d’y adapter des têtes nucléaires, chimiques et biologiques. Et la certitude de s’attirer les répliques aériennes, balistiques et sous-marines en conséquence, probablement avant même d’avoir déclenché la première frappe. 


©Aschkel&Gad  
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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 09:10
A découvrir chez mon ami dabbag.info



Vendredi 5 mars 2010



Premier Jour de  l'exposition sur Dabbag.info. La plupart de ces images n'ont jamais été montrées au public, bien que les plus anciens parmi les sympathisants du Mouvement Habad se souviennent certainement de la publication de quelques-une d'entre elles dans les grands magazines français de l'époque.
Certaines de ces photographies ont fait le tour du monde. Pour la première fois, Jacques Dablon a accepté d'exposer ici certaines pièces encore inconnues. Nous le remercions pour l'exclusivité qu'il a bien voulu donner à Dabbag.info.

ATTENTION: Ces photographies étant couvertes par un copyright, il est strictement interdit, sous peine de poursuites prévues par la loi, d'en utiliser ou reproduire une ou plusieurs sous quelque forme et à quelque fin que ce soit. Pendant la durée de l'exposition, il est exceptionnellement concédé aux blogs et sites du web un droit de reproduction de l'exposition à la condition expresse de mentionner le nom du photographe et d'indiquer de manière distincte et par un lien actif la source sous la forme :" cliquez ici pour voir l'exposition de Dabbag.info". Aucune autre formulation ne sera acceptée sur ce lien actif.


Loubavitch.1979

Rav Israël Noah z'l


Loubavictch1



Loubavitch4



Loubavitch5.jpg
Rav Israël Noah z'l et son fils z'l 

Loubavitch11.jpg


LA SUITE SUR dabbag.info



Vous découvrirez la deuxième partie de l'exposition dès le 20 mars prochain. 
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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 05:57


logopilpel des newspiment1






AIEA : Amano retourne sa veste alors que l'Iran joue la montre




Amano__Voilà à peine dix jours, Monsieur Amano, le successeur d'El Baradei à la tête de l'Agence de l'Energie Atomique, affirmait de manière catégorique que son Organisme possédait les preuves que l'Iran poursuivait sur la voie du nucléaire militaire en cherchant à mettre au point une ogive capable d'intégrer une charge atomique.

Dans sa dernière intervention publique, Amano ne tempère pas ses propos, il fait carrément volte face en prétendant que certains sites étant fermés au contrôle de ses inspecteurs, notamment ceux que l'Iran destine à la production d'uranium enrichi à 20%, il lui est, cette fois, impossible "d'affirmer si toutes les activités nucléaires de l'Iran sont à caractère civil ou pas ".

Dans notre article précédent, nous soupçonnions la communauté internationale d'impatienter Israël avec son pas de tango ridiculement langoureux. Pour le coup, on peut sans risque d'erreur parler d'un cha-cha-cha bien déhanché. Monsieur Amano étant extrêmement proche des américains, on est en droit de se poser quelques questions.

La première ne peut qu'être courte : qui a intérêt à faire gagner du temps à l'Iran sous le prétexte fallacieux qu'un dialogue constructif est encore possible ?

La deuxième: pourquoi Yukiya Amano, le pro-américain, retourne-t-il à la tonalité si ambiguë que Mohamed El-Baradeï, le pro-britannique, avait entretenue durant des années au grand dam des USA, d'une partie des pays européens, et d'Israël?

La dernière, pour la route : comment ce monsieur peut-il être persuadé que les mollahs iraniens avancent sans tâtonnement vers la réalisation de vecteurs et d'ogives en faisant mine de ne pas savoir quelle est la fin visée?

Trois questions pour une même réponse; une seule à laquelle, chers lecteurs, vous n'êtes pas autorisés de méditer avant que d'avoir avalé un puissant soporifique, sinon c'est l'insomnie...

...sans la donner ici, pour ne pas prêter le flanc aux accusations de tortueux spéculateurs qui tombent déjà dans notre boîte, nous dirons simplement qu'il était temps qu'Israël montre sa détermination à changer d'horloge. 
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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 20:16



logopilpel des newspiment1











Khamenei-copie-1.jpg__Une correspondance à Beyrouth nous apprend que le "bruit" court que le Guide Suprême de la République islamique serait non seulement gravement malade, ce que l'on sait depuis un bout de temps, mais que sa maladie pourrait même être entrée dans sa phase terminale.

Notre interlocuteur ajoute qu'un journaliste libanais de ses amis aurait appris aux "meilleures sources" que c'est pour cette raison que les gouvernements étrangers, informés par leurs services de renseignement, sont en train de temporiser leur action contre le régime de Téhéran sur la question de son nucléaire militaire.

Dans cette hypothèse, effectivement, nul ne peut prévoir dans quel sens tournerait le vent intérieur et qui finirait par l'emporter dans cet imbroglio perse dont on a, objectivement, beaucoup de mal à cerner les contours.

Si cette nouvelle se vérifie, on comprendrait, sans être obligés de l'admettre évidemment, que les occidentaux fassent quelque calcul à moyen terme. Notamment en attendant que les Russes se rallient plus efficacement aux mesures que sont susceptibles de prendre les cinq autres nations.

Bien que l'on sache que la Russie a tout intérêt à ce que l'Iran envenime ses relations avec l'Occident afin de maintenir sa position quasi-exclusive dans la fourniture de gaz, et que le sous-sol des Mollahs en recélant des quantités faramineuses, cette position serait forcément mise à mal.

De la même façon, l'Europe ne peut trop brutalement se couper d'une source qui, à terme, pourrait la libérer de l'emprise de Moscou. Ceci expliquant cela, on n'a aucune peine à imaginer les occidentaux tentés par faire feu de tout bois, et à ne rien prendre, d'emblée, pour pure intoxication, tant qu'une petite chance de sauver leurs barils se profile.

Il n'en demeure pas moins que tout le monde ne peut se payer ce luxe. Israël, par exemple, n'a pas à considérer ce "bruit" pour autre chose que ce qu'il doit vraiment être, à savoir une énième tentative des mollahs pour gagner du temps dans leur programme atomique.

Israël n'a aucune raison, par ailleurs, de penser que celui qui viendrait remplacer le soi-disant agonisant serait mieux disposé à son égard. Il est même fort probable que ce soit pire, étant donné le nombre de pions déjà mis en place par Ahmadinejad.

Ce qui est paradoxal dans cette sale histoire, c'est de voir avec quelle facilité l'Occident accepte, à chaque occasion, de permettre aux iraniens de bloquer l'horloge.

De là à supputer, comme le feraient les esprits chagrins, que le "bruit" de Beyrouth soit venu d'un autre continent, il n'y a qu'un pas.

 "Je vois les faits, je tire des conclusions", écrivait Bulgakov dans "Coeur de chien". Les faits : on tergiverse, on temporise,  on demande à Israël de patienter, et l'Iran poursuit sa marche vers l'irréversible. Les conclusions : l'Occident ne veut pas se débarrasser d'une République islamique qui le nargue et continue de promener un Etat Hébreu dont il retient la puissance armée.

Aussi, que Khameneï soit au chapitre de la mort ou non, cela importe peu. C'est le monde occidental qui est grippé. 


A.K.
 
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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 10:18










EDITOV     Lu par Aschkel





Le solo diplomatique israélien, sur fond d'orchestre du trio levantin et de confusion à l’ONU comme à Dubaï.

 

 

Par Marc Brzustowski

Pour : lessakele et aschkel.info

 

De Washington à Pékin, en passant par Moscou et Bruxelles, Israël entreprend un véritable marathon diplomatique. Jérusalem sonde les quatre points cardinaux, capables de donner un cadre cohérent au régime des sanctions contre l’Iran.

Personne ne pourra lui reprocher de n’avoir pas tout fait, lorsqu’il s’agirait d’envisager une réaction militaire, pour stopper le ronronnement imperturbable des centrifugeuses iraniennes.



De son côté, l’Administration américaine joue la montre. Elle s’affiche quasi-certaine de parvenir à un Happy-End hollywoodien dont le scénario a été écrit, il y a déjà quelques mois : celui de contraindre, finalement, Téhéran à s’asseoir à la table des négociations, face à un front uni au Conseil de Sécurité.
Selon le rêve américain, plus aucune grande puissance ne devrait, à terme, protéger le projet nucléaire islamique par son droit de véto.

Hilary Clinton mentionne des progrès notables dans les discussions avec la Chine. Elle promet qu’une décision unifiée interviendra dans les 30 à 60 jours.
Robert Gibbs, porte-parole de la Maison Blanche, assène « que le temps et la patience s’épuisent », sans qu’on sache de combien de mégatonnes Obama en dispose encore en réserve.
Crowley, le porte-parole du Département d’Etat, ajoute que les Etats-Unis n’envisagent pas de sanctions radicales, seulement de frapper économiquement le régime et ses gardiens de la révolution, sans affecter la population.

Tout ceci nous éloigne des perspectives de Benjamin Netanyahou, lorsqu’il réclame des « sanctions paralysantes et immédiates ». A la suite de ces démarches, peut-être qu'au pied du mur, l’Administration indolente accèderait-elle alors au principe de réalité?



Malgré les désaccords flagrants qui persistent, il s’agit de ne pas rompre la chaîne de l’alliance stratégique avec le Pentagone. Celle-ci trouve un nouveau souffle appréciable :

l’Amiral Mullen a rendu visite aux responsables de la Défense israélienne, tandis qu’Ehud Barak retournait la pareille, durant la semaine, en rencontrant Robert Gates. Ces retrouvailles sont salutaires. Elles devraient se solder par des accords de coordination stratégique dont les deux Etats-Majors sont demandeurs.

Cependant, il convient de rester prudent. Tout nouveau contrat militaire semble avoir une double-fonction :

-  démontrer la bienveillance des Etats-Unis envers Israël ;

 

- Mais, il s’accompagne aussi d’une demande implicite de retarder encore toute   décision d’en finir avec les menaces venues d’Iran.



Barak revient aussi des Etats-Unis avec le consentement symbolique de Ban Ki-Moon quant au principe des sanctions, assorti d’une nouvelle résolution Goldstone, pour les 5 mois à venir. Par leur tempo, ces enquêtes qu'on demande à Israël de mener contre lui-même, ont aussi un rôle d'avertissement : exiger de l'Etat hébreu qu'il réfrène toute menée interventionniste, serait-ce même au nom de sa légitime défense.

 
Le duo Moshé Ya’alon et Stanley Fisher, le stratège et l'économiste, de leur côté, se sont embarqués pour une mission impossible : vaincre l’imperturbable « muraille de Chine » qui manifeste son indifférence face aux avancées du programme des Mollahs.  La Chine ne peut, en effet, se permettre de s’aligner sur les demandes de Washington et de Jérusalem, au risque de décevoir ses clients, comme l’Iran, le Soudan ou la Corée du Nord. La posture n'est pas uniquement motivée par les besoins énergétiques de Pékin, mais par son rôle de parrain géostratégique.

 

La Russie, quant à elle, s’est déjà opposée à prendre des mesures qui isoleraient l’Iran.

A cette heure, le seul retour positif apparent de ces démarches concerne l’Europe : Der Spiegel a révélé un plan d’action qui viserait de manière globale l’économie iranienne et les secteurs de l’énergie et de la finance.

Face aux enjeux de cette suractivité diplomatique, les tentatives dilatoires d’occuper la scène médiatique autour de la désormais fameuse « affaire du Dubaï », ont pour fonction essentielle de faire diversion.



Les dessous économiques d’un tel acharnement, de la part d’un dominion du Golfe rongé par la Crise, sont simples à comprendre : selon un article de Matthias Küntzel, dans le Wall Street Journal, des centaines d’entrepreneurs européens, dont de nombreux Allemands, continuent à commercer avec l’Iran.
Le portail de ce marché indétectable se situe précisément à Dubaï et dans les Emirats, foyer mondial du trafic de marchandises vers l’Iran. Plus de 8000 entreprises et 1.200 sociétés d’import-export iraniennes sont enregistrées aux Emirats. 80% des importations émiraties sont réexpédiées, dont, au moins, un quart vers l’Iran par Dubaï.

Entre 2005 et 2009, la valeur des marchandises exportées de Dubaï vers Téhéran ont triplé, atteignant 12 milliards de $. L’empressement à initier un dilemme diplomatique de premier plan entre Israël et l’Europe, s’explique donc par la relation de clientélisme qui s’est instaurée, grâce au détournement des sanctions. Dubaï est, avant tout, une "société-écran" atteinte de folie des grandeurs, mais bien établie dans les places financières européennes.

 
Téhéran s'est créé, ces temps-ci, deux autres bonnes occasions de jubiler, au nez et à la barbe des Occidentaux :


- D'abord, la capture du chef historique du Jundallah baloutche, Abdul Malek Rigi. Celui-ci a été surpris par un commando masqué iranien, à bord d’un avion kirghize, au départ du même aéroport de Dubaï, détourné vers l’Iran par un avion de chasse islamique. Il est probable que ce soit le Pakistan qui ait mis les Pasdaran sur la piste de Rigi, leur ennemi public n°1. On se souvient que le 18 octobre 2009, ce groupe baloutche avait éliminé une cinquantaine de membres de la milice pasdaran, dont le chef des forces terrestres de la Brigades al Quds, le Général Nur Ali Shoustari. Depuis 2006, cette guérilla des montagnes de l'Est iranien a sérieusement écorné le prestige des Gardiens de la Révolution.


- Sur le front du Levant, les Iraniens sont venus à Damas, renforcer les liens stratégiques avec leurs partenaires hezbollahnis et syriens. La rencontre damascène entre Ahmadinedjad, Assad et Nasrallah a été l’occasion de railler la politique américaine de Mme Clinton, cherchant à diviser cette alliance, en attirant le Régime Assad par des concessions.  Dans le même souffle, la Syrie refuse d'ouvrir son site d'al Khibar aux inspecteurs de l'AIEA et ne cessera pas d'être la pierre angulaire du terrorisme régional. Ce ballon d'essai suffit à comprendre comment réagira Téhéran, sur les mêmes sujets, dans toute "négociation" aléatoire.  


Les cerveaux du terrorisme affiliés à la République islamique en ont profité pour rappeler leur souhait d’un Moyen-Orient sans Sionistes. Ce projet n'a suscité aucun malaise particulier dans les chancelleries d’Europe et d’Amérique, contrairement au "scandale" dubaïote.


Le bras d'honneur de Damas a t-il été suffisamment explicite? Washington comme Paris vont-ils progressivement réduire cette politique d’ouverture tous azimuts qui se solde par de nouveaux gestes de défi ?
Certainement pas ! Cette même semaine, l’Administration Obama a nommé Robert Ford, nouvel ambassadeur des Etats-Unis à Damas, après 5 ans d’absence dans la capitale syrienne. Le Premier Ministre français François Fillon s'est déplacé pour signer divers contrats avec la Syrie, dont la livraison de 14 Airbus. Il s'est même déclaré volontaire pour ranimer cette "paix sans Sionistes", à la sauce alaouite, entre la Syrie et Israël. Les garanties d'impunité, au Liban, comme dans les domaines nucléaire ou des droits de l'homme, s'enchaînent, apparemment sans limite.



Comment croire que la Russie ou la Chine prendront au sérieux les appels aux sanctions, lorsque ceux-là même qui les mettent en musique s’évertuent à prolonger les conditions du "business as usual"? Dubaï, se drapant dans la toge du procureur international contre Jérusalem, cherche surtout, par là, à préserver ses trafics illicites florissants et à renflouer ses avoirs, grâce au détournement des mesures symboliques qui seront prises par les gouvernements occidentaux...


En plein Pourim, la diplomatie internationale  prend des allures de mascarade, où s'en prendre à Israël apparaît bien plus commode que de traiter du destin d'Haman- Ahmadinedjad et de mettre un frein à ses désirs réitérés d'extermination.

©Aschkel&Gad  

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 08:55
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 Sur aschkel.info et lessakele
JEUDI 25 FÉVRIER 2010
Par   dabbag



4041030576_ecaab427ab.jpg__Ils ne changeront décidément jamais ! Les Russes reviennent dans la partie en annonçant on ne peut plus clairement leur opposition catégorique à toute velléité iranienne quant au nucléaire militaire. Pas stupides, ils ont déplié leurs cartes de la région, comme nous l'avons déjà écrit ici.

Et puis, il faut ajouter qu'ils ne voient pas d'un très bon oeil les appels caressants que lance la République Islamique à l'Azerbaidjan toute proche qui, on l'a bien remarqué lors du voyage de Shimon Pérès, ne compte plus tous les mamours qu'on lui prodigue.

Mais le jeu de la Russie reste encore extrêmement trouble. On a beau prendre en considération une tendance héréditaire de ce peuple à jouer avec quinze coups d'avance, il n'en demeure pas moins que nous, avec nos belottes et notre poker importé on apprécie plutôt les coups francs. C'est dire combien peut nous paraître étrange, par exemple, la récente déclaration du vice-ministre russe des Affaires Etrangères dans laquelle il pose déjà les limites d'éventuelles sanctions contre le régime des mollahs.

Des sanctions qui, d'après lui, ne devront toucher que le secteur nucléaire, mais ni la banque, ni le pétrole, ni la mollarchie en tant que telle. Autrement dit des mesurettes qui ne serviront à rien puisque, à notre connaissance, aucun Etat ne se risque plus à fournir à Téhéran le matériel utile à la confection d'un site nucléaire à vocation militaire.

En fait, tout se passe avec les Russes comme s'ils n'avaient pas encore bouger leur reine (aux échecs, c'est mauvais signe pour l'adversaire). Comme s'ils étaient, en coulisse, en train de prévenir les iraniens que si eux, les russes, sifflaient la fin du match ce ne serait pas pour les laisser s'amuser à faire encore leurs petits ricochets sur la mare occidentale. 

C'est peut-être optimiste; certains diront aussi que c'est accorder un crédit immérité à une Russie qui a intérêt à ce que l'affaire s'envenime.

Eh bien, oui, précisément : Poutine n'a aucune raison objective de prêter main forte à Obama alors qu'il le voit empêtré jusqu'au cou sur tous les fronts. Et il n'est pas impensable, non plus, que sa stratégie à court terme soit d'offrir un parapluie, nucléaire pourquoi pas, à un Iran affolé par un affolement brutal de la machine américaine.

A la fin des fins, comme on dit au pays de Tolstoy, une déclaration comme celle que vient de faire le vice-ministre russe ne correspondrait à rien d'autre qu'à une menace voilée aux mollahs de s'en prendre à leur porte-feuille selon un agenda moscovite qu'il nous est difficile de deviner.
  
Et puis il y a le pétrole...la Chine...autant de pièces sur l'échiquier qui nous laissent penser que le Russe n'a pas l'intention de camper encore longtemps le rôle du fou.










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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 22:53
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Sur aschkel.info 
et lessakele 



Iran: Ahmadinejad veut toujours anéantir Israël.


Par : dabbag


Ahmadinejad.jpg



__Les pro-iraniens de tous bords, de France ou d'Orient, qui avaient tant glosé sur la traduction exacte des paroles du président iranien qui, en son temps, disait vouloir rayer Israël de la carte, vont économiser leur énergie. Cette fois, Ahmadinejad dit très clairement qu'il veut promouvoir un "Moyen-Orient sans sionistes et sans colonialistes".

Il ne peut être plus explicite. Aucun pilpoul (discussion talmudique interminable) ne pourra faire l'économie du sens apocalyptique qu'il veut donner à son voeu. Et il serait vraiment naïf de croire que cet homme, constamment rappelé à l'ordre par son Conseil du Discernement, pragmatique parce qu'affairiste, s'adresse de cette manière aux chefs d'Etats étrangers (Assad en l'occurrence) simplement pour le fun. 

Nous pouvons être certains que la mouvance radicale qui le soutient est à couteaux tirés avec une poignée de Molligarques milliardaires qui ne pourront certainement pas grand chose devant le rouleau compresseur des Gardiens de la Révolution qui, non contents de détenir les armes, veulent maintenant s'accaparer de la totalité du gâteau économique de l'Iran.

Mahmoud Ahmadinejad et ses sombres acolytes illuminés le savent bien qui, en promettant à ces Pasdarans de leur livrer toute la pâtisserie, les utilisent pour avancer vers l'irréversible.

Chaque jour à Qom, une foule d'étudiants de matières coraniques apprend par la bouche du mentor d'Ahmadinejad, l'Ayatollah Mezbah Yazdi, que la guerre nucléaire est "légale" du point de vue de l'islam et que le 12ème Imam ne leur apparaîtra qu'à la suite d'un chaos qui n'est en rien spirituel.

Pourquoi ne pas prendre aussi en considération le fait que si le Guide Khameneï avait vraiment le pouvoir que l'on suppose, il aurait sauté sur l'occasion pour virer l'illuminé à la suite des élections truquées qui viennent d'avoir lieu. Car ce que l'on n'a pas dit c'est que l'ayatollah Ali Khameneï, tenant de l'école khomeyniste, est un farouche opposant aux théories violentes de Yazdi chez qui étudièrent la plupart des grands chefs Pasdarans promus par Ahmadinejad depuis qu'il est en place.

Que les sites internet qui se réclament de l'opposition en exil nous expliquent qu'entre ces deux Ayatollahs c'est blanc bonnet bonnet blanc ne change rien à l'histoire : il y a une école qui veut tout faire pour que le régime se perpétue, et une autre qui se prétend investie d'une mission destructrice.

Ce sont bien là des raisons qui devraient faire bouger la position israélienne dans le sens d'une plus forte intransigeance; notamment en commençant par réfuter définitivement la vision européenne qui cherche à démontrer que la solution du conflit israélo-palestinien est indissociable de la solution du conflit avec l'Iran.

En posant comme postulat que le parrain de Téhéran ne se satisfera d'aucune solution puisque c'est un état de conflit permanent avec le monde, et l'occident en particulier, qui le conduira à ses fins. Mais on peut toujours rêver de l'en empêcher in extremis... 

Il a la moustache, il a la mèche, il est petit, il hait les juifs...et toute les nations l'amusent par leurs tergiversations. Alors, s'il n'est pas la réincarnation du Mehdi (le 12ème Imam), on peut toujours lui proposer de se recycler !!


 
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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 17:28

Un éditeur au service de la tradition : Wolf Benjamin Heidenheim (1757-1832)

 Par Sacha Bergheim
pour aschkel.info et lessakele


File:Wolf Heidenheim.jpg



Wolf Heidenheim est un exégète et grammarien juif allemand connu pour ses travaux d'éditeur-critique, rapidement devenus des références au sein du judaïsme allemand orthodoxe.

Né en 1757 à Heidenheim, Wolf Benjamin ben Samson est envoyé à cinq ans à Fürth afin d'étudier le Talmud sous la direction de Joseph Steinhard, auteur d'un commentaire, le Zikhron Yosef. À vingt ans il étudie la grammaire hébraïque, et en particulier la massorete, sous la direction de Hirsch Janow, connu pour son opposition vigoureuse à la traduction du Pentateuque par Moses Mendelssohn. C'est sans doute pour cette raison que Wolf Heidenheim quitte Fürth en 1782, afin de se rendre à Francfort dont l'influence sur le judaïsme allemand était grandissante. Il y fait la connaissance de Baru'h Baschwitz, Wolf Breidenbach et de Shlomo Dubno et commence à publier et ils établissent une imprimerie à Rödelheim à proximité de Francfort, avec l'autorisation du comte de Solms-Rödelheim.

Son édition des Moznaiym de Ibn Ezra en 1791 est completée par un commentaire critique. À partir de 1798, il entame une édition critique des cinq Livres de Moïse, intitulée Sefer Torat Elohim, contenant également le targoum onkelos, les commentaires de Rachi; du Rachbam, et de Shlomo Norzi (Min'hat Shai), des références massorétiques qu'il ajoute lui-même, et enfin un commentaire personnel, (haBanat haMiqra) consacré à Rachi ainsi qu'à des questions gramaticales. Mais ce n'est qu'entre 1818 et 1821 que Wolf Heidenheim sera en mesure de publier sa coûteuse édition en quatre volumes.

En 1800, il publie un Ma'hzor, avec commentaire en hébreu et traduction en allemand, complété par un commentaire intitulé « hapiyoutim vehapajtanim », à la suite de chemini atseret, portant sur la naissance de la liturgie.

En 1806, il édite à Rödelheim son traité de grammaire, Mebo haLashon, et deux ans plus tard un traité sur la cantilation (Michpat haTe'amim).

Entre 1822 et 1826, il va offrir au public juif allemand plusieurs livres importants dont la Haggadah de Pessa'h (1822), les Pirqe Avot (assortis d'une traduction en allemand) (1823), le Siddur Safah Berurat (avec traduction allemande en regard, 1823), un essai critique contre Nathan Adler et l'importance excessive selon lui accordée à la kabbala (Ma'asseh Tatuim), le Seder de ticha be-av (également avec traductions en regard et notes, 1826). En 1834, ce sont les sli'hot (avec commentaire en hébreu et traduction allemande) qui seront diffusées de façon posthume.

Alors que le débat autour de l'émancipation faisait rage au début du 19e siècle et que les Juifs ne disposaient que de droits restreints sans aucune égalité politique ni juridique, le travail d'éditeur de Wolf Heidenheim avait pour vocation de mettre à disposition du lectorat juif allemand un ensemble de textes fondatementaux de la pratique et de la transmission que de plus en plus de Juifs, éduqués dans des écoles germanophones et méconnaissant l'hébreu,  n'étaient plus en mesure de maîtriser.

C'est dans cet esprit qu'il va éditer un siddour, qui est aujourd'hui encore utilisé en Allemagne. Cette édition critique du livre de prières, qui lui a assuré la postérité, est publiée en 1799 à Rödelheim. Inspiré du minhag des Juifs de Francfort, le Siddur Sefat Emet est destiné selon l'auteur à maintenir vivace une tradition religieuse orthodoxe dans un contexte où la gentilité se présente comme une ouverture, une liberté, et aussi un risque grandissant. La traduction allemande en regard, ainsi que les notes doivent permettre au lecteur de se passer progressivement de l'allemand. Critique de la kabbala, il retranche de son édition les tefillot de la mystique de Louria, et adapte certaines prières à l'évolution de la société moderne, en particulier en ce qui concerne les relations avec le monde non-juif. La néo-orthodoxe de Samson Raphael Hirsch aura recours à cette édition du siddur offrant le standard religieux le plus rigoureux et en même temps le plus large possible.

Le parcours et le dévouement de Wolf Heidenheim à la diffusion de la tradition est également révélatrice d'une recherche, de la part de nombreux Juifs allemands, d'une voie intermédiaire entre la conversion, que la société chrétienne exigeait en contrepartie d'une pleine intégration sociale et juridique, et la réforme du judaïsme, qui s'efforçait de rapprocher le judaïsme du christianisme par l'imitation de nouveaux rites (introduction de l'orgue, de la liturgie en allemand). 

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 02:46

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Le 1% manquant de Dubaï : trop d’évidences tuent l’évidence.



Par Marc Brzustowski,
pour 
lessakele et aschkel.info 



 

La cité-état de Dubaï est heureuse de vous présenter :
 

-      ses hôtels de luxe,

-      ses caméras cachées que ne détecterait pas un débutant,

-      ses crises financières vertigineuses à faire pâlir la City de Londres,

-      ses plages de rêve donnant sur les récifs de l’Iran cannibale, comme dans un mauvais remake du film  « les dents de la Mer »…
 

Et, en supplément, Dubaï vous offre le grand frisson avec ses romans d’espionnage qui s’avalent en quelques « rushs »-vidéo et un cocktail de certitudes bien frappées !
 

 Nous avons deux affaires pour le prix d’une, comme avec les poupées russes, les poches-kangourous ou le K-way de Dany Boon.
 

La première affaire concerne une enquête de police que d’aucun dira « rondement menée », mais qui reste criblée de parts d’ombre.

-      La partie diffusée des rushes-vidéo ne présente que l’ascenseur d’étage, le hall de l’hôtel et sa porte tournante ou le terminal de l’arrivée à l’aéroport. On en sait juste assez pour établir des concordances.

-      Les images de la caméra placée dans le couloir de la chambre d'al Mabhouh, restent muettes.

-      La police de Dubaï dit ne pas savoir qui est entré dans cette chambre, sous quel prétexte ni par quel moyen.

-       S’il y a bien des hypothèses sur l’ouverture de porte, aucune n’est portée sur le déroulement même de l’action, la seule qui importe : le meurtre. Curieux, aussi, qu’elle affirme que la porte était fermée de l’intérieur, comme dans un film de Coluche, au moment où on a découvert le corps.

-      Pourquoi al-Mabhouh a-t-il accepté de se rendre à Dubaï sans gardes du corps ? Qui, hormis ses proches du camp de Yarmouk, en Syrie, a pu donner ses coordonnées de vol et sa destination ? Qu’avait-il d’aussi urgent à faire à cet endroit au mépris de sa sécurité personnelle ? Préparait-il une commande iranienne de missiles de longue portée? Il s’absente 5h dans la journée, mais ni sa destination ni ses contacts n’intéressent l’équipe supposée le surveiller

-.Salah Bardawil, membre du Hamas, affirme, samedi 20, qu’al Mabhouh s’est lui-même mis en danger, en réservant, au dernier moment, un billet sur Internet et en joignant sa famille au téléphone pour lui dire dans quel hôtel il se trouvait. Mais l’enquête consigne l’heure d’arrivée des premiers membres présumés du commando plus de 19 h avant celle de Mabhouh. Avaient-ils lu le journal du lendemain ? Plus grave, pour le Hamas, Le chef de la Police, le Lieutenant Général Dhahi Khalfan Tamim affirme que c'est le propre "bras droit" d'al-Mabhouh, qui est à l'origine des "fuites" sur son séjour à Dubaï, et demande au Hamas de mener une enquête interne en mentionnant bien que c'est ce dernier qui est "le véritable meurtrier" de son chef.

-      Pourquoi cette affaire fait –elle l’objet d’une telle exploitation ? D'une part, le rapport Goldstone entend condamner Israël pour toute réponse légitime d’auto-défense contre les missiles. Mabhouh est soupçonné d’être le fournisseur à Gaza, de missiles  capables d’atteindre Tel Aviv. Une telle déflagration aurait des répercussions sur toute la région et pas seulement à Gaza. La Syrie, le Hezbollah sont susceptibles d'entrer en action.

-      D’autres pays, ne souhaitant pas être entraînés dans une conflagration régionale à cause du Hamas ont très bien pu agir, en employant des agents « européens » aux patronymes dont certains à consonance juive, pour piéger Israël. Il s’agirait alors de l’empêcher, grâce à  des rapports de type Goldstone, de réagir lors qu’un conflit lui est imposé, tout en attirant l’attention sur ce pays, au cas où il chercherait à se protéger préventivement, contre une telle éventualité, en éliminant le problème à la source.

Selon Tom Gross, toutes les compagnies aériennes enregistrent les noms de ressortissants, Britanniques ou non, se rendant en Israël. Il est relativement simple, pour quelque service que ce soit, de maquiller les passeports de personnes triées sur le volet, puis, ensuite, utiliser les médias pour incriminer ce pays.

 

-      La seconde affaire dans l’affaire, concerne une crise diplomatique retentissante autour de la valse des vrais-faux passeports. Or une majeure partie de ces faux passeports, notamment ceux des sujets de Sa Gracieuse Majesté, sont vrais, si je me fais bien comprendre : hologrammes photographiques, tampon biométrique aux normes, numéros et même noms de citoyens existants, ayant ou non la double-nationalité, dont deux britanniques vivant en Israël, sont authentiques. Seul le visage ne correspond pas à celui de leur propriétaire légitime. Autre inconvénient, pour un service secret, le choix des patronymes : au moins deux sont ceux de personnes vivant en Israël ; celui du chef présumé, a également des consonances juives : ainsi celui qu’on tient pour le leader, de passeport français, quitte le pays plusieurs heures avant la réalisation présumée du meurtre. Il s’appelle «Peter Elvinger ». Ce nom fait furieusement penser au Rabbin Moshé Levinger, à la tête du Goush Emounim, en Judée-Samarie.  On aurait voulu attirer l’attention en pays arabe, on ne s’y serait pas pris autrement. Ce supposé « chef » se contenterait de se délester d’un bagage considéré « suspect », - si suspect pourquoi n’a t-il pas été vérifié ?- de louer une chambre, la 237, d’en remettre les clés à un tiers et de quitter le pays. Autant dire que c’est un simple convoyeur, comparé à ceux, comme Gail ou Kevin, qui tiennent la scène de bout en bout. L’attribution des rôles par la police émiratie est arbitraire.

Les circonstances exactes du drame, restent floues. Mais, les seuls individus appréhendés jusqu’à présent, sont, tous trois Palestiniens. Et aucun d’entre eux n’apparaît dans les bandes présentées à grand renfort de publicité. Qui sont-ils ? Le rendez-vous extérieur d’al Mabhouh durant ses 5 heures d’absence ? Ou les seuls à posséder des données précises de ses déplacements à l’étranger ? :  

 Dans l’Express du 18/02, on peut lire : « que Nehru Massoud, un responsable de haut rang de la branche armée du Hamas, a été arrêté en Syrie dans le cadre de l'assassinat de Mahmoud Al-Mabhouh. Il se trouvait à Dubaï le 20 janvier et a quitté le pays le lendemain pour la Syrie. Deux Palestiniens interrogés aux Emirats dans le cadre de l'enquête ont été identifiés. Il s'agit d'Anwar Shaheiber et d'Ahmed Hassanein, deux anciens officiers de sécurité de l'Autorité palestinienne, qui avaient fui Gaza lors de la prise de pouvoir du Hamas.»

Le curriculum-vitae de Nehru Massoud, n’a rien de celui de simple informateur retourné par un service de renseignement adverse. Il est recherché par Israël pour organisation d’attentats multiples en Judée-Samarie. Ses deux frères ont été éliminés par des frappes de Tsahal. Et il a assassiné deux membres importants de la sécurité de l’Autorité palestinienne, dont le responsable pour le Nord de Gaza : Amousat.

Quant aux deux autres, le journal saoudien Alsharq alawsat précise qu’ils ont été retenus à l’aéroport d’Aman, puis extradés vers Dubaï, parce qu’en possession de passeports en provenance de Gaza, dont les visas pour Aman n’étaient pas en règle. Or, les ressortissants affiliés à l’Autorité Palestinienne n’ont pas besoin de tels visas pour entrer en Jordanie. De là à présager de leurs liens avec le Hamas, il n’y a qu’un pas.

Même si l’on veut désigner Israël comme le cerveau responsable de la mort de Mabhouh, on ne peut pas éviter que s’accroissent les suspicions inter-palestiniennes.

Cela ne change rien au fait que ces détenus palestiniens sont les seuls entre les mains de la police ;  leurs propres mobiles à éliminer al-Mabhouh ne deviennent ni neutres ni transparents, parce que cette élimination bénéficierait aussi à un tiers principal. Les bénéfices seraient partagés, les intérêts croisés et c’est bien cela qu’il vaut mieux occulter.

 

Et Dubaï, là-dedans, me direz-vous ? Accuser Israël permet de tempérer les menaces de l’Iran, et d’éviter sa colère quant au fait que ses trafics d’armes, qui ont libre cours dans ses hôtels les plus luxueux, soient brutalement interrompus.

Avec le Qatar, le Bahreïn et le Koweit, Dubaï bénéficie du parapluie sécuritaire occidental. Les Etats-Unis ont dépêché des missiles de défense antibalistiques. La France a installé trois bases avancées disposant des fameux avions rafale.

On peut aussi mentionner des motivations économiques à voler au secours de Dubaï : le Fonds souverain émirati est majoritaire à la City de Londres, avec 57% des parts. Il détient une part des actions d’EADS, dont Airbus est une filiale. Comme on l’a vu fin novembre 2009, quand Dubaï risque la faillite, c’est la City et les bourses d’Europe qui tremblent sur leurs bases.

Les Emirats espèrent continuer d’afficher leur neutralité. L’Iran dispose du renfort de minorités chi’ites solidement implantées, dans leur flanc.

Les services locaux peuvent-ils tolérer qu’un relais de l’Iran comme Mabhouh vienne, sans encombre, faire ses emplettes pour Gaza, à Dubaï ? Les Emirats ont déjà arraisonné des cargaisons iraniennes à destination du Yémen. Les trafics de Mabhouh ne sont-ils pas du même tonneau, quel que soit l’utilisateur final, ou les moyens retenus pour y mettre un terme ? Israël était-il le seul pays au courant de ces trafics ou le seul intéressé à y faire obstacle ?

Du fait du renforcement défensif de la région contre l’hégémonie iranienne, l’hypothèse d’un échange relatif d’informations reste hautement probable, au sein de la communauté du renseignement.

Notons que, dans les notices rouges d’Interpol, seule l’utilisation frauduleuse de passeports est sujette à enquête. L’organisation reconnaît qu’elle n’a aucun indice sur les noms des personnes dont les photos figurent sur l’affichage. Pour autant qu’il ait réellement s’agit d’agents, et non d’acteurs, une fois leur aspect extérieur modifié, il serait surprenant qu’on n’entende jamais reparler d’eux.

Personne ne parvient, non plus, à comprendre ce que Mabhouh était censé faire à Dubaï ni qui il devait rencontrer.

Sans la réponse au « comment » de la scène de crime, ni au « pourquoi », peut-on réellement savoir « qui » ?

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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 14:03




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La double-impasse comme défi existentiel : la menace nucléaire iranienne et le refus palestinien de relancer le processus de paix.



http://www.7sur7.be/static/FOTO/pe/5/16/1/media_xl_872371.jpg




L’Iran n’aura manqué aucune occasion d’exploiter les failles de la diplomatie brouillonne de l’Administration Obama. Ahmadinedjad, pouvait jubiler, le jeudi 11 février, à l’occasion du 31 è anniversaire de la révolution islamique, car, cerise sur le gâteau, la contestation « Verte » semble s’essouffler, sous les coups de la répression.

 <<<Ecouter

L’Iran se permet de multiplier les ultimatums à la Communauté Internationale, Il peut encore se réjouir du caractère homéopathique des condamnations timorées dont il fait l’objet. La même impunité prévaut, aussi bien en ce qui concerne les droits de l’homme dans son propre pays, que la prolifération nucléaire dont il est devenu le magicien noir.

Au sein même de l’Administration à Washington, c’est la cacophonie : lorsque Robert Gates appelle à « faire pression collectivement contre l’Iran », Hilary Clinton, au contraire, proclame que : *"l’Iran fait planer une menace réelle, mais Al Qaëda pose un danger plus grand encore".* On s’interrogera sur ce qu’est le danger qui surpasse une guerre nucléaire. Ce cafouillage à deux voix trahit l’absence de leadership de la part de la Présidence sur les options encore possibles et la marche à suivre.

Clinton se rabat sur les récentes tentatives du Jihad global, qu’Obama prétendait affaibli. Si la diplomatie n’est pas au diapason de la défense, et, mieux, contredit la Présidence, il ne peut exister de processus décisionnel. Quand bien même al Qaeda et le terrorisme serait le défi majeur, comment expliquer que l’on continue d’étouffer les doutes des différents services de renseignement occidentaux, dans l’explosion en vol de l’avion de l’Ethiopian Airlines, au –dessus de Beyrouth ?

Le Ministre de la Santé libanais a reconnu la nature explosive de « l’accident ». Denis Pietton, l’Ambassadeur de France à Beyrouth, dont la femme a été tuée, fait état de son désir de quitter ce quartier-général du terrorisme au plus vite, avec ses trois enfants. A cette heure, aucune explication sérieuse n’a encore été retenue, à propos du vol 447 Rio-Paris, au cours de l’été dernier. Un exemple de cette collusion entre les différents réseaux est apparu au Yémen. Conjointement, ou à tour de rôles, des milices chi’ites et al Qaeda sèment le trouble au même endroit et au même moment, mais dans des sous-régions différentes.

Qu’est-ce, alors, qui permet à Hilary Clinton de dissocier les dossiers comme s’ils n’avaient aucun rapport entre eux ? Comment ne pas voir, qu’au fur et à mesure que l’Iran menace un peu plus, le Jihad global tire partie, soit par opportunisme, soit par alliance « objective », de ce qu’il considère comme une faiblesse et une humiliation pour l’Occident? …

Le Département du Trésor, est quand même parvenu à esquisser une première réplique : il a gelé les avoirs de 4 sociétés agissant au nom d’un groupe de contractants, appelé Khatam al-Anbiya, qui transfère des milliards de $ par an aux Gardiens de la Révolution. L’autre cible de ces premières mesures, c’est le Général Pasdaran Rostam Qasemi, Commandant du Quartier-Général de la filière de la construction pour Khatam al-Anbiya.

Ce groupe d’intérêts lié aux Gardiens de la Révolution a obtenu, ces deux dernières années, pour une valeur d’au moins 6 milliards de $ de contrats divers de la part du Gouvernement iranien. Mais, il serait naïf de croire que toutes les activités des Pasdaran relèvent du domaine bancaire public : leur emprise s’étend sur tout ce qui concerne les importations et les exportations de produits interdits par les sanctions internationales.

Les pasdaran se livrent à la contrebande à grande échelle et sont présents sur le marché noir. Ce secteur échappe à toute vérification standardisée, relevant plus de la traque des filières illicites à travers des paradis fiscaux et des banques off-shore, que de l’annonce de « sanctions » légales.

A l’interne, ils ont la mainmise sur les médias, l’éducation, la culture. Ils sont appuyés par la milice paramilitaire des Bassidjis et ses 2500 bataillons « Achoura », pour les hommes, et « Al-Zarha » pour les femmes. Ceci rend compte du quadrillage qui encercle actuellement le moindre mouvement de révolte. Elle permet de surveiller et d'encadrer la population, d'organiser des manifestations de rue dites « spontanées », de truquer le processus électoral en bourrant les urnes ou en intimidant une partie des votants et, enfin, de participer au maintien de l'ordre. On ne peut que constater le rapport de force en défaveur flagrante de toute velléité de changement interne. Ceux qui auraient misé sur une « révolution de velours » pour s’éviter de se confronter directement à la nature du régime iranien en sont pour leurs frais. L’agressivité des nervis du régime s’est faite plus violente, contre les opposants ; et, simultanément, elle s’est retournée contre les ambassades étrangères sur leur sol : italienne, hollandaise, française. Les bassidjis en civil appellent à la mort des dirigeants de ces pays, sans rencontrer la moindre réaction internationale. Que penser, par exemple, de la réplique de l’Italie, 2nd partenaire européen de l’Iran sur le plan économique, qui, après l’assaut contre sa représentation, se contente d’annoncer qu’elle n’assistera pas aux festivités du 31è anniversaire de la révolution khomeiniste ? Tant que dure l’espoir d’un changement de régime chez les Occidentaux, c’est autant de temps de gagné pour poursuivre un programme nucléaire avec ses réussites, mais aussi ses échecs, qui nous restent difficiles à cerner.

L’ISIS, un institut américain expert de la prolifération nucléaire, évalue que le nombre de centrifugeuses de la Centrale de Natanz aurait pu baisser singulièrement, au cours des dernières années. Ces difficultés seraient dues aussi bien aux sabotages de la part de services occidentaux, qu’à l’inadaptation entre les matériels mis en œuvre et la formation des personnels. Mais, on sait très peu de choses, quant aux sites secrets, leur nombre exact, au-delà de la révélation de septembre concernant celle de Qom. L’Iran peut donc désinformer à merci.

L’autre dossier-clé sur lequel l’Administration américaine manque de discernement, c’est, bien sûr, celui du processus de paix, sur lequel il n’obtient pas plus de résultat. L’idée d’une négociation indirecte fondée sur une médiation américaine, a fait son chemin, après le blocage total, depuis un an, de la position palestinienne. L’Administration Obama s’est longtemps acharnée à n'obtenir de signes tangibles que de la part d’Israël. Mahmoud Abbas s’est mis en sommeil et a menacé de démissionner. Il a fait savoir aux Américains qu’ils devaient eux-mêmes, négocier à sa place.

C’est la raison pour laquelle George Mitchell a fini par céder à ces manœuvres dilatoires et promis une médiation, sans que les parties ne se rencontrent. En réalité, Abbas n’a aucune capacité ni intention de négocier : il est pris dans les griffes de son impopularité qu’il sait grande et dans l’incapacité de réformer le système corrompu de l’AP : l’ancien responsable limogé de la lutte contre la corruption, Fahmi Shabaneh a commencé de faire des révélations sur la profondeur du phénomène…

Les fonds détournés des poches américaines, européennes, saoudiennes, se comptent en millions de $. Abbas est toujours considéré par l’Occident comme le premier « modéré » palestinien et, peut-être l'unique.

On se trouve donc en situation de double-verrouillage politique. Il n’y a pas d’alternative à la corruption, ou plutôt si, une, mais elle est encore pire : Le Hamas est devenu une minorité de blocage malgré lui, il se contente d’exister, fort de sa popularité, y compris en Judée-Samarie, sans grand besoin de se lancer dans de nouvelles tentatives aventureuses. Le rapport Goldstone, en rendant le terrorisme légitime, a permis d’assurer cette réputation par défaut, en faisant du Hamas, le « représentant » par l’escalier de service du drame palestinien.

Exit Mahmoud Abbas les mains-sales. Là encore, les révélations vont bon train : Le Centre des Affaires Publiques de Jérusalem rappelle les prises de position iniques des 4 principaux membres de cette Commission, comme ceux de Christine Chinki, contre le droit même d'Israël de se défendre ; ou celles de Desmond Travers, « expert militaire » autoproclamé de l’enquête, prétendant qu’il n’y aurait eu que 2 tirs de roquettes sur Israël, durant les mois précédant l’opération, lorsqu’ils s’élèvent à plus de 3 000 durant l’année 2008 (c'était la trève, la Hudna !) ; Il suppute encore que l’idée même de se servir de mosquées comme entrepôt d’armes est inconcevable, de la part d’islamistes, et « islamophobe », de la part de ceux qui les accuseraient d'un tel procédé.

On est en plein débat idéologique pour universitaires attardés, qui n’a rien à voir avec une procédure d’établissement des faits, sur une scène de guerre. Peut-on croire que les protestations indignées d’Israël contre les biais et partis-pris de l’enquête suffiront à l’ONU pour désavouer ses émissaires et exiger un semblant d’équité ?

Ou doit-on s’attendre à ce que les clarifications traînent durant des années, puisque vrai ou faux, le rapport Goldstone, comme l’arme fatale de la guerre juridique, aura fait fonction de « gaz innervant », servant à aveugler Israël, pendant que l’Iran bricolait ses prochains coups bas ?

Si la tête du serpent, qui fascine tant le « monde libre », loge à Téhéran, les anneaux de sa queue se font entendre en ondulant jusqu’à Gaza, Beyrouth et Ramallah.

Par Aschkel - Publié dans : EDITOV 

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