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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 11:23

 

 

 

Après le Maghreb, l’Afrique noire va-t-elle s’embraser ?
Les conditions semblent réunies pour le déclenchement d’émeutes
Au Congo, au Cameroun et au Sénégal, les pouvoirs ont de bonnes raisons de craindre la « contamination » des révoltes qui secouent l’Afrique du Nord. La vie y est chère et le chômage endémique. Des tentatives y sont menées pour pousser les populations dans les rues. Les pouvoirs camerounais et sénégalais ont déjà réagi en baissant ou en régulant les prix des denrées de première nécessité.

Après Le Magreb, l’Afrique noire ? Les révoltes entamées en Tunisie, qui ont eu raison du régime de l’ex-président Ben Ali et qui font tanguer celui de l’Egyptien Hosni Moubarak pourraient bien s’étendre plus au sud du continent. De nombreux pays y rassemblent les conditions d’une explosion sociale majeure, similaire à celle qui secouent les pays arabes d’Afrique du Nord. De sorte qu’une certaine frilosité s’est emparée de quelques gouvernements qui, tout en épiant la rue, multiplient des mesures contre la cherté de la vie, principal ferment des soulèvements.

Sit-in contre Denis Sassou Nguesso à Paris

Samedi, place Victor Hugo dans le 16e arrondissement à Paris, une trentaine de Congolais ont bravé la météo peu clémente de l’hiver pour tenir sit-in contre le président Denis Sassou Nguesso. Si les manifestants emmenés par Bienvenu Mabilemono, secrétaire général du Mouvement pour l’unité et le développement du Congo (MUDC), qui ont affronté pendant trois heures le climat peu clément de cet hiver, sont conscients que leur action n’aurait que peu d’effet sur la conduite des affaires à Brazzaville, ils n’espèrent pas moins attirer l’attention du public français sur « l’oppression, la spoliation, la faim, la misère, le chômage et l’absence de perspectives dans des proportions bien plus effrayantes qu’en Tunisie, en Egypte ou en Algérie », tel qu’ils l’ont écrit dans le communiqué de presse annonçant leur projet.

« Nous avons expressément choisi la date du 5 février pour manifester. C’est le jour où Denis Sassou Nguesso est revenu au pouvoir par un coup d’Etat. Les gens au pays suivent de près ce qui se passe ici, et nous connaissons la capacité de nos compatriotes à se mobiliser. Ils l’ont déjà montré par le passé et nous travaillons à mettre en place des relais dans le pays », a expliqué Maurille Louzala, un des organisateurs de la démonstration. Conscient du rôle joué par les médias sociaux dans le déclenchement de la révolte tunisienne, Bienvenu Mabilemono a signé un document à charge contre intitulé « Le Congo peut-il suivre l’exemple tunisien ? Si oui, le temps est-il notre ennemi ou notre allié ? » qu’il fait circuler par internet. Véritable concentré de charges contre le président du Congo-Brazzaville, le texte invite à suivre l’exemple tunisien pour chasser Denis Sassou Nguesso du pouvoir.

Une démarche qu’André Mba Obame, qui s’est proclamé président de la République du Gabon le 25 janvier dernier, appelle ses concitoyens à suivre pour renverser Ali Bongo Ondimba. « Comme en Tunisie, comme en Egypte, les Gabonais se battent pour que leurs droits fondamentaux soient respectés », nous déclarait-il dans une récente interview. Retranché au siège du PNUD, à Libreville, il défie encore le président reconnu l’année dernière par le Conseil constitutionnel. Depuis son appel,plusieurs manifestations, dispersées par les forces de l’ordre, ont eu lieu au Gabon.

Tracts appelant à la révolte au Cameroun

Au Cameroun, les tentatives visant à provoquer un soulèvement des populations se multiplient également. A Bafoussam et à Bamenda, respectivement chef-lieu de la région de l’Ouest et du Nord-ouest, les policiers, dont on sait qu’ils n’ont pas pour habitude de se montrer tendres envers les populations, ont reçu depuis quelques jours une mission bien particulière, nous apprend le quotidien Le jour. Ils doivent surveiller la rue, les photocopieuses du centre urbain et les personnes à l’allure suspecte, pour ramasser, empêcher de dupliquer ou confisquer des tracts qui ont récemment été déversés dans les deux villes.

Apparu dimanche dans les deux citadelles qui à chaque période de troubles au Cameroun se mettent en première ligne de la fronde sociale, le tract invite le « gouvernement néocolonial » de Paul Biya à démissionner au plus tard mercredi à minuit. Il demande aux Camerounais meurtris par la vie chère et victimes de la spoliation à grande échelle de leurs richesses, « d’arracher leur indépendance économique ». Il est signé du « Conseil national de la révolution », un mouvement inconnu de la rue camerounaise. Le discours est musclé et irréaliste. Cependant il ne manque pas de séduire. Le quotidien Le Jour rapporte ainsi qu’en dépit du travail de veille des policiers, le document, photocopié loin des centres-villes, continue de circuler, sous cape.

Un député de l’opposition appelle à manifester

Cependant, il n’y a pas que ce tract pour entamer la sérénité de Paul Biya. Dans une tribune reprise par des médias dont Camer.be, Jean Michel Nitcheu, député du Front social démocratique, le principal parti de l’opposition, invite ouvertement ses compatriotes à se soulever contre la précarité dans laquelle ils sont contraints de vivre. « La chute de M. Ben Ali devrait servir de leçon à son homologue siamois camerounais qui veut s’éterniser au pouvoir », écrit le député, qui poursuit : « Les Camerounais doivent aussi savoir que pour faire tomber les derniers vestiges de la dictature régnante qui sévit à la tête du pays, ils doivent organiser un front de mobilisation populaire et créer un rapport de force conséquent sur le terrain qui contraindra la clique gouvernante à renoncer ». Analysant la situation sociale dans son pays, Jean-Michel Nitcheu constate : « La dictature de M. Biya (…) est obscurantiste sur tous les plans : corruption institutionnalisée, détournements massifs des deniers publics, enrichissement illicite de M. Biya et de ses proches, gaspillage des ressources de l’Etat, interdiction de tenue de meetings, répressions permanentes des manifestations publiques, étouffement des libertés individuelles ». « Tout est donc réuni pour que le Cameroun sombre dans une déflagration de forte amplitude. Si rien n’est fait le plus tôt possible cette année, notre pays plongera dans une crise politique intense qui débouchera sur des tensions sociales indescriptibles », conclut-il.

Interdiction de manifester au Sénégal

Au Sénégal règne la même frilosité. Fin janvier, le pouvoir a interdit une marche nationale que la Coordination des centrales syndicales, un regroupement de 12 syndicats sur les 18 du pays, projetait de faire contre la vie chère. Pour le gouvernement Wade, la manifestation était « sans objet ». La Ligue sénégalaise des droits humains, organisation de défense des droits de l’homme, a vivement dénoncé cette mesure. Dans un communiqué, l’association a condamné « de la façon la plus ferme le gel des libertés publiques au Sénégal avec l’interdiction systématique des marches pacifiques envisagées par divers segments de la société ».

Mesures sociales préventives

En 2008, le Cameroun comme le Sénégal n’avaient pas échappé aux émeutes de la faim qui avaient secoué plusieurs pays du sud. Au Cameroun, la répression des manifestations avait fait plusieurs victimes, quarante morts selon le gouvernement, jusqu’à deux cents selon certains observateurs. Cette fois, les deux pays veulent pouvoir anticiper la réaction de la rue, en prenant des mesures contre l’inflation. Fin janvier, Dakar a annoncé des baisses de 8 à 15% des prix de denrées de première nécessité comme le sucre, le riz, l’huile et le lait qui devenaient de plus en plus chères.

De son côté, Paul Biya a décidé de créer un organisme public chargé d’importer massivement les denrées alimentaires, de procéder à la régularisation des prix et de déclencher l’alerte en cas de pénurie ou d’inflation. La mesure n’arrange cependant pas les affaires de tout le monde. Certains milieux syndicaux et politiques l’ont en effet vivement critiqué, en pointant le risque d’asphyxier le système agricole localeLes mesures qu’il avait prises en 2008 pour endiguer la flambée des prix et calmer le mécontentement populaire au Cameroun n’avaient produit que peu d’effets.

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 10:41

 

 

Pendant que les yeux du monde sont braqués sur l'Egypte......

 

Asie-Pacifique

Petite sélection par Aschkel

© 2011 www.aschkel.info

 

 

Résumé 

Les petites fourmis chinoises travaillent, travaillent, travaillent

accords

- Chine/Guinée

- Chine/Canada (investissement chinois de 5.3 milliards de dollars dans le secteur energétique canadien)

- Chine/Zimbabwe

- Chine/Gabon (les chinois au coeur des grands chantiers gabonais)

- Chine/Togo

french

 

L'Iran qui adore la diversion et fier de semer la pagaille partout, continue de travailler son nucléaire-

CONTINUE DE TRAVAILLER SON NUCLEAIRE !!!

 

Un général taiwanais a transmis des données sensibles à la Chine

Grosse affaire d’espionnage à Taïwan. Le général Lo Hsieh-che a été arrêté puis placé en détention pour avoir transmis à la Chine des informations confidentielles, portant notamment sur le système de communications et de contrôle Bo Sheng, lequel permet de coordonner des actions avec le commandement militaire américain pour le Pacifique (US PACOM).

Selon les autorités taïwanaises, le général Lo Hsieh-che, commandant le département de l’information et des communications électroniques, aurait été « retourné » par les services chinois au cours d’une affectation en Thaïlande entre 2002 et 2005.

Du côté du ministère taïwanais de la Défense, l’on évalue pour le moment les conséquences de la trahison de l’officier félon. Mais compte tenu la nature de ses fonctions, il est possible que des informations relatives à la coopération militaire entre Taïwan et les Etats-Unis aient été transmises aux services chinois.

Cette affaire, qui est la plus importante depuis celle qui avait impliqué un vice-ministre de la Défense taïwanais dans les années 1960, intervient alors que les relations entre Pékin et Taïpeh sont dans une phase de rapprochement, grâce à l’arrivée au pouvoir du président Ma Ying-jeou. Un accord commercial « historique » a été signé en 2010 entre les deux capitales et les liaisons aériennes ont été établies entre les deux pays il y a un peu plus de deux ans.


Les capacités militaires chinoises inquiètent le pentagone

Le temps où l’espace était le domaine privilégié des Etats-Unis et de l’Union soviétique n’est plus qu’un lointain souvenir. Et la multiplication des acteurs a conduit Washington à se doter du stratégie de sécurité nationale dans ce domaine (NSSS).

Pour illustrer la nécessité de renforcer la protection des systèmes spatiaux, le secrétaire américain à la Défense adjoint pour l’espace, Gregory Schulte, a mis en avant la capacité de certains pays à bloquer le fonctionnement de satellites commerciaux. Parmi ceux qu’il a cité, l’on trouve l’Iran et… l’Ethiopie.

Pour ce dernier, la nouvelle était passée pratiquement inaperçue en juillet dernier. Mais le fait est, Addis-Abeba a été accusé par Ethiopian Satellite Television (ESAT), une compagnie indépendante basée à Amsterdam, d’avoir bloqué les signaux passant par son satellite.

Mais l’attention des Etats-Unis se porte davantage vers la Chine. Outre les armements que l’Empire du Milieu développe actuellement (avion furtif J-20, missile anti-navire supersonique), ses capacités militaires spatiales préoccupent le Pentagone, très dépendant des satellites pour le renseignement, la géolocalisation et les télécommunications. L’on peut imaginer ce que cela pourrait donner dans le cas, par exemple, d’une attaque chinoise contre Taïwan…

Depuis janvier 2007, l’on sait que la Chine fait désormais du cercle très fermé des pays disposant de cette qualité étant donné elle en a donné une démonstration en envoyant un missile balistique de portée intermédiaire sur l’un de ses satellites d’observation météorologique. Et quelques mois auparavant, un engin espion américain de passage au-dessus du territoire chinois avait été aveuglé par un puissant rayon laser.

Pour Pékin, le développement de capacités militaires spatiales est aussi une façon de répondre au bouclier antimissile américain, qui, utilisant des satellites pour détecter les lancements de missiles, décrédibilise la dissuasion nucléaire chinoise.

Selon Gregory Schulte, la Chine travaillerait sur des brouilleurs de signaux satellitaires ainsi que sur des armes à énergie dirigée, ce qui fait qu’elle est « à la pointe du développement des capacités » militaires spatiales, bien qu’officiellement, elle plaide pour prévenir la militarisation de l’espace, comme l’a fait son ministre des Affaires étrangères, en août 2009, devant la Conférence du désarmement des Nations unies à Genève.

Aussi, et comme l’a expliqué Gregory Schulte, les Etats-Unis « se réservent la possibilité de répondre en légitime défense aux attaques dans l’espace » et cette réponse pourrait ne pas concerner seulement le domaine spatial.

Pour mémoire, le Traité de l’Espace, signé le 27 janvier 1967 par 98 pays, limite les activités militaires en dans l’espace extra-atmosphériques aux seules tâches défensives et interdit l’usage d’armes de destruction massive.


Les insurgés afghans enrôlent leurs enfants

 

Pakistan - 31 soldats d'une caserne tué par un adolescent de 12 ans qui a fait exploser sa bombe. Les Talibans revendiquent fièrement

Le 30 janvier, le ministre afghan des Affaires étrangères, Zalmai Rassoul, et le représentant spécial du Secrétaire général et le chef de de la mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA), Staffan de Mistura, ont signé un accord devant mettre fin au recrutement d’enfants par les forces de sécurité afghanes.

Bien que elle soit aidée, pour la formation de ses personnels, par la coalition internationale, la police nationale afghane avait été inscrite en 2010 sur la liste des organisations parties prenantes à un conflit qui recrutent des mineurs.

Cela étant, les insurgés afghans en font de même. Les enfants sont non seulement utilisés pour surveiller les mouvements des troupes de la coalition et porter de l’armement mais aussi pour combattre.

L’ONU l’a mis en évidence dans le même rapport dans lequel la police afghane avait été épinglée, en faisant état de « cas d’enfants menant des attaques suicide ou utilisés (…) pour mettre en place des explosifs, parfois à leur insu ».

Et selon les services de renseignement afghans, « plus de 80% des kamikazes capturés » avant leur passage à l’acte « au cours des neuf derniers mois étaient des garçons mineurs, généralement âgés de 13 à 17 ans ».

En 2010, et d’après des chiffres donnés par l’UNICEF, 35 enfants soupçonnés d’activité au profit des taliban dans le sud de l’Afghanistan ont été arrêtés. Généralement, la motivation première de ces mineurs n’est pas idéologique mais financière.

Et les talibans ne se privent pas de les envoyer au combat contre les troupes de l’Otan, comme l’a expliqué un officier américain basé à Kandahar et dont le témoignage a été repris par l’AFP. « On voit l’ennemi. Ce sont des enfants, âgés de 15-16 ans » a-t-il affirmé. Et tirer sur des gamins, « c’est très dur pour le moral » a-t-il confié.

opex360


Iles Kouriles - Tensions entre la Russie et le Japon

MOSCOU, 11 février - RIA Novosti

La Russie veut éviter toute escalade de la tension dans ses relations avec le Japon, a déclaré vendredi à RIA Novosti le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch.

"Nous estimons qu'il est nécessaire de nous concentrer sur la normalisation de la situation en mettant en avant un agenda positif, de travailler ensemble pour promouvoir nos relations avec un accent sur la coopération économique et commerciale", a indiqué M.Loukachevitch.

Selon lui, Moscou juge inacceptables les déclarations de certains responsables japonais, faites lors de la soi-disant "Journée des territoires du Nord", quatre îles russes des Kouriles revendiquées par Tokyo. Le premier ministre japonais avait notamment qualifié "d'outrage inadmissible"  la visite du président russe sur l'une d'entre elles en novembre dernier.

Néanmoins, la Russie reste persuadée que "les émotions négatives ne contribuent pas à la formation d'une atmosphère stimulante dans les relations bilatérales", a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe.

Le 11 février, le ministre japonais des Affaires étrangères, Seiji Maehara, arrive à Moscou où il mènera des pourparlers avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

 

Renforcement militaire Russe aux Kouriles


C’est un archipel de quatre îles, appelées Habomai, Shikotan, Etorofu et Kunashiri par les Japonais. Pour Moscou, ce sont les Kouriles du Sud. En 1855, la question de leur appartenance avait été réglée par le traité de Shimoda : l’Empire russe, qui revendiquait ces territoires cédait au Japon, lequel y avait alors établi sa souveraineté et l’Empire.

Du moins le croyait-on puisqu’après la défaite du Japon lors de la Seconde Guerre Mondiale, Staline annexait ces îles, en vertu des accords de Yalta. Pour l’Union soviétique, et maintenant la Russie, ces territoires ont une importance stratégique puisqu’ils verrouillent l’accès à la mer d’Okhotsk. Pour autant, le Japon n’a jamais renoncé à cet archipel, riche en ressources halieutiques, en soufre et en minéraux polumétalliques.

Depuis, l’affaire des Kouriles empoisonnent les relations entre Moscou et Tokyo, au point qu’elle a toujours empêché, jusqu’à présent, la signature d’un accord de paix entre les deux capitales.

Aussi, quand le président, Dmitri Medvedev, s’est rendu sur l’archipel en novembre dernier (une première pour un chef d’Etat russe), la réaction du gouvernement japonais a été vive, le Premier ministre Naoto Kan ayant, dans un premier temps, qualifié cette visite de « très regrettable », avant de parler « d’outrage impardonnable » le 7 février dernier, quelques jours avant le voyage programmé à Moscou de son ministre des Affaires étrangères, Seiji Maehara.

D’où la réponse ferme du président Medvedev, qui n’entend pas transiger sur la question de ces îles, contrairement à ce qu’avait été tenté de faire Boris Eltsine dans les années 1990. « Tous doivent comprendre que les îles de l’archipel des Kouriles sont un territoire de la Fédération de Russie, sur lequel s’étend sa souveraineté » a-t-il affirmé. Et de promettre de « mettre en oeuvre tous les efforts nécessaires pour y renforcer » la présence « stratégique » russe. Autrement dit, il s’agit d’y renforcer les moyens militaires déjà présents sur place.

« Les armements qui sont là-bas doivent être suffisants et modernes pour garantir la sécurité des îles, en tant que partie inaliénable de la Fédération de Russie » a encore précisé le maître du Kremlin.

Selon Igor Korotchenko, membre du conseil social auprès du ministère russe de la Défense, ce renforcement des capacités militaires pourrait passer par le déploiement de « deux batteries de missiles antiaériens S-400, d’un système de DCA Pantsir S1, d’une batterie de défense côtière avec des missiles antinavires Iakhont, ainsi que plusieurs radars susceptibles d’assurer un contrôle aérien total ».

Pour compléter le tout, des avions SU-35 pourraient être également mis en oeuvre à partir de ces territoires contestés, de même que des appareils de lutte contre les sous-marins, des vedettes lance-missile et « 2 à 3 corvettes ».

opex360


Affrontements Thaïlande-Cambodge : 3 Thaïlandais tués et 22 autres blessés, selon un bilan officiel thaïlandais
Publié le 2011-02-10 20:07:05 | French. News. Cn



 
 

BANGKOK, 10 février (Xinhua) -- Trois Thaïlandais ont péri et 22 autres ont été blessés au cours de trois jours (du 4 au 6 février) d'affrontements transfrontaliers entre les armées thaïlandaise et cambodgienne, a annoncé jeudi un responsable du gouvernement thaïlandais.

Parmi les trois décès figurent deux soldats et un civil, tandis que parmi les 22 blessés sont dénombrés 14 soldats et 8 civils, a précisé Wiboon Sanguanpong, chef du Département de la prévention des désastres.

Les bombardements transfrontaliers ont détruit totalement sept maisons et causé des dégâts à 28 autres, ainsi qu'à des plantations de caoutchouc.

Au total 21.720 villageois et huit bonzes ont été évacués dans 37 centres d'accueil installés dans 10 districts de la province de Si Sa Ket, précise un rapport du département.

Environ 5.650 habitants de la province de Surin et 3650 de la province d'Ubon Ratchathan, situées toutes près de la frontière avec le Cambodge, ont également été évacués, selon le rapport.


Echec des entretiens militaires entre la Corée du Nord et la Corée du Sud
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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 12:51

 

Merci ALBERT

 

POT POURRI POLITIQUE sans PERIODICITE ni PRIORITE

 

Albert Soued et www.nuitdorient.com – N° 28  - le 11 février 2011

 

Egypte

- Depuis le début du soulèvement, des centaines de détenus se sont évadées de prisons égyptiennes à l'issue d'opérations parfois très bien préparées (Wadi Natroun, au nord du Caire). Des prisonniers de droit commun, mais aussi de nombreux islamistes sunnites membres des Frères musulmans, du Hamas, ainsi que des agents chiites libanais du Hezbollah, envoyés en Égypte ces dernières années. Les islamistes, ou des Bédouins qui agissent pour leur compte, ont attaqué un immense centre pénitentiaire au camion bélier, pour libérer nombre de leurs membres en attente de jugement.

- Le 30/01/11 après midi, au village de Sharona, près de Maghagha, dans la province de Minya, 2 familles coptes ont été massacrées par des voisins islamistes acharnés, au total 11 personnes, femmes, enfants et vieillards inclus, ont été tuées et 4 autres grièvement blessées. D'après l'évêque copte de Maghagha, Anba Agathon, la police était absente de la région, étant occupée à juguler les émeutes… Les maisons des victimes ont été pillées par les assaillants, y compris le bétail et le grain.

- Dans un entretien avec la chaîne de télévision iranienne Al-Alam, Mohamed Ghanem, un des leaders du mouvement des Frères Musulmans en Egypte a appelé son pays à cesser la fourniture de gaz à Israël, et à préparer l’armée à un conflit.
- Selon un sondage américain réalisé par Pew en juin 2010, 59% des Egyptiens soutiennent les islamistes, contre 27% soutenant des démocrates modernes.

50% soutiennent le Hamas, 30%, le Hezbollah et 20%, al Qaeda.

95% acceptent l'influence islamique dans la politique.

82% acceptent des exécutions par lapidation et 84% l'exécution pour apostasie.

- Dans ces conditions, si le mouvement de protestation se prolonge ou durcit, mettant en péril l'économie déjà déficiente du pays, un coup d'état militaire n'est pas à exclure.

 

Sinaï

- Des militaires égyptiens ont été attaqués à la grenade propulsée par roquette, à Rafah' (Sinaï-frontière avec Gaza) et 3 ont été enlevés à Dahaqliya par des islamistes du groupe Takfir Wal Hijra, de Gaza, lié aux Frères Musulmans égyptiens. La tribu bédouineRmeilat a rejoint l'armée pour repousser ces assauts qui ont pour but d'amplifier le chaos en cours.

- Le sabotage du pipe line de gaz alimentant Israël et la Jordanie a plus nui à ce dernier pays qu'à Israël, la Jordanie recevant d'Egypte 80% de son gaz, et au Liban, qui est privé d'électricité, étant connecté au réseau jordanien, lui-même alimenté par le biais du gaz.

 

Arabie saoudite

Un groupe de Saoudiens comptant près de 2000 membres mène une campagne sur Facebook pour des réformes politiques, sociales et économiques dans le royaume. Se faisant appeler "le peuple veut la réforme du régime", il réclame l'instauration d'une "monarchie constitutionnelle", et la tenue d'"élections législatives".

 

 

Koweit

Pour satisfaire une opposition galvanisée par les exemples égyptiens et tunisiens, et s'exprimant par de fortes émeutes, l'émir a accepté dimanche la démission du ministre de l'Intérieur Cheikh Jaber, présentée le mois dernier après le décès d'un détenu sous la torture, et il a nommé à sa place un autre membre de la famille régnante.

 

Jordanie

Suite aux manifestations des Frères Musulmans (Front de l'Action Islamique) qui duraient depuis plusieurs semaines, le roi Abdallah II a fait un geste en leur direction en leur proposant d'entrer dans le nouveau gouvernement, ce qu'ils ont refusé. En effet, tenant compte du mimétisme arabe qui a fait suite aux émeutes de Tunis et du Caire, le 1er ministre Samir Rifaï a été limogé pour calmer la rue, et il a été remplacé par Maarouf Bakhit qui a été chargé d'un vaste programme de réformes politiques et économiques. Dans ce cadre, les syndicats professionnels qui comptent plus de 200 000 membres à large influence islamique ont rencontré le nouveau 1erministre, insistant sur la nécessité d'une "loi électorale moderne qui développerait le sens national". Ils ont en outre demandé"l'annulation de toutes les lois qui limitent la liberté d'expression" et "la révision de toutes les politiques économiques en cours".

 

Autorité Palestinienne (AP)

- Aussi bien le Hamas que la police de M Abbas se sont violemment heurtés aux manifestants palestiniens anti-Moubarak, craignant qu'ils ne se retournent contre leur propre autorité.

- Lorsqu'on se base sur la proclamation d’Arafat en 1988, l’Etat palestinien existe déjà et il n’y a nul besoin d’une nouvelle proclamation à ce sujet en 2011. Il faut rappeler qu’Arafat a proclamé la création de l’Etat palestinien le 15 novembre 1988 lors de la réunion du Conseil national palestinien à Alger et que l’Assemblée générale de l’ONU a également adopté le 15 décembre 1988 une résolution entérinant la proclamation de l’Etat palestinien par le Conseil national palestinien, 104 pays ayant voté pour.

 

Monde arabe

- Mounir Boudjema journaliste de "Liberté Algérie" s'exprime ainsi: "Ghennouchi qui revient dans la liesse à Tunis, les Frères musulmans égyptiens qui rejettent la nomination d’Omar Suleïmane, le Hamas palestinien qui jubile face à la contestation en Jordanie…dans le chaos qui étrangle le monde arabe, les islamistes ne sont jamais loin en épousant la vague populaire de la contestation. La démocratie est en marche. Mais quelle couleur va-t-elle prendre ? Indéniablement le vert. Celle d’une islamisation forcenée des sociétés arabes qui se croient prémunies contre le fléau du fondamentalisme. Certains crient à l’épouvantail islamiste et sont convaincus que la menace est exagérée. Que les élites arabes démocrates le pensent, c’est à demi-mal. Mais qu’Obama enfourche cette thèse avec la naïveté d’un boy-scout. C’est problématique….Obama et Clinton multiplient les déclarations contradictoires…. Dans ce jeu, les islamistes sont en embuscade. Ils ont eu l’intelligence "scientifique" de ne pas se mettre en avant. Ghennouchi évoque le "modèle turc" pour la Tunisie pour rassurer les Occidentaux sensibles qu’il n’est pas un second Khomeïny. En oubliant que la laïcité est un mot vidé de son sens dans les pays arabes par ces mêmes islamistes. En Égypte, les Frères musulmans ont réussi à se fondre dans la société au point de s’y confondre. Le slogan des militants fraîchement rasés dans les rues du Caire est simple : "Est-ce que vous voyez un seul Frère musulman dans la rue ?" - Effectivement, l’islamiste a su se rendre invisible. Dans les quartiers populaires, les salons, les universités ou la rue, la salafia a pris les habits neufs du démocrate et lui a emprunté sa technologie pour la substituer à la modernité. La mosquée est devenue un lieu suspect d’abord pour le militant islamiste qui sait qu’on l’y trouvera. L’islamiste a un projet de société dans lequel la démocratie est absente sauf si elle est à son service..."

- L'Occident a tort de prendre ses désirs pour la réalité  et de prendre parti pour une utopique "démocratie" au Moyen Orient, alors qu'un pays laïc comme la Turquie s'islamise de plus en plus.... De plus, les masses arabes veulent qu'un Islam fort et conquérant envahisse l'Occident et s'empare de ses richesses pacifiquement (immigration, démographie) ou par la force quand c'est possible. C'est la "razzia" arabe et l'hégémonie islamique qui hantent des esprits simples formés par des sheikhs pervers cherchant une revanche.

 

Etats-Unis

Obama voulait que Moubarak s'incline devant les manifestations, c'est à dire qu'il quitte tout de suite le pouvoir. C'était peu compter avec la fierté d'un Egyptien et d'un ex-général de l'armée de l'air, héros de 1973.

Obama n'a pas accepté des contre manifestations pourtant légitimes. Il a menacé de couper les vivres. D'un autre côté, il dit vouloir le maintien du traité de paix avec Israël.

Or, manipulés par l'Iran et les Frères Musulmans, de très nombreux manifestants ne veulent plus de la paix avec Israël, contrairement aux contre-manifestants qui veulent une réforme dans l'ordre et la continuité  et ne remettent pas en question le traité de paix. De qui se moque-t-on?

Ou bien Obama est un imbécile ou il joue à l'imbécile et dans ce cas probable, il est un agent des forces islamistes. Le département d'Etat a changé de cap à plusieurs reprises, sans qu'on sache ce que Barack Hussein recherche réellement.

 

Allemagne

- Réalisé par Greenberg Quinlan Rosner Research du 12-19/01/2011, un sondage national a montré que 57% des Allemands s’opposent à ce que le gouvernement allemand reconnaisse une déclaration unilatérale d’un État palestinien.

- En visite en Israël Angela Merkel a expliqué au peuple allemand et aux autres Européens les pièges d’une déclaration unilatérale d’un État palestinien le long des frontières de 1967 ou toute autre action unilatérale, quel qu'en soit l'instigateur. Elle s'oppose  à une campagne palestinienne destinée à rassembler le soutien en Europe à une telle déclaration. Quat à eux, les Américains s’opposent aussi à la proclamation d’un Etat palestinien s'agissant d’une violation des accords d’Oslo.

 

Grande Bretagne

Question posée à Tareq Ramadan, Frère Musulman et petit fils du fondateur du mouvement, devenu professeur à Oxford University: "Suite à la révolte en Egypte, Israël est-il en danger ?". Ramadan répond avec dureté: "Oui! Les islamistes refusent sa politique au Moyen Orient!"

 

Israël

- La presse et la classe politique israéliennes ont été unanimes pour condamner l'abandon de l'Egypte de Moubarak par l'administration Obama. Bibi Netanyahou a emboité le pas du président Pérès, en aidant Moubarak et en autorisant l'entrée contestée au Sinaï de 2 divisions de l'armée pour aider à chasser les éléments subversifs du Hamas/Hezbollah qui y sont entrés depuis Gaza.

- Efraim Halévy ex-directeur du Mossad et ex-président du Conseil national de sécurité a dit: "Il n'y a aucune menace existentielle sur Israël. Je pense qu'Israël est indestructible (?) et très fortement installé au Moyen OrientNos ennemis ont un plus grand respect pour nous que nous-mêmes".

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 06:39

Situation en Egypte - La position du Canada est une position responsable

 

Merci Miche

La position du Canada pourrait s'expliquer par l'appui à Israël


 

Jennifer Ditchburn
La Presse Canadienne
Ottawa cyberpresse.ca

De prime abord, les déclarations du gouvernement canadien suite à la crise politique en Égypte peuvent sembler identiques à celles du gouvernement américain.

Mais il y a une différence majeure entre les deux positions, différence que le soutien manifesté par Stephen Harper envers Israël et l'appui dont jouit le premier ministre au sein de la communauté juive au Canada pourraient peut-être expliquer.

L'administration du président Barack Obama, à l'instar des plus importants pays de l'Europe, a réclamé du président égyptien, Hosni Moubarak, qu'il quitte son poste immédiatement et permette un changement au pouvoir.

De son côté, Ottawa refuse de réclamer le départ du chef d'État égyptien, préférant plutôt employer des termes vagues pour parler de «la nécessité de respecter les droits de la personne» et d'une «transition pacifique vers la démocratie».

Jeudi, le ministre des Affaires étrangères du Canada, Lawrence Cannon, a condamné la détention de journalistes canadiens au Caire, mais il n'a pas abordé la question de la présidence de M. Moubarak.

Durant un débat d'urgence tenu tard mercredi à la Chambre des communes, M. Cannon a indiqué que l'une des quatre conditions pour que le Canada soutienne un éventuel nouveau gouvernement égyptien était la reconnaissance, par l'Égypte, de l'État d'Israël.

Le même jour, le Comité Canada-Israël a envoyé aux députés un document d'information avec une analyse illustrant comment la crise en Égypte pourrait engendrer de l'instabilité dans la région.

La semaine dernière, le quotidien israélien Haaretz écrivait que les ambassadeurs d'Israël avaient reçu le mandat d'exhorter des pays comme le Canada à atténuer leurs critiques contre le président Moubarak, et à indiquer clairement que la stabilité en Égypte était pour eux primordiale.

Selon le conseiller aux relations gouvernementales Richard Marceau, l'une des menaces pesant sur la sécurité d'Israël est une possible ascension en Égypte des Frères musulmans.

Le Comité Canada-Israël se montre lui aussi critique face à la participation de ce groupe dans un éventuel gouvernement de coalition en Égypte.

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 20:13

 

 

 

 

 

Précédents numéros

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2011-02-03 212001

Pour © 2011 le Magazine Le_Meteor © 2011 aschkel.info et © 2011 lessakele

A Michaëla

 

  Le Meteor, un magazine qui laisse son empreinte
 Par Yael Bensimhoun

Du leptithebdo

 

 Né il y a quatre ans, le magazine le Meteor, du nom d’un des premiers avions de l’armée israélienne n’offrait au lecteur francophone que des pages publicitaires ou des annonces à profusion. Et puis en 2008, tandis que le journal semblait voué, à plus ou moins long terme, à la disparition, voici que l’étoile réapparaît, plus éblouissante que jamais. Il faut dire qu’au bout de la baguette se tient désormais une jeune femme répondant au nom séraphique de Michaëla. En plein bouclage du 36ème numéro, c’est avec gentillesse et bonne humeur qu’elle a répondu à nos questions.
 Lph:  Michaëla Benhaïm bonjour. Votre photo se trouve depuis peu à droite de vos éditos. Pourquoi ne pas l’avoir pas affichée plus tôt ?
 M.B: Je n’en voyais pas l’utilité, et c’est parce que de nombreux lecteurs et amis me l’ont demandé que j’ai fini par me laisser convaincre. Vous savez, je n’ai pas la prétention de me dire  journaliste. L’écriture est pour moi une passion mais je n’ai aucune formation dans le domaine si ce n’est un bac littéraire passé au Maroc, ma connaissance de l’hébreu, une affection particulière pour le théâtre et l’amour des livres. Mais j’ai des choses à dire ! En 2003, j’ai crée le magazine « A propos d’Ashdod »qui me donnait l’opportunité d’exprimer les choses qui me tenaient à cœur. Malheureusement, après deux numéros, j’ai dû interrompre sa parution. Aussi, quand l’occasion s’est présentée à nouveau avec le Meteor, je ne l’ai pas laissée passer. Mais il me fallait changer sa ligne éditoriale et y introduire du rédactionnel.
 Lph:  Le Meteor fait-il de l’audience ?
 M.B: C’est peu de le dire. Le magazine est aussi en ligne sur internet grâce à notre partenariat avec le site Ashckel.info. 158 pays le lisent. Les gens l’attendent avec impatience. Chacune des lettres que nous recevons, chaque mail, chaque parole d’encouragement  sont une bonne raison pour nous de continuer l’aventure.
 Lph: Qui est ce « nous » ?
 M.B: Ma chère équipe bien sûr. Le noyau dur est restreint, mais chacun accomplit un travail de titan : Michaël, mon  graphiste qu’il faudrait plutôt nommer directeur artistique tant il aime le travail bien fait, mon commercial et conseiller qui en vaut cinq à lui seul, et les rédacteurs de talent dont je suis entourée, Michèle Hassoun, Yossi Malka, Haim Ouizmann, Marc Brzustowski et Jean-Claude Benhamou.
 Lph: Quel est pour vous le numéro qui vous a apporté le plus d’émotion ou pour lequel, vous avez senti que vous remplissiez un rôle au niveau social et communautaire ?
 M.B: Sans hésitation, celui sur l'« Intifada silencieuse ». Rencontrer la rabbanite, ces jeunes filles violentées par les arabes et « Léa » dont j’ai retranscris mot pour mot le témoignage m’a bouleversée. La communauté juive s’est sentie concernée si j’en crois les nombreux mails que j’ai reçus suite à cette parution. Et puis un certain coup de téléphone, un dimanche matin, d’un père dont l’espoir venait de renaître et qui me demandait le numéro de l’association 'Hemla…
 Lph : Idéologiquement, comment vous situez-vous?
 M.B: Je suis nationaliste, profondément sioniste et heureuse de vivre là depuis 20 ans en Israël, au milieu de mes frères.   
Lph:  Quels sont vos projets ?
M.B: J’espère pouvoir très bientôt donner une information au niveau national.

 

NDLR - Depuis le début de l'année le magazine est disponible au niveau national, donc projet réalisé !

 

Au suivant............

 

Aschkel

 


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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 08:30

 

 

 

 

Crise - la dislocation géopolitique globale se précise

 

leap2020.eu

 

Le Dollar est en train de redevenir ce que devrait être toute devise nationale : la monnaie, et donc le problème, du pays qui l'imprime. En cette fin 2010, nous venons ainsi de vivre la fin de l'époque où le Dollar était la monnaie des Etats-Unis et le problème du reste du monde.
Parallèlement, l'Europe va se «durcir» politiquementmultiplication des résistances sociales, montée des populismes, risque de radicalisation des générations montantes et hausses d'impôts. Suite à la tentative de la génération « babyboomer » de faire payer l'addition aux générations montantes, on peut anticiper une multiplication des réactions brutales des jeunes générations.

Une analyse du GEAB

Le monde est en effet bien engagé dans la phase de dislocation géopolitique mondiale dont nous avions annoncé le début pour la fin 2009 et qui se traduit, moins d'un an plus tard, par la multiplication rapide des mouvements, des difficultés économiques, des défaillances budgétaires, des conflits monétaires,… prémisses de chocs géopolitiques majeurs.

Avec le sommet du G20 de Séoul, qui marque la prise de conscience planétaire de la fin de la domination américaine sur l'agenda international et de son remplacement par un « chacun pour soi » généralisé, une nouvelle étape de la crise vient de s'ouvrir qui incite l'équipe de LEAP/E2020 à lancer une nouvelle alerte.

En effet, le monde est en train de franchir un seuil critique de la phase de dislocation géopolitique globale. Comme tout franchissement de seuil critique dans un système complexe, cela va générer dès le premier trimestre 2011 un cortège de phénomènes non-linéaires, c'est-à-dire, d'évolutions échappant aux « règles habituelles » et aux « projections traditionnelles » tant en terme économiques que monétaires, financiers, sociaux et politiques.

La crise que nous vivons est caractérisée par une évolution d'ampleur planétaire qui se déroule à deux niveaux certes corrélés mais différents dans leurs natures. D'une part, la crise traduit les mutations profondes de la réalité économique, financière et géopolitique de notre monde. Elle accélère et amplifie des tendances de fond à l'œuvre depuis plusieurs décennies. Et d'autre part, elle reflète la prise de conscience collective progressive de ces mutations.

Cette prise de conscience est en soi un phénomène de psychologie collective planétaire qui façonne également le développement de la crise et qui induit notamment de brusques coups d'accélérateurs de son évolution. Ces dernières années, nous avons à plusieurs reprises anticipés des « points d'inflexion » de la crise qui correspondaient justement à des « sauts brusques » dans cette prise de conscience collective des transformations en cours. Or nous considérons qu'un faisceau évènementiel de « rupture » s'est concrétisé autour du sommet du G20 de Séoul qui concourt à faire passer une étape fondamentale à la conscience collective globale en ce qui concerne la dislocation géopolitique mondiale. C'est ce phénomène qui conduit LEAP/E2020 à identifier un franchissement de seuil critique et à lancer une alerte sur les conséquences de ce franchissement à partir du premier trimestre 2011. 

Autour de la date du sommet du G20 de Séoul, LEAP/E2020 a ainsi identifié un faisceau évènementiel de « rupture ». Passons en revue les principaux évènements concernés (2) ainsi que leurs conséquences chaotiques.


Actifs de la Réserve fédérale des Etats-Unis (2008-2010) - Sources : Federal Reserve of Cleveland / New York Times, 10/2010

Actifs de la Réserve fédérale des Etats-Unis (2008-2010) - Sources : Federal Reserve of Cleveland / New York Times, 10/2010

Suite et fin du « Quantitative Easing » : La Fed entre en « résidence surveillée » 

La décision de la Réserve Fédérale américaine de lancer son « Quantitative Easing II » (avec le rachat de 600 milliards USD de bons du Trésor US d'ici Juin 2011) a provoqué, pour la première fois depuis 1945, une critique générale et souvent virulente de la part de la quasi-totalité des autres puissances mondiales : Japon, Brésil, Chine, Inde, Allemagne, pays de l'Asean. Ce n'est pas la décision de la Fed qui marque une rupture, c'est le fait que pour la première fois, la banque centrale US se fait littéralement «assommer» par le reste du monde, et d'une manière très publique et déterminée.

On est loin en effet de l'ambiance feutrée de Jackson Hole et des réunions de banquiers centraux. La menace de Ben Bernanke à ses collègues dont GEAB s'était fait l'écho dans son numéro 47 n'aura donc pas eu l'effet escompté par le patron de la Fed. Le reste du monde a clairement signifié en Novembre 2010 qu'il ne comptait plus laisser la Réserve Fédérale US imprimer à volonté des Dollars US pour essayer de résoudre les problèmes des Etats-Unis sur le dos des autres pays de la planète.

Le Dollar est en train de redevenir ce que devrait être toute devise nationale : la monnaie, et donc le problème, du pays qui l'imprime. En cette fin 2010, nous venons ainsi de vivre la fin de l'époque où le Dollar était la monnaie des Etats-Unis et le problème du reste du monde comme l'avait fort bien résumé John Connally en 1971 lors de la décision unilatérale US de supprimer la convertibilité en or de la devise américaine. Pourquoi ? Tout simplement parce que la Réserve Fédérale doit désormais compter avec l'opinion du monde extérieur. Elle n'est pas encore mise sous tutelle, mais elle entre en « résidence surveillée ».

Selon LEAP/E2020, on peut ainsi déjà anticiper qu'il n'y aura pas de « Quantitative Easing III » , quelles que soient les opinions des dirigeants américains sur le sujet, ou bien qu'il se déroulera fin 2011 sur fond de conflit géopolitique majeur et d'effondrement du Dollar US .

Austérité européenne : multiplication des résistances sociales, montée des populismes, risque de radicalisation des générations montantes et hausses d'impôts 

De Paris à Berlin, de Lisbonne à Dublin, de Vilnius à Bucarest, de Londres à Rome, … les manifestations et les grèves se multiplient. La dimension sociale de la dislocation géopolitique globale est bien au rendez-vous de l'Europe de cette fin 2010. Si ces évènements ne parviennent pas pour l'instant à perturber les programmes d'austérité décidés par les gouvernements européens, ils traduisent une évolution collective significative : les opinions publiques sont en train de sortir de leur torpeur du début de la crise en prenant conscience de sa durée et de son coût (social et financier).

Les prochaines élections devraient donc faire payer un coût élevé à toutes les équipes au pouvoir qui ont perdu de vue que sans équité, l'austérité ne bénéficierait d'aucun soutien populaire. Pour l'instant, les équipes au pouvoir continuent essentiellement à appliquer les recettes de la période d'avant la crise (à savoir des solutions néo-libérales à base de réductions d'impôts pour les ménages les plus aisés et d'augmentation d'impôts indirects en tout genre).

Mais la montée en puissance des conflits sociaux (qui est inévitable selon LEAP/E2020) et les changements politiques qui vont apparaître dans les prochaines élections nationales pays après pays, vont générer une remise en cause de ces solutions… et une montée brutale des partis populistes et extrémistes : l'Europe va se « durcir » politiquement.

Parallèlement, devant ce qui apparaît de plus en plus comme une tentative inconsciente de la génération « babyboomer » de faire payer l'addition aux générations montantes, on peut anticiper une multiplication des réactions brutales des jeunes générations. Pour notre équipe, on devra faire face à leur radicalisation si la situation leur paraît sans issue, faute de compromis.

Or sans évolution à la hausse des recettes fiscales, le seul compromis crédible à leurs yeux sera une baisse des retraites actuelles plutôt qu'une hausse des coûts de l'éducation. Aujourd'hui est toujours un compromis entre hier et demain, en particulier en matière fiscale ! D'ailleurs, les conséquences fiscales probables de ces évolutions seront une hausse des impôts sur les hauts revenus et les revenus du capital, de nouvelles taxations des banques et un volontarisme communautaire nouveau en matière de protection douanière des frontières. Les partenaires commerciaux de l'UE devraient en prendre conscience très rapidement.


Besoins de financement de certains Etats (2010-2011) - Sources : FMI / Wall Street Journal, 10/2010

Besoins de financement de certains Etats (2010-2011) - Sources : FMI / Wall Street Journal, 10/2010

Japon : derniers efforts pour résister à l'orbite chinoise 

Depuis plusieurs semaines Tokyo et Pékin se livrent un conflit diplomatique d'une rare intensité. Sous divers prétextes (bateau chinois ayant pénétré dans les eaux territoriales japonaises, achats chinois massif d'actifs japonais faisant s'apprécier le Yen, …), Pékin et Tokyo échangent des mots très durs, limitent leurs relations de haut niveau, appellent à témoin l'opinion internationale, … La visibilité mondiale de cette querelle sino-japonaise est surtout révélatrice aux yeux des pays de la région par son grand absent, à savoir les Etats-Unis.

En effet, si ces querelles illustrent clairement la volonté croissante de Pékin de s'affirmer comme la puissance dominante d'Asie de l'Est et du Sud-Est et la tentative du Japon de s'opposer à cette hégémonie chinoise régionale, personne ne peut ignorer que la puissance censée être dominante dans cette région du monde depuis 1945, à savoir les Etats-Unis, est étrangement absente du conflit. On peut donc considérer qu'on assiste à un test grandeur réelle, de la part de la Chine, pour mesurer son influence nouvelle sur le Japon ; et, de la part du Japon, pour évaluer ce qu'il reste de capacité d'action américaine en Asie face à la Chine.
Les évènements montrent ces dernières semaines qu'empêtrés dans sa paralysie politique et sa dépendance économique et financière par rapport à la Chine, Washington préfère rester aux abonnés absents. Nul doute que dans toute l'Asie ce spectacle contribue à une prise de conscience accélérée qu'une étape vient d'être franchie en terme d'ordre régional ; et qu'au Japon, enlisé dans une récession sans fin, les intérêts économiques liés au marché chinois en sortent renforcés.

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 11:39

 

 

 

Émirats Arabes Unis : les militaires canadiens expulsés, les français arrivent en force



La base canadienne de Dubaï était connue sous... (Archives PC)

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La base canadienne de Dubaï était connue sous le nom de camp Mirage.

ARCHIVES PC

 

Fabrice de Pierrebourg
cyberpresse

Au moment même où l'armée canadienne se voit montrer la porte des Émirats arabes unis à la suite d'un différend commercial doublé d'une querelle diplomatique, la France ne cesse d'accroître sa présence militaire dans cette région du Golfe, une zone stratégique qui fait face aux côtes iraniennes, à deux heures de vol de l'Afghanistan.

L'armée française s'apprêterait à y transférer sa 13e demi-brigade de la Légion étrangère et son millier de militaires, écrit le journaliste spécialisé en questions militaires Jean-Dominique Merchet, de l'hebdomadaire Marianne, sur son blogue Secret Défense. Ce régiment interarmes était établi depuis près de 50 ans à Djibouti, d'où il a mené des missions sur le continent africain, en particulier au Rwanda et en Côte d'Ivoire. Ce déménagement provoquerait toutefois des grincements de dents dans l'appareil militaire de l'Hexagone.

Il y a toutefois peu de chances pour que ce régiment occupe la place laissée vacante à la base d'Al Minhad, à Dubaï, depuis l'expulsion des troupes canadiennes, le 5 novembre dernier. Selon toute probabilité, les légionnaires devraient s'installer dans l'une des trois nouvelles bases françaises permanentes d'Abu Dhabi, créées à la demande des autorités locales et inaugurées officiellement en mai 2009. La France et les Émirats ont d'ailleurs signé un accord de coopération militaire.

La base canadienne de Dubaï était connue sous le nom de camp Mirage. Le Canada considérait son emplacement comme un secret militaire qui ne pouvait être dévoilé sous aucun prétexte. L'Australie, colocataire des lieux, n'a au contraire jamais fait mystère de l'endroit où se trouvaient ses militaires.

Le camp Mirage était un élément-clé dans l'organisation logistique de la mission de combat en Afghanistan. C'est là que transitaient les soldats, leur matériel et leur ravitaillement entre le Canada, l'Allemagne et l'aéroport de Kandahar, à environ deux heures de vol. C'est aussi à cet endroit que les corps des soldats tués en Afghanistan étaient examinés puis préparés en vue de leur envoi à la base aérienne de Trenton, en Ontario.

«Il s'agit d'une solution temporaire», explique le capitaine Alexandre Munoz, officier d'affaires publiques à l'état-major interarmées stratégique. Il assure que ce démantèlement suivi d'un déménagement de Dubaï à Chypre, dont le coût exact n'a pas été encore chiffré définitivement, n'a eu aucun effet sur les opérations en Afghanistan, notamment grâce aux nouveaux gros porteurs C-17, dont le rayon d'action est plus grand.

Dubaï a décidé d'expulser les Canadiens après qu'Ottawa eut refusé, l'automne dernier, d'augmenter la fréquence des vols des compagnies aériennes Emirates et Etihad pour protéger Air Canada.

«Une décision vraiment bizarre», croit Bob Rae, le critique libéral en matière de politique étrangère, qui revient d'une visite aux Émirats arabes unis. Les deux transporteurs des Émirats voulaient aussi desservir d'autres villes canadiennes, dont Montréal. Depuis, cette bataille commerciale s'est transformée en guérilla diplomatique.

Repli temporaire à Chypre

La fermeture précipitée du camp Mirage, qui devrait coûter au minimum 300 millions de dollars selon certains médias, paraît d'autant plus problématique qu'elle survient à quelques mois du rapatriement de la majeure partie du contingent canadien en Afghanistan. Faute d'avoir pu trouver une base de remplacement dans la région du Golfe, l'armée canadienne s'est repliée à Chypre. C'est déjà sur cette île que ses soldats sont envoyés en «décompression» pendant une semaine à la fin de leur mission afghane.

Dans une allocution prononcée en mai 2010 à Calgary, le président d'Air Canada, Calin Rovinescu, avait soutenu qu'un accord de ce type avec les Émirats arabes unis n'apporterait aucun avantage au Canada: «Comme peu de gens voyagent entre les deux pays, il ne ferait qu'ébranler le secteur canadien de l'aviation.»

«Ces événements récents reflètent un manque de maturité de la part du gouvernement canadien, a dit Bob Rae à La Presse. Ces décisions vont coûter très cher aux Canadiens.» Il note de plus que les «gouvernements américains et européens n'ont pas connu les mêmes difficultés». Récemment, la firme Emirates a annoncé qu'elle avait signé des accords avec les États-Unis permettant de doubler le nombre de vols quotidiens vers Houston et Los Angeles. Selon le site internet d'Emirates, une soixantaine de pays auraient signé des accords avec ce transporteur.

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 09:15

 

 

 

Bilan/Animation - Le Saviez-vous ? 2010 année record pour la piraterie maritime - Suivez en direct les actes de piraterie

      BMI

Adapté par Aschkel Pour © 2011 aschkel.info et © 2011 lessakele 

 

Image satellite de la Corne de l'Afrique.

Corne de l'Afrique

La Corne de l’Afrique est une péninsule de l'Afrique de l'Est qui s’étend depuis la côte sud de la mer rouge jusqu’à la côte ouest de la mer d'Oman , en passant par le Golfe d'aden et dont la forme, sur une carte, évoque une corne  de rhinocéros . Le terme désigne aussi la région occupée par quatre États, la Somalie, Djibouti, l'Ethiopie et l'Erythrée . De par sa position stratégique, elle est de longue date au cœur d’enjeux géopolitiques. La Corne de l’Afrique couvre environ 2 millions de km2 et compte 90,2 millions d’habitants (dont 75 en Éthiopie, 10 en Somalie, 4,5 en Érythrée et 0,7 à Djibouti).

La corne de l'Afrique est la région ou la piraterie est la plus importante et fait du Golfe d'Aden un des endroits les plus dangereux du monde. 92 % ont eu lieu au large des côtes somaliennes

 

BILAN POUR L'ANNEE 2010BMI

- 445 attaques

- 8 morts

-53 navires ont été arraisonnés par les pirates

-1181 marins pris en otage

-28 navires et 713 otages restent à ce jour aux mains des pirates


Cette carte montre tous les incidents de piraterie et vols à mains armées signalés au Centre de la DGI Piracy Reporting au cours de 2011.

Les coordonnées exactes ne sont pas fournies, mais ce sontles positions sur la base d'indications fournies au Centre.

 

Zoomez et cliquez sur les pointeurs pour afficher  plus d'informations.

Certains pointeurs peuvent être superposés.

Note: ceci est la carte du 27/01/2011 – cliquez sur le lien pour l'actualiser

red-dot

=

Actual Attack

yellow-dot =

Attempted Attack

purple-dot =

Suspicious vessel

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 07:39

 

Banner Alain Rubin

 

 

Droit des peuples à disposer...

Par Alain Rubin

Pour aschkel.info et lessakele


L’actualité marquée par l’irruption de la révolution en Tunisie met provisoirement au second plan une série de situations de crise politique, voire de crise révolutionnaire profonde. C’est le cas de l’Algérie et de la Côte d’Ivoire notamment.

En Algérie, la crise du système de dictature du FLN, -dictature directement issue de la prise du pouvoir par l’ancienne ALN de l’extérieure, strictement contrôlée par une bureaucratie sélectionnée hors d’Algérie et sans véritable rapport avec l’action des Katibas des maquis, ALN marquée viscéralement par l’étouffement de la démocratie et par les règlements de compte sanglants-se combine à l’affirmation politique du Peuple berbère Kabyle.

Ce dernier a payé le prix fort.  En effet, la guerre d’indépendance fut aussi une guerre intestine, menée contre lui, pour éradiquer le nationalisme historique incarné par Messali et ses partisans.  Puis il paiera le prix fort à la dictature du FLN. En octobre 1988,  il paiera encore le prix du sang, avec plus de 500 tués, cinq cents jeunes mitraillés, pendant la répression des manifestations. Aujourd’hui, ce peuple s’organise.  Aujourd’hui, il s’affirme, sur son propre plan historique. Cette année, en exil, le MAK commémorait le Yennaer,  le premier anniversaire du gouvernement kabyle en exil, à l’occasion du jour de l’an berbère.

Mercredi 12 janvier, à Tizi Ouzou, 5000 Kabyles ont participé à la marche pacifique convoquée par le MAK. Ce dernier revendique l’autonomie kabyle et les revendications sociales.

Cette perspective, c’est une sorte d’autonomie nationale culturelle, comme on disait dans le mouvement ouvrier international, à l’époque ou les marxistes réfléchissaient sérieusement à la question des nationalités, en relation avec la question sociale.

La Marche pacifique organisé par le MAK à Tizi Ouzou a fait monter de plusieurs crans les exigences : celles de la Démocratie politique et du respect des langues berbères, qui doivent obtenir l’égalité statutaire avec l’arabe, celles de la mise des richesses du pays au service de la population dans son ensemble.

En côte d’Ivoire, la crise ne se dénoue pas et ne se dénouera pas.

Deux Présidents se font face. Ils se nient l’un l’autre. La population ne se sent pas à descendre dans la rue pour légitimer Ouattara, « l’élu », le Président de la « communauté mondiale ».

Ira-t-on vers deux administrations, vers deux gouvernements, vers une dualité de gouvernement, situation caractéristique des révolutions classiques ?

Ira-t-on vers un partage territorial, selon les lignes de clivage correspondant à la division qui existent au sein d’une « nation ivoirienne » qui n’existe pas; clivages qui se sont exprimés dans les majorités et minorités opposées selon les parties du pays ?

Un peu d’histoire

La première guerre mondiale a constitué le terreau qui produira la mise en œuvre du principe de respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’éclatement de ce que l’on appelait les empires centraux (Prusse et Autriche Hongrie) et l’empire ottoman, amènera une partie des nations qui les composaient, bon gré mal gré, à vivre de leur vie propre dans leur état nation.

C’est ainsi que les Juifs, en tant que nationalité, -en majorité dispersée et opprimée depuis de longs siècles-, obtinrent la reconnaissance de leur droit à l’existence et au rétablissement de leur vie politique propre au sein d’un foyer national garanti par les instances internationales, dans le respect des autres populations se trouvant sur leur territoire historique.

A l’inverse, d’autres nations ou nationalités n’obtinrent pas la reconnaissance de leur droit à la souveraineté, même à une reconnaissance partielle comme l’obtint la nation juive.

 Ce sera le cas des Kurdes, distribués -malgré eux- dans la nouvelle Perse devenue Iran, la Syrie, l’Irak, la toute nouvelle Turquie ottomane, et une portion du Caucase soviétique.

Ce sera aussi le cas de très vieilles populations, -possédant une culture et une conscience, présentant toutes les caractéristiques de la nationalité-, mais que l’on continuera d’étouffer et dissoudre au sein d’ensembles administratifs coloniaux.

C’est toujours la situation oppressive qui caractérisent les populations berbérophones, dispersées pour l’essentiel, -par la colonisation succédant aux conquêtes islamo-arabes puis ottomanes-, au sein des unités administratives de la colonisation française.

C’est aussi le cas des Peuples de l’Afrique noire.

L’Afrique des Noirs a été bouleversée, dans son organisation politique, humaine, économique, par les coups de boutoirs de l’islamisation qui amorcera les traites négrières à grande échelle.

Elle subira, ensuite, les ententes internationales entre les marchands de chair humaine, mettant en place ces carcans dislocateurs que seront les administrations coloniales européennes.

La conférence de Berlin partagera l’Afrique au cordeau.

Elle taillera d’un trait les contours de ce qui deviendront de futurs pays et de prétendues nations. Les partages se feront en fonction des rapports de force entre puissances européennes relayant l’ancien conquistador arabo-musulman, en fonction des forces militaires et économiques. Il en résultera le partage-découpage des ethnies, en tant qu’elles étaient des confédérations tribales ainsi que le fondement historique de toute avancée vers la nationalité.

Les confédérations tribales furent partagées. Elles seront intégrées, contre leur gré, au sein des sous-ensembles administratifs coloniaux.

Avec  la « décolonisation », le partage inter colonial des peuples et « peuplades » a été maintenu. Les matériaux humains pour de futures crises  ont été accumulés. Ils explosent aujourd’hui, à l’occasion des élections ivoiriennes.

Politiques officiels, journalistes, instances internationales, tous font mine d’ignorer la question des nationalités en Afrique.

Politiques, journalistes, « anti impérialistes » de toutes nuances, anciennes puissances négrières, organisatrices des traites occidentales autant qu’orientales, continuent de traiter l’Africain comme un ancien objet devenu sujet définitivement mineur que l’on menace de la force armée de l’ONU, s’il veut mettre en acte un véritable destin national.

Politiques, journalistes, « anti impérialistes » de toutes nuances, anciennes puissances négrières et/ou coloniales, chacun dans son registre refuse aux Africains le droit à la nation. Par contre, chacun d’eux s’enthousiasme pour le droit à la nation pour des hommes et des femmes qui, jusqu’en 1959 et même encore en 1967, s’estimaient Syriens du sud pour la plupart, et Egyptiens pour beaucoup d’autres.

Ce droit d’un peuple qui n’a, en tant que nationalité, que 51 années d’existence, est devenu une cause sacrée, une cause internationale, la cause des causes, celle qui « indigne » un fonctionnaire diplomatique cacchochyme, s’inventant un passé prestigieux, ainsi que le ban et l’arrière ban des vestiges universitaires du stalinisme et des épigones de Trotski. Ces derniers, pour l’occasion, prostituent la réputation du révolutionnaire intransigeant et rigoureux.

Tandis que le droit à la nation est refusé aux peuples d’Afrique noire. Le partage-mutilation des proto-nations africaines doit perdurer, coûte que coûte.

Leur droit à la nation, aux Africains, ce serait de rester, bon gré mal gré, dans les petites cellules bâties par et pour les puissances négrières puis coloniales.

 C’est ainsi qu’on refuse aux Africains ce que l’on a accordé il y a vingt ans aux Tchèques et aux Slovaques. Souvenons-nous quel fut le premier grand acte de la « révolution de velours » : les deux peuples, les deux nations slaves se sépareront bons amis. Elles exerceront le droit affirmé en 1917 par le Président Wilson, à savoir : le droit, -pour deux petites nations, pourtant très proches, tant par l’histoire et la langue, que par le territoire, mais séparés par la religion (le catholicisme chez les Slovaques, le protestantisme chez les Tchèques)-, de se séparer et de proclamer deux républiques indépendantes.

Les élections Ivoiriennes posent avec vigueur, en terre africaine, le droit historique des peuples, le droit  à se séparer et à disposer d’eux-mêmes. Elles posent, avec force, le droit à se constituer en état national, sur la base de leurs affinités linguistiques, culturelles, religieuses et politiques.

Aux Africains, on croit toujours possible d’opposer la diplomatie de la canonnière...

Aux Africains noirs, comme aux sahariens et aux Kabyles berbères, comme aux Kurdes, on croit encore possible refuser ce à quoi ils ont droit, ce à quoi ils aspirent : le droit de disposer d’eux mêmes. Jusqu’à quand ?

Alain Rubin

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 13:46

 

 

Bann derrière le miroir

 

 

USA : Un scénario « Meurtre d’Itshak Rabin » sous la tentative d’assassinat contre Gabrielle Giffords ?

 

Marc Brzustowski

 

Pour © 2010  lessakele  © 2010 aschkel.info et feminin.co.il

 

La presse israélienne a été très réactive, dès l’annonce du massacre qui a eu lieu dimanche dernier en Arizona, où la représentante démocrate au Congrès, Gabrielle Giffords, a reçu une balle en pleine tête à courte distance, tirée par un jeune homme isolé, Jared Lee Loughner. 6 personnes ont trouvé la mort, dont Gab Zimmerman, son jeune adjoint. Gabrielle Giffords lutte encore entre la vie et la mort, après l’annonce prématurée de son décès.

 

Gabrielle Giffords et son astronaute de mari, Mark Kelly, une image trop "lisse" de l'American Way of Life? 

 

Elle est la première représentante féminine juive de l’Arizona au Congrès, et cet état passe pour un foyer de préjugés raciaux et d’extrémisme. Après avoir touché la partie gauche du cerveau, siège de la maîtrise du langage, la balle qui l’a atteinte est ressortie par l’œil. Les médecins restent prudents sur le pronostic vital, à tout le moins, les séquelles risquent d’être irréversibles.

 

Loughner, qui est passé rapidement en première comparution, s’est avéré calme et déterminé. Des vidéos de Mein Kempf ou contre le Manifeste du parti communiste ont été découverts sur son site Youtube. Il pourrait aussi bien relever du profil du militant solitaire exalté que de celui du « psychopathe » froid, tel que la société américaine en produit en série :

 

 Comme l’expose Gilles Falavigna, dans « la mercatique ou le nouvel art de la guerre », le FBI a précisément profilé ce type de comportements comme celui d’un être ultra-conformiste : son identité psychique est calquée sur la moyenne. Il croit lire dans les messages subliminaux que lui enverrait la société, perçue comme un organisme parfaitement cohérent, un « ordre de mission » qui n’est confié qu’à lui et qui lui intime de rétablir l’ordre en traquant les individus que son imaginaire identifie comme déviants et responsables du chaos.  En tous points, ce clone est l’être moyen, et se proclame « le bras armé » d’une société individualiste qui se perçoit menacée par les tiraillements et divergences d’attitudes ou de mœurs. L’Arizona se situe parfaitement dans cette centralité à la recherche de son point d’équilibre, susceptible de défaillir sous la pression. L'assassin ne cherche réellement ni une libération pulsionnelle impérative (comme le violeur), ni l’originalité dans une cruauté particulière, un raffinement pervers dans son modus operandi, non. Il se conforme simplement à une notion de la cohésion sociale qui lui est propre, mais finalement partagée par l’ensemble de la société, le passage à l’acte en moins. Le tueur fou est "l'extrême-centre", le miroir le plus parfait d'une normalité poussée jusque dans ses recoins les plus noirs.

 

Ce massacre évoque, dans la presse et la mémoire politique collective israélienne, le climat qui régnait à la veille de l’assassinat par Igal Amir du Premier Ministre israélien de l’époque, Yitzhak Rabin. Le meurtrier peut très bien avoir agi seul, juste "inspiré" par quelque "pulsa denura" de Rabbins extrémistes, malgré les diverses contre-enquêtes ou légendes complotistes qui ont eu cours depuis. Il n’en demeure pas moins qu’il est celui qui va au-devant, et, par conséquent, bien au-delà des souhaits, des protestations, des mises en scène de la contestation d’une politique suivie, tels qu’ils peuvent s’exprimer sur la scène publique, dans le langage codifié et relativement raisonnable, jusque dans l'insulte, des partis. A l’époque, la droite était active et l'on se défiait peu des agissements d'une extrême-droite mal cernée et difficile à contrôler, dans les manifestations sous diverses formes, contre le processus de paix, enclenché par la poignée de main de Washington, en 1993 : on se souvient alors des portraits du Premier Ministre caricaturé en porteur de keffieh, voire travesti en nazi, dont la personne, et non plus seulement, la « politique », se trouvait ainsi sous le feu de la critique.

 

Loin qu’il s’agisse d’approuver ou de vilipender un programme, la surenchère, peu à peu, fait que les esprits considérés les plus « fragiles » ou déterminés par des motifs qui ne leur permettent aucun compromis, glissent imperceptiblement vers ce type de passages à l’acte.

 

De la même façon, la campagne dite des « Tea Parties » a été prolifique, contre le projet d’assurances-santé d’Obama et lors des élections au Congrès et, pour partie au Sénat. Mais elle n’a pas été indemne de slogans simplificateurs. Voire, l’une de ses Egéries en vue, Sarah Palin, se trouve indirectement mise en cause pour avoir désigné une vingtaine de « cibles légitimes » démocrates, parmi les sièges que le Parti Républicain devaient acquérir lors de ce scrutin. On le sait, le parti conservateur a assez largement remporté ce suffrage et les questions se traitent désormais à la Chambre, permettant de bloquer et de critiquer, symboliquement ou efficacement, certains dossiers-phares de la Présidence Obama, qui doit donc désormais composer. Ce n'est qu'après, hors-contexte, que surgit la "jurisprudence Loughner"...

 

De la même façon que les proches d’Itzhak Rabin, dont sa veuve Léah, à l’époque, ont été prompts à se fournir un argumentaire d’accusation d’incitation au meurtre pour tenter de contenir leur chagrin, l’acte « isolé » d’Arizona laisse poindre le même type de simplifications en sens inverse contre les éléments les plus remuants de la campagne républicaine américaine.

 

Certains, dans la presse israélienne, tels que l’observateur Orly Azoulay, ne manquent pas d’établir ce parallèle, dans un article,http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4011638,00.html, n’hésitant pas à évoquer un véritable « appel au meurtre ». Sarah Palin peut bien être une excellente chasseresse de grizzlis en Alaska, bonne tireuse et dotée d’un sang-froid à toute épreuve, il n’empêche que ses thèmes (dont la fidélité au "lobby des armes", décrié à chacun de ces meurtres en série) et métaphores de campagne prêtent le flanc à une relecture d’après-coup, comme ayant eu des conséquences dévastatrices.

 

Ce rappel « à l’ordre » démocratique vaut dans tous les cas de figure : tout abus de l’usage de motifs « diabolisateurs » contre l’adversaire politique peut donner lieu à des interprétations mortifères, dans le discours intérieur que se tient ce genre de personnalités décrites. Et nul n’en sort jamais indemne. Selon Azoulay, après la victoire républicaine au Congrès, de tels évènements pourraient bien paver la voie à une réélection d’Obama en 2012, incarnant alors « la voie de la sagesse » dans l’imaginaire populaire, du "conservatisme", aussi paradoxal que cela puisse paraître, et indépendamment de la valeur réelle de ses propositions en matière d’économie ou de politique étrangère. Dans sa propre mythologie, il reste une icône du triomphe « des droits civiques », comme Rabin, ou son successeur Shimon Pérès, personnifiaient « la paix en marche» à l’horizon de la poignée de main avec « l’ennemi d’hier ». Le contenu ne compte plus, seul le flacon importe.

 

A l’heure de la maturité et de l’équilibre au sein de la coalition penchant à droite, au cabinet Netanyahou, le type de campagnes parfaitement résolues, fondées sur l’investigation et l’administration de la preuve de l’échec ou de la subversion qui agite le camp opposé (cas du financement étranger d’ONG politisées), peut servir de canevas –ou de chantier jamais achevé- sur les erreurs de communication à éviter, pour bien d’autres courants ou partis politiques soucieux de la légitimité de leurs arguments. Sarah Palin et son équipe de campagne seraient bien avisés d’en prendre de la graine. Il ne suffit pas d’avoir, a priori « raison », encore faut-il savoir la garder et doser l’impact des messages que l’on diffuse pour véhiculer des idées, bonnes ou moins bonnes, mais en soi légitimes. Les causes perdues n'aiment rien moins tant que les martyres de Sainte Rita. En cela, le psychopathe, porteur désigné de l"'ordre mythique", est, à l'instar du terroriste endoctriné, un être an-historique, celui qui, bien souvent fait dérailler les trains de l'histoire telle qu'elle aurait dû se dérouler, si...

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