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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 11:50

 

Politiquement-incorrect-en-France-copie-1.jpg

 

« C'est une chose bien extraordinaire ! Comment peut-on être européen » ? 

Gabriel Lévy

28 avril 2011 

 

 

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DE GRANDS HOMMES AVEC UNE PETITE AME par Gabriel Lévy

 

La question est moins saugrenue que celle de Montesquieu à propos des Persans.

En effet, élection après élection, les nations qui constituent l’Europe se posent cette question. Elles deviennent de plus en plus eurosceptiques, même celle qui était naguère la plus européenne : la Finlande. « Le phénomène est plus spectaculaire qu’ailleurs, mais il est loin d’être nouveau : la montée des nationalismes s’observe partout sur notre continent…aux Pays-Bas, en Belgique, en Autriche, en Suède, en Hongrie » (Le Figaro 19 avril 2011).

D’une communauté européenne dont la vocation était celle d’un marché commun réduit à un petit nombre de pays, permettant l’ouverture des frontières aux marchandises, l’utopisme et la mégalomanie de nos dirigeants ont conduit à une institution de 27 membres, gérée selon le néfaste traité de Lisbonne par des assemblées, des commissions omnipotentes, un président et une ministre des affaires étrangères, personnages jouant - à peine - les utilités.

Vétilleuse, car pour l’Union Européenne tout est dans le détail, de la grosseur des poisons à l’âge des voitures (15 ans maximum) pouvant circuler dans les villes. Mais s’agit-il de protéger nos pays des vagues migratoires, elle est impuissante.

Dépenser est son maître-mot : des constructions pharaoniques, des assemblées pléthoriques, des salaires de députés en augmentation régulière, des missions à travers le monde, et une armada de fonctionnaires : 7.000, rien que pour une ministre des affaires étrangère dont chaque jour l’inutilité se révèle évidente. A-t-elle eu un rôle quelconque pour empêcher ou décider de la guerre en Libye ? Pas de doute : « l’Europe est une grande impotente arrogante ». 

Dépensière encore, elle l’est en subventionnant sans discernement Turcs, Kosovars pour faciliter leur adhésion à ce club bienfaiteur.

Aujourd’hui, sa bourse est ouverte pour secourir les populations prodigues d’au moins 4 pays. Elle verse et versera dans un tonneau des Danaïdes l’argent des contribuables des pays plus économes, mais à peine mieux lotis, qui sombreront à leur tour  dans la même faillite. Ainsi, est-il annoncé aujourd’hui que la Grèce renégociera très prochainement ses emprunts, constatant sa banqueroute.

Il est vrai que la situation paraît insoluble, qu’il serait dangereux pour les Français de sortir de la monnaie européenne, mais est-il trop tard pour pousser ces pays à sortir de l’euro en les laissant face à leurs responsabilités ? C’est le souhait des nouveaux élus finlandais et c’est le scénario qui finira par s’imposer. Toutefois, la majeure partie de leur dette étant constituée par les prêts de pays qui leur sont étrangers, dont des banques françaises, cela signifie que les dominos risqueraient de tomber les uns après les autres. Il est souhaitable d’en prendre le risque pour conserver nos « munitions ».

Si la barque européenne ne sombre pas, il faudra faire une révision drastique de ce funeste traité qui a été imposé aux Français. Mais ne rêvons plus à l’Europe de papa, celle de MM. Schuman et Adenauer. « La nostalgie n’est plus ce qu’elle était ». Malheureusement, « l’avenir (non plus) n’est plus ce qu’il était ».

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 14:46

 

Eurabia.jpg

 

 

Les partis anti-islamiques de l'Europe sont en marche

par Daniel Pipes
17 avril 2011

http://fr.danielpipes.org/blog/2011/04/partis-anti-islamiques-europe-en-marche

Version originale anglaise: Europe's Anti-Islamic Parties on the Move
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Les élections en Finlande d'aujourd'hui ont vu le parti finlandais True Finns (PS) remporter 39 des 200 sièges au parlement, une énorme augmentation par rapport à son 1 siège parlementaire en 1999, ses 3 sièges en 2003, et ses 5 sièges en 2007. En termes de pourcentage, ils sont passés de 1, 2 et 4 pour cent du vote, à 19 pour cent.

Cette poussée caractérise les immenses progrès accomplis par les partis de droite de révolte populaire [populistes]qui, généralement, mettent l'accent sur des questions comme l'immigration, la continuité culturelle, le multiculturalisme et l'islamisation.

Pour un graphique des endroits où de tels partis se situent à travers l'Europe, voir le graphique utile, "Le virage à droite de l'Europe" publié par Der Spiegel, juste avant l'élection finlandaise(et disponible ici sur mon site).

Disons pour généraliser: les sentiments anti-islam sont maintenant en train de l'emporter sur l'islam en Europe.

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 20:39

 

 

Merci Hélène

La France, s’est plantée avec Kadhafi et Assad, va-t-elle se planter avec Abbas ?

Hélène Keller-Lind

desinfos


Kadhafi et Assad ont été reçus en grande pompe à Paris, avec tous les honneurs. Kadafi est désormais honni et est devenu persona non grata. Assad, qui tue des manifestants syriens à tour de bras est en passe de le devenir. Pourtant, poursuivant son étrange aveuglement, la France reçoit Mahmoud Abbas à bras ouverts et l’aide à faire proclamer un « État palestinien » en septembre de cette année. Et, au diable les conséquences....

Kadhafi hors de l’Elysée au banc des proscrits

En décembre 2007 Kadhafi était reçu en grande pompe par la France. Visite que, désormais, l’Elysée préfère escamotercomme le montre le site de l’Express Mais le Président de la République fut loin d’être le seul à se planter, même si les buts étaient en soi louables : remercier un dirigeant arabe qui, après avoir été terroriste, aidait l’Occident à lutter contre le terrorismesans oublier d’éventuels juteux contrats...mais de là à faire fi des violations de Droits de l’Homme élémentaires...

La question des Droits de l’Homme en Libye avait néanmoins quelque peu troublé cette grande fête... mais la tonalité générale de cette visite était restée « amicale » dans l’ensemble.

Pendant ce temps, des ONG comme UN Watch dénonçaient le régime libyen mais criaient dans le désert...

Or, un dictateur sanguinaire reste un dictateur sanguinaire et on voit ce qu’il en est quelque trois ans plus tard : la France est à la pointe du combat contre le dictateur libyen que l’on veut désormais voir déguerpir...1

Bashar Al-Assad : un ami qui a tant de sang sur les mains

Même scénario, en dépit de variantes, pour Bashar Al-Assadqui était devenu le nouvel ami de la France...en partie sur les recommandations chaleureuses d’Elisabeth Guigou qui avait chapeauté un rapport sur la dictature syrienne. Nous sommes bien plus proches dans le temps puisqu’elle se rendit en Syrie pour un premier voyage en mars 2010 Or, c’est sous la direction de cette experte es-monde arabe – elle était proche du Tunisien Ben-Ali, elle est en faveur de la campagne anti-israélienne de BDS - que fut rédigé un Rapport parlementaire assez élogieux sur la Syrie qui, certes, pouvait mieux faire, mais avec qui, selon elle, il fallait renforcer les liens pour le plus grand bien de la région et de la France. grande illusion... Sur la foi de ces recommandations, Nicolas Sarkozy nomma un représentant spécial français à Damas.

Il faut dire que le dictateur syrien, présumé commanditaire de l’assassinat de Rafik Hariri , avait déjà eu pour le 14 juillet 2008 les honneurs de la tribune officielle...

En août 2010 c’est dans les colonnes de desinfos.com que nous jouions les Cassandre à propos du régime de Damas

Le 9 décembre 2010 le dictateur, fils de dictateur, était reçu à nouveau avec tous les honneurs à l’Elysée, ce dont se réjouirent les anti-sionistes

Le site de l’Elysée répertorie d’ailleurs toutes ces visites, échanges, appels, franco-syriens de ces dernières années

Et, comble du comble, lors du dernier dîner du CRIF, en février 2011le Président de la République montrait l’étendue de son aveuglement en conseillant à Israël de....restituer le Golan pour parvenir à la paix... Avec une naïveté inouïe le Président de la République déclarait, en effet : « « et quelle transformation stratégique pour Israël si une normalisation accompagnait une restitution du Golan  ! Elle conduirait à un changement radical de la situation des mouvements qui chaque jour, depuis le Liban ou depuis Gaza, menacent Israël ! » Ce qui en laissa plus d’un dans l’assistance sans voix...

On comprendra dès lors que les réactions françaises à larépression sanglante de Bashar al-Assad contre les Syriens qui s’insurgent contre son régime se soient fait attendre et qu’il ait fallu que des seuils terribles dans le nombre de victimes de l’ami syrien pour que l’on désapprouve ici... presque du bout des lèvres. Alors même que Barack Obama condamne aujourd’hui avec vigueur

Quant aux médias...on sait que si un Palestinien est tué dans la Bande de Gaza lorsqu’Israël réplique à des tirs d’obus et roquettes, voire missiles contre des populations civiles israéliennes, cela fait le 20 h. Or, une dizaine de morts syriens tués par leur « Président » seront à peine mentionnés en fin de journal, voire pas du tout. Pour les médias aussi il faut un certain seuil...

Abbas et Autorité palestinienne :même scénario

Pourtant le même scénario est en train de se passer avec le « Président » palestinien, qui a repoussé des élections sine die et gouverne avec un gouvernement qui a été dissous, sans compter qu’il ne parvient pas à unifier les Palestiniens de Judée Samarie et ceux de la Bande de Gaza qui, eux, ont un gouvernement de facto terroriste. Quand les frères palestiniens en s’entretuent pas...

De bien mauvais conseillers estiment que Mahmoud Abbas et Salam Fayyad sont des gens fréquentables et qu’il faut les aider à obtenir un État au plus tôt, dans cinq mois en fait....Ces conseillers, comme ils l’ont fait avec la Libye ou la Syrie – entre autres – ne veulent pas voir que l’Autorité palestinienne est unsystème corrompu – ce que dénoncent les Palestiniens eux-mêmes -, qui bafoue les Droits de l’Homme – journalistes qui s’autocensurent pour se protéger – et, en premier lieu les droits des femmes et ne veut nullement la paix avec Israël mais veut voir disparaître l’État hébreu comme le prônent encore et encore ses médias officiels qui effacent virtuellement Israël de la carte...Leur habileté étant de le faire en sous-main sans la franchise brutale d’unAhmadinejad...

Et évidemment, ce soutien apporté à ce type de régime ne pourra avoir que des conséquences potentiellementdramatiques... Pourtant la France réfléchit très sérieusement à se prononcer pour la création d’un tel État dans un avenir proche. Et on peut imaginer de quel côté penche la balance quand on voit la mine réjouie d’Abbas et Erekat – qui avait faussement démissionné récemment et exige le retour des 7 millions de « réfugiés » palestiniens - sur le perron de l’Elysée... ou Abbas et Nicolas Sarkozy, main dans la main...

Il est vrai que la mine débonnaire d’Abbas donne à penser que l’on a là un homme bon, fiable et qui est soucieux de paix...Dans les colonnes de desinfos.com, notamment grâce aux travaux de l’ONG Palesitnian Media Watch , mais aussi grâce à d’autres sources, telles que Human Rights Watch ou des sondages, palestiniens y compris, on montre pourtant que cesapparences sont trompeuses, qu’on ne peut oublier que c’est sa thèse négationniste qui a valu à Abbas ses titres universitaires soviétiques et qu’un tel régime, anti-israélien et antisémite, qui incite avec succès un tiers de sa population à considérer la violence anti-israélienne comme souhaitable ne peut vouloir ni la démocratie ni la paix....mais, sans doute jouons-nous, cette fois encore, les Cassandre...

Essentiel que Benyamin Netanyahou continue à mettre une sécurité israélienne bien comprise au cœur de sa politique

Il est heureux, dans ces conditions, que le Premier ministre israélien ait au cœur de ses préoccupations la sécurité de l’État hébreu qu’il évoque sans cesse Une sécurité qui ne pourrait être garantie si des gestes irresponsables tels que « la restitution du Golan, » préconisée par Nicolas Sarkozy, ou «  des frontières de 67  » Ce que répétait encore tout récemment, en janvier, MAM, alors ministre des Affaires étrangères de la France Une absurdité potentiellement criminelle que dénonçait Michel Darmon, Président d’Honneur de France-Israël, Ingénieur général du Génie maritime (cr) Mais Michèle Alliot-Marie n’était là que la voix du gouvernement français et de l’UE... Sans parler de l’ONU, version Rapport Goldstone non modifié qui s’apprête, en septembre prochain justement, avec Durban III, à « célébrer » la farce antisémite de Durban I lors de son Assemblée générale annuelle... On se souviendra que la France n’avait pas voté contre la tenue de cette infamie pourtant tellement chargée de sens...

Moment capital en mai prochain devant le Congrès américain où est invité Benyamin Netanyahou

Devant tous ces aveuglements il ne reste qu’a espérer queBarack Obama ne lâchera pas Israël, même partiellement, ce que ni le Congrès américain, ni l’opinion publique américaine dans son ensemble ne sont guère prêts à faire.... Et, dans ce contexte, le discours que prononcera Benyamin Netanyahou devant le Congrès américain où il est invité en mai prochain sera crucial. On s’attend à ce qu’il y présente un plan de paix viable pour Israël. Il est essentiel que Barack Obama n’ait pas présenté de plan de paix qui ne le soit pas auparavant...

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 19:58

 

N.Elgrably-Levy-copie-1.jpg

 

Elections Canada - Pollution électorale

Par Nathalie Elgrably-Lévy

© 2011 www.aschkel.info

 

 

À chaque élection, il y a des incontournables. Le débat des chefs et l’avalanche de promesses en sont des exemples. Il y a aussi les lamentations quant au faible taux de participation lors du vote, particulièrement chez les jeunes. Certes, à peine 58,8 % des Canadiens s’étaient présentés aux urnes lors des élections de 2008, ce qui constitue le taux le plus bas de l’histoire du pays. 

Pour contrer le phénomène, les candidats, les médias et les intervenants de tout acabit nous encouragent à aller voter. Élections Canada y va de son slogan « Voter, c’est choisir son monde », tandis que des vedettes, comme la chanteuse Nelly Furtado et le groupe montréalais Arcade Fire, nous font la morale et nous conjurent de faire notre « devoir de citoyen ».  Pour faire passer le message, on nous culpabilise en insistant sur le fait que nos ancêtres se sont battus pour le droit de vote, que des millions de personnes dans le monde en sont encore privées, que voter est la quintessence de l’implication sociale, qu’il y va de la santé de la démocratie, etc.

Soyons clairs. Voter, c’est donner son appui à un candidat qui prendra ensuite des décisions qui influenceront nos vies. Il s’agit donc d’un geste important qu’il est nécessaire de prendre au sérieux.  Si tous les électeurs prenaient la peine de se renseigner sur les partis et leurs candidats, si chaque vote était le produit d’une réflexion et d’un choix éclairé, l’acte de voter prendrait tout son sens et il serait alors justifié de l’encourager.

Or, comme la politique ne pourra jamais intéresser tout le monde, il y aura toujours des électeurs peu informés qui choisiront un candidat en ignorant presque tout de lui et de sa plateforme. S’il est bon de voter, tous les votes ne sont donc pas nécessairement bons. Certains peuvent même constituer une forme de pollution électorale. Il ne s’agit pas de blâmer les électeurs qui ne suivent pas la politique, mais simplement de souligner une réalité. Cependant, de ce constat découle une question qui mérite d’être posée : en quoi la démocratie est-elle avantagée lorsqu’on encourage le vote d’électeurs qui ignorent tout des enjeux électoraux et qui sont plutôt indifférents quant à l’issue de l’élection? Veut-on vraiment que la destinée du pays soit influencée par des électeurs qu’on a harcelés pour qu’ils se présentent aux urnes et qui finiront par choisir un candidat en fonction de leur humeur du moment?

Bien entendu, il est hors de question d’empêcher qui que ce soit de faire entendre sa voix. Par contre, peut-on cesser de solliciter la participation de ceux qui n’apprécient pas suffisamment la politique pour se renseigner convenablement? On ne doit pas participer au processus électoral uniquement pour le principe de poser un geste qui symbolise la démocratie.

Voter n’est pas une obligation, c’est un droit. C’est aussi le seul moment où le simple citoyen peut influencer la gouvernance. D’ailleurs, ne nous répète-t-on pas que chaque vote compte? Si tel est le cas, l’action citoyenne ne doit pas se limiter à cocher un nom sur un bulletin de vote sans trop savoir pourquoi. Par respect pour la démocratie, pour le processus électoral, et pour l’ensemble de la population, quiconque entend se prévaloir de son droit de vote a le devoir moral de s’informer correctement. En revanche, celui qui se désintéresse de la politique a raison de s’abstenir de voter, et on ne devrait pas tenter de le convaincre du contraire!

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 14:42

 

 

 

 

Comme nous venons de le dire, les Cercles diplomatiques occidentaux, notamment français par alliance et lointains réseaux depuis toujours, sont les complices des massacres des clans maffieux-terroristes syriens. Le Quai d'Orsay devra en payer la facture... ou, changer, une fois encore, son fusil d'épaule! : 

 

Voir notre éditorial

 

 


Comme d'habitude un brzustowski, clair net précis et documenté Israéliens, Saoudiens, Libanais, Américains mis au même poteau d’exécution par Assad Par Marc Brzustowski Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info Hier encore, on suggérait que la Syrie dirige le Liban en sous-main et dispose de puissants réseaux d’indicateurs lui décrivant les faits et gestes de ses adversaires au pays du Cèdre. Depuis hier, il semble que la tendance s’inverse, puisque l’Ambassadeur syrien au Liban accuse un membre du Bloc du Futur (autour d’Hariri), Jamal Al Jarrah, de fomenter les troubles chez son voisin dominateur et de transférer des armes aux insurgés. De ce qu'on vient de dire, gageons qu'il a pu être assez simple de monter une mystification, où des agents de Damas acceptent de réaliser un faux […]

 


 

 

MEMRI Middle East Media Research Institute

 

Dépêche   fr. n° 246

 

L´ambassadeur de France en Syrie défend Bashar Al-Assad

 

Eric Chevallier : les médias amplifient les événements en Syrie

 

Le 14 avril 2011, le journal syrien Al-Watan publie l´information suivante : Lors d´une conférence sur l´eau et l´énergie qui s´est tenue le 13 avril 2011 à l´hôtel Sheraton de Damas, en présence de 17 grandes entreprises françaises, l´ambassadeur de France en Syrie, M. Eric Chevallier, a accusé les médias d´amplifier les événements en Syrie. Il a estimé que les amis devaient se soutenir mutuellement en ces temps difficiles et que le peuple syrien, qui traversait l´une des périodes les plus difficiles de son histoire, avait besoin de vrais amis pour lui apporter leur soutien.

 

Il s´est déclaré très heureux de la présence des sociétés françaises en Syrie, les a remerciées pour leur appui en cette période difficile et a appelé au renforcement des liens entre la France et la Syrie.[1]

Eric Chevallier : Il faut donner du temps au président syrien

Le jour même, Georges Malbrunot rapportait sur son blog du Figaro[2] : "Les télégrammes diplomatiques envoyés par l’ambassadeur de France en Syrie, Eric Chevallier, suscitent de nombreuses critiques au Quai d’Orsay… ´Eric Chevallier explique qu’il faut donner du temps au président syrien, et qu’il ne faut pas exclure que des mains étrangères soient derrière les manifestations´, ajoute un autre diplomate de haut-rang…

Un autre grief est adressé à Eric Chevallier… L’ambassadeur a invité à déjeuner à la résidence de France Rami Makhlouf, le cousin de Bashar al-Assad, connu pour être ´la pompe à finances´ du régime baassiste, et dont le nom est régulièrement conspué par les manifestants… L’administration américaine a gelé depuis 2006 les avoirs de Rami Makhlouf aux Etats-Unis. Le cousin germain de Bashar al-Assad possède la compagnie de téléphonie Syriatel, une compagnie aérienne, les boutiques ´Free taxe´ aux postes frontières du pays, et il est également le représentant d’une importante société française en Syrie… En fait, c’est le président Bashar al-Assad, qui lors de s a présentation des lettres des créances à l’automne 2009, lui aurait soufflé d’ ´élargir le cercle des gens que l’ambassadeur de France devrait recevoir."

"Il se serait fait le porte-parole du régime, prétendant que les révoltes de Deraa et Lattaquié sont manipulées depuis l´étranger et que les médias mentent sur la réalité"

Ce n´est pas la première fois que les positions que M. Eric Chevallier suscitent la polémique ; un article de Sadik H. homme d´affaires franco-syrien établi en Syrie, paru le 4 avril 2011 sur Rue 89[3], rapportait les faits suivants : "L´ambassadeur de France [Eric Chevallier] a convoqué cette semaine le personnel diplomatique et consulaire et, d´après des témoins, a dévoilé une position inquiétante. Il se serait fait le porte-parole du régime, prétendant que les révoltes de Deraa et Lattaquié sont manipulées depuis l´étranger et que les médias mentent sur la réalité, il aurait d´ailleurs mis sur le compte du manque de professionnalisme le renvoi du directeur de l´agence Reuters par les autorités."

Eric Chevallier : "des ressortissants non-syriens, sans être majoritaires, sont impliqués dans ces combats"

Le lendemain, l´ambassadeur de France adressait une réponse au site d´information, où il démentait les propos qui lui avaient été attribués[4] : "…concernant les événements de Deraa… J´ai clairement souligné les responsabilités des forces de sécurité, et ne me suis pas prononcé sur l´hypothèse d´une participation étrangère… concernant la situation à Lattaquié… J´ai évoqué, sur la base de très nombreux éléments collectés de sources différentes et fiables, que des ressortissants non-syriens, sans être majoritaires, étaient impliqués dans ces combats…  j´ai indiqué, que, contrairement à des informations diffusées notamment sur la base d´une dépêche de l´agence Reuters, il n´y avait pas eu trois morts dans la commune de Mou´adamiyeh, dans les environs de la capitale. Et j´ai indiqué que nous avions confirmation que l´auteur de la dépêche lui-même ne reprenait plus cette information à son compte.

J´ai aussi corrigé d´autres informations erronées, tout en soulignant que j´étais intervenu auprès des autorités syriennes pour que les journalistes étrangers puissent être beaucoup plus nombreux pouvoir travailler en Syrie…"

 
 
Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à :memri@memrieurope.org.

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

 

 

 

 

chevalier.bmp
Les télégrammes diplomatiques envoyés par l’ambassadeur de France en Syrie, Eric Chevallier, suscitent de nombreuses critiques au Quai d’Orsay, qui réunit ce vendredi ses représentants au Moyen-Orient pour discuter du « printemps arabe ». 

« Il est complètement basharisé », affirme un diplomate, qui lui reproche de relayer la thèse officielle syrienne sur la contestation, sans précédent, qui menace le pouvoir de Bashar al-Assad. 

« Eric Chevallier explique qu’il faut donner du temps au président syrien, et qu’il ne faut pas exclure que des mains étrangères soient derrière les manifestations », ajoute un autre diplomate de haut-rang, lui aussi très critique contre la correspondance en provenance de Damas, où le régime réprime violemment les protestataires (200 morts, selon les estimations). 

Un autre grief est adressé à Eric Chevallier, ancien porte-parole du Quai d'Orsay et proche de Bernard Kouchner. L’ambassadeur a invité à déjeuner à la résidence de France, Rami Makhlouf, le cousin de Bashar al-Assad, connu pour être « la pompe à finances » du régime baassiste, et dont le nom est régulièrement conspué par les manifestants. La gaffe date d’un an au moins.

« C’est un scandale », tonne le diplomate de haut-rang. Jamais auparavant, un ambassadeur de France en Syrie n’avait pris une telle initiative. L’administration américaine a gelé depuis 2006 les avoirs de Rami Makhlouf aux Etats-Unis. Le cousin germain de Bashar al-Assad possède la compagnie de téléphonie Syriatel, une compagnie aérienne, les boutiques « Free taxe » aux postes frontières du pays, et il est également le représentant d’une importante société française en Syrie. « Evidemment, son déjeuner à la résidence s’est su à Damas », ajoute un homme d’affaires syrien, « et cela ce n’est pas bon pour l’image de la France dans le pays ». 

Eric Chevallier se défend en répondant qu’il « refuse de se priver de voir quiconque ». En fait, c’est le président Bashar al-Assad, qui lors de sa présentation des lettres des créances à l’automne 2009, lui aurait soufflé d’ « élargir le cercle des gens que l’ambassadeur de France devrait recevoir ». 

Le Quai d’Orsay est embarrassé. Il cherche à éviter la répétition de l’épisode tunisien, où la diplomatie française avait été sévèrement critiquée pour ne pas avoir su anticiper la chute de Ben Ali. La gêne est d’autant plus perceptible que les diplomates français à Paris connaissent bien la Syrie et son « double jeu » habituel dans de nombreuses affaires. 

A Damas, depuis un an ou deux, de nombreux Syriens, de leur côté, se plaignent de la politique française trop timorée – voire complaisante – à l’égard du régime de fer baassiste. 

« Certes, ajoute un ancien ambassadeur de France à Damas, on doit faire attention à ne pas trop heurter les autorités du pays où l’on est envoyé. Mais on peut quand même faire des choses, dans la discrétion. Quand un ministre français venait en Syrie, je me débrouillais toujours pour lui organiser une rencontre en catimini avec des associations de défense des droits de l’Homme, dans une pièce de la résidence, une fois la réception officielle terminée », conclut ce vétéran de la diplomatie française. 

Eric Chevallier est venu s’expliquer récemment auprès de ses collègues du Quai.
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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 14:49

Merci à Michel et Victor

 

Le nouvel ambassadeur d'Israël a été reçu par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale française. Attention aux réponses des élus !!!!

 

 

En voici le texte (un peu long mais çà se lit vite).

Il prouve de la part de ces élus, une ignorance crasse et un parti pris incroyable de la plupart d'entres eux (sauf Raoult).

J'ai ajouté l'appartenance politique des intervenants.

 

Bonne lecture.

 

M.A

 

Audition de Son Exc. M. Yossi Gal, ambassadeur d’Israël en France 

La séance est ouverte à dix heures trente. 

M. le président Axel Poniatowski. Nous accueillons maintenant le nouvel ambassadeur d’Israël en France, M. Yossi Gal, que je remercie d’avoir accepté notre invitation. Elle s’inscrit dans le cadre des rencontres régulières que nous organisons avec, d’une part, le représentant d’Israël et, d’autre part, celui de l’Autorité palestinienne, afin de faire le point sur le processus de paix et, plus généralement, sur la situation au Proche-Orient.

Successeur de M. Daniel Scheck, vous occupiez auparavant, monsieur l’ambassadeur, le poste stratégique de directeur général du ministère des affaires étrangères à Jérusalem. Au cours de votre carrière diplomatique, vous avez notamment participé aux négociations de paix avec les Palestiniens et les Jordaniens au début des années quatre-vingt-dix, mais aussi contribué à l’entrée d’Israël à l’OCDE et au renforcement des liens avec l’Union européenne.

Alors que le monde arabe traverse une période de forts bouleversements, le peuple et le gouvernement israéliens ont donné l’impression d’être partagés entre le soutien à des mouvements favorables à la démocratie et la peur de voir tomber des dirigeants dont l’attitude vis-à-vis d’Israël était modérée. Quant au processus de paix israélo-palestinien, il semble bel et bien au point mort depuis le début de l’automne, essentiellement à cause du refus israélien de prolonger le moratoire sur la colonisation en Cisjordanie. Cependant, la tension est remontée après le sauvage assassinat dont a été victime une famille de colons israéliens, l’intensification des tirs sur le territoire israélien à partir de la bande de Gaza, mais aussi la reprise des bombardements israéliens en représailles.

M. Yossi Gal, ambassadeur d’Israël en France. Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, je suis très honoré de m’exprimer pour la première fois devant la prestigieuse commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale en qualité d’ambassadeur d’Israël, et je vous remercie de votre invitation.

Dès mon arrivée en France en novembre dernier, j’ai assisté à la mobilisation rapide et efficace du gouvernement français pour nous aider à lutter contre le terrible incendie du mont Carmel, et j’y ai vu la première manifestation de la relation d’amitié et de solidarité entre nos deux pays, qui se caractérise par des liens anciens, sincères et chaleureux. En témoignent notamment des rencontres bilatérales de plus en plus nombreuses et d’une qualité exceptionnelle. J’ai constaté un fort désir, côté français et côté israélien, de développer nos relations bilatérales et de travailler ensemble pour approfondir nos relations politiques. Ainsi, le ministre de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, M. Éric Besson, a déclaré à son retour d’Israël que le volume des échanges entre nos deux pays n’était pas suffisant. Plus tard, il a annoncé que la France ambitionnait de doubler le volume des échanges d’ici à cinq ans. Israël considère cet objectif comme tout à fait légitime et le fait sien. Cette volonté se traduira par la tenue des premières journées franco-israéliennes de l’innovation à Bercy à la fin de l’année 2011. La relation franco-israélienne n’est pas seulement politique et diplomatique, elle aussi économique, judiciaire, universitaire, scientifique, culturelle et affective.

Mesdames et messieurs les députés, vendredi dernier, le Washington Post a publié une tribune intitulée « Reconsidérer le rapport Goldstone sur Israël et les crimes de guerre », qui mérite d’être lue avec la plus grande attention par chacun d’entre vous. Elle est signée du juge Goldstone – auteur éponyme du rapport sur l’opération « Plomb durci » menée par Israël à Gaza – qui fait part de ses réflexions, dix-huit mois après l’adoption de son rapport par le conseil des droits de l’homme des Nations unies. Au moment de sa publication, en 2009, j’étais directeur général du ministère israélien des affaires étrangères. Durant de longues semaines, je me suis battu jour et nuit contre cette odieuse campagne diffamatoire contre Israël. En effet, l’accusation de crime de guerre à l’encontre de mon pays a apporté un soutien de poids aux tentatives de « délégitimation » menées depuis le conseil des droits de l’homme à Genève. Dans cet article, Goldstone déclare que s’il avait su, à l’époque, ce qu’il sait maintenant, le rapport aurait été différent. Il ajoute qu’Israël a le droit et l’obligation de défendre son État et ses citoyens, et que des moyens importants ont été consacrés à enquêter sur les allégations de mauvaise conduite lors de l’opération à Gaza. Il mentionne qu’Israël avait mis en œuvre de nombreuses mesures pour protéger les populations civiles lors des combats en milieu urbain. Le juge Goldstone reconnaît également qu’avoir demandé au Hamas d’enquêter sur ses propres comportements ait pu constituer une erreur. Il précise que la partialité du conseil des droits de l’homme à l’encontre Israël ne fait aucun doute et que cette instance devrait condamner les actes odieux du Hamas contre Israël dans les termes les plus forts. Je me permets, mesdames et messieurs, de vous rappeler que la Libye de Khadafi a été membre du conseil des droits de l’homme, aux côtés de quelques autres champions des droits de l’homme que je ne citerai pas. J’espère seulement que ceux, en Europe, qui se sont hâtés d’accuser Israël auront le courage intellectuel de reconnaître leur erreur car mon pays a énormément souffert de ces accusations qui ont eu pour conséquences de diaboliser Israël. Je connais personnellement le juge Goldstone et j’ai dirigé les travaux de notre gouvernement pour répondre à ses investigations. Jusqu’à la parution de cette tribune, ces accusations ont été très difficiles à supporter et, aujourd'hui, je peux dire ce que je disais alors : « Je suis extrêmement fier des normes morales de notre armée ».

Les événements dans le monde arabe ont suscité des centaines de commentaires, d’analyses et de prédictions. Permettez-moi d’y ajouter la mienne, non sans avoir fait quelques observations préalables. Tout d’abord, il n’y a aucun lien, direct ou indirect, entre Israël et ces événements. La Tunisie, l’Égypte, la Libye, le Yémen, Bahreïn et la Syrie n’ont strictement rien à voir avec les Palestiniens ou les Israéliens. Même si les médias se focalisent sur Israël de manière excessive, il existe d’autres sources d’instabilité plus profondes. Les partis politiques organisés ne sont pas à l’origine de ces révolutions au cours desquelles des milliers d’hommes et de femmes ont manifesté contre la tyrannie, la corruption – pas contre l’Amérique, l’Occident, ou Israël.

Cela étant dit, nous devons rester très prudents même si, comme dans le reste du monde démocratique, nous nous réjouissons de l’introduction de valeurs démocratiques de liberté, de fraternité, dans notre voisinage. Soixante-trois ans après son indépendance, Israël demeure une oasis de démocratie et de pluralisme. Nous qui respectons tous les jours la suprématie de la justice, la liberté d’expression, la valeur de l’éducation, la liberté des hommes et des femmes, le droit des minorités, nous accueillons favorablement et nous respectons assurément le droit des autres à disposer d’eux-mêmes. Toutefois, satisfaire toutes les attentes est un défi immense. Dans cinq ou six mois, les manifestants se demanderont ce qui a changé dans leur vie et, si les nouveaux mouvements n’atteignent pas leurs buts, la frustration risque de prévaloir. L’on sait comment de tels événements commencent mais pas où ils mènent. La démocratie, si chère à nos cœurs, mesdames et messieurs, est le seul système que nous désirons, mais l’histoire enseigne qu’elle ne s’établit pas en une journée. Israël espère que le monde arabe trouvera le moyen de promouvoir la paix et la démocratisation, et accueille très favorablement la détermination du monde libre à agir contre les tyrans qui massacrent leur peuple. Malheureusement, il en reste un certain nombre dans notre partie du monde.

En ce qui concerne la question israélo-palestinienne, Israël est convaincu qu’il n’y a pas d’alternative aux négociations directes, qui, seules, peuvent conduire à la paix. Durant les deux dernières années, Israël a déployé de nombreux efforts pour inciter les Palestiniens à revenir à la table des négociations. Le Premier ministre d’Israël, M. Netanyahou, a adopté le principe de deux États pour deux peuples. C’était pour Israël un choix courageux et stratégique. Le gouvernement d’Israël a profondément modifié sa politique envers les territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne. En 2010, soixante-trois points de passage ont été supprimés et il n’en reste plus que quelques-uns. Israël mène également une politique d’encouragement de l’économie palestinienne et soutient les efforts de la communauté internationale. Tous ces efforts conjoints ont contribué aux excellents chiffres de la croissance de l’économie palestinienne ces deux dernières années – plus de 8 % en 2009 et 9 % en 2010. Par ailleurs, Israël a consenti à alléger le blocus de Gaza. Enfin, le gel des constructions en Cisjordanie pour une durée de dix mois en novembre 2009 a été un geste fort, qu’aucun gouvernement israélien n’avait accompli par le passé.

Malgré ces améliorations significatives, les Palestiniens refusent toujours de revenir à la table des négociations. Certains d’entre eux pensent qu’une solution sera imposée de l’extérieur ou encore que les discussions ne pourraient pas débuter avant que ne soient obtenus certains points d’accord, au sujet des implantations par exemple. Cet espoir est vain et inutile. Malheureusement, nous assistons aujourd'hui à la reprise par le Hamas de ses activités terroristes – et il n’est pas seul en cause. Le terrorisme a frappé à nouveau en Israël et en Cisjordanie. Il y a trois semaines, un horrible massacre a eu lieu à Itamar : attaqués dans leur sommeil, les parents Fogel et trois de leurs enfants ont été tués, dont une petite fille de trois mois poignardée à mort. Quelques jours plus tard, Jérusalem a de nouveau été frappée par un acte terroriste qui a brisé des vies. Et, avant-hier, un grand artiste arabe israélien a été assassiné par des terroristes à Jenine. Ces attaques sont inspirées par l’incitation officielle à la haine contre Israël.

Dans le passé, Israël a prouvé sa capacité à faire des compromis et à conclure la paix, avec l’Égypte et avec la Jordanie. Les négociations ont été directes, sans conditions, et ont conduit Israël à la paix avec ses deux voisins. J’ai eu la chance de participer à ces négociations bilatérales et je suis certain que la paix ne serait jamais advenue si l’une des deux parties avait, avant de parler avec l’autre, imposé des conditions préalables. C’est pourquoi nous disons aujourd'hui à nos partenaires palestiniens qu’il est temps de revenir à des négociations directes pour construire, de nos mains réunies, notre avenir commun.

M. Didier Julia  (UMP). C’est de la propagande !

M. Yossi Gal. Ensemble, nous devons unir nos efforts pour promouvoir les valeurs démocratiques, et pour que la liberté et la tolérance s’enracinent dans ce nouveau Moyen-Orient.

Monsieur le président, nous n’oublions pas que la principale menace qui pèse aujourd'hui sur la paix dans le monde est l’Iran. Le régime actuel diffuse son influence néfaste dans toute la région. Israël est le seul pays au monde à être ouvertement menacé de destruction par un dirigeant qui cherche par tous les moyens à se doter du feu nucléaire. Nous ne sous-estimons pas le danger et nous apprécions les efforts de la communauté internationale pour contrecarrer de tels projets. Les discours des dirigeants iraniens sont habités d’un fanatisme apocalyptique très inquiétant et l’Iran alimente de façon régulière un trafic important de contrebande d’armes destinées aux groupes terroristes qui menacent Israël à ses frontières. Il y a trois semaines, la marine israélienne a intercepté un navire transportant des armes destinées à la bande de Gaza et qui venaient d’Iran. Cet incident rappelle encore une fois la nature du régime iranien et les intentions des extrémistes à Gaza. Le Hezbollah a accumulé des stocks d’armes importants au Liban : plus de 60 000 roquettes et missiles. Parallèlement, l’Iran cherche à séduire de nouveaux partenaires et à étendre son influence en Afrique et en Amérique du Sud. Mesdames et messieurs, les griefs contre l’Iran sont déjà très nombreux, mais ils ne doivent pas faire oublier que ce régime ajoute l’insulte à la menace en niant la Shoah.

Aujourd'hui, la communauté diplomatique internationale est mobilisée contre la menace que représente l’Iran pour Israël et pour le monde. Les sanctions adoptées par le conseil de sécurité des Nations unies font certainement peser une pression économique forte sur ce pays mais elles n’ont pas encore conduit à l’arrêt de son programme nucléaire. Il est donc important de continuer à accentuer la pression par des sanctions économiques renforcées et d’autres mesures de façon à accroître l’isolement de l’Iran.

Mesdames et messieurs, je conclurai en évoquant le sort du jeune Franco-israélien Gilad Shalit, toujours prisonnier du Hamas depuis juin 2006 et dont la famille est sans nouvelle. Nous apprécions la position de la France et les propos du Président de la République qui a rappelé qu’il voyait Gilad Shalit comme un Français et que toucher à sa personne, c’était s’attaquer à la France.

M. Jean-Luc Reitzer  (UMP). Comme beaucoup de Français, j’ai beaucoup de respect pour le peuple israélien et je crois à son droit à l’existence et à la sécurité. Nous condamnons tous le terrorisme. Néanmoins, entre amis, certaines choses doivent être dites. La colonisation est devenue un abcès particulièrement virulent. Pas plus tard que lundi dernier, le gouvernement israëlien aurait approuvé le développement de quatre colonies, après avoir donné, le 12 mars, son accord à la construction de près de 500 nouveaux logements dans quatre autres colonies israéliennes situées elles aussi en Cisjordanie. Toutes ces colonies se trouvent à la périphérie des plus grandes agglomérations du territoire autonome palestinien. Parallèlement, et de source israélienne, le nombre d’habitations palestiniennes détruites par Israël en Cisjordanie a triplé en 2010 par rapport à 2009. N’est-ce pas précisément cette politique de colonisation, monsieur l’ambassadeur, qui justifie le refus de négocier de l’Autorité palestinienne ?

Par ailleurs, les rapports internationaux relèvent des défaillances marquées des services publics – assainissement, collecte des ordures, écoles – à Jérusalem-Est par rapport à Jérusalem-Ouest. S’agit-il de propagande anti-israélienne ou du reflet de la réalité ?

M. Jean-Marc Roubaud (UMP).  L’arrivée de dirigeants plus démocrates dans les pays arabes voisins d’Israël pourrait-elle aider à la reprise des négociations directes avec les Palestiniens ? Les sanctions internationales qui frappent l’Iran parviendront-elles à le faire renoncer à ses projets que nous condamnons tous ?

M. François Asensi (PC). . Au nom de l’amitié sincère que j’éprouve pour le peuple israélien, je m’exprimerai avec franchise. À l’occasion d’une mission parlementaire, j’ai rencontré les autorités israéliennes et palestiniennes, et, avec Didier Mathus, nous avons été consternés de l’enlisement du processus de paix. L’Autorité palestinienne a fait le choix d’une solution politique – et non armée – pour résoudre le conflit. C’est un geste important qu’il faut saluer. Ne pensez-vous pas que la poursuite d’implantations de colonies qui réduisent le futur État palestinien à la portion congrue soit de nature à déstabiliser l’Autorité palestinienne et à encourager les éléments les plus extrémistes ?

Une flottille internationale, portée par de nombreuses associations, notamment des ONG françaises, va prochainement appareiller à destination de la bande de Gaza. Les autorités israéliennes ont demandé au secrétaire général de l’ONU de dissuader les responsables de l’expédition, au motif qu’elle était illégale. Ne serait-ce pas plutôt le blocus de Gaza qui est illégal, monsieur l’ambassadeur, puisque la liberté de circulation est la règle dans les eaux internationales ?

M. Jean-Michel Boucheron (PS). . Je vous confirme, monsieur l’ambassadeur, que des liens affectifs unissent la France à Israël. Le jeune militant que j’étais à vingt ans est allé travailler dans un kibboutz car c’était pour lui le seul endroit du monde qui expérimentait le socialisme réel.

M. Jacques Myard. Il avait vingt ans…

M. Jean-Michel Boucheron. Depuis, il s’est passé beaucoup de choses, surtout en Israël, et je considère que le gouvernement israélien ne veut pas du processus de paix.

M. Hervé de Charette (Nouveau Centre). . Évidemment !

M. Jean-Michel Boucheron. Les souffrances du peuple israélien sont bien réelles, mais Gaza est encerclée, assiégée, et le sort de sa population qui subit à la fois la misère et l’humiliation est insupportable. Dans de telles conditions, il y en aura toujours qui seront convaincus que la résistance armée est plus efficace que la négociation ; il en sera ainsi tant qu’il n’y aura pas de processus de paix et, même s’ils sont encore trop nombreux, je m’étonne qu’ils soient si peu.

Une question de fond : y a-t-il quelqu’un en Israël pour penser que l’avenir soit dans l’apartheid ?

Une remarque de forme : je souhaite qu’il y ait entre nous un vrai dialogue, où chacun écoute l’autre.

M. Rudy Salles (PR).  . Vous avez à juste titre, monsieur l’ambassadeur, insisté sur la tribune de M. Goldstone car il en va pour Israël comme pour les élus : quand ils sont mis en examen, la presse y consacre une pleine page, contre trois lignes à peine quand ils sont relaxés. Il faudrait en effet que l’information soit diffusée largement auprès des parlementaires, d’autant qu’elle met en cause le conseil des droits de l’homme des Nations unies. Quelles initiatives l’État d’Israël entend-il prendre pour donner une suite à cette affaire ?

M. Jean-Paul Lecoq (PC). . Je partage les remarques faites à propos du traitement des Palestiniens et du développement des colonies. Israël mène une véritable politique d’apartheid à l’encontre des Arabes israéliens qui n’ont guère la capacité d’occuper des postes de responsabilité, d’investir dans la terre et les logements. Je pense également que le blocus de Gaza est illégal et qu’il est heureux que des flottilles soient organisées. D’ailleurs, j’en ferai partie et je verrai bien quel accueil nous sera réservé. (Exclamations.)

J’ai visité Gaza juste après l’opération « Plomb durci » et j’ai expliqué en tête-à-tête au Premier ministre Ehoud Olmert que j’avais vu ce qu’était le terrorisme d’État. J’ai même exprimé le souhait qu’il puisse, s’il foulait le sol français, répondre de ses actes – en l’occurrence des crimes de guerre – devant la justice.

Que penser, monsieur l’ambassadeur, des campagnes internationales menées par des jeunes, y compris en France, pour qu’il ne soit plus possible de critiquer Israël et sa politique ? Pourquoi Israël serait-il le seul État du monde dont la politique serait au-dessus de toute critique ? C’est en tout cas le sens de la motion votée par l’OSCE à l’initiative d’un délégué allemand.

Enfin, monsieur l’ambassadeur, quelle est votre attitude envers le Franco-palestinien Salah Hamouri qui est détenu par Israël et en faveur duquel nous intervenons régulièrement auprès du Président de la République ?

Mme Martine Aurillac (UMP).  Le pourtour sud de la Méditerranée est le théâtre de révoltes qui, même si elles ne sont pas dues au conflit israélo-palestinien, même si elles restent inachevées, bouleversent profondément les repères géostratégiques. Ainsi, l’Égypte peut être tentée de lever le blocus de Gaza, ce qui ne sera pas sans conséquences, puisqu’un tel geste devrait renforcer la position du Hamas. De même, les relations entre l’Iran et les États-Unis pourraient en être modifiées. Quel regard Israël porte-t-il sur ces événements en gestation ?

M. Philippe Cochet (UMP).  D’après les informations dont vous disposez, où en est la capacité nucléaire de l’Iran ?

Les initiatives des mouvements d’extrême gauche qui incitent à prendre des sanctions économiques à l’égard d’Israël se font-elles sentir négativement sur les échanges entre nos deux pays ?

M. Hervé de Charette (Nouveau Centre).  En écoutant un ambassadeur, nous espérons toujours mieux comprendre la politique du pays qu’il représente. À cet égard, votre intervention a été d’une brutalité éclairante.

La colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem dure depuis des dizaines d’années. Elle constitue un obstacle dirimant à l’ouverture de négociations sérieuses avec les autorités palestiniennes car celles-ci risqueraient de perdre toute autorité aux yeux de leurs mandants si elles acceptaient de négocier pendant que leurs interlocuteurs autorisent, voire encouragent, l’installation d’Israéliens dans des territoires qui sont à l’évidence palestiniens.

Le sort fait à la population de Gaza est franchement odieux, et la responsabilité des autorités israéliennes, sans être exclusive, est majeure. Des milliers de Palestiniens sont détenus en violation des lois internationales par les autorités israéliennes. La situation entre Israël et la Palestine est un des obstacles les plus importants à la paix internationale. Elle paralyse notamment le projet français d’Union pour la Méditerranée et elle encourage le terrorisme international. Votre point de vue, nous le connaissons par cœur, mais cette audition pourrait être utile si vous pouviez seulement mesurer que, si le gouvernement français est souvent favorable aux positions israéliennes, le peuple français, lui, les conteste.

M. Yossi Gal. Je me félicite de vos nombreuses questions sur les colonies parce qu’il faut connaître les faits avant de juger.

Premièrement, savez-vous combien de nouvelles implantations ont vu le jour en Israël ces quinze dernières années ? Eh bien, pas une seule : ce sont seulement des constructions dans les implantations existantes.

Deuxièmement, à l’occasion de l’évacuation de Gaza sous le Premier ministre Sharon, Israël a démantelé vingt-trois implantations – dix-neuf à Gaza et quatre dans la partie nord de la Cisjordanie, provoquant le départ de 9 000 colons. Nous avons démontré que, lorsqu’il le faut, nous pouvons prendre des mesures.

Troisièmement, nous aurions pu, nous aussi, poser des conditions préalables, en particulier refuser d’aller à la table des négociations avant l’arrêt du terrorisme. Pourtant, nous n’avons rien fait de tel. C’est pourquoi nous appelons nos amis palestiniens à nous rejoindre à la table des négociations.

Quatrièmement, si la colonisation est une question si essentielle pour les Palestiniens, c’est une raison supplémentaire pour reprendre la discussion le plus rapidement possible et tout mettre sur la table, de façon à pouvoir enfin aller de l’avant.

Cinquièmement, la seule chose qu’il y ait lieu de faire pour trouver une solution, c’est que les Palestiniens et les Israéliens se rencontrent pour débattre de tout : les colonies, Jérusalem, la sécurité, les frontières, les réfugiés,… L’expérience de nos négociations avec la Jordanie et l’Égypte nous a appris qu’il faut une direction forte pour prendre des décisions. Ainsi, le Premier ministre israélien a fait le choix stratégique de deux États, et la majorité du peuple israélien soutient la création d’un État palestinien. Il est temps aussi pour les Palestiniens d’arrêter leur choix, mais ils doivent comprendre que les négociations exigent, par définition, des compromis. Les deux camps doivent faire des concessions. Vous devez savoir que j’ai participé à ces négociations et, sous le gouvernement précédent, nous étions très proches d’aboutir, sur nombre de dossiers. Mais si quelqu’un pense que la paix peut être imposée de l’extérieur ou que quelqu’un va mettre la pression sur Israël, il se trompe. La seule chose à faire, c’est de s’installer et de tout mettre sur la table pour arriver à un compromis.

À propos de Gaza, il faut aussi revenir aux faits. Nous avons pris la décision de nous retirer de la bande de Gaza et nous l’avons fait. Nous avons restitué à l’Égypte chaque millimètre carré du territoire de Gaza. Pourtant, à l’époque, les doutes étaient nombreux. Cette étape devait constituer le point de départ de la création de l’entité palestinienne qui pourrait vivre en paix avec Israël. Mais le Hamas, ce mouvement extrémiste et fanatique, a fait un coup d’État sanglant et chassé l’Autorité palestinienne pour établir un mini-Iran qui a commencé à bombarder Israël. Comment auriez-vous réagi, monsieur le député, si vos citoyens s’étaient retrouvés sous un tapis de bombes et de roquettes ? Toutefois, afin de faciliter le retour des Palestiniens à la table des négociations, nous avons complètement changé de politique à l’égard de Gaza. Nous avons laissé entrer toutes les marchandises à Gaza, à l’exception des matériels qui peuvent servir à fabriquer des armes. Je n’ai pas connaissance de la moindre cargaison de denrées alimentaires ou de médicaments qui ait été arrêtée par les Israéliens. Nous avons également autorisé les exportations de Gaza à destination de l’Europe et d’ailleurs. Les Palestiniens n’ont pas grand-chose à exporter mais, avec notre aide et celle du gouvernement néerlandais, ils produisent des fraises et des fleurs qui entrent en Europe par les ports de Marseille et de Sète. Nos personnels agricoles aident les gens de Gaza à commercialiser leurs produits.

En ce qui concerne la flottille, il n’y a aucune raison aujourd'hui d’en envoyer une. La seule motivation des organisateurs est d’ordre politique. Toute personne ou organisation qui veut envoyer de l’aide – denrées alimentaires ou médicaments – peut le faire par les circuits habituels.

Le processus de paix a besoin surtout de temps, plus que de changements dans le monde arabe. Il est urgent que les Palestiniens reprennent les discussions et qu’ils se décident quant à l’avenir qu’ils souhaitent pour leur futur État : un État moderne, avancé, lié à l’Ouest, laïc, comme à Ramallah ; ou bien un État de type Hamas, lié à l’Iran, avec, à sa tête, des dirigeants fanatiques. Mais le temps joue contre ceux qui veulent la paix. Et les dernières évolutions rendent plus nécessaire encore la négociation.

À ceux qui doutent de notre volonté de paix et parlent d’apartheid, je dois répéter que je n’ai d’autre objectif, pour mes enfants et mes petits-enfants, que la paix. C’est à elle que nous aspirons. Ne sous-estimez pas le discours prononcé le 14 juin 2009 par le Premier ministre, sur la solution des deux États. Il marque un infléchissement notable de la politique d’Israël, et je n’ai rien vu de tel chez nos homologues. Il ne s’agit pas de minimiser les difficultés des Palestiniens, mais ce ne sont pas des déclarations unilatérales qui permettront d’avancer. Plus tôt nous serons assis autour de la table pour examiner nos différends, mieux ce sera pour tout le monde. Des négociations avec l’Égypte et la Jordanie, nous avons appris que seuls des dirigeants forts – Anouar el-Sadate et le roi Hussein, le Premier ministre Rabin, le Premier ministre Begin – peuvent prendre des décisions stratégiques, et que la paix doit venir des populations elles-mêmes, même si d’autres acteurs ont un rôle à jouer.

S’agissant de l’Iran, il en est des sanctions comme des antibiotiques : il faut poursuivre le traitement jusqu’au bout, même s’il y a des améliorations. Les sanctions sont efficaces et il faut persévérer dans cette voie. Les Iraniens continuent à défier ouvertement les résolutions du Conseil de sécurité et à produire de l’uranium faiblement enrichi. Ils en disposent en quantité suffisante pour franchir le seuil fatidique et réaliser leurs ambitions.

En examinant les travaux du conseil des droits de l’homme, un extraterrestre en conclurait que le seul pays à violer les droits de l’homme ici-bas, c’est Israël. Mais nous devons faire avec cette institution et ses membres qui votent automatiquement contre Israël.

M. Jean-Michel Ferrand (UMP).   La Turquie a longtemps été un partenaire privilégié d’Israël, avec lequel vous organisiez des manœuvres communes. L’année dernière, elles ont été gelées après les événements à Gaza. Qu’en est-il de vos relations avec ce pays devenu un acteur incontournable au Moyen-Orient ?

M. Dominique Souchet (MPF).   .  Que les peuples arabes s’en soient pris uniquement aux carences de leurs dirigeants nationaux aura-t-il, ou non, une influence sur les conditions de reprise des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens ? Les événements en Syrie peuvent-ils déboucher sur des changements majeurs dans les équilibres actuels ?

M. Jean-Paul Dupré. Quelles sont les conditions concrètes pour qu’une paix durable s’installe dans toute la région ?

M. Jacques Myard  (UMP).   Au Proche-Orient, chacun accuse l’autre de terrorisme. L’objectif d’Israël est de se faire accepter comme un État de la région. Cela passe par la création d’un État palestinien viable, que vous dites accepter, mais vos arguments à propos des colonies ne nous convainquent pas entièrement. Il ne suffit pas de ne pas créer d’implantation nouvelle car, en densifiant celles qui existent, vous obtenez le même résultat. Qu’on le veuille ou non, on est obligé de parler avec ses adversaires. Vous l’avez fait avec le Fatah qui est devenu raisonnable, vous le ferez avec le Hamas et l’Iran.

Si votre choix stratégique est de vous faire accepter de vos voisins, comment expliquez-vous que, sur la scène médiatique, Israël fasse l’unanimité contre lui ? Il ne peut pas avoir raison contre tout le monde.

M. Didier Mathus (Radical Socialiste). Votre intervention, monsieur l’ambassadeur, est inquiétante pour les amis du peuple israélien et de la paix   , en particulier à cause de l’analyse de la situation. Comment la création de 900 logements dans la colonie de Gilo autorisée par le gouvernement ne contribuerait-elle pas à augmenter les implantations ? Vous êtes-vous déjà rendu en personne à Gaza ? Pensez-vous que puissent cohabiter longtemps une telle poche de misère où la densité de population est la plus élevée du monde et des îlots de prospérité ?

M. Daniel Garrigue (de Villepeniste).    Vous vous êtes dit prêt à reconnaître deux États et à mettre tous les sujets sur la table. Mais, pour qu’il y ait négociations, il vous faut un interlocuteur. En mettant fin au moratoire sur les constructions, n’affaiblissez-vous pas l’Autorité palestinienne ? Vous demandez également aux représentants palestiniens de vous dire quel type d’État ils veulent ; or, c’est au peuple d’en décider. Ce qui peut faire l’objet des discussions, ce sont les garanties qui peuvent être données de part et d’autre, mais pas l’orientation politique du futur État palestinien.

M. Éric Raoult (UMP).   Monsieur l’ambassadeur, vous êtes le bienvenu. Je vous le dis, parce que vous risquez, en sortant d’ici, de vous demander si nous pensons tous de la même façon. Eh bien non ! Mon collègue Boucheron est allé dans un kibboutz à la découverte du socialisme ; moi aussi j’y suis allé mais parce que Drancy est dans mon département et que je voulais rencontrer les rescapés qui vivaient là-bas. J’y suis même allé trois fois, ce qui m’a permis de mieux connaître Israël. Et je suggère à certains de mes collègues qu’avant de porter un jugement qui relève un peu d’un réflexe pavlovien, ils aillent sur place. Nous devons faire beaucoup mieux connaître votre État, parce que l’ensemble du pays est loin de l’image d’apartheid que donnent certaines déclarations.

Il y a quelques années, il était de coutume, dans mon département, où les villes sont rarement jumelées avec des villes israéliennes, que l’ambassadeur d’Israël vienne à la rencontre des maires. Je vous invite donc, monsieur l’ambassadeur, à venir constater par vous-même que les positions qui y sont exprimées ne sont pas toujours celles qui sont défendues ici.

Quant à la flottille chère à notre collègue Lecoq, elle n’a rien du cuirassé Potemkine !

M. François Rochebloine (ouveau Centre).   Le jour où le mur de Berlin a été détruit, monsieur l’ambassadeur, je faisais partie de ceux qui ont pleuré de joie. Alors, je ne peux que déplorer la construction d’un nouveau mur pour séparer les populations, ce qui me paraît très dangereux. Quand je suis allé à Gaza, avec le consul général de France, nous avons eu les pires difficultés à passer le checkpoint. Ne pensez-vous pas que la personnalité du ministre des affaires étrangères, M. Lieberman, qui est un dirigeant d’extrême droite, complique les négociations ?

Le départ de Moubarak n’aura-t-il pas des conséquences sur la situation dans la région ?

Enfin, le sort préoccupant de Gilad Shalit ne doit pas faire oublier celui de Salam Hamoudi.

M. Robert Lecou  (UMP).   La France est liée à des États par des accords bilatéraux de coopération en matière de sécurité intérieure, et un tel accord avec Israël attend l’approbation du Parlement français. Le caractère international de nombreuses formes de criminalité justifie pleinement cette démarche avec les pays avec lesquels nos échanges humains et économiques sont développés car ces accords facilitent les transferts d’information et de bonnes pratiques. Des actions de coopération existent déjà entre la France et Israël mais elles ont besoin d’un cadre normatif pour être intensifiées. Conclure un tel accord avec Israël s’impose donc comme une évidence. Toutefois, les articles relatifs à la question de la protection de la sécurité publique posent question. Quelles précisions utiles pourriez-vous apporter pour éclairer notre réflexion ?

M. Patrick Labaune  (UMP).   . La chute de Moubarak a mis fin au blocus égyptien de Gaza. Les trafics qui fleurissent dans le Sinaï aujourd'hui ne vont-ils pas obliger Israël à imposer un blocus ?

M. Jacques Bascou  (Radical Socialiste).   . Les révoltes dans le monde arabe ne sont certes pas dirigées contre Israël, mais le chemin sera long jusqu’à la démocratie et au bien-être économique. Dans l’intervalle, pour détourner les mécontentements, les États de la région ne risquent-ils pas de faire d’Israël une sorte de bouc émissaire et de l’obliger à s’adapter à cette nouvelle donne, même s’il ne veut pas se faire dicter sa loi par l’extérieur ?

M. Jacques Alain Bénisti (UMP).    Il faut, monsieur l’ambassadeur, excuser les propos qui viennent d’être tenus par certains parlementaires car ils ne sont pas allés en Israël pour essayer de comprendre ce qui se passait. Ils n’ont d’autre source d’information que les médias français, qui ne sont malheureusement pas pro-israéliens.

En apprenant que le blocus de Gaza avait été assoupli, nous avons craint, et à juste titre, que les attentats ne recommencent parce que les Iraniens ont pu faire entrer des missiles. Nous avons visité des villes comme Ashdod qui sont pilonnées, et dont les crèches et les écoles ne sont pas épargnées. Nous qui sommes allés en Israël, nous savons, mais il ne faut pas compter sur la presse internationale pour relater les réalités du terrain.

M. le président Axel Poniatowski. Je vous rappelle que chacun parle en son nom propre, et seulement en son nom propre.

Plusieurs questions, monsieur l’ambassadeur, vous demandent d’approfondir vos réponses, et je m’associe à ceux qui voudraient savoir si, à votre avis, les nouveaux régimes dans le monde arabe, et tout particulièrement en Égypte, sont une chance pour la paix.

M. Yossi Gal. Je vous demande non pas d’être pro-israélien, mais d’être pour la vérité, et je peux seulement vous inciter à aller constater de vos propres yeux la taille réduite du pays – à peine 23 000 kilomètres carrés dont 60 % sont un désert – qui a été donné aux Juifs pour en faire leur patrie. Et ne vous fiez pas à ce que vous voyez à la télévision parce que, par définition, les médias ne s’intéressent qu’au spectaculaire. Vous découvrirez un peuple épris de paix, qui ne veut rien d’autre que ce que chacun d’entre vous veut pour sa propre famille : vivre en paix avec ses voisins.

Depuis deux ans, les Palestiniens ne sont plus disposés à revenir à la table des négociations. J’ai accompagné le processus de paix depuis Madrid, lorsqu’il a démarré. Il y a deux ans, à l’issue d’élections, un gouvernement d’union nationale a été mis en place, le type même de gouvernement nécessaire pour prendre des décisions lourdes de conséquences. Malheureusement, les Palestiniens ont persisté dans leur refus. En 2009, notre gouvernement a gelé toute activité de construction dans les implantations et le Premier ministre a été très critiqué pour ce geste qui était destiné à amener les Palestiniens à négocier. Je regrette qu’il n’ait pas été pris au sérieux.

Quant aux révoltes du monde arabe, bien sûr, nous sommes pour la démocratie ; elle est dans notre ADN. Les pays démocratiques ne versent pas dans la guerre. Le Président israélien a d’ailleurs salué le printemps arabe. Nous espérons des évolutions positives de l’Iran, de la Syrie, du Hamas, du Hezbollah et autres extrémistes qui ne veulent pas que le Moyen-Orient évolue vers la démocratie et l’ouverture. Mais il faut être très prudents. Nous sommes très heureux que l’Égypte ait clairement annoncé son intention de respecter le traité de paix avec Israël, qui reste la pierre angulaire de notre stratégie pour bâtir la paix dans la région.

La Syrie, elle, doit être jugée à l’aune de ses relations avec l’Iran, avec le Hezbollah, avec les extrémistes palestiniens ; or elles sont fortes comme jamais. Le flux d’armes de l’Iran vers le Liban passe par la Syrie, et Damas est le quartier général des organisations les plus extrémistes du monde arabe. Cela étant dit, nous restons à l’affût de la moindre inflexion.

En tant qu’Israélien qui recherche la paix pour ses enfants, je n’ai pas attendu les révoltes arabes pour œuvrer à la paix. Je vous ai d’ailleurs cité une liste de mesures prises par Israël pour encourager les Palestiniens à venir à la table des négociations, mais ils sont restés sourds à nos appels. Les événements dans le monde arabe sont une raison supplémentaire pour négocier. Quand deux États européens ont un différend, ils ne se battent pas, ils discutent. C’est la seule méthode que les sociétés du XXIè siècle devraient connaître. Nous attendons que nos amis Palestiniens fassent de même.

Nous souhaitons ardemment poursuivre nos contacts étroits avec la Turquie, en raison de sa proximité et de l’influence qu’elle exerce sur d’autres pays de la région. Nous avons toujours l’espoir que les choses s’arrangent. Ce qui s’est passé l’année dernière avec la flottille est très regrettable, et j’y reviens parce qu’une nouvelle flottille est prévue. Je serai très clair à ce sujet : quiconque participe à cette flottille le fait pour des raisons exclusivement politiques. Si vous jugez que Gaza a besoin d’approvisionnements, toutes les voies vous sont ouvertes pourvu qu’il ne s’agisse ni d’armes, ni de produits chimiques qui servent à fabriquer des explosifs. Pour venir en aide aux populations nécessiteuses, il est inutile de provoquer des incidents dans les eaux de la Méditerranée.

M. le président Axel Poniatowski. Il ne me reste plus, monsieur l’ambassadeur, qu’à vous remercier du temps que vous nous avez consacré pour répondre précisément à toutes nos questions sur un sujet qui, vous l’avez vu, nous préoccupe beaucoup.

La séance est levée à onze heures cinquante

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 07:30

 

Politiquement-incorrect-en-France-copie-1.jpg

 

DE GRANDS HOMMES AVEC UNE PETITE AME

 

  par Gabriel Lévy

© 2011 www.aschkel.info


Précédent article > LA FRANCE EST-ELLE DEVENUE LE BRAS ARME DE L’ONU ?

13 avril 2011

 

Présenté hier à la télévision, le film relatant les derniers jours du président Pompidou, nous laisse un goût amer, car cette ambiance de fin de règne nous rappelle celle à laquelle nous assistons depuis quelques jours.

 

Le président Pompidou a refusé de mettre volontairement fin à son mandat, malgré les immenses difficultés qu’il rencontrait pour gérer les affaires de la France. Lucide, cependant, il rappelait que si un président américain, M. Roosevelt, morituri, n’avait pas représenté son pays à Yalta, la guerre froide ne se serait peut-être pas installée pendant un demi-siècle. Or, le film -mais est-ce l’histoire ?-  laisse entendre que les calculs n’étaient pas absents : sa succession, et sa vengeance contre tous ceux qui « lui avaient manqué » quand on le salissait. Il en conservait les noms sur une petite feuille qu’il gardait dans sa poche et qu’il montrait à son directeur de cabinet, M. Balladur. Personne n’y était épargné, pas même De Gaulle.

 

Quant aux « barons du gaullisme » ainsi qu’il les appelait, ils se réunissaient dans l’arrière-salle d’un restaurant, pour se goberger et ourdir des complots afin de sauver M. Chaban-Delmas, tandis que d’autres, en catimini dans une DS de fonction, s’évertuer à lancer une nouvelle marque : Jacques. Chirac.

 

De cette lente agonie, pathétique, poignante, les auteurs de ce film n’ont retenu que les vilenies, à part, mais avec bonheur, l’amour de sa femme et de son fils. Ont-ils eu raison de décrire ces petites âmes ? Et la France dans tout cela ?

 

Malheureusement, l’histoire de France est riche de grands hommes qui se sont fourvoyés : Pétain, avec une collaboration allant au-delà des exigences de l’occupant, De Gaulle livrant les harkis, nos soldats, à la vindicte de nos ennemis d’hier, ou en conduisant au peloton d’exécution, ceux qui s’opposaient à sa personne. Les exemples ne manquent pas, car « pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes ».

 

Et aujourd’hui nous assistons aux mêmes comportementsLa curée !  Si l’auteur de ces lignes a souvent critiqué, très tôt et parfois avec férocité, les foucades et les erreurs du président actuel, il ne peut pas accepter  l’oubli des convictions de la part de quelques « excellences », dont le seul souci devrait être le bien public, mais qui se sont mis déjà  à la disposition de l’évènement.

 

Ils se leurrent, ils perdront leur place et leur honneur… enfin, pour ce dernier, rien n’est sûr.

 

Et la France dans tout cela ?  Elle héritera de 10 ans d’économie socialiste, avec au bout la faillite comme la Grèce ou le Portugal.

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 12:11

 

Merci Guitel

 

 

Laïcité et religion

 Rabbin Salomon MALKA

pour le leptithebdo 

 © 2011 www.aschkel.info

 

Quelle belle idée d’unir  six des grandes religions en France au nom de la laïcité !
Le monde entier devrait prendre exemple sur notre solidarité et notre entente cordiale.
Enfin, rabbins, imams, pasteurs et autres évêques s’assoient autour d’une table, taisent  leurs  divergences et écrivent dans les médias nationaux leur combat commun dans un esprit uniquement religieux, sans aucune arrière-pensée politique. Est-ce une duplicité ou, pour le moins, une simple naïveté de nos chefs spirituels d’aller chanter « la laïcité mon amour » sur les ondes médiatiques?

Un peu d’histoire…


La laïcité a été le résultat d’une lutte acharnée contre le pouvoir de l’Eglise qui avait une influence sur tous les domaines : culturel, social, religieux etc. . , en France.
Les anticléricaux ont mis en place un système légal afin de réduire l’influence religieuse - catholique essentiellement - qui sclérosait tous les rouages de la vie française. Le génie de ce nouveau monde a été de briser la mainmise du clergé qui, par définition, rejetait tout individu n'appartenant pas à  la religion dominante.
Il va sans dire que le peuple juif, brimé et offensé en permanence, ne pouvait qu’encourager ceux qui pouvaient lui rendre justice pour les crimes qu’il n’a jamais commis et pour lesquels, il devait payer cash en tout lieu et en tout temps..
Malheureusement la laïcité n’a pas empêché le rouleau compresseur de la solution finale de fonctionner et d’anéantir la moitié de notre peuple. La Shoah doit nous rappeler que notre survie dans les pays de nos pérégrinations ne dépend pas des systèmes étatiques proposés. Notre force a toujours résidé dans l’espoir divin du retour annoncé, dans le pays de nos ancêtres.
Le comble est d’entendre avec insistance des voix qui veulent prendre le modèle français comme un exemple à suivre en Israël. Les problèmes qui secouent  la France devraient les faire réfléchir.

La laïcité et l’Islam.

La population musulmane en France a montré sa capacité d’intégration dans une France laïque et tolérante jusqu’au jour, relativement récent, où s’est installée une mouvance de l’extrême proposant une radicalisation des lois islamiques. Les signes extérieurs religieux, comme la burqa, tant décriés à juste titre, relèvent d’une politique délibérée d’un rétro moyenâgeux  qui ne profite qu’aux seuls meneurs voulant asseoir leur autorité au nom de la religion. Les effets négatifs de la crise économique, qui frappent en particulier des jeunes de la cité issus de cette population, a aidé cette frange active à créer un climat favorable à leurs thèses dangereuses.  
L’affaire est d’abord inter-musulmane. Lorsque l’on parle de stigmatisation des Musulmans, on oublie délibérément l’incapacité des responsables de ce culte de se démarquer farouchement de cette politique de l’intolérance. Probablement la peur de ne pas pouvoir être entendu par ses propres ouailles, ainsi que d’autres facteurs sociaux culturels, ont contribué à rester en quelque sorte entre deux portes. La position est peut-être inconfortable mais elle a l’avantage de faire croire que l’accord est total quel que soit l’interlocuteur.
Nous aussi, il nous arrive de composer avec certains responsables encombrants de notre communauté. La différence est de taille. Ils sont minoritaires et ne dérangent pas trop la vie de l’ensemble.

Le regard juif


Le président du Consistoire et le Grand Rabbin de France se sont attelés depuis une semaine à aller de média en média pour expliquer la position de l’ensemble des religions face au débat sur la laïcité proposé par Monsieur Copé et sa formation politique. Ils l’ont fait avec détermination et courage.
Etait-ce leur rôle ? Dans le contexte préélectoral en France, y avait-il opportunité ou urgence ? La crainte est qu’ils soient mal compris par nos coreligionnaires.
Les Pirké Avot, lus entre Pessah et Chavouot, réclament une certaine réserve lorsqu’il s’agit des relations avec le pouvoir. Je pense pour ma part que ce débat pourrait en occulter un certain nombre, notamment celui qui préoccupe le quotidien de notre communauté. L’antisémitisme et la délégitimation d’Israël se propagent et se banalisent dans notre douce France, sans que les autres religions ne s’en émeuvent outre mesure. La vie religieuse de nos étudiants est perturbée parce qu’ils s’entendent suggérer de poursuivre leurs études  en Israël s’ils réclament des aménagements pour les examens un jour de shabbat ou de fête religieuse.  Les problèmes de la Cacherout et des lieux de sépulture dans des carrés confessionnels ne trouvent pas d’issue favorable.
Le combat pour un statu quo de la laïcité en France  devient l’arbre qui cache la forêt.


Rabbin Salomon MALKA

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 19:36


La liste britannique des "pays suscitant des préoccupations" des droits de l'homme inclut Israël

L'édition 2010 du Rapport étrangères et du Commonwealth, titre très sérieux n'est pas ?

Par Aschkel

 © 2011 www.aschkel.info

elderofziyon

http://fcohrdreport.readandcomment.com/read-and-download-the-report/

 

Ce rapport comprend une ventilation très précise de la situation des droits de l'homme pour "26 pays suscitant des préoccupations".

 

voyez cette liste

 

Afghanistan
Belarus
Burma
Tchad
Chine
Colombia
Congo
Cuba
Eritrea
Iran
Iraq
Israel and the territories
Libya
North Korea
Pakistan
Russia
Saudi Arabia
Somalie
Sri Lanka
Soudan
Syria
Turkmenistan
Uzbekistan
Vietnam
Yemen
Zimbabwe

 

Pas de Turquie, pas de Liban, pas de Nigéria, pas un mot sur les pays arabo-musulmans zn e&volte précisément pour ce motif, bref tout simplement insultant.


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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 18:04

 

 

 

Cumul, mélange des genres et parachutage du « 1er cercle » : l’investiture Hoffenberg, comme députée des Français à

  l’étranger

  

  

par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

 

 

 

La façon dont est conçue la liste des investitures par l’UMP, arrêtée hier 11 avril, pour l’élection législative des députés des Français à l’étranger n’a pas fini de faire des vagues, au sein du parti. La majorité des « prétendants du Château » sont d’actuels et futurs anciens Ministres. A de rares exceptions près, leur choix s’est fait au détriment des conseillers des Français à l’étranger, hommes de terrain, élus, donc investis de la confiance de leurs concitoyens. Selon le Parisien du 11 avril, c’est ainsi que le méritant Francis Nizet, conseiller en Asie, s’est vu rayé des listes, au profit du Ministre des Transports, Thierry Mariani, qui a pris abonnement à l’Orient-express, assurément.

 

Il s’agit, d’abord, d’assoir une position de surplomb et un avantage stratégique à l’encontre de leurs concurrents. L’article du Parisien ne mentionne ainsi aucun des autres candidats déjà en lice, comme s’ils étaient là pour faire de la figuration programmée. Ne prédit-on pas 9 circonscriptions sur 11, à droite ? Sont mandatées des personnalités suffisamment proches, pour constituer un cordon « d’ambassadeurs bis » en vue de la Présidentielle, sans réelle considération pour la représentation des électeurs.

 

De fait, on peut se demander, sans qu’il y ait, pour autant, « trucage » avéré, s’il n’y a pas « conflit d’intérêts » et confusion des genres, entre le mandat officiel de « député » [représentant du peuple expatrié ou migrant], et celui de pur adoubé par la politique prônée d’en-haut.

 

Ainsi, à peine officiellement investie par son parti, la candidate fraîche et moulue du « Premier Cercle » [elle a excellé dans la collecte de fonds pour la campagne présidentielle de 2007-], Valérie Hoffenberg est de toutes les réceptions officielles, étoffant son carnet d’adresses, à force de mixer les fonctions :

 

http://valeriehoffenberg.wordpress.com/2011/04/11/communique-de-presse-entretien-entre-m-shraga-brosh-et-valerie-hoffenberg/

 

Représentante spéciale de la France pour la dimension économique du processus de paix au Proche-Orient, au Ministère des affaires étrangères, le jour, elle est candidate à la législature, le soir. Elle tire ainsi pleinement parti de sa fonction pour faire campagne auprès des milieux d’affaires. Elle pourra, ensuite, s’appuyer sur ce réseau de relations pour snober l’homme de la rue.

 

Plus qu’une « parachutée », c’est une « missionnaire » : elle prépare sa chute et pare aux aléas ou à l’échec du « processus », depuis novembre 2009, tout en ménageant des voies de sortie économique. Quand la paix dans la sécurité n’est plus de mise, c’est le dernier argument pour tenter de monnayer un prolongement de trêve…

 

Chaperonnée par le Président, la candidate Hoffenberg incarne à la perfection le « déni de rupture » qui a marqué son quinquennat. A travers elle, il s’agit d’abord de réaffirmer l’attachement à un « processus d’Oslo » qui se réduit au refus permanent de négocier et à l’attente d’une reconnaissance unilatérale de l’Etat palestinien, de la part de l’ONU, fin septembre 2011.

 

L’approche économique à l’égard d’Israël est, ainsi, devenue le substitut à l’approfondissement des relations diplomatiques entre l’Etat hébreu et la France, alors que celles-ci butent sur des limites indépassables, pour cause de « politique arabe ».

 

Il est vrai qu’il y a de la marge, puisque la France reste le 10è client d’Israël, loin derrière :

les Etats-Unis, la Chine, l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, l’Italie, l’Angleterre, la Hollande, l’Inde, la Turquie et le Japon. A égalité avec le Kirghizistan.


Tour à tour, Eric Besson (investi en Espagne), en janvier, Christine Lagarde (investie aux Etats-Unis), lors d’un forum en juin 2011, sont dépêchés sur place pour donner un coup d’accélérateur… à la candidature de Valérie Hoffenberg (entre collègues, on se doit bien ça), et, incidemment, à celle de Nicolas Sarkozy. L’homme a déçu par ses rodomontades contre l’actuel gouvernement israélien. On se souvient d’un fameux dîner du CRIF, le 9 février, où il sommait celui-ci de faire pression sur Israël pour qu’il « accepte de négocier » ( !), lorsqu’on attend Abbas à la table des pourparlers directs, depuis, tiens!, que Mme Hoffenberg est, tout spécialement, déléguée pour ce faire…

 

On ne verra, par exemple, Valérie Hoffenberg ne marquer que rarement -ou de façon confidentielle, sur son blog- son indignation face au quintuple meurtre d’Itamar de 5 ressortissants franco-israéliens, les Fogel. Elle ne saurait, personnellement, être en discordance avec la chape de plomb officielle qu’a défendue, sur son blog, son ami et obligé Enderlin. Ni éviter de commercer avec le Hamas, en accompagnant, à ses risques et périls, du reste, l’ex-Ministre des Affaires étrangères dans la Bande de Gaza, le 21 janvier dernier (http://www.lepoint.fr/monde/gaza-l-emissaire-hoffenberg-choquee-et-surprise-de-la-haine-21-01-2011-1286372_24.php). Que des double-nationaux, nombreux à Ashdod, parmi d’autres Israéliens, soient sous le feu des qassams et grads ou que Guilad Shalit, otage depuis 5 ans, soit, lui-même, binational, ne lui pose pas, non plus, de problème de « conflit d’intérêt ». Ingénue, elle se déclare même « choquée » par la haine que les Palestiniens de Gaza manifestent contre sa « neutralité diplomatique ». Il est vrai qu’on n’a guère entendu parler d’elle, lors de la pleine approbation, par la France et l’Union Européenne, du fumeux « Rapport Goldstone »… Vous savez ?, celui qui retombe comme un soufflé, de l’aveu même de son rédacteur en chef…

 

Alors, quel est l’intérêt d’une candidature, dont le bilan est frappé au coin de l’immobilisme dans les échanges bilatéraux? Et qui ne défend pas, non plus, ceux de ses concitoyens, victimes -entre autres- des réticences d’une politique à s’insurger contre les montages diabolisateurs ? Celui d’assujettir le destin de ressortissants d’une lointaine province, dont on préfère ignorer les vicissitudes et besoins réels, en termes de sécurité et de vie quotidienne ?

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