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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 07:12

 

 

 

 

 

La Chine entretient un nouvel arc de crise

ECRIT PAR ROMAIN MIELCAREK LE 28 NOV 2010 - 

actudefense

La montée en puissance de la Chine militaire transforme la situation géostratégique de l’ensemble du continent asiatique. Pékin ne prétend pas pour l’instant contester la suprématie sécuritaire des Etats-Unis dans le monde mais travaille à se tailler une vraie position dominante sur le plan régional. Les conflits se multiplient avec ses différents voisins, Inde, Japon, Corée du Sud, Taïwan ou encore Bhoutan. Des velléités qui inquiètent et imposent d’adapter les politiques diplomatiques.

La Chine veut des porte-avions. Le Varyag, ancien navire de l'armée soviétique, a été récupéré par Pékin pour être réparé.

Les conflits dans lesquels sont impliquées les troupes chinoises ne datent pas d’hier. La plupart des accrocs portent sur des contestations frontalières vieilles de dizaines d’années. Si la majorité du temps, les tensions se limitent à la sphère diplomatique, la présence d’effectifs importants dans certaines régions, face à Taïwan, en mer de Chine ou le long de la frontière indo-chinoise représente des risques stratégiques réels.

La vraie nouveauté, c’est cette armée chinoise qui ne cesse de se renforcer. Aujourd’hui, elle ne se limite plus à une politique de pure défense nationale et montre sa capacité à se déployer. C’est la marine notamment que les grandes puissances surveillent. Washington évalue les capacités navales chinoises à 75 principaux navires de guerre, 60 sous-marins et de 55 embarcations de débarquement. Autant de moyens d’entreprendre des opérations sur des rives éloignées mais surtout d’assurer le contrôle de l’Océan Indien.

Les activités stratégiques de Pékin se limitent pour l’instant à des haussements de ton et à des provocations de petite ampleur. De petite ampleur à l’échelle régionale, car les mouvements de troupes dans l’Arunachal Pradesh, la région indienne réclamée par la Chine, impliquent plusieurs milliers de soldats. A proximité de Taïwan, se sont près de 400 000 hommes qui sont positionnés, près à intervenir. Reste que pour l’instant, la situation reste stable. Le conflit diplomatique avec le Japon, à propos des marins chinois arrêtés en septembre au large des îles Senkoku (Diaoyu pour les Chinois) a finit par s’atténuer. Les injonctions de New Delhi concernant les presque 300 franchissements de frontières annuels (270 en 2008), celles du Bhoutan qui dénonce des patrouilles militaires sur son territoire ou celle de Tokyo qui remarque une augmentation des infractions de navires chinois n’aboutissent pas. 

Une Chine qui fait peur

Ni l’Inde ni le Bhoutan, ni la Corée du Sud ou le Japon, n’ont les moyens de véritablement tenir tête à la Chine. Pékin s’assure grâce à sa super puissance économique de tenir en respect toute forme d’opposition sur la scène internationale. Les réclamations occasionnelles des pays de l’Ouest restent discrètes. En attendant, de Delhi à Tokyo, on essaie de peser avec cette menace considérée comme toujours plus sérieuse.

C’est Washington qui tente de coordonner les efforts et d’organiser une forme de contre-pouvoir capable de faire balance avec la puissance chinoise. La visite de Barack Obama début novembre en Inde allait dans ce sens : engagement en faveur d’un poste permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU pour Delhi, incitation à s’engager dans des positions collectives derrière les Etats-Unis, face à l’Iran ou la Birmanie par exemple et enfin rapprochement avec les autres pays d’Asie du Sud-Est. L’objectif : assurer l’existence d’un adversaire suffisamment solide pour canaliser la puissance chinoise.

L’activité militaire navale est un autre moyen de tenir Pékin en respect. Fin juillet, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont organisé une série d’exercice en mer Jaune. Principalement destinés à avertir la Corée du Nord, ces manoeuvres indiquaient également à la Chine la volonté de Washington de rester dans la région et de s’y engager s’il le faut. Même scène après l’attaque nord-coréenne de cette semaine sur une île sudiste. De son côté, Pékin a pris part aux opérations de lutte contre la piraterie dans le Golfe d’Aden et montre sa capacité à intervenir dans les crises internationales, loin de ses propres côtes s’il le faut.

L’avenir stratégique de la Chine dans la région repose sur le « collier de perles », plusieurs ports installés dans plusieurs pays, Bengladesh, Sri Lanka, Birmanie, Pakistan, peut être bientôt les Seychelles ou les Maldives, qui assurent le soutien des navires de ravitaillement civils. En même temps, des installations militaires renforcent la sécurité de ces sites : logistique, renseignement, défense anti-aérienne. Des moyens de mettre en place autant de points de chute pour la flotte chinoise sur le long terme.

Photo : US Navy

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 08:17

 

 

 

Tension exacerbée Nord-Coréenne par les manoeuvres en Mer Jaune

 

  


 

 news.yahoo

 

 

La Corée du Nord a rendu jeudi responsables Séoul et Washington de ses tirs d'obus meurtriers et s'est dite prête à frapper de nouveau la Corée du Sud, qui a annoncé renforcer ses moyens militaires en mer Jaune.


"La mer occidentale (mer Jaune) est devenue une poudrière où les risques de confrontations et d'affrontements entre le Nord et le Sud perdurent uniquement parce que les Etats-Unis ont de façon unilatérale tracé la ligne illégale de démarcation" entre les deux pays, a déclaré un haut responsable militaire nord-coréen, en faisant référence à la fin de la guerre de Corée (1950-1953).
"Par conséquent les Etats-Unis ne peuvent échapper à leur responsabilité dans le récent échange de tirs", a-t-il ajouté.
La Corée du Nord a tiré mardi 170 obus visant l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, selon l'armée sud-coréenne: 90 sont tombés à la mer et 80 ont semé le chaos sur l'île, tuant quatre personnes. Les forces de Séoul ont riposté, également par des tirs d'obus.
Tandis qu'un groupe aéronaval américain, avec à sa tête le porte-avions George Washington, faisait route vers la région, les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU n'ont pas fixé de réunion à brève échéance, hésitant sur le comportement à adopter face aux actions erratiques de Pyongyang.
Ayant eu mardi des civils bombardés pour la première fois depuis la guerre, la Corée du Sud a décidé d'envoyer des renforts militaires dans cinq de ses îles de la mer Jaune proches de la Corée du Nord, dont celle de Yeonpyeong. Le gouvernement "a décidé de nettement augmenter les forces armées, dont les troupes terrestres, sur les cinq îles de la mer Jaune" au nord-ouest de la Corée du Sud, a déclaré Hong Sang-Pyo, un haut responsable sud-coréen.
Quelques heures avant, la Corée du Nord avait annoncé qu'elle était prête à frapper de nouveau le Sud, en accusant encore une fois son voisin d'avoir ouvert les hostilités.
Le régime stalinien de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), nom officiel de la Corée du Nord, a affirmé avoir répliqué à un exercice militaire organisé par Séoul dans cette zone contestée de la mer Jaune. "La RPDC, qui fait grand cas de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne, est en train de faire preuve d'un contrôle de soi surhumain, mais les pièces d'artillerie de l'armée de la RPDC, qui défend la Justice, restent prêtes à tirer", a indiqué le gouvernement nord-coréen.
Les Etats-Unis ont affiché mercredi leur soutien à la Corée du Sud et vont effectuer avec elle des manoeuvres aéronavales de dimanche à mercredi prochain, en engageant le porte-avions George Washington. Selon un communiqué des forces américaines en Corée, ces exercices militaires étaient prévus avant que ne se produise mardi "l'attaque d'artillerie non provoquée" nord-coréenne. Cela démontre l'engagement américain "à la stabilité régionale à travers la dissuasion".
Pour le ministère sud-coréen de la Défense, ces entraînements communs "défensifs" visent à accroître la dissuasion contre le Nord.
Un exercice militaire en juillet dernier, qui était prévu en mer Jaune (ouest de la péninsule coréenne), avait été déplacé en mer du Japon (est) apparemment à la suite de protestations de la Chine qui s'est élevée contre ces manoeuvres et la présence d'un porte-avions américain en mer Jaune, entre ses côtes et celles de Corée.
La Chine est opposée à "toute provocation militaire", a déclaré jeudi le Premier ministre Wen Jiabao, sans préciser à quoi il faisait référence.
Dans ce climat tendu, le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, a reporté sa visite à Séoul prévue vendredi, officiellement pour un problème "d'emploi du temps". Pékin est l'une des rares soutiens dans le monde de la Corée du Nord.
Trois jours après ses tirs d'artillerie sur l'île de Yeonpyeong, la Corée du Nord a averti vendredi que les manoeuvres conjointes du Sud et des Etats-Unis en mer Jaune poussaient un peu plus la péninsule au bord de l'affrontement armé.

Les exercices militaires, auxquels participe le porte-avions à propulsion nucléaire USS George-Washington, doivent débuter dimanche et s'étendre sur quatre jours. Ils étaient programmés avant l'accrochage qui a causé la mort de deux civils et deux militaires sud-coréens.

Pyongyang a fustigé "un projet insensé mené par des éléments belliqueux" qui ne fera que "pousser un peu plus la région au bord de l'affrontement armé", rapporte l'agence officielle KCNA.

Cette rhétorique est habituelle de la part de la Corée du Nord, mais prend un autre relief depuis le bombardement de mardi, le plus lourd subi par la Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.

Le président Lee Myung-bak a parallèlement nommé son conseiller à la sécurité, Lee Hee-won, au poste de ministre de la Défense.

Il remplace Kim Tae-young, dont la réaction a été jugée trop lente face aux tirs d'artillerie nord-coréens sur l'île sud-coréenne, près de la frontière maritime des deux pays en mer Jaune. L'armée sud-coréenne a répliqué 13 minutes après les tirs adverses, sans qu'on puisse connaître l'impact de cette riposte.

"IL FAUT SE VENGER"

Plusieurs centaines d'anciens militaires sud-coréens ont manifesté dans la ville-frontière de Paju vendredi, accusant le gouvernement de faiblesse.

"Il faut se venger de cette bande de fous furieux. Il faut qu'on leur montre qu'on ne joue pas avec la Corée du Sud", a déclaré Kim Byeong-su, président d'une association d'ex-marines.

Lee Hee-won est un militaire de carrière qui prône une armée "intelligente", capable d'anticiper et de réagir vite face au comportement jugé imprévisible de son voisin du Nord.

La presse le décrit comme un officier chevronné en matière d'opérations et bien au fait de la coopération avec les Etats-Unis, principal allé de Séoul.

La Corée du Sud a prévenu qu'elle entendait profiter de ces manoeuvres navales pour envoyer un message clair à sa voisine.

La Chine, sollicitée pour apaiser les tensions sur la péninsule coréenne en raison de ses liens étroits avec Pyongyang, estime pour sa part que ces manoeuvres sont de nature à menacer sa sécurité et la stabilité régionale.

Hong Lei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a dit avoir transmis aux Américains les préoccupations de Pékin à ce sujet. Le président Barack Obama devrait s'entretenir de la situation dans les jours qui viennent avec son homologue chinois Hu Jintao, a fait savoir la Maison blanche.

Hong Lei a déclaré que la reprise des négociations à six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord devait constituer un ordre du jour prioritaire.

Jean-Stéphane Brosse pour le service français

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 06:07

 

 

Zone militaire opex360

 

Nous aurions pu titrer Les Russes et les US vont aider le 'Hezbollah à s'armer.........

 

Résumé du jeu de dupes !

Les US  soupçonnant l'Armée Libanaise d'être infiltrée par le 'Hezbollah (voir l'Incident à la frontière Libano-israélienne ) suspend sa livraison d'armes au Liban, La Russie opportuniste en profite pour signer des contrats avec Hariri 

Donc les US lèvent la suspension ne pouvant laisser faire, pour rappel les Russes arment massivement les pays arabo-musulmans.

 

 


 

 

 

Après un accrochage frontalier avec des soldats israéliens au Liban Sud en août dernier, le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine, Howard Berman, avait bloqué une aide d’un montant de 100 millions de dollars destinée à l’armée libanaise afin d’enquêter sur les liens de cette dernière avec le Hezbollah, la milice chiite.

Le 12 novembre dernier, le parlementaire a levé son blocage, après avoir pris connaissance des résultats d’un enquête « approfondie » menée par plusieurs agences américaines concernant l’utilisation prévue pour cette aide.

Aussi, le général James Mattis, le chef de l’US CENTCOM, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen Orient, a pu « promettre de continer à soutenir l’entraînement et l’aide (…) à l’armée libanaise de façon a construire une plus grande capacité militaire et à approfondir leur relation », selon un communiqué diffusé par l’ambassade des Etats-Unis à Beyrouth, à l’occasion d’une visite effectuée par l’officier au Pays du Cèdre le 19 novembre et au cours de laquelle il a pu rencontrer le président libanais, Michel Sleimane, ainsi que le ministre de la Défense, Elias Murr et le chef d’état-major, le général Jean Kahwaji.

Dans le cadre de cette aide, le quotidien L’Orient-Le Jour avait indiqué en septembre 2009 qu’il était notamment question d’équiper l’armée libanaise d’avions OV-10 Bronco, un appareil anti-guérilla développé aux Etats-Unis dans les années 1960.

Pour Washington, l’aide apportée au Liban doit permettre de contribuer à la « stabilité régionale ». Il s’agit surtout de muscler l’armée libanaise par rapport aux capacités militaires du Hezbollah, qui, appuyé par la Syrie et l’Iran, s’oppose au camp du Premier ministre Saad Hariri pour son soutien au Tribunal spécial pour le Liban (TSL), lequel enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, commis en février 2005.

Et Paris n’est pas en reste puisqu’en mai de cette année, l’ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, avait indiqué, lors d’une visite au Liban, que la France était prête « à livrer des hélicoptères pour donner aux forces armées libanaises des moyens aéroportés significatifs ».

Mais pour renforcer cette capacité, Beyrouth s’est tourné vers Moscou. En effet, la semaine passée, la Russie a décidé de donner à l’armée libanaise 6 hélicoptères Mi-24 au lieu des MiG-29, comme il avait été initialement convenu.

En plus de ces appareils, la Russie devrait fournir gratuitement au Liban 31 chars d’assaut T-72, 36 canons avec 30.000 obus de 130 mm et près d’un demi-million de munitions pour des armes de moyen calibre.

Seulement, les motivations de Moscou pour ces dons ne sont pas totalement désintéressées puisque Vladimir Poutine, le Premier ministre russe a évoqué avec son homologue libanais, alors en visite officielle en Russie, le 15 novembre dernier, les domaines économiques où les deux pays pourraient collaborer, lesquels sont l’énergie, le transport, la communication et la « coopération militaro-technique ».

« Dans certains cas, nos grandes sociétés ont annoncé qu’elles participeraient à des appels d’offres et nous vous demandons de soutenir leurs offres » a ainsi dit Vladimir Poutine à Saad Hariri. Et en matière de ressources énergétiques, le Liban, soutenu par la Syrie, ainsi que par Turquie, et Israël se disputent d'importants gisements de gaz et de pétrôle (>Le Hezbollah menace de s'en prendre aux plateformes énergétiques en Méditerranéerécemment découvert au large de la zone frontalière qui sépare les deux pays.

D’une manière générale, la Russie cherche à rétablir son influence dans le monde arabe. C’est aussi l’explication de l’aide militaire apportée au Liban, mais aussi de la vente récente de missiles de croisière P-800 Yakhont, d’une portée de 300 km, à la Syrie, où la Marine russe dispose de la base de Tartous.

Bien évidemment, cette transaction n’a pas été du goût d’Israël, qui craint de voir tomber ces armes dans les mains du Hezbollah, comme cela avait été le cas avec les missiles antichars Kornet, précédemment livrés par la Russie à la Syrie, lors du conflit de l’été 2006 au Sud-Liban.

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 10:58

 

 

 

Allez !  

Quand ce ne sont pas les Russes ce sont les Chinois !

 

ZONE MILITAIRE - OPEX.

Initialement, le Pakistan avait choisi l’intégrateur français ATE, épaulé par Thales et MBDA, pour équiper en systèmes électroniques et armer ses chasseurs-bombardiers JF-17, fruit d’une collaboration avec la Chine, où cet appareil est connu sous le nom de Chengdu FC-1 Xiaolong.

Dans le détail, il était question qu’ATE intégrât à bord des appareils pakistanais des radars RC400 conçus par Thales, des missiles Mica produits par MBDA et des calculateurs de bord. Montant estimé de l’opération : plus d’un milliard d’euros.

Seulement voilà, ce juteux contrat n’a finalement pas été signé en faveur des industriels français car, en avril dernier, l’Elysée y a mis son veto, estimant que le dossier n’était pas au point du côté pakistanais. Enfin, officiellement car, officieusement, il se serait plutôt agi de ménager l’Inde, où d’autres commandes d’équipements militaires étaient – et sont encore – en jeu.

Et finalement, selon les dires de la presse officielle à Pékin, la semaine passée, c’est la Chine qui a fini par remporter la mise. En effet, les JF-17 disposeront de radars et de missiles autoguidés SD-10 de conception chinoise. Et comme un contrat peut toujours en cacher un autre, Islamabad envisage également d’acquérir des missiles sol-air.

Cela étant, l’attribution de ce contrat n’a rien de surprenant. En effet, la Chine et le Pakistan entretiennent des liens très étroits. La conception du JF-17 en est déjà un exemple. Mais cette collaboration s’étend également dans le domaine naval, avec par exempla la commande faite par Islamabad de 4 frégates de type F-22 auprès de Pékin, la première ayant été livrée en 2008 (PNS Zulfiqar).

Et au niveau diplomatique, il va sans dire que les deux pays sont alliés. Pour la Chine, le Pakistan est un contre-poids à l’Inde. Et New Delhi ne s’y trompe pas car l’état-major de l’armée indienne a élaboré, en décembre 2009, la stratégie dite du « double front », laquelle fait référence à la fois à Pékin et à Islamabad.

Enfin, cette alliance sino-pakistanaise se retrouve aussi en Afghanistan, dont les ressources géologiques intéressent la Chine. D’ailleurs, cette dernière entend exploiter déjà, via la China Metallurgical Group Corporation (MCC), un gisement d’un potentiel de 11 millions de tonnes de cuivre, situé à une vingtaine de kilomètres de Kaboul.

Par ailleurs, les services secrets chinois entretiennent depuis longtemps des relations avec le Hezb-e-Islami du seigneur de guerre afghan Gubbuldin Hekmatyar et Pékin, associé à Islamabad, auraient poussé, au printemps de cette année, ce dernier à négocier avec le président Karzaï. Enfin, l’ISI, les services de renseignement pakistanais, auraient quant à eux oeuvré pour faire cesser le soutien des taliban aux séparatistes musulmans ouïghours dans la province chinoise du Xinjiang.

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 16:12

OTAN - Concept stratégique pour la défense et la sécurité des membres de l'OTAN adopté par les chefs d’État et de gouvernement à Lisbonne

 

 

NATO - OTAN

nato

 

19 nov. 2010 - Lisbonne

Engagement actif, défense moderne

Nous, chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Alliance, sommes déterminés à ce que l’OTAN continue de jouer son rôle unique et essentiel, qui est de garantir notre défense et notre sécurité communes. Le présent concept stratégique guidera la prochaine phase de l’évolution de l’OTAN, afin qu’elle continue d’être efficace dans un monde changeant, face à de nouvelles menaces, forte de capacités nouvelles et de partenaires nouveaux :

  • Il reconfirme l’engagement pris par nos pays de se défendre mutuellement contre une attaque, y compris contre les menaces nouvelles qui pèsent sur la sécurité de nos citoyens.
  • Il engage l’Alliance à prévenir les crises, à gérer les conflits et à stabiliser les situations postconflit, notamment en travaillant plus étroitement avec nos partenaires internationaux, au premier rang desquels les Nations Unies et l’Union européenne.
  • Il offre à nos partenaires du monde entier davantage d’engagement politique avec l’Alliance et un rôle substantiel pour ce qui est d’orienter les opérations dirigées par l’OTAN auxquelles ils contribuent.
  • Il engage l’OTAN sur l’objectif qui consiste à créer les conditions pour un monde sans armes nucléaires – mais il reconfirme que, tant qu’il y aura des armes nucléaires dans le monde, l’OTAN restera une alliance nucléaire.
  • Il réaffirme notre ferme engagement de maintenir la porte de l’OTAN ouverte à toutes les démocraties européennes qui répondent aux critères d’adhésion, car l’élargissement contribue à notre objectif d’une Europe libre, entière et en paix.
  • Il engage l’OTAN à se réformer continuellement, pour que l’Alliance devienne plus efficace, plus efficiente et plus souple et que nos contribuables obtiennent un maximum de sécurité pour l'argent qu’ils investissent dans la défense.

Les citoyens de nos États s’en remettent à l’OTAN pour défendre les pays de l’Alliance, pour déployer des forces militaires robustes où et quand notre sécurité l’exige et pour aider à promouvoir une sécurité commune avec nos partenaires dans le monde. Si le monde change, la mission essentielle de l’OTAN reste la même : veiller à ce que l’Alliance demeure une communauté sans pareille de liberté, de paix, de sécurité et de valeurs partagées.



Tâches et principes fondamentaux
  1. L’objectif fondamental et immuable de l'OTAN consiste à sauvegarder la liberté et la sécurité de tous ses membres par des moyens politiques et militaires. Aujourd’hui, l’Alliance demeure une source essentielle de stabilité dans un monde imprévisible.
  2. Les États membres de l’OTAN forment une communauté de valeurs unique en son genre, attachée aux principes de la liberté individuelle, de la démocratie, des droits de l'homme et de l’état de droit. L’Alliance est résolument attachée aux objectifs et aux principes de la Charte des Nations Unies ainsi qu'au Traité de Washington, qui affirme la responsabilité primordiale du Conseil de sécurité de l'ONU dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
  3. Les liens politiques et militaires entre l’Europe et l’Amérique du Nord se sont forgés au sein de l’OTAN depuis la création de l’Alliance, en 1949 ; le lien transatlantique reste aussi solide et aussi important que jamais pour la préservation de la paix et de la sécurité euro atlantiques. La sécurité des États membres de l’OTAN des deux rives de l’Atlantique est indivisible. Nous continuerons de la défendre ensemble, sur la base de la solidarité, d’une finalité partagée et d’une répartition équitable des charges.
  4. L’environnement de sécurité contemporain recèle des défis multiples et changeants pour la sécurité du territoire et des populations des pays de l’OTAN. Pour garantir cette sécurité, l’Alliance a le devoir et la volonté de continuer à remplir efficacement trois tâches fondamentales essentielles, qui toutes contribuent à la sauvegarde de ses membres, et cela toujours dans le respect du droit international :
    1. La défense collective. Les membres de l’Alliance se prêteront toujours assistance mutuelle contre une attaque, conformément à l’article 5 du Traité de Washington. Cet engagement reste ferme et contraignant. L’OTAN prendra des mesures de dissuasion et de défense contre toute menace d’agression et contre tout défi sécuritaire émergent qui compromettrait la sécurité fondamentale d’un ou de plusieurs Alliés ou encore l’Alliance tout entière.
    2. La gestion de crise. L’OTAN dispose d’un éventail unique et puissant de capacités politiques et militaires pour agir sur la gamme complète des crises, que ce soit avant, pendant ou après un conflit. Elle mettra activement en œuvre un ensemble approprié de ces outils politiques et militaires pour contribuer à gérer des crises naissantes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’Alliance avant qu’elles ne dégénèrent en conflits, pour faire cesser des conflits en cours qui compromettent la sécurité de l’Alliance et pour aider à conforter la stabilité dans des situations postconflit lorsque cela contribue à la sécurité euro atlantique.
    3. La sécurité coopérative. L’Alliance subit, mais peut aussi infléchir, les développements politiques et sécuritaires intervenant au delà de ses frontières. Elle s’emploiera activement à renforcer la sécurité internationale, en engageant un partenariat avec les pays et les organisations internationales appropriés, en contribuant activement à la maîtrise des armements, à la non-prolifération et au désarmement, et en maintenant sa porte ouverte à l’adhésion de toutes les démocraties européennes qui répondent aux normes de l’OTAN.
  5. L’OTAN demeure l’unique et indispensable forum de consultation transatlantique pour toutes les questions touchant à l'intégrité territoriale, à l'indépendance politique et à la sécurité de ses États membres, comme le prévoit l’article 4 du Traité de Washington. Toute question de sécurité intéressant l’un des Alliés peut être discutée à la table de l’OTAN pour un partage d’informations, pour un échange de vues et, lorsqu’il y a lieu, pour la construction d’une approche commune.
  6. Pour pouvoir exécuter toute la gamme des missions de l’OTAN de façon aussi efficace et efficiente que possible, les Alliés s’engageront dans un processus continu de réforme, de modernisation et de transformation.
L’environnement de sécurité
  1. Aujourd’hui, la zone euro atlantique est en paix, et la menace d’une attaque conventionnelle contre le territoire de l’OTAN est faible. C’est là un succès historique pour les politiques qui guident l’OTAN depuis plus d’un demi siècle : maintien d’une défense robuste, intégration euro atlantique et partenariat actif.
  2. Cependant, la menace conventionnelle ne peut être ignorée. Beaucoup de régions et de pays du monde se sont lancés dans l’acquisition d’importantes capacités militaires modernes, aux conséquences difficiles à prévoir pour la stabilité internationale et la sécurité euro atlantique. Il s'agit notamment de la prolifération des missiles balistiques, qui représentent une menace réelle et croissante pour la zone euro atlantique.
  3. La prolifération des armes nucléaires, d’autres armes de destruction massive et de leurs vecteurs pourrait avoir des conséquences incalculables pour la stabilité et la prospérité mondiales. Au cours des dix années à venir, cette prolifération sera au plus haut dans certaines des régions les plus volatiles du monde.
  4. Le terrorisme est une menace directe pour la sécurité des citoyens des pays de l’OTAN et, plus largement, pour la stabilité et la prospérité internationales. Des groupes extrémistes continuent de se propager, ou de se développer, dans des régions d’importance stratégique pour l’Alliance, et la technologie moderne accroît la menace et l’impact potentiel d’une attaque terroriste, notamment si ces groupes devaient acquérir des capacités nucléaires, chimiques, biologiques ou radiologiques.
  5. Une instabilité ou un conflit au-delà des frontières de l’OTAN peut menacer directement la sécurité de l’Alliance, notamment en nourrissant l’extrémisme, le terrorisme ou des activités transnationales illicites, comme les trafics d’armes, de drogue et d’êtres humains.
  6. Les cyberattaques augmentent en fréquence, sont mieux organisées et causent des dommages plus coûteux aux administrations, aux entreprises, aux économies, voire aux réseaux de transport et d’approvisionnement ou autres infrastructures critiques ; elles risquent d’atteindre un seuil pouvant menacer la prospérité, la sécurité et la stabilité des États et de la zone euro atlantique. Des forces armées et services de renseignement étrangers, la criminalité organisée, des groupes terroristes et/ou extrémistes sont autant de sources d’attaque possibles.
  7. Tous les pays dépendent de plus en plus des voies de communication, de transport ou de transit, artères vitales sur lesquelles reposent les échanges internationaux, la sécurité énergétique et la prospérité. Ces espaces doivent faire l’objet d’une action internationale plus soutenue si l’on veut qu’ils puissent résister à des attaques ou à des perturbations. Pour leurs besoins énergétiques, certains pays de l’OTAN deviendront davantage tributaires de fournisseurs étrangers et, dans certains cas, de réseaux d’alimentation et de distribution étrangers. À mesure qu'une part toujours croissante de la consommation mondiale transite sur l'ensemble du globe, les approvisionnements énergétiques sont de plus en plus exposés à des perturbations.
  8. Diverses tendances technologiques majeures – notamment le développement des armes laser, des techniques de guerre électronique et des technologies limitant l'accès à l'espace – semblent susceptibles d’avoir un grave impact mondial, qui se répercutera sur la planification et les opérations militaires de l’OTAN.
  9. Des contraintes majeures en termes d’environnement et de ressources, dont les risques sanitaires, le changement climatique, la raréfaction de l’eau et l’augmentation des besoins énergétiques, contribueront aussi à dessiner l’environnement de sécurité futur dans des régions d’intérêt pour l’Alliance et pourraient affecter considérablement la planification et les opérations de l’OTAN.
La défense et la dissuasion
  1. La responsabilité première de l’Alliance est de protéger et de défendre le territoire et la population de ses pays membres contre une attaque, conformément à l’article 5 du Traité de Washington. L’Alliance ne considère aucun pays tiers comme son adversaire. Nul ne doit cependant douter de sa détermination au cas où la sécurité de l’un de ses États membres devrait être menacée.
  2. La dissuasion, articulée autour d’une combinaison appropriée de capacités nucléaires et conventionnelles, demeure un élément central de notre stratégie d’ensemble. Les conditions dans lesquelles un recours à l’arme nucléaire pourrait être envisagé sont extrêmement improbables. Aussi longtemps qu’il y aura des armes nucléaires, l’OTAN restera une alliance nucléaire.
  3. La garantie suprême de la sécurité des Alliés est apportée par les forces nucléaires stratégiques de l’Alliance, en particulier celles des États-Unis ; les forces nucléaires stratégiques indépendantes du Royaume-Uni et de la France, qui ont un rôle de dissuasion propre, contribuent à la dissuasion globale et à la sécurité des Alliés.
  4. Nous veillerons à ce que l’OTAN dispose de tout l’éventail des capacités nécessaires pour assurer la dissuasion et la défense contre toute menace pesant sur la sécurité et la sûreté de nos populations. En conséquence :
    • nous maintiendrons une combinaison appropriée de forces nucléaires et conventionnelles ;
    • nous conserverons notre capacité à soutenir simultanément des opérations interarmées de grande envergure et plusieurs opérations de moindre envergure pour la défense collective et la réponse aux crises, y compris à distance stratégique ;
    • nous conserverons et développerons des forces conventionnelles robustes, mobiles et projetables pour l'exercice des responsabilités relevant de l'article 5 comme pour les opérations expéditionnaires de l'Alliance, y compris avec la Force de réaction de l'OTAN ;
    • nous procéderons aux entraînements, aux exercices, à la planification de circonstance et aux échanges d’informations nécessaires pour assurer notre défense contre tous les défis sécuritaires conventionnels ou nouveaux et apporter à tout Allié, en tant que de besoin, une assurance visible et un renfort ;
    • nous assurerons la plus large participation possible des Alliés à la planification de défense collective sur les rôles nucléaires, au stationnement des forces nucléaires en temps de paix et aux dispositions de commandement, de contrôle et de consultation ;
    • nous développerons notre capacité à protéger nos populations et nos territoires contre une attaque de missiles balistiques, en tant qu’un des éléments centraux de notre défense collective, qui contribue à la sécurité, indivisible, de l’Alliance. Nous rechercherons activement une coopération avec la Russie et d’autres partenaires euro-atlantiques dans le domaine de la défense antimissile ;
    • nous développerons encore la capacité de l'OTAN à se défendre contre la menace que représentent les armes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires de destruction massive ;
    • nous continuerons de développer notre capacité à prévenir et à détecter les cyberattaques, à nous en défendre et à nous en relever, y compris en recourant à la planification OTAN pour renforcer et coordonner les capacités nationales de cyberdéfense, en plaçant tous les organismes de l’OTAN sous une protection centralisée et en intégrant mieux les fonctions de veille, d’alerte et de réponse de l’OTAN avec celles des pays membres ;
    • nous renforcerons notre capacité à détecter le terrorisme international et à nous en défendre, y compris grâce à une analyse plus poussée de la menace, à davantage de consultations avec nos partenaires et au développement de capacités militaires appropriées, notamment pour aider des forces locales à s'entraîner à lutter elles-mêmes contre le terrorisme ;
    • nous développerons notre capacité à contribuer à la sécurité énergétique, y compris par la protection des infrastructures énergétiques et des zones et voies de transit critiques, par une coopération avec les partenaires et par des consultations entre Alliés sur la base d'évaluations stratégiques et de plans de circonstance ;
    • nous veillerons à ce que l’Alliance soit à l’avant-garde pour ce qui est d’évaluer l’impact sécuritaire des technologies émergentes et à ce que les plans militaires tiennent compte des menaces potentielles ;
    • nous alimenterons les budgets de défense aux niveaux nécessaires pour que nos forces armées aient des moyens suffisants ;
    • nous continuerons d'examiner la posture générale de l'OTAN s'agissant de la dissuasion et de la défense face à l'ensemble des menaces contre l'Alliance, en tenant compte des modifications d'un environnement de sécurité international en mutation.
La sécurité par la gestion de crise
  1. Les crises et conflits au-delà des frontières de l’OTAN peuvent constituer une menace directe pour la sécurité du territoire et des populations des pays de l’Alliance. En conséquence, l’OTAN s’engagera, lorsque c’est possible et nécessaire, pour prévenir ou gérer une crise, stabiliser une situation postconflit ou aider à la reconstruction.
  2. Les enseignements tirés des opérations de l’OTAN, en particulier en Afghanistan et dans les Balkans occidentaux, montrent à l’évidence qu’une approche globale – politique, civile et militaire – est indispensable pour une gestion de crise efficace. L’Alliance s’engagera activement avec d’autres acteurs internationaux avant, pendant et après une crise pour promouvoir la collaboration dans l’analyse, la planification et la conduite des activités sur le terrain, à dessein de maximiser la cohérence et l’efficacité de l’action internationale d’ensemble.
  3. La meilleure façon de gérer un conflit, c’est d’éviter qu’il ne survienne. L’OTAN suivra et analysera constamment l’environnement international pour anticiper les crises et, lorsqu’il y a lieu, prendre des mesures actives visant à les empêcher de se muer en véritables conflits.
  4. Pour le cas où la prévention des conflits ne réussirait pas, l’OTAN sera prête et apte à gérer les hostilités. L’OTAN dispose de moyens uniques de gestion des conflits, y compris une capacité inégalée de projeter et de soutenir sur le terrain des forces militaires robustes. Les opérations qu’elle dirige ont fait la preuve de la contribution indispensable que l'Alliance peut apporter aux efforts internationaux de gestion des conflits.
  5. Même après la fin d’un conflit, la communauté internationale doit souvent continuer à fournir un soutien pour réunir les conditions propices à une stabilité durable. L'OTAN sera prête et apte à contribuer à la stabilisation et à la reconstruction, en coopération et en consultation étroites, lorsque c’est possible, avec d’autres acteurs internationaux concernés.
  6. Pour être efficaces sur l’ensemble du spectre de la gestion de crise :
    • nous renforcerons le partage du renseignement au sein de l’OTAN, afin de mieux anticiper l’apparition possible d’une crise et la meilleure façon de la prévenir ;
    • nous développerons encore la doctrine et les capacités militaires pour les opérations expéditionnaires, y compris pour les opérations de contre insurrection ainsi que de stabilisation et de reconstruction ;
    • nous créerons, en tirant les enseignements des opérations de l’OTAN, une structure civile de gestion de crise appropriée mais modeste afin d’interagir plus efficacement avec les partenaires civils. Cette capacité pourra également servir à la planification, à la conduite et à la coordination des activités civiles jusqu'à ce que les conditions soient réunies pour le transfert de ces responsabilités et tâches à d'autres acteurs;
    • nous renforcerons la planification civilo militaire intégrée pour la gamme complète des crises ;
    • nous développerons notre capacité à former et à faire monter en puissance des forces locales dans des zones de crise de manière à ce que les autorités locales soient à même, aussi rapidement que possible, de maintenir la sécurité sans assistance internationale ;
    • nous identifierons et formerons des spécialistes civils issus des États membres, qui seront mis à disposition en vue d'un déploiement rapide par les Alliés pour des missions précises et qui seront aptes à travailler aux côtés de nos militaires et des spécialistes civils des pays ou institutions partenaires ;
    • nous élargirons et intensifierons les consultations politiques entre les Alliés et avec les partenaires, à la fois sur une base régulière et pendant tous les stades d’une crise – avant, pendant et après.
Promouvoir la sécurité internationale par la coopération
La maîtrise des armements, le désarmement et la non-prolifération
  1. L'OTAN cherche à assurer sa sécurité au niveau de forces le plus bas possible. La maîtrise des armements, le désarmement et la non-prolifération contribuent à la paix, à la sécurité et à la stabilité et doivent garantir une sécurité non diminuée à tous les pays membres de l'Alliance. Nous continuerons à jouer notre rôle dans le renforcement de la maîtrise des armements et dans la promotion du désarmement, qu'il s'agisse des armements conventionnels ou des armes de destruction massive, ainsi que dans les efforts de non prolifération.
    • Nous sommes déterminés à tendre vers un monde plus sûr pour tous et à créer les conditions d'un monde sans armes nucléaires, conformément aux objectifs du Traité sur la non prolifération des armes nucléaires, selon une approche qui favorise la stabilité internationale et se fonde sur le principe d'une sécurité non diminuée pour tous.
    • Suite aux changements intervenus dans l'environnement de sécurité depuis la fin de la Guerre froide, nous avons radicalement réduit le nombre d'armes nucléaires stationnées en Europe, de même que notre dépendance, dans la stratégie de l'OTAN, à l'égard des armes nucléaires. Nous chercherons à réunir les conditions pour de nouvelles réductions.
    • Pour toute réduction future, notre objectif devrait être de tenter d’obtenir de la Russie qu'elle accepte d’accroître la transparence sur ses armes nucléaires en Europe et de les redéployer à distance du territoire des pays membres de l'OTAN. Toute nouvelle mesure devra tenir compte de la disparité entre les stocks d'armes nucléaires de courte portée, plus importants du côté russe.
    • Nous sommes attachés à la maîtrise des armements conventionnels, qui assure prévisibilité et transparence et constitue un moyen de maintenir les armements au niveau minimum requis pour la stabilité. Nous œuvrerons au renforcement du régime de maîtrise des armements conventionnels en Europe sur la base de la réciprocité, de la transparence et du consentement du pays hôte.
    • Nous examinerons comment nos moyens politiques et nos capacités militaires peuvent contribuer aux efforts internationaux de lutte contre la prolifération.
    • Les décisions des pays en matière de maîtrise des armements et de désarmement peuvent avoir une incidence sur la sécurité de tous les pays membres de l'Alliance. Sur ces questions, nous sommes déterminés à maintenir des consultations appropriées entre Alliés, et à les intensifier si nécessaire.
La porte ouverte
  1. L'élargissement de l'OTAN a contribué substantiellement à la sécurité des Alliés ; la perspective d'un nouvel élargissement et l'esprit de sécurité coopérative ont fait progresser la stabilité plus largement en Europe. Notre objectif d'une Europe libre et entière, et partageant des valeurs communes, serait servi au mieux par l'intégration, à terme, de tous les pays européens qui le souhaitent dans les structures euro atlantiques.
    • La porte de l'OTAN reste grand ouverte à toutes les démocraties européennes qui partagent les valeurs de notre Alliance, qui sont désireuses et capables d'assumer les responsabilités et obligations liées au statut de membre et dont l'adhésion peut contribuer à la sécurité et à la stabilité communes.
Les partenariats
  1. C’est dans le cadre d'un vaste réseau de relations de partenariat avec des pays et des organisations du monde entier que la promotion de la sécurité euro atlantique peut être assurée au mieux. Ces partenariats apportent une contribution concrète et précieuse à la réussite des tâches fondamentales de l’OTAN.
  2. Le dialogue et la coopération avec les partenaires peuvent contribuer de manière concrète au renforcement de la sécurité internationale, à la défense des valeurs sur lesquelles se fonde notre Alliance, aux opérations de l'OTAN ainsi qu'à la préparation des pays intéressés à une adhésion à l'OTAN. Ces relations s’appuieront sur la réciprocité, ainsi que sur des avantages et un respect mutuels.
  3. Nous renforcerons nos partenariats suivant des formules souples, qui réunissent Alliés et partenaires – à travers les cadres existants et au delà.
    • Nous sommes disposés à développer dialogue politique et coopération pratique avec tout pays ou organisation compétente à travers le monde qui partage notre intérêt pour des relations internationales pacifiques.
    • Nous serons ouverts à la consultation avec tout pays partenaire sur des questions de sécurité d'intérêt commun.
    • Nous offrirons à nos partenaires d'opérations un rôle structurel dans la formulation de la stratégie et des décisions concernant les missions dirigées par l'OTAN auxquelles ils contribuent.
    • Nous développerons encore nos partenariats existants tout en préservant leur spécificité.
  4. La coopération entre l'OTAN et l'ONU dans le cadre d’opérations à travers le monde continue à contribuer de manière importante à la sécurité. L'Alliance entend approfondir le dialogue politique et la coopération pratique avec l'ONU, comme indiqué dans la déclaration signée par les deux organisations en 2008, notamment au moyen :
    • d'une liaison renforcée entre les sièges des deux organisations ;
    • de consultations politiques plus régulières ;
    • d'une coopération pratique renforcée pour la gestion des crises dans lesquelles les deux organisations interviennent.
  5. Une Union européenne active et efficace contribue à la sécurité globale de la zone euro-atlantique. C’est pourquoi l’UE est un partenaire unique et essentiel pour l’OTAN. Les deux organisations sont composées, en grande partie, des mêmes États, et tous leurs membres partagent les mêmes valeurs. L'OTAN reconnaît l'importance d'une défense européenne plus forte et plus performante. Nous nous félicitons de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, qui offre un cadre pour le renforcement de la capacité de l'UE à faire face aux défis de sécurité communs. Les Alliés non membres de l'UE apportent une contribution significative à cet effort. Pour le partenariat stratégique entre l’OTAN et l’UE, leur implication la plus complète dans cet effort est essentielle. L'OTAN et l'UE peuvent et doivent jouer des rôles complémentaires et se renforçant mutuellement, en soutien de la paix et de la sécurité internationales. Nous sommes déterminés à apporter notre contribution pour créer des circonstances plus favorables grâce auxquelles :
    • nous renforcerons pleinement le partenariat stratégique avec l'UE, dans l'esprit d'une ouverture, d'une transparence, d'une complémentarité et d'un respect de l'autonomie et de l'intégrité institutionnelle des deux organisations qui soient entiers et mutuels ;
    • nous améliorerons notre coopération pratique dans les opérations, sur toute la gamme des crises, depuis la planification coordonnée jusqu'au soutien mutuel sur le terrain ;
    • nous élargirons nos consultations politiques pour y inclure toutes les questions d'intérêt commun, afin de partager évaluations et points de vue ;
    • nous coopérerons plus étroitement pour le développement des capacités, de manière à réduire au minimum les doubles emplois et à maximiser le coût efficacité.
  6. La coopération OTAN Russie revêt une importance stratégique car elle contribue à la création d'un espace commun de paix, de stabilité et de sécurité. L'OTAN ne représente aucune menace pour la Russie. Au contraire, nous souhaitons un véritable partenariat stratégique entre l'OTAN et la Russie, et nous agirons en conséquence, attendant de la Russie une attitude réciproque.
  7. La relation OTAN Russie repose sur les objectifs, les principes et les engagements énoncés dans l'Acte fondateur OTAN Russie et la Déclaration de Rome, s'agissant tout particulièrement du respect des principes démocratiques ainsi que de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de tous les États de la zone euro atlantique. Malgré certaines divergences sur des points particuliers, nous demeurons convaincus que la sécurité de l'OTAN et celle de la Russie sont indissociablement liées et qu'un partenariat solide et constructif, s’appuyant sur la confiance mutuelle, la transparence et la prévisibilité, servirait au mieux notre sécurité. Nous sommes déterminés :
    • à renforcer les consultations politiques et la coopération pratique avec la Russie dans des domaines où nos intérêts se recoupent, notamment la défense antimissile, la lutte contre le terrorisme, la lutte antidrogue, la lutte contre la piraterie et la promotion de la sécurité internationale au sens large ;
    • à exploiter tout le potentiel du Conseil OTAN Russie au profit d'un dialogue et d'une action conjointe avec la Russie.
  8. Le Conseil de partenariat euro atlantique et le Partenariat pour la paix sont au cœur de la conception qui est la nôtre d'une Europe libre, entière et en paix. Nous sommes fermement attachés au développement de relations d'amitié et de coopération avec tous les pays de la Méditerranée, et nous entendons développer encore le Dialogue méditerranéen dans les années à venir. Nous attachons une grande importance à la paix et à la stabilité dans la région du Golfe, et nous entendons intensifier notre coopération dans le cadre de l'Initiative de coopération d'Istanbul. Nous nous emploierons :
    • à renforcer les consultations et la coopération militaire pratique avec nos partenaires au sein du Conseil de partenariat euro atlantique ;
    • à poursuivre et à développer les partenariats avec l'Ukraine et avec la Géorgie au sein des commissions OTAN Ukraine et OTAN Géorgie, en nous fondant sur la décision prise par l'OTAN au sommet de Bucarest, en 2008, et en tenant compte de l’orientation ou de l’aspiration euro atlantique de chacun de ces pays ;
    • à faciliter l'intégration euro atlantique des Balkans occidentaux, dans le but d’y assurer une paix et une stabilité durables, fondées sur les valeurs démocratiques, la coopération régionale et les relations de bon voisinage ;
    • à approfondir la coopération avec les pays qui participent actuellement au Dialogue méditerranéen et à rester ouverts à l’inclusion d'autres pays de la région dans ce Dialogue ;
    • à développer un partenariat de sécurité plus approfondi avec nos partenaires du Golfe et à demeurer disposés à accueillir de nouveaux partenaires au sein de l'Initiative de coopération d'Istanbul.
La réforme et la transformation
  1. Fait unique dans l'Histoire, l'OTAN est une alliance de sécurité qui déploie des forces militaires aptes à opérer ensemble quel que soit l'environnement, qui peut contrôler des opérations n’importe où grâce à sa structure de commandement militaire intégrée et qui dispose de capacités essentielles que peu d'Alliés pourraient se permettre individuellement.
  2. L'OTAN doit disposer de suffisamment de ressources – financières, militaires et humaines – pour exécuter ses missions, qui sont essentielles pour la sécurité des populations et du territoire des pays de l'Alliance. Ces ressources doivent cependant être utilisées de la manière la plus efficiente et la plus efficace possible. En conséquence :
    • nous maximiserons la déployabilité de nos forces et leur capacité de durer en opération sur le terrain, notamment en entreprenant des efforts ciblés pour atteindre les objectifs OTAN d'employabilité des forces ;
    • nous assurerons une cohérence maximale dans la planification de défense, de manière à réduire les doubles emplois inutiles et à axer le développement de nos capacités sur les exigences du monde contemporain ;
    • nous développerons et exploiterons conjointement des capacités, pour des raisons de rentabilité et en signe de solidarité ;
    • nous préserverons et renforcerons les capacités, les normes, les structures et les procédures de financement communes qui nous lient ;
    • nous engagerons un processus de réforme continue pour rationaliser les structures, améliorer les méthodes de travail et maximiser l'efficience.
Une Alliance pour le XXIe siècle
  1. Nous, dirigeants politiques de l'OTAN, sommes déterminés à poursuivre la rénovation de notre Alliance pour qu’elle soit à même de relever les défis de sécurité du XXIe siècle. Nous sommes fermement résolus à préserver son efficacité en tant qu’alliance politico-militaire qui a le mieux réussi au monde. Notre Alliance prospère comme une source d'espoir parce qu'elle se fonde sur les valeurs communes que sont la liberté individuelle, la démocratie, les droits de l'homme et l'état de droit, et parce que notre objectif commun – essentiel et immuable – est de sauvegarder la liberté et la sécurité de ses membres. Ces valeurs et ces objectifs sont universels et perpétuels, et nous sommes résolus à les défendre par notre unité, notre solidarité, notre force et notre déterminatio
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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 05:33

 

 

Vidéo - Impressionant - tour en feu à Shanghai - 

 

Un immeuble résidentiel de 30 étages de haut en renovation a été ravagé lundi à Shanghai par un incendie, qui a fait au moins 42 morts et plus de 50 blessés,

 l'agence officielle Chine Nouvelle.

 

 

 

 

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 18:20

 

 

 

 

Un livre à se procurer d'urgence

par Alexandre Feigenbaum, Kébir Jbil et Bernice Dubois

1945, l'Allemagne nazie est vaincue.

Pendant que l'Europe se reconstruit, des idéologues du Troisième Reich se réfugient en Egypte. Certains approfondissent l'alliance d'Hitler avec les Frères Musulmans. 

D'autres vont occuper des postes stratégiques auprès de Nasser. Obsédés par leur volonté de détruire Israël, disposant de moyens financiers considérables, ils diffusent massivement leur propagande dans le monde musulman, où la diffamation des Juifs et d'Israël devient quotidienne.

1948, en URSS sous Staline, puis sous ses successeurs, des idéologues et des ex-collaborateurs nazis sont recyclés pour mettre en place une énorme machine de propagande de l'URSS pour la guerre froide : l'antisionisme joue le même rôle que l'antisémitisme du Reich. 

Les procès de Prague, popularisés par le film L'aveu, sont le laboratoire de cette campagne. En France, la propagande antisioniste soviétique est d'abord condamnée comme raciste par la justice française.

Mais progressivement, la gauche et surtout la gauche radicale intègrent l'antisionisme.

2009, trois militants des droits humains retrouvent la trace des thèmes de cette propagande non seulement dans des discours d'extrême droite, d'extrême gauche et de fondamentalistes islamiques, mais aussi dans la grande presse française, dans des positions de militants laïques et de Juifs désorientés par la haine anti-juive.

Dans cet ouvrage ces trois militants dressent le constat alarmant de la progression de la diffamation concertée des Juifs et d'Israël dans la société. Ils tirent la sonnette d'alarme car l'antisionisme est un outil idéologique des organisations qui poursuivent sans relâche leur lutte pour le pouvoir et contre la démocratie. 

La France est devant des choix déterminants pour sa jeunesse et son avenir. Cet essai va l'éclairer. 

 
Primo vous encourage à lire cet ouvrage indispensable
Vous pouvez commander ce livre directement 
sur le site de l’Editeur Editions Cheminements

 

 

http://www.cheminements.fr/


A.Feigenbaum, K. Jbil & B. Dubois
© Primo, 27-09-2010

primo

 

Vivement recommandé par Primo-Info :

Le B’nai B’rith d’Enghien vous convie à sa

Conférence-Débat

 

 

Animée par

Alexandre Feigenbaum & Bernice Dubois

 

RECETTES POUR L'ANEANTISSEMENT
DES FANTASMES ANTIJUIFS

 

 

par les auteurs de 

recettes pour l'anéantissement du peuple juif

 

Convergence entre sexisme et antijudaïsme, anti-israélisme dans les ONG, 
Bernice Dubois racontera son expérience à Durban. Elle expliquera aussi pourquoi la laïcité est la première barrière contre le sexisme.

 

Comment lutter contre les fantasmes anti-juifs
Alexandre Feigenbaum illustrera les fantasmes antijuifs en France et leur origine. Les réactions doivent associer des citoyens de tous horizons.

 

 

Le samedi 13 novembre 2010 à 20H30

 

Salle Belhomme - 9 rue du Marché - 95880 Enghien

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 17:22

 

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Comment recevoir ce magazine chez vous   

  Bann meteor partenaire

 

 

 

 

Chers Lecteurs,

Nous vous invitons à lire le magazine  en ligne le magazine Météor


le magazine est placé tous les mois sur le site.

Nous vous invitons également à découvrir comment recevoir ce magazine chez vous.

 

Aschkel.info et Lessakele remercient nos amis et partenaires Mik'haéla et Aaron du Météor d'Ashdod  pour leur gentillesse leur professionnalisme et leur disponibilité.

Bonne Lecture

 

Aschkel et Gad

 

 

cliccouv-meteor-copie-1.png

                                                   Cliquez pour lire

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 07:47

 

D'après Forbes les hommes les plus influents de la planète sont ...- Diaporama

(pour lire les légendes sous la photo passer la souris dessus)

forbes

 

#1Hu Jintao

 
President
 
Age:
 
67

China's President Hu Jintao attends the declaration ceremony at the end of the APEC Summit on November 15, 2009, in Singapore. The 2 day APEC CEO Summit, more »

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 06:23

 

Là il faudrait voir à organiser un vrai synode !

 

Des victimes de prêtres pédophiles au Vatican

 

Par lefigaro.fr -lefigaro
31/10/2010 | 

Crédits photo : Pier Paolo Cito/AP

Une soixantaine de victimes de prêtres pédophiles, rassemblées dimanche soir aux portes du Vatican, ont exprimé leur colère contre l'Eglise catholique et conspué le porte-parole du Pape.

«Honte à vous!» : une soixantaine de victimes de prêtres pédophiles, rassemblées dimanche soir aux portes du Vatican, ont exprimé leur colère contre l'Eglise catholique et conspué le porte-parole du Pape. Venu à la rencontre des manifestants devant le château Saint-Ange, à proximité du Saint-Siège, le père Federico Lombardi a été accueilli aux cris de «honte, honte à vous» par les manifestants, tandis que des dizaines de journalistes se précipitaient vers lui. En conséquence, le porte-parole est reparti sans parler ni aux journalistes ni aux victimes.

Contacté par l'AFP au téléphone, le père Lombardi a indiqué qu'il était «descendu pour saluer les deux organisateurs». «Mais je me suis éloigné car ils n'étaient pas là. Ce n'était pas le moment de s'attarder», a-t-il ajouté. Les représentants des victimes «n'ont pas demandé à être reçus», a-t-il précisé. «C'est moi qui suis descendu, je suis là, et s'ils le souhaitent, je peux les recevoir», a-t-il ajouté.

Cette manifestation est organisée par l'association italienne des victimes de l'institut Antonio Provolo pour enfants sourds-muets et un groupe de victimes aux Etats-Unis, Survivor's Voice .

Les manifestants, venus des Etats-Unis, d'Australie, de Belgique, des Pays-Bas et de Grande-Bretagne, ont prévu de faire une marche aux flambeaux en direction de la place Saint-Pierre, même si le Vatican leur en a interdit l'accès ainsi que les images télévisées. «Il ne s'agit pas d'une attaque contre la foi ou la religion, c'est une question de conduite et d'éthique», a déclaré Marco Lodo Rizzini, porte-parole de l'association des victimes de l'institut Antonio Provolo. Des employés, prêtres et laïcs, de l'institut catholique Antonio Provolo de Vérone (nord de l'Italie), sont accusés d'avoir abusé 67 enfants sourds-muets entre les années 50 et 1984.

 

«Ce que j'ai perdu quand j'étais petite fille»

 

Avant la manifestation, les victimes se sont réunies pour partager leur expérience. «Au plus profond de moi, il y a une mémoire physique de ce qui s'est passé. Cela me rend malade et me tourmente, je ne peux pas le contrôler», a raconté Ton Leerschool, un entrepreneur néerlandais de 57 ans victime de sévices sexuels quand il était enfant. «Mais si nous pouvons amener l'Eglise à reconnaître que les abus ont eu lieu et à nous rendre justice, cela nous aidera à guérir», a-t-il ajouté.

«J'espère retrouver ici aujourd'hui ce que j'ai perdu quand j'étais petite fille, en racontant mon expérience», a confié de son côté Shelly Winemiller, une mère de famille de 42 ans du Wisconsin (Etats-Unis), victime de sévices sexuels de 4 à 14 ans commis par le prêtre de sa paroisse. «Le prêtre était le meilleur ami de mon père et toute la paroisse lui faisait confiance. Quand j'ai tout raconté à ma famille il y a quatre ans, cela nous a quasiment déchirés», dit-elle sans pouvoir retenir ses larmes. «Mais la partie la plus difficile a été de dire et répéter sans cesse aux responsables de l'Eglise ce qui s'était passé, en revivant ces moments horribles à chaque fois, et ils n'admettent toujours pas que j'ai été victime d'abus sexuels», s'indigne-t-elle.

Depuis la publication en novembre 2009 d'un rapport révélant des centaines de sévices sexuels sur des enfants en Irlande et couverts par la hiérarchie, le pape Benoît XVI est aux prises avec la grave crise de l'église catholique  de ces dernières années, amplifiée par des scandales similaires en Allemagne et en Belgique.

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