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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 08:11
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> Belgique : le parti ECOLO allié objectif des Frères Musulmans


Voile et NPA ? Rien de plus logique
Liliane Messika et Jean-Paul de Belmont
© Primo, 12-02-2010



 

Le NPA, le parti trotskiste d’Olivier Besancenot, présente, en tête de liste pour les Régionales en PACA, une musulmane arborant le voile islamique. 

Pour tous les commentateurs, il s’agit là d’une contradiction fondamentale pour un parti imbibé de marxisme dont l’un des piliers est que «la religion est l’opium du peuple».

Tout porte à croire, cependant, que cette jeune femme ne présente en aucun cas les caractéristiques de la musulmane opprimée. 


Que ce soit dans son comportement sur le terrain associatif ou dans ses déclarations concernant l’IVG ou l’homosexualité, il semble bien qu’on ait affaire à une personne défendant sincèrement des valeurs de gauche, loin des recommandations habituelles de l’islam le plus étroit, celui qui interdit aux femmes de sortir sans être voilées.

Alors quoi ? 


Quelle est cette schizophrénie qui la pousse à arborer un signe ostentatoire d’une interprétation sexiste et dévalorisante de sa religion, une interprétation en conflit criant avec ses idéaux politiques, ajoutée au fait que se référer à une religion quelle qu’elle soit est déjà une contradiction ?

La réponse nous a déjà été fournie maintes fois par les faits et explique la raison profonde qui pousse certains citoyens européens d’origine musulmane à afficher, dès que l’occasion s’en présente, ces symboles d’appartenance religieuse.

Il ne s’agit, ni plus ni moins, que de signes de ralliement invitant tout sympathisant potentiel aux «damnés de la terre» à rejoindre ces derniers dans une immense entreprise de déstabilisation du monde libre. 

Pour eux, au XXIe siècle, l’heure de la revanche a sonné. La revanche du XVe siècle sur le XXe, la revanche de l’Orient sur l’Occident. 

Il est temps, pour eux, de faire l’inventaire des troupes prêtes à donner l’assaut. Et qui dit troupes dit uniformes, signes physiques de reconnaissance. Tchadors, burqas, barbes islamiques feront l’affaire. Le Keffieh, plus politique lui, est souvent associé à cet accoutrement, comme dans le cas de la protégée du NPA. 

Qui dit conquêtes territoriales dit bannières à planter sur les zones géographiques concernées. Les minarets, dont la fonction est de montrer la supériorité des mosquées sur les autres religions, répondent parfaitement à cet objectif.

Le fait que des organisations d’extrême-gauche se rallient à ces gens-là n’a, finalement, rien d’étonnant. La frange ultra de la gauche n’a jamais eu de progressiste que le qualificatif qu’elle s’est toujours auto-attribuée. 

En réalité, ces organisations n’ont comme objectif ultime que de substituer la dictature de leurnomenklatura à la méritocratie démocratique et, s’appuyant sur les injustices incontestables que le capitalisme génère, elles ont toujours prôné le nivellement par le bas de nos sociétés. 

Il est donc normal de les voir s’allier à des mouvances visant à détruire ce qui, historiquement, a permis à l’humanité de vivre dans des conditions tout de même supérieures à celles du Moyen-âge.

Il s’agit bien de la confrontation de deux modèles politiques antagonistes où la religion ne sert, pour celui qui la met en avant, que de vitrine et surtout d’outil de pouvoir aux mains d’une oligarchie. 

C’est le monde libre, responsable et imparfait face au monde soumis (Islam signifie soumission), fataliste (le mektoub) et bien trop «parfait». Deux types de société immiscibles qui ne pourront indéfiniment cohabiter. L’un prendra forcément le dessus sur l’autre.

Aujourd’hui, toutes les organisations politiques démocratiques poussent des cris d’orfraie à la vue de symboles religieux s’invitant dans le débat laïc. 

Afin de ne pas encourir l’accusation d’islamophobie, nos élites s’acharnent à trouver des choses à condamner dans les autres monothéismes, pour faire pendant aux uniformes de l’islam politique militant. 

Il faut cesser cette hypocrisie qui feint de ne pas reconnaître une opposition politique et ses symboles, au moins aussi signifiants que ce que fut le parti Nazi dans l’Allemagne des années 1920.

Il faut aussi établir les bonnes correspondances. Depuis la Libération, l’Europe vit en paix. 

La France et l’Allemagne forment même un couple que l’on donne en exemple. Mais la France et l’Allemagne dénazifiée grâce aux Américains, pas le Troisième Reich. 

Pourtant, cette précision n’est jamais apportée par ceux qui veulent une “paix juste au Proche-Orient” et qui stigmatisent un seul des deux adversaires, coupable à leurs yeux de ne pas faire assez de concessions. 

À force de diaboliser Israël, la doxa a créé une nouvelle grille de lecture selon laquelle l’Etat hébreu est assimilé à la colonisation dont nous devrions nous sentir coupables. 

Peu importe, pensent-ils...

Peu importe que les territoires qu’il a acquis l’aient été au terme d’une guerre défensive, exactement comme l’Alsace pendant la deuxième guerre mondiale. 

Peu importe que les vaincus aient systématiquement refusé de discuter avec les vainqueurs qui leur proposaient les territoires contre la paix. 

Peu importe que le Hamas – qui règne sans partage sur Gaza - ait pour objectif officiel d’éradiquer Israël de la surface de la terre avec son allié iranien. 

Peu importe les obus et missiles qui tombent quotidiennement sur les populations civiles israéliennes. 

Ldoxa sus-citée ne voit qu’un génocide: celui qui a quadruplé la population palestinienne depuis qu’elle est passée d’une occupation égypto-jordanienne à une occupation israélienne. 

Ne nous y trompons pas : la sympathie que certains éprouvent pour l’islam, même dans ses formes les plus obscurantistes, la lutte contre la prétendue islamophobie ambiante, cachent, en leur cœur et avant tout, une vraie détestation des Juifs et d’Israël.

Cette haine est protéiforme et fait référence à diverses sources, religieuse, sociale ou culturelle. Mais elle trouve, dans sa soi-disant transmutation politique antisioniste, une formidable justification. Et l’alliance de circonstance avec l’islamisme le plus rétrograde n’en est que l’avatar.

D’incompréhensibles, les images d’idéologues trotskistes défilant auprès de doctrinaires «religieux» aux cris de «
Israël, assassin !», n’en deviennent que plus lumineuses. 

Il y a une logique dans tout, y compris dans les représentations, à première vue, les plus incongrues.



Liliane Messika et Jean-Paul de Belmont
© Primo, 12-02-2010
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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 07:52

Belgique : le parti ECOLO allié objectif des Frères Musulmans

samedi 13 février 2010, par Aldo-Michel Mungo


Merci à Aldo-Michel Mungo pour l'envoi de ce texte



Seul parti politique belge à prôner ouvertement l’introduction des « accommodements raisonnables » dans le droit belge (une revendication des Frères Musulmans), ECOLO vient de choisir une musulmane radicale voilée, proche de Tariq Ramadan, pour les représenter au Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme, équivalant belge de la Halde, un organisme gouvernemental. C’est la première fois, en Belgique, qu’une femme voilée occupera une telle fonction au sein d’une institution publique fédérale.

Fatima Zibouh est chercheuse à l’Université de Liège. Cette spécialiste en matière d’ethnicité et de migrations est connue pour sa proximité avec la mouvance des Frères Musulmans. Son profil idéologique réactionnaire n’a pas empêché le parti écologiste – dont elle n’est pas membre - de la soutenir. Ce soutien ne surprend qu’à moitié : ECOLO est en effet le seul parti belge à avoir inscrit dans son programme l’autorisation du port du voile à l’école et dans les administrations. La chef de groupe des Verts belges à la Chambre, Muriel Gerkens, a expliqué que son parti l’a choisie parce qu’elle est « une universitaire remarquable ».

Cette désignation a déclenché une vive polémique, en Belgique. Le sénateur libéral (MR), Alain Destexhe a déploré « le signal négatif que représente ce type de nomination pour toutes les jeunes filles et toutes les femmes contraintes de porter le foulard ». Et il souligne que « ce type de décision est totalement en porte-à-faux par rapport aux exigences de neutralité et d’exclusion des signes religieux de la sphère publique, notamment dans l’administration ». Il s’est inquiété que « certains partis politiques belges contribuent au renforcement du fait religieux dans la sphère publique ».




En juin 2009, le CDH « Centre des Démocrates Humanistes » - l’équivalent belge du Modem de François Bayrou – avait déjà permis à une femme portant le foulard, Mahinur Ozdemir, d’être élue au Parlement régional bruxellois, devenant ainsi la première parlementaire voilée d’Europe, présentée comme l’avant-garde de la tolérance et de la multiculturalité mais qui s’est depuis révélée être une réactionnaire homophobe.

Elles portent le voile. Mais, au delà de ce qu’elles ont « sur la tête », il y a ce qu’elles ont « dans la tête ». Et là, peu de doute : le profil de Fatima Zibouh, comme de Mahinur Ozdemir, est franchement réactionnaire.

Au-delà de son voile, ce qui est plus important encore, c’est le profil politique de Fatima Zibouh. Celui-ci laisse peu de doute sur l’idéologie que défend la nouvelle représentante d’ECOLO au Centre pour l’Egalité des Chances.

Très rapidement, les révélations ont fusé concernant son vrai profil idéologique. En septembre 2009, l’hebdomadaire belge Le Vif L’Express avait déjà souligné son « militantisme inspiré des Frères Musulmans »et l’avait présentée comme une « Tariq Ramadan girl ». Selon Le Vif, Fatima Zibouh a été l’une des premières signataires belges de la pétition internationale demandant le retrait du Hamas (branche palestinienne des Frères Musulmans) de la liste européenne des organisations terroristes.

Le 10 février dernier, Fatima Zibouh a nié avoir signé cette pétition. Il apparaît qu’après les révélations du Vif, datant du 25 septembre 2009, qu’elle n’a jamais démentis, craignant pour sa carrière académique, Fatima Zibouh a fait retirer son nom de la pétition pro-Hamas diffusée sur Internet. Cette pétition a été lancée le 1er février 2009 par une de ses amies, Nadine Rosa-Rosso, ancienne dirigeante exclue du parti PTB (extrême-gauche maoïste) et candidate bruxelloise, en juin 2009, sur la liste islamo-gauchiste « Egalité ». Pour rappel, se trouvait en tête de cette liste, Nordine Saïdi, récemment écarté du Bureau du MRAX (équivalent belge du MRAP), mais toujours administrateur, pour avoir publié sur son blog des textes antisémites. Au printemps 2007, Fatima Zibouh participe avec lui au « putsch légal » organisé par Radouane Bouhlal pour renforcer son pouvoir et noyauter le MRAX.

Président du MRAX depuis 2004, Radouane Bouhlal soumet, lors d’une Assemblée générale organisée le 31 mai 2007, une liste de 75 nouveaux membres, dont Fatima Zibouh. Ils deviennent membres effectifs, avec droit de vote, sans le moindre débat, lors d’une seconde AG, organisée une semaine plus tard. Par cette adhésion soudaine et massive, en quelques jours, le nombre de membres effectifs du MRAX augmente de… 50%. Parmi ces 75 membres, 45 sont d’origine maghrébine et beaucoup d’entre eux évoluent parmi la frange la plus radicale et rigoriste de la communauté arabo-musulmane. Parmi eux : Fatima Zibouh, (l’amie sur Facebook de Nordine Saïdi), Nordine Saïdi lui-même, plusieurs personnalités candidates du parti islamo-gauchiste « Egalité » (Nadia Boumazoughe, Fatima Hamyani, Sandrine Corten…), Miloud Merzguioui, l’organisateur des derniers spectacles de Dieudonné en Belgique, des membres du Mouvement Citoyen Palestine, proche des thèses du Hamas… sans oublier Michaël Privot un chrétien converti à l’Islam, qui ne cache pas son appartenance aux Frères Musulmans, ainsi qu’Isabelle Praisle une autre chrétienne convertie au chiisme et qui est vice-présidente de l’Exécutif des musulmans de Belgique, l’organe faîtier du culte mahométan en Belgique. Cette dernière, alors qu’Ahminedjad nargue une fois de plus la planète, s’est envolée jeudi dernier vers Téhéran pour l’anniversaire de la prise du pouvoir par Khomeiny en 1979. Et quand on connaît la proximité de Tariq Ramadan et des Frères Musulmans avec le régime terroriste iranien on doit regarder tout ce petit monde avec la plus grande circonspection.

La nouvelle représentante d’ECOLO est

en tout cas en bonne compagnie !

La semaine dernière, le Collectif Vigilance Citoyenne, animé par le journaliste de gauche Claude Demelenne, a rappelé l’adhésion de Fatima Zibouh à l’organisation Présence Musulmane, une structure affiliée à la nébuleuse des organisations inféodées au prédicateur salafiste Tariq Ramadan, dont l’organisation faîtière (European Muslim Network) a son siège à Bruxelles, plaque tournante de ses activités. Entre autres prises de position conservatrices, Présence Musulmane Belgique milite contre le droit d’adoption par les couples homosexuels, un droit pour lequel s’est toujours battu le parti ECOLO.

Actuellement, la branche belge de Présence Musulmane reste discrète dans le débat public. Cette discrétion est aussi de mise pour Présence Musulmane France. Ce n’est pas le cas au Canada, par exemple, où l’organisation multiplie interventions, conférences, communiqués de presse… toujours en relayant les positions de Tariq Ramadan, y compris les plus controversées et les plus choquantes. Ainsi, Présence Musulmane « soutient la position de Tariq Ramadan prônant un moratoire sur l’application dans le monde musulman des hudûd, sanctions corporelles relevant du code pénal islamique ».

Un simple « moratoire » ? On croit rêver…

Lors de l’affaire des caricatures, tout en condamnant les actions violentes de certains musulmans, Présence Musulmane a dénoncé « les caricatures insultantes du dernier des prophètes de l’islam ». Le droit à la libre expression et au blasphème ? Visiblement, cela inspire peu Présence Musulmane et Fatima Zibouh.

Dans une interview accordée le 19 septembre 2009 au périodique « La Gauche » (organe de la Ligue Communiste Révolutionnaire), Fatima Zibouh considère que la décision du Conseil de l’enseignement de la communauté flamande d’interdire le port du foulard dans les écoles de son réseau est« gravissime ». Elle se dit « atterrée par les arguments en faveur de l’interdiction », évoquant une « vision paternaliste et colonialiste ». Un discours « hard » pour une « modérée »….

Dans la même interview, Fatima Zibouh explique que toute interdiction de la burqa ou du niqab sur la voie publique, même au nom de la sécurité publique (comme cela existe dans plusieurs communes belges, dont Molenbeek, la commune de Philippe Moureaux) est inacceptable, car « cela touche aux libertés individuelles… C’est notre regard ethnocentré qui est à remettre en question ».

Une modérée, vraiment, Fatima Zibouh ?

La nouvelle représentante voilée d’ECOLO a aussi participé à des événements organisés par l’European Muslim Network et Centrum voor Islam in Europa, diffusant régulièrement les thèses de Tariq Ramadan.

Fatima Zibouh sera en tout cas en bonne compagnie au Centre pour l’Egalité des Chances : deux de ses membres sont amis sur Facebook avec les dirigeants de la Ligue Arabe Européenne, l’antenne du Hezbollah en Belgique. L’une d’elle Rachida Lamrabet est connue pour ses signatures de pétitions anti-israéliennes. Un Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme qui n’a pas hésité la semaine dernière de qualifier les paroles d’un rappeur magrébin « Je marierai le Maroc après avoir baisé la Belgique » de simple droit à la liberté d’expression. On rêve ….

L’une des dernières conférences de Fatima Zibouh a été filmée par Mediane TV, qui la diffuse actuellement sur le Net. La discrète Mediane TV, peu connue du public, se présente comme une « chaine de télévision citoyenne musulmane ». Elle se fait remarquer par ses interviews de Dieudonné et la diffusion de prêches radicaux de prédicateurs salafistes, dont Hani Ramadan, chef de la Confrérie des Frères Musulmans en Europe et frère de Tariq.

Le compagnonnage et la proximité intellectuelle entre Fatima Zibouh, Tariq Ramadan et les Frères Musulmans sont flagrants

ECOLO n’est-il pas perturbé lorsque le mentor de sa nouvelle représentante voit, dans « l’acceptation de l’homosexualité… un nouveau dogmatisme avec quelques relents coloniaux voire xénophobes de la part de lobbies qui imposent à tous la façon d’être ‘ouvert’ » ?

Un discours finalement plus à droite que celui de Monseigneur Lefebvre.

Au fond et si Fatima Zibouh avait été chrétienne ne serait-elle pas classée dans la catégorie politique la plus infâmante ?

Celle des fachos.

Il y a trois semaines sur la chaîne télévisée Rtl.Tvi, lors de l’émission dominicale « Citoyens-Citoyennes » de Pascal Vrebos, un citoyen a fait remarquer à la nouvelle coprésidente d’ECOLO, Sarah Turine, que les accommodements raisonnables, défendus par son parti, étaient une revendication des Frères Musulmans. « Je ne savais pas », répondit Sarah Turine, qui se présente pourtant comme « islamologue ». Face aux informations sur le profil réactionnaire de Fatima Zibouh, les leaders d’ECOLO répondront-ils, une fois encore, « nous ne savions pas ! » ?

Au sein d’ECOLO, le choix de Fatima Zibouh, voilée et musulmane radicale, provoque la consternation de nombreux élus et militants laïcs. Pour l’heure, ceux-ci s’étripent en interne. La bagarre entre écologistes devrait bientôt éclater publiquement.

Le Collectif Vigilance Citoyenne met la pression sur ECOLO, soulignant le discours très à droite et réac de Fatima Zibouh, en contradiction avec ce parti sur pratiquement toutes les positions des Verts en matière éthique : avortement, homosexualité, droit d’adoption pour les couples homosexuels, etc.

Il ne lui reste plus qu’à revendiquer haut et fort son credo dans le créationnisme pour pouvoir la classer dans la pire catégorie politique, celle des néoconservateurs réactionnaires.

A quel jeu joue ECOLO ?

Mais ECOLO a aussi d’autres chats à fouetter, son coprésident Jean-Michel Javaux vient de révéler publiquement qu’il est catholique pratiquant. Cet ancien étudiant de l’Université Libre de Bruxelles, fondée au 19ème siècle par des franc-maçons du Grand Orient de Belgique, a bien caché son jeu, lui qu’on pensait plutôt libre-penseur, lui qu’on pensait sincère lorsqu’il chantait  Le Semeur (le chant des étudiants de l’ULB) reprenant en chœur ces paroles tellement explicites :

La Science immortelle

Éclaire la Raison.

Rome tremble et chancelle

Devant la Vérité ;

Serrons-nous autour d’elle

Contre la papauté !

Mais ECOLO n’est pas le seul parti politique à se trouver en contradiction dans cette affaire.

Le parti libéral MR (Mouvement Réformateur), dont le chef de groupe à la Chambre a interpellé la ministre compétente suite aux révélations de Claude Demelenne et du Collectif Vigilance Citoyenne, a une attitude contradictoire.

Il proteste contre cette nomination mais semble oublier que Fatima Zibouh a été nommée par une décision gouvernementale, donc par les ministres MR au pouvoir. Personne dans leurs cabinets ministériels pléthoriques n’a semble-t-il pris la peine de « screener » son profil. Ce n’est pas la seule contradiction du MR.

Certains de ses parlementaires (Denis Ducarme notamment) jurent, la main sur le cœur, que jamais ils n’accepteront l’adoption des « accommodements raisonnables », oubliant un peu vite que les Assises de l’Interculturalité chargées d’explorer et de faire des propositions en la matière ont été mises en place par le gouvernement auquel ils appartiennent.

Et cela n’augure rien de bon lorsque l’on constate que le mot laïcité a purement et simplement disparu du nouveau programme politique de ce parti qui est l’héritier du Parti Libéral fondé par des libre-penseurs au 19ème siècle.

Aldo-Michel Mungo

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 21:47
Rouge + vert = Un accident de voiture au Moyen-Orient. Une alliance politique britannique inquiétante qui menace la paix et l’existence d’Israël

Par Eran Shayshon | The Jewish Chronicle - adapté par desinfos

samedi 13 février 2010


 
desinfos

Ces dernières années, Israël a fait face à un assaut spectaculaire sur sa légitimité et même son existence en tant qu’État juif et démocratique. À cet égard, le Royaume-Uni - et en particulier Londres - agit comme un important « carrefour » dans les initiatives visant à délégitimer Israël. Cela est dû en partie au rôle de Londres comme média, centre culturel et universitaire et de l’impact du Royaume-Uni en tant que nation de langue anglaise.

J’ai récemment dirigé un groupe de quatre analystes de l’Institut Reut - un groupe politique israélien visant à fournir un soutien stratégique aux dirigeants israéliens et aux décideurs - à une visite de 10 jours à Londres pour évaluer les évolutions dans ce domaine. Nous avons rencontré des journalistes de renom, des experts en droit international, militants des droits de l’homme, des diplomates et des représentants d’organisations juives et musulmanes.

Bien que la question israélo-palestinien semble être à un niveau très bas à l’ordre du jour du Londonien moyen, il y a plusieurs aspects structurels qui constituent une plate-forme pratique pour le sentiment anti-israélien au Royaume-Uni. L’une est l’histoire post-coloniale de la Grande-Bretagne - notamment au sens de la responsabilité historique pour la composition actuelle du Moyen-Orient, y compris de la création d’Israël. Un autre est le rôle historique du Royaume-Uni comme base hospitalière pour le radicalisme politique.

Mais le principal moteur pour délégitimer Israël au Royaume-Uni est ce qu’on appelle la "Red-Green Alliance" - un pacte contre-nature entre la gauche britannique et les groupes radicaux islamistes. Cela inclut : Respect, Socialist Action, War on Want, Palestine Solidarity Campaign et l’Association musulmane de Grande-Bretagne.

Propulsé par la radicalisation croissante de la communauté musulmane au Royaume-Uni envers Israël, et l’inversion de la vue de la gauche sur le projet sioniste (qui une fois a représenté la société de l’ultime modèle socialiste et qui de nos jours est vu comme l’expression ultime de l’impérialisme occidental), ces groupes ont fait de l’attaque sur la légitimité d’Israël un cri de ralliement.

Bien que cette alliance soit loin d’être une structure hiérarchique, du sommet vers la structure, il est devenu de plus en plus institutionnalisé ces dernières années. Le programme annuel de la conférence du Caire ", par exemple, est un événement anti-sioniste qui rassemble beaucoup de gauchistes de Grande-Bretagne, radicaux nationalistes arabes et les militants islamistes - ainsi que le" BDS "mouvement, qui promeut le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël.

Les objectifs et les méthodes de la "Red-Green Alliance"sont très différents pour être acceptables, une plus « douce » critique de la politique israélienne, principalement au nom des groupes des droits humains. Ce type de critique est très répandu en Israël même - comme il l’est dans n’importe quelle démocratie ouverte. Mais, alors que la "Red-Green Alliance" est encore un phénomène marginal dans la politique britannique, son activité de délégitimation a un impact disproportionné en raison de la capacité de l’Alliance de s’unir avec ces "plus doux" critiquant la politique israélienne, ce qui brouille la frontière entre la critique légitime d’Israël et des tentatives illégitimes de porter atteinte à son droit d’exister.

La stratégie "Red-Green Alliance" a plusieurs composantes. L’une est la création d’un " tout ou rien "dynamique contre Israël en préconisant le boycott comme la seule option efficace de protestation. Un autre est de faire la critique d’Israël " tendance " en l’encadrant dans le langage digne des droits de l’homme.

À cet égard, les principales institutions telles que les syndicats, les campus et les ONG sont soumises à des campagnes politiques. Tout cela est sous-tendu par la diabolisation d’Israël, le présentant comme un État "apartheid" et comme la source principale de conflit au Moyen-Orient et au-delà.

Les "Red-Green Alliance" ont connu un succès à la suite de nombreuses manifestations anti-israéliennes croyant faire la promotion des droits de l’homme et soutenir la cause palestinienne. Ce n’est manifestement pas le cas. Ce n’est pas les Palestiniens qui influent sur Londres, c’est Londres qui influe sur les Palestiniens. À l’heure actuelle, seuls quelques personnages-clés palestiniens ou organisations jouent un rôle actif dans la "Red-Green Alliance", mais la gauche radicale et l’idéologie conservatrice s’infiltrent lentement et en radicalisant le discours palestinien en Cisjordanie. L’augmentation des appels parmi les chefs palestiniens traditionnellement modérés à remettre en cause la solution de deux États est certainement maintenue à flot par les tentatives croissantes parmi la gauche occidentale de miner le droit d’exister d’Israël comme état juif.

La remise en question de la solution de deux États sur la base des théories postmodernes « libérales » est une recette pour la poursuite de la violence et de l’insécurité en Israël et dans les territoires palestiniens.

Au lieu de chercher à délégitimer Israël, les groupes pro-palestiniens devraient travailler pour la coexistence, la paix et la bonne gouvernance au sein de l’Autorité palestinienne. Les modérés Israéliens et Palestiniens ne peuvent qu’espérer l’émergence d’une alliance anti-radicale en faveur d’une solution à deux États pour lutter contre le dangereux message sortant actuellement de Londres...


Eran Shayshon est chef de l’équipe de politique-sécurité à l’institut de Reut


http://www.thejc.com/comment/commen...


Lire aussi : Paul Berman, auteur de Les Habits neufs de la terreur - Pascal Bruckner (Préfacier) , Richard Robert (Traducteur)

Présentation de l’éditeur - Hachette Littérature (3 mars 2004)

Notre ennemi dans la guerre contre le terrorisme n’est pas le monde arabe, mais le totalitarisme : le même qui ensanglanta l’Europe du XXe siècle et qui nous revient aujourd’hui repeint aux couleurs du nationalisme arabe ou de l’islamisme. Telle est la responsabilité de l’Occident dans la montée du terrorisme : une responsabilité intellectuelle. A la lecture de Sayyid Qutb, le principal doctrinaire des Frères musulmans, ou de ses épigones (Tariq Ramadan), Paul Berman retrouve les thèmes familiers et inquiétants des doctrines totalitaires de naguère : la réprobation de la décadence occidentale, l’éloge d’une avant-garde pure et déterminée, la promesse du paradis sur terre et, surtout, l’apologie de la mort et du martyre pour y parvenir. Loin des fantasmes néo-conservateurs sur " l’axe du mal ", Les Habits neufs de la terreur est une plaidoirie pour réveiller la gauche de son angélisme qui lui fait trop souvent considérer le terrorisme comme une réponse désespérée aux insuffisances des démocraties libérales alors qu’il est une négation de la démocratie elle-même.

Biographie de l’auteur

Figure éminente de la gauche américaine, Paul Berman vit à Brooklyn. Membre du comité de rédaction de la revue Dissent, il collabore régulièrement à de nombreux magazines comme le New York Times Magazine ou The New Republic.

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 19:45

Une conférence de Benny Morris déclenche une tempête à Cambridge

par Jonny Paul, pour Jerusalem Post



Rédaction d' objectif-info.
 
L’annulation de la conférence que Benny Morris devait prononcer devant les étudiants de l’université de Cambridge est un baromètre de la confiscation de la liberté d’expression par des organisations musulmanes, dans l’un des temples du savoir académique occidental du pays de naissance de la démocratie. Le drapeau brandi en l’espèce est celui de l’islamophobie. Et ce chantage à l’islamophobie est assez intimidant pour fédérer autour de lui l’extrême gauche, le soi-disant creuset de l’épanouissement humain, mais aussi une fraction significative de l’opinion au sein de l’université. La pression est telle que les étudiant favorables à Israël eux-mêmes y ont cédé. Si le président de leur association annule la conférence, c’est pour que l’on ne puisse pas dire que son organisation est « islamophobe ». Et son dépit est grand car il pointe que de nombreux intervenants antisémites et farouchement anti israéliens ont pu s’exprimer à Cambridge sans la moindre levée de boucliers. En un mot, il est aujourd’hui interdit à Cambridge d’être critique de l’islam et de prononcer une conférence, mais pas d’être le héraut de l’incitation à la haine antisémite et antisioniste. 
Ce qui est remarquable, c’est à quel point de projet de l’Organisation de la Conférence islamique remporte en Europe un succès total. Les mollahs iraniens ont inventé naguère le terme « islamophobie » pour réduire à néant leur opposition intérieure. Ayant expérimenté l’efficacité du slogan, ils l’ont introduit en Occident en lançant une fatwa contre Salman Rushdie en 1989, et ils ont pu voir à quel point l’intelligentsia de notre époque pouvait courber l’échine. La troisième phase de leur programme a été la proposition d’alliance des civilisations, encore une initiative iranienne de la fin des années 1990, officiellement portée sur ses fonds baptismaux en 2005 par le couple hispano-turc. Au cœur des textes fondateurs de ce projet, une seule idée directrice : il est interdit de critiquer l’islam en Occident. Le thème avait été longuement préparé par un autre projet, celui d’Eurabia, qui a jeté les bases du « politiquement correct » contemporain en Europe.
Il faut réaffirmer qu’une religion n’est pas un groupe humain, mais un ensemble d’idées, des affirmations ou des convictions peu importe, et que les idées constitutives à la religion sont soumises comme toutes les autres à la libre critique, le principe pivot des Lumières et de la pensée rationnelle. Il faut comprendre aussi que les manœuvres d’intimidation au nom du combat contre l’islamophobie sont le moyen idéal pour promouvoir des intérêts politiques. En voulant interdire « l’islamophobie » l’OCI veut échapper à la critiques des régimes dont elle est le syndicat, un groupe de dictatures et de théocraties derrière lesquelles se cachent des classe dominantes cupides et oppressives, qui sont la plaie de la société humaine contemporaine. En voulant interdire « l’Islamophobie » à Cambridge les groupes musulmans veulent défendre leur droit à regrouper en marge de la société britannique une contre société importée de l’étranger. Ils veulent aussi lever l’étendard de leur seul thème fédérateur, la guerre morale contre l’état juif.

L’association pour Israël de l'Université de Cambridge a annulé la conférence, "de crainte d'être soupçonnée d'être une caisse de résonnance de l'islamophobie."

L’association pour Israël de l'université de Cambridge a cédé à la pression et annulé une conférence de l'historien Benny Morris, de l'université Ben-Gourion du Néguev, suite à des protestataires l’accusant d' "islamophobie" et de "racisme."

Une causerie de Morris devant les étudiants de l'Université avait été programmée pour jeudi. Mais à la suite d'une campagne conduite par un activiste anti–israélien du nom de Ben White, l’association pour Israël a annulé la conférence. En lieu et place, Morris a été invité à parler devant le Département des études politiques et internationales de l'Université.

White, diplômé de l'Université en 2005, a écrit un ouvrage : L'Apartheid israélien: un guide pour débutants. Il a publié une page sur Facebook en guise de protestation, où il prétendit qu’ "en différentes occasions, Morris avait exprimé de l'islamophobie et des sentiments racistes envers les Arabes et les musulmans."

Il ajoutait : "Nous trouvons blessant et consternant qu'une association officielle d'étudiants veuille inviter un tel individu."

Suite à la protestation véhiculée par Facebook, une lettre a été envoyée à l'association d'étudiants par l’association islamique de l'Université, appuyée par d'autres étudiants et deux membres de la direction du département d'Anglais lui demandant de prendre position et de faire preuve de son sérieux dans la lutte contre "le fanatisme et l'islamophobie". Les 15 signataires prétendirent que les thèses de Morris étaient "odieuses et insultantes".

Ils écrivaient dans leur lettre : "Le problème posé est celui d'un discours de haine, et de l'effet d'une visite de cet individu sur l'atmosphère du campus telle que la ressentent les étudiants appartenant aux groupes minoritaires. Sa visite est insultante; elle menace en particulier les étudiants arabes et musulmans, et elle va à l'encontre de l'esprit de l'organisation étudiante tel qu’il s’exprime dans ses prises de position politiques hostiles à l'islamophobie".

L'année dernière, l’association pour la Palestine de Cambridge accueillait Abd Al-Bari Atwan, le rédacteur en chef du quotidien londonien Al-Quds Al-Arabi. En 2008, Atwan avait déclaré que l'attaque terroriste contre la yeshiva Mercaz Harav de Jérusalem, où huit étudiants avaient été assassinés et quinze autres blessés, était "justifiée" car l'école était responsable "de l'éclosion d'extrémistes et de fondamentalistes israéliens."

Le 18 février Daoud Abdullah, le secrétaire adjoint du Conseil musulman de Grande-Bretagne, interviendra lors de la Semaine de l'Islam organisée par la société des études islamiques de l'université de Cambridge. L'an dernier, le gouvernement britannique a pris ses distances avec Abdullah après sa signature de la Déclaration d'Istanbul, où il appelait à des attaques contre la marine britannique pour sa contribution à la prévention des trafics d'armes en direction de Gaza. Il appelait également à une action militaire permanente contre Israël.

Jake Witzenfeld, le président de l’association pour Israël de l'Université de Cambridge annula la conférence de Morris, en s'excusant de toute "offense non intentionnelle."

"J'ai décidé l'annulation, de crainte qu’il soit reproché à l’association pour Israël d'être le porte-voix de l'islamophobie … Bien que la contribution à l'histoire du professeur Benny Morris soit hautement respectable et tout à fait significative, nous comprenons que ses vues personnelles soient, et c'est regrettable, profondément blessantes pour beaucoup."

Witzenfeld a dit qu'il prenait en considération la sensibilité des autres, mais il leur a aussi demandé si ils faisaient de même de leur coté.

"L'annulation de la conférence et le choix de prendre en compte la sensibilité de ceux qui sont offensés par Morris étaient fâcheuse bien que noble d'intention. Je suis fier d'être le président d'une association qui se comporte de cette manière. Mais sommes-nous stupides? Allons-nous être traités sur le même pied ? Ou allons-nous continuer à être jugés selon une norme différente ?

"Voyons quels sont les invités du 'lobby palestinien' de Cambridge. En mars je suis venu entendre Atwan – un homme qui a publiquement affirmé que si les missiles iraniens frappaient Israël, il irait sur la place Trafalgar et il y danserait avec joie'.

"En septembre, l'actrice Miriam Margolis s’est exprimée lors d'une manifestation de l'association des étudiants en liaison avec la société des études palestiniennes au cours d’une causerie intitulée : 'Un vieux Juif présente ses excuses.'

"Sa description des Juifs assimilés à des gens fanatiques et assoiffés de sang, semble ne pas avoir posé de problème aux organisateurs de la récente protestation. Quand [l'avocat] Michel Massih, cet homme qui s'est distingué dans sa profession en défendant des sommités comme le président soudanais Bashir, est intervenu en octobre, la majeure partie de son propos puait l'antisémitisme traditionnel, substituant simplement le mot 'sioniste' au mot 'juif' ".

"Pourquoi ne me suis-je jamais plaint des sentiments anti israéliens et antijuifs? C'eut été facile. Je pensais que lorsque l'on choisit d'accorder un intérêt actif à un conflit pour lequel il existe des discours multiples, on accepte de faire preuve de respect mutuel pour les parties en cause, et parfois on est conduit à écouter des choses qu'on ne voudrait pas entendre. Il est clair que j'avais tort, que je faisais preuve de trop d'idéalisme, de confiance et de naïveté."

Un groupe musulman accusé de publier du matériel antisémite a félicité la société des études islamiques pour l'annulation de la conférence de Morris.

"Le Comité musulman des affaires publiques (MPAC ) a chaudement félicité la société des études islamiques de Cambridge pour le succès de sa campagne de lobbying visant à interdire le discours de l'islamophobe Morris dans son université. Un simple groupe sur Facebook et une lettre bien écrite, il n'en faut pas plus pour défendre votre religion.".

Le rapport parlementaire non partisan sur l'antisémitisme de 2006 a considéré que le Comité musulman des affaires publiques anti-israélien avait utilisé du matériel négationniste et des publications néo-nazies, remplaçant le mot 'juif' par le mot 'sioniste' et qu'il était impliqué dans la diffusion des théories de la conspiration mettant en cause les Juifs. En 2006, on a découvert que le fondateur du MPAC, Asghar Bukhari, avait fait un don à David Irving qui fut condamné pour négationnisme.

Le MPAC invite à présent de nouveaux étudiants musulmans à se joindre à ses sessions de formation, "pour apprendre eux aussi comment on peut défendre la Oumma [nation] des musulmans et comment on combat pour notre liberté, exactement comme l'a fait la société des études islamiques de l'Université de Cambridge".
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 07:17

Libero-news.it


12/2/2010, en page 18

Troppo astio in Europa Israele preferisce starne fuori 



Trop de hargne en Europe, Israël préfère rester en dehors

Angelo Pezzana



Adapté par Deg sur aschkel.info et lessakele

La fièvre étant retombée, voici quelques réflexions sur le voyage de Berlusconi en Israël durant lequel il a rencontré des représentants du gouvernement au cours de nombreuses réunions de toutes sortes qui se sont déroulées sous le signe de l'amitié et de la coopération. Tous ont reconnu, ses adversaires en grinçant les dents et les autres avec satisfaction que ce voyage était un vrai succès.

Depuis ses débuts en politique, Berlusconi n'avait jamais reçu un accueil aussi enthousiaste, en particulier quand à la Knesset il a dit que son plus grand rêve était de voir Israël entrer un jour dans l'Union Européenne ; les applaudissements se sont alors mués en ovation. Mais ces applaudissements peuvent prêter à confusion et si Berlusconi les a interprétés comme la preuve qu'Israël partage aussi ce rêve, alors prenons un peu de recul pour comprendre que les apparences sont trompeuses.

Les relations entre l'État juif et l'Union Européenne n'ont jamais été faciles. En commençant par le jour où Altiero Spinelli, un des pères fondateurs de l'UE, au cours d'une rencontre à Bruxelles avec l'ambassadeur israélien Sergio Minerbi, a laissé échapper ces mots révélateurs : « ah c'est vous qui représentez ce petit État nazi » et a reçu en retour une répartie diplomatique mais cinglante : « vous n’êtes qu’un ignorant ».

En fait Israël, même s'il est idéalement un petit morceau d'Europe au Proche-Orient, l'unique démocratie au milieu de dictatures et de régimes autoritaires, n'a jamais été accepté pleinement comme tel.

L'UE ainsi que l'ONU au lieu d'aider ceux qui pourraient contribuer au progrès d'une région qui ne possède qu'Israël comme seul modèle de démocratie, a choisi d'être du côté de ses ennemis en finançant généreusement des états et aussi des organisations à la seule condition qu'ils soient contre l'État des Juifs. Depuis 60 ans, l'UE et l'ONU, au nom de la paix ont mis sur pied des centaines d'initiatives qui ont produit un résultat opposé.

Au lieu de favoriser la paix, ce sont des mouvements et des états terroristes qui ont été financés avec comme effet d'affaiblir le dialogue israélo-palestinien et de causer des dommages à la sécurité même d'Israël. Combien de résolutions, combien de directives, combien de déclarations ont marqué par leur partialité les relations entre Jérusalem et Bruxelles pendant toutes ces années !



À cela il faut ajouter la situation particulière dans laquelle se trouve Israël en ce qui concerne justement sa sécurité qui rend inapplicable les critères européens concernant la liberté de mouvement des personnes, des biens, des devises, pour n'en citer que quelques-uns. Cinq guerres d'invasion auxquelles il faut ajouter les continuelles attaques terroristes suffisent à expliquer pourquoi Israël, même s'il le désire, n'a jamais soumis une demande formelle pour entrer dans un club dont la majorité des membres n'a jamais exprimé ni même le moindre sentiment amical ni un simple sentiment de compréhension et de solidarité mais juste le contraire.
.
Quels avantages peut avoir Israël d'adhérer à un forum qui jusqu'à présent a montré beaucoup d'hostilité à son égard ? Il est vrai qu'il y a beaucoup de nouveaux dirigeants européens qui ont fait changer la politique de leur pays à l'égard d'Israël, comme Angela Merkel en Allemagne, Nicolas Sarkozy en France et surtout surtout Berlusconi en Italie. On le ressent à Bruxelles où la politique de notre gouvernement a influencé des décisions collégiales mais il y a encore de trop nombreux représentants, surtout des pays du Nord, dont les choix politiques concernant le Proche-Orient dérivent directement du Hamas. Un exemple qui corrobore ce climat est le fait qu'Israël n'ait jamais reçu aucun témoignage de solidarité concernant les continuelles attaques de missiles dans le nord et le sud du pays au cours de ces dernières années mais au contraire qu'il ait été l'objet de condamnations favorisant ses adversaires.



Le rêve de Berlusconi a été longuement applaudi mais pour l'heure il vaut d'être pris comme un geste symbolique d'appréciation de la part des Israéliens, pour son amitié qu'ils jugent sincère. On aura tout le temps de voir si ce rêve est susceptible un jour de devenir réalité.

Adapté par Deg


voir aussi l'article sur : www.informazionecorretta.com


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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 18:35

Londres: Daniel Ayalon agressé verbalement

[Mardi 09/02/2010 19:05]

 

Le vice ministre des Affaires étrangères, Dany Ayalon, en déplacement au Royaume-Uni, où les pouvoirs locaux lui ont assuré qu’il ne serait pas inquiété par eux, a donné lundi une conférence à l’Institut international des études stratégiques, à Londres.

L’immunité parlementaire qui lui a été octroyée ne laissait pas entendre que l’auditoire qui l’attendait n’allait pas être composé d’un public londonien traditionnel, flegme et faisant preuve, au cas où il ne l’approuverait pas entièrement, de retenue. Certains éléments perturbateurs ne s’étaient vraisemblablement pas présentés dans la salle pour écouter sa conférence.

Dans un premier temps, vers cinq heures du soir, soit deux heures avant le début de la conférence, des militants antisionistes se sont rassemblés devant le bâtiment, mais les services de sécurité ne les ont pas laissé entrer. Les contestataires ont donc formé des petits groupes poussant des cris dans la rue.

Le début de la conférence s’est déroulé dans des conditions satisfaisantes. Les étudiants écoutaient, captivés, les défis du Proche-Orient, présentés par Ayalon. Il leur a fait la lecture d’un compte-rendu du taux de chômage et d’analphabétisme qui caractérisent les pays limitrophes. Après un quart d’heure, une étudiante s’est levée pour lire des extraits du rapport Goldstone. Des étudiants ont exigé le silence. Elle s’est donc rassise peu après.

Une autre étudiante a alors pris le relai, se présentant comme citoyenne libanaise. Elle a brandi des photos montrant des enfants armés avec une kippa sur la tête. Les responsables de l’ordre l’ont laissée, debout au fond de la salle, jusqu’à la fin de la conférence d’où elle perturbait sporadiquement le cours.

C’est alors qu’un jeune agité, brandissant un drapeau de l’Olp, s’est mis à vociférer pendant de longues minutes, empêchant le diplomate de prononcer son discours, sans aucune intervention des responsables de l’institut anglais. L’agitation s’est propagée comme une traînée de poudre et les cris se sont amplifiés, sous l’œil indifférent et débonnaire des services de sécurité. Sans être refréné le moins du monde, il est alors passé à une série de menaces et d’insultes qu’il a proférée en toute liberté.

Il a traité le vice-ministre israélien de criminel de guerre, de raciste, lui prédisant qu’il serait traduit en jugement comme Milosevic. C’est à ce moment seulement que le service de sécurité a décidé de l’entraîner en dehors de la salle, non sans l’avoir laissé hurler plusieurs fois encore: « Vous serez traîné devant les tribunaux ».

Ayalon, pour sa part, est resté stoïque. Il a attendu que le calme revienne à de nombreuses reprises, sans se laisser entraîner sur le terrain de la violence verbale. Un autre étudiant lui a demandé de crier afin qu’il puisse se faire entendre. Par moments, les organisateurs rappelaient à haute voix que le débat devait se dérouler honorablement.

Le vice-ministre des Affaires étrangères, qui a répondu aux allégations dans le calme, chaque fois qu’il le pouvait, a déclaré avec flegme, à la suite de sa conférence:

« Nous somme en pleine guerre diplomatique pour l’opinion. Nous devons nous faire entendre de l’opinion publique en général et dans les campus universitaires en particulier. Ces manifestations ne nous feront pas peur. Nous poursuivrons notre lutte pour faire entendre notre point de vue de toutes les tribunes du monde. »

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 06:21


Les relations entre Israël et la Suède se délitent

07/02/2010
Par Jacques Benillouche

Les israéliens s’inquiètent de la tournure que prennent les évènements en Suède car ils influencent les relations entre leurs deux pays. Ils s’estiment en droit de défendre tous les juifs, là où ils se trouvent, parce que la création de l’Etat d’Israël les a, selon eux, nantis d’une mission de protection internationale. Les juifs, les jeunes en particulier, quittent massivement Malmö, la troisième ville de Suède, car ils se sentent menacés. Les déclarations fracassantes de leur maire, Ilmar Reepalu, assimilant le sionisme et l’antisémitisme à « deux formes inacceptables d’extrémisme » ne les aideront pas à les rassurer d’autant plus que l’amalgame avec la politique israélienne tend à politiser le débat : « mes administrés juifs doivent se distancer publiquement de la politique israélienne et des violations des droits de la population civile de Gaza ».

Selon les responsables de la communauté, les juifs qui sont au nombre de 20.000 dans tout le pays subissent des attaques violentes de la part de la population musulmane qui représente 30% des habitants de la ville. Les réclamations auprès des autorités locales ne sont pas relayées puisque les insultes antisémites peintes sur les murs du centre communautaire et les jets de pierre quotidiens visant les juifs sont considérés comme routiniers et non suffisamment significatifs pour que des mesures efficaces soient prises. Les soucis électoraux prennent en fait le pas sur la réalité locale. La volonté de la ville de Malmö de se distinguer par une position anti-israélienne frisant l’antisémitisme n’est pas une attitude nouvelle. Elle cherche à s’attirer les bonnes grâces des pays arabes pour se protéger de ses concitoyens musulmans qu’elle risque de ne plus pouvoir contrôler. En effet, à l’occasion de la Coupe Davis, l’accès au public a été interdit pour des raisons de sécurité lors de la prestation des joueurs israéliens. Les organisateurs de la Coupe n’y ont pas été de main morte puisque la ville a été exclue pour cinq ans.  

 

Le poids des musulmans

Il semble bien que le maire de Malmö, sous la pression du tiers de ses administrés, ne soit plus totalement neutre pour défendre ouvertement la minorité juive de sa ville.La religion musulmane, apparue récemment par l’immigration issue de pays comme la Bosnie-Herzégovine, la Turquie, l’Irak, l’Iran, la Somalie et le Liban, est la deuxième religion du pays après le christianisme luthérien. Le gouvernement suédois s’est par ailleurs donné l’obligation de financer les écoles privées religieuses, en particulier le collège Al-Azhar où les filles ont l’obligation de se couvrir de la tunique noire (abbaya) et de porter le foulard. De nouvelles mosquées élèvent leurs minarets en toute légalité à proximité des lieux de culte chrétiens.  

Cette liberté donnée aux musulmans de pratiquer leur religion ne démontre nullement que les suédois sont antisémites. Per Ahlmark, l’ancien vice premier ministre suédois et chef du Parti Libéral de 1975 à 1978,  a milité contre l’antisémitisme et il fut le premier homme d’Etat non Juif à affirmer que la haine d’Israël devenait un substitut à l’antisémitisme traditionnel. Mais selon Manfred Gerstenfeld, du Jerusalem Center for Public Affairs (JCPA), la Suède et l’ensemble les pays Scandinaves sont à présent installés à l’avant-garde de la campagne pour diaboliser et délégitimer Israël.

Le conflit avec Israël n’est pas nouveau puisqu’il s’était déjà manifesté du temps du premier ministre Olof Palme, assassiné en pleine rue en 1986, qui avait prôné une nouvelle politique étrangère très critique vis-à-vis d’Israël. Il avait fustigé l’Etat juif pour ses manquements aux droits de l’homme et pour son refus de se plier totalement aux recommandations de l’ONU. En se couvrant derrière une prétendue défense des droits de l’homme, Olof Plame fut le premier dirigeant européen à subvertir le déni de la Shoa en accusant les israéliens de se conduire en nazis envers les palestiniens. Il fut en fait un précurseur puisque la comparaison des juifs avec les nazis devient aujourd’hui une dominante du discours politique au Moyen-Orient.

Les dirigeants suédois semblent de plus en plus influencés par l’agressivité et la puissance des musulmans qui ont immigré en masse. Ils ont subi passivement de violentes attaques à l’occasion de la publication des douze caricatures montrant le prophète Mohammed. Les décisions qu’ils ont prises à cette occasion et leur comportement avaient alors été qualifiés de simple capitulation.

Incidents répétés

Les incidents entre les deux pays se sont multipliés. L’ambassadeur d’Israël Zvi Mazel avait été expulsé, le 16 janvier 2004, du Musée National des Antiquités à la suite des dommages qu’il avait causés à l’œuvre « Blanche Neige et la folie de la vérité ». La prétendue œuvre consistait en un petit bateau transportant la photo d’un kamikaze du Jihad islamique, flottant sur une petite piscine remplie d’eau rougie. Elle symbolisait l’acte de la terroriste Hanadi Jaradat qui a fait exploser sa bombe, le 4 octobre à Haïfa, en entraînant la mort de 21 personnes. « Ce n’était pas une œuvre d’art, c’était une monstruosité, une déformation obscène de la réalité, une glorification des auteurs d’attentats-suicide » avait expliqué l’ambassadeur pour sa défense. Cependant, son attitude avait été condamnée par les autorités suédoises qui n’avaient pas apprécié que l’ambassadeur abuse de sa position diplomatique.
Israël et la Suède avaient été, plus récemment, au bord de la rupture diplomatique à la suite de la publication, le 17 août 2009, d’un article dans le quotidien « Aftonbladet » accusant l’armée israélienne de trafic d’organes durant la guerre de Gaza. Le tabloïd  n’apportait pas de preuves tangibles mais, dans sa quête de scoop, il avait rapporté uniquement des rumeurs en provenance du côté palestinien qui n’étaient étayées ni par des images fiables ni par des sources médicales sérieuses. Il n’a reproduit que des témoignages de familles palestiniennes non identifiées prétendant que leurs proches auraient subi l’ablation de certains de leurs organes. L’article présentait, sans rigueur journaliste, une thèse sous forme de faits avérés alors qu’il s’agissait en réalité d’hypothèses et de suppositions. Les israéliens avaient alors réclamé une condamnation ferme de ces manipulations de la part du gouvernement suédois mais elle fut refusée au nom de la sacro sainte liberté de presse. L’auteur, Donald Bostrom, avait rapporté des témoignages de Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza identifiés uniquement par leurs prénoms, sans étayer son commentaire d’aucune preuve vérifiable. Il a par la suite reconnu, sur la radio militaire israélienne, la légèreté de ses accusations en déclarant : « Cela me préoccupe dans le sens où je voudrais qu’on enquête sur ces accusations, c’est vrai. Mais, savoir si elles sont vraies ou pas, je n’en ai aucune idée ».

L’affaire de Malmö démontre l’impact de plus en plus sérieux des populations musulmanes en Europe et son influence politique sur les relations avec Israël. Il semble que les pays européens commencent à prendre conscience de la nouvelle réalité liée à la présence musulmane croissante sur leur territoire qui risque de leur faire perdre leur autonomie décisionnelle. Cependant, tétanisés par leur crainte de se mettre à dos les musulmans et par conséquent d’être soumis au chantage économique des pays arabes, les dirigeants européens perdent leur âme en attendant de perdre leur combat pour la démocratie.

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 06:15

Immigration musulmane et multiculturalisme, quand un journal argentin met l’Europe en garde.

James Neilson

Avant-Propos

Quel éditorial ! Un constat implacable et sans concession qui fait fi de la langue de bois et du politiquement correct. C’est le Buenos Aires Herald, journal argentin d’expression anglophone,  qui ose ce que la presse européenne n’ose plus depuis longtemps.

Ce journal et son auteur ne sont pas n’importe qui.  James Neilson n’est pas un de nos journalistes de salon qui excommunient les esprits libres à grands coups d’accusations de racisme ou de fascisme, un de nos lâches plumitifs qui gravissent les échelons de la hiérarchie à force de courbettes à la bienpensance officielle, une de nos énièmes bonnes consciences qui auraient été promises à une éclatante carrière au Quotidien du Peuple, un de nos moralisateurs d’opérette qui entendent dicter au bon peuple ce qu’il convient de penser. Non.

Un petit retour en arrière.

1976. Un coup d’État dirigé par une junte de militaires renverse le gouvernement argentin. La chape de plomb de la dictature s’abat sur le pays pendant 7 ans. Les centres clandestins de torture et de détention se multiplient dans le pays, 30 000 personnes « disparaissent » corps et âmes pour ne jamais revenir.  Un climat de peur s’empare de l’Argentine, terre d’Europe en Amérique du sud (90% environ de la population argentine est d’origine européenne). La presse se met aux ordres des nouveaux maîtres du pays et se tait.

Mais un petit journal fait de la résistance : le Buenos Aires Herald, journal d’expression anglophone à destination de la communauté anglophone vivant en Argentine. Il compte parmi sa petite équipe de collaborateurs  Robert Cox comme directeur, et James Neilson qui est l’un de ses éditorialistes.

Au grand dam des militaires au pouvoir, le Buenos Aires Herald brise la loi du silence, et publie les noms des « disparus », leurs photographies, leurs histoires. Il dénonce les enlèvements d’État, la torture institutionnalisée, les exécutions sommaires, les adoptions clandestines des enfants des « disparus ». Le directeur du Buenos Aires Herald, Robert Cox fait plus encore. Il tisse des liens étroits avec la presse internationale et la communauté diplomatique, en particulier celle des Etats-Unis, publie des articles sur la dictature argentine dans la presse américaine et européenne, et appelle à ce que la pression internationale s’exerce sur la dictature argentine.

Les généraux au pouvoir tentent d’empêcher Robert Cox pour faire taire le Buenos Aires Herald. Ils le font arrêter, mais sous la pression internationale, doivent le relâcher. Les menaces et intimidations continuent, on tente de l’assassiner, sa femme est l’objet d’une tentative d’enlèvement. Il tient bon. Mais lorsque son fils de 9 ans reçoit une lettre lui conseillant de convaincre son père de quitter l’Argentine s’il veut le garder vivant, Cox donne la priorité à la sécurité de sa famille. Lui et sa famille s’exilent en 1979. Et c’est James Neilson qui prend sa suite à la tête du Buenos Aires Herald.

Malgré les menaces qui perdureront, le Buenos Aires Herald sous la houlette de James Neilson va continuer jusqu’à la fin de la dictature à braver la chape de plomb et faire entendre une voix discordante.

C’est de ce même Buenos Aires Herald et de ce même James Neilson que nous parvient aujourd’hui cette voix, une fois encore discordante et courageuse, sur le multiculturalisme et l’immigration musulmane en Europe.

Quand d’authentiques antifascistes font la leçon aux antifascistes de salon. À lire !

L’éditorial de James Neilson

La Suisse contre les baïonnettes de l’islam
De James Neilson pour le Herald

Au grand dam de tous les bien-pensants européens, ces arriérés de Suisses tiennent encore à cette coutume démodée de laisser les gens ordinaires influer sur la politique de leur gouvernement.

Au grand dam de tous les bien-pensants européens, ces arriérés de Suisses tiennent encore à cette coutume démodée de laisser les gens ordinaires influer sur la politique de leur gouvernement. Les fruits d’une telle irresponsabilité sont apparus en pleine lumière le 29 novembre 2009 lorsqu’une majorité a décidé, par voie de référendum, d’interdire la construction de nouveaux minarets en Suisse. Leurs objections n’avaient rien à voir avec des questions d’architecture. En effet, comme le leur a obligeamment expliqué le Premier Ministre islamiste de Turquie, Recep Erdogan, « les minarets sont nos baïonnettes, les dômes nos casques, les mosquées nos casernes et les croyants nos soldats ». Étant donné que la majorité des suisses ne goûte pas trop l’idée de se faire ouvrir les tripes par les soldats de ce qui est pour eux une croyance étrangère, le désir de 57 % des électeurs de tenir les baïonnettes d’Erdogan hors de leur vue n’était pas vraiment une surprise.

Les musulmans en Europe semblent bien déterminés à imposer leurs croyances et leurs normes culturelles aux indigènes européens, dont beaucoup se sentent trahis par leurs propres gouvernements.

Pas surprenant non plus, qu’une série de sondages improvisés par les médias européens le lendemain du vote ait montré qu’une majorité encore plus grande d’Européens souhaite bannir les minarets. « L’islamisation » est maintenant une question brûlante partout en Europe, du grand nord de la Norvège aux côtes de la Crète. Cela n’a rien à voir avec du racisme, comme les apologistes du statu quo essaient de le faire croire : personne en effet ne s’offusque de la présence de Chinois, d’Hindous ou de Sikhs. Au contraire, on voit en eux des immigrés modèles. En revanche, cela a tout à voir avec le refus hostile de s’intégrer d’un grand nombre d’adeptes d’une certaine religion. Comme les colons européens d’hier, les musulmans en Europe semblent bien déterminés à imposer leurs croyances et leurs normes culturelles aux indigènes européens, dont beaucoup se sentent trahis par leurs propres gouvernements.

 Ces grandes communautés musulmanes qui se sont formées se sont révélées poser de gros problèmes d’ordre public, et être extrêmement coûteuses en matière de prestations sociales.

Paradoxalement, la principale raison pour laquelle les gouvernants européens ont choisi d’ouvrir grandes les portes à une immigration massive non soumise à conditions, c’était l’horreur et la honte ressenties par beaucoup à la suite de l’holocauste. Ils se persuadèrent que les préjugés religieux et raciaux conduisaient inévitablement à des génocides et qu’il ne fallait pas sélectionner les immigrés, admettre ceux qui seraient susceptibles de s’intégrer, et refuser ceux qui, selon toute vraisemblance, n’y consentirait pas. C’est ainsi qu’une minorité incroyablement créative a été remplacée par une autre dont la contribution à la société a été, selon la formule consacrée, mitigée. Certes, nombre d’individus de confession musulmane sont de bons citoyens. Mais dans l’ensemble, ces grandes communautés musulmanes qui se sont formées se sont révélées poser de gros problèmes d’ordre public, et être extrêmement coûteuses en matière de prestations sociales. Interrogés par des journalistes sur leurs raisons pour interdire les minarets, nombre de Suisses ont répondu qu’ils n’avaient aucune envie de voir leur pays suivre l’exemple de la France, l’Angleterre, la Belgique, la Hollande où émeutes urbaines, menaces terroristes, et crimes d’honneur alimentent la rubrique des faits divers.

Comme l’on pouvait s’y attendre, les porte-parole gouvernementaux de ces bastions de la liberté religieuse que sont la Turquie, l’Arabie Saoudite, la Libye, etc. ont durement condamné la Suisse. Dans la plupart des pays musulmans, si quelqu’un d’assez audacieux pour tenter de construire une église ou une synagogue réussissait à surmonter les multiples obstacles administratifs et légaux, il se ferait probablement lyncher par une foule vocifératrice. Mais tout convaincus qu’ils sont de posséder la seule vraie foi, ces gens ne s’embarrassent pas le moins du monde de ce genre d’infimes détails. Leurs sympathisants occidentaux pourraient de leur côté faire valoir que, chacun se devant d’être fidèle à ses propres principes, on devrait tolérer en Europe et en Amérique mosquées, minarets, burqas, et autres intentions de décapiter quiconque ose critiquer le prophète Mahomet et son héritage, mais qu’il serait tout à fait déraisonnable d’exiger que les pays musulmans traitent les chrétiens, les hindous ou les juifs avec un respect similaire. Pour le moment du moins, il ne semble pas que l’Europe aille interdire la construction de mosquées dans l’attente que l’Arabie Saoudite autorise enfin la construction d’églises et de synagogues sur son territoire, y compris dans les villes « saintes » comme la Mecque.

Le multiculturalisme - ce concept qui veut que tous les styles de vie et tous les systèmes de croyances se valent, et qu’à condition que les européens se repentent de leur passé criminel, on pourrait enfin vivre tous ensemble et heureux - était une grave erreur

Il est maintenant communément admis que le multiculturalisme - ce concept qui veut que tous les styles de vie et tous les systèmes de croyances se valent, et qu’à condition que les européens se repentent de leur passé criminel, on pourrait enfin vivre tous ensemble et heureux - était une grave erreur. En effet, sans une nécessaire fierté pour leurs accomplissements et ceux de leurs ancêtres, les sociétés ne sont pas en mesure d’intégrer des nouveaux venus qui rejettent par définition les dogmes du multiculturalisme, tant ils sont persuadés que leurs propres traditions sont supérieures à toutes les autres. Hélas, il a fallu plusieurs décennies pour que la conscience de cette vérité dérangeante fasse son chemin dans les esprits, des décennies pendant lesquelles l’Union européenne a laissé entrer une minorité intolérante qui est déjà forte de 20 millions d’individus, 50 millions dans toute l’Europe, et qui bénéficient du soutien enthousiaste des monarchies pétrolières et des pays d’Afrique du Nord, lesquels n’ont aucun scrupule à faire des chantages économiques. Déjà en 1974, le dirigeant algérien Hari Boumedienne se flattait que l’islam allait conquérir l’Europe «par le ventre de nos femmes », une menace souvent reprise depuis par son voisin libyen, le Colonel Khadafi.

Actuellement l’issue du drame en cours est imprévisible, mais si l’on en juge par l’Histoire et ce qui est advenu dans le passé en Inde, en Europe et ailleurs, les conflits à venir entre les peuples d’origine et les nouveaux venus qui aspirent ouvertement à les remplacer ne seront vraiment pas beaux à voir.

Source : Buenos Aires Herald

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 04:08

Un Turc islamiste à la tête du Conseil de l’Europe

 

par Oskian Kendirian


 

 


Après le Liban (et le 'Hezbollah) au Conseil des Droits de l'Homme des Nations-Unis et toute la clique des pays de ligue arabe ...


Rappel : La télévision turque diffuse sur ces écrans des téléfilms d'un antisémitisme virulent causant des difficultés diplomatiques avec Israel.

La Turquie n'a encore a ce jour pas reconnu le génocide des Arméniens de 1915


L’islamiste turc Mevlüt Çavuşoğlu est devenu le 25
èmeprésident de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE). Il succède au socialiste espagnol Lluís Maria de Puig.

C’est la première fois qu’un Turc accède ainsi à la présidence de l’APCE depuis l’adhésion de la Turquie à cette institution en 1949.

M. Çavuşoğlu est né à Antalya voici 42 ans et est député islamite (AKP) de la région de cette station balnéaire. Il est diplômé de la London Schools of Economics et de l’Université de Long Island (New York, Etats-Unis). Il est également titulaire d’une maîtrise de relations internationales de l’Université d’Ankara.

Très impliqué dans les questions de politique internationale, M. Çavuşoğlu a été vice-président de la Commission des Affaires Etrangères de l’AKP et est toujours président de la délégation turque à l’Assemblée européenne de sécurité et de défense.

A l’APCE, il a été rapporteur de la résolution sur les personnes disparues du fait de conflits armés ou de violences intérieures dans les Balkans en 2004. il est aussi intéressant de noter qu’il a été en 2009 le rapporteur de la résolution sur la commémoration des victimes de la grande famine (Holodomor) en ex-URSS, ce qui ne manque pas de piquant pour le représentant d’un Etat négationniste.

Dans son discours d’investiture, M. Çavuşoğlu n’a pas eu peur de déclarer « Nous devons bâtir notre maison commune européenne sur une société ouverte, qui respecte la diversité et refuse l’exclusion, refuse la discrimination, refuse la peur et refuse la haine ». Les minorités de Turquie, les Kurdes soumis aux exactions de l’armée turque comme les Arméniens et les Grecs rasant les murs à Istanbul , apprécieront.

« Nous devons éradiquer le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, et toutes les craintes irraisonnées qui conduisent à la discrimination et à l’intolérance » a poursuivi le président islamiste, faisant certainement références aux « craintes irraisonnées » qui conduisent son propre pays à la discrimination et à l’intolérance chaque fois qu’est mentionné le Génocide des Arméniens.

Bref, sous couvert de « dialogue interculturel », le noyautage turc des institutions européennes continue....

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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 05:55
Interview de Bat Ye’or sur Eurabia, l’OCI et l’Alliance des civilisations

Par 
Véronique Chemla
Bat+Ye%27or+C+fleurs+mauves.jpgL’historienne Bat Ye’or est spécialiste de ladhimmitude (1) et d’Eurabia(2). En Israël, Schocken Publishers a publié son livreEurabia, l’Axe euro-arabe (3) dans une traduction en hébreu d’Arié Hashavia. Bat Ye’or commente l’actualité de 2008 et analyse l’action de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) pour imposer sa vision du monde, notamment du conflit au Proche-Orient, dans les instances régionales et internationales, en particulier auprès de l’Alliance des civilisations (ADC) (4). Interview réalisée en juillet 2008 et republiée à l'approche du procès de Geert Wilders le 20 janvier 2010.



Le premier semestre 2008 a été marqué par la visite du président israélien Shimon Peres en France et par celle du Président de la République française Nicolas Sarkozyen Israël (5). Ceci atteste d’un renforcement des relations bilatérales et de l’amélioration du climat dans ces relations…

Nicolas+Sarkozy.jpgLe climat entre l’Etat d’Israël et la France s’est grandement amélioré au niveau de la Présidence de la République et des contacts personnels. 

Le Président de la République Jacques Chirac avait une attitude hautaine, souvent hostile envers l’Etat d’Israël (6). Ceci visait à séduire les 56 pays musulmans et particulièrement son grand ami Yasser Arafat (7), en humiliant délibérément Israël : ainsi, lors de sa visite à Jérusalem en 1996, le Président Jacques Chirac a profité de sa position de chef d’Etat pour ridiculiser, devant toutes les télévisions du monde, des Israéliens assignés à sa sécurité et qui ne faisaient que leur travail (8). 

Le Président Nicolas Sarkozy et son entourage ont changé tout cela. Ils ont donné plus de dignité à une grande nation qui méritait davantage qu’un rôle d’amuseur ou de partenaire complaisante du monde musulman. 

Si certains observent une amélioration des relations entre la France et l’Etat d’Israël, ils relèvent des divergences persistantes sur des sujets essentiels (9) : l'interprétation de la résolution 242 de l'ONU du 22 novembre 1967 (10), la critique française de l'utilisation de la force par Israël jugée « excessive » (11), le droit au retour des réfugiés de la guerre de 1948 et la résolution 194 de l'ONU (12). Partagez-vous leur avis ?

Oui, je suis totalement d’accord avec eux. 

La politique n’est pas faite que de sourires, elle s’appuie sur un ensemble d’intérêts multiples dans un contexte international. 

UE+Drapeau.jpgLa France, comme toute l’Union européenne (UE), est prisonnière d’une politique arabe et unilatéralement pro-palestinienne décidée en 1973 par Paris et Berlin qui l’imposèrent alors aux pays de la Communauté européenne (CE). Fondée sur des considérations économiques, stratégiques et surtout sécuritaires ; cette politique n’existait pas avant le premier choc pétrolier de 1973. Ce premier acte fondateur de politique extérieure commune de la CE se caractérise par une alliance stratégique avec les ennemis d’Israël. 

L’alliance euro-arabe contre Israël, le soutien à Arafat et aux Palestiniens représentent une stratégie commune défensive contre le terrorisme en Europe (13). L’alliance européenne avec Arafat s’explique par la réaction de la CE frappée par le terrorisme palestinien ainsi que par le boycott pétrolier décidé par les pays producteurs de l’or noir et dirigé contre les Etats-Unis et l’Europe (14).

Bat+Ye%27or+Eurabia.jpgDepuis 1973, la CE/UE s’est arrogée le rôle de protectrice des Palestiniens contre Israël (15). Il s’ensuit qu’Israël devient l’ennemi de l’Europe, la source des dangers et la cause de la guerre menée par les Arabes palestiniens. Dans cette perspective, ce n’est pas le terrorisme jihadiste palestinien qui menace l’Europe et vise à éliminer l’Etat d’Israël et son peuple, mais c’est « l’existence illégale d’Israël », sa puissance et sa résistance pour survivre que l’Europe se doit de neutraliser par une politique de diffamation et d’ostracisme afin d’accomplir la noble mission qu’elle s’est donnée sous la menace du terrorisme palestinien en 1973 : la création de « la Palestine ». 

L’Etat d’Israël refusant de se suicider pour la création d’un second Etat palestinien – le premier étant la Jordanie (16) – doit donc être forcé à se soumettre, d’autant plus que le monde arabe a lié la sécurité de l’Europe à ses engagements pro-palestiniens et à son combat anti-israélien. Depuis 1973, la CE/UE mène une guerre larvée contre Israël.

Même si la France voulait adopter une autre stratégie, elle ne le pourrait pas, car elle est liée par la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’UE (17).

L’UE n’est pas la seule à œuvrer à la « création de la Palestine ». Depuis quelques années, le gouvernement israélien affirme lui aussi son soutien à « la création d’un Etat palestinien », présenté comme un « intérêt d’Israël » (18). Comment expliquez-vous cette conjonction d’idées et d’actions ?

Cela résulte des accords d’Oslo (19) et des pressions européennes(20), accompagnées de sanctions sur l’Etat d’Israël. 

C’est aussi la conception européenne de la paix selon laquelle ce sont les terroristes de l’OLP (Organisation de la libération de la Palestine) (21) qui garantissent la sécurité de l’Europe, et non les armées des pays de l’UE. 

Bat+Ye%27Or+Le+dhimmi+profil+de+l%27opprCette conception s’intègre dans la stratégie musulmane de soumission des infidèles qui transfère au pouvoir islamique leur « protection » – protection qui seule garantit la sécurité des vaincus. Dans cette vision, la souveraineté des Etats n’est pas un principe inviolable, et leur sécurité est dépendante de la « protection-garantie » islamique, principe qui récuse en fait les droits à l’auto-défense de l’Etat non-musulman, et les remplace par le concept de protection. La guerre terroriste globale qui sévit sur la planète obéit à ce principe qui n’est autre que celui de la dhimmitude, le rachat de la sécurité (22). 

Les dirigeants israéliens se sont laissé convaincre par l’Europe que l’OLP accepterait la paix si Israël faisait des concessions, autrement dit : la paix contre les territoires. Ils n’ont pas compris qu’il s’agissait de tous les territoires et que la paix garantie par les Palestiniens était celle de la dhimmitude. 

Le conflit est devenu quasi-insoluble du fait de la reconnaissance en 1973 par la CE d’un « peuple palestinien », qui à vrai dire ne se différencie guère – ni par la langue, ni par les mœurs, ni par l’histoire et la religion – des Arabes de Jordanie et qui n’a jamais manifesté aucun particularisme national sous l’occupation ottomane, ni celles, dès 1948, de la Jordanie en Judée-Samarie et de l’Egypte dans la bande de Gaza.

A mon avis, il est impossible d’avoir deux Etats viables dans ce petit espace qui constitue aujourd’hui l’Etat d’Israël, et l’Europe le sait fort bien, mais des solutions seraient possibles dans le contexte d’une fédération jordano-palestinienne où l’Etat d’Israël céderait un certain nombre de territoires densément peuplés d’Arabes palestiniens. C’est d’ailleurs l’esprit de la résolution 242 qui ne parle pas de peuple palestinien mais des deux vagues de réfugiés juifs et arabes.

Bat+Ye%27or+Face+au+danger+int%C3%A9grisDes solutions existent si le conflit n’est que politique. Ce qui n’est pas le cas. 

Tant que le monde musulman n’aura pas réformé sa vision jihadiste du dar al-harb- c’est-à-dire les pays des infidèles qui doivent être islamisés -, le conflit israélo-arabe ne pourra être résolu, car il n’est que la manifestation exacerbée d’une idéologie jihadiste mondiale qui englobe l’Europe. 

Aussi l’Europe, notamment par la négation des véritables fondements idéologiques de l’idéologie jihadiste dans le contexte palestinien, porte une énorme responsabilité sur le plan moral comme stratégique, du renforcement et de la propagation jihadistes (23).

Quels sont les ressorts de la diplomatie française au Proche-Orient (24) ?

Jusqu’à l’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République en mai 2007, la diplomatie française, surtout à partir de 1973-80, considérait souvent que sa sécurité était assurée par son service obséquieux des intérêts du monde arabe ou/et musulman. C’était une politique de bons offices visant à garantir les intérêts français dans les domaines énergétique, industriel et commercial (25) et centrée sur l’obsession de « la Palestine ».

Le Président Nicolas Sarkozy a ouvertement confirmé l’existence de la politique arabe de la France, c’est-à-dire une politique anti-israélienne, et souhaité rééquilibrer la diplomatie française. C’est déjà beaucoup, car c’est une reconnaissance implicite de la partialité unilatérale d’une politique qui se drapait d’une autorité morale pour prêcher à l’Etat d’Israël les conditions sine qua non de sa disparition.

Quid de la diplomatie de l’Union européenne ?

Le grand architecte de cette diplomatie est Javier Solana, Haut représentant pour la PESC (26). 

La création de « la Palestine » est le point central de la PESC ; elle détermine ses relations avec le monde arabe et les Etats-Unis. La CE/UE a choisi de combattre contre Israël pour créer « la Palestine » en prétendant qu’elle le faisait dans l’intérêt d’Israël. 

Bat+Ye%27or+Eurabia+Land+of+dhimmitude.jCette politique a induit le maintien au Proche-Orient d’un foyer purulent de haine antisémite (27) et l’affaiblissement à la longue de la résistance d’Israël. Elle a révélé le transfert d’une mauvaise conscience européenne sur Israël (thèmes de « l’occupation », des «colonies »). Elle a cultivé des relations privilégiées avec le monde musulman par la collaboration avec le jihadisme palestinien (28), et exprimé surtout l’espoir d’atténuer les menaces terroristes en Europe par la passion euro-palestinienne.

Via les réseaux de l’UE, les contribuables européens (29) sont les plus grands pourvoyeurs de fonds des Palestiniens. Ils financent également une myriade d’ONG européennes, palestiniennes et israéliennes pourvoyeuses de haine antisioniste/antisémite dans les instances internationales (30) et contribuent à l’industrie florissante de la palestinisation, c’est-à-dire à l’islamisation de l’histoire juive et d’Israël (31). Parallèlement, des centres universitaires européens, arrosés par la manne pétrolière, s’enorgueillissent de leur politique d’apartheid à l’égard d’Israël (32).

La banalisation des victimes israéliennes et juives s’intègre dans la palestinisation idéologique de l’Europe. Ehud+Goldwasser+Eldad+Regev.jpgJe n’ai pas entendu les grandes orgues des droits de l’homme protester contre les meurtres de deux jeunes soldats israéliens, Ehud Goldwasser et Eldad Regev, enlevés en 2006 en Israël par le Hezbollah, tactiques classiques du jihad mais totalement contraires aux Conventions de Genève. On a constaté récemment le traitement biaisé d’une partie de la presse sur l’horrible attentat à Jérusalem perpétré par un Palestinien sur des civils israéliens (33). Des médias européens ne mentionnent Israël que de façon péjorative, occultant l’histoire de cette antique civilisation qui modela l’Europe, puisque l’Eglise dès ses origines se dénomma le nouvel Israël.

Cette politique européenne a consisté à nier que le conflit palestinien ne représentait qu’un élément régional de la guerre jihadiste globale contre l’Occident. Elle visait à justifier moralement le jihad palestinien en déguisant Israël en un Etat agressif, privé de toute légitimité, occupant le territoire d’un autre peuple et devant se conformer à des conditions équivalentes à un suicide. On corrélait la sécurité de l’Europe et la paix du monde à la politique du minuscule Etat juif (34).

Pourtant, l’UE, comme la France, renforce ses liens économiques avec l’Etat d’Israël (35)…

Il y a des signes encourageants. 

Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, a reconnu – et ce n’est pas la première fois – que la politique de l’UE avait parfois confiné à l’antisémitisme (36). Cette déclaration répond aux demandes d’une opinion publique de plus en plus solidaire avec Israël et consciente des terribles conséquences en Europe même de l’Eurabisme.

Récemment au Luxembourg, l’UE a amélioré ses relations avec Israël (37). La chancelière allemande Angela Merkel, le Président Nicolas Sarkozy, le Premier ministre britannique Gordon Brown et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi ont pu, malgré la forte opposition palestinienne, arabe et eurabienne, établir une meilleure coopération avec l’Etat d’Israël. 

Cette voie, qui tranche avec celle des gouvernements ou présidents précédents, restitue à l’Europe sa dignité et son indépendance par rapport au bloc arabo-islamique. Elle est conforme aux vœux d’un nombre croissant d’Européens.

Vous établissez un lien entre l’UE et l’Organisation de la conférence islamique (OCI) (38)…

OIC+Globe.jpgL’OIC orchestre une grande foire de la haine contre sept millions d’Israéliens qui libérèrent une portion infime de leur patrie ancestrale contre la coalition euro-jihadiste.

A son sommet en décembre 2005, l’OCI avait décidé de faire de la Palestine son sujet prioritaire. L’Europe obtempéra et déclara que la paix - aux conditions de l’OCI - au Moyen-Orient est l’urgence prioritaire de l’humanité. 

L’année 2008 qui est celle de l’identité européenne par le dialogue interculturel a vu une floraison de publications et de manifestations célébrant le caractère multiculturel de l’Europe(39). 

OCI+Sommet.gifLa chasse à l’islamophobie ordonnée par l’OCI à son sommet à La Mecque en décembre 2005 (40), est devenue en Europe parole d’Evangile (41). Un lexique de termes choisis (42) interdit sous peine d’accusation de blasphème(43) de prononcer de façon péjorative certains termes sacrés pour les musulmans, mais fort offensants pour les mécréants. 

Le Centre américain pour le droit et la justice (ACLJ) et sa division européenne l’ECLJ ont mis en ligne unepétition destinée au Haut Commissaire des Nations unies sur les droits de l’homme et dénonçant les résolutions promues par l’OCI sur la « diffamation des religions » (44). Le 13 juin 2008, la Cour d’appel de Paris a confirmé la relaxe de l’hebdomadaire Charlie Hebdo poursuivi pour injure pour avoir publié des dessins danois sur le prophète Mahomet (45). Le 2 juin 2008, Rachida Dati, ministre française de la Justice, a demandé que le parquet interjetât appel d’un jugement controversé du Tribunal de grande instance de Lille. Celui-ci avait annulé un mariage parce que l'épouse avait menti à son mari sur sa virginité (46). Le 27 juin 2008, à Paris, le Conseil d’Etat a confirmé la légalité du décret refusant la nationalité française à une Marocaine portant la burqa, car Faiza M. a « adopté, au nom d'une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française » (47). Geert+Wilders+C.jpgLe 30 juin 2008, leparquet néerlandais n’a pas poursuivi le politicienGeert Wilders, auteur du film Fitna très critique sur l’islam, pour discrimination et incitation à la haine (48). Le 7 juillet 2008, la Ville de Paris a fait citoyenne d’honneur la romancière bangladaise Talisma Nasreen (49)… Comment expliquez-vous ces décisions ?

Les politiciens sont attentifs aux opinions de leurs électeurs et n’ignorent pas leur frustration et leur mécontentement. Ils sont aussi tenus de respecter les lois constitutionnelles de leur pays.

Vous avez étudié l’Alliance des civilisations (ADC) (50) qui présente la version arabe du conflit au Proche-Orient…

UN+Alliance+des+civilisations.jpgL’ADC (51) a été créée en 2005 à l’initiative des gouvernements espagnol et turc, sous les auspices des Nations unies(NU). En réalité elle répondait aux vœux de l’Iran émis en mars 2002 et aux demandes des Etats arabes, anxieux de neutraliser, par les gouvernements européens, les retombées négatives des attentats islamistes du 11 septembre 2001. 

L’ADC vise à « améliorer la compréhension et les relations de coopération parmi les nations et les peuples au travers des cultures et religions, et d’aider à contrer les forces qui attisent la polarisation et l’extrémisme » (52). Nommé par le secrétaire général des NU, alors Kofi Annan, en accord avec les Premiers ministres espagnol et turc, son Groupe de Haut Niveau (GHN) guide le travail de l’ADC (53). 

ADC+Rapport+GHN+13+novembre+2006.jpgLe Rapport de ce GHN (54) insiste sur la primauté du conflit israélo-palestinien en ce qui concerne les relations entre les sociétés musulmane et occidentale et déclare : 
« Nous devons insister sur l’urgence croissante de la question palestinienne, qui est une cause majeure du fossé toujours grandissant entre les sociétés musulmane et occidentale » (p. 21). 

L’ADC présente la version arabe du conflit : 

« L’occupation permanente de la Palestine et d’autres territoires arabes par Israël et le statut non résolu de la ville de Jérusalem — une ville sainte aussi bien pour les musulmans, les chrétiens que les juifs (55) — ont persisté, avec le consentement apparent de gouvernements occidentaux, et constituent ainsi les principales causes de ressentiment et de colère contre les puissances occidentales dans le monde musulman. Cette occupation a été perçue, dans le monde musulman, comme une forme de colonialisme, conduisant beaucoup à croire, à tort ou à raison, à une collusion entre Israël et « l’Occident ». Ces ressentiments et ces perceptions furent exacerbés plus encore par les récentes représailles disproportionnées d’Israël dans la bande de Gaza et au Liban ». (p. 14)
Pour combler ce fossé et se rapprocher de la position musulmane, le GHN recommande l’équivalence des versions entre la restauration de l’indépendance d’Israël et la Nakba(56) palestinienne. Or celle-ci fut la conséquence des attaques sanglantes des Arabes palestiniens contre les Juifs dès le 30 novembre 1947. Ces violences escaladèrent en une véritable guerre palestinienne renforcée par des mercenaires arabes et des armées expédiées d’Egypte, d’Irak, de Syrie, de Transjordanie et du Liban, sous le commandement de la Ligue Arabe. L’interprétation du GHN met en équivalence la légitimité de l’existence et celle de sa destruction, le droit d’un peuple à la liberté et celui de son élimination. C’est accepter la logique implicite dans la version musulmane donnée par le GHN, qui transfère aux peuples agressés par le jihad, le rôle d’agresseur s’ils lui résistent : 
« Pour les Palestiniens ainsi que pour une majorité des peuples du monde musulman, l’établissement de l’État d’Israël a été vécu comme un acte d’agression qui a conduit à l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens et à l’occupation de leurs terres ». (p.22) (caractères gras mis par BY)
A la suite de cette recommandation du GHN inspirée par l’OCI, des médias européens privilégièrent les récits de la Nakba plutôt que la célébration du 60e anniversaire de l’Etat d’Israël et omirent dans leur présentation de la Nakba l’invasion du territoire israélien par les armées d’Etats arabes voisins d’Israël – omission conforme à la version palestinienne reproduite ci-dessus. Pas un mot non plus sur le flux des réfugiés juifs expulsés des pays arabes (57).

Bat+Ye%27Or+Les+chr%C3%A9tient%C3%A9s+d%Le Rapport de l’ADC affirme que les conflits actuels entre islam et chrétienté sont issus de la colonisation au XIXe siècle et de la restauration de l’Etat d’Israël. C’est la vision de l’OCI qui considère que les 11 siècles précédents de conquêtes jihadistes n’étaient que promenades pacifiques (58). 

Le Rapport vante l’Age d’Or du Moyen Age musulman sous la charîa et affirme l’origine islamique de la culture européenne : 
« Au Moyen Âge, la civilisation islamique était une importante source d’innovation, d’acquisition des connaissances et de progrès scientifique, qui ont contribué à l’émergence de la Renaissance et du siècle des Lumières en Europe. Historiquement, sous le règne musulman, les juifs et les chrétiens étaient généralement libres de pratiquer leur foi » (59). 
Cette vision historique est déjà imposée dans des universités et les opposants font l’objet de brimades.

Ce Rapport donne de nombreuses recommandations pour protéger les droits des immigrants ainsi que les devoirs de la presse en se focalisant particulièrement sur les problèmes des musulmans en Occident. 

Il préconise également les moyens au niveau de l’ONU du contrôle de l’implantation et du suivi de ces recommandations et de leur visibilité (p. 49). 

ONU+bleu+gris.jpgAu niveau du multilatéralisme il recommande le renforcement, l’interaction et la coordination d’organisations internationales dans le contexte de l’ONU : 

« Une attention particulière devrait être portée à ces organisations qui font parties de la famille desNations Unies et à ces organisations qui ont déjà coopéré avec le Groupe de haut niveau de l’Alliance des civilisations, à savoir : l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Union européenne, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), la Ligue des États arabes, l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), United Cities and Local Governments (UCLG), et l’Organisation mondiale du tourisme (UNWTO), ainsi que d’autres organisations internationales et nationales, publiques ou privées ». (p. 25)
Dans ses recommandations axées prioritairement sur les besoins des musulmans, le GHN propose que : 

« Les États Membres et les organisations multilatérales telles l’Organisation de la Conférence islamique et l’Union européenne devraient travailler ensemble pour mettre en place des efforts éducatifs afin de créer les moyens pour favoriser la tolérance interculturelle et le respect, la participation civique et l’engagement social ». (p. 39)
L’ADC a établi un Plan de mise en œuvre (2007-2009), divisé en deux parties, Cadre Stratégique et organisationnel et un Programme d’action axé surtout sur quatre domaines : les jeunes, l’éducation, les médias, la migration (60).

Bat+Ye%27Or+The+decline+of+Eastern+ChrisL’un de ces projets concerne les offres d’emploi aux jeunes du Moyen-Orient dans les organismes internationaux, les entreprises et les organisations de la société civile afin de « lutter contre l’aliénation et la privation des droits de ces jeunes » (p.16). Ce projet est déjà appliqué. 

Un autre projet intitulé Abraham’s Path(Le chemin d'Abraham) (61) et créé par l’université de Harvard consiste à élaborer « le concept d’une grande route permanente de tourisme et de pèlerinage qui suivrait les traces du prophète Abraham dans plusieurs pays du Moyen-Orient » (ibid). Cette formulation est exclusivement islamique car Abraham dans la conception judéo-chrétienne est un patriarche, il n’est pas un prophète musulman, et son itinéraire est différent de l’Abraham coranique.

OIC+Logo+rond.jpgDe fait, la présence active de l’OCI dans les arènes internationales - ONU, Conseil onusien des Droits de l’Homme, UNESCO, Alliance des Civilisations - contribue au développement d’une gouvernance mondiale inspirée par l’islam, c’est-à-dire à l’instauration d’un califat - organisme suprême musulman unissant les pouvoirs politique et religieux sous la juridiction de la charîa – réglementant les relations internationales par une prolifération d’organisations internationales chargées d’imposer aux nations l’ordre et la vision islamiques. Nombre d’hommes d’Etats, comme l’ancien président américain Jimmy Carter, et d’intellectuels sont récupérés par ces myriades de Dialogues, de cercles multiculturels pour la paix au service de la da’wa (propagande islamique).

ONU+Conseil+droits+de+l%27homme.jpgOn le constate dans des recommandations du GHN adoptées par les Etats européens dans leurs politiques nationales, dans les répressions dans des universités et des médias de la liberté d’expression et de la liberté d’enseignement assimilées à l’islamophobie, dans les difficultés d’une réglementation de l’immigration et l’échec de la défense des droits de l’homme au Conseil onusien des Droits de l’homme(Genève) (62). 

L’UE apparaît ainsi de plus en plus comme le véhicule des prescriptions de l’OCI, qui était représentée par son secrétaire général Ekmeleddin Ihsanoglu lors du Sommet à Paris lançant le 13 juillet 2008 l’Union pour la Méditerranée (UPM) (63).

Que pensez-vous de l’Union pour la Méditerranée (UPM) (64) et de l’opposition qu’elle suscite en Lybie ?

Je n’en connais pas les détails et ne puis en parler. 

L’UPM se situe dans la continuation du Dialogue Euro-Arabe et du processus de Barcelone (65), politiques qui ont déterminé, sur la base du multiculturalisme et du multilatéralisme, les grandes transformations irréversibles aux plans démographique, religieux, culturel et social de l’Europe de l’Ouest. 

Or le multiculturalisme est aujourd’hui contesté par nombre de mouvements ou d’intellectuels européens (66) attachés à leur identité culturelle et historique, hostiles à la fragmentation communautariste. 

Confrontés aux conséquences de cette politique, certains envisagent même le démantèlement des structures de l’UE. 

Bat+Ye%27or+Islam+and+dhimmitude.jpgMalgré les répressions, cette vague délégitimée par des accusations souvent imméritées de racisme et de xénophobie, me semble importante et nos leaders devraient en tenir compte pour maintenir les acquis positifs de l’UE.

On doit reconnaître au Président Nicolas Sarkozy le mérite d’avoir exposé devant les Européens en pleine lumière et pour la première fois, cette politique méditerranéenne. Pour nous Européens, elle se fonde sur la conception européenne de la paix et des droits de l’homme que ne partagent pas les pays de civilisation musulmane, ancrés dans les valeurs de la charîa, du jihad et de la dhimmitude qui est encore appliquée dans tous les pays musulmans et génère le conflit contre Israël. 

Tant que ces concepts n’auront pas évolué, les partenariats seront voués à l’échec.
Lire les notes et références sur le site de Véronique Chemla
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