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POURQUOI IL FAUT EXIGER LA LIBÉRATION DE GHILAD SHALIT
Claude Salomon LAGRANGE
pour aschkel.info et lessakele
Exiger la libération inconditionnelle du soldat Guilad SHALIT est un devoir d'envergure morale qui doit transcender le fait d’être Juifs ou non, Israéliens ou non et qui doit interpeller les consciences et la dignité des gouvernants des sociétés démocratiques, des intellectuels dignes de ce nom et de tous les citoyens épris de liberté et de justice.
Cette exigence de libération doit mobiliser tout ce que nos sociétés comptent encore d’authentiques et courageux démocrates.
Se mobiliser pour exiger la libération de Guilad Shalit, c’est défendre davantage que sa libération.
Se battre pour sa libération, c’est aussi lutter et dénoncer cette banalisation et cette sourde fascination pour l’ultra violence et cette complaisance confuse à l’endroit du terrorisme fascislamiste du Hamas qui a transformé Gaza en satellite du régime fasciste iranien.
C’est dévoiler la duperie de tous ceux qui se sont auto-proclamés « progressistes » et qui ferment les yeux sur cette fascislamisation rampante de la modernité et qui rendent ainsi possible par leurs attitudes le maintien de cette capture barbare.
Même si la population de Gaza a contribué à porter le Hamas au pouvoir, celle-ci est la première victime de cette barbarie. Or, la communauté internationale, et plus particulièrement tous les pourfendeurs d’Israël refusent d’admettre cette évidence.
Leur attitude nuit aux tentatives de nouer un dialogue avec les tendances les moins extrémistes, à défaut d’être véritablement modérées parmi les arabes palestiniens, puisque le Hamas se prévaut de ces soutiens extérieurs qui lui servent de caution morale !
Se mobiliser pour exiger la libération de Guilad Shalit, c’est dénoncer cette culture de l’excuse et de la transgression qui sévit à tous les niveaux dans nos sociétés démocratiques et qui s’expriment par procuration au travers du cas de Guilad SHALIT.
Nous assistons en effet à une sorte de fascination complice pour le terrorisme islamiste qui a gagné, particulièrement, l’ensemble de la gauche, toutes tendance confondues, au point que, par exemple, le PCF a permis dans ce qui subsiste de ses fiefs municipaux de faire de Marwan Barghouti,chef des terroristes Tanzim, jugé et emprisonné en Israël pour meurtres délibérés et tentatives de meurtres de civils juifs israéliens sous son commandement, un citoyen « d’honneur » (!) et baptisé pour la circonstance « le Mandela palestinien » (!) en demandant sa libération et en apposant son portrait sur le fronton des mairies comme à Peyrefitte, à Stains (93), à la Courneuve (93), à Gennevilliers (92), à Ivry/Seine et à Valenton (94), à Montataire (60), etc.
De même que Salah Hamouri "franco-palestinien" est fait citoyen d'honneur de la ville de Grigny (91), de Bagnolet (93), de certains arrondissements de Marseille, d'Hennebont, de Villerupt, etc. par les repréntants du cartel des gauches de ces municipalités.
Cet activiste qui a reconnu les faits de l’accusation, a été jugé selon la Justice d’Israël comme étant un pays démocratique et condamné à sept années de prison jusqu’en novembre 2011, pour appartenance au groupe terroriste du « Front Populaire de Libération de la Palestine » et pour préparation d’attentat contre le rabbin Ovadia Yossef. Ilbénéficie de tous les droits qu’accorde la justice dans un pays démocratique : Jugement équitable, assistance d’un avocat, droits de visites, etc.
Quel est la justification de ses soutiens ? Qu’il ait été jugé « uniquement » pour « délit d'intention terroristes visant à assassiner un rabbin » !
Une pétition nationale a été initiée par des personnalités qui réunit le ban et l’arrière ban de l’extrême gauche jusqu’au Parti socialiste, députés, sénateurs, leaders politiques et associatifs, etc., tels que Stéphane Hessel, ex-Ambassadeur de France ; Mouloud Aounit, (MRAP) ; Oliver Besancenot, LCR-NPA ; Jean-Louis Bianco, député PS ; Danielle Bidart-Reydet, sénatrice honoraire ; Marie-Christine Blandin, sénatrice ; Nicole Borvo-Cohen-Seat, sénatrice ; Yasmine Boudjenah, ancienne députée européenne ; Alima Boumdiene-Thiery, sénatrice ; Patrick Braouezec, député PCF ; Rony Brauman, ancien responsable de « Médecins sans frontières » ; Marie-George Buffet, députée PCF ; Jean-Jacques Candelier, député ; François Cluzet, acteur ; Monseigneur Jacques Gaillot ; Albert Jacquard, généticien et écrivain ; Alain Krivine, porte-parole LCR/NPA ; Jack Lang, député PS ; Marylise Lebranchu, députée PS ; François Loncle, député ; Catherine Tasca, etc.
« Ce que nous trouvons de mieux en matière « d’avant-garde éclairée ».
Notons aussi que, partout où de telles initiatives de jumelages avec des cités arabo palestiniennes, des mises à « l’honneur » de tel ou tel activiste terroriste, ou d’encouragements aux boycotts des produits israéliens, nous constatons une corrélation étroite avec une recrudescence des actes antisémites et fortes « tensions » intercommunautaires.
Curieuse conception de la Justice pour ces « progressistes » qui consiste à dénier à Israël d’exercer son Etat de Droit, et de l'honneuren s’en servant comme d’un « bras d’honneur » à l’esprit et à l’intelligence.
Car l’honneur, c’est être fidèle à la vérité et à la justice. Alors qu’entre des mains assassines, l’invocation de l’honneur est d’autant plus obscène qu'elles n’en sont pas dignes, qu’elles lui sont étrangères et que leur conception de l’honneur est pervertie en une arme à faire couler du sang juif.
Pour les âmes perverses le fait d’assassiner, ou de « seulement » projeter d’assassiner des civils israéliens constitue donc un acte d’honneur et de résistance, alors qu’à l’inverse se battre contre le terrorisme est considéré comme un crime !
Dès lors, on comprend que tous ces éléments militent en sens inverse d’une libération de Ghilad SHALIT quand sont élevés au rang de citoyens « d’honneur » soit des terroristes sanguinaires comme Marwan Barghouti, soit des apprentis terroristes comme Salah Hamouri.
Ne soyons pas dupes, certaines attitudes à prétention compassionnelle masquent mal leur fascination pour la violence terroriste islamiste (dernier exemple en date, celui de l’armada « djihadhumanitaire »), alors que par définition le terrorisme fascislamiste est une culture et une politique mortifères et destructrices qui prétend se faire passer pour un mouvement de résistance et d’émancipation, comme ce fut déjà le cas pour d’autres formes de terrorisme précédemment soutenus encore par ces thuriféraires (soutien aux terroristes de la Fraction armée rouge, d’Action directe, aux « prolétaires armés pour le communisme » (Cesare Battisti), à Georges Ibrahim Abdallah des « Fractions armées révolutionnaires libanaises » (FARL), etc.
Voilà que, alors que ces « belles âmes » criaient au loup en ne voyant que « d’un œil » le risque de « lepénisation des esprits », elles restent aveugles au risque bien concret d’une « métastasitation » du fascislamisme en Europe qui se traduit par une régression morale et politique, par une banalisation de l’inacceptable, par les atteintes à l’Etat de Droit, par le rejet des us et coutumes des pays d’accueil, par le rejet des valeurs de la démocratie, par les atteintes à la liberté de conscience, par le non-respect des minorités, par les atteintes au statut et à la dignité de la femme. C’est ce mauvais usage et cette subversion de la démocratie et de ses valeurs qui servent d’engrais à toutes les dérives et au fascisme de demain.
C’est aussi ce que sont devenues d’une part les gauches engagées dans un processus dégénératif sur le plan des principes et des valeurs et qui ne se contentent plus de ne plus avoir d’âme, et d’autre part une droite inhibée et sans boussole, et où de part et d’autre on s’ingénie à solder son honneur à ne rien faire en faveur de Ghilat SHALIT dans un déni de justice.
Se mobiliser pour exiger la libération de Guilad SHALIT, c’est aussi dénoncer cela.
On peut ainsi comprendre pourquoi une partie importante de l« intelligentsia » et des politiques qui ont pris fait et cause en faveur de terroristes islamistes ne se sentent pas concernés par la situation de Guilad SHALIT.
Ces intellectuels et ces politiques se gardent bien évidemment de faire l'apologie du terrorisme. Ils le condamnent après moultes précautions préliminaires, mais dès lors qu'ils affichent leur solidarité morale avec les anciens ou actuels activistes, ils renouent avec leurs vieux démons : l'idéologie selon laquelle un groupe totalitaire peut imposer sa loi. C'est un péril bien réel, qui rend encore plus condamnable ces connivences.
La quasi indifférence, quand ce n’est pas la justification du maintien en captivité de Ghilad SHALIT traduit cette duplicité.
Quel est le crime de Guilad SHALIT ? D’être un citoyen-soldat, Israélien et Juif défendant son pays, sa démocratie et ses valeurs contre la barbarie. Autant de circonstances aggravantes aux yeux des haïsseurs d’Israël.
Car le fait que Ghilad SHALIT soit en captivité, sans que l’on sache où, sans procès, sans pouvoir bénéficier d’aucun droit les plus élémentaires à la différence de Salah Hamouri est devenu acceptable pour la conscience morale occidentale, ou du moins pour ce qui en reste, mais c'est pourtant un fait.
Sans cette complicité profonde, le maintien de cette capture n’aurait pas lieu d’être, et les fascislamistes du Hamas, ainsi que leurs parrains iraniens le savent. Les terroristes savent qu'ils peuvent compter sur cette complicité inavouable, quand elle n’est pas revendiquée, affichée dans une forme de gémellité idéologique qui s’exprime toujours plus ouvertement par la montée en puissance des extrêmes dans leur velléité de dénégation de tout ce qui symbolise l’Occident, la modernité, la Démocratie, les libertés et les valeurs qui leur sont inhérentes, etc.
C'est tout un contexte et une culture de fascination de la transgression qui a créé insidieusement les conditions objectives de ce type de d’évènements et qui agit comme une perfusion du terrorisme.
Il faut se rendre à l'évidence que s’est installé un totalitarisme nouveau, sous une forme de perversion ordinaire ainsi qu’un terrorisme mental subtil, qui a inversé les règles du jeu dans le but de détruire les démocraties de l’intérieur, dans une forme de criminalité potentielle, ramifiée, jouissant secrètement au spectacle du Mal. C’est cette forme de pacte symbolique avec ses alliances maléfiques qui rend possible de tels actes de barbarie dans une indifférence manifeste, qui est en réalité une complicité active.
Se mobiliser et lutter pour exiger la libération de Ghilat Shalit, c’est défendre davantage que sa libération.
C’est aussi dénoncer cette attitude schizoïde des Nations qui d’une part sont engagés dans une guerre anti terroriste contre les djihadistes en Afghanistan, en Irak, au Liban, voire dans certains pays en Afrique, et d’autre part abandonnent Israël qui, à son corps défendant, joue ce rôle de soldat en première ligne du monde civilisé, face au Hamas, au Hezbollah et leur parrain iranien.
Voilà autant de raisons pour lesquelles nous nous mobilisons et appelons à la mobilisation et à la manifestation du mardi 22 juin à 19h30 au Trocadéro à Paris pour exiger la libération de Guilad SHALIT, afin que la morale, la justice, les valeurs de la démocratie et l’intelligence finissent par gagner sur le Mal.
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