« Selon que vous serez puissants » et … cyniques
Par Claude Salomon LAGRANGE
pour © 2011 www.aschkel.info et europe-israel.org
Nous vivons une époque où le cynisme, chez les tout-puissants se prenant pour les seigneurs de ce monde, est devenu la valeur étalon qui régit leurs rapports avec les petits États « amis », plus qu’avec les ennemis de leurs supposés « amis ».
C’est ainsi que les Etats-Unis, l’Europe et la France tout particulièrement, enjoignent à Israël de retourner aux « frontières de 1967 » et de sacrifier sa capitale, Jérusalem, pour la céder en offrande à l’Oumma.
(Soit dit en passant, voilà des pressions qui doivent combler de plaisir les âmes masochistes de JCall, elles qui les appelaient de leurs vœux en endossant la subjectivité de leurs ennemis).
Retour sur la « Guerre de juin 1967 » : Une coalition de pays arabes décide, une nouvelle fois après la « Guerre d’indépendance d’Israël de 1948 », de raser « l'entité sioniste » de la surface de la terre et de « jeter les Juifs à la mer ». Ils échouent dans leur funeste entreprise en perdant cette guerre, et avec, des territoires occupés par eux depuis 1948 (Sinaï et Gaza pour l’Égypte, Judée et Samarie pour la Jordanie , Golan pour la Syrie). Il y eut encore la « Guerre de Kippour » en 1973, qui fut une réitération des deux précédentes guerres, et d’autres conflits sous d’autres formes.
Et pourtant, avant 1967 il n’y avait pas de territoires prétendument « occupés » … mais déjà une pulsion à éradiquer Israël !
Nous devons avoir à l’esprit que l’histoire des conflits internationaux est parsemée d’exemples où les agresseurs perdent la jouissance des territoires ayant servi de bases pour l’agression. C’est ce que dit et reconnaît le Droit international .
De surcroît, les « frontières dites de 1967 » invoquées n’ont aucun fondement juridique international , elles ne sont qu’un artifice de la propagande des États arabes, repris par des chancelleries qui leur sont dévouées.
En fait, les nations font à Israël le procès de sa survivance à toutes les tentatives de l’éradiquer.
L’exception d’Israël
Notons que pour les puissances dites « grandes », comme les Etats-Unis d’Amérique, la Russie, la Chine, la France, de même que pour tous les pays de moindre puissance, les principes de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États sont des principes intangibles, comme la protection de leur population contre les agressions armées. Leur politique de défense contribue à la lutte contre les menaces susceptibles de mettre en cause leur sécurité nationale.
Quoi de plus normal, c’est ce que dit et reconnaît le Droit international.
Un exemple : Chaque année, chaque Président américain, et dernièrement Barak Hussein Obama lors de son Discours sur l’Union, vient rendre compte du fait qu’il a su défendre chaque centimètre carré des 9.629.048 kilomètres carrés de la superficie des Etats-Unis. Là aussi, quoi de plus normal.
Mais dans la mesure où le Droit international est l’émanation des puissants, il les légitime même à défendre leurs intérêts à des milliers de kilomètres de leur métropole, sans risquer d’être accusés d’« usage disproportionné de la force » (Irak, Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye , etc.).
Mais il existe une seule exception à la norme que reconnaît le Droit international : Israël, rendu coupable d’un « usage disproportionné » de son désir à exister dans des frontières défendables !
Et comble du cynisme, ce sont ces puissants qui usent et abusent de leur force pour leurs intérêts souvent mercantiles qui prétendent faire pression pour exiger qu’Israël s’inflige sa propre défaite.
Une évidence : Israël qui est un « État confetti » de 21.946 km² (Judée et Samarie comprises et convoitées par les arabo-musulmans), fait l’objet de la boulimie expansionniste et annexionniste des 22 pays dits arabes qui se sont constitués au fil du cimeterre et qui possèdent plus de 800 fois la surface d’Israël ! Mais les illusionnistes de la propagande anti-israélienne qui dénoncent le « grand Israël » avec ses 21.946 km² !, ont réussi à faire passer en fraude la véritable « grande Arabie » de 15.434.156 km² !
Cherchez le « grand Israël » sur cette carte !
Barak Hussein Obama qui préside les Etats-Unis qui représentent plus de 480 fois la superficie d’Israël !, ou Nicolas Sarkozy Président d’un pays 30 fois plus étendu qu’Israël avec ses DOM/TOM et autres territoires !, exigent, sans vergogne, par un retour aux « frontières de 1967 »,qu’Israël s’auto-mutile du quart de son minuscule territoire national au nom de cette diabolique formule quand on est pas les payeurs : « la terre contre paix » ! A l’évidence, leur extraordinaire étendue territoriale laisse penser qu’ils ne se sont pas appliqués ce conseil …
Serait-ce plus indécent d’exiger de l’Égypte (1.001.450 km² de superficie, soit plus de 45 fois celle d’Israël !) de concéder quelques arpents de territoire du (Sinaï étendu sur 61.000 km²) pour assurer une continuité territoriale à un État palestinien qui se créerait à Gaza , qui est une province naturelle égyptienne ?
Serait-ce encore plus indécent d’exiger de la Jordanie (97.740 km² de superficie, soit plus de quatre fois celle d’Israël !) qui est l’État naturel des arabes dits « palestiniens » et que les falsificateurs de l'histoire sont parvenus à occulter !
Voire encore de la Syrie (185.180 km²), pour faire une place à leurs « frères » arabes palestiniens, alors que ces pays sont les parrains, à partir de 1967, d’une population baptisée « palestinienne », dans l’unique but de l’instrumentaliser contre Israël ?
Ces pays qui sont aujourd’hui trop occupés à réprimer leurs propres populations en révolte contre la tyrannie de leurs propres régimes politiques, abandonnent cette « population mercenairisée » depuis plus de soixante années à son triste sort, alors qu’ils lui doivent bien quelques dédommagements pour « services rendus » !
En vérité, Israël est le seul État – le SEUL ! – à être dénié dans sa souveraineté, dans son Droit à avoir une capitale intégrale comme toutes les nations du monde ; à être menacé dans son intégrité territoriale et à être, de surcroît, contesté par les puissants de ce monde de concert avec ses ennemis islamo-arabes, dans son droit à protéger sa population contre des menaces armées permanentes et absolues qui s’annoncent à ses confins.
Israël est remis en cause dans son existence physique, comme aucun – AUCUN ! – autre pays.
Tout le monde le sait, et tout le monde trouve ça « normal » !
Israël est, de fait, interdit de terroir, est traité de « voleur de terre », « d’usurpateur », de « peuple importé » ou de « colonie » (sans métropole !), alors qu’en réalité Israël est menacé de colonisation de sa terre par le panislamisme raciste qui vit dans une affirmation délirante d’un refus d’une quelconque forme d’existence juive (en attendant d’éliminer les autres !) dans la région qui est sous son joug (cf.La dernière déclaration du chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au cours de la réunion de la Ligue arabe, déclarant vouloir une Palestine « purifiée » de la présence juive !).
Et ce, parce que toute existence autonome dans l’espace de ce que les arabo musulmans ont décrété comme Dar al-Islam est vécue comme un crime de lèse-islamité. Parce toute existence autonome vient contrarier la prétention suprématiste arabo-musulmane qui ne conçoit la présence de minorités – juives, chrétiennes ou autres -, dans le meilleur des cas, que si elles sont soumises à l’islam.
Là se trouve le véritable problème qui est de nature religieuse et mythique et n’a rien à voir avec un prétendu litige immobilier ou frontalier ! Qu’Israël demeurerait insoumis et souverain sur « un seul pied » sur sa Terre, que cela leur serait toujours insupportable.
Tout le monde le sait, et tout le monde trouve ça « normal » !
Le cynisme en guise de morale
Ainsi, le cynisme et l’injustice, c’est quand, non satisfaites de chercher à amputer Israël de sa souveraineté territoriale, des puissances suzeraines comme les Etats-Unis, la France , l’Europe, stipulent qu’« un État palestinien devra disposer d’une continuité territoriale » (en oubliant de préciser qu’elle ne peut se faire qu’au détriment de celle d’Israël !), avant même qu’un accord de paix ne soit signé, avant même que soient abordés et solutionnés les nombreux autres problèmes.
Le cynisme et l’immoralité, c’est quand des leaders de grandes nations, comme Barak Hussein Obama et N. Sarkozy, qui se prétendent « amis » d’Israël, participent si déloyalement à une entreprise de délégitimation de ce pays dans ses possessions et ses attributs, en provoquant les conditions de son extrême vulnérabilité au nom … d’une improbable « amitié indéfectible ». Se comportant ainsi, seraient-ils des éradicationnistes d’Israël par procuration, ou inconsciemment ?
Le cynisme et l’hypocrisie, c’est d’invoquer une « amitié » avec Israël, alors que leurs fausses bonnes intentions conduiront inexorablement à une « paix » qui se transformera en son contraire pour Israël !
Le cynisme et l’aveuglement, ce sont les préconisations politiques de Barak Hussein Obama, imité en cela par N. Sarkozy, qui ne se montrent que pour commettre une telle injustice, alors que ces réponses tronquées sont plus injustes que les problèmes qu’ils prétendent régler sur le dos d’Israël.
Le cynisme et l’arrogance, c’est quand les « grands » de ce monde exercent une toute-puissance de coercition sur plus petit pays que soi et de faire la démonstration de leur suprématie sur le dos du droit d’Israël à exister souverainement au sein d’un État aux frontières défendables, à défaut d’être reconnues.
En vérité, ces leaders étatiques se comportent comme des suzerains et des inquisiteurs tout-puissants à l’encontre de l’État d’Israël qui est traité comme un vulgaire État vassal, comme jadis le furent les Juifs aliénés au sein des nations, taillables à merci. Or, jamais la puissance n’a raison quand elle est disproportionnée et injuste.
Mais ce qui est juste importe-t-il aux puissants ?
De fait, c’est bien à une forme de lâcheté morale que nous assistons ! La liste des prétendus « amis » d’Israël qui ne sont, dans les faits, que des cyniques et des traîtres en amitié, s’allonge.
Mais l'honnête amitié importe-t-elle aux tout-puissants ?
Nous vivons dans une époque où la politique est conduite par des hommes d’État qui ne peuvent se passer d'être cyniques et injustes, en imitant la grandeur qui n’est pas celle de la conscience morale, ni celle du prestige de leur pays, les valeurs de la Démocratie et de l’Humanisme dont ils allèguent se réclamer.
Mais la morale et la justice, importent-elles aux puissants, autrement que de servir de parure aux accointances et aux commodités égoïstes et cyniques de leurs propres intérêts ?
En exigeant qu’Israël se fasse « seppuku » en se soumettant à des frontières indéfendables, Barak Hussein Obama est indigne du peuple américain qui, depuis l’origine des EU, aime Israël (comme on a pu le constater à Washington, dans les deux Chambres, lors de la visite de B. Netanyahou), est solidaire avec lui et partage les mêmes valeurs de respect de la vie humaine, des valeurs de la démocratie et de liberté. On aimerait pouvoir en dire autant de l’Europe avec ses « penchants naturels » d’hostilité à Israël et aux Juifs …
Ainsi, l’hyper haine déferlante contre les Juifs qui est endossée hypocritement par ces leaders des « grandes puissances » exerce toujours sa fonction de dosimètre dans un monde désorienté, en déficit de conscience morale.
Et plus les États mentent et sont injustes, et plus la barbarie se généralise.
Rappeler infatigablement la vérité
Même si l’on peut douter qu’il soit possible de raisonner les « grandes nations », et moins encore tous les pourfendeurs d’Israël, il faut néanmoins continuer, infatigablement, à rappeler la vérité pour ne pas se faire complice par notre silence des menteurs et des imposteurs, en rappelant que :
* Les Juifs ont été les premiers palestiniens !
* JAMAIS le fait palestinien n’a historiquement existé et qu’il n’a été, au mieux, qu’une province d’empire !
* JAMAIS il n’y a eu de personnalité palestinienne, ni de fait culturel palestinien, ni d’entité palestinienne définie, ou aspirant à se préciser comme nation avant d’être construite pour les besoins du panarabisme, mué aujourd’hui en panislamisme, avant 1967 !
* JAMAIS il n’y a eu d’unité, de pays ou d’État et encore moins de souveraineté palestinienne qui auraient pu être lésés par le fait que les Juifs vivent sur leur Terre !
* Jusqu’à la guerre des « Six-jours », en 1967, le mot « Palestinien » ne désignait que les Juifs vivant « entre le fleuve et la mer » et que c’est la propagande arabe qui a réussi cette substitution Orwellienne pour désigner par « palestiniens » des arabes venus de partout comme de nulle part !
* Il fallut attendre les années soixante pour que les pays arabes se rendant compte qu’ils ne pouvaient pas « jeter les Juifs à la mer » par des guerres conventionnelles, « fabriquent »l’OLP en mai 1964, aux seules fins d’instrumentalisation contre Israël. Et aujourd’hui toujours, les États arabo musulman réclament la créationd ’un État palestinien, de surcroît contrôlé par le Hamas , soutenu par l’Iran et le Hezbollah, est pour eux la seule possibilité d’espérer éradiquer Israël de l’intérieur !
* La population dite « palestinienne » a été parquée par les « frères » arabes dans des camps, entretenue et subventionnée et nourrie à la haine des Juifs jusqu’à ce jour !
* Il existe déjà un État palestinien en Jordanie (où 80 % des Jordaniens sont des arabes palestiniens), et qu’il a été construit sur 65 % de la terre juive accordée par la Déclaration Balfour et attribuée à la conférence de San Remo en 1920 !
* Israël est historiquement, authentiquement et politiquement fondé à revendiquer la souveraineté sur SA terre !
* Israël représente la concrétisation sur sa terre qui est son lieu originel de surgissement, de la libération des Juifs !
* Jérusalem n’a jamais été la capitale d’un quelconque pays, arabe ou autres. Au plus, elle fut un temps le « royaume de Jérusalem » qui n’a été qu’un « DOM-TOM français », conquis par Godefroy de Bouillon lors des premières croisades en 1099. Cette colonisation avortée a abouti au titre de consolation de « protectrice des lieux saints » accordé par Soleiman à François 1er, en échange de sa « coopération » avec l’empire ottoman pour lui permettre de s’emparer de l’Europe de Charles Quint, en 1536. Ceci par le justement nommé traité dit « des capitulations ». Il est vrai que le Quai d’Orsay n’a jamais pu se résoudre à « mettre une croix » sur ce lot de consolation.
* Israël est la seule nation démocratique dans un Moyen-Orient obscurantiste, voire l’une des plus développées parmi les grandes nations civilisées !