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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 06:40

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Par Dominique BOURRA

 

 

 

Le site « foreign policy digest » fondé par des experts proches du président Obama, livre  une analyse nuancée du triangle diplomatique Israël-Grèce-Turquie. En octobre, la Grèce créait la surprise en ouvrant son espace aérien aux avions de chasse israéliens à l’exercice. La signature dans la foulée d’un accord sur l’aviation civile, le premier traité entre les deux pays en 60 ans, consacrait le fulgurant rapprochement. Pour autant foreign policy digest suggère que les glissements d’alliances ne constituent pas un jeu à somme nulle. Si le soutien opportun de la Grèce offre une bouffée d’oxygène à Israël, il ne peut se substituer à l’alliance stratégique historique  de l’Etat hébreu avec la Turquie,  géant économique et démographique,  membre de  l’OTAN et nation musulmane influente.

Selon « foreing policy digest » il est de l’intérêt commun de la Grèce, d’Israël et de la Turquie de promouvoir le tryptique : stabilité régionale, lutte anti-terroriste et processus de paix. La Turquie doit désormais convaincre qu’Erdogan n’est pas un fondamentaliste, les déclarations des derniers mois desservant avant tout des objectifs de politique intérieure. En tout état de cause après en avoir mûrement pesé les termes, Israël s’apprête à faire le geste attendu en direction de la Turquie…A suivre.

 

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 10:08

clin-d-oeil.jpg

 

 

logo arié

 

Par ARIé

Avec autorisation

Pour aschkel.info et lessakele.

 

Il est dit dans la prière de ‘Hanouccca « Qui a fait des miracles à nos Pères, en ces temps là, à notre époque ». Donc, à chaque époque et époque, Hachémfait des miracles ; certains d’entre eux méritent néanmoins d’être décryptés.

Pour ma part, je considère que les fuites de Wikileaks arrivent à point nommé

- Pour mettre au grand jour les relations suivies entre Israël et les pays du Golfe, qui veulent tous empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et de vecteurs à longue portée pour l’expédier tous azimuts

- Pour révéler les mensonges d’Obama et de ses sbires sur la relation de cause à effet qu’il existerait entre les conflits en Iran et Afghanistan et le désaccord entre Israéliens et Palestiniens. Ces choses là n’ont aucun rapport entre elles, le révèle clairement Wikileaks

- Pour montrer au monde qu’Israël emploie toujours le même langage; en public comme en « secret », ce qui est loin d’être le cas des autres Puissances, adeptes du double langage.

- Et surtout, pour prendre la tête aux Américains qui lâchent – provisoirement – les baskets à Israël, sur la question du gel des implantations. Ehoud Barak lors d’une réunion Houhtz oubita’hon, à la Knesset, a expliqué que les Etats-Unis « avaient perdu avec l’affaire Wikileaks la concentration et l’écoute; les pédales quoi, à cause des événements récents; lire Wikileaks.

J’ignore évidemment si les fuites peuvent être classées comme un miracle Néss répertorié, mais avouez qu’elles tombent à point nommé, alors que des nuages porteurs d’orages s’amoncellent à l’horizon.

- La reconnaissance par des pays d’Amérique latine de la Palestine en tant qu’Etat souverain; dans des frontières virtuelles, avec une population floue et un gouvernement fantoche, je vous l’accorde, mais quand même.

- Hillary Clinton, qui estime que les Grandes Puissances pourraient reconnaître le droit iranien à l’enrichissement « si Téhéran parvenait à les rassurer sur ses intentions » Prière de recommander à Hillary un bon psychanalyste capable de lire dans les INTENTIONS de l’Iran; une diseuse de bonne aventure ferait aussi l’affaire.

- Les 5+1 réunis à Genève, qui ont permis à l’Iran de gagner encore du temps alors que chaque semaine les rapproche d’avntage du but.

- L’Incendie du Mont Carmel est bien sûr hors catégorie.

Il n’empêche qu’il faut une bonne dose d’Emouna, de confiance en D. pour admettre que chaque époque comporte son lot de miracles. Et pourtant c’est vrai puisque c’est inscrit dans la prière et que nous le répétons tous les ans.

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 08:33

 

Incendie sur le mont Carmel, oui à la colère et à la tristesse, mais non à la peur

 

logo arié

 

Par ARIé

Avec autorisation

Pour aschkel.info et lessakele.

 

 

 

Quand une catastrophe de ce genre s’abat sur Israël, la première réaction normale est la colère. Le problème est qu’on ne sait trop contre qui la diriger. Alors chacun choisit ses boucs émissaires, ses objets de colère. Pour les uns, ce sont les Arabes qui se réjouissent du malheur d’Israël et qui allument des brasiers là où le feu principal ne s’est pas infiltré, pour les autres, les Druzes, qui auraient, par bêtise, allumé le brasier initial, pour certains, dont votre serviteur, une certaine presse française bien pensante qui attise le feu et laisse s’exprimer les haïsseurs d’Israël, pour d’autres, ce sont les Juifs qui ne respectent pas Shabbat et qui seraient à l’origine des foudres divines. Certains incriminent les Autorités israéliennes, le Ministre de l’intérieur en tête, qui ont négligé le poste budgétaire « pompiers ». On pourrait continuer la liste. Ensuite vient la tristesse. Pour les victimes, pour les 5 millions d’arbres qui ont cramé, pour les villages magnifiques dont Ein Hod (le village des artistes) qui n’aura plus jamais la même gueule, pour notre génération qui n’aura plus le privilège de voir le Carmel tel que nous l’avons toujours connu.

 

Par contre, il y a une réaction qui nous est interdite: c’est la peur, car il est dit: « Le monde est un pont très étroit, mais l’essentiel c’est de ne jamais avoir peur » Géshér tsar méod, véhayikar lo léfa’héd Klal. La peur renforce nos ennemis, la peur paralyse, la peur empêche de réagir. Elle empêche aussi de mettre la main au portefeuille pour aider le Carmel à se relever de ses cendres. La peur conduit à imiter les autruches, à ne pas voir, à ne pas entendre, à ne pas se sentir solidaire à 100 % d’Israël, quoique l’on dise ici et là. La peur conduit à une certaine peur d’une certaine malédiction qui se serait abattue sur Israël parce qu’il n’aurait pas fait ceci ou cela; la peur de ceux qui tentent de vous faire peur, en somme. La peur empêche les neurones de fonctionner correctement. Alors, lisez des Tehilim (Psaumes), donnez de l’argent, et soutenez Israël envers et contre tous les abrutis, les haineux, et ceux qui se réjouissent de notre malheur.

 

L’absence de peur c’est aussi le courage de demander de l’aide. C’est ce qu’a fait justement Bibi Netanyahou en n’hésitant pas – sachant pertinemment qu’il serait critiqué pour cela – de s’adresser à la Communauté internationale. Non seulement les Canadair et autre moyens chimiques envoyés d’un peu partout, ont grandement contribué à juguler l’incendie, mais des liens ont été resserrés avec certains pays, et notamment avec la Turquie. Ca durera ce que ça durera, mais c’est toujours ça de pris. ‘Hazak Bibi !

 

Les Chaînes Al Manar du Hezbollah, la très kowaitienne (vous savez, le pays qui va accueillir – s’il existe encore en tant que tel, sinon ce sera l’Iran – la coupe du Monde de Foot en 2022) Al Jazira et, Palestine Hayom, identifié au Jihad Islamique, prétendent qu’Israël qui n’est même pas capable de juguler un feu, ne sortirait pas vainqueur en cas de guerre même contre le Hamas et à fortiori contre la Syrie. Grand bien leur fasse de l’écrire.

 

Il est vrai que dans les pays arabes qui n’ont pas planté un arbre depuis des générations, un feu de forêt ne risque pas d’arriver.

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 18:46


 

 

 

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Aschkel et Gad

 

Découvrez en page 22 l'interview exclusive de Mme Bat YE"OR, D.G.LITTMANN ET Paul B.FENTON réalisé par Marc BRZUSTOWSKI

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 07:03

 

 

 

esisc

 

 

 

ASIE CENTRALE: LE GRAND JEU: Entre partie d'échecs et partie de poker

 

 Lieutenant Colonel (ret.) Renaud FRANCOIS

Date:29-11-2010

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Si les historiens s’accordent pour reconnaître que le 20ème siècle est né, en 1918, sur les ruines du premier conflit mondial, le débat sur la date de naissance du 21ème siècle n’est pas encore tranché entre 1989, année de la chute du mur de Berlin – un des prémices de l’effondrement du bloc soviétique – et le choc planétaire du 11 septembre 2001. En revanche, s’il est une date qui semble faire consensus, en ce qui concerne la Route de la Soie du 21ème siècle, c’est celle du 14 décembre 2009. Ce jour là, les présidents turkmène, Gurbanguly Berdimuhammedov, et chinois, Hu Jintao, inauguraient en présence de leurs homologues kazakh, Noursultan Nazarbaïev, et ouzbek, Islam Karimov, un nouveau gazoduc de près de 1.900 km de long qui, via le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, approvisionne la province occidentale chinoise du Xinjiang.

D'ici 2013, ce gazoduc devrait atteindre sa pleine capacité, soit 40 milliards de m3 par an, et approvisionner les provinces de Shanghai, de Guangzhou et de Hong Kong. Ne reculant devant aucun superlatif, le président turkmène se félicitait de « ce projet non seulement économique et commercial mais aussi politique qui ouvre une nouvelle page dans le livre d’or de l’histoire des relations entre la Chine et le Turkménistan[1] ». Et il ajoutait que « grâce à une politique sage et clairvoyante, la Chine venait de se hisser au premier rang des pays garants de la sécurité mondiale ».

Un peu auparavant, en juin 2009, la Chine, ainsi que la Russie, s’était taillé la part du lion dans les formidables réserves pétrolières irakiennes – un temps estimées à plus 115 milliards de barils – et qui, en réalité, se situent plus vraisemblablement aux alentours de 150 milliards[2]. Lors de la mise aux enchères, par Bagdad, des droits d’exploitation de gisements pétroliers, le consortium sino-britannique – British Petroleum (BP) et China National Petroleum Corporation (CNPC) – a remporté les droits d’exploitation du gisement de Rumaila, dont les réserves sont estimées à 17,8 milliards de barils. C’est également la CNPC qui, alliée à la firme française Total et à la firme malaise Petronas, a remporté les droits sur le gisement d’Halfaya, aux réserves estimées à 4,1 milliards de barils et dont la production devrait être environ de 535.000 barils/jour.

Un scénario catastrophe et cauchemardesque que les néoconservateurs de l’administration Bush, le vice-président Dick Cheney en tête, et les stratèges du Pentagone de Donald Rumsfeld étaient loin d’imaginer en 2003, lors de l’invasion de l’Irak. Non contentes de leurs succès irakiens, les autorités chinoises se sont également invitées, sans aucune retenue, dans le Grand Jeu centrasiatique. Tirant habilement profit des différends russo-turkmènes, elles ont signé avec le Turkménistan un important accord commercial et construit le gazoduc qui leur procurera, à l’avenir, une part importante de leurs besoins gaziers. Lors d’une récente audition devant le Congrès américain, Richard Morningstar, l’envoyé spécial du département d’Etat pour l’énergie eurasiatique, résumait ainsi la situation : « Les États-Unis n’ont aucun moyen de rivaliser avec la Chine en Asie centrale ».

L’économie chinoise a soif d’énergie, surtout de gaz et de pétrole. Pour étancher cette soif et soutenir le rythme effréné de son développement économique, les autorités chinoises explorent de nouveaux horizons, s’apprêtent à ouvrir de nouvelles voies de transport et d’acheminement de ces précieuses ressources et n’hésiteront devant aucune stratégie, quitte à transformer l’aimable partie d’échecs que constituait jusqu’à présent le Grand Jeu centrasiatique en une gigantesque partie de poker avec tout ce que cela suppose comme droits d’entrée, petite et grosse blindes, mises et coups de bluff.

1.   Le casse-tête de la diversification

Sujet numéro un de préoccupation pour les autorités chinoises : la diversification des approvisionnements. Près de 30% des réserves mondiales prouvées de pétrole sont localisées dans le monde arabe, et la Chine pourrait facilement les absorber à elle seule. Dans les années 80, sa consommation s’élevait à 3% de la production mondiale. Trente ans plus tard, elle atteint 10%, chiffre qui la propulse au deuxième rang des pays consommateurs, devant le Japon, mais encore loin derrière les États-Unis (27%). Selon les projections de l’Agence internationale de l’énergie – calculées sur une prévision de croissance de seulement 6% – la consommation chinoise devrait peser pour 40% dans l’accroissement de la future demande pétrolière mondiale.

Même si tous les pays centrasiatiques producteurs vendaient à la Chine la totalité de leur production, cela ne suffirait pas à étancher son inextinguible soif énergétique. Seul le Proche-Orient pourrait y parvenir. Toujours selon l’Agence internationale de l’énergie, les besoins pétroliers quotidiens de la Chine s’élèveront, en 2015, à 11,3 millions de barils. Ajoutées à une production domestique de 4 millions de barils/jour, les importations quotidiennes chinoises de pétrole angolais (1,4 million de barils), kazakh (1,4 million de barils également) et soudanais (400.000 barils) apparaissent bien dérisoires.

L’Arabie saoudite produit 10,9 millions de barils/jour, l’Iran, 4 millions, les Émirats arabes unis (EAU), 3 millions, le Koweït, 2,7 millions et l’Irak 2,5, aujourd’hui, et 4 millions, d’ici 2015. Malgré de telles potentialités, les autorités chinoises sont loin d’être convaincues que ces pays producteurs peuvent constituer une source fiable et ininterrompue de pétrole pour leur industrie. L’Arabie saoudite, les EAU et le Koweït sont, au goût de Pékin, beaucoup trop proches des États-Unis qui, par ailleurs, disposent de nombreuses bases avancées dans la région (EAU, Bahreïn, Koweït, Qatar et Oman) et entretiennent en permanence un groupe naval dans les eaux du Golfe arabo-persique et dans le détroit d’Ormuz. L’Irak est en pleine convalescence et l’on ne saurait fixer une date pour la reprise réelle de la production pétrolière. D’où les réticences et les inquiétudes des Chinois.

Avec les 550.000 barils/jour qu’elle livre à la Chine, l’Arabie saoudite est devenu l’un des principaux pays fournisseurs de la Chine. Les deux autres sont l’Iran et l’Angola. La Chine compte ajouter l’Irak à sa liste de fournisseurs d’ici 2013-2014, si la production de ce pays, encore instable, redémarre réellement.

2.       L’équation iranienne

En attendant, c’est en se tournant vers l’Iran que les autorités chinoises calment leurs craintes de pénurie. Mais là également, elles n’ignorent pas que la solution iranienne, compte tenu de la situation internationale autour du problème du nucléaire iranien, est risquée et vulnérable et qu’elle ne saurait constituer qu’une solution transitoire. Conséquence des sanctions imposées, par les Nations Unies et les Etats-Unis, et des années de gestion économique erratique, l’Iran ne dispose pas du savoir-faire technologique pour subvenir à ses propres besoins énergétiques et son infrastructure industrielle est sinistrée.

L’Iran fournit actuellement près de 15 % des besoins pétroliers de la Chine. Les compagnies pétrolières chinoises ont investi en Iran près de 120 milliards de dollars ces cinq dernières années. Selon le vice-ministre iranien du pétrole, Hossein Noqrehkar-Shirazi, les investissements chinois, planifiés à court terme dans les secteurs de la production pétrolière et gazière ainsi que dans celui des industries de raffinement et de transport, s’élèveront à 40 milliards de dollars[3]. Le géant pétrolier chinois Sinopec a consenti une rallonge de 6,5 milliards de dollars pour la construction de raffineries sur le territoire iranien.

Alors que les démocraties occidentales sanctionnent Téhéran avec leurs embargos à répétition, l’Iran est progressivement devenu une source privilégiée d’approvisionnements énergétiques pour la Chine, la Russie et l’Inde. A l’inverse de l’Occident, ces trois pays investissent massivement dans l’économie iranienne. En 2009, les échanges commerciaux sino-iraniens ont augmenté de près de 35% pour atteindre 27 milliards de dollars. D’un côté, les autorités iraniennes qui ne peuvent se permettre d’être trop regardantes, trouvent leur compte dans ces investissements et échanges commerciaux. D’un autre côté, en accédant presque directement aux formidables réserves iraniennes, la Chine, la Russie et l’Inde se placent en position avantageuse dans le Grand Jeu énergétique eurasiatique et centrasiatique qui fait rêver et qui agite les États-Unis et l’UE.

L’Iran souhaiterait devenir membre à part entière de l’Organisation de Coopération de Shanghai[4] (OCS). Statutairement, cette organisation ne peut admettre en son sein un État sous le coup de sanctions de la part des Nations Unies. En conséquence, l’Iran ne dispose pour l’instant que du modeste statut de pays observateur. En d’autres termes, Téhéran aimerait bien se placer sous la protection d’un puissant allié pour se prémunir d’une attaque américaine ou israélienne. Il y a fort à parier que ni la Chine, ni la Russie ne se hasarderont à un conflit frontal avec Washington pour sauver le soldat Ahmadinejad. Si l’équation iranienne permet à la Chine d’utiliser les ressources de ce pays comme une importante variable d’ajustement en matière d’approvisionnements pétroliers, les autorités chinoises ne perdent pas de vue qu’elle constitue, à moyen terme, un sérieux handicap qui pourrait se transformer en problème crucial si un conflit éclatait dans ce pays.

3.   Des détroits vulnérables

La poudrière proche orientale, l’interminable et imprévisible querelle entre les États-Unis et l’Iran et la compétition stratégique naissante entre les États-Unis et la Chine en Asie centrale font peser sur les deux voies maritimes que Pékin utilise une menace réelle.

a.   Ormuz

Le détroit d’Ormuz constitue un goulot d’étranglement stratégique. De seulement 36 kilomètres de large dans sa partie la plus étroite, il constitue l’unique voie d’accès au Golfe arabo-persique par laquelle transitent environ 20% des importations pétrolières chinoises. Les autorités chinoises apprécient moyennement la présence constante d’un groupe naval américain patrouillant dans ce détroit.

b.  Malacca

Bordé, au nord, par Singapour et, au sud, par l’Indonésie, le détroit de Malacca est un autre goulot d’étranglement potentiel par lequel transitent 80% des importations pétrolières chinoises. D’une largeur de 54 kilomètres dans sa partie la plus étroite, sa sécurité est étroitement assurée et contrôlée par Washington. Dans l’hypothèse d’un conflit sino-américain, Ormuz et Malacca pourraient être instantanément fermés ou au moins contrôlés par la Navy. D’où le développement accéléré par Pékin d’une stratégie d’approvisionnements terrestres – la Route de la Soie du 21ème siècle – qui permettront l’acheminement direct des ressources énergétiques centrasiatiques vers la province occidentale du Xinjiang.

4.  Les ressources centrasiatiques et russes

Le Kazakhstan ne possède que 3% des réserves mondiales de pétrole mais celles-ci présentent, aux yeux de Pékin, un avantage exceptionnel : elles sont situées juste de l’autre côté de la frontière. Les Chinois qui considèrent le Kazakhstan comme un de leur fournisseur potentiel de pétrole ne s’y sont pas trompés. Leur stratégie est en place depuis 2005, date de lancement du projet de pipeline financé par la CNPC et qui alimentera en pétrole kazakh les raffineries chinoises du Xinjiang.

En août dernier, le Turkménistan a reçu, de la Chine, un prêt de 4,1 milliards de dollars pour le développement de l’un de ses plus importants gisements gaziers, celui de Yolotan sud[5]. Avec des réserves estimées à plus de 14 billions de m3 ce gisement avait fait naître d’immenses espoirs parmi les experts énergétiques de l’Union européenne qui avaient immédiatement réalisé qu’il était, à lui seul, capable de subvenir aux besoins européens des vingt années à venir. Ce prêt, qui s’ajoute aux 3 milliards de dollars que la Chine avait déjà accordés, en 2009, pour le même gisement et aux 9,7 milliards de dollars qu’elle avait déboursés, pour sa mise en valeur[6], le consortium composé de CNPC, de LG international Corporation (Corée du sud) et de Petrofac International (Émirats arabes unis – EAU), semble bien avoir sonné le glas des espoirs bruxellois.

Malgré de formidables réserves qui placent le Turkménistan au second rang des pays producteurs de gaz naturel de nombreux experts doutent de la capacité de cette république centrasiatique enclavée, au régime ubuesque et fantasque, d’honorer ses contrats avec la Russie – qui, avant la mise en service du gazoduc chinois, absorbait 70% de la production turkmène –, la Chine, l’Union européenne et l’Iran. En fait, les promesses du Turkménistan envers la Chine, l’Iran et la Russie, remettent sérieusement en cause les différents projets de gazoducs transcaspiens qui avaient les faveurs de Washington et de l’Union européenne.

Mais c’est surtout de la Russie que les autorités chinoises semblent attendre un appui stratégique qui leur permettra de boucler une étape cruciale dans l’intégration énergétique régionale et qui ne pourra que renforcer le partenariat sino-russe, tant au sein de l’OCS que du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le pipeline Sibérie orientale - Océan Pacifique – Eastern Siberia - Pacific Ocean (ESPO), dont les travaux ont été lancés le 29 août dernier, constitue la pièce maîtresse de ce partenariat. Au cours de la cérémonie de lancement des travaux de ce pipeline long de 4. 000 km qui reliera Taishet, au cœur de la Sibérie orientale à Nakhodka, près de Vladivostok, le premier ministre russe, Vladimir Poutine, s’est félicité de ce projet multidimensionnel qui renforce considérablement la coopération énergétique sino-russe[7].

Autre exemple de cette coopération, l’inauguration, le 27 septembre 2010, par les présidents russe et chinois, Dimitri Medvedev et Hu Jintao, du pipeline de 1.000 km qui relie Skovorodino au complexe pétrochimique chinois de Daqing[8]. La réalisation de ce pipeline était assortie d’un prêt chinois 25 milliards de dollars contre l’engagement russe de livrer, à Pékin, 300 millions de tonnes de pétrole entre 2011 et 2030.

5.  Les gazoducs du futur

Sur le front gazier, il semble bien que la Chine ait décidé de se tourner vers une option sud asiatique qui, aux yeux des autorités chinoises, paraît plus sûre et pérenne. Pékin a déjà investi plus de 200 millions de dollars dans la construction de la 1ère tranche du port pakistanais en eaux profondes de Gwadar, dans la province du Baloutchistan. En contrepartie, les autorités chinoises ont obtenu, des autorités pakistanaises, des garanties souveraines sur les facilités portuaires. Ce port de Gwadar est localisé à seulement 400 km du détroit d’Ormuz. Avec lui, la marine de guerre chinoise disposerait d’une base privilégiée pour surveiller le trafic dans le détroit et, éventuellement, contrecarrer les éventuelles visées expansionnistes de la marine américaine en direction de l’Océan indien. Mais le port Gwadar pourrait également tenir un rôle infiniment plus important dans la compétition ouverte depuis longtemps entre deux projets de gazoducs concurrents : le TAPI (Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde) et l’IPI (Iran-Pakistan-Inde).

a.   TAPI

Le projet original TAPI, qui remonte à 1995, faisait l’objet d’un protocole d’accord entre le Turkménistan et le Pakistan. En Août 1996, un consortium pour la construction de ce gazoduc, Central Asia Gas Pipeline Ltd - CentGas Ltd, est créé sous la houlette de la compagnie pétrolière américaine UNOCAL. Si les aléas de la politique afghane et les opérations militaires de la coalition ont, plus ou moins  contribué au gel du projet, un nouvel accord est, néanmoins, signé le 27 décembre 2002 par les chefs d’état du Turkménistan, du Pakistan et d’Afghanistan. En 2005, le magazine économique Forbes, estime que « ce projet permettrait aux pays centrasiatiques producteurs d’énergie d’exporter leurs ressources vers les marchés occidentaux en s’affranchissant de la tutelle russe ». En raison de l’instabilité afghane persistante et croissante, le projet est de nouveau ralenti, d’autant plus que la construction de la portion turkmène de ce pipeline qui devait démarrer en 2006 est toujours suspendue. Néanmoins, les autorités afghanes, indiennes et pakistanaises signent, le 24 avril 2008, un accord cadre sur l’achat de gaz au Turkménistan[9]. Aux termes de cet accord qui porte sur un volume de 90 millions de m3 par jour, l’Afghanistan se verrait octroyer un volume initial de 5 millions de m3 / jour pendant les deux premières années d’exploitation – ce volume passerait ensuite à 14 millions de m3 / jour – tandis que le Pakistan et l’Inde se partageraient, à égalité, le volume restant.

b.  IPI

Les premières discussions sur le projet IPI, plus connu sous le surnom de « gazoduc de la paix », remontent à 1994. Un accord préliminaire est signé en 1995 entre le Pakistan et l’Iran. Cet agrément prévoit la construction d’un pipeline entre le gisement gazier iranien de South Pars – site d’exploitation offshore considéré comme le plus grand gisement au monde – et Karachi au Pakistan. Ultérieurement l’Iran suggère de poursuivre la construction de ce gazoduc en direction de l’Inde et c’est à la suite de cette proposition qu’un accord préliminaire est signé avec New Delhi. En avril 2008 le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, annonce son intention de faire entrer la Chine dans le projet[10]. Après avoir signé un accord sur le nucléaire civil avec les États-Unis en 2008[11], l’Inde se retire provisoirement du projet en 2009 en invoquant un désaccord sur la grille tarifaire et en soulevant des problèmes de sécurité. Mais en mars dernier, elle appelle de nouveau l’Iran et le Pakistan pour des discussions trilatérales en mai 2010 à Téhéran.

En janvier dernier, les États-Unis demandent au Pakistan de se retirer du projet IPI, en échange d’une aide américaine dans la construction d’un terminal de liquéfaction de gaz et l’importation d’électricité en provenance du Tadjikistan[12]. Au grand désarroi de Washington, Téhéran et Islamabad concluent, en juin dernier, un accord sur la construction de le tronçon IP de l’IPI. Cet accord prévoit également que l’Inde et la Chine pourront être, ultérieurement, parties prenantes à ce projet et à ses prolongements[13]. Même si l’Inde, sous l’amicale pression de Washington, pour qui traiter avec l’Iran revient à « souper avec le diable », se retire de ce projet, les autorités chinoises ont annoncé leur intention de prolonger ce gazoduc vers leur frontière. Leur idée est de construire ce gazoduc le long de la route du Karakoram. Cette route constitue un axe stratégique construit par les armées pakistanaise et chinoise, de 1966 à 1982, à travers le massif du Karakoram. C’est également la plus haute route asphaltée du monde qui atteint 4. 693 mètres d’altitude au col de Khunjerab, une voie de passage particulièrement intéressante sur le plan stratégique, car située à l’écart de toute influence ou de tout contrôle américain. Autre avantage de cette voie terrestre, elle raccourcit considérablement la voie maritime longue de 20.000 km qui longe les côtes méridionales asiatiques.

Indiscutablement, pour New Dehli l’alignement sur l’IPI serait particulièrement sensé et raisonné sur le plan stratégique. Jamais un tel gazoduc qui unirait le Pakistan et l’Inde n’aurait autant mérité son surnom de « gazoduc de la paix ». En rejoignant ce projet, les autorités indiennes n’auraient plus à redouter, sur leur flanc oriental, un encerclement progressif par une succession de « comptoirs » chinois implantés le long des principaux itinéraires d’approvisionnement entre le Pakistan et le Myanmar. Que ce soit pour un trajet IP, IPI et les variantes IPIC (Iran-Pakistan-Inde-Chine) ou IPC (Iran, Pakistan, Chine) le port de Gwadar ne serait plus simplement un port chinois au Pakistan, mais une plaque tournante essentielle pour tout le sous-continent.

De son côté, le Pakistan, grand consommateur d’énergie, affiche très nettement sa préférence pour la Chine, son allié de toujours. C’est le seul pays qui puisse investir massivement dans toutes sortes de projets d’infrastructures dans ce pays régulièrement ravagé par des catastrophes climatiques. Si la coopération énergétique sans précédent entre l’Iran, le Pakistan et la Chine et, éventuellement, l’Inde, se développe plus avant, elle sonnera le glas des espoirs américains dans le nouveau Grand Jeu eurasiatique et ses répercussions, tant sur le plan géopolitique que sur le plan économique, seront considérables.

6.  Conclusion

En dépit de toutes les tensions potentielles qui opposent la Chine, le tandem États-Unis – UE, et la Russie, il est encore trop tôt pour annoncer qui remportera le Grand Jeu qui se joue autour des formidables réserves énergétiques centrasiatiques. Une chose est sûre. A moins que la résurgence de l’agitation islamiste, pour l’instant localisée et contenue au Tadjikistan, ne remette tout en cause, les pays centrasiatiques producteurs de pétrole et de gaz ont des cartes maîtresses à faire valoir face à une Russie qui souhaiterait ne pas perdre son hégémonie sur la région, face à des États-Unis qui ont tout misé sur des pipelines court-circuitant le territoire russe (le Bakou-Tbilissi-Ceyhan – BTC, par exemple) et face à une Chine prête à payer d’importants droits d’entrée dans le jeu.

Pour l’instant, la stratégie prioritaire de Pékin a été le développement d’un remarquable et très diversifié réseau de distributeurs énergétiques – qui couvre aussi bien la Russie et l’Asie centrale que le Proche-Orient, l’Afrique et l’Amérique du sud où, tout récemment, le géant pétrolier chinois Sinopec, vient d’acquérir 40% des actions de la firme brésilienne Repsol[14]. Si la Chine a, jusqu’à présent, démontré sa parfaite maîtrise du jeu dans la partie de poker autour des ressources énergétiques centrasiatiques, la stratégie américaine – court-circuiter la Russie, éloigner la Chine et isoler l’Iran – pourrait très bien prochainement se révéler n’être qu’un inutile coup de bluff.

Copyright © ESISC 2010


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[1]http://www.rferl.org/content/TurkmenistanChina_Gas_Pipeline_To_Open/1903108.html

[2]http://www.bloomberg.com/news/2010-10-04/iraq-lifts-oil-reserves-estimate-overtakes-iran-update1-.html

[3] http://www.tehrantimes.com/index_View.asp?code=223937

[4] Organisation intergouvernementale régionale asiatique qui regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. Elle a été créée à Shanghai les 14 et 15 juin 2001 par les présidents de ces six pays. Les acquis de cette organisation se situent essentiellement dans le domaine de la sécurité : manœuvres communes (sino-kazakhes, puis sino-russes en 2005), instance commune de lutte contre le terrorisme (RATS : Regional Anti Terrorist Structure) dont le quartier général est à Tachkent, en Ouzbékistan. Cf. Note d’analyse du 20 mars 2008 : «  OCS : Tigre de papier ou naissance d’un dragon »http://www.esisc.org/documents/pdf/fr/cooperation-de-shangai-371.pdf

[5] http://www.rigzone.com/news/article.asp?a_id=97357&hmpn=1

[6]http://www.businessweek.com/news/2010-04-14/turkmenistan-says-south-yolotan-may-hold-more-gas-update1-.html

[7] http://www.iraqwar.mirror-world.ru/article/232898

[8] http://www.chinadaily.com.cn/china/2010-09/27/content_11355283.htm

[9] http://www.upstreamonline.com/live/article153168.ece

[10] http://www.downstreamtoday.com/news/article.aspx?a_id=10460&AspxAutoDetectCookieSupport=1

[11] http://www.upi.com/Science_News/Resource-Wars/2010/03/19/Pakistan-gas-pipeline-is-Irans-lifeline/UPI-27741269029633/

[12] http://www.thaindian.com/newsportal/south-asia/us-asks-pak-to-pull-out-of-iran-gas-pipeline-project-to-qualify-for-extensive-assistance_100303715.html

[13] http://www.atimes.com/atimes/South_Asia/LF15Df02.html

[14] http://blogs.ft.com/beyond-brics/2010/10/01/sinopec-invests-7bn-in-brazilian-oil-alliance/ 

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 06:26

 

Cyberattaquer les voleurs d'ordinateurs, c'est possible ! Et bon pour le moral !

 

Par Dominique BOURRA

nanojv.

 

Le vol d’ordinateurs occupe une place de choix dans l’actualité hexagonale récente. Pourtant, des solutions simples permettent de contre-attaquer. Un logiciel gratuit en circulation depuis des mois permet en effet de suivre à la trace les faits et gestes numériques du voleur, de le localiser à chaque instant, voire de le filmer à son insu…

La contre-attaque cybernétique n’est donc pas un privilège réservé aux Etats (cliquer ici) mais se trouve à la portée de chaque internaute, pour un coût nul. La performance de ce petit logiciel bien connu des experts et des connaisseurs en sécurité informatique est étonnante.

Une fois activé discrètement, il permet de localiser l’ordinateur (par triangulation des réseaux wifi auxquels il se connecte automatiquement) et de visualiser à distance l’activité du voleur (en prenant des screenshots l’écran).  On peut aussi effacer des mots de passe enregistrés. Déclencher une alarme présélectionnée.  Faire apparaître un message sur l’écran.  Ou mieux, filmer ou photographier le voleur grâce au contrôle à distance de la webcam. Enfin il est enfin possible de vérouiller totalement l’appareil.

L’avantage du petit logiciel “open source” est sa facilité d’utilisation. Il est téléchargeable gratuitement. Installable sur PC, Mac et téléphone portable, il est totalement dormant en temps normal.  En cas de vol, son activation s’opère à distance par le biais d’un portail dédié.  Un traçage par email en temps en réel complète le dispositif. 

Le logiciel est développé par la société Fork Ltd. fondée au Chili en 2008 par deux étoiles montantes :Tomas Pollak et Carlos Yaconi.  La solution désormais adoptée dans le monde  entier se nomme Prey (cliquer ici).  Téléchargement gratuit ici.  Les journalistes ne vont plus pouvoir s’en passer.

 

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

 Copyrights Nanojv: http://nanojv.com 

 

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 16:31

 

 

Confronté à un incendie de forêt catastrophique, Israël a trouvé des solidarités régionales inattendues

par Jean-Pierre Bensimon, pour objectif-info, le 3 décembre 2010



C'est à une terrible catastrophe qu'Israël se trouve confronté depuis jeudi en fin de matinée. La forêt du massif Mont Carmel, au sud de Haïfa est en feu. La tragédie a pris immédiatement un tour dramatique avec la mort d'un groupe de 40 gardiens du système pénitentiaire à bord d'un autocar englouti par les flammes, et il y a des disparus. Plusieurs communautés (Juifs, Arabes israéliens, Druzes) sont frappées. Israël est un tout petit pays, où tout le monde se connait plus ou moins. Les répercussions de ces pertes humaines seront durement ressenties dans de nombreuses familles.



Au moins 15.000 personnes ont dû être évacuées et plusieurs villages, des kibboutz, ainsi que la banlieue de Haïfa sont menacés. Plus grave encore, Israël n'a pas aujourd'hui les moyens de combattre rapidement un sinistre de cette dimension. La sécheresse qui sévit depuis plusieurs années et tout particulièrement en cette fin d'automne, rend tous les massifs forestiers et même les territoires agricoles très vulnérables au feu.

De façon tout à fait inhabituelle, les autorités publiques ont lancé un appel à l'aide à plusieurs pays, explicitement à Chypre, à la Grèce, à la Russie et à l'Italie. Et dans le malheur, il y a eu une excellente surprise: la Turquie, l'ancien allié devenu un des plus féroces détracteurs de l'état hébreu a offert son aide, de même que l'Egypte avec laquelle les relations sont souvent si difficiles. Cette solidarité régionale qui s'esquisse devant des périls que tous savent à leur porte a quelque chose de réconfortant. C'est la conscience qu'au-delà d'antagonismes politiques et idéologiques apparemment inconciliables, une situation climatique qui se dégrade en moyenne période associée à la croissance de la densité de population et à l'amélioration des niveaux de vie est grosse de défis et de périls communs qu'il faudra certainement traiter ensemble.

Il faut mentionner aussi les risques stratégiques posés par la sécheresse persistante et la dégradation du cadre écologique. Des "fous de Dieu", des aventuriers de la politique et autres fanatiques dont la région n'est pas vraiment dépourvue, peuvent en tirer parti pour mettre en œuvre des actions de destruction terroriste et de chaos. Quelques missiles du Hezbollah et du Hamas dans les zones sensibles pourraient provoquer un cataclysme. Cette menace sera sans doute prise en compte par Jérusalem.

En attendant, la France qui connait aujourd'hui une vague de froid et des pluies à revendre s'honorerait en mettant à disposition d'Israël des Canader et leurs équipages forcement disponibles (1).
Note :
(1) Il apparait qu'effectivement des secours venus de France sont d'ores et déjà à pied d'oeuvre; de plus les pompiers de Marseille auraient anticipé les évènements en apportant avec eux des produits chimiques qui semblent en rupture de stock en Israël. L'assistance de la France aura dont été l'une des plus prompte et des plus efficaces. Une illustration très concrète de l'amitié entre les peuples.
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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 04:45

 

 

 

logo wikileaks Enquête Stuxnet

 

 

 

Par Dominique BOURRA

nanojv.

 

 

 

Richard Feynman, grand physicien américain, père des nanotechnologies entre autres, brillait par sa capacité à formuler les choses avec clarté et simplicité. Ses célèbres diagrammes offrent ainsi une représentation visuelle épurée de phénomènes quantiques complexes. Edward Tufte un autre génie américain de la visualisation de l’information   résume cette approche révolutionnaire en 4 mots : ”simple design, intense content”. 

Tufte est qualifié en Amérique de Léonard de Vinci de l’information.  Depuis Boileau, chacun sait que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Pour Tufte, ce qui se voit clairement se pense bien. Une information visualisée comme il sied peut mettre en évidence de manière simple des causes, des effets, des processus et des mécanismes difficiles ou impossibles à appréhender autrement. Les méthodes de Tufte (anti Power Point) permettraient donc  de voir à travers l’obfuscation de l’information.

L’obfuscation est un procédé d’occultation de l’information. Lorsqu’on souhaite dénaturer, masquer, cacher, une information sans l’effacer, on utilise l’obfuscation ou encore en bon français l’obscurcissement. La technique prend sa source en sécurité de l’information. Ainsi on “obfusque” un programme pour en rendre la décompilation, la modification ou la copie plus difficile ou impossible. Le procédé s’est globalisé  et désormais étendu au domaine de l’intelligence économique, de l’e-réputation ou encore de la guerre de l’information.  Le principe consiste à neutraliser l’information gênante ou sensible  par un trop plein d’informations de diversion.  L’actualité récente nous offre quelques cas d’école tout à fait remarquables.

 

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

 Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 07:46

 

 

 

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Tableau des rapports de forces sur la péninsule Nord-Coréenne

L'armée Nord-Coréenne est plus nombreuse, mais équipée de matériel obsolète de production soviétique.

Tableau ne comprenant pas l'arsenal nucléaire

Source RIA NOVOSTI

Article à lire

>L’Iran et l’effet Hecker sur la Corée du Nord

 

 

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 12:32

 

 

 

 

POT POURRI POLITIQUE sans PERIODICITE ni PRIORITE

 

Albert Soued et www.nuitdorient.com – N° 24 - le 30 Novembre 2010

 

Irak
- Les Chrétiens d'Irak étaient protégés par le régime dictatorial de Saddam Hussein. Depuis l'intervention américaine en 2003, au profit de la majorité shiite, ils sont devenus la cible de violentes attaques. En 7 ans, la population chrétienne a été divisée par plus de 2,7 ne comptant plus que 0,5 million de membres. Les Chrétiens ont d'abord fui le désordre et l'anarchie, ensuite les discriminations de la shia'h, puis les attentats d'al Qaeda les visant. En octobre, une attaque contre une église s'est soldée par 58 citoyens chrétiens tués et des dizaines de blessés. D'autres attaques ont suivi contre cette minorité, 13 en 2 semaines. Le président kurde Jalal Talabani leur a proposé de se réfugier en zone kurde au Nord, plutôt que d'émigrer. Le chef du Parti de l'Union Patriotique kurde a précisé "Il est nécessaire et urgent de déployer des forces armées pour protéger les églises et les maisons où vivent
 les Chrétiens"
- Grâce à l'appui de l'Iran, la situation post électorale s'est débloquée au profit d'une continuité du pouvoir,Nouri al Maliki restant 1er ministre bien que son parti soit arrivé 2ème aux élections législatives; ceci au détriment d'Ayad Allawi, également shiite, mais ancien baathiste et chef du bloc al Iraqiya, en tête de la consultation. En prison depuis 7 ans, l'ex-ministre des Affaires Etrangères de Saddam Hussein, Tareq Aziz, chrétien, vient d'être condamné à la pendaison. Ayad Allawi a précisé qu'Aziz était son ami…

Iran

Le régime des Ayatollahs ne semble toujours pas avoir bien compris ce qu'est une ambassade étrangère. L'ambassadeur d'Iran à Paris a été convoqué au Quai d'Orsay qui lui a exprimé la ferme condamnation des actes de violence commis à Téhéran en violation de la convention de Vienne de1961. Des policiers iraniens en civil ont frappé 2 diplomates français et ont arrêté des invités lors d'un concert à la résidence de l'ambassadeur Bernard Poletti. Ils voulaient empêcher l'entrée d'un employé Iranien. Le ministre français a précisé que "des normes imposent au pays hôte des obligations particulières, notamment de prendre des mesures appropriées pour que les missions diplomatiques puissent accomplir leur travail, en respectant les accords internationaux signés par l'Iran".

 

Autorité palestinienne (AP)

Selon le Service de Recherche du Congrès américain, l'AP est le plus important récipiendaire de l'Assistance Etrangère dans le monde, ayant reçu 1,2 milliard $ en 2009 et recevant 1,8 milliard $ en 2010 dont 0,55 venant des Etats-Unis. A cela s'ajoute l'aide reçue par l'intermédiaire de l'Unrwa, organisme de l'Onu totalement dévoué depuis 62 ans aux soi-disant réfugiés palestiniens, soit un milliard $, alimenté à concurrence de 27% par les Etats-Unis. De plus, l'Amérique a consacré 0,4 milliard $ en 2007/10 pour former et équiper 3100 soldats des forces de sécurité de l'AP, forces qui éventuellement pourraient se retourner contre Israël. Dans le futur, il est prévu de former et d'armer 5 autres bataillons de 500 hommes.

Egypte

Cette semaine auront lieu des élections législatives, avant les élections présidentielles de 2011. Bien qu'elles soient "sous contrôle", ces élections donneront néanmoins une indication sur les éventuelles avancées du groupe des Frères Musulmans dans le pays, -- "frère d'al Qaeda et père du Hamas" --  et seul concurrent sérieux du parti du Président Moubarak. Les Frères Musulmans sont tolérés, mais étroitement surveillés. Ils constituent l'alibi majeur contre l'institution d'une véritable démocratie et de la transparence dans les élections.

Moubarak n'a jamais nommé un vice-président et souhaiterait que son fils Gamal lui succède, malgré les réticences des caciques de son parti. A défaut, soit il se représente pour 6 ans de plus, malgré sa santé précaire (il a 82 ans et il règne depuis 1982, soit 28 ans), soit il cède la place provisoirement à Omar Souleiman, le chef du Renseignement, 74 ans et homme de liaison avec Israël – qui préparerait l'arrivée de Gamal.

 

Jordanie

Il y a 3 semaines, les Jordaniens (1,25 millions sur une population de 6,4 millions d'âmes) ont élu 120 députés à la Chambre des représentants ou députés du Majlis, soit 10 de plus que dans la dernière Chambre, avec un quota doublé de 12 femmes et de 12 places pour les minorités.

Mais la loi électorale -- qui favorise les tribus et la campagne au détriment des Palestiniens des villes -- est contestée par le parti des Frères Musulmans (le FAI, Front d'Action Islamique) qui a appelé au boycott et qui a retiré ses candidats de la course qu'il a estimé "truquée". Pourtant ces élections ont eu lieu sous haute surveillance internationale, dans une transparence remarquable pour la région (20 partis, 763 candidats, 2,4 millions électeurs couverts par 3500 observateurs et 1200 journalistes !) et le taux d'abstention n'a pas dépassé 47% (contre 41% lors des élections de 2007, sans défection du FAI), ce qui est en soi une défaite des Islamistes.

Les 2/3 des élus sont des néophytes, anciens fonctionnaires ou membres de tribus, fidèles au roi. En Jordanie, le Roi choisit le 1er ministre -- aujourd'hui M Rifai -- qui forme le gouvernement, en fonction des résultats des élections. Le Roi nomme aussi les 60 sénateurs de la Chambre Haute.

 

Arabie saoudite

Malgré le 9/11 où étaient impliqués en majorité des terroristes de la bourgeoisie saoudienne, certains membres de l'oligarchie royale continuent de financer la terreur et al Qaeda, quitte à déstabiliser le pouvoir du roi Abdallah. Pourtant le pèlerinage de la Mecque, qui a réuni près de 3 millions de Musulmans, s'est déroulé pour la 1ère fois sans incident majeur. L'infrastructure des communications entre cités a été améliorée, mais surtout le prince Naef, ministre de l'intérieur, assurait l'intérim du pouvoir royal. Naef est de fait l'héritier du trône, car ceux qui sont supposés l'être avant lui ont un âge très avancé et une santé précaire. Lui-même n'est pas très jeune et c'est son fils qui mène la lutte contre les terroristes locaux qui cherchent à s'emparer du pays. Pourtant Naef est un conservateur s'opposant aux réformes entreprises timidement par Abdallah depuis 2005. L'Arabie saoudite reste un des pays les plus totalitaires au monde enseignant à tout enfant à l'école que le principal ennemi de l'Arabie reste l'infidèle, qu'il soit juif, chrétien ou shiite… Avec Naef et ses sbires, avec les oulémas wahabites qui contrôlent le pays, l'Arabie n'évoluera ni vers la démocratie, ni vers le modernisme, ni vers la libération de la femme.

 

Israël

- Le  Colonel Zvika Haimovitch du corps de défense aérienne a précisé lors d'une récente conférence à Jérusalem que le ciel Israélien sera hermétiquement protégé contre tout missile de toute portée, au plus tard en 2015, par la combinaison de plusieurs types d'intercepteurs (Arrow III, la fronde de David, Iron Dome) et de satellites kamikaze dans l'espace.

- Le village de Ghajar se trouve à la frontière de trois pays, Israël, Liban, Syrie. Les habitants de ce village sont des arabes musulmans alaouites. Ils s’étaient battus pour obtenir la seule nationalité qui leur permette de vivre dans un état libre et démocratique, la nationalité israélienne. Mais voila que pour satisfaire aux exigences de l’ONU, Israël a accepté de se retirer de ce village qui devrait revenir au Liban. Les habitants de Ghajar ne veulent pas devenir Libanais, mais rester Israéliens.

- Le nombre de jeunes gens dispensés du service militaire a plus que doublé en une trentaine d'années, parvenant au taux de 26%, soit plus d'un conscrit sur 4, pour raisons religieuses pour la moitié des exemptions, mais aussi pour raison de santé, criminelles ou de résidence à l'étranger. Or le manque n'est ressenti qu'au niveau logistique et administratif, les unités de combat refusant des candidatures. La foi dans l'armée reste cependant à un niveau élevé, soit près de 80%, malgré les appels bruyants à la désertion de certains groupes marginaux et rétrogrades.

- 180 000 Arabes de l'AP ont été traités l'an dernier dans des hôpitaux Israéliens et plusieurs milliers d'entre eux ont été acheminés d'urgence par des ambulances d'Israël.

 

Etats-Unis

- Bien que l'Arabie ne se soit pas conduit comme un allié des Etats-Unis en plusieurs circonstances (financement du terrorisme, enseignement de la haine de l'Occident, non participation à la stabilisation du prix du pétrole…), le puissant lobby pro-arabe et l'administration Obama ont réussi à faire admettre la nécessité de lui vendre du matériel militaire sophistiqué dans les 15 prochaines années, notamment 84 jets de combat F-15 et 175 hélicoptères d'attaque. Certains membres de la nouvelle Chambre issue des élections de mi-mandat cherchent à s'opposer à ce "contrat du siècle" de 60 milliard $, avec les arguments qu'il déséquilibre les forces au Moyen Orient et que le régime saoudien ne serait pas aussi stable qu'on le pense. Avec peu d'espoir d'y parvenir.

- Il est manifeste que depuis qu'elle est au pouvoir, l'administration Obama (le président et sa centaine de conseillers) cherche à enlever à Israël ses moyens de défense et de dissuasion, aussi bien sur le plan diplomatique que militaire: l'insistance sur le gel de la construction en Judée Samarie, bien que celle-ci soit marginale, la non opposition aux diverses déclarations destinées à délégitimer Israël (des monuments bibliques devenus Musulmans par miracle, caveau des Patriarches, tombes de Rachel et de Joseph, mur Occidental du Temple …), la non opposition à la levée de l'ambiguïté nucléaire nécessaire à Israël, la non opposition aux tentatives de forcer le blocus de Gaza, entité ennemie affiliée à l'Iran (les diverses flottilles), la vente massive d'armes à l'Arabie saoudite, repaire du wahabisme et source du terrorisme…

 Lobby pro-arabe >Exclusif - Le lobby arabe : Sa composante américaine - Dr Mitchell Bard

France

- Communiqué consulaire: En présence de plusieurs hauts responsables français ainsi que de plusieurs représentants de l’Ambassade de Palestine en France (?), le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a décoré à Paris le député médecin Moustapha Barghouti, secrétaire général de l’Initiative Nationale Palestinienne, de la plus haute distinction française, la Légion d’honneur. Cette décoration porte une valeur symbolique, car elle survient le jour de la fête de l’indépendance de la Palestine (?). Parmi les raisons qui ont poussé la France à accorder les insignes de la Légion d’honneur à Moustapha Barghouti, le ministre a cité son travail dans le domaine de la santé, son parcours de résistant pour la liberté et l’indépendance de la Palestine et son rôle pionnier dans l’établissement de l’Initiative Nationale Palestinienne en faveur de la liberté, d’une paix juste, de la démocratie et de la justice sociale.

- Il y a une dizaine de jours, Bat Yeor devait présenter son livre -- L’Europe et le Spectre du Califat, éd. les Provinciales -- dans le cadre du Cape, centre de rencontre réservé aux journalistes. Sous divers prétextes fallacieux, la conférence a été annulée, ce qui est rarissime dans cette institution, sans doute sur intervention directe du Quai d’Orsay. En censurant Bat Yeor, le Quai d'Orsay montre qu'il craint que la vérité ne jaillisse, et confirme que l’islamisme dispose désormais de connivences au plus haut niveau en Occident. Voir détails dans www.veroniquechemla.info.

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