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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 19:26
Leçon française à Obama
Par CHARLES KRAUTHAMMER 
13.10.09


http://fr.jpost.com/


La vision mondiale d'Obama, tout droit sortie d'un livre pour enfants, commence à agacer le pragmatique Sarkozy.

Le couple Obama rencontre le couple Sarkozy, à Paris. 
PHOTO: AP , JPOST

Lorsque la France, patrie autoproclamée des droits de l'Homme, critique votre penchant colombe, c'est que vous touchez le fond. Pour s'en convaincre, il suffit de voir la satisfaction de Barack Obama après la réunion avec le président russe Dimitri Medvedev en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Soutien de Téhéran, le Kremlin a fait des concessions au président américain : "Les sanctions sont rarement productives. Mais quelquefois, elles sont inévitables." Vous voyez ? La magie Obama a encore opéré. Le dialogue paie.

La Russie est désormais à bord. Sauf que le quotidien américain Washington Post calme l'autosatisfaction et pointe du doigt quelques incohérences. Le président russe Medvedev avait déjà infléchi sa position une semaine avec sa rencontre avec Obama. Par ailleurs, le véritable homme fort de la Russie, le Premier ministre Vladimir Poutine, reste lui opposé à des sanctions supplémentaires contre Téhéran. Pour bien comprendre, il faut remonter à l'épisode des tests de missiles iraniens. Malgré l'indignation internationale, la Russie n'avait pas semblé choquée par cette manœuvre militaire. Mieux encore, cette énième provocation n'avait pas infléchi d'un pouce le soutien officiel du Kremlin.

Faites les comptes. Les Etats-Unis ont mis un terme à leurs arrangements sécuritaires avec la Pologne et la République tchèque pour faire plaisir à Moscou. Qu'ont-ils obtenu en échange ? Une promesse brumeuse d'un possible soutien pour de vagues sanctions. Offertes à contrecœur par un président sans réel pouvoir,les concessions russes ne mènent, de toute façon, nulle part. Face à Téhéran, un pays fait toujours obstacle : la Chine. L'Empire du milieu reste fermement opposé à une politique de sanctions de l'ONU. La fin n'est pas à la hauteur des moyens. L'administration Obama réussit vaguement à montrer le visage de l'unité internationale face à l'Iran. Alors que son véritable objectif reste bien de stopper la course au nucléaire du Régime. L'importance grossière accordée à la posture n'est pas seulement inutile. Elle est dangereuse. Tout ce temps passé à parler et à se montrer réduit le précieux délai avant que l'Iran ne possède sa bombe.

"Nous vivons dans la réalité, pas dans un monde virtuel"

Je ne suis pas l'auteur de ces conclusions alarmistes. Elles viennent de Nicolas Sarkozy. Le président français parvient difficilement à masquer son étonnement face à la naïveté affichée d'Obama. Le 24 septembre dernier, Obama préside le Conseil de sécurité de l'ONU. Avec 14 chefs d'Etat à sa table sous les projecteurs du monde entier, le président américain a une occasion unique, celle de révéler une information explosive encore inconnue : l'existence d'un second site d'enrichissement d'uranium près de la ville de Qom. La France et la Grande-Bretagne le poussent à frapper fort. Obama refuse. Non seulement, il n'évoque pas le sujet, mais selon le quotidien Le Monde, Nicolas Sarkozy est même forcé de supprimer de son discours le chapitre Qom. Obama garde l'information secrète. Il ne la révèle que le lendemain, lors de la réunion du G-20 à Pittsburgh. Face à une brochette de leaders mondiaux à l'ONU, la charmante bourgade de Washington DC ne fait pas le poids.

Pourquoi Obama a laissé passer cette chance ? Parce qu'il voulait que le conseil de sécurité véhicule son rêve enfantin : celui d'un monde sans arme nucléaire. La presse américaine s'interroge. Au New York Times, la Maison Blanche donne une justification douteuse : "Le président ne voulait pas brader son discours sur le désarmement en faisant une digression sur l'Iran. Depuis quand ce dossier constitue une digression ? Il s'agit de la plus grande menace à la sécurité mondiale. Et une digression par rapport à quoi ? Une résolution sur le désarmement qui va tomber de toute façon dans l'oubli ? Oui, l'étoile Obama se veut visionnaire. Selon le Wall Street Journal, l'administration américaine a fait taire Sarkozy pour qu'il "n'égratigne pas le succès d'Obama à la tribune de l'ONU". Un succès ? Le président français a eu bien du mal à se contenir.

A la table du conseil de sécurité, Sarkozy a tenté de faire redescendre le leader américain sur terre : "Nous vivons dans la réalité, pas dans un monde virtuel », lui a-t-il expliqué. Lorsque Barack Obama a prononcé sa phrase magique : "Je rêve d'un monde sans armes nucléaires", Sarkozy avait une réplique sur le bout de la langue : "Sacrebleu ! Il est assis sur Qom ! » Mais ce dernier ne peut s'étonner devant cet étalage de bons sentiments. Après tout, la veille de l'Assemblée générale de l'ONU, Obama avait déclaré : "Aucune nation ne peut... dominer une autre." Un slogan adolescent suivi par un autre lieu commun : "Le schéma international ancré dans l'atmosphère de la Guerre froide ne peut s'appliquer dans un monde interconnecté." L'ONU, l'alliance avec le Japon, la Corée du Sud et Taiwan n'auraient donc aucun sens ? Ce sont nos alliés qui vont être contents.
Le leader allemand Bismarck aurait déclaré un jour : "La providence protège les idiots, les soûlards, les enfants et les Etats-Unis d'Amérique." Bismarck n'a pas rencontré Obama. Sarkozy l'a fait.

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 09:10

Albert Soued et www.nuitdorient.com – le 12/10/09


Le net

 

Voici ce qu'on lit aujourd'hui au hasard sur le net:

- L'Iran menace d'enrichir ses ressources nucléaires à 20 % si les négociations échouent.

- L'exercice militaire joint " Anatolian Eagle" a été annulé par les Etats-Unis, après la déception américaine quant à l'attitude turque refusant de se joindre du fait de la présence d'Israël.

- Les dirigeants palestiniens reviennent sur le rapport Goldstone et veulent convoquer  une session de l'Onu pour condamner Israël

- Mitchell poursuit les rencontres dans la région, sans véritables résultats.

- Le Fatah interdit toute présence juive sur le mont du Temple.

- Ben-Eliezer: les Arabes israéliens commencent à se rapprocher du Hamas

 

Sans compter le nombre toujours grandissant de morts et de blessés suite aux attentats et tueries intra musulmanes devenues quotidiennes en Irak, Pakistan et Afghanistan et ailleurs en Asie et en Afrique, notamment au Soudan.

 

Décidément, la politique d'apaisement et de dialogue au Moyen Orient du nouveau président américain, qui a pris le contre-pied de son prédécesseur G W Bush, fait long feu et entraîne une situation inverse de celle attendue, en tout cas plus explosive et plus dangereuse pour le monde.

Par le prix Nobel de la paix, les élites scandinaves encouragent le président américain à poursuivre dans cette voie. Exactement comme pour Arafat. On sait comment cela s'est terminé, … des milliers de morts.

 

Nous restons persuadés qu'Obama n'est pas un imbécile, ignare des mentalités qui prévalent au Moyen Orient et que ses prêches correspondent à un dessein, en tout cas un projet d'affaiblissement des Etats-Unis qui mènera au déclin. Or ce n'est l'intérêt de personne. Car le monde n'est pas encore mûr pour ne pas avoir de gendarme. D'autant que le nombre des états voyous augmente chaque année au lieu de diminuer. En attendant la Fédération des Etats-Unis d'Europe, veut-on que cela soit la Russie, l'Iran, le Vénézuela, la Corée, la Chine ou l'Onu qui régissent la planète ?

 

Turquie

Le couple Erdogan-Gul sont en train d'entraîner petit à petit leur pays loin de l'Occident à l'inverse du chemin parcouru par Kemal Ataturk. Récemment décédé, Ertugrul Osman était l'héritier du trône ottoman et successeur du dernier calife. Cet homme vivait à New York en occidental affirmé adorant le whisky et le mode de vie américain. Et voilà que des islamistes barbus en caftan se rassemblent à Istamboul pour l'enterrer à grande pompe, le transformant en symbole de leur programme anti-occidental, anti-laïc, anti-libéral. Une récupération choquante d'un califat ottoman qui n'avait rien de fanatique ni d'islamiste vers la fin de son règne.

 

Israël

Caroline Glick, rédactrice en chef adjointe du Jerusalem Post, se pose des questions sur les raisons qui ont incité le Fatah à provoquer des quasi émeutes à Jérusalem, répétition pour elle, de celles de 1996 et 2000 sous Arafat et qui s'étaient transformées en "intifada". Elle cite:

- les dirigeants du Fatah se préparent à se soumettre au Hamas, gagnant assuré de futures élections

- l'appel au jihad prépare la population palestinienne à un échec des négociations avec le Hamas

- les désordres sont provoqués pour convaincre Mr Obama de faire pression sur Israël pour de nouvelles concessions

- à l'origine des émeutes, Raed Salah roule pour lui au sein du Fatah

- les désordres sont provoqués par l'Iran pour occuper le gouvernement Israélien, l'éloignant d'une attaque de ses installations nucléaires.

 

Et si ce n'était que le prétexte trouvé par M Abbas pour revenir sur le sursis donné à l'exécution par l'Onu du rapport Goldstone, sursis pas très populaire ?

D'après certains commentateurs, c'est le discours d'Obama à l'Assemblée générale de l'Onu à New York qui aurait engendré, deux semaines plus tard, ces émeutes. Les Palestiniens y ont vu l'autorisation de la violence.  Obama a dit "j'appelle à la création d'un état palestinien viable, indépendant et dont le territoire est contigu pour mettre fin à l'occupation qui dure depuis 1967". Or c'était la 1ère fois qu'un président américain parlait d'occupation.

 

Etats-Unis

Le lobby juif J-Street a été créé il y a un an et demi par des cercles juifs de la gauche américaine, dans le but de faire contrepoids à la puissante AIPAC, considérée comme trop proche des idées de la droite israélienne. Mais l’activisme de cette organisation n’est pas du goût de l’Ambassade d’Israël à Washington, qui lui reproche "d’aller parfois à l’encontre des intérêts d’Israël".

Le porte-parole de l’Ambassade, Yoni Peled a fait parvenir un document à l’organisation, présentant la ligne officielle suivie par le gouvernement israélien concernant le processus de paix ou d’autres enjeux internationaux. Dans son communiqué, Peled informe J-Street que s’il reconnaît la nécessité d’une débat libre sur toutes les questions politiques, il est cependant important de faire attention à ce qui pourrait nuire aux intérêts de l’Etat d’Israël. J-Street à l’instar des partis et organisations juives de gauche, en Israël comme à l’étranger, a à plusieurs reprises adopté des positions qui affaiblissent le gouvernement israélien, réduisent sa marge de manœuvre, ou même salissent l’image de l’Etat d’Israël.

- -

On a recensé 200 discours d'Obama pendant les 177 premiers jours de son mandat.

 

 

Palestine

Le plan Fayad de création d'un état palestinien unilatéralement dans les 2 ans annoncé en août 2009 a pris le contrepied de la position habituelle et permanente du Fatah, "la lutte armée pour libérer la Palestine". Il pose donc problème au sein de l'Autorité Palestinienne.

Ce plan pose aussi problème avec Israël, car il remet en question les accords d'Oslo de 1993, où la zone C de Cisjordanie était contrôlée civilement et militairement par Israël. Faiblement peuplée de Palestiniens, cette zone est "contestée" et non "occupée", car revendiquée par les 2 parties. En tout cas, elle est revendiquée par Israël qui demande à avoir des frontières défendables, selon la résolution de l'Onu 242, suite à la guerre des 6 jours (nov 1967).

A travers son plan, Fayad cherche à créer des faits sur le terrain. Il demande aux Palestiniens de "développer" la zone C en y allant massivement. Par ailleurs, le lieutenant-général américain Keith Dayton entraîne la nombreuse police palestinienne selon des méthodes d'avant-garde et ces hommes pourraient se retourner aisément contre Israël. Fayad a reçu des Etats-Unis plusieurs centaines de millions $ pour réaliser son plan, applaudi par l'Europe et les Etats-Unis.

En dehors de tout consensus intra-palestinien et d'accord négocié avec Israël, ce plan porte en lui les germes de gros risques.

POT POURRI POLITIQUE sans PERIODICITE ni PRIORITE
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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 14:53

Obama, le prix Nobel de la paix, Le Monde et Der Stürmer

par Jean-Pierre Bensimon, pour Objectif-info, le 11 octobre 2009

 

Savez-vous qu’il existe un prix IG Nobel, une dérision du Nobel, qui récompense de façon irrévérencieuse des travaux de recherche qu'«il aurait mieux valu ne pas mener». Il a été décerné pour 2009, par de vrais lauréats du Nobel, lors d’une cérémonie officielle dans les locaux de l’université de Harvard. Cette année par exemple, le prix IG Nobel de la recherche vétérinaire a été attribué à des chercheurs anglais, Catherine Douglas et Peter Rowlinson, de l’université d’agronomie de Newcastle (Royaume Uni), qui ont démontré de façon tout à fait rigoureuse que les vaches à qui on a donné un prénom produisent plus de lait que les autres. Le prix IG Nobel de la Paix est allé à Stephan Bolliger, Steffen Ross, Lars Oesterhelweg, Michael Thali et Beat Kneubuehl de l’université de Berne (Suisse), qui ont démontré qu’une bouteille de bière vide était plus dangereuse qu’une bouteille pleine en cas de bagarre dans un café.

 

Le prix Nobel qui a récompensé Barack Obama n’est pas aussi dérisoire mais il s’en approche un peu. Le nouveau président du Comité norvégien, Thorbjoern Jagland, aurait mis tout son poids dans la balance pour cette attribution, au point que Siv Jensen, la dirigeante du parti d’opposition a demandé sa démission. Le second parti conservateur a surenchéri. En Suède, pays natal de Nobel, la presse a exprimé du dépit : le « quotidien de référence », Dagens Nyheter, a parlé de « mauvais service rendu à Obama » tandis qu’ Aftonbladet criait à la honte et au ridicule. Le prix Nobel de la paix, déjà assez déprécié pour compter parmi ses lauréats Yasser Arafat, le plus rusé des terroristes modernes, a encore perdu de sa crédibilité, fatalement entamée pour au moins une génération, selon le Wall Street Journal.

 

Allons au fait. Qu’attend le Comité norvégien de cette nomination ? D’abord confirmer encore une fois son rejet de Georges Bush et de ce qu’il représente. De ce point de vue, il ne manque pas de cohérence, ayant déjà attribué des prix anti-Bush à Jimmy Carter en 2002 et à Al Gore en 2007. Certains pensent que le Comité a aussi voulu donner à Obama un coup de main au moment où il rencontre les pires difficultés pour faire adopter par le Congrès sa réforme du système de santé. Si c’est le cas, il faut croire que le Comité Nobel connaît bien mal le dossier. Le Congrès fonde son refus sur un vaste consensus du peuple américain, globalement satisfait du système actuel et farouchement décidé à le défendre, qui éprouve une répulsion véritable à l’idée de confier la santé à une bureaucratie « à la française ».

 

Autre motivation, plus sérieuse, la volonté de contraindre le président américain à renoncer à toute option militaire en Iran. Comment imaginer ce président annonçant lors de la remise du prix en décembre, le déclenchement d’une opération aéronavale contre les mollahs ? Ce prix va mettre Obama face à un dilemme lors de toute décision politique assortie d’un volet militaire : l’opinion ne va-t-elle pas accuser le lauréat, devenu le drapeau du pacifisme international, de trahir ses convictions et ceux qui lui ont fait confiance ? Le prix lie à l’évidence les mains du président, et les état-major philanthropes de la Corée du Nord, de l’Iran, du Soudan, de la Syrie, de la Russie, etc. gagnent autant de liberté pour mener leurs opérations de déstabilisation que le président américain n’en perd pour les contrecarrer, étant fait roi et otage du pouvoir « doux ».

 

Obama avait un moyen de sortir du piège, et de recouvrer liberté d’action et pouvoir de dissuasion sur les régimes bellicistes du globe : tout simplement, il pouvait refuser le prix, au prétexte qu’il est prématuré, que les résultats ne sont pas encore là, une autre récompense pouvant être votée un peu plus tard au vu des accomplissements bientôt indiscutables de sa politique de dialogue tous azimuts. Assez inexplicablement, démontrant une fois encore qu’il n’a pas l’envergure d’un homme d’état, il a accepté le prix et bredouillé des remerciements embarrassés et alambiqués. Et ainsi va la nave….

 

Mais un des enseignements les plus significatifs de cet épisode vient de France, plus particulièrement du journal Le Monde. Ses commentaires ont été banals et prévisibles, sans intérêt aucun. Mais le journal parisien a exprimé le fond de lui-même dans un dessin en première page de son principal caricaturiste. Le voici:

 

 

L’étoile de David, le symbole immémorial du judaïsme, et l’accusation non moins immémoriale de meurtre des enfants, introduits dans cette affaire de prix Nobel où Israël, patrie immémoriale des Juifs, n’a absolument rien à voir, est un modèle, un exemple-type, d’incitation à la haine antisémite. Ce 11 octobre 2009, Le Monde, c’est Der Stürmer.

 

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 11:56
Et dire que la Turquie, protectrice d'un mouvement terroriste dans le flanc d'un "allié", parvient à faire croire qu'elle fait encore partie de l'OTAN, qu'elle mène en bateau...
Ankara récidive
Par YAAKOV KATZ
11.10.09
I

 

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1255204766658&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull

 

Regain de tensions entre Ankara et Jérusalem. L'armée turque a annulé, la semaine dernière, l'exercice militaire conjoint "Anatolian Eagle" (Aigle d'Anatolie) pour éviter toute présence de l'aviation israélienne.

 

 

Un avion de chasse F-16I israélien.
Photo: Tsahal , JPost

L'exercice devait également inclure la participation des forces américaine, italienne et de l'OTAN. L'explication d'Ankara : les avions qu'Israël avait prévu de déployer ont très certainement servi à bombarder des cibles du Hamas pendant l'opération Plomb durci.


Selon la presse turque, Ankara a décidé d'annuler toute participation internationale à l'exercice aérien annuel. Un geste qui visait avant tout à éviter la présence israélienne, selon le service de porte-parole de Tsahal.


"L'exercice a été reporté en raison d'une décision turque consistant à modifier la composition des participants et ne pas autoriser l'aviation israélienne à s'y joindre", ajoutent les porte-parole.


Jeudi, l'armée turque a publié le communiqué suivant : "L'exercice 'Anatolian Eagle' sera exécuté comme prévu du 12 au 23 octobre prochains. Mais la participation d'autres pays est reportée."


Plusieurs représentants de la défense israélienne affirment que l'annulation reste liée au regain de tensions entre Jérusalem et Ankara depuis l'opération Plomb durci.


"Les liens entre les deux pays sont toujours tendus. La décision de la Turquie n'était pas du tout attendue."


La première édition de l'exercice "Anatolian Eagle" a eu lieu en 2001 et incluait une participation israélienne et américaine. Les manœuvres ont duré presque deux semaines et comprenaient des F-16, des hélicoptères et des chars d'approvisionnement israéliens. La dernière participation de l'Etat hébreu remonte à septembre 2008.


L'absence d'appareils israéliens lors du dernier exercice de ce genre, en juin 2009, avait fait couler beaucoup d'encre en Turquie. A l'époque, l'Etat hébreu avait annoncé qu'il participerait à un exercice en octobre.

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 09:49
Interview par Arte en français, de Laurent Murawiec,
historien & stratège politique, franco-américain,
décédé, il y a une semaine, à 58 ans.
L'interview a eu lieu le jour des dernières élections américaines.
Saluons sa mémoire, mais cliquez cela vaut le détour

http://www.dailymotion.com/video/x7ded2_laurent-murawiec-obama-est-une-feui_news

albert soued
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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 06:38

 
 

Le terme de "cinquième colonne" désigne généralement un groupe d'hommes qui s'infiltrent, incognito, dans une Organisation ou un État pour saper de l'intérieur le pouvoir du dit État au profit d'une Puissance tiers, par qui ils sont mandatés, ou à la quelle ils appartiennent. Ils arrivent ou n'arrivent pas à leurs fins, sont démasqués ou continuent à oeuvrer.


Il ne faut pas les confondre avec de vulgaires espions dont la mission consiste à informer leurs mandants; l'objectif d'une cinquième colonne consiste à modifier/chambouler profondément l'organisation à laquelle ils s'attaquent pour faire surgir un nouveau type d'organisation, de pouvoir politique, voir introduire de nouvelles échelles de valeur. Or que constate t-on depuis l'arrivée d'Obama au pouvoir ?


D'abord un changement au niveau de son nom. Tout le long de sa campagne, Obama a gommé et demandé aux journalistes de ne pas citer son prénom Hussein. Lors de son serment, on se souvient qu'il a claironné fièrement "Barak, Hussein Obama". Le ton était donné ou du moins l'appellation de l'homme qui allait conduire le sort de la planète pendant au moins 4 ans. Il aurait pu faire remarquer que si Barak dérive de Baraka, soit chance, en arabe, il désigne également un prénom biblique, en l'occurrence le général d'armée de la prophétesse Deborrah. Se déclarant chrétien, il est censé connaître l'Ancien Testament. Même en cas de trou de mémoire, il aurait pu faire remarquer que son prénom Barak est identique au patronyme d'Ehoud Barak,, autrement plus célèbre que lui, et depuis bien plus longtemps. Que nenni, Obama, porteur d'un nom africain, dispose de deux prénoms arabes, qu'on se le dise!


Son lieu de naissance est particulièrement flou. Il affirme être né sur un bout de territoire américain mais tout porte à croire - en particulier le témoignage de sa grand mère paternelle - qu'il serait né au Kénya .


Le financement de ses études, son voyages au Pakistan avec un passeport indonésien, sa thèse à Harvard et ses publications, sont un des secrets les mieux gardés des États-Unis. Ce qui n'est pas top secret ce sont ses références cultuelles, culturelles et politiques, ses fréquentations et ses amis qui, de quelque religion qu'ils se réclament, partagent un trait commun: une haine des Etats-Unis, plus ou moins appuyée. Par haine des États-Unis on entend la vision d'une Amérique porteuse de presque tous les maux de la terre: intolérante envers ses minorités, prônant la différence et l'inégalité, inféodée au Juifs, donneuse de leçons, hautaine "sure d'elle et dominatrice".


Les Présidents américains jusqu'à Obama, qu'ils soient Démocrates ou Républicains, avaient au moins en commun l'ambition de voir leur pays culminer au faîte du Monde, quel qu'en soit le domaine: diplomatique, militaire, économique. Obama se démarque de ses prédécesseurs en s'escrimant à banaliser l'Amérique au rang d'une Puissance parmi d'autres, donc à la faire tomber de son piédestal, sachant pertinemment que le vide ainsi créé sera rempli par d'autres. Le rêve américain avec Obama tourne au cauchemar de voir redistribuer les cartes à des joueurs qui sont aux antipodes des valeurs qu'incarnait jusque là l'Amérique. J'ai nommé l'Islam associé aux forces de gauche de tous bords, qu'elles soient, culturelles, tiers-mondistes, Onusiennnes ou étatiques. Rien d'étonnant à ce que la popularité d'Obama continue à culminer à peu près partout car si on additionne les individus qui composent les catégories citées plus haut, et en y rajoutant la Chine , ravie de voir qu'Obama refuse de rencontrer le Dalaï Lama (Pour mieux servir le Tibet, dit-il, fidèle à ses raisonnements alambiqués), on doit bien comptabiliser 90 % des habitants de la Planète.


Les discours et les actes d'Obama en faveur des Musulmans qu'ils soient, Iraniens, Arabes, Chiites, Sunnites ou autres, ne sont plus à dénombrer. Ses prises de position apparemment naïves sur la dénucléarisation de la planète, simple prétexte ou volonté qui lui évite de se confronter aux vrais problèmes nucléaires que posent l'Iran et la Corée du Nord, et/ou volonté d'affaiblir Israël. Sa mollesse ou son indécision sur la conduite de la guerre en Afghanistan, qui se soldera par une cuisante défaite américaine parce le Président des Etats-Unis s'oppose au renfort de troupes demandées par ses généraux.

L'islamisation du discours obamien a trouvé ses points d'orgue lorsqu'il s'est prosterné devant le Commandeur des croyants, lire le roi d'Arabie saoudite et lors de son rappel au Caire de la contribution essentielle des Musulmans américains à la culture américaine. De qui et de quoi parle t-il au juste?


Globalement, l'impression que génère Obama est de vouloir rabaisser l'Amérique, tant dans les faits et les performances que dans son image. Et nous assistons à une situation paradoxale, unique dans son genre, où le Président des Etats-Unis d'Amérique, mandaté par le peuple pour oeuvrer à la grandeur de son pays, s'ingénie à le rabaisser, le banaliser, le réduire aux dimensions d'une Puissance lambda, voir à le déconsidérer aux yeux du monde.


On est donc en droit de s'interroger s'il le fait de son propre chef ou s'il est épaulé/mandaté par des tiers. Dans le premier cas de figure, il est une cinquième colonne à lui tout seul, dans le second, il n'a qu'un rôle de poisson pilote. Certains, dont le Washigton Post, s'interrogent de savoir s'il le fait par naïveté ou s'il s'y emploie sciemment. La question à mon sens n'est pas pertinente, car la répétition de gestes, discours et prises de position qui vont toutes dans le même sens, montre une volonté délibérée d'enfoncer le clou: l'Amérique n'est plus ce qu'elle a été, elle n'a plus vocation d'être le gendarme du monde.


Dans l'état actuel des forces en présence, seul l'Islam radical ou la Chine sont en mesure de combler le vide que laisse une Amérique dépréciée, comme son dollar. Pour ce qui est de la Chine, il faudra encore attendre quelque années. Quant aux musulmans, ils sont tellement atomisés (dans le sens éclatés, en désaccord, ne vous méprenez pas) que l'on ne voit pas qui pourra assurer le leadership de la croisade-Jihad, et je serais tout de même surpris qu'Obama roule pour les Iraniens. Alors qui ? La vérité est que je n'en sais rien: Obama est-il une cinquième colonne à lui tout seul ou roule t-il pour une écurie qui a misé sur lui, dès son plus jeune âge, comme sur un bon étalon pur sang prometteur, susceptible de remporter des courses prestigieuses, dont la course à la Maison Blanche. Une chose est certaine: si la popularité du Président et de sa femme sont au zénit, l'image de l'Amérique telle qu'on l'a aimée se dégrade à tout va. Ca fait peut être le bonheur des gauchos et bobos de tout poil, moi ça me désole. Je ne comprends pas non plus l'absence d'une levée de boucliers parmi les politiques ou les média qui comptent aux Etats-Unis. Wait and see

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 08:52
Obama dans le piège iranien

L'Iran a été pris la main dans le sac nucléaire. La politique de l'autruche n'est plus possible.

mardi 6 octobre 2009

Les étonnantes révélations sur le site secret d'enrichissement d'uranium en Iran, niché au flanc d'une montagne près de la ville sainte de Qom, laissent à penser que Barack Obama vient de réaliser un beau coup diplomatique en mettant la pression sur Téhéran pour participer à une réunion critique des grandes puissances ce 1er octobre et en convainquant enfin les Russes d'accepter les sanctions des Nations unies autrement que du bout des lèvres.

Responsables politiques passés et actuels semblent estimer qu'annoncer l'existence de cette installation était un calcul astucieux. «Nous avons causé un problème aux Iraniens avec cette révélation,» a rapporté le secrétaire à la Défense Robert Gates. «Je pense qu'il est vraiment sain de l'avoir annoncé,» a ajouté l'ancien président Bill Clinton.

Rien n'est moins sûr. Obama n'a peut-être pas eu beaucoup le choix, dans la mesure où l'Iran venait de notifier l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de l'existence de sa nouvelle usine d'enrichissement nucléaire, et c'est le président américain qui a un problème désormais. En révélant cette information, il s'est placé lui-même dans une impasse et a rendu plus probable une frappe israélienne.

Tout d'abord, il n'est absolument pas clair que les Russes aient réellement accepté l'idée de sanctions. D'accord, le président Dmitri Medvedev est sorti de sa réunion avec Obama lors de l'Assemblée générale de l'ONU en suggérant qu'il était partant. Et nous savons que le conseiller à la sécurité nationale américain James L. Jones a pris à part son homologue russe Sergeï Prikhodko pour lui annoncer l'existence de la deuxième centrale iranienne (officiellement conseiller de Medvedev, Prikhodko est en réalité le big boss en politique étrangère au service de Poutine, et il y a de grandes chances qu'il ait accompagné Medvedev à New York pour servir d'yeux et d'oreilles au Premier ministre.)

Ce que nous ignorons, c'est ce que pense Poutine. Or, comme nous avons pu le constater l'année dernière lorsque le Premier ministre a brusquement quitté les Jeux olympiques pour s'occuper de la guerre en Géorgie, c'est encore lui qui, dans une grande mesure, reste aux manettes (à point nommé, une source du ministère russe des Affaires étrangères aurait déclaré que tout le monde devrait «se calmer» au sujet des derniers tests de missiles de l'Iran et ne pas «se laisser aller aux émotions»).

Et puis il y a la Chine, qui a fait une déclaration d'une tiédeur typique après qu'Obama, le Premier ministre britannique et le président français Nicolas Sarkozy ont fait leur spectaculaire annonce le 25 septembre au sommet du G20 de Pittsburgh. Chacun sait que toute sanction sérieuse concernerait le carburant, car l'Iran, malgré ses vastes réserves d'or noir, doit encore importer beaucoup de pétrole raffiné (bien que ce fait soit controversé) pour faire tourner son économie. Or, les Chinois importent 15% de leur pétrole d'Iran. Inutile de préciser qu'obtenir des sanctions significatives du Conseil de sécurité de l'Onu est loin d'être une certitude.

Rappelons-nous également que l'objectif principal n'est pas de sanctionner en soi, mais d'inciter les Iraniens à renoncer à leurs ambitions d'armement nucléaire. Mais mettez-vous à la place de dirigeants iraniens. Malgré quelques obstacles techniques majeurs, vous n'êtes plus très loin d'atteindre votre objectif nucléaire. Vous avez bien observé la Corée du Nord, et vous avez remarqué que même après qu'elle a effectué des essais nucléaires une fois, deux fois, son régime est resté en place et que même, les carottes qu'on lui propose n'en sont devenues que plus appétissantes. Et vous êtes prêt à parier qu'avoir la Bombe vous donnera les moyens de régler certains problèmes avec le Grand Satan tels que vos comptes en banque gelés et vos pièces détachées d'avion.

Il ne serait d'ailleurs pas si difficile de vivre en étant la cible de sanctions plus sévères encore. Vous avez du pétrole, que d'autres pays auront toujours besoin d'acheter. Couper encore davantage les Iraniens du monde est une bonne chose de votre point de vue, car de toute façon, cesinfluences étrangères pernicieuses et licencieuses vous ont toujours déplu et la mondialisation ne semble que consolider les forces modérées et libérales partout où elle passe. En outre, vous bénéficiez d'une merveilleuse soupape de sécurité à Dubaï, où tout est permis et où des milliers d'expatriés iraniens seront ravis de franchir les obstacles pour obtenir tout ce dont vous avez besoin. Ils savent comment travailler dans l'ombre.

L'inconnue ici, c'est Israël. De nombreux experts affirment que les Israéliens n'ont pas la capacité nécessaire pour détruire les équipements nucléaires iraniens, qu'il faudrait des centaines de sorties sous-équipées sur plusieurs jours, des vols de milliers de kilomètres dans des espaces aériens hostiles, pour y parvenir. Et même si les frappes aériennesisraéliennes sont couronnées de succès d'un point de vue tactique, elles ne feront que repousser le programme nucléaire iranien, pas le détruire. Après tout, on ne peut pas bombarder un savoir-faire.

Mais les Israéliens peuvent faire un calcul tout différent. Leur objectif n'est peut-être pas de détruire complètement le programme iranien, mais plutôt de transmettre à la communauté internationale (comprendre : aux États-Unis) une pagaille sans nom et de lui dire : «Maintenant, débrouillez-vous avec ça.» Pour un pays qui considère l'arme nucléaire iranienne comme une menace pour son existence, toutes les autres inquiétudes très justement soulevées par les analystes-la probable perspective d'une vengeance iranienne en Irak, au Liban et dans le Golfe persique, la flambée des cours du pétrole, la fin précipitée du mouvement réformateur iranien-sont décidément bien secondaires.

Cependant, avant que tout cela ne se produise, le problème de l'Iran va devenir un casse-tête terrible pour Obama. Il ne fera que renforcer l'argument du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pour qui c'est le programme nucléaire iranien, et non les colonies de Cisjordanie ou le triste sort des Palestiniens, qui constitue la vraie crise du Moyen-Orient. Cela va apporter de l'eau au moulin des néoconservateurs et des républicains à Washington, qui ne sont que trop désireux de taxer le président de faiblesse et d'inefficacité quand Téhéran n'obtempère pas. Alors, que va faire Barack? Bombarder lui-même l'Iran et anéantir ses espoirs au Moyen-Orient? Laisser l'Iran se nucléariser et transformer le régime de non-prolifération en mauvaise blague? Donner aux sanctions «le temps d'agir» et condamner une génération d'Iraniens au radicalisme, à l'amplification des luttes ethniques et à une écrasante pauvreté?

Obama a-t-il réellement exercé une pression sur l'Iran? Il est bien plus probable que c'est sur lui que la pression va s'exercer pour obtenir des résultats que ses capacités sont loin de lui permettre de fournir. D'accord, la révélation américaine a fait passer les dirigeants iraniens comme Mahmoud Ahmadinejad, qui a subi l'équivalent diplomatique d'une déculottée publique, pour une bande de menteurs. On les a bien eus! Mais nous savions déjà que le président iranien négationniste, spécialiste des procès pour l'exemple et obsédé par le Mahdi [la venue du messie] n'était pas des plus fiables. Reste à voir si Obama, ou n'importe qui d'autre, a une stratégie crédible pour remporter cette épreuve de force diplomatique sans sortir les F-15.

Blake Hounshell, directeur de la rédaction de 
Foreign Policy

Traduit par Bérengère Viennot

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 04:58

Le rapport du juge sud-africain Richard Goldstone, qui s’est montré extrêmement hostile à Israël, a sans doute incité un certain nombre de pays à condamner à leur tour l’opération Plomb Durci, menée par Tsahal à Gaza. Toutefois, il y a des gouvernements qui n’acceptent pas les accusations de « crimes de guerre » portées contre l’Etat juif et continuent à soutenir la politique de défense d’Israël. 

Et c’est le cas notamment de l’Italie par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Franco Frattini. Ce dernier, qui a reçu ce lundi le président de la Knesset Ruby Rivline à Rome, lui a promis que son pays soutiendrait les positions israéliennes face aux critiques très acerbes émises par le rapport de l’Onu rédigé par Goldstone et son équipe. 

Au cours de l’entretien entre les deux hommes, Frattini a tenu également à saluer la décision du chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (Abou Mazen), qui a renoncé à réclamer un débat spécial sur la question aux Nations unies. 

Rivline, appréciant les propos de son interlocuteur, lui a répondu qu’il était impensable qu’Israël, à qui on réclamait de nouveaux compromis, subisse de telles critiques de la communauté internationale pour une action de défense qu’il a dû lancer « à cause d’autres concessions ».

Rivline a ajouté : Après huit ans de retenue, nous avons décidé de riposter et nous avons dû subir alors les attaques très virulentes du rapport Goldstone ». Et de préciser encore: « Une grande partie de la population israélienne est prête à des concessions pour un règlement permanent mais pas pour des illusions. L’évacuation de la bande de Gaza a créé un nouveau front, très dur, dans le sud et des tirs de roquettes répétés sur les citoyens israéliens ».

Dans l’entourage de Rivline, on confirme que le ministre italien s’est montré très compréhensif face aux positions exposées par son interlocuteur. Il aurait également estimé que le partage de la souveraineté sur Jérusalem n’était pas réalisable et risquait au contraire d’attiser le conflit au lieu de le régler.

Frattini se serait montré optimiste quant à l’attitude des pays arabes qui, selon lui, comprendraient que le moment est venu de normaliser leurs relations avec Israël.

Commentant  son entretien, Rivline a déclaré que « le ministre italien était un véritable ami d’Israël qui avait su se trouver à ses côtés en ces moments difficiles et faire preuve d’une grande compréhension quant aux besoins sécuritaires et aux considérations stratégiques d’Israël ».

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 09:38

La guerre en Afghanistan

 

Une topographie de la situation, par Joseph C.Myers
29 Septembre 2009

Résumé écrit par Aymenn Jawad Al-Tamimi.

Traduit par : Dominique BLOCH pour :
http://lessakele.over-blog.fr/ et http://aschkel.over-blog.com/

 

Tire original : The War in Afghanistan
A briefing by Joseph C. Myers

 

http://www.meforum.org/2475/war-in-afghanistan
(comprenant un enregistrement audio de cet échange)

 http://www.nydailynews.com/blogs/warzone/BLOG-AFGHAN-PATROL-6.jpg

Le Lieutenant Colonel Joseph C. Myers, a été récemment nommé Directeur délégué à l’Etat- Major de la coordination de l’Interagence-Nexus (Combined Joint Interagency Task Force-Nexus) en  Afghanistan. Il s`agit d`un officier d`infanterie de carrière et d`un officier des affaires étrangères possédant une solide expérience internationale. Il vient juste de finir une mission d`un an comme officier des affaires politiques et militaires a l`Ambassade Américaine a Kaboul en Afghanistan. Le 29 septembre le Lieutenant- Colonel Myers s` est adressé depuis l’Afghanistan  à la conférence du Forum sur le Moyen-Orient ( Middle East Forum).

Le Lieutenant- Colonel Myers a débuté son intervention en mettant en avant le fait que le théâtre de  la guerre en Afghanistan a été marqué par une économie d`effectifs  et qu`en 8 ans,  on n’a pas obtenu  les progrès que le peuple américain espérait .En bref, l`Afghanistan manque toujours d`un gouvernement totalement intègre – du niveau national au niveau  local – fonctionnant pleinement, pouvant fournir les services de base et répondre  aux  besoins et aux attentes de la population. Il est extrêmement important dans un environnement contre-insurrectionnel, que le gouvernement soit considéré comme légitime et reçoive le soutien de la population : sinon les  éléments insurrectionnels peuvent exploiter le mécontentement de la population et défier la légitimité du gouvernement.

D`après le Lieutenant- Colonel Myers, la stratégie américaine  qui a été développée dans un environnement d`économie d`effectifs jusqu`a ce jour, s`est d`abord concentrée  sur le développement d`institutions au niveau national –le gouvernement national, les forces de sécurité nationales, les militaires  et la police- alors que les insurrectionnels se focalisent eux au niveau local et du  village, ou aux niveaux « tactiques ». La nouvelle stratégie reconnaît la nécessite de se fixer sur tous les niveaux –du village a la province au niveau national- réalisant un plan militaire civil intégré. L`économie misérable de l`Afghanistan produit  une immense quantité de personnes prêtes a tout pour gagner un peu d`argent que l`insurrection peut employer et qui le fait. 

Questionné a propos d`Al Qaeda en Afghanistan, le Lieutenant –Colonel a déclaré que l`Afghanistan n`est plus un sanctuaire sûr pour les terroristes internationaux. A la place, Al-Qaeda et les dirigeants talibans se cachent  maintenant plutôt dans les zones tribales du Pakistan occidental.

 http://www.arcent.army.mil/cflcc_today/2005/march/images/mar08_17/08.jpg

A la réponse a la question concernant des Etats  qui  soutiennent l`insurrection en Afghanistan, le Lieutenant Colonel Myers répond que savoir jusqu`a quel point  des nations comme l`Iran soutiennent  financièrement Al Qaeda  et les Talibans reste à découvrir , mais qu`il est clair qu`une grande partie du soutien financier de l`insurrection en Afghanistan provient du secteur privé, dont des « dons d`organismes de charité » via Zakat. Des fonds illicites et des fonds collectés sous la menace constituent  des  composantes importantes des  problèmes en Afghanistan et actuellement d`avantage d`efforts analytiques sont  consacrés a ce problème. Alors que l`Afghan moyen n`est pas un  idéologue, Al Qaeda et les Talibans le sont, particulièrement  influencés par l`Islam Déobandi et par le Wahhabisme.

Pour  le Lieutenant Colonel Myers, le but ultime de la stratégie de la Coalition contre-insurrectionnelle  en Afghanistan est d`offrir la sécurité aux afghans avec un gouvernement stable développant  l` économie et vivant en sécurité dans ses propres frontières : c`est le seul moyen d`empêcher  Al Qaeda de revenir une fois encore vivre comme comme dans un sanctuaire en Afghanistan. 

Résumé écrit par Aymenn Jawad Al-Tamimi.

http://www.salem-news.com/stimg/september142009/casualties_9-15-09_350.jpg

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 05:46

Extrait d’un article de Georges Friedman, expert en analyse stratégique de Strategic Forecast

Titre original de l’article : Obama's Move: Iran and Afghanistan


Rédaction d’Objectif-info :
Bien qu’ils soit très respectueux de la présidence de son pays, Georges Friedman s’alarme lui aussi de voir le président américain donner l’impression d’être totalement dépassé par les évènements, comme il l’a montré il y a quelques jours en exprimant publiquement ses doutes sur la bonne stratégie en Afghanistan. Dans son article, Friedman s’attache à expliciter très pédagogiquement les choix difficiles de l’Amérique dans les crises afghane et iranienne et à en détailler les conséquences. Nous avons traduit ici la dernière partie où l’auteur montre que les deux crises, iranienne et afghane, sont liées, et qu’il faut peser les conséquences de deux choix nécessairement simultanés. Les doutes sur les capacités d’Obama et même de l’exaspération, transparaissent tout au long de ce document.


Les deux crises interagissent de la façon suivante : tout les présidents sont testés en politique étrangère, de façon intentionnelle ou du fait des circonstances. Cela arrive fréquemment en début de mandat du fait de problèmes hérités du prédécesseur, suite à une stratégie formulée au cours de la campagne électorale, ou sous l’effet de l’action délibérée d’un adversaire. Il n'est pas important d’établir comment on en est arrivé à cette situation. Ce qui est important, c’est que le test d’Obama intervient maintenant. Dans les faits, Obama a publiquement parlé de la présidence comme si de nombreux problèmes de l’Amérique étaient dus à des incompréhensions mutuelles, ou à un manque d’égards de la part des États-Unis. La validité de cette analyse est moins importante que ses effets : elle fait apparaître qu’Obama est plus disposé à trouver des accommodements avec ses adversaires qu’à les affronter.

Personne n'a une idée claire du seuil à partir duquel Obama agira.

En Afghanistan, les Talibans considèrent que les Anglais et les Russes ont quitté le pays naguère, et que les Américains partiront eux aussi. Nous doutons fortement que la mise à niveau des forces militaires demandée par McChrystal soit suffisante pour les faire changer d'avis. D'ailleurs, les forces américaines sont limitées, et une bonne part d’entre elles sont toujours affectées en Irak. De toute façon, on ne connaît pas réellement le niveau des forces qui contraindraient les Talibans à négocier ou à capituler, et nous doutons fort qu’il faille se fixer en pratique un niveau de forces donné.

En Iran, Ahmadinejad a parfaitement compris qu'il est hautement rentable et peu risqué de défier Obama. S'il peut démontrer qu’en définitive les États-Unis sont réticents à s’engager militairement quelles que soient les provocations qu’ils subissent, sa situation personnelle s'améliorera spectaculairement à l’intérieur, ses relations avec les Russes s’approfondiront, et plus important encore, son influence régionale et ses menaces progresseront en flèche. Si Obama accepte l’armement nucléaire iranien sans lui opposer de sanctions sérieuses ou une action militaire, la position américaine dans le monde islamique s’affaiblira sensiblement. Les états arabes de la région comptent sur les États-Unis pour les protéger contre l'Iran, de sorte que si ces derniers autorisent les armes nucléaire iraniennes, on assistera à une redéfinition des relations entre les États-Unis et la région beaucoup plus tangible qu’elle le serait sous les effets conjugués de cent discours du Caire.

Il y a quatre groupes de choix possibles pour Obama en réponse à la double crise actuelle. Il peut attaquer l'Iran et accroître les forces en Afghanistan, mais cela peut se terminer par une guerre de longue durée. Il peut éviter ce genre de guerre en se retirant d'Afghanistan, et en même temps ignorer le programme iranien, mais cela laisserait en plan beaucoup de régimes dépendants des États-Unis pour leur défense face à l'Iran. Il peut accroître les forces en Afghanistan et ignorer l'Iran avec probablement les résultats plus mauvais de toutes les hypothèses possibles, à savoir une guerre afghane de longue durée et un Iran possédant un programme nucléaire, si ce n’est des armes nucléaires.

En pure logique, en mettant de coté l'histoire et la politique, la meilleure solution, c’est frapper l’Iran et se retirer d'Afghanistan. Ce serait une preuve de volonté face à un défi important qui transformerait peut-être l'Iran et éviterait certainement les affres d’une guerre alimentée de l’extérieur en Afghanistan. Naturellement, il est facile de formuler des choix logiques quand on n’exerce pas le pouvoir ni les responsabilités, et qu'on n'est pas soumis aux contraintes du gouvernement. Mais les forces qui se referment sur Obama sont considérables, et il y a beaucoup de facteurs en concurrence dans ce jeu.

Les présidents en arrivent un jour au point où il faut faire quelque chose, et où ne rien faire c’est aussi, et même plus, faire quelque chose. A ce moment-là, les décisions ne peuvent plus être différées, et un choix, quel qu’il soit, s’accompagne de risques significatifs. Obama a atteint ce point, et en l’espèce, de façon remarquable, il fait face à un double choix. Et sa décision, quelle qu’elle soit, aura de profondes répercussions.
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