Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 18:20

 

ANALYSE A LA UNE

 

Ni Breivik, ni Hamas ! Plaidoyer pour Barry Rubin,

 

gravement diffamé par la presse et le gouvernement norvégiens.

 

 

 

par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

 

 

Barry Rubin.

 

 

 

 

 

Lu par Aschkel

 

ECOUTER ICI-copie-1

 

 

 

 

Comme lors de l’affaire Strauss-Kahn, nous avons préféré garder nos distances, plutôt que d’entonner les sempiternels hurlements avec les loups. Mais, à mesure que l’enquête se décante sur le profil pathologique du tueur en série, de vives polémiques se font jour. La presse de ce pays scandinave, mais aussi un Ministre des Affaires étrangères et son principal bras –droit, prennent directement à parti Barry Rubin, un des principaux analystes et chroniqueurs de l’IDC Herzliyah : ce think-tank, comme chacun le sait, livre ses recommandations à la plupart des institutions crédibles de l’anti-terrorisme sur cette planète. La Norvège "qui pense" commet donc une grave faute, due, sans doute à l’illusion d’optique, dans le recrutement des victimes de ses diatribes.

 

Ces rédacteurs saisissent l’occasion d’un article, dans les colonnes duJerusalem Post : « le Syndrôme d’Oslo » (ICI) pour lancer une double-campagne destinée 1) à encourager le Hamas et 2) à fustiger ses détracteurs :

 

- l’une vise à dire que l’assassinat d’enfants israéliens est justifiable, au motif de « l’Occupation » (même si la Bande de Gaza a entièrement été vidée de ses Juifs, en août 2005 et que la quasi-totalité des territoires « disputés » est sous la tutelle de l’Autorité Palestinienne ») ; alors que tout attentat contre la Norvège et ses enfants reste injustifiable. Ce qui est d’autant plus vrai qu’on ne manifeste aucune justification d’aucun terrorisme et que cette notion ne saurait faire l’objet de sélectivité, selon les cibles qu’on se choisit pour la rendre « acceptable» !

 

- La seconde est plus perverse : elle désigne des cibles, telles que Barry Rubin ou Bat Ye Or, en caricaturant leurs positions, pour affirmer : ces anti-terroristes notoires feraient, en fait, le lit du terrorisme à motivation « islamophobe », lorsqu’ils disent que le gouvernement norvégien et sa presse doivent mettre un terme à leur apologie sélective du terrorisme par leur ligne unilatéralement favorable au Hamas. Cette attitude incitatrice d’Etat fait germer -la preuve en est, par le 22 juillet-dans des esprits radicaux, sur le plan idéologique (Breivik s’affiche comme un nazi) ou/et mentalement dérangés, la perception que le terrorisme est toujours vainqueur sur le plan politique, puisqu’il est encouragé par leur gouvernement, quand il s’agit de certains groupes islamistes. Alors, pourquoi cette arme fatale ne serait-elle, du point de vue de ces mêmes esprits malades, pas aussi « légitime », lorsqu’elle se retourne contre le corps social de Norvège, qu’ils pensent punir par un acte individuel dément ?


 

 

 

 Le ministre des affaires étrangères J.G.Store rattrapé par ses mensonges, a force de jouer double jeu .

 

Entretemps, l’un des principaux instigateurs de ces campagnes diffamatoires, le Ministre des Affaires étrangères, Jonas Gahr Støre (

Norvège - Un agent-double de premier plan pour le 'Hamas

s’est retrouvé sous les feux des projecteurs et pris à son double-jeu par la 2è chaîne de TV norvégienne et Aftenposten : il a dû finir par admettre qu’il est en contact direct avec le groupe terroriste et son chef Ismaïl Haniyeh, information qu’il cherchait à dissimuler.


Le premier article de Barry Rubin commence par cet exergue : les gens qui acceptent de justifier le terrorisme et ont pour politique de récompenser ces mouvements, créent les conditions favorables à ce que ce phénomène, un jour, les submerge.

 

C’est une loi d’airain dont on connaît déjà l’adage, chez Albert Camus : « Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme et l’enfant. ». Actuelle III, à propos des massacres de Sétif et Guelma.

Rubin poursuit en rappelant ce qu’affirme Shimon Peres : les pays scandinaves, à commencer par la Norvège à Oslo, sont ceux-là mêmes qui ont exigé d’Arafat qu’il renonce au terrorisme et reconnaisse Israël. Pourquoi cherchent-ils à occulter cela ? Quelle différence peut-il bien y avoir entre Araft à l’époque, et le Hamas d’aujourd’hui ? Et pourquoi, donc, la Norvège, conformément aux conventions de Genève, ne reconnaît-elle pas comme terroristes des mouvements qui lancent des roquettes sur des populations civiles ?

Ces points, jusque-là indiscutables, ont volé en éclat, sous un tas d’arguties trompeuses, dès que l’exposé de Barry Rubin a été remarqué par la presse norvégienne et son gouvernement. Puisque ces leaders d’opinion prétendent que le Hamas n’est pas un groupe terroriste, alors, selon eux, celui qui formule ces interrogations, quant à lui, doit être désigné comme « terroriste » !

L’auteur note qu’à ce jour, aucune des parties de ce spectre n’est disposé à un débat intègre sur ces questions difficiles. Au contraire, son article est utilisé de façon à provoquer des réactions aussi frénétiques que survoltées, dans le contexte où il survient. Ainsi le journal Dagbaldet a prétendu que B.Rubin approuverait l’attentat terroriste interne à la Norvège. Aucun des éditorialistes qui ont fait feu de tout bois contre lui n’a cherché à le contacter pour écouter son point de vue. La Norvège se cherche des bouc-émissaires.

Aussi est-il bon de reformuler la question : en apportant son soutien au Hamas, le Gouvernement norvégien n’envoie t-il pas le plus mauvais message qui soit à sa jeunesse ? Et, surtout : pourquoi la Norvège refuse t-elle de se poser cette question cruciale ? Y aurait-il un « bon » et un « mauvais » terrorisme ? L’un condamnable et l’autre « justifiable » ?

Ne peut-on discuter des motivations du tueur fou norvégien que selon les critères établis par la gauche norvégienne ? Ne doit-on l’évoquer qu’en condamnant son idéologie spécifique (fondamentalisme maçonnique), mais surtout pas dans un sens plus large de l’émergence du terrorisme en général et de tout ce qui le favorise ?

Qu’est-ce qui a permis au terroriste norvégien de croire que commettre un attentat de masse allait contribuer à populariser sa cause, et non la discréditer définitivement ?

 

Tout simplement, suggère Barry Rubin, parce que, comme tout terroriste prêt au passage à l’acte, à travers le monde, il perçoit que les autres groupes terroristes obtiennent des succès politiques (comme la rencontre du Hamas avec le Gouvernement norvégien), qu’ils gagnent un large soutien populaire et toujours plus de sympathie pour leur cause, en dépit des méthodes qu’ils emploient pour la faire prévaloir.


D’autre part, personne n’a présenté d’excuses pour avoir diffamé Israël dans les termes les plus crûs, après ces attentats terroristes. Aucun journal n’a fait amende honorable, pour les graves accusations qu’il portait contre les Etats-Unis, après le 11 septembre.


Si l’adjoint au Ministre et le Ministre des Affaires étrangères, lui-même, Jonas Gahr Støre, désignent en Rubin un « coupable d'incitation idéal », à aucun moment, ils n’ont critiqué ni Hamas, ni Hezbollah. Ce Ministre a déclaré : « Nous condamnons les organisations impliquées dans le terrorisme, mais la Norvège considère que la situation (régionale) est telle que cela ne sert pas nos objectifs de les désigner sur des listes [telle que celle de l’UE ou des Etats-Unis] ».


Il est vrai que s’ils les désignaient comme tels, les Ministres de ce cabinet ne pourraient pas prendre le thé avec de tels « intouchables ». Mais, en s’abstenant de le faire, le gouvernement norvégien leur délivre un autre message : « Vous pouvez bien commettre des centaines d’actes terroristes, cela ne vous pénalisera en rien sur le plan politique. Par contre, si Israël ou toute autre entité, choisit de répliquer, et contre-attaque au Liban ou dans la Bande de Gaza, nous le condamnerons de la manière la plus vindicative et impitoyable qui soit ! »

 

Assurément, c’est bien une politique qui encourage le terrorisme et le gratifie de tous les signes extérieurs du triomphe. 

Alan Dershowitz  fait remarquer qu’en Norvège, l’antisémitisme ne prend même plus la précaution  de se dissimuler derrière le masque de « l’antisionisme ». Les institutions publiques et la presse norvégienne observent cette attitude avec une délectation sans partage. Quelques exemples récents :

 

- L’ancien Premier Ministre Kare Willoch fustige Obama, au moment de sa nomination de Rahm Emmanuel comme Secrétaire, non parce que ses idées sont bonnes ou mauvaises, même parce qu’il est Juif. [Ironie du sort, c’est ce même homme, R.Emmanuel, qui a joué un si grand rôle dans la fameuse « poignée de main » sur la pelouse de Washington, entre I. Rabin et Y. Arafat, concluant les "accords d'Oslo" !).

- Le chroniqueur Josten Gaarder se réjouit de l’enlèvement de 3 soldats par le Hezbollah, en juillet 2006, et intitule un éditorial : « D.ieu choisit son Peuple » ; article où il décrit le Judaïsme comme « une religion nationale archaïque qui voue un amour sans borne au culte de la guerre ».

- Lors de fêtes de fin d’année chrétienne, un comédien norvégien se lâche devant la télévision de son pays : « J’aimerais souhaiter un joyeux Noël aux Juifs de Norvège… Ah, mais, où ai-je la tête !? Mais, non, vous ne célébrez pas Noël ! Puisque c’est vous qui avez crucifié Jésus ! ». Second degré de caniveau ?

- Un Ministre des Finances s’exprime sans vergogne et sans retenue, lors d’un rassemblement anti-israélien, tiens ! justement organisé par ses amis Islamistes. Quoi de plus naturel ?

- Une femme, ancienne responsable de haut-niveau au Ministère des Affaires étrangères de Norvège, fait ainsi remarquer, en 2008 : « L’ONU devrait larguer des bombes à guidage laser de précision sur des cibles israéliennes ! ».

 

Le propos de Barry Rubin n’est, évidemment pas, de dire que ces attentats ont eu lieu à cause de cette atmosphère et de ces politiques hostiles par principe. Mais, à force de démultiplier les démonstrations que n’importe quel groupe terroriste obtiendra toujours plus de sympathie qu’une démocratie comme Israël, à force de récompenser le Hamas et le Hezbollah pour leurs exactions, on  suggère, tout simplement, que le terrorisme est « soutenable », tant qu’il ne touche que le peuple jugé «corvéable à merci » pour le subir.  A force de jouer l’équilibriste au-dessus de l’abîme ainsi creusé, on finit toujours par augmenter l’audience du message terroriste en général, contre Israël et partout dans le monde, y compris, un jour ou l’autre… en Norvège.

 

Samira Munir (http://www.altmuslim.com/a/a/a/2372)

Ce pays a préféré laisser courir certaines tragédies, en offrant l’impunité à des criminels, tout en poursuivant ces politiques démocides. Ainsi de Samira Munir, en novembre 2004 : cette femme politique norvégienne, d’origine pakistanaise luttait pour le droit des femmes et contre l’exercice de la Chari’a à leur encontre. On l’a retrouvée assassinée, selon tous les indices : elle recevait quotidiennement des menaces de mort anonymes et s’est faite tuée, alors qu’elle déambulait dans les rues. Mais l’affaire a rapidement été maquillée en suicide. Jusqu’à ce jour, les criminels qui ont commis cet acte pour des motifs terroristes, n’ont jamais été ni recherchés ni inquiétés.

Dans l'esprit de tout cerveau dérangé, mais « logique », si on peut commettre de tels crimes, en toute impunité, sans encourir le moindre dommage politique ou la moindre peine de police, pourquoi s’en priver ?

Certaines personnalités ont des aspirations extrémistes ou sont mentalement sujets à la mégalomanie paranoïaque, comme le démontre le profil du « loup solitaire » Breivik. Face à de tels faits de société, ils perçoivent seulement que le terrorisme empoche des avantages politiques et une empathie jamais démentie. Ils sont donc d’autant plus enclins à commettre des attentats terroristes qui leur apporteront une éphémère gloire médiatique. Il en va de même des groupes encouragés, à l’étranger ou sur son propre sol…

Le point de vue de Rubin, c’est qu’aucun peuple ne mérite d’attentat terroriste. La Norvège est surtout victime de l’état déliquescent dans lequel la met sa tolérance au crime de masse ou pour motif religieux. Elle devrait être plus conséquente et n’offrir aucune forme de gratification ou de « victoire » au terrorisme sous aucune forme. Pas plus elle qu’aucun autre état démocratique ne peut se payer le luxe d’ignorer certaines expressions de ce phénomène, sans risquer, à un moment donné, de semer les germes d’autres retours de flamme de ses manifestations.

Ce sera bientôt l’anniversaire du 11 septembre 2001. Certains, en Norvège et ailleurs, ont affirmé que ce n’était que la « conséquence » des politiques américaines. Que les Etats-Unis n’avaient qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Le même raisonnement biaisé a valu à l’encontre d’Israël, à chaque attentat. Cette ignominie du 22 juillet 2011 rappelle et prouve la nécessité d’être sans concession envers tout acte de terrorisme, sans faiblesse et sans exception. Si Al Qaeda, ou d’autres, touche les royalties de ses exactions, dans la presse ou l’arène politique, il n’en commettra que plus encore.

S’il y a eu des actions de rétorsion contre Al Qaeda, d’autres ont conclu que le terrorisme rapportait des dividendes, de la notoriété et de l’empathie.

La Norvège rêve d’un monde divisé en deux sortes d’acteurs :

Ceux qui sont immunes, non seulement à toute critique, mais exempts de tout débat sérieux sur les conséquences de leurs actes.

Et ceux, comme les Etats-Unis ou Israël, qu’on peut couvrir de tous les quolibets incitatifs et qui n’ont qu’à « se tenir à leur place » : celle de peuples de seconde zone, ne disposant que d’un droit de seconde classe pour exprimer leur point de vue ou défendre leur liberté.

De façon symétrique, ceux qui acceptent le « deux poids-deux mesures », de subir des mensonges diffamatoires contre eux-mêmes, par les médias d’autres pays que le leur, sans jamais qu’on leur présente d'excuses, ceux qui acceptent que ces pays s’agrègent avec des groupes qui veulent les exterminer, ne font qu’accroître les risques de se voir exposer à de telles attitudes dégradantes.

Autrement dit : respecte-toi, respecte autrui et on te respectera. Ou « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse » (Hillel, 1er siècle de l’ère dit ordinaire). 

Partager cet article
Repost0
7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 13:05

 

 

Grande-Bretagne - Violentes émeutes dans la banlieue de Londres

 

 

Le contrôle de la rue principale de Tottenham, dans la banlieue de Londres, a été repris difficilement samedi dans la soirée par les forces de police.
Le contrôle de la rue principale de Tottenham, dans la banlieue de Londres, a été repris difficilement samedi dans la soirée par les forces de police. | AFP/Leon Neal
Zoom

De violentes émeutes ont éclaté samedi soir à , un quartier multiethnique de la banlieue nord de Londres, faisant huit blessés dans les rangs des policiers. Dimanche matin, la police tentait de reprendre le contrôle de la situation.


Cette explosion de violence a éclaté après une marche de protestation en hommage à un homme de 29 ans et père de quatre enfants, mort jeudi dans une altercation avec la police. 
Dès le coucher du soleil et durant une partie de la nuit, le quartier a été le théâtre de pillages et de dégradations, et de l'incendie d'un autobus, de deux voitures de police ainsi que de camionnettes.

Le contrôle de la rue principale de Tottenham a été repris difficilement avant l'aube par les forces de police qui avaient été assaillies à coups de projectiles et de cocktails molotov par des centaines de personnes en colère.

Peu avant l'aube dimanche, la police a indiqué que le calme revenait progressivement dans la rue principale, mais qu'il y avait encore des poches de résistance ailleurs dans Tottenham. Il n'a y pas eu d'arrestations, la police indiquant que sa premièr
e priorité était de restaurer l'ordre public. Huit policiers ont été blessés et hospitalisés.

Il s'agit des pires émeutes constatées depuis des années dans la banlieue de Londres, même si celle-ci avait connu dans son centre ces derniers mois des manifestations à l'appel d'étudiants et de syndicats. Dimanche, un porte-parole du maire de Londres a déclaré que «la violence et la destruction de biens ne faciliteraient en aucun cas l'enquête» sur la mort de cet homme de 29 ans.

LeParisien.fr 

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 21:10

 

 

 

Bann Bat Yéor

 

L'attentat d'Oslo est l'occasion pour Le Monde de ressortir le refrain de la "nouvelle extrême droite" et de tenter de disqualifier ses adversaires idéologiques en leur attribuant l'acte d'un psychopathe - un peu comme la gauche israélienne avait à l'époque voulu disqualifier ses adversaires en leur imputant l'acte d'Igal Amir...

Au passage, l'article du Monde qualifie Eurabia de "théorie du complot"...

Bat Yeor avait répondu à cette accusation dans une interview en 2009 dont je reproduis ci-dessous un extrait :


BAT YEOR (PHOTO Paul Landau).jpgQue répondez-vous à ceux qui crient à la "théorie du complot" dès que l'on prononce le mot d'Eurabia ? (comme par exemple Caroline Fourest)

B. Ye'or : Il y a aussi des gens qui nient la Shoah et les camps d’extermination même quand ils les voient sous leurs yeux. Et je ne parle pas ici de Caroline Fourest.

Ceux qui nient Eurabia sont ceux qui y participent. Car Eurabia se passe de démonstration. Elle est là en nous et autour de nous, ce n’est pas la réalité de demain mais celle d’aujourd’hui. Quand les synagogues et les cimetières juifs nécessitent une protection, comme l’exigent les églises dans les pays musulmans, c’est Eurabia. Quand des musulmans apostats ou libres penseurs et des intellectuels ou des politiciens doivent se cacher ou vivre avec des gardes du corps parce qu’ils offensent l’islam, ce n’est plus l’Europe des droits de l’homme mais Eurabia. Quand des manifestations massives inondent les capitales d’Europe, en appelant à l’extermination d’Israël, ponctuées par des prières de milliers de musulmans sur le parvis des églises et dans les rues, c’est Eurabia. Les tribunaux de la charia fonctionnent en Angleterre et influencent l’enseignement de nombreuses universités. L’UE s’est déjà soumise à la loi de la charia concernant le blasphème, l’apostasie, la sujétion des femmes, la polygamie, les crimes d’honneur. Elle s’est jointe avec joie à l’exécration d’Israël et à la haine antisémite. Quel est le journal qui se hasarderait à donner une vision positive d’Israël ? Il n’y en a pas. D’ailleurs on ne peut même plus parler de l’Europe chrétienne ou de l'Europe des Lumières. Nous ne sommes plus dans un régime qui assure à chacun le libre exercice du culte et la liberté de pensée et d’expression, puisque des policiers et des gardes du corps sont nécessaires. Comme les dhimmis, nous devons observer un certain langage et nier notre identité.

 

Eurabia existe dans les villes peuplées de femmes voilées, dans les lieux où s’applique la charia, quand les idéologies politiques islamiques et la haine d’Israël fleurissent et quand les solides institutions démocratiques ne sont plus qu’un vague souvenir du passé. Elle se manifeste dans l’insécurité contrebalancée par les courbettes des leaders occidentaux, proclamant que l’islam féconda la civilisation occidentale. Comme si Jérusalem, Athènes et Rome qui en sont les sources vitales, se situaient en Arabie – comme si Gutenberg, Newton, Darwin, Louis Pasteur, Henri Dunant, Einstein s’étaient nourris du Coran.

 

EURABIA COUV ECONOMIST.jpeg

Paul Landau : Quelles sont les racines historiques d'Eurabia ?

B. Ye'or : Eurabia c’est l’enfant né de l’union de la Palestine avec le nazisme survivant après 1945 qui, étalé sur toute l'Europe, étreint et porte la Palestine, y enfouissant sa nostalgie lancinante de détruire Israël. Le pacte monstrueux d’Hitler et du Mufti de Jérusalem utilisa la passerelle ‘Palestine’ pour se poursuivre dans l’après-guerre. Quand Paul Dickopf, ancien officier SS de l’Abwehr, accède à la présidence d’Interpol en 1968 grâce aux votes arabes et laisse filer les terroristes palestiniens sous prétexte que le terrorisme n’est pas un crime mais un problème politique, c’est déjà Eurabia. ** Comme le dit une brochure de l’Association parlementaire pour la coopération euro-arabe (APCEA) publiée en 1994, la Palestine représentait l’une de ses causes essentielles; elle la défendit si bien que sa participation au financement de l’Intifada de 1987 contre Israël draîna ses fonds. Dans cette brochure, l’Association reconnaît « le caractère discret de son travail, qui s’effectue en grande partie dans les couloirs des assemblées ». Elle se targue néanmoins de nombreux succès : le retour de la résolution 181 des Nations Unies de 1947 sur le devant de la scène, et l’adoption de ses propositions en 1980 par le Conseil des Ministres de la Communauté Européenne dans la ‘Déclaration de Venise’ qui entérinait la position de l’OLP et du monde arabe contre Israël. Elle en avoue encore d’autres dont l’émigration, tout en invoquant le devoir de discrétion.

 

Mon livre Eurabia s’appuie sur un nombre considérable de sources concernant les divers promoteurs et financements de cette politique menée dans la discrétion et qui conduit à cette situation qui n’est pas née par hasard. Je ne serais pas étonnée lorsque sous la bannière palestinienne d’Eurabia, les soldats eurabiens, passant du service d’Hitler à celui de la Palestine, et conduits par le calife de Malmö, se précipiteront pour ajouter à leurs trophées européens gagnés dans la Shoah, les restes du patrimoine d’Israël. Cette monstruosité s’appellera : ‘Paix, Justice et Amour de la Palestine’ et pour satisfaire Mgr Tutu : ‘Libération de l’Apartheid.’ Eurabia s’apprête à offrir Jérusalem à l’OCI pour qu’elle en fasse le siège du Califat Universel et pour que s’éteignent à jamais les lumières de l’Occident.

 

vudejerusalem

Partager cet article
Repost0
28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 09:32


 

Valérie Hoffenberg révélée par le Canard Enchaîné

 

 

 

On sait le journal satirique pas toujours d'une tendresse à toute épreuve, dès qu'il s'agit d'homme ou de femme politique. Cette fois, le Canard ne fait que reprendre à haute voix un ensemble de remarques bien connues dans les "milieux autorisés"... L'UMP et les couloirs obscurs du Quai d'Orsay.

 

Notre consoeur de Parole Franco-juive avait mis à l'honneur sa première prestation publique à Netanya : ICI et ICI

 

 

 

Pour lire l'article Il suffit de cliquer  ICI

 

Valérie Hoffenberg : 

Beaucoup de moyens et peu d'Orient.


A quoi sert la "représentante spéciale" de Sarkozy au Proche-Orient?


A ramasser les voix des Français à l'étranger et des fonds pour la Présidentielle. Pour le moment, elle se ramasse toute seule... (à suivre)

 

 

 

Isabelle Adjani et le regretté Lino Ventura, dans le désormais fameux : "La Gifle", de Claude Pinoteau, (1974)

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 18:44

 

Nous sommes tous des homosexuel(le)s lillois(e)s !!

Par Alain Rubin

Pour © 2011 www.aschkel.info

 

Et oui les amis, la mise en examen de DSK débouche sur une odieuse et tragique campagne contre une femme, une troisième, une de trop, jetée en pâture aux vautours et aux vauriens, parce que le destin, l’Histoire, va la soumettre aux caprices et aux décisions électorales des citoyens de France.

 

La dernière calomnie en date dit, qu’elle en serait.

Eh oui, c’est ce qui se dit : Notre bonne patronne, notre sainte roubaiso-lilloise, aurait la faiblesse pour le beau sexe, disent les mauvaises langues et les jalouses. Elle aurait la faiblesse, mais est-ce bien une faiblesse, d’être disciple discrète de la grande poétesse grecque. Oh !!!

Quoi, oh ? Et alors ?

 

Arrêtez les gars ! Arrêtez ! Franchement, ce n’est pas sympa…

 

Mais le peuple, le vrai, celui des mines de fer et de charbons, celui des aciéries et des usines fermées, la clé mise sous la porte avec la bénédiction de François Mitterrand et celle de ses féaux baronnets et baronnettes, ce peuple, il n’y a pas un instant qu’on ne  l’entende exprimer ce reproche : arrêtez les gars ! Halte au feu ! Elle a le droit, la p’tite Martine, d’aimer qui elle veut. Ce n’est pas notre affaire. Parlons de choses sérieuses.

 

Ecoutons-le ce peuple toujours vigoureux, ce peuple le plus intelligent, parce que le plus instruit, grâce à la Grande Révolution, comme l’écrira Victor Hugo.

 

Ecoutons-le ce Peuple de France, ce fils des gueux, ce descendant physique et moral des Jacques du Bauvaisie, brûleurs de châteaux forts et de chartes seigneuriales établissant la légitimité des droits exorbitants des nobles.

 

Ecoutons-le ce peuple des Sans-culottes, ces manœuvres et journaliers -dont sortiront le prolétariat parisien et ses multiples associations babouvistes puis blanquistes-, ces artisans, ces petits patrons, organisés dans les Sections de la première Commune parisienne, sans l’action desquelles il n’y aurait pas eu la Première République.

 

Ecoutons-le, ce Peuple des grandes grèves du printemps de 1936 !

 

Que nous dit-il ? Tendons l’oreille. Il parle, sans fracas encore, mais il est audible. Ecoutons :

 Franchement, c’est pas sympa… quand même, y a pas une minute sans qu’on dise du mal ; pas une minute que l’on ne colporte un ragot ou une malveillance... Ce n’est pas en brocardant sur Marie Antoinette et le collier que l’on a réellement avancé.

 

Moi, je me suis mis à son écoute, enfin, j’essaie, et, en effet, qu’entend-on ? :

 

 D’accord, les idées de Martine c’est égal à zéro.

 D’accord, c’est une socialiste qui n’est pas socialiste et ne l’a jamais été.

 D’accord, quand elle cause et qu’on arrive à comprendre un peu de quoi elle parle, on est bien obligé de se dire : Jaurès, Guesde, Rappoport, Lebas, Blum, et même Guy Mollet, quand il contribuera à la constitution de la cinquième république, ils n’ont rien à voir, ni n’ont aucune responsabilité dans ce vide qui n’est pas qu’apparent, vide qu’elle nous débite en singeant l’humour.

 D’accord, Martine, ça à voir avec beaucoup du néant intellectuel actuel, mais rien avec un néant qui serait quand même un peu socialiste.

D’accord, avec sa loi dite des 35 heures, elle a foutu une belle pagaille dans le droit du travail.

D’accord, quand elle a été ministre du travail, elle a permis aux employeurs de chambouler les conventions collectives ; tout ceci avec l’enthousiaste et bénévole participation de l’appareil central de la CFDT.

D’accord, elle n’a pas bonifiée, en prenant d’la bouteille. Les ans n’ont rien arrangé. Mais quand même, ce n’est pas une raison pour la titiller sans arrêt.

Ce n’est pas une raison, pour laisser penser qu’elle dépasserait et surmonterait ses contradictions morales par un moyen dialectique qui serait une sorte de paradis artificiel du pauvre, en piquant du nez dans des bouteilles de genièvre. Ça les gars, ce n’est pas bien, ça ne se fait pas de dire ça !!!

Ça n’se fait pas, d’descendre un adversaire politique, en attaquant son physique ingrat ou en lui imputant des fautes réelles ou imaginaires de l’ordre des affaires purement privées.

Toutes ces attaques, ce n’est pas sympa, et puis, ce n’est pas démocratique, cela n’élève pas le débat.

 

Parlons idées, parlons solutions, qu’il dit fort justement, le bon Peuple des révolutions et des grandes grèves.

Parlons de son bilan à la Martine, qu’il rajoute : Est-ce qu’elle formera un gouvernement qui fera mieux que celui dans lequel elle a été ministre, ministre d’Etat et plus jeune Ministre d’Etat de la cinquième république pour, ensuite, devenir le/la plus jeune retraité(e) de France ?

 

Parlons de choses sérieuses, pas de son physique, pas de ses goûts ou fantasmes, pas de son intérêt réel ou supposé pour la boisson des campagnes du nord de la France.

 

Tiens, les gars, demandez lui : Comment faisait-elle, quand elle était dirigeante de premier plan, au sein d’un des plus grands groupes capitalistes français?

Mais peut-être qu’elle n’y était qu’une bénévole, une simple bonne volonté, faisant comme le Comte de Saint-Simon quand il envoyait des mémoires à l’Empereur des Français, à Napoléon Ier, pour lui expliquer la condition ouvrière, pour expliquer et lui démontrer que la question sociale il faudrait, tôt ou tard, coûte que coûte, la résoudre ? Elle nous le dira un jour, c’est sur.

 

Notre Martine, elle est peut-être tout ce qu’on veut, on peut certainement la critiquer, mais elle n’est pas franche comme un âne qui recule. Ça, c’est certain !        

     

Quand j’écoute le petit peuple de France, celui qui a fait de ce pays celui qui est en tête des conquêtes sociales, qu’est-ce que je l’entends dire encore ?

 

Je l’entends réprouver, avec vigueur, les insinuations du genre : si la Martine elle gère les piscines municipales lilloises comme elle le fait, avec des horaires adaptés au sexe et à la religion, c’est pour plaire à son époux.

 

Mais non, voyons, ça n’a aucun rapport.

Je l’écoute et je l’entends, le petit peuple des grandes grèves de mai-juin 1968, celui qui a cru que le congrès d’Epinay du « nouveau parti socialiste » c’était la reprise et l’approfondissement du congrès de 1935 à Royan, quand le parti socialiste SFIO excluait les néo-socialistes et s’affirmait « parti de la révolution sociale et du front unique ».

 

Je l’écoute et je l’entends qui dit : mais non les gras, vous y aller trop fort. C’est quand même pas un crime qu’elle soit tombée amoureuse d’un baveux et qu’elle l’aime durablement, qu’elle l’ait dans la peau.

 

Ce n’est quand même pas sa faute si le type, il a le cœur sur la main, s’il ne peut pas dire non quand quelqu’un vient le voir à son bureau, avec quelques larmes aux coins de l’œil, pour lui demander de le défendre. Et si ce sont des adolescentes instrumentalisées pour défier la république en faisant entrer dans l’école la propagande par le fait pour l’infériorité des femmes et leur soumission à un ordre « divin » l’exigeant, ce n’est quand même pas la faute de la Martine et de son homme ?

 

C’est quand même pas sa faute, à la Martine et à son homme, si un truand un peu violent et versé dans le néo djihadisme de banlieue est venu lui demander de présenter sa défense ?

 

Ce n’est quand même pas sa faute, à son époux d’avocat, si une famille algérienne est venue lui demander d’empêcher, au moyen d’un tribunal français acceptant d’opposer, à un ouvrier algérien mort en France, la charia définitive contre la liberté de pensée.

 

Ce n’est pas de sa faute, à ce brave pénaliste, s’il a su trouver les arguments efficaces, les arguments juridiques, permettant, dans une république laïque, d’imposer la charia à la vie à la mort.

 

Ce n’est tout de même pas de sa faute à cet époux d’avocat, s’il a su trouver dans les arcanes de la loi française et/ou europoïde, des zones d’ombre permettant à la tyrannie religieuse de l’emporter sur la liberté de conscience, obtenant un jugement interdisant à la loi française de continuer de s’appliquer à tous ceux vivant dans ce pays.

Ce n’est pas de sa faute, à cet époux d’avocat, s’il a su plaider et convaincre les juges d’interdire à un mort de profiter de son décès pour affirmer sa pensée profonde et enfin sortir de l’islam, en se faisant incinérer ?

 

Un avocat, n’est-ce pas, ça ne choisit pas sa cause.

 

Un avocat, même socialiste, même époux d’une candidate à la magistrature suprême, se déclarant socialiste, ça peut scier les branches et même le tronc de la république laïque ?!

 

Client, avant tout, quel que soit le client, n’est-ce pas ?

 

Un avocat, même non islamiste, même époux d’une bonne laïque de présidentiable, défenseur d’une république Laïque, si on le lui demande, ça se doit de défendre la charia contre la loi laïque de la République.

Et si une famille -hostile à la liberté de conscience d’un défunt- lui demande de plaider contre le défunt pour obtenir des juges qu’ils interdisent à « leur » mort de violer la charia, il doit s’exécuter. Il n’a d’autres choix que de leur fourbir de bons arguments sapant la liberté de conscience ; il se doit d’agir consciencieusement contre la liberté d’avoir ou ne pas avoir de religion, un avocat, même époux d’une présidentiable « so-cia-liste »...

 

L’avocat d’Eichmann, il ne disait pas que les nazis avaient eu raison d’organiser les convois roulant vers les chambres à gaz…

 

Ce n’est quand même pas sa faute, à l’époux de la Martine, si des hommes cherchent à se faire défendre, après être entrés en guerre contre ce pays pour pratiquer une « piété mahométane » ressemblant à l’anarchisme à main armé de la bande à Bonnot. Ce serait peut-être un peu sa faute si elle n’en disait rien et si l’amour de sa vie n’en disait rien lui non plus.

 

Qu’est-ce qu’il dit encore, le bon peuple privé de ses mines, de ses aciéries, de ses usines, de nombreuses de ses activités productives, par la politique initiée en 1983 par son papa à la Martine ? C’était la Politique économique dite des « grands équilibres » et de la monnaie forte, que l’union européenne érigera en dogme intangible dans et par le traité de Maastricht, dogme constitutionnalisé par le TCE, rejeté massivement en mai 2005 mais mis en œuvre avec le soutien de la petite Martine et ses amis, aux côtés du vilain Sarkozy

 

Là, il râle le bon peuple. Il dit, elle se fout d’nous, la p’tite Martine.

 

Mais quand son homme s’affiche, habillé comme de retour du « hadj », ce n’est quand même pas sa faute ?

Arrêtez, les gars, arrêtez ! Faut pas continuer à mettre en avant les sujets secondaires et ne pas parler du principal :

 

Le principal, qu’il dit, le bon peuple qui a chassé les rois, brisé la puissance oppressive des dogmes religieux, mis fin au délit de blasphème, le principal, qu’il dit, le bon peuple qui a fait mettre les conventions collectives dans la loi : c’est son absence d’idée sur la possibilité ou non de mettre enfin en place une économie organisée rationnellement, qui développe à nouveau les forces productives et soit apte à donner du travail qualifié à tous les jeunes et cesse de favoriser l’anarchie du marché du travail en l’élargissant sans avoir donné du travail au quatre millions qui n’en ont pas aujourd’hui..

 

Qu’est-ce qu’il dit encore le bon peuple, quand il se souvient des journées de juillet 2010 à la Villeneuve de Grenoble ?

Les gars, arrêtez un peu, ce n’est quand même pas la faute à la Martine si la France est quadrillée par des sortes de « grandes compagnies », si des brigands, défouraillant et crachant l’acier des kalachnikovs sur la police, évince l’autorité légale de secteurs entiers du pays ?

Ce n’est pas sa faute si, outre la kalachnikov, police, pompiers, médecins de SOS médecins ont droit à diverses projectiles, et même à de vielles machines à laver leur tombant sur la tête, lancées depuis les balcons de tours ou de barres ?

 

D’accord, c’est vrai, son avocat d’époux, son homme, marque un intérêt pour une idéologie, la croyance mahométane. Mais est-ce que c’est de la faute de la Martine ?

 

D’accord, elle accueille bras ouvert des hommes de prédication liés aux groupements djihadistes.

 

D’accord, l’action purement professionnelle de son homme a mis ou défendu le droit de mettre des bouts de la charia dans la légalité quotidienne, mais est-ce sa faute ?

Doit-on le lui reprocher ?

 

Evidemment, elle a rien dit, la Martine, elle n’a pas montré sa différence avec le plaidoyer purement professionnel de l’homme partageant sa vie. Mais faut comprendre, elle l’aime.

 

Le brave ancien mineur, qui me tenait ce langage plein d’indulgence, s’arrêtera un instant, il me regardera dans les yeux, puis il me dira, comme une conclusion appelant plus de questions qu’elle ne me donnera de réponse : « évidemment, tu comprends  mon gars, y a quand même des choses graves derrière tout ça. Tu vois, ici, on peut encore picoler et oublier l’époque de la mine, quand on était fier d’être ouvrier. Mais quand même, je me dis, ceux qui lui reprochent, à la Martine, son mari et les gens qu’il défend, z’ont p’tèt pas si tord que ça…. C’est vrai qu’les bouchers-charcutiers y en a plus beaucoup près d’chez nous. Sont presque tous partis. Et nous, la cochonaille, c’est comme une bonne bière, on crache pas d’ssus. Et alors, c’est-y pas not droit aussi, comme la grève, comme la manifestation, comme les élections, comme le syndicat... ? »

 

Alain Rubin

 


Partager cet article
Repost0
9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 19:58

 

 

Surréaliste ! La réponse ministérielle à propos des missiles Hot devant être offerts par la France au Liban  -

par Gabriel LEVY pour © 2011 www.aschkel.info

 

Merci mon Cher Gabriel

Lire aussi - 

Report de livraison des 100 missiles hot au liban

Pétition pour que le gouvernement français annule la livraison de missiles anti-chars au liban

La france va offrir au liban ('hezbollah) 100 missiles anti-char "hot"

Noël libanais: 100 missiles « hots » dans la hotte. Israël prié de croire au père noël.


Vous trouverez ci-dessous la réponse ministérielle à la question écrite de M. Mallié, relative au don prévu par la France de « 100 missiles antichars au Liban ». Vous considérerez, je l’espère comme moi, que cette réponse est surréaliste :  

  

1°) la livraison n’est que suspendue pour « des raisons d’ordre administratif et technique » ;

2°) elle ne tient aucun compte du fait que les 1.500 soldats de l’armée française engagés dans la Finul, conformément à la résolution 1701 de l’ONU, n’ont jamais réussi à interdire le réarmement massif du Hezbollah ; les « contrôles rigoureux » prévus dans cette réponse ne pourront pas, non plus, être efficaces, voire seulement exercés ;

3°) ce dernier dispose de plus de la moitié des sièges du gouvernement libanais, rééditant le « coup de Prague de 1948 » ;

4°) son caractère terroriste est confirmé par l’enquête internationale au sujet de l’attentat contre un premier ministre ;

5°) quoi qu’en pensent nos gouvernants, un conflit armé surviendra, et la France aura livré des armes au champ de bataille, sans même l’excuse de « faire du commerce » puisqu’elle les aura offertes… Merci aux contribuables français ! Bravo l’aveuglement de notre diplomatie !

 

Gabriel Lévy

 

Question écrite n° 97595 - 13ème législature posée par M. Mallié Richard (Bouches-du-Rhône - Union pour un Mouvement Populaire)

publiée au JO le 11/01/2011

M. Richard Mallié attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la défense et des anciens combattants, sur l'armement de l'armée libanaise. La France livrera en février prochain 100 missiles anti-char à l'armée libanaise. L'intention est de contribuer à l'indépendance et à la stabilité de ce pays, et c'est un engagement pris par la France, conforme à la résolution n° 1701 du conseil de sécurité. Ceci étant, ce pays est en proie à une division politique interne forte et le Hezbollah, qui est présent dans le gouvernement, risque de mettre la main sur ces armes et de les utiliser à des fins terroristes. Pour rappel, en 2006, le Hezbollah, organisation qualifiée de terroriste par le Parlement européen, a tiré 4 000 roquettes sur le nord d'Israël, ce qui a contraint un million d'Israéliens à vivre terrés et à fuir dans le sud du pays. Il lui demande s'il est raisonnable de livrer ces 100 missiles anti-char à l'armée libanaise, lorsque l'on connaît le danger que représente le Hezbollah.

Réponse du ministère : Défense et anciens combattants

parue au JO le 05/07/2011

La France est activement engagée dans une coopération militaire avec le Liban visant à contribuer au renforcement de l'indépendance et à la consolidation de la souveraineté de ce pays. À ce titre, dans le respect des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies (dont notamment la résolution 1701 du 11 août 2006), elle avait décidé la cession d'une centaine de missiles anti-char « HOT » destinés à l'armement des hélicoptères Gazelle en dotation au sein des forces armées libanaises (FAL). Cette cession, confirmée aux autorités libanaises par une lettre du Premier ministre en date du 15 décembre 2010, n'a cependant pas encore été honorée pour des raisons d'ordre administratif et technique. Pour autant, le soutien de la France à l'armée libanaise demeure, à l'instar des actions menées par nombre de nos alliés au Liban en coordination avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). Il concrétise l'engagement soutenu de la France dans le maintien d'une armée libanaise forte, pilier d'une unité nationale conservée. La France et ses alliés, qui prennent part à l'équipement des FAL, restent bien entendu vigilants quant à l'éventualité d'un détournement de certains matériels et munitions. Comme pour tous les matériels de guerre appelés à être exportés, la cession de missiles au Liban s'effectue dans le respect des règles strictes qui s'appliquent en matière d'exportation de matériels de guerre et qui prévoient des mécanismes de contrôles rigoureux permettant de prendre en compte l'ensemble des paramètres contextuels d'un tel transfert.

http://www.assemblee-nationale.fr/images/lettre/i/arrow.gifVisualiser la question sur le site de l'Assemblée nationale

Partager cet article
Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 06:45

 

 

Les juifs de France - la résignation par NINA

Par Nina - zakhor

 

Image

C'est avec une immense tristesse que j'ai assisté à cette comédie autour de l'affichage du poster de Guilad Shalit sur le fronton de la mairie du 11è arrondissement de Paris.

Nous n'étions guère nombreux il est vrai. La chaleur étouffante a certainement eu raison des participants à moins que...

A moins qu'un vent de résignation et de peur n'aie réussi à plomber définitivement toutes velléités des juifs de France pour défendre la cause d’Israël.

Le constat est amère car des juifs « en vue » ou pour dire mieux « en campagne » sont complices des défections de nos coreligionnaires.

J'ai pu en prendre la mesure ce jour, à l'occasion du grand effort du Maire socialiste Patrick Bloche.

Oui. Immense effort au regard de l'antisionisme nauséabond dont la France entière semble être atteinte.

Ce soir, j'ai vraiment compris que mon pays est entrée définitivement en dhimmitude.

La petite troupe a d'abord été conviée à l'intérieur de la Mairie. Étrange n'est ce pas ? Un responsable communautaire ou prétendu tel nous expliqua que le Maire dans sa grande mansuétude nous avait réservé une petite salle afin que sa petite allocution soit...plus intime ?

Nous regrouper. Nous cacher, rien ne justifiait notre mise à l'écart des yeux des badauds avec une telle canicule.

Mais comme le disaient nos « juifs en vue » : « c'est déjà pas mal..."

Puis, après un court et insipide discours, le Maire nous sortit les mots qui font plaisir « et j'espère que Guilad sera bientôt libre »...

Circulez ! Il n'y a plus rien à voir ?

Je n'ai pas pu...

« Pourquoi Monsieur le Maire, avoir attendu 5 années avant de prendre fait et cause pour le franco-israélien emprisonné par le Hamas ? »

Les socialistes ont un petit truc que j'ai déjà expérimenté à plusieurs reprises.

Lorsqu'ils n'ont pas de réponse, du moins pas de réponse rationnelle, ils commencent à hurler et tentent de trouver parmi la foule les « sympathisants » ceux qui se tiennent bien, qui n'osent pas reprendre un élu du peuple. Ils hurlent comme si je les avais insultés.

Le pire est qu'il trouve des sympathisants, des juifs qui comprennent combien il est dur d'être un député-maire, combien il est difficile d'afficher la moindre sympathie à l'égard d'un israélien ou d’Israël même.

Je ne peux tout de même pas avaler la pilule. Le Maire ose cette phrase inouïe : « On ne peut tout de même pas faire dans l'Est Parisien ce que certaines Mairies peuvent faire dans l'Ouest parisien ».

Ah bon ? Nous sommes occupés ? La République est en danger Monsieur le Maire ? Les juifs doivent-ils encore raser les murs ? Dites moi tout que je prenne des dispositions ou bien que j'en avertisse rapidement mes coreligionnaires !!!!

Il a trépigné...Il a gagné... " Ce n'est pas le moment Madame...C'est déjà bien ce qu'il a fait...d'autres ne le feraient pas... »


Le Député-Maire est tout rouge et hurle et je m'en amuse. Delanoé m'avait déjà fait le coup lorsque je lui demandai il y a de cela quelques années pourquoi il n'exprimait sa colère à la Télé ou sur les ondes radio en ce qui concernait la vague antisémite qui noyait Paris et les banlieues.

On eut l'indéboulonnable Gil Taieb. Comme il l'expliqua, le Maire et Député Patrick Bloche est un frère et dit-il « ce n'est pas un vain mot ».

C'était plus un éloge du frère qu'un discours sur l'emprisonnement de Guilad. Quant on est déjà en campagne électorale, j'imagine que tous les coups sont permis.

Vint ensuite le petit discours d'un « représentant communautaire ». Lui aussi est un frère du Député Maire. Décidément, tout cela ressemblait bien plus à un conseil de famille qu'à un rassemblement autour de la souffrance de Guilad Shalit.

Autre phrase-choc : « On ne pouvait pas le faire avant car c'est moi qui ne voulait pas que l'on expose le portrait de Guilad Shalit ! »

Étonnant non ? Étonnant bien sûr car ma réponse fut tout aussi lapidaire que la sienne. « Vous avez consulté les gens de la communauté avant de prendre cette décision durant cinq années consécutives ou bien avez-vous décidé tout seul ? »

Cris et indignations ! Poser des questions, c'est pas bien...surtout chez les juifs entrés en dhimmitude.

Cet homme ose ainsi prétendre que sa décision lui a parue convenable car dit-il « je ne voulais pas que le Hamas fasse de la surenchère... »

On croit marcher sur la tête ! Abandonner un jeune homme à son sort durant cinq années parce que cela aurait pu donner au Hamas les moyens de demander plus à l’État d’Israël est d'une imbécillité stupéfiante.
Les négociations ont -elles seulement avancé en 5 ans ? Devions-nous faire tout notre possible pour faire de la publicité autour de Guilad Shalit ?

En étant attentistes, nous avons donné les moyens de déresponsabiliser la Croix Rouge qui n'a osé demandé des comptes que ces jours derniers alors que son rôle est précisément de rendre visite à un prisonnier.

Nous avons laissé le Hamas recevoir sa part du butin que l'Union Européenne et les États Unis envoient régulièrement aux palestiniens SANS CONTREPARTIE.

Mais non...Nous devons encore raser les murs. Nous contenter de l'obole d'un Maire d'arrondissement qui veut bien mettre le portrait d'un franco-israélien pour quelques jours et surtout en catimini.

Car en fait : tout le monde ou presque est parti. On avait oublié de nous dire que « la compagnie d'affichage » ne serait sur place pour installer le portrait de Guilad Shalit qu'en début de soirée !

Arrivés vers 18 h 30 comme convenu, il aura fallu attendre jusqu'à 21 heures qu'un type se pointe et nous installe l'affiche en quelques minutes.

Tout le monde était parti, Gil Taieb au bout de quelques minutes seulement après son speech, le Député-Maire et le gros de la petite troupe de la communauté.

21 heures : heure du crime ! On ne risquait pas grand chose des administrés récalcitrants ou très énervés de voir la tête d'un israélien au fronton de la Mairie.

Le centre de solidarité palestinien, situé non loin de la Mairie était calme ce soir...Nous étions si peu visibles et en fait parfaitement dociles.

Peu à peu, une fatalité s'est installée dans les cercles communautaires. Les gens ont appris à s'exprimer à voix basse. Certains disent que si on n'est pas contents, il nous reste la possibilité de partir en Israel.

C'est cela...Baisser les bras, nous contenter d'un petit clin d'oeil de temps à autre lorsque les arabo-musulmans peuvent se pavaner et hurler leur haine des juifs et d'Israel sans jamais redouter la police de la pensée, la police tout court...Relativisme culturel nous disent ces braves flics. Tant qu'ils ne mettent pas le feu aux voitures, tout va bien...

Avec les juifs, c'est plus facile. Ils ont appris les bonnes règles républicaines et ne sont pas des citoyens redoutables selon eux...les flics.

Effectivement, nous savons si bien nous écraser devant les hordes barbares, la désinformation qui a envahi quasiment toute la presse nationale, le chantage permanent aux émeutes et la violence des primo-arrivants, je comprends pourquoi les flics qui nous accompagnent durant nos rares rassemblements se sentent plutôt bien.

En fait, ils sont surtout présents pour éviter que les juifs se fassent cogner dessus. Tu parles d'un état démocratique et républicain dans lequel nous devons constamment être protégés parce que de minables gauchistes et islamistes veulent en découdre avec nous.

Mais ce qu'il y a de plus désolant encore, c'est bien nous-mêmes. Incapables de nous relever, de nous fédérer, de faire entendre raison à la raison ! En plus de dix ans, nous avons été de parfaits petits toutous, quémandant un peu de compassion alors que nous avions un rôle à jouer dans cet effroyable décennie.
Nous avons laissé l'islamo-gauchisme faire de la France ce qu'elle est aujourd'hui : un pays où le droit du plus fort est la seule réponse ! Pas de débats, pas de réponses aux multiples dérapages de la presse, pas de manifestations de soutiens à notre Guilad ou alors...en catimini, comme ce soir et après cinq années de silence.

J'ai honte pour nous !

Les juifs rasent de nouveau les murs alors tout va bien en République Monsieur le Maire ?

Partager cet article
Repost0
24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 11:09

 

 

 

 

Nouvelle donne, nouvelle approche : l'Europe face aux bouleversements en Afrique du Nord par Antonin Tisseron
Lundi, 20 Juin, 2011

Par Antonin TISSERON, Chercheur associé à l'Institut-Thomas-More.Les bouleversements politiques dans le monde arabe ont pris de court les puissances mondiales malgré des pressions internes depuis longtemps diagnostiquées. Sous l’effet des révolutions tunisienne et égyptienne ainsi que de la guerre civile en Libye, le visage de la nouvelle Méditerranée s’esquisse à peine. Force est cependant de constater que, pour l’Union européenne, ces mutations renvoient aux limites de la politique mise en place jusque là. Dans un contexte de vulnérabilité accrue des pays du sud de la Méditerranée, refonder la relation euro-méditerranéenne s’impose. Les tendances inquiétantes sont en effet nombreuses. Mais face à ces risques et menaces, plus que la seule politique de voisinage, c’est l’identité et le rapport au monde des Européens qui doivent être questionnés.

 

Alors que la Libye s’est enfoncée dans une guerre civile aux conséquences qui s’annoncent lourdes pour la région, les révoltes et révolutions en Afrique du Nord ont modifié le visage de la Méditerranée. L’afflux de milliers de migrants tunisiens sur les plages italiennes et l’île de Lampedusa, les incertitudes sur l’avenir de la Libye avec l’implication de combattants étrangers et les incidences de la guerre civile sur les pays voisins en disent long sur les défis qui attendent la région.

Devant l’instabilité de l’Afrique du Nord et les menaces qui se profilent, les Européens se doivent de repenser les relations euro-méditerranéennes et leur place dans un monde secoué par les passions et les jeux de puissance.

Instabilités des pays méditerranéens

Devant la situation économique et démographique des pays de la rive sud de la Méditerranée et les vulnérabilités de la région, les Européens doivent poursuivre leur engagement au côté de pays d’Afrique du Nord, en premier lieu ceux importateurs de pétrole, plus fragiles.

> Une politique focalisée sur la lutte contre le terrorisme et l’immigration aux frontières de l’Europe ne saurait suffire dans le contexte actuel et face aux risques qui pèsent sur l’Afrique du Nord.

 

La fragilité des pays méditerranéens renvoie d’abord aux incertitudes quant à l’avenir de la Libye et aux incidences d’une guerre civile offrant l’occasion aux groupes terroristes d’acquérir des armes, d’élargir leur audience et de recruter et de former des combattants. La Libye a en effet été l’un des principaux pourvoyeurs de combattants étrangers en Irak, avec près de 20% des combattants étrangers entrés dans ce pays via la Syrie en 2006 et 2007 (1). Al Qaeda au Maghreb Islamique ne s’y est pas trompée en appelant à la solidarité avec les « frères libyens » au début de la guerre civile, tout comme les pays sahéliens en faisant part de leurs inquiétudes devant les risques de déstabilisation dans la région et l’OTAN en s’engageant dans le conflit.

Dans le reste de l’Afrique du Nord, alors que le pouvoir tunisien reste fragile, la contestation se poursuit. Même au Maroc, malgré le discours du roi Mohammed VI du 9 mars annonçant des réformes politiques importantes, notamment un référendum sur une nouvelle constitution permettant la mise en place de la régionalisation et en vertu de laquelle le pouvoir exécutif serait exercé par le Premier ministre, l’opposition reste sur le qui-vive, tout comme les terroristes à l’origine de l’attentat du 28 avril à Marrakech. Dans ce contexte, l’une des questions centrales est celle de la capacité des États d’Afrique du Nord à faire face aux défis actuels et futurs : lutte contre le terrorisme et la criminalité, gestion de la pression migratoire d’Afrique subsaharienne, modernisation politique et économique, endiguement des processus de radicalisation. Comme le faisait justement remarquer le chercheur Jean-François Daguzan en mars dernier, « si l'attente populaire est déçue, nous risquons de voir se jouer un deuxième tour révolutionnaire qui, cette fois-ci, portera de nouveaux extrémistes ou de nouveaux populistes autoritaires au pouvoir. Et, dans cette nouvelle configuration, les violences seront au rendez-vous dans des proportions sans commune mesure avec celles du mois de janvier 2011. De ce point de vue, l'instabilité commence à peine... » (2).

L’idée même de révolution arabe peut être questionnée au vue de la multiplicité des formes de contestations et des revendications, avec des révoltes, des insurrections et une guerre. Mais le contexte démographique et économique constitue une véritable poudrière. Le rapport de février 2011 du Forum euroméditerranéen des instituts des sciences économiques identifiait ainsi trois facteurs de tensions dans les pays méditerranéens membres du partenariat Euromed (3) : le très important nombre de jeunes de moins de 15 ans (81,5 millions de personnes pour une population totale de 269 millions, soit un méditerranéen sur trois), le décalage entre le nombre de personnes qui pourraient vouloir avoir un emploi et le nombre d’emplois formels disponibles (173 millions d’actifs potentiels de 15 à 65 ans pour 74 millions d’emplois offerts), et le nombre de chômeurs (plus de 8,5 millions de personnes, c’est-a-dire le nombre de personnes qui ont travaillé dans le secteur formel et ne le peuvent plus), vraisemblablement sous-estimé et ne tenant pas compte du non-emploi.

Les bouleversements politiques et les tendances économiques accroissent les vulnérabilités. D’une part, la dégradation de l’image des pays du sud de la Méditerranée et de la sécurité dans la région affecte les investissements et les activités économiques. Le secteur touristique, qui couvre 60% du déficit de la balance commerciale et représente 6,5 % du PIB tunisien, a été particulièrement touché par les troubles qui ont précédé la chute de Ben Ali et l’instabilité qui a suivi. D’autre part, comme le relevait le FMI dans son rapport d’octobre 2010 sur l’économie mondiale, l’augmentation du prix des denrées agricoles et l’impact de la crise économique mondiale en Europe risquent de peser sur les pays arabes importateurs de pétrole, à commencer par ceux du Maghreb, fortement tributaires de l’Europe pour le tourisme, les envois de fonds et les investissements (4).

Un constat d’échec pour l’Union européenne

> La politique européenne dans la Méditerranée doit être repensée, clarifiée et simplifiée pour lui redonner du sens pour les peuples du sud.

> Derrière les aspects techniques, c’est la question des attendus qui doit être posée.

 

Pour l’Union européenne, les révoltes en Afrique du Nord sonnent comme une remise en cause des politiques communautaires dans la région. Depuis le processus de Barcelone et jusqu’à la mise en place de la Politique européenne de voisinage (PEV), la stabilité et la sécurité étaient en effet considérées comme l’objectif prioritaire de l’Union européenne. Le lancement du processus de Barcelone en 1995, réunissant les quinze pays membres de l’Union européenne et douze pays méditerranéens, reposait sur l’affirmation commune d’instaurer une « zone euro-méditerranéenne de paix, de stabilité et de sécurité ». Huit ans plus tard, le Président de la Commission européenne Romano Prodi ne disait pas autre chose lors du lancement de la PEV, lorsqu’il affirmait souhaiter former autour de l’Europe « un anneau de paix, de stabilité et de prospérité ».

Les moyens pour y arriver n’ont d’ailleurs pas manqué. Si l’on inclut l’Union pour la Méditerranée, les dispositifs reliant les deux rives de la Méditerranée sont près d’une dizaine, engageant plus de 20 milliards d’euros entre 1995 et 2013. Dans le cadre du fond MEDA destiné aux pays méditerranéens ayant signé le partenariat Euromed, l’Europe a attribué 4,685 milliards d’euros entre 1995 et 1999 afin de nourrir le développement économique et les processus de démocratisation et, pour la période 2000-2006, l’enveloppe de MEDA II a été établie à 5,3 milliards. Avec le lancement de la PEV, qui couvre dix pays au sud de la Méditerranée (le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, la Libye, l’Égypte, Israël, l’Autorité palestinienne, la Jordanie, le Liban et la Syrie) et six pays à l’Est (Moldavie, Ukraine, Biélorussie, et trois pays du Caucase du Sud – Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie – rajoutés en 2005), les flux financiers n’ont pas diminué. Sur les 12 milliards d’euros alloués pour la période 2007-2013, les deux tiers des fonds sont destinés aux pays de la Méditerranée, et un tiers à ceux de l’Est.

Le trop-plein d’initiatives a nui à la lisibilité et à la cohérence de l’action de l’Union, premier bailleur de fonds de l’aide publique au développement dans le monde (5). Certes, les discours critiques sur l’aide européenne se nourrissent du peu de communication des institutions européennes sur les succès, mais comme en faisait le constat le 4 mars 2011 Jean-Yves Moisseron, rédacteur en chef adjoint de la revue Maghreb-Machrek : « le problème aujourd’hui pour refonder un projet est que l’empilage antérieur des politiques euro-méditerranéennes a provoqué auprès de nos partenaires au sud une profonde "fatigue institutionnelle". Certains pays commencent à se lasser d’une succession rapide de programmes méditerranéens décidés en Europe, où ils se sentent de moins en moins partie prenante » (6).

Derrière cette dimension technique, c’est toutefois la stratégie reposant sur la recherche de stabilité en Afrique du Nord qui doit être questionnée, voire l’idée même de Méditerranée en tant qu’espace géopolitique. Le recours à des plans non contraignants dans un cadre bilatéral a produit une région marquée par l’une des plus faibles intégrations économiques au monde et un attentisme en matière de réformes politiques, sans réelles perspectives d’intégration pour des pays du sud dont les fragilités sont patentes. Quant aux enquêtes menées sur les perceptions de l’Union européenne au Maghreb, elles montrent que, jusqu’en 2010, « celle-ci est perçue comme un monstre froid qui ne s’intéresse qu’à contrôler ses frontières, sécuriser son approvisionnement énergétique et se protéger contre une attaque terroriste. Les valeurs de démocratie, de liberté, de justice ne sont pas associées à l’Union européenne, loin s’en faut ! » (7).

Refonder les relations dans l’espace euro-méditerranéen

> Les perspectives avancées par la Commission sur la refondation du partenariat entre les deux rives de la Méditerranée ne doivent pas masquer de nécessaires discussions sur le montant des aides au regard de la fragilité de certains pays d’Afrique du Nord.

Les États européens doivent clarifier leur politique migratoire et privilégier une approche communautaire pour répondre aux préoccupations des pays européens en première ligne face à l’immigration.

> Étant donné le peu d’intégration économique régionale, l’Union européenne doit s’investir dans des projets permettant de rapprocher les peuples de la rive sud de la Méditerranée.

 

Le 8 mars 2011, la Commission européenne rendait un rapport dans laquelle elle appelait à réviser et adapter la stratégie européenne, en la fondant « sur un attachement conjoint à des valeurs communes ». La stratégie appelée par la Commission introduit notamment l’idée de conditionnalité dans l’attribution des aides. « Il importe que l’Union se tienne prête à offrir un soutien accru aux pays disposés à mettre en œuvre un tel programme commun, mais aussi à reconsidérer son appui lorsque des pays s’éloignent de cette voie » (8).

Ce rapport ouvre la voie à un dépassement des limites de la PEV en offrant des perspectives aux pays du Sud méditerranéen, en associant étroitement la sécurité de l’Union européenne à la démocratie et en désirant associer plus étroitement la société civile. Cependant, outre le fait qu’une PEV rénovée interférerait avec les ambitions politiques de pays européens, la question du montant des aides est centrale en raison des déséquilibres socio-économiques sur la rive sud de la Méditerranée et devra être discuté dans les prochaines perspectives financières. Des solutions existent en effet pour débloquer davantage de financements, par exemple en rapprochant les pays du voisinage du niveau d’aide aux pays de l’élargissement, quitte à réduire légèrement les fonds structurels de la politique régionale (9). Les 12 nouveaux États-membres (100 millions d’habitants) bénéficient des politiques communes, en particulier des fonds structurels qui leurs sont prioritairement accordés, soit 150 milliards sur la période 2007-2013. En comparaison, l’instrument de préadhésion couvrant les 8 pays de l’élargissement (100 millions d’habitants) n’est doté que de 12 milliards d’euros, tout comme l’instrument de voisinage pour les 16 pays du voisinage (200 millions d’habitants au Sud et 75 millions à l’Est)…

La question migratoire et de la mobilité entre les pays riverains de la Méditerranée doit également être reposée sans surenchère mais avec franchise. Le pacte européen sur les migrations et sur l’asile, adopté en 2008 à l’occasion de la présidence française, a en effet montré ses limites, chaque État de l’Union européenne privilégiant les enjeux de politique intérieure. Or quelques États riverains de la Méditerranée ne peuvent accueillir des milliers de migrants au nom du droit d’asile, en d’autres termes accepter au nom de circonstances exceptionnelles une immigration irrégulière en vertu d’un texte adopté en commun mais dont les conséquences ne sont pas partagées. Il faudra clarifier l’approche européenne en matière migratoire, d'abord entre nous Européens, puis avec les pays du Sud. Combattre les flux d'immigration clandestine et mieux organiser l'immigration légale (étudiants, travailleurs, etc.) relève d'un intérêt partagé par tous.

Le plus grand défi des pays de la rive sud de la Méditerranée réside également à plus long terme dans l’intégration économique régionale. Comme l’affirmait en 2005 le Directeur général du FMI Rodrigo de Rato à propos du Maghreb, celle-ci « présenterait des avantages importants. Elle créerait un marché régional de plus de 75 millions de consommateurs, […] elle entraînerait des gains d’efficience et rendrait la région plus attrayante pour les investisseurs étrangers. Et surtout, les structures économiques complémentaires des pays du Maghreb créeraient des possibilités d’échanges qui bénéficieraient à tous les pays de la région » (10). Développer les relations et les échanges entre les pays de la région doit en cela être au cœur du projet européen dans la région. Adopter une approche régionale était d’ailleurs l’un des plus grands atouts de l’Union pour la Méditerranée, même si l’espace concerné manquait de cohérence géopolitique. Quoi qu’il en soit, sans acteur géostratégique européen, il ne pourra y avoir de « grande stratégie » européenne en Méditerranée.

Les Européens au défi d’un projet géopolitique

> Les initiatives pour la mise en commun de capacités doivent être poursuivies dans un monde animé par les rapports de force et de puissance.

> En parallèle, les États Européens doivent définir leurs intérêts vitaux et s’interroger sur leur place dans le monde et les moyens nécessaires pour assurer leur sécurité et défendre leurs valeurs, autour de la Méditerranée ou ailleurs.

 

Si la relation euro-méditerranéenne témoigne de la difficulté des Européens à appréhender de manière communautaire la Méditerranée et de manière plus générale leur environnement, la guerre civile en Libye a ramené une nouvelle fois l’Europe – trois ans après l’offensive russe en Géorgie – à la réalité d’un monde animé par des rapports de force et de puissance. Pire, alors que le Conseil de l’Union européenne appelait au départ de Kadhafi, nombre de dirigeants européens ont donné l’impression qu’il ne fallait pas aller plus loin que des condamnations verbales et quelques mesures symboliques contre le dirigeant libyen.

L’intervention en Libye renvoie en cela à la construction d’un projet géopolitique permettant d’associer l’ensemble des États-membres autour d’une définition des intérêts vitaux de l’Union tout en questionnant le modèle de puissance européen. Alors que les Européens ont construit l’Union européenne en tant que « puissance normative », c’est-à-dire autour d’une narration du monde qui privilégie l’interdépendance et la norme au détriment de la Realpolitik et de la force (11), dans le domaine de la réduction de la violence politique et de ses sources, les limites d’une telle puissance sont pourtant patentes. D’une part, la violence politique est peu réceptive au discours normatif. D’autre part, si la norme est essentielle, elle ne remplace pas un discours politique et ne produit pas de la sécurité (12). En d’autres termes, une certaine conception de l’homme ne peut être défendue par de seuls discours, la force intervenant en appui de la norme et s’ajoutant aux autres outils disponibles entre les mains des décideurs. Il ne s’agit pas pour les Européens de renier leurs valeurs et des histoires nationales qui ont modelé un rapport à la guerre et à l’environnement du continent, mais bien au contraire d’interroger leur rapport au monde et de confronter le monde tel qu’ils le souhaitent avec le monde tel qu’il est.

Pour que des États européens défendent une certaine idée de l’Europe et de sa sécurité, des droits de l’homme et des relations entre les individus, encore faut-il en avoir les moyens. Les opérations en Libye ont été marquées par les limites capacitaires des Européens dans le domaine des munitions de précision, des moyens d’observation et des porte-avions. Sans les États-Unis, le tempo des opérations aurait été plus lent et les frappes moins précises, avec davantage de risques pour les avions de la coalition et les civils libyens (13). À cet égard, et dans le contexte budgétaire actuel, la poursuite des initiatives menées pour rationnaliser les capacités apparaît comme une nécessité, mais qui ne pourra faire l’économie d’une réelle réflexion politique sur le recours à la force. Ce n’est qu’à cette condition qu’une mise en commun des capacités pourra réellement fonctionner.

 

 

 

Notes

(1) Les données sur les combattants étrangers en Irak viennent de 700 fiches récupérées par les forces armées américaines en décembre 2007 à Sinjar (nord de Bagdad). Ces fiches décrivent les pays d'origine, motivations et itinéraires empruntés par chacun des jihadistes étrangers infiltrés.

(2) Jean-François Daguzan, « Un plan Marshall pour l’Afrique du Nord. L’économie, clé des révoltes du monde arabe », Le Monde, 17 mars 2011.

(3) Lors du lancement du processus de Barcelone en 1995, les pays membres du partenariat sont : l’Algérie, Chypre, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, Malte, le Maroc, la Palestine, la Syrie, la Tunisie et la Turquie. Malte et Chypre ont depuis bénéficié de l’élargissement et ont intégré l’Union européenne, tandis qu’en 2007 la Mauritanie et l’Albanie entraient dans le partenariat Euromed. À l’occasion de la relance du processus de Barcelone en 2008 avec la mise en place de l’Union pour la Méditerranée, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, Monaco et le Monténégro ont été à leur tour accueillis dans le partenariat, qui regroupe alors 16 pays méditerranéens.

(4) Fond Monétaire International, Perspectives de l’économie mondiale. Reprise, risques et rééquilibrage, octobre 2010, pp. 89-90.

(5) En 2010, l’aide publique au développement octroyée par les 27 États-membres a atteint un total de 53,8 milliards d’euros, soit plus de la moitié de l’aide publique au développement mondiale.

(6) Jean-Yves Moisseron, « Partenariat euroméditerranéen : quelle refondation ? », 14 mars 2011. http://www.diploweb.com/Partenariat-euromediterraneen.html.

(7) Luis Martinez, « Il y a une opportunité historique importante pour l’Union européenne en Méditerranée », Fondation Robert Schuman, Entretien d’Europe, n°54, 28 mars 2011. http://www.robert-schuman.eu/doc/entretiens_europe/ee-54-fr.pdf.

(8) Voir http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/president/news/speeches-statements/pdf/20110308_fr.pdf.

(9) Michel Foucher et Maxime Lefebvre, « L’Union européenne, l’Europe et ses voisins », L’État de l’Union 2010, Paris, Éditions Lignes de Repères, pp. 119-127, pp. 125-126.

(10) Rodrigo de Rato, « Intégration économique au Maghreb : sur le chemin de la prospérité », L’Economiste (Maroc), 15 juin 2005.

(11) Sur l’Europe comme « puissance normative », voir Zaki Laïdi, La norme sans la force, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 2008, deuxième édition.

(12) Ibid., p. 266.

(13) Sven Biscop, « Mayem in the Mediterranean: Three Strategic Lessons for Europe », Egmont Institute, Security Policy Brief, n°19, avril 2011. http://www.egmontinstitute.be/papers/11/sec-gov/SPB19-Libya-strat-lessons-EU.pdf.

 

Partager cet article
Repost0
23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 12:23

 

 

La France, par son Centre Culturel de Gaza, expose et soutient des artistes violemment anti-israéliens

Hélène Keller-Lind

dimanche 19 juin 2011

Rien de nouveau sous le soleil du Centre Culturel Français de Gaza : la France continue à exposer et soutenir des artistes locaux connus pour tenir avec leur art un discours de désinformation violemment anti-israélien. Est-ce là le rôle que doit tenir un organisme culturel français ?

Un art local qui participe de la désinformation et de la délégitimation d’Israël : caution et soutien de la France

On peut comprendre qu’unartistepalestinienné et vivant à Gaza, géré par leHamas, utilise son art pour se fairepropagandiste anti-israélien, présentant les Israéliens comme des assassins, coupables, entre autres vilénies supposées, du « massacre de Gaza » ou de tirer sur de simples pêcheurs tentant péniblement de gagner leur subsistance –comme le fait Salman Nawatiexposé actuellement auCentre Culturel Français de Gaza- ou utilisant parfois pour ce faire Picasso et sa toile Guernica, pas moins, ou Chagall et la vie des shtettel, comme cela est le cas avecMohammed Al-Hawajri – qui doit être exposé au Centre Culturel Français de Gaza à partir du 7 juillet prochain -.

Mais est-ce bien le rôle d’un Centre Culturel Français– qui, par exemple,a reçu à plusieurs reprises l’anti-israélien viscéral qu’est Stéphane Hessel- d’apporter ainsicaution et soutienà de tels propagandistes, qui donnent une vision totalement manichéenne et faussée de la situation sur le terrain, quelle que puisse être la qualité de leur art et même si les œuvres exposées n’ont pas ce type de contenu ? Car,être exposé dans un Centre Culturel Français a un sens. Que ce soit en interne dans la Bande de Gaza – où personne ne peut ignorer ce que sont les thèmes principaux et le credo de ces artistes – ou à l’extérieur.

De paisibles Gazaouis victimes innocentes. Envolés roquettes et missiles...

Ainsi, Mohammed Al-Hawajri a-t-il pu affirmer à propos des Gazaouis : « nous aimons la vie et nous vivonspaisiblement. » Ce qui est faire totale abstraction des dizaines deroquettes et missilesfournies parIranetSyriequi continuent à être tirées depuis la Bande de Gaza sur les populations civiles du Sud d’Israël.

Tirs actuels qui représentent une nette amélioration de la situation par rapport à celle qui existait avent l’Opération Plomb Fondu. Des milliers de roquettes et missiles avaient été tirées auparavant contre des civils israéliens par lesdirigeants élus par cette population prétendument « paisible »Moins de tirs, cela signifie également une amélioration de la situation de la population palestinienne...Mais il ne s’agit que d’une baisse d’intensité de ces tirs...alors présenter systématiquement les Gazaouis comme des figures christiques et les Israéliens comme des brutes sanguinaires participe de la désinformation et de la délégitimation d’Israël.

Qu’un centre qui dépend duministère des Affaires étrangères français, non seulement y contribue mais l’encourage, voilà qui estscandaleux...Centre qui se trouve forcément non loin du cachot où est enfermé au secret le jeune otage franco-israélienGuilad Shalit depuis près de 5 ans...De cettebarbariebien réelle la population « paisible » gazaouie ne risque pas de parler...

Et le sort des femmes palestiniennes ?

Et il ne faut pas oublier, non plus, lesortépouvantable desPalestiniennesde la Bande de Gaza, où le « crime éthique, » c’est-à-dire assassinat d’une femme accusée d’avoir « fauté », est une donnée de la culture localeDans la Bande de Gaza la situation des femmes y est pire encore que celle des Palestiniennes dont le sort est géré par l’Autorité palestinienne. Même si Mahmoud Abbas, à l’occasion d’un programme télévisé, a pu promettre de changer l’ancienne législation jordanienne encore en vigueur quiabsoutquasimentles assassinsdans les cas de crimes dit « d’honneur, » cela n’a été qu’uneopération poudre aux yeuxde plus, comme le dénonçait tout récemment lajournaliste anti-israélienne Amira Hass qu’on ne peut soupçonner de parti-pris anti-palestinien....

Il n’y a pas de statistiques sur ce phénomène étant donné que ces crimes sont cachés et qu’ils sont considérés comme « normaux ». Maisil y aurait 3 à 4 meurtres de femmes palestiniennes par mois commis au nom de « l’honneur ».... On imagine dès lors dans quel climat vivent ces femmes au quotidien. L’assassinat étant la manifestation ultime d’uneviolence à l’encontre des femmestrès répandue, inhérente à cette culture. La plupart d’entre elles ont peur de parler...Parler serait d’ailleurs le plus souvent vain et ne ferait qu’aggraver les choses pour elles. Quant à la situation de guerre larvée, si elle joue sans doute un rôle,elle ne fait qu’exacerber une violence culturelle existanteUne situation terrible que ces artistes ne risquent pas d’évoquer étant donné qu’ils appartiennent à cette « culture... »

Alors, peuple qui aime la vie, est épris de paix et victime innocente,....cela fait partie des contes et légendes palestiniens que contribue ainsi à perpétuer et promouvoir le ministère des Affaires étrangères de la France...

Partager cet article
Repost0
23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 07:16

 

 

Juppe1

 

 

Pourquoi Alain Juppé a brièvement relancé le fantasme d’une « médiation » française au Proche-Orient.

 Par Michel Gurfinkiel - 

Le Serpent de Mer est revenu : la France a voulu exercer sa « médiation » entre Israéliens et Palestiniens, en organisant une « conférence de la paix » à Paris. « Jusque là, personne ne m’a dit non », déclarait Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères le 7 juin, après avoir présenté son projet à Jérusalem, à Ramallah et à Washington. Ce qui signifiait aussi que personne ne lui avait dit oui. 

Il avait d’abord été question, au Quai d’Orsay, de réunir cette conférence dès le mois de juin. Ensuite, on a évoqué « l’été », ou « fin juillet », sans plus de précision. Israël était d’emblée réticent : l’Etat hébreu a toujours eu de l’aversion pour les rencontres de ce type, qui lui rappellent la fatidique rencontre de Munich, en 1938, où les Grandes Puissances démembrèrent une autre démocratie, la Tchécoslovaquie, au nom de la paix. 

Les Etats-Unis, qui gèrent le processus de paix israélo-palestinien depuis 1993, et qui ont envisagé eux-mêmes de convoquer et de présider une éventuelle conférence arabo-israélienne, ont eu le sentiment que la France cherchait à les « doubler » : rencontrant Juppé le 6 juin, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a estimé qu’une réunion de ce genre nécessitait « un long travail préparatoire ». Les Palestiniens auraient été a priori favorables au projet Juppé, qui ne pouvait que renforcer leur image internationale. Mais d’un autre côté, ils ne voulaient pas s’aliéner un peu plus, en y accédant, la bienveillance de l’administration Obama. 

Ces rebuffades étaient prévisibles. Juppé n’en a pas tenu compte a priori. Parce que, depuis de Gaulle, les « médiations » diplomatiques de la France relèvent en fait de la politique intérieure. 

Quand il fonde le régime nationaliste et étatiste connu sous le nom de Ve République, en 1958, Gaulle veut rendre la « grandeur » à un pays meurtri par la défaite de 1940, la décolonisation et un déclin démographique ou économique apparemment inexorable. A cette fin, il revendique sur la scène internationale, chaque fois que l’occasion se présente, un rôle d’arbitre ou de défenseur des faibles et des opprimés : une « gesticulation » qui ne repose en fait que sur un seul atout, la qualité de membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, mais qui lui d’affirmer à bon prix son « indépendance » face aux « Empires » en général et à l’ « Empire américain » en particulier. Cela plaît à la plus grande partie de l’opinion publique, de la vieille droite maurassienne à la nouvelle gauche marxisto-structuraliste. Cela présente en outre l’avantage de servir les intérêts de l’Union soviétique, et donc d’assurer, à travers une alliance tacite avec un parti communiste qui contrôle alors le quart de l’électorat, la pérennisation du régime. 

Les successeurs de de Gaulle, tant de droite, de Georges Pompidou à Nicolas Sarkozy, que de gauche, de Mitterrand à Jospin, voudront d’autant moins renoncer à ces atouts que le pays retrouve – fruits à la long terme de la gestion gaullienne mais aussi bon usage de la construction européenne puis de la mondialisation - une puissance réelle en termes économiques ou militaires. Le contexte géopolitique change : fin de la guerre froide, transformation du Marché commun en Union européenne, émergence d’un monde polycentrique. Le contexte politique aussi : disparition du parti communiste, montée du Front national, immigration islamique massive. Mais les attitudes de « grandeur », d’« indépendance nationale » et de « médiation » restent extrêmement populaires, surtout quand elles sont dirigées contre les Etats-Unis et des pays proches de ces derniers, comme Israël.

Dès son élection à la présidence de la République, en 2007, Nicolas Sarkozy cherche à renforcer sa légitimité par ce moyen. En Libye, il obtient la libération de personnels médicaux bulgares et palestinien condamnés à mort en Libye sur une fausse accusation d’empoisonnement : moyennant une visite officielle de Mouammar Kadhafi à Paris. Il lance, en s’appuyant sur son très gaulliste conseiller Henri Guaino, l’Union Pour la Méditerranée (UPM), « structure de dialogue » entre l’Europe, l’Afrique et l’Orient. Pendant l’été 2008, il s’interpose avec quelque succès – au nom de l’Europe, dont il assure la présidence pour un semestre - dans le conflit russo-géorgien. Ce qui ne l’empêche pas, peu de temps après, d’amorcer une sorte d’ « entente cordiale » avec la Russie de Poutine. 

Mêmes « gesticulations » sur le Proche-Orient. Avant son élection, Sarkozy avait fait étalage des sentiments pro-israéliens. Une fois installé à l’Elysée, il se rallie à la doctrine « cubiste » - aussi juridiquement inexacte que stratégiquement inconsistante - du Quai d’Orsay : Israël doit se retirer des territoires « occupés » en 1967 (comme s’ils n’avaient pas été saisis dans une guerre non seulement défensive mais de survie), revenir aux « frontières internationales » de 1949 (comme si la France les avait reconnues pour telles de 1949 à 1967, ou même après 1967), et accepter la création d’un Etat palestinien souverain disposant d’une « continuité territoriale » (ce qui impliquerait, apparemment, qu’Israël soit privé de cette même continuité). Pendant la bataille qui oppose Israël au Hamas à Gaza, en 2008-2009, il condamne le « manque de proportionnalité » des opérations de Tsahal. Ce qui revient à les blâmer elles-mêmes.

Mais le projet - avorté ? - de la conférence Juppé pour la paix au Proche-Orient répond à des préoccupations beaucoup plus immédiates. En 2010, Sarkozy, trois ans après son élection, est au plus bas dans les sondages. Pour survivre ou ressusciter, il renonce à toute « ouverture à gauche » et appelle la droite à « faire bloc ». Le gaulliste François Fillon reste premier ministre, la gaulliste Michèle Alliot-Marie devient ministre des Affaires étrangères. Mais les révolutions arabes, pendant l’hiver 2011, bousculent ces efforts. 

Les des fêtes de fin et de début d’année, Alliot-Marie passait des vacances en Tunisie, Fillon en Egypte, et Guaino en Libye. Or le dictateur tunisien Zine el Abidine Ben Ali, est chassé du pouvoir au mois de janvier, et le dictateur égyptien Hosni Moubarak à la mi-février. Quant à Kadhafi, il fait face, dans la foulée, à la révolte de la moitié au moins des Libyens. Sarkozy règle l’affaire à la hache. Alliot-Marie est révoquée, Fillon tancé, Guaino placardisé. Il faut maintenant un communicant pour réparer le mal : un spin doctor, comme disent les Américains. Ce sera Juppé. L’excellent, l’aimable, le talentueux Juppé. L’ancien premier ministre, de pure race gaulliste, qui sut se faire condamner à la place de Chirac dans les affaires – vénielles – de la Ville de Paris. L’éternel maire de Bordeaux, la ville la plus courtoise – et la plus cynique – de France.

Le 27 février, Juppé retrouve le Quai, où il officia, fort bien d’ailleurs, au début des années 1990. Il mène les choses rondement. Intervention militaire en Libye, en liaison avec les Anglais, les Américains – via l’Otan – et même la Ligue arabe. Rencontres avec les « rebelles » d’Egypte, à commencer par les Frères musulmans : « Plusieurs d’entre eux m’ont fait part de leur vision d’un islam libéral et respectueux de la démocratie ». Rencontres avec la « société civile palestinienne ». Rappel de la doctrine française : « Retour aux frontières internationales » antérieures au 5 juin 1967. Juppé proteste de son souci pour Guilad Shalit, soldat franco-israélien enlevé en territoire israélien par le Hamas gazaoui, mais établit une équivalence entre son cas et celui du Franco-Palestinien Salah Hamouri, détenu en Israël à la suite d’un procès pour tentative de meurtre sur la personne d’un rabbin. Quand on l’interroge sur les « flottilles de la paix » que des organisations françaises veulent envoyer à Gaza, ou du moins financer, il regrette de « ne pas avoir les moyens de s’y opposer ». Le projet d’une conférence internationale de la paix couronne ce crescendo. 

L’habile Juppé a réussi : en juin, plus personne n’évoque les imprudences méditerranéennes d’ Alliot-Marie, de Fillon et de Guaino. Si bien qu’à peine la conférence annoncée, le Quai d’Orsay peut la mettre sous le boisseau. Mais qu’on ne s’y trompe pas : le projet ressortira un jour ou l’autre. C’est dans l’ADN de la Ve République. C’est le Serpent de Mer.

 

hamodia

Partager cet article
Repost0

Traducteur/translator

 

 

France  ISREAL  English

Recherche

logo-lien-aschkel-copie-1.jpg

 

France  ISREAL  English
Traduire la page:
By
retour à l'acueil

------------------------------------- 

 

Communication and Information

 

Vous souhaitez 

- proposer un article ?
 - communiquer une info ?

Contactez la rédaction

bOITE-a-mail.jpg

-------------------------------

 

Nous remercions par avance tous ceux

qui soutiendront le site Aschkel.info

par un don

icone paypal

Paiement sécurisé


Consultez les dossiers

Archives

Mon livre d'or

 

 Livre_dor

 


 

Visites depuis la création du site


visitors counter

Catégories