Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 06:25
Avis aux falsificateurs de l'histoire !!!! 
 






The ‘House of David’ inscribed on a victory stele

Tel Dan

Israelite period

9th century BCE

Basalt

H 32 cm  W 22 cm

IAA

 

This fragment of a monumental inscription from the First Temple period, discovered in the excavation of the ancient city of Dan, is the first found in this country to mention the ‘House of David.’ It is the only extra-biblical reference to the Davidic dynasty ever to appear. The stele was smashed in ancient times, and this fragment was found embedded in the pavement at the entrance to the outer gate of the city.

 

Written in Aramaic, the inscription is part of a victory stele apparently erected during the rule of a king of Aram, and relates to his triumphs over his enemies. The reference to the Davidic dynasty suggests that a Judaean king was involved in the events described. It was engraved in alphabetic script on a large stone that had been smoothed for writing. The words are separated by dots.

 

The rarity of this type of inscription suggests that it was not common for the kings of Judah and Israel to erect monuments in their own honor. Indeed, the stele was erected by an Aramaean ruler.

 

Recently, two further fragments of this inscription were discovered that will provide additional information on the events described.

 

Michal  Dayagi-Mendels

 

Partager cet article
Repost0
8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 22:37

Source :
http://www.terredisrael.com/wordpress/?p=10850#more-10850


rav chlomo aviner

Un peu avant la dernière guerre, un de mes amis me disait avec tristesse : “Je pars pour deux ans à l’étranger avec pour mission de m’occuper de l’éducation en Diaspora. Comment pourrai-je demeurer là-bas alors que mes amis vont faire la guerre ?

- Ne t’en fais pas, lui répondis-je, il y en aura d’autres quand tu reviendras, pour toi, tes enfants et tes petits enfants.

- Tu n’es pas optimiste !

- Je le suis bel et bien. Etre pessimiste c’est redouter les pogroms et les catastrophes ; mais, étant donné notre situation, être optimiste c’est envisager la guerre.

N’y aurait-il pas moyen de faire la paix ? La guerre, c’est si terrible ! Si nous acceptions les demandes de ceux qui nous haïssent, pourvu que nous ayons la paix ? – Voilà la question. Faire des concessions, est-ce promouvoir la paix ? Sur ce point, les sociologues sont profondément divisés et cherchent à établir le mobile des guerres. Les nations seraient-elles stupides au point de ne pas comprendre qu’elles peuvent avoir des conséquences désastreuses ?

Tout d’abord, nous remarquons que les litiges entre peuples sont, pour ainsi dire, naturels, il y en a aussi entre simples particuliers. Deux hommes tiennent de force un vêtement et chacun dit : “C’est le mien, je l’ai attrapé le premier” (d’après Traité de la Mishna “Baba Metsia” 1, §1), genre de querelle qui peut opposer deux peuples convoitant la même terre. Si l’un d’eux peut se l’accaparer par des voies pacifiques, tant mieux ; sinon, que le plus fort gagne !

Le célèbre théoricien de la guerre, Carl Von Clausewitz, analysait ainsi l’état de belligérance : on résout par la violence et par la force les conflits qu’on ne peut pas dénouer par la paix. La guerre est la continuation de la politique. La violence est l’ultime moyen d’atteindre son objectif. D’après cette théorie, on fait la paix si on cède ou si on parvient à un compromis. Constatons en passant qu’elle renferme un paradoxe intéressant. Est dit coupable d’avoir causé la guerre l’agressé et non pas l’agresseur. Ce dernier ne la voulait pas ; il ne visait qu’un territoire déterminé ; si l’agressé avait été d’accord, il l’aurait évitée. Qui donc en est responsable ?!

Selon une autre théorie, elle aurait pour origine l’agressivité inhérente au genre humain. Les litiges ne créent pas la violence mais l’inverse. Elle les utilise comme prétexte à s’extérioriser. Le chercheur Conrad Laurence a bien analysé les éléments agressifs de l’animal et de l’homme.

De tout temps, on sait que dans l’homme il y a une bête qui sommeille. Lorsque Caïn et Abel étaient pratiquement les seuls habitants de notre planète, leur litige a été à l’origine du premier crime de l’humanité (cf. Gen. IV, 8, et les différents motifs de cet acte, rapportés par les exégètes), motifs qui peuvent être source de guerre.

Rappelons qu’avant ce meurtre, l’Eternel n’avait pas accepté l’offrande de Caïn car, lui expliqua-t-Il, “Le péché est tapi à la porte” (Ibid. ibid. 7). L’instinct de violence animait le frère ennemi tout entier, penchant encore latent mais qui aurait dû être “réparé” d’urgence avant qu’il ne s’extériorisât. A quoi bon cette offrande s’il n’avait pas extirpé de lui ce mauvais penchant (cf. “Orot”, page 32) ! Loin de se corriger, il finit par donner libre cours à ses pulsions. Tout part de la bête qui sommeille en l’homme.

Parfois, d’aucuns demandent si l’homme descend vraiment de l’animal, comme l’affirme la Théorie de l’Evolution ? – Peu importe, leur répondra-t-on, de qui il descend, l’essentiel c’est qu’il accède à l’état d’Homme. Il a en lui des éléments psychologiques qu’il partage avec les autres mammifères mais aussi avec les reptiles, animaux bien plus grossiers.

Un penseur disait que le baromètre moral d’un peuple c’est sa conduite en temps de guerre car il n’est plus soumis à des limites, il peut tout faire, même se livrer aux pires sévices. Le peuple d’Israël est le seul à se comporter correctement en temps de guerre avec des assassins, des terroristes et des gens de la pire espèce. Nous n’avons pas de pulsions agressives et nous ne faisons pas la guerre pour les libérer mais pour garantir notre existence (cf. ibid. 2).

Si telle est la nature humaine, la solution du conflit n’est pas pour demain. En attendant, nous n’avons d’autre choix que la dissuasion, dans l’espoir qu’elle suscitera la crainte chez nos ennemis. Mais, hélas, dans le cas présent, ils ne déchaînent pas seulement leur violence contre nous mais d’abord contre leurs propres frères. Ils se livrent à des atrocités sans nom, imposent sans pitié leurs dictats sur la majorité, font régner la terreur et provoquent des guerres d’une cruauté sans pareille, au Liban, par exemple, sous l’influence belliqueuse de la Syrie.

Ne nous berçons pas d’illusions, la paix n’est pas à en vue, rien n’est plus dangereux que de s’imaginer le contraire, avec le risque de vouloir enrôler des femmes dans des unités combattantes. Ne sommes-nous pas une “armée en faveur de la paix” ?

Nos voisins –de l’extérieur comme de l’intérieur- se comportent inhumainement même entre eux et éduquent leurs enfants dans le crime et le suicide. Vouloir les persuader de signer une paix véritable avec nous équivaudrait à convaincre les Nazis qu’ils n’étaient pas antisémites. Pour des êtres de cette engeance, ni les excuses ni la retenue ne sont de mise. On doit comprendre que l’utilisation de la force est légitime et que la dissuasion est la seule issue possible, comme le dit un proverbe latin : “Si vis pacem, pare bellum” (”si tu veux la paix, prépare la guerre”).

Les guerres, nous ne les aimons pas, c’est pourquoi nous les préparons. L’armée israélienne est une armée d’élite. De temps à autres, des instituts d’études stratégiques de renom publient des informations constatant qu’Israël peut triompher d’un seul coup de toutes les armées arabes. Nos ennemis le savent aussi puisque, grâce à Dieu, depuis la Guerre de Kippour”, ils ont cessé de nous provoquer.

Pour qu’arrive la Paix messianique, l’homme doit changer sa nature. En attendant, espérons pouvoir éviter les guerres en se préparant à les faire et ne cédons pas aux pressions ; ainsi nos voisins comprendront que nous n’avons pas peur de nous battre.

Le roi Salomon disposait lui aussi d’une puissante armée qui lui procurait la paix sans qu’il dût l’employer, ce que nous souhaitons aussi. Bien entendu, on ne saurait la fonder sur le mensonge et le vol. D’après la Bible, l’histoire, la morale, la déclaration Balfour –qui reconnaît notre droit à un foyer national- et d’après le simple bon sens, le Golan nous appartient, à nous qui, depuis la Guerre des Six Jours, avons fait un petit paradis de cette région jusque là aride.

Nous ne perdons pas espoir, l’humanité finira bien par s’affiner et se purifier, le Règne de Dieu s’instaurera sur le monde (d’après “Alénou Léshabéa’h”). “Un peuple ne tirera pas l’épée contre un autre peuple et on n’apprendra plus l’art du combat” (Is. II, 4), une paix éternelle régnera sur le monde.

“C’est pourquoi sur l’humanité

Crainte et tremblement s’abattront,

Leur cœur sera empli d’effroi

Lorsqu’une nation grandira

Et que dans Ses voies elle ira” (Poème dit à l’issue de Shabbat, “Aguil Véesma’h

Bilvavi”).

Avec nos remerciements à Alice Sikli et Anne Marie Geller.

Partager cet article
Repost0
6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 20:19






UNE DECISION SECRETE DE LA CROIX ROUGE ERIGEE

EN LOI INTERNATIONALE !

 

Par Moshe Dann, journaliste, ancien professeur d'histoire –moshedan@netvision.net.il

Jerusalem Post - édition internationale du 31/7-6/8/09

Traduit et aménagé par Albert Soued, écrivain http://symbole.chez.com pourwww.nuitdorient.com

 

En 1967, dans une guerre défensive (1), Israël a conquis les hauteurs du Golan contre la Syrie, la Péninsule du Sinaï et la bande de Gaza contre l'Egypte, Jérusalem, la Judée et la Samarie contre la Jordanie. Israël était menacé d'un 2ème holocauste et, à l'époque, peu de gens avaient mis en question ses conquêtes. Personne ne parlait d'un état Palestinien et il n'y avait pas de "peuple palestinien" (2).

De nombreux experts juridiques ont accepté le droit d'Israël d'occuper la Terre Sainte et de s'installer sur sa terre historique, conquise pour se défendre. Parce que cette terre était elle-même occupée illégalement par les armées arabes qui l'ont envahie en 1948.

Cependant une seule organisation refusa d'accepter cette analyse, le Comité International de la Croix Rouge (CICR). Réuni secrètement dans les années 70 à Genève, le CICR conclut  qu'Israël avait violé la 4èmeConvention de Genève. Basée sur la Convention de la Haye, la 4èmeConvention a été conçue après la 2ème Guerre Mondiale pour protéger des civils innocents et pour contenir toute occupation brutale. Unilatéralement, le CICR l'a transformée en une arme pour enlever toute légitimité à Israël et pour faire paraître cet état comme "démoniaque".

Aussi loin qu'on le sache, le CICR ne s'est basé sur aucun précédent légal pour fabriquer "sa loi". Juge et jury, la décision ne découlait d'aucun processus, puisque toutes les décisions et protocoles du CICR sont clos et les identités des participants sont tenues secrètes. Et sans appel… Sans transparence, sans éthique juridique, les règles du CICR sont devenues une "loi internationale". Les condamnations d'Israël sont devenues les bases pour accuser Israël d'occuper illégalement le territoire conquis en 1967.

 

Bien que toute la Communauté internationale, ses ONG et ses institutions acceptent l'autorité du CICR, comme celle de la Cour Internationale de Justice, comme seuls arbitres de ce qui est légal ou non, il est étrange que les politiques et les juristes israéliens ne puissent pas défendre sur le plan légal la revendication israélienne des territoires. Pourtant la position d'Israël est solide.

 

Adoptée en 1945, la Charte de l'Onu dit dans son article 80 "… rien dans ce chapitre ne sera construit de manière à altérer les droits d'aucun état ou aucun peuple ou les termes d'instruments internationaux existants, auxquels appartiendraient les membres des Nations Unies"

Ceci signifie que la désignation du nom "Palestine" comme "Foyer National Juif" incorporé dans le Mandat Britannique et établi par des accords internationaux, adoptés par la Ligue des Nations et le Congrès américain, garantissent la souveraineté israélienne sur cette région. Toutes les implantation étaient et sont ainsi légales.

Deux années plus tard, en 1947, au milieu d'une guerre civile qui grondait, l'Onu proposa la division de la Palestine entre Juifs et Arabes, modifiant les termes du mandat. Les Juifs ont accepté ce partage, les Arabes ont lancé une guerre d'extermination. Quand, terminant son mandat, la Grande Bretagne quitta les lieux, l'état d'Israël fut proclamé, mais les bandes arabes qui attaquaient les Juifs depuis des années furent rejointes par 5 armées arabes. L'armistice de 1949 – pour les Juifs, il est appelé indépendance, pour les Arabes, tragédie ou "naqba" – ne déboucha pas sur un état palestinien, parce que les Arabes n'en voulaient pas ! Les chefs arabes n'ont jamais accepté le droit d'exister d'Israël comme état juif – et aujourd'hui encore, la plupart d'entre eux lui refusent ce droit.

 

En 1967, sous la pression de l'Urss et des états arabes, le Conseil de Sécurité a adopté la résolution 242 qui parle du retrait militaire israélien de certains territoires conquis – pas tous – dans le contexte d'un accord final de paix. La notion de la souveraineté restait problématique, car non mentionnée.

L'échelon politique israélien et la Cour Suprême ont évité de s'engager dans la voie de la totale souveraineté sur ces terres conquises, mais en l'absence de tout geste de réciprocité, ils ont accepté le retour des Juifs là où ils habitaient auparavant, c'est-à-dire la vieille ville de Jérusalem et le GoushEtsion, où de florissantes implantations ont été rayées de la carte en 1947. Dans un compromis, ils ont accepté la création de Qiryat Arbaa' près de Hébron, d'où la Communauté Juive avait été chassée en 1939. Et, pour la 1ère fois en 700 ans, on a autorisé les Juifs à aller prier au caveau de laMakhpélah, ancien édifice abritant les tombeaux des patriarches et des matriarches bibliques.

Bien que libres de quitter les camps de réfugiés de l'UNRWA, avec de nouvelles possibilités de réinsertion, les Palestiniens ont refusé aussi bien la paix avec Israël que de créer leur propre état. L'Olp qui revendiquait la représentation des Palestiniens a choisi le terrorisme au lieu de construire un état.

 

Pour certains, le problème du conflit territorial n'est pas légal, mais moral, les Juifs ne devant pas gouverner des gens qui les refusent. Mais il ne faut perdre de vue qu'Israël s'est retiré de pratiquement tous les villages et villes palestiniens, cédant de très larges territoires à l'AP-OLP, dans le cadre des accords d'Oslo en 1994, puis des accords suivants de Wye Plantation et de Hébron. Quand Israël a quitté la bande Gaza en 2005, celle-ci devint le bastion du Hamas, organisation basée sur la terreur. Ainsi la devise "Territoires pour la paix" a signifié en fait "Territoires pour la terreur".

Encouragés par le terrorisme qui sévissait contre les Juifs, incités par les Islamistes, encouragés par les concessions et les retraits successifs d'Israël et cherchant à se débarrasser d'Israël en le sapant de l'intérieur, les Arabes israéliens s'identifient comme "Palestiniens" et demandent la fin de l'"occupation juive", la fin de la discrimination et même celle de l'état juif.

D'autres prétendent que le caractère juif et démocratique d'Israël est menacé s'il incluait beaucoup d'Arabes, surtout s'ils ne sont pas loyaux et ne s'identifient pas à l'état. Pourtant la très grande majorité des Palestiniens vit aujourd'hui sous un gouvernement palestinien, pas juif. La querelle concerne en fait un territoire, pas des gens.

Et la prévision d'une "bombe démographique à retardement" n'est ni objective, ni réelle. Alors, pour les quelques centaines de milliers d'arabes "occupés" par Israël -- pour la moitié à Jérusalem, capitale d'Israël -- ils peuvent obtenir tous les droits humains et civils, et non politiques, comme cela existe dans de nombreux autres pays. Cette solution est possible avec l'installation des "réfugiés" des camps dans les divers pays arabes, là où ils se trouvent déjà depuis 30 à 50 ans, la fin du terrorisme et des incitations antisémites.

 

Il est évident qu'un 2ème ou 3ème état palestinien arabe sera une menace permanente pour l'existence de l'état d'Israël (3). La solution "Territoire pour la paix" a échoué, pourquoi continuer à la promouvoir ?

 

 

Notes de www.nuitdorent.com

(1) L'Egypte venait de bloquer le golfe d'Eilat, interdisant tout commerce avec l'extrême Orient, puisque le Canal de  Suez était déjà interdit à Israël par Nasser, interdiction illégale par ailleurs.

(2) Israël rendit le Sinaï à l'Egypte, dans un traité de paix qui s'avère très froide. La Syrie qui a hérité en 1946 du Golan, selon un partage des lieux entre la France et la Grande Bretagne suite à la chute de l'empire ottoman en 1918. De 1948 à 1967, elle a militarisé le plateau sans le développer et s'en servit comme tremplin pour attaquer Israël à 3 reprises. Aujourd'hui ce plateau peu habité est annexé par Israël.

(3) La Jordanie qui abrité 60% de citoyens d'origine palestinienne peut être considéré comme un état palestinien qui s'ajoute à Gaza gouverné par le Hamas.

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 20:06
Par WENDY BLUMFIELD 
30.07.09


Des plongeurs explorent les vestiges de ce qui pourrait être un ancien lieu rituel à Atlit-Yam. 
PHOTO: AUTORITÉ ISRAÉLIENNE DES ANTIQUITÉS , JPOST


Entre la route de terre qui débouche sur la crique et la plage, des fleurs sauvages parsèment le paysage. Le Dr Ehoud Galili, archéologue marin de l'Autorité israélienne des Antiquités, vit à Atlit.

Un lieu dont il parle avec passion. Né à Haïfa, Galili est un grand amoureux de la mer depuis son plus jeune âge.

Issu de la quatrième génération d'une famille de Sabras - les parents de sa grand-mère venaient d'une famille de pêcheurs, près du lac de Tibériade - il milite activement contre les constructions côtières qui ruinent, selon lui, la beauté du paysage de ce lieu historique.

Mais ce sont essentiellement ses trouvailles des 25 dernières années qui l'ont rendu encore plus déterminé à préserver un site qu'il considère comme un véritable héritage.

Détaillant les périodes successives auxquelles remontent les reliques déterrées le long de la côte, Galili évoque, par exemple, les premières traces d'huile d'olive, découvertes à Kfar Samir et Kfar Galim et qui datent d'environ 7 500 ans.

C'est en 1984, et sous la mer cette fois-ci, que Galili et ses collègues ont mis au jour l'incroyable village d'Atlit-Yam (Atlit sous-les-mers), à seulement 400 mètres de la côte.

Il s'agirait plus précisément du site préhistorique le plus grand et le mieux préservé jamais découvert le long de la côte méditerranéenne.

Sur une surface d'environ 40 000 mètres carrés et immergée de 8 à 12, les archéologues sont tombés sur les vestiges d'habitations humaines vieilles de 9 000 ans.

En recollant les morceaux de ce puzzle grandeur nature, l'architecture des demeures ainsi que les techniques de datation révèlent ainsi qu'Atlit aurait été l'une des plus anciennes communautés agropastorales de l'Histoire, une hypothèse qui n'est toujours pas été disputée par les autorités archéologiques à ce jour. Les découvertes marines du site ont été publiées dans des journaux spécialisés à travers le globe.

Des trouvailles incontournables

Atlit est un site unique au monde : il consiste en un village entier, immergé et particulièrement bien préservé. C'est aussi le seul où ont été retrouvés des cimetières intacts.

Une fois enterrés, les corps des habitants d'Atlit étaient placés sur le dos ou sur le côté. Une pratique courante à l'époque, semble-t-il, même si les raisons restent encore inconnues.

Apparaissent également les preuves de rituels autour du culte des ancêtres, d'où une grande proximité entre les lieux de sépulture et les habitations.

Les cimetières comportent un certain nombre d'offrandes : une hache pour un homme, une pierre pour une femme, par exemple. Les restes de faune et de flore révèlent par ailleurs que les habitants du village s'adonnaient à la chasse, l'élevage et la pêche.

Les signes d'activité maritime, de domestication d'animaux et d'usage de tables d'eau sur les puits de pierre témoignent par ailleurs d'un niveau plutôt élevé de civilisation.

L'état des restes humains permet également de noter qu'une grande partie de la population mâle jouissait d'une espérance de vie relativement avancée, comparée à d'autres communautés néolithiques : à savoir, plus de 50 ans.

La taille moyenne des habitants du site s'élevait à 144 cm pour les femmes, 164 pour les hommes. La plupart des squelettes révèlent des déficiences dentaires ainsi que des problèmes de vertèbres, de coudes et de certains muscles du corps (particulièrement sollicités par les rameurs).

Galili et le professeur Israël Herskovitz, maître de conférences en anthropologie physique à l'université de Tel-Aviv, ont également découvert quelques anomalies au niveau des oreilles, ce qui semblerait indiquer que les villageois plongeaient dans l'eau pour attraper les poissons.

Galili est ainsi convaincu que, 9 000 ans en arrière, Atlit-Yam était une communauté maritime prospère, dotée de nombreuses ressources - poisson, orge, lentilles et blé. Des traces de pollen spécifiques aux oliviers ont aussi été retrouvées.

Il semblerait néanmoins qu'il a fallu attendre le millénaire suivant avant que les olives ne soient pressées pour en extraire de l'huile.

En revanche, d'autres fouilles organisées à Nevé Yam - juste de l'autre côté de la baie d'Atlit-Yam - Kfar Samir, Kfar Galim et Meguadim au sud de Haïfa, ont mis au jour une production florissante d'huile d'olive à la même époque.

Plus récemment, sur le site d'Atlit-Yam, un groupe de chercheurs a identifié des signes de tuberculose sur les squelettes d'une femme et de son enfant.

Il semblerait que ce virus ait beaucoup évolué au fil des siècles.

Les universités de Tel-Aviv et de Jérusalem, ainsi que plusieurs centres de recherche sur les maladies infectieuses au Royaume-Uni, ont mené conjointement les recherches.

Avant les découvertes de Galili, on savait que la tuberculose était généralement transmise aux humains par le bétail.

Pourtant, nulle trace de bétail à Atlit-Yam. Les chercheurs sont alors arrivés à la conclusion suivante : la source de transmission provenait de la très haute densité de la population locale.

Le Dr Simon Mays, biologiste au Centre anglais d'Archéologie, estime que les signes de tuberculose décelés sur le site "prédatent les signes de l'unique autre cas convaincant de tuberculose, il y a environ 6 000 ans en Italie".

"Il y a beaucoup de leçons à retenir de ces découvertes", affirme Galili. "Il s'agit du cas de tuberculose de ce type le plus ancien au monde (...). Ce que nous avons trouvé ici démontre qu'il s'agit d'un virus différent de celui relevé sur des cas humains de nos jours."

Un nouveau Stonehenge ?

Alors comment le village a-t-il fini au fond de l'eau ? "Il existe plusieurs théories", explique Galili.

Certains pensent que le site a été victime d'un tsunami, suite à l'éruption de l'Etna et aux glissements de terrain en Sicile, il y a 8 000 ans. Cette théorie n'a cependant pas été retenue. Galili, lui, est convaincu que le processus a été beaucoup plus lent. "Nous ne constatons pas les dégâts typiques qu'aurait causés une telle catastrophe naturelle", souligne-t-il.

Par ailleurs, la plupart des squelettes d'animaux portent des traces de coupures, indiquant qu'ils ont été tués par l'homme. Il note également un certain nombre de modifications qui pourraient suggérer que les villageois savaient que le niveau de la mer montait.

Selon les estimations actuelles, l'un des puits du site se trouvait à cinq mètres au-dessus du niveau de la mer lorsqu'il a été construit. Autrement dit, le niveau de la mer était 16 mètres plus bas qu'aujourd'hui.

Le niveau de l'eau n'a cessé d'augmenter au fil du temps. Première raison : la fonte glaciaire il y a 20 000 ans. Il y a 10 000 ans, le niveau de la Méditerranée était pourtant encore 30 mètres inférieur à son niveau actuel.

L'activité tectonique et le réchauffement climatique ont contribué à assécher une partie de la côte du Carmel, rendant les conditions de vie plus favorables dans cette région. Mais le niveau des eaux continuait toujours d'augmenter et Atlit-Yam sera éventuellement submergée.

Quoi qu'il en soit, l'intérêt de l'archéologue pour le site d'Atlit ne se concentre pas uniquement sur les objets datant de 9 000 ans. Shvil Hareches, coécrit par Galili et Rina Tirosh, est un véritable guide de l'histoire ancienne et moderne du site.

Ce travail constitue une grande source d'inspiration pour les jeunes écoliers des alentours, qui se sont récemment attelés à nettoyer un site historique au cœur du village et à créer un parc de fleurs sauvages.

Mais une intrigue demeure cependant : les fouilles ont révélé un cercle de pierres dressées, semblable à celui de Stonehenge. Une structure qui semble confirmer l'hypothèse de pratiques rituelles.

Galili précise par ailleurs que des dizaines de cavités rondes découpées dans la pierre ont été repérées, ainsi que des traces d'eau douce au centre de la structure. Les chercheurs en ont donc déduit que le cercle de pierres était sans doute lié à une forme de rite autour de l'eau.

"Il y a bien sûr d'autres possibilités, mais nous ne pourrons jamais être sûrs à cent pour cent", sourit-il. Une "fenêtre d'opportunités". Telle est la manière dont Ehoud Galili décrit son projet.

"Pendant des milliers d'années, ce village submergé a été préservé sous le sable (...). Nous devons sauver Atlit-Yam. Si nous ne finissons pas ce projet maintenant, tout sera perdu", conclut-il.

 
Partager cet article
Repost0
30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 18:08

Pour l'expulsion des Juifs de France lire le trés bon article sur
http://jss.over-blog.com/article-33890613.html

L'impitoyable expulsion d'Espagne
Le 9 Av 5252 (1492)

 

ISAAC ABRAVANEL

Isaac Abravanel

Don Isaac Abravanel s'enfuit. Il échappait de justesse aux poursuites de Juan II, le nouveau roi de Portugal. Il avait été ministre des Finances et conseiller de Ferdinand V, le père. Sa sage gestion et ses conseils pertinents avaient valu au pays un grand essor, et au trésor des profits considérables. Mais tout cela était délibérément ignoré, oublié par le jeune et implacable souverain.

Ce fut miracle qu'Abravanel ne tomba pas aux mains des sbires lancés à ses trousses, et put se réfugier en Espagne. Le roi Juan fit main basse sur tous ses biens, héritages reçus de ses aïeux et que ses efforts constants avaient accrus.

Dépouillé de tout, possédant à peine quelques effets personnels, Don Isaac Abravanel arriva en Castille, et s'y établit, n'aspirant, après tant de vicissitudes, qu'à une vie paisible. Il avait tout perdu ; il lui restait cependant le réconfort que lui donnait la Torah, et ce réconfort était grand. Avec ferveur, il se mit à rédiger les explications que lui inspirait le TaNaKh (la sainte Bible).
Isabelle de Castille     Ferdinand d'Aragon par Cardisco
Isabelle de Castille              Ferdinand d'Aragon 

Son travail avançait, il était arrivé au Livre des Rois, quand un jour, un carrosse royal s'arrêta devant la porte de sa modeste maison. Deux serviteurs en descendirent et remirent à Abravanel, stupéfait, une invitation de Ferdinand, roi d'Espagne. Ce dernier le priait de lui rendre visite à son palais.

Le jour fixé, Abravanel fut reçu par le roi qui lui apprit qu'il avait suivi avec intérêt les phases de sa carrière d'ancien ministre des Finances du pays voisin, et qu'il admirait les hautes qualités dont il avait fait preuve en toute circonstance. Si ce dernier avait été obligé de quitter le Portugal, il ne pouvait en être tenu responsable. Enfin, le roi pria Abravanel d'accepter les mêmes fonctions qu'il avait occupées dans son pays, et exprima l'espoir qu'il le servirait avec le même dévouement qu'il avait mis à servir le roi du Portugal.

À cette époque-là, la vie des Juifs d'Espagne non plus n'était pas de tout repos, loin de là. Beaucoup de familles riches, soucieuses d'échapper aux persécutions systématiques des Jésuites, feignirent d'embrasser la religion chrétienne. Mais dans le secret de leurs cœurs, la plupart d'entre eux demeuraient fidèles à la foi de leurs pères. S'entourant de beaucoup de précautions, ils continuaient à observer toutes les lois et coutumes juives. On les appelait les « Marranes ». Les autorités inquisitoriales se doutaient que leur conversion et les manifestations extérieures qu'ils multipliaient pour donner le change étaient feintes. Elles surveillaient de près ces nouveaux chrétiens, les épiaient. Ils guettaient le moindre geste qui trahirait les sentiments qu'ils cachaient si bien. Et quand ces Juifs camouflés en catholiques avaient le malheur d'être pris en flagrant délit, il était rare qu'ils échappassent au bûcher.


Torquemada

 

Les persécutions battaient leur plein. La reine Isabelle, qui subissait l'influence du Grand Inquisiteur, le terrible Tomas de Torquemada, y prêtait la main.

En l'an 5250 (1490) ce dernier accusa les Juifs et les Marranes de la ville de La Guardia, proche de Tolède, du meurtre d'un enfant chrétien à des fins rituelles. En même temps, il faisait tout en son pouvoir pour persuader le roi et la reine de se débarrasser une fois pour toutes des Juifs vivant dans le pays.


Bûcher public de juifs par l'Inquisition

 

Le Cruel Décret

A Lire sur :
http://aschkel.over-blog.com/article-32728562.html 

Ferdinand faisait la guerre aux musulmans et il avait grand besoin de l'argent que lui avançaient les financiers juifs. Grâce à ceux-ci il allait de victoire en victoire, et ne tarda pas à devenir l'un des souverains les plus puissants de son temps, ce qui ne manqua pas d'impressionner vivement, non seulement la quasi-totalité de l'Espagne, y compris la Castille, l'Aragon et la Catalogne, mais aussi la Sicile et beaucoup d'autres royaumes insulaires de Méditerranée. Une seule forteresse résistait encore : Grenade. Mais elle tomba à son tour en l'an 5252 (1492). Cette dernière victoire faisait de Ferdinand le maître absolu d'une Espagne désormais entièrement catholique, et, hélas, fanatisée.

 

Ferdinand en conçut un immense orgueil. C'était le moment pour Torquemada d'insinuer dans l'esprit du roi que toute sa puissance n'était qu'un effet de la volonté Divine, et qui s'inscrivait dans les desseins du Très-Haut tendant à imposer la foi chrétienne aux centaines de milliers de Juifs du royaume et des îles soumises à sa souveraineté.

Torquemada poursuivit sans relâche son oeuvre destructive. Et un jour, Ferdinand et Isabelle finirent par prendre le funeste décret aux termes duquel, avant l'expiration d'un délai de trois mois, tous les Juifs d'Espagne, de Sicile, de Sardaigne, bref de tous les territoires où Ferdinand avait étendu sa domination, devaient embrasser la religion chrétienne. Faute de quoi, ils seraient impitoyablement chassés de leurs pays.

Don Isaac Abravanel se trouvait au palais quand le décret fut annoncé. Il alla trouver le roi et le supplia d'épargner les Juifs qui étaient non seulement innocents, mais de plus, ses sujets les plus loyaux. En même temps, il fit tout ce qu'il put pour gagner à sa cause certains membres de la cour royale afin qu'ils usassent de leur influence auprès du souverain et que le décret fût rapporté. Accompagnant une délégation de notables juifs, à la tête de laquelle se trouvait Don Isaac Abravanel, ils se rendirent auprès du roi pour solliciter le retrait de l'inhumaine décision. Abravanel alla jusqu'à promettre l'énorme somme de 300 000 ducats à verser au trésor royal si Ferdinand renonçait à exécuter la menace qui pesait sur tous les Juifs.

Le triste Tichea beAv

Celui-ci commençait à faiblir quand, soudain, Torquemada parut et engagea sévèrement le roi à s'en tenir aux résolutions prises. Cela suffit à balayer les hésitations de ce dernier. Tous les efforts d'Abravanel étaient désormais voués à l'échec.

Le drame atteignit son point culminant à Tichea beAv. Les lamentations des prières endeuillées de ce jour de désolations fendaient le coeur. Jeunes et vieux pleuraient non seulement sur la destruction, deux fois renouvelée en ce même jour, du Beth Hamikdache, mais aussi sur le triste sort qui les attendait. Ils allaient être impitoyablement chassés de ce pays où ils avaient vécu en paix des siècles durant, et donné naissance à des hommes aussi illustres que 'Hasdaï ibn Chaprouth, Chmouel HaNaguide, Ibn Gabirol, Moïse ibn Ezra, Yéhoudah Halévi, Maïmonide, Na'hmanide, et tant d'autres.

À aucun des fidèles, cependant, ne venait la pensée qu'il pouvait se sauver au prix de l'abandon de sa foi.



Trois cent mille Juifs de tous âges, hommes et femmes, en ce jour de Tichea beAv, abandonnèrent leurs foyers et partirent sans savoir où leur destin le conduirait. Ils se dirigèrent, qui vers le Portugal, qui au-delà des mers. De ceux-ci beaucoup périrent noyés, d'autres furent capturés et vendus comme esclaves.

Parmi ces infortunés qui fuyaient la cruelle ingratitude de leur pays, marchait fièrement le ministre illustre, le grand sage, Don Isaac Abravanel qui avait renoncé à ses grandes richesses, à la gloire, à tout, pour demeurer fidèle à sa foi. Il se rendit à Naples, où le roi le reçut avec amitié et lui confia une haute charge dans son royaume.

La florissante communauté juive d'Espagne était ainsi entièrement détruite. Avec l'exil des Israélites, le pays perdit sa beauté et ses forces les plus vives. À partir de ce moment, il ne fit que péricliter, et finit par ne plus jouer sur la scène mondiale qu'un rôle fort secondaire. Plus tard, il était déchiré par une guerre civile des plus meurtrières.

Tel est le lot des grandes nations qui s'en prennent à notre peuple. Elles le persécutent, et le Tout-Puissant le leur permet pour un temps afin qu'il se repente. Tôt ou tard, les bourreaux ont leur juste châtiment. Ce fut le cas de l'Égypte, de l'Assyrie, de Babylone, de Rome et de l'Espagne ; ainsi en sera-t-il des nations qui suivent leur exemple. Le peuple juif survivra à ses ennemis et connaîtra la Rédemption finale par l'intermédiaire du juste Messie dont nous souhaitons avec impatience l'avènement. Alors la triste date de Tichea beAv sera un jour de joie et de bonheur.

http://www.fr.chabad.org/


Tous les exilés de Jérusalem en Espagne quittèrent cette contrée maudite le cinquième mois de l'année 5252, c'est-à-dire en 1492, et de là se dispersèrent aux quatre coins de la terre." Qui mieux que Joseph Ha-Cohen, dans La Vallée des Pleurs (1560), a décrit la tragédie de l'expulsion des juifs d'Espagne ? "Les juifs s'en allèrent où le vent les poussa, en Afrique, en Asie, en Grèce et en Turquie. D'accablantes souffrances et des douleurs aiguës les assaillirent, les marins génois les maltraitèrent. Des créatures infortunées mouraient de désespoir pendant leur route : les musulmans en éventrèrent pour extraire de leurs entrailles l'or qu'elles avaient avalé pour le cacher. Il y en eut qui furent consumées par la peste et par la faim. D'autres furent débarquées nues par le capitaine du vaisseau dans des îles désertes. D'autres encore vendues comme esclaves dans le port de Gènes et les villes soumises à son obéissance." 

1492, année du malheur pour les juifs, mais pour l'Espagne des Rois catholiques celle du triomphe de la croix et d'une triple bénédiction : la chute de Grenade le 2 janvier, qui achève la Reconquista sur les Maures ; l'exil d'au moins 120 000 juifs après le décret du 31 mars ; la découverte de l'Amérique par Colomb. L'Espagne s'éblouit, l'Espagne s'enivre. Elle refait son unité et s'ampute de sa "gangrène" juive. Pour avoir purifié son sol, Dieu la récompense par l'or du Nouveau Monde. Le plan de Dieu et l'histoire des hommes coïncident et qu'importe si le prix des métaux précieux d'Amérique est le sang du paysan indien qu'on exploite dans les mines ! Et celui de la pureté de l'Espagne l'expulsion des juifs - avant celle des moriscos (musulmans convertis) à partir de 1609 -, qui, grâce à l'argent récolté par le rabbin Abraham Senior ou Isaac Abravanel, avaient pourtant fait beaucoup pour la Reconquista ! 

Les caisses royales y perdent, mais le sacrifice intellectuel aussi est considérable. Car s'il y a de pauvres juifs, beaucoup sont ingénieux, actifs, imaginatifs. "Ils sont médecins, courtiers, collecteurs d'impôts, commerçants, intendants de noblesse, joailliers, marchands de soieries", raconte Andres Bernaldez, le chroniqueur d'Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, les Rois catholiques. Si la perte est grande, l'Espagne y gagne au change divin. Elle est le nouveau peuple élu qui supplée le peuple juif à nouveau défaillant. En purifiant le royaume de cette engeance honnie, les Rois catholiques préparent le deuxième avènement du Christ annoncé dans l'Apocalypse. Francisco Enriquez écrira, en 1648, qu'"un royaume sans religion une et pure est une réunion de bandits et d'hommes iniques". 

Tout avait commencé en 1391, un siècle avant le décret d'expulsion, par un bain de sang inondant la Castille, l'Aragon, la Catalogne, Majorque. Les quartiers réservés aux juifs - les aljamas - sont frappés par la contagion meurtrière. Comme si l'Espagne avait voulu signifier pour de bon à ses juifs, enracinés de longue date, que leur présence était devenue indésirable, qu'ils devaient expier pour les épidémies, les famines, les guerres qui ravagent alors l'Europe. Plus de 4 000 personnes périssent à Séville où sévit un moine fanatique, Martinez de Ecija. Prospère, la communauté de Barcelone est anéantie. Les assaillants "pillent, saccagent, massacrent à ravir. Chaque ville fut, ce jour-là, une nouvelle Troie", écrit un contemporain. Seuls ont la vie sauve les juifs qui implorent de recevoir le baptême et des mots nouveaux apparaissent : marrano, judeoconverso. 

Plus progresse la Reconquista sur les Maures, plus se déchaîne la haine contre les juifs. Plus la croix triomphe, plus sont écartés les ennemis de Dieu et de l'Espagne. Une ordonnance royale de 1412 contraint déjà les juifs, qui avaient toujours vécu au milieu du peuple castillan, à rester parqués dans des "ghettos" isolés. Elle leur interdit d'exercer toute charge publique, de vendre de la viande ou tout autre comestible, de se couper la barbe et les cheveux. En revanche, ils sont obligés de porter de longs manteaux noirs descendant jusqu'aux pieds. Ces dispositions iniques ne font qu'étendre le soupçon sur les convertis sincères et les baptisés "cryptojuifs" qui continuent de pratiquer clandestinement leurs rites. 

Dès le début de leur règne, en 1474, les Rois catholiques entendent extirper le mal. Les juifs de Castille sont confinés dans leurs ghettos, bannis des évêchés de Séville et de Cordoue, de ceux de Saragosse, d'Albarracin, de Teruel. Puis l'Inquisition entre en scène. Pour elle, les mesures de ségrégation et d'expulsion régionales sont sans effet. Elle propose donc aux souverains comme seule médecine le bannissement généralisé. Les juifs castillans tentent bien de retarder l'échéance, se disent prêts à payer le prix fort, mais Torquemada, l'inquisiteur général, brandit devant la Cour réunie, le 20 mars, un crucifix et rappelle la trahison de Judas. Le décret royal du 31 mars 1492 est donc signé : il donne trente jours à tous les juifs d'Espagne pour quitter la terre de leurs ancêtres. Trente jours pour tenter de vendre leurs biens, faire leurs adieux et vider les lieux. 

Que leur reproche-t-on ? Rien de moins que de contaminer la société espagnole. "Les juifs essaient de soustraire les fidèles chrétiens à notre sainte foi, de les en détourner, de les dévoyer, de les attirer à leurs croyances et opinions damnées, écrit le décret d'expulsion. Ils les instruisent des cérémonies et observances de leur loi, veillent à leur circoncision, eux et leurs fils, les informent des jeûnes à respecter, leur notifient l'arrivée des Pâques, leur donnent et apportent de chez eux le pain azyme et les viandes abattues rituellement, les avertissent des nourritures dont ils doivent s'abstenir et des autres interdictions et les persuadent autant qu'ils le peuvent d'observer et pratiquer la loi de Moïse, leur font comprendre qu'il n'y a d'autre loi ni d'autre vérité que celle-là." 

C'est le catalogue des pratiques juives "avouées" sous la torture infligée par les tribunaux de l'Inquisition, qui exercent de manière souveraine en Espagne depuis une bulle du pape Sixte IV en 1478. Le dominicain Tomas de Torquemada a été nommé par le roi Ferdinand comme inquisiteur d'Aragon, de Valence, de Catalogne. Il lui faudra dix ans pour constituer une Inquisition d'Etat. Les accusés et condamnés se comptent par centaines, tous ou presque des judeo-conversos, nouveau masque de l'hérésie. 

L'obsession de la contamination anéantit par le feu, par l'exil, par la ruine, des familles entières parmi les mieux intégrées. L'argument inquisitorial est imparable : la présence de juifs sur le sol espagnol témoigne de la grandeur d'âme des souverains. 

Qu'ils profitent de ce privilège pour entamer l'intégrité de la société chrétienne est un crime d'ingratitude qui mérite les châtiments les plus sévères. Seule une opération chirurgicale, coupant tout lien entre les juifs et les "nouveaux chrétiens", convertis sincères, est capable d'enrayer la propagation d'une tumeur maligne, l'hérésie judaïsante. 


Source : http://www.darnna.com/phorum/read.php?19,118563 

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 13:03
Par ETGAR LEFKOVITS 
30.07.09



Six semaines de fouilles dans le parc national de la Vieille ville à Jérusalem, près de la porte de Sion, qui ont abouti à la découverte d'un vrai trésor archéologique.



Une coupe, décorée par des inscriptions en Araméen, datant du 1er siècle, a été trouvée à Jérusalem. 
PHOTO: STEPHEN PFANN/UHL , JPOST

 

Une inscription unique en araméen sur une coupe en pierre utilisée lors de rituels spirituels au cours du 1er siècle après JC a été trouvée.
Les écritures, qui s'étalent sur dix lignes, que comportent la coupe sont pour le moment assez énigmatiques.

Mais le professeur Shimon Gibson, co-directeur des recherches, explique que le déchiffrage ne fait que commencer : « Une équipe d'experts graphologiques vont tout faire pour trouver un sens à ces quelques lignes. Quelques mois seront nécessaires pour déterminer leur sens exact. »

Gibson insiste sur l'importance de cette découverte. Très peu d'inscriptions datant de la période du Second Temple, ont en effet été trouvées à Jérusalem.

Les fouilles ont aussi mises à jour une série de structures de la période du Premier ou Second Temple. L'ensemble formerait une maison avec un bain rituel caractérisé par un magnifique plafond vouté.

Trois fours à pain ont aussi été découverts dans la maison. Ils datent de 70 après J.C, au moment de l'invasion de Jérusalem par Titus et l'armée romaine.

Les archéologues pensent que ce lieu de la Vieille ville était un quartier sacerdotal pendant la période du Second Temple.

 
Partager cet article
Repost0
30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 07:59
L'expulsion des Juifs d'Angleterre
Le 9 Av 5050 (1290)

par Nissan Mindel


À Tichea beAv, en l'an 5050 (1290), le roi Édouard Ier promulgua l'édit ordonnant l'expulsion d'Angleterre de tous les Juifs qui y vivaient. Comme toutes les expulsions, celle-ci fut une terrible calamité, et elle marque non seulement une période tragique dans l'histoire juive, mais aussi une période de honte dans l'histoire du monde, en raison des souffrances inhumaines qu'infligèrent aux Israélites les non-juifs.

Résumons l'histoire de la communauté juive d'Angleterre depuis ses débuts jusqu'à l'événement tragique que fut cette expulsion.

On ne sait avec précision quand les premiers Juifs s'établirent dans ce pays. On croit toutefois qu'ils y arrivèrent avec les légions romaines qui l'occupèrent à l'époque de la destruction du second Beth Hamikdache (en l'an 3828, soit en 68 de l'ère chrétienne). C'était environ dix siècles avant que Guillaume le Conquérant conquît le pays en 1066 (bataille de Hastings), et y fondât la monarchie anglaise. Les premiers documents historiques relatifs aux Juifs datent de cette époque.


L'ordre féodal


Guillaume le Conquérant partagea le pays entre les nobles normands et y instaura un système de gouvernement semblable à celui existant déjà en Europe. C'était ce qu'on appelle « l'ordre féodal ». Chaque noble était le maître d'une seigneurie, les gens du peuple étant ses serfs. Une hiérarchie existait entre les différents seigneurs, les plus petits étant les vassaux des plus grands. Au sommet de cette pyramide se trouvait le roi. Ainsi des classes différentes existaient-elles : les serfs qui travaillaient la terre à laquelle ils étaient attachés, esclaves en quelque sorte de leurs seigneurs ; la noblesse terrienne ; les soldats et les chevaliers. Dans les villes vivaient les artisans, les marchands et les hauts fonctionnaires du gouvernement.

Un tel système faisait une large place aux Juifs. La plupart d'entre eux étaient des citadins et se livraient au négoce. Ils jouèrent un rôle très important dans le développement du commerce et de l'industrie. Grâce à eux les échanges commerciaux de ville à ville et de pays à pays connurent un grand essor. Dans les transactions internationales, ils avaient sur les autres de grands avantages : la langue commune (l'hébreu et le Yiddish), et la confiance dont ils jouissaient de la part de leurs coreligionnaires de l'étranger. Une loi commune réglait leurs éventuels différends : celle de la Torah, égale sous toutes les latitudes. Tout cela facilitait grandement les rapports entre les Juifs, et fut d'un grand profit pour le pays où ils vivaient. Rois et gouvernants, conscients des avantages que leur valait la présence des Juifs parmi eux, accordaient à ces derniers leur protection, et souvent des privilèges dont la contrepartie était des impôts substantiels dont profitait le trésor. Comme partout ailleurs à cette époque, le roi considérait les Juifs comme sa propriété, sa chose.
 

Prêteurs juifs et non-juifs
 

Quand Guillaume le Conquérant n'était encore que Duc de Normandie, il avait eu l'occasion de connaître les Juifs ; il se rendait compte de leur importance dans l'économie du pays. Il les avait vus à l'œuvre et les savait travailleurs, probes et capables. Quand il devint roi d'Angleterre, il leur accorda sa protection et certains privilèges. Il comptait surtout sur eux comme source importante de revenus pour la couronne.

À cette époque, la banque et la finance étaient le monopole presque exclusif des Juifs. L'Église interdisait aux prêteurs chrétiens de toucher des intérêts de leurs coreligionnaires ; ils ne pouvaient en réclamer qu'aux Juifs. La même interdiction existe dans la Torah concernant les prêts entre Juifs ; ceux avec intérêts y étant autorisés si l'emprunteur est un non-juif. Il en résultait que ce dernier, quand il avait besoin de l'argent, ne pouvait en trouver qu'auprès d'un prêteur juif.

D'autre part, en raison du fait que celui-ci devait verser au roi, sous forme d'impôts de toutes sortes, la plus grande partie de ses gains, et aussi parce que le remboursement de la dette n'était jamais assuré, les intérêts des sommes prêtées étaient assez élevés. Pas aussi élevés, toutefois, que ceux qu'exigeait un prêteur non-juif, bien que le recouvrement des prêts ne fût pas aussi aléatoire.

La position des Juifs au sein du système féodal, ne fut pas cependant particulièrement sûre. D'une part, ils étaient considérés comme la propriété du roi, et si ce dernier les protégeait c'était parce qu'il y allait de son intérêt. D'autre part, ils avaient à payer pour cette protection et les privilèges éventuels un prix fort élevé. Ils étaient à la merci d'un caprice du souverain qui se servait d'eux pour éponger la plus grande part des revenus de ses sujets. Agents du roi pour cette besogne ingrate qu'il se gardait de faire lui-même, rien d'étonnant que les Juifs fussent l'objet de l'animosité générale. Les non-juifs les considéraient comme des étrangers, voire des ennemis ; et le roi n'était pas toujours assez puissant pour empêcher que cette hostilité dégénérât en actes de violence.
 

Le premier libellé de sang


Telles furent les conditions, pas trop mauvaises au demeurant, dans lesquelles vécurent les Juifs d'Angleterre pendant un siècle environ, sous les règnes de Guillaume et de ses successeurs. Même à l'époque des deux premières croisades (1096 et 1146), alors que presque partout en Europe, les Croisés faisaient couler à flots le sang juif, les Juifs d'Angleterre furent protégés par les rois de ce pays. Cela n'empêchait pas, certes, que la haine de non-juifs y fût grande.

Notons que l'Angleterre eut le « privilège » d'être le lieu où fut lancée la première accusation de meurtre rituel. C'était en 1144 dans la ville de Norwich. Les Juifs y furent accusés d'avoir égorgé un garçon chrétien à des fins religieuses. Le roi eut le mérite de ne pas ajouter foi à une accusation si ridicule. La populace haineuse et fanatisée n'en attaqua pas moins les Juifs. Un certain nombre d'entre eux furent assassinés, et leurs biens pillés et dévastés. Heureusement, les violences se limitèrent à cette ville ; elles auraient pu s'étendre à tout le pays, car des moines exaltés faisaient tout pour exploiter les sentiments hostiles aux Juifs. Néanmoins, il y eut des explosions antisémites sporadiques ailleurs qu'à Norwich, à Gloucester, par exemple, en 1166, à Londres en 1244 et à Lincoln en 1255.

Communautés bien organisées


Sous le règne de Henri II, il y avait des communautés juives dans la plupart des grandes villes anglaises. En 1171, le roi autorisa aux Juifs à avoir plusieurs cimetières ; jusqu'alors, le seul qu'ils possédaient était le cimetière juif de Londres. Pour ce privilège, ainsi que pour d'autres privilèges religieux (tels que ceux relatifs aux mariages, aux divorces, etc.) ils eurent à payer des impôts spéciaux. Les guerres fréquentes qu'engageaient les rois d'Angleterre les rendirent de plus en plus exigeants financièrement à l'égard des Juifs. L'argent nécessaire pour faire face à cette demande croissante, ces derniers ne pouvaient l'obtenir qu'en réclamant un prix plus élevé pour les services qu'ils rendaient à leurs concitoyens. Et plus ce prix montait, plus grandissait l'hostilité à leur égard.

Malgré les hauts et les bas, les Juifs ne négligèrent pas leur vie spirituelle.

Les communautés étaient bien organisées, pourvues de Synagogues, de yéchivoth, de Talmud Torah et d'autres institutions religieuses et sociales. De temps à autre, les chefs religieux juifs d'Angleterre se tournaient vers les érudits en Torah de France, les illustres Tossafistes, en quête de conseils pour résoudre les problèmes toraniques qui surgissaient. Occasionnellement, d'éminents érudits ou des délégués de yéchivoth (mechoula'him) rendaient visite aux communautés juives d'Angleterre. On leur réservait un accueil chaleureux, et l'appui généreux de leurs frères leur était assuré.

Des érudits célèbres


L'une des visites les plus remarquables fut celle du célèbre Rabbi Abraham ibn Ezra, qui se rendit en Angleterre en 1159. C'est là qu'il écrivit son ouvrage fort connu de philosophie juive Yessod Mora ainsi que son « Épître sur le Chabbat ». Plus tard, deux éminents Tossafistes s'établirent dans le pays : Rabbi Jacob d'Orléans et Rabbi Yom-Tov ben Yitz'hak, tous deux disciples du grand Rabbénou Tam, petit-fils du célèbre Rachi. L'un et l'autre moururent 
al kiddouche haChem. Rabbi Jacob fut assassiné au cours d'une émeute antisémite à Londres lors du couronnement de Richard Cœur de Lion (1189) ; et Rabbi Yom-Tov périt non moins tragiquement parmi les martyrs de York, l'année suivante.

Richard Cœur de Lion ayant pris une part importante dans l'organisation de la troisième Croisade, la situation des Juifs d'Angleterre commença à se détériorer. Quand ce roi, captif, fut gardé comme otage en Autriche, les Juifs durent, pour payer leur part de rançon, réunir une somme d'argent considérable, égale à trois fois celle versée par toute la population londonienne.

Sous le règne de Jean, frère de Richard, la situation des Juifs devint encore pire, et ne cessa de se dégrader sous Henri III qui lui succéda. Le roi et son administration exploitèrent la conjoncture pour soutirer ce qu'ils pouvaient aux Juifs sans défense.

Quand Édouard Ier monta sur le trône en 1272, la situation de ces derniers dans le pays était déplorable ; même on ne pouvait en imaginer de pire. Aux accusations mensongères devenues courantes, on en ajouta une, aussi fantaisiste : les Juifs rognaient maintenant les pièces d'or et d'argent, ou en fabriquaient de fausses.

Les conditions aussi défavorables ne pouvaient que nuire à la situation économique de ceux-ci. Ils ne faisaient que s'appauvrir. Constatant qu'à force d'exigences, il avait tué la poule aux œufs d'or, Édouard Ier eut une idée, la dernière dont il pût attendre quelque chose : confisquer le peu qui restait aux Juifs et les chasser du royaume.

À Tichea beAv de l'an 5050 (1290), comme nous l'avons dit, parut l'édit leur ordonnant de quitter le pays dans un délai de cent jours. Seuls ceux qui accepteraient d'abjurer leur foi et de se convertir au christianisme seraient autorisés à y rester. Il y eut quelques faibles qui profitèrent de la chance qui leur était offerte, mais ils furent très peu nombreux. Tous les autres, quelque 16.000 hommes, femmes et enfants, n'emportant avec eux que leurs rouleaux sacrés et les objets de culte, partirent à pied en direction de la côte.

Un certain nombre de réfugiés s’établirent en France. Mais seize années plus tard (en l'an 5066, soit en 1306), ils en furent impitoyablement chassés.

Pendant les 360 ans qui suivirent l'expulsion d'Angleterre, il n'y eut pas un seul Juif installé dans le pays. De temps en temps, un Juif de l'étranger était autorisé à y entrer pour un bref séjour. Ce ne fut qu'à l'époque du grand érudit et homme d'État Ménaché ben Israël, alors qu'Oliver Cromwell, l'homme fort de cette période, était à la tête du Commonwealth (qui englobait l'Écosse et l'Irlande), que les Juifs reçurent l'autorisation de revenir s'établir en Angleterre. C'était en l'an 5416 (1656). Il y a trente-sept ans, en 1956, les Juifs anglais célébrèrent le 300e anniversaire de cet événement. Durant ces trois siècles, la communauté juive des îles Britanniques n'a cessé de se développer, aussi bien matériellement que spirituellement.
Source : http://www.fr.chabad.org/
 

Tout avait commencé à se dégrader 150 ans auparavant par une fausse accusation de meurtre rituel 

1144
Les Juifs de Norwitch sont accusés par le Clergé d’avoir torturé et assassiné un jeune enfant chrétien, William. Les Juifs seront sauvés par le shérif local. Le jeune William deviendra la base d’une intense activité religieuse qui sera le fondement de l’accusation de meurtre rituel.

1178
Les restes de Guillaume de Norwich sont transférés à la Cathédrale de Norwich. Non canonisé, Guillaume de Norwich n’en sera pas moins la base d’un culte important et particulier. Un livre écrit par un moine dominicain, Geoffroy de Monmouth « La vie et les miracles de St- Guillaume de Norwich » entretient et étend la légende du meurtre rituel. Selon la légende, avant de fêter la pâque, les Juifs doivent enlever un enfant chrétien et l’égorger afin d’en récupérer le sang pour préparer les pains azymes. Cette légende connaîtra des variantes.

1180
Martyr de Herbert de Huntingdon en Angleterre 

1189
A Londres, Richard Cœur de Lion se prépare à la croisade. Un bruit est alors répandu qu’il a donné l’ordre d’attaquer les Juifs. Les Juifs sont alors attaqués, les officiers royaux mettent fin aux attaques. Le roi Richard fait pendre trois meneurs parmi les émeutiers et émet une proclamation interdisant de molester les Juifs.

1190
Le roi Richard Cœur de Lion parti en croisade, les émeutes contre les Juifs reprennent en Angleterre. Les Juifs de York, quand ils voient les émeutes s’approcher d’eux, se réfugient dans le château royal. Ils sont 500 environ. A leur tête se trouve un élève de Rabénou Tam, Yom Tov de Joigny. Les insurgés font le siège du château. Pendant quelques jours, les Juifs d’York se battent contre leurs assaillants. Sans nourriture, mal armés, ils se résolvent à se donner mutuellement la mort pour ne pas mourir des mains de leurs ennemis. Quand la populace pénètre dans le château, tout n’y est que silence. Les rares personnes qui ont accepté de se convertir pour échapper à la mort sont quand même égorgées. L’épilogue du massacre de York fut qu’une fois les Juifs tués, les assaillants se rendirent à la Cathédrale et y brûlèrent toutes les reconnaissances de dette. Les Juifs avaient disparu, et les preuves de l’argent qu’on leur devait aussi.



1190

1200
Un juif anglais, Béréshiah Bar Naqdan, rédige un recueil de contes populaires mettant en scène le renard et d’autres animaux. C’est une adaptation des fables d’Esope au goût du lecteur juif


1209-1211

1209


Alya de 300 rabbins français et anglais en Eretz Israël. Parmi eux, se trouvent de nombreux tossafistes.

1275 : Les juifs sont humiliés dans tout le royaume

1275


18/07/1290 : Expulsion des Juifs d’Angleterre par le roi Edouard 1er

18/07/1290


Expulsion des Juifs d’Angleterre par le roi Edouard 1er. Il autorise les Juifs à emporter l’argent qu’ils possèdent. Leurs maisons et leurs créances sont confisquées par le trésor royal. Le roi Edouard leur fournit des bateaux pour quitter l’île. Sur de nombreux bateaux, l’équipage les dévalise et les jette par-dessus bord.


Source : http://www.histoiredesjuifs.com/

 

Partager cet article
Repost0
28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 20:57

Le tétradraghme de Bar Ko'hba 

The Bar Kokhba Coin from Clay City, Kentucky
 



 

[Mardi 28/07/2009 19:54]

Par Yéochoua SULTAN


La dernière période d’indépendance qu’ait connue le peuple d’Israël, avant la renaissance de son Etat, a duré trois ans. Avec Shimon Bar Kokhba, l’espoir renaquit de ses cendres. Rabbi Aqiva, maître incontesté du Talmud, auteur d’une partie importante de la Mishna, avait vu en lui l’espoir de la restauration de la royauté perdue avec la destruction du Second Temple. Du 9 au 10 av 3828 du calendrier hébraïque, la splendeur de Jérusalem est réduite en cendre. Mais une lueur est née, il y a 1977 ans, en 3892, soit un peu plus de soixante ans plus tard. Après une période victorieuse qui vit l’ennemi reculer hors des frontières de la Judée, l’empire romain, avec à sa tête l’empereur Hadrien, de sinistre mémoire, déplaça ses meilleures légions cantonnées en Bretagne pour écraser dans le sang les insurgés, exterminant ainsi toute présence juive d’une bonne partie des territoires que les nations nous contestent à nouveau aujourd’hui.

L’insurrection commence donc moins de soixante-dix ans après la destruction du Temple. Le centre spirituel, avec Raban Yo’hanan Ben Zacaï, quitte la capitale assiégée pour s’installer à Yabné. Rabbi Yéochoua Ben Hananya, disciple du précédent, conjure les siens de ne pas se révolter, voyant dans la survie du peuple juif et de sa présence sur sa terre l’effet d’un passage dans la gueule du lion duquel on se serait sortis vivants. Pour lui, la Torah est sauvée, et par la même occasion, l’âme du peuple. Le Temple, quant à lui, sera reconstruit, même si sa génération risque fort de ne pas y assister. Personne, parmi tous les Sages, ne s’oppose à sa reconstruction. Le clivage repose uniquement sur le concept du temps. Pour tous, il finira par être rebâti, puisque tel est le programme révélé tout au long des prophéties, et ce sont les dates qui restent la grande inconnue pouvant porter à controverse.

Bar Kokhba a même frappé de la monnaie, le tétra drachme, portant la mention: « Pour la liberté de Jérusalem ». Les décrets de l’oppresseur sont extrêmement pénibles. Par ironie, les Romains, avec le successeur de Titus, Domitien, ont exigé que les prélèvements financiers apportés comme offrandes pour le Temple, comme le demi-sicle, soient changés en impôt pour leurs caisses.

Les premiers mouvements de révoltes avaient commencé quelque vingt ans plus tôt avec les communautés qui se trouvaient à la périphérie de la patrie des Juifs: en Cyrénaïque, à Chypre et en Egypte, alors que l’empereur Trajan se battait contre l’empire parthe. Pendant la révolte des Juifs de la diaspora, la situation était relativement calme en Judée, sous la domination du gouverneur intransigeant Lucius Quietus.

Hadrien succéda à Trajan, mais il ne voyait pas à prime abord d’intérêt suprême à l’extension illimitée des limites de l’Empire Romain. Il entreprit des travaux tendant à délimiter son territoire par une frontière tangible, dont la muraille d’Hadrien en Bretagne. On eût pu le prendre pour un homme modéré.

Un témoignage numismatique révèle la fondation d’une ville idolâtre et helléniste, (Aelia Capitolina) sur les ruines de la ville sainte. Cette pièce montre l’empereur Hadrien debout derrière un soc, labourant le sol de Jérusalem. Un autel voué au culte de Jupiter fut érigé sur l’Esplanade du Temple.

Le terrain qui a vu la révolte de Bar Kokhba est encadré par Bet-Horon, Beitar et Beth-Gouvrin, du Nord au Sud ; par la ligne allant de Ein-Guedi à Maalé Adoumim sur le front Est, les limites à l’Ouest s’étendant jusqu’au bas des montagnes. Les insurgés ont préparé tout un système de grottes et de passages souterrains.

Osbius témoigne: « Au summum de la guerre, à la dix-huitième année du règne d’Hadrien, la ville de Beitar fut assiégée. C’était une imposante citée fortifiée, près de Jérusalem. A la longue, les insurgés ont succombé à la faim et à la soif. » La chute de Beitar s’est produite elle aussi, un 9 av. pendant trois ans, les habitants de la ville, massacrés, n’ont pas été enterrés car les Romains ne le permettaient pas. Ce n’est qu’à l’issue de cette période qu’ils furent ensevelis. Ceux qui étaient entrés dans la ville en ruine furent témoins d’un fait miraculeux: les dépouilles étaient intactes.

985 villes et villages ont été rayés de la carte de la Judée. 585 000 soldats ont péri dans les combats, les épidémies et la faim, sans compter les millions de femmes, d’enfants et de vieillards que les Romains assassinaient sans distinction, c’est ce que rapporte l’historien Dion Cassius. Cet extrait du Talmud parle de lui-même: « Rabbi Yohanan a dit:  » trois cents cerveaux de nourrissons étaient répandus sur un seul rocher. » »

C’est fâcheusement le manque de connaissance concernant cette hécatombe qui fait que certains décideurs de la politique israélienne ne se réfèrent qu’aux événements de la seconde guerre mondiale comme motif de la défense d’un Etat juif souverain. Ils ne font pas le rapprochement entre l’aspect désertique de la région limitrophe de Jérusalem ou son occupation par des éléments étrangers et les massacres perpétrés par les Romains. Les implantations juives de Judée-Samarie et les points de peuplements ne sont qu’une faible ébauche de la splendeur effacée par la puissance européenne.

Mais les Juifs, malgré la cruauté de l’oppresseur, ont su résister à l’occupant. En effet, Hadrien, lors de son discours au Sénat, n’a pas employé la formule de rigueur incluant la paix des légions romaines. Des mesures antijuives draconiennes ont été prises par le pouvoir d’Hadrien: l’interdiction de la circoncision, de garder le shabbat, de nommer de nouveaux rabbins et d’étudier la Torah sont de cette époque.

C’est encore ce même empereur qui méprisa les Sages du Talmud, avec les tortures et l’exécution des Dix Martyrs: Rabbi Yichmaël Ben Elicha Cohen Gadol, Rabban Shimon Ben Gamliel Hazaken, Rabbi Hanina Ben Téradion, Rabbi Aqiva, Rabbi Yéhouda Ben Baba, Rabbi Houçpit Hamétourguéman, Rabbi Ychbav Hassofer, Rabbi Elazar Ben Chamoa, Rabbi Hanina Ben Hakhinaï, et Rabbi Yéhouda Ben Dema.

Les exemples ci-dessous sont édifiants, et ils montrent la détermination et l’engagement personnel des Sages d’Israël, près à défendre le judaïsme au péril de leur vie, d’une part, et la cruauté des Romains, Hadrien à leur tête, d’autre part.

Rabbi Ychmaël, qui comptait parmi les sept hommes les plus beaux de la terre, plut à la fille de l’empereur qui le vit au moment où il allait être exécuté. Elle demanda la peau de son visage qui lui fut arrachée alors qu’il était en vie. Elle la fit conserver afin de pouvoir toujours la contempler. D’autres souffrances atroces lui furent infligées jusqu’à se mise à mort.

Rabbi Hanina Ben Teradion fut brûlé avec un rouleau de la Torah. Pour prolonger le supplice, les Romains avaient entouré son corps d’éponges imbibées d’eau. Pendant que le parchemin était dévoré par les flammes, les lettres s’envolaient dans les airs.

Rabbi Aqiva fut écorché vif, la chair labourée par des peignes de fer. Il proclama l’unicité de Dieu en rendant son âme au Créateur. Il s’était toujours demandé s’il aurait le courage et le mérite de pouvoir mourir en sanctifiant Son Nom.

Les Romains, malgré l’atrocité des massacres qu’ils ont perpétrés en Palestine – ce nom ayant été imposé dans le but de faire oublier la relation entre les Judéens et la Judée – , ne sont pas parvenus à en effacer définitivement la judéité – la clôture de la Mishna a pu y être réalisée environ deux cents ans plus tard – pas plus que les Arabes qui avaient commencé avec le massacre des Juifs de Madian, ou que les Espagnols ou les nazis. Aujourd’hui, les nations se liguent pour attaquer à nouveau Jérusalem, mais le peuple d’Israël se rétablit peu à peu, en attendant la restauration complète de son Etat et de sa ville, avec le Troisième Temple.

Le Talmud rapporte que Rabbi Aqiva ria, lorsqu’il vit un renard sortir de l’enceinte du Temple détruit. Aux autres Sages qui ne le comprirent pas, il expliqua que la réalisation des prophéties qui prévoyaient la destruction étaient la confirmation et l’introduction aux prophéties de la restauration. La ville de Beitar, rebâtie il y a vingt-quatre ans, compte aujourd’hui près de trente mille habitants. Puissions-nous assister à la réédification du Temple de Jérusalem, et à la rédemption totale, même si notre mérite est insuffisant, au nom des souffrances endurées par Son peuple depuis 1941 ans.

par Yéochoua Sultan,

Actu.co.il 

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 19:24
Puisque nous approchons du 9 av, je me suis interessée à ce jour terrible dans l'histoire de notre peuple, et notamment à la façon dont nos deux Temples sacrés avaient été détruits.

En me plongeant dans les articles correspondant à la période romaine, je me suis aperçue que les romains avaient la manie de tout écrire, jusqu'à la chose la plus insignifiante.

C'est alors que j'ai trouvé ce texte qui mérite débat.






Scribe romain


Source :
http://www.webzinemaker.com/



Les Chrétiens tiennent l'existence historique de Jésus pour acquise. Pourtant si celui-ci avait vraiment remué des foules énormes comme on le prétend, cela aurait été remarqué et les textes romains en auraient fait mention. Pourtant il est bien difficile de trouver des textes historiques contemporains de Jésus et qui parlent de lui. 
Peut-être qu'à son époque ce dernier est passé bien plus inaperçu qu'on ne le croyait ?
Ou alors ces textes existaient mais ont été détruits ? ... Mais pourquoi ? Parcequ'ils décrivaient un Jésus différent du Jésus "officiel" des Chrétiens ?

Voici une liste des anciens textes contemporains de Jésus ou on peut essayer de trouver des témoignages historiques à son sujet :

- Velleius Paterculus (-19 +31) :
Il a écrit l' "Histoire romaine", ouvrage dont la partie concernant la fin de l'année 29 jusqu'au milieu de l'an 30 (correspondant au ministère de Jésus) a disparu (ou a été opportunément détruite ?).

Philon d'Alexandrie (-34 +54) :
Il a décrit les communautés de Juifs Esséniens et Thérapeuthes qui vivaient en Égypte.
C'est lui qui a inventé le concept de Logos (Verbe), qui sera plus tard repris par Saint Jean.
Pourtant nulle part il ne parle de Jésus qui était pourtant son contemporain.

- Servilius Nonianus (? +60) :
Il a écrit l' "Histoire romaine" ... ouvrage dont il ne reste aucune trace.

- Sénèque (-4 +65) :
Il n''a pas écrit une seule ligne sur Jésus ni sur les Chrétiens et leurs persécutions par Néron en +64.

- Aufiduius Bassus (+10 +65) : 
Il a écrit l' "Histoire générale" ... ouvrage dont il ne reste aucune trace.

- Pline l'Ancien (+23 +79) :
Il parle de la Judée et de la Samarie mais ne dit rien sur Jésus.
Il parle des Essénien mais ignore les Chrétiens.
Il ne dit rien non plus de leur persécution par Néron en +64.

- Justin de Tibériade (vers +100) :
Il a écrit écrit l' "Histoire des hébreux", livre dont tous les exemplaires ont été détruits. 
Vers 860, Photios de Constantinople (+810 +895) en disait cependant : "Dans aucune partie du livre de Justin de Tibériade je n'ai trouvé la plus petite référence qui parle de la naissance de Christ, de ce qui lui arriva ou de ses actes extraordinaires."

- Martial (+40 +103) :
Il n'a rien écrit sur Jésus.

- Pline le Jeune (+63 +114) :
En 112 il écrit une lettre à l’empereur Trajan (Lettre X, 96) pour demander quelle conduite il doit tenir à l'égard d'une secte :

"Je me suis fait, Seigneur, une habitude d'en référer à vous sur toutes les affaires où j'ai des scrupules : qui pourrait mieux me diriger quand j'hésite ou m'instruire quand j'ignore ? Je n'ai jamais assisté à aucun procès contre les chrétiens. Aussi, je ne sais pas ce qu'on punit d'ordinaire chez eux, sur quoi porte l'enquête, ni jusqu'où doit porter leur punition. je me demande non sans perplexité s'il y a des différences à observer selon les âges, ou si la tendre enfance est sur le même pied que l'adulte, si l'on pardonne au repentir ou si qui a été tout à fait chrétien ne gagne rien à se dédire, si l'on punit le seul nom de chrétien en l'absence de crimes ou les crimes qu'implique le nom. 
En attendant, voici la règle que j'ai adoptée à l'égard de ceux qui ont été déférés devant moi comme chrétiens: Je leur ai demandé à eux-mêmes s'ils étaient chrétiens. A ceux qui avouaient, je l'ai demandé une seconde et une troisième fois en les menaçant du supplice; ceux qui persévéraient, je les ai fait exécuter : quoique signifiât leur aveu, j'étais sûr qu'il fallait punir du moins cet entêtement et cette obstination inflexibles. D'autres, possédés de la même folie, je les ai, en tant que citoyens romains, notés pour être envoyés à Rome. 
Bientôt, comme il arrive en pareil cas, l'accusation s'étendant avec le progrès de l'enquête, plusieurs cas différents se sont présentés. On a affiché un libelle sans signature contenant un grand nombre de noms. Ceux qui niaient être chrétiens ou l'avoir été, s'ils invoquaient des dieux selon la formule que je leur dictais et sacrifiaient par l'encens et le vin devant ton image que j'avais fait apporter à cette intention avec les statues des divinités, si en outre ils blasphémaient le Christ - toutes choses qu'il est, dit-on, impossible d'obtenir de ceux qui sont vraiment chrétiens -, j'ai pensé qu'il fallait les relâcher. D'autres, dont le ton nom avait été donné par un dénonciateur, dirent qu'ils étaient chrétiens, puis prétendirent qu'ils ne l'étaient pas, qu'ils l'avaient été à la vérité, mais avaient cessé de l'être, les uns depuis trois ans, d'autres depuis plus d'années encore, quelques-uns même depuis vingt ans. Tous ceux là aussi ont adoré ton image ainsi que les statues des dieux et ont blasphémé le Christ. 
Au reste ils assuraient que leur faute ou leur erreur n'avait jamais consisté qu'en ceci : ils s'assemblaient, à jour marqué, avant le lever du soleil; ils chantaient tour à tour des hymnes en l’honneur d’un certain Khristus qu’ils considèrent presque comme une divinité; ils s'engageaient par serment, non à quelque crime, mais à ne point commettre de vol, de brigandage, d'adultère, à ne point manquer à leur promesse, à ne point nier un dépôt; après cela, ils avaient coutume de se séparer, et se rassemblaient de nouveau pour manger des mets communs et innocents. Depuis mon édit, ajoutaient-ils, par lequel, suivant vos ordres, j'avais défendu les associations, ils avaient renoncé à toutes ces pratiques. J'ai jugé nécessaire, pour découvrir la vérité, de soumettre à la torture deux femmes esclaves qu'on disait diaconesses. Mais je n'ai rien trouvé qu'une superstition extraordinaire et bizarre. Aussi ai-je suspendu l'information pour recourir à ton avis. 
L'affaire m'a paru mériter que je prenne ton avis, surtout à cause du nombre des accusés. Il y a une foule de personnes de tout âge, de toute condition, des deux sexes aussi, qui sont ou seront mises en péril. Cette superstition contagieuse a infecté non seulement les villes, mais aussi les campagnes et les bourgs. Je crois qu'on peut l'arrêter et y remédier. Ce qu'il y a de certain, c'est que les temples qui étaient quasi déserts, sont de nouveau fréquentés, que les sacrifices solennels longtemps négligés ont repris et que partout on vend la viande des victimes qui ne trouvait que peu d'acheteurs. D'où il est aisé de penser quelle foule d'hommes pourrait être guérie si l'on accueillait le repentir. "

A cette époque, les Chrétiens avaient déjà du se répandre dans l'empire romain. Ce texte ne pourrait donc, tout au plus, que témoigner des croyances des Chrétiens, mais il n'indique en rien si Jésus a vraiment existé presque un siècle plus tôt.
De plus cette lettre est douteuse : Pline était le conseiller le l'empereur, comment peut-on penser qu'il aurait eu besoin de demander des instructions sur la manière de réagir contre une secte ?
D'ailleurs Sidoine Apolinaire, au 4ème siècle, a déclaré que Pline le jeune n'avait écrit que neuf livres ... or cette prétendue lettre se trouve au dixième livre qui lui est attribué. 
C'est seulement vers 1500 que cette lettre de Pline aurait été trouvée (ou fabriquée ?) par le frère Giocondo de Verone et apportée au pape vers 1509.

- Tacite (+54 +117) :
Il a écrit les "Annales", texte historique dont une partie des livres V et VI, couvrant la fin de l'année 29 et les années 30 et 31 (période du ministère de Jésus) a mystérieusement disparu (ou a opportunément été détruite ?).
Les Annales XV, 44 contiennent cependant ce passage qui décrit l'incendie de Rome en +64, et la persécution qui s'ensuivit :

"Pour faire taire cette rumeur qui l'accusait (de l'incendie de Rome), Néron substitua des accusés et infligea les tortures les plus raffinées à des hommes que leurs abominations rendaient odieux, et que le vulgaire appelait Chrétiens. L'auteur de ce nom, Christus, avait été condamné au supplice sous le règne de Tibère par le procurateur Ponce Pilate."

"Aucun moyen humain, ni largesses impériales, ni cérémonies expiatoires ne faisaient taire le cri public qui accusait Néron d'avoir ordonné l'incendie. Pour faire taire cette rumeur qui l'accusait (de l'incendie de Rome), Néron substitua des accusés et infligea les tortures les plus raffinées à des hommes que leurs abominations rendaient odieux, et que le vulgaire appelait Chrétiens. L'auteur de ce nom, Christus, avait été condamné au supplice sous le règne de Tibère par le procurateur Ponce Pilate. Réprimée un instant, cette exécrable superstition se débordait de nouveau, non seulement dans la Judée, où elle avait sa source, mais dans Rome même, où tout ce que le monde enferme d'infamies et d'horreurs afflue et trouve des partisans. On saisit d'abord ceux qui avouaient leur secte ; et, sur leurs révélations, une infinité d'autres, qui furent bien moins convaincus d'incendie que de haine pour le genre humain. On fit de leurs supplices un divertissement : les uns, couverts de peaux de bêtes, périssaient dévorés par des chiens ; d'autres mouraient sur des croix, ou bien ils étaient enduits de matières inflammables, et, quand le jour cessait de luire, on les brûlait en place de flambeaux. Néron prêtait ses jardins pour ce spectacle, et donnait en même temps des jeux au Cirque, où tantôt il se mêlait au peuple en habit de cocher, et tantôt conduisait un char. Aussi, quoique ces hommes fussent coupables et eussent mérité les dernières rigueurs, les cœurs s’ouvraient à la compassion en pensant que ce n’était pas au bien public mais à la cruauté d’un seul qu’ils étaient immolés. "

Le problème est que Ponce Pilate n'était pas procurateur mais préfet ainsi que le démontre son nom gravé sur la "pierre de Césarée". C'est seulement sous Claude que le titre de préfet a été changé en celui de procurateur. Jamais Tacite n'aurait fait une telle erreur. 
De plus les persécutions de Chrétiens qui ont suivi l'incendie de Rome n'ont jamais eu lieu. Aucun autre historien romain ni même chrétien n'en parle. Ni Pline l’Ancien, ni Martial, ni Dion Cassius, ni Flavius Josèphe, ni St.Augustin, ni Origène, ni Clément, ni Tertullien, ni Eusèbe n'en parlent. 
Et en plus la condamnation de Jésus sous Pilate, citée dans ce texte, est en contradiction avec le livre V, 9, de Tacite qui dit : "Sous Tibère, la nation fut tranquille." 
On peut donc soupçonner ce passage d'être un faux.
Justement, la plus ancienne version de ce texte a été "découverte" seulement vers 1429 siècle par le secrétaire pontifical Poggio Bracciolini (Pogge) ... un spécialiste de la fabrication des faux manuscrits.

- Plutarque (+46 +127) :
Il ne dit pas le moindre mot sur Jésus.

- Suétone (+69 +128) :
Vers +120, dans la ‘’"Vie des Douze Césars" - Vie de Claude, XXV 4", il écrit : 

"En 41 Claude, par un édit, chassa de Rome les juifs qui, sous l’impulsion de Chrestus, étaient des causes continuelles de désordre". 

Mais il n'est pas question ici du Christ (ChIstus) mais d'un certain ChrEstus. Ce nom était courant à Rome (il figure plus de quatre-vingt fois dans les inscriptions de Rome) et signifiait "le bon / le meilleur ". De plus Suétone parle bien d'un homme se trouvant à Rome en 41, ça ne peut donc pas être Jésus qui était déja mort et qui n'est jamais allé à Rome.

Suétone aurait également écrit ceci dans une lettre vers +42 :

"On imposa des bornes au luxe; on réduisit les festins publics à des distributions de vivres; il fut défendu de vendre dans les cabarets aucune denrée cuite en dehors des liqueurs et des herbes potagères, alors qu'on y servait auparavant toutes sortes de plats; on livra aux supplices les chrétiens, sorte de gens adonnés à une superstition nouvelle et malfaisante; on interdit les ébats des conducteurs de quadriges". 

Mais il est clair que le passage sur les Chrétiens n'est qu'une insertion tardive : Les supplices de Chrétiens n'ont rien à faire parmi cette liste de mesures d'austérité.
De plus ce texte ne parle que des Chrétiens et n'apporte rien sur l'existance de Jésus.

- Epictète (+55 +135) :
Il n'a rien écrit sur Jésus.

- Juvénal (+55 +138) :
Il n'a rien écrit sur Jésus.

Lucien de Samosate (+125 +192) :
Dans la "Mort de Pérégrinus, 11-13, il parle de Jésus :

"Celui qui est honoré en Palestine, où il fut mis en croix pour avoir introduit ce nouveau culte parmi les hommes ... En plus, celui qui leur avait donné sa loi les persuada qu'ils étaient tous frères les uns des autres après qu'ils aient transgressé une fois pour toutes en reniant les dieux grecs et en adorant ce même sophiste crucifié, et vivant sous ses lois...". 

Mais c'est un texte trop tardif pour prouver que Jésus a bien existé un siècle plus tôt.


En fait les seuls écrits authentiques qui pourraient PEUT-ÊTRE prouver l'existence passée de Jésus seraient ceux de l'historien juif Flavius Josèphe (+37 + 100).
Dans ses "Antiquités juives, 18, 116-119" celui-ci a parlé de Jean Baptiste :

" Or, il y avait des Juifs pour penser que si l'armée d'Hérode avait péri, c'était par la volonté divine et en juste vengeance de Jean surnommé le Baptiste. En effet, Hérode l'avait fait tuer, quoique ce fût un homme de bien et qu'il excitât les Juifs à pratiquer la vertu, à être justes les uns envers les autres et pieux envers Dieu pour être unis par le baptême; car c'est à cette condition que Dieu considérait le baptême comme agréable, s'il servait non pour se faire pardonner certaines fautes, mais pour purifier le corps, après qu'on eût préalablement purifié l'âme par la justice. D'autres s'étaient rassemblés autour de lui, car ils étaient très exaltés en l'entendant parler. Hérode craignait qu'une telle faculté de persuader ne suscitât une révolte, la foule semblant prête à suivre en tout les conseils de cet homme. Il aima donc mieux s'emparer de lui avant que quelque trouble se fût produit à son sujet, que d'avoir à se repentir plus tard, si un mouvement avait lieu, de s'être exposé à des périls. A cause de ces soupçons d'Hérode, Jean fut envoyé à Machéronte, la forteresse dont nous avons parlé plus haut, et y fut tué. Les Juifs crurent que c'était pour le venger qu'une catastrophe s'était abattue sur l'armée, Dieu voulant ainsi punir Hérode."

Dans les "Antiquités Judaïques, XVIII, 63, 64", il a cité également Jésus dans un passage connu désormais sous le nom de "Testimanium Flavanium" :

"Vers ces temps là un homme sage est né, s'il faut l'appeler un homme (ou un sage). Il accomplissait notamment des actes étonnants (ou bizarres) et est devenu un maître pour des gens qui acceptaient la vérité (ou qui l'acceptaient) avec enthousiasme. Et il est parvenu à convaincre beaucoup de juifs et de grecs (que) Le Christ c'était lui. Et quand, par suite de l'accusation de la part des gens notables parmi nous, il avait été condamné par Pilate à être crucifié, ceux qui l'avaient aimé dès le début n'ont pas cessé. Il leur est apparu le troisième jour de nouveau vivant selon les paroles des divins prophètes qui racontent ceci et mille autres merveilles à son sujet. Et jusqu'aujourd'hui le (petit) peuple qui s'appelle chrétien d'après lui n'a pas disparu. Et vers ces temps là une autre offense (scandale) est venue provoquer une sédition des juifs."

Mais ce passage ne peut être qu'une 'interpolation chrétienne tardive : Seul un Chrétien peut affirmer ainsi que Jésus était le Messie. Hors Flavius Josèphe est resté juif Pharisien et ne s'est jamais converti au christianisme (Origène confirme dans le "Contre Celse, 1, 47" que Josèphe n'était pas chrétien).

Comme l'écrivait Voltaire dans son "Dictionnaire philosophique, V, rubrique Christianisme" :

"Les chrétiens, par une de ces fraudes pieuses, falsifièrent grossièrement un passage de Flavius Josèphe. Ils supposent à ce juif, si entêté de sa religion, quatre lignes ridiculeusement interpolées ; et au bout de ce passage ils ajoutent : Il était le Christ. Quoi ! Si Josèphe avait entendu parler de tant d'événements qui étonnent la nature, Josèphe n'en aurait dit que la valeur de quatre lignes dans l'histoire de son pays ! Quoi! ce Juif obstiné aurait dit : Jésus était le Christ. Eh ! si tu l'avais cru Christ, tu aurais donc été chrétien. Quelle absurdité de faire parler Josèphe en chrétien ! Comment se trouve-t-il encore des théologiens assez imbéciles ou assez insolents pour essayer de justifier cette imposture des premiers chrétiens, reconnus pour fabricateurs d'impostures cent fois plus fortes !" 

De plus aucun auteur chrétien ancien ne cite ce passage. Ni Justin, ni Clément, ni Tertullien, ni Origène. C'est Eusèbe de Césarée (265-340) qui le citera le premier dans son "Histoire ecclésiastique, I, 11" et dans sa "Démonstration Évangélique, III, 3" ... hors Eusèbe était appelé "le faussaire" tellement il falsifiait les textes.

Mais une autre version, un peu différente, de ce passage existe dans L'"Histoire universelle" (Kitab Al-Unwan) d'Agapios de Menbidj, évêque arabe melchite de Hiérapolis en Syrie au Xè siècle :

"En ce temps-là vivait un sage nommé Jésus. Il se conduisait bien et était estimé pour sa vertu. Nombreux furent ceux, tant Juifs que gens d'autres nations, qui devinrent ses disciples. Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui étaient devenus ses disciples ne cessèrent de suivre son enseignement. Ils racontèrent qu'il leur était apparu trois jours après sa crucifixion et qu'il était vivant. Peut-être était-il le Messie sur qui les prophètes ont raconté tant de merveilles."

Il existe aussi la version citée par saint Jérôme (342-420) dans son "De Viris Illustribus" :

"À la même époque il y eut Jésus, homme sage, pour autant qu'il convienne de le dire homme. Il était en effet l'auteur de faits étonnants et le maître de ceux qui reçoivent librement la vérité. De plus, beaucoup, tant parmi les Juifs que parmi les Gentils devinrent ses disciples, et l'on croyait qu'il était le Christ..."

Et voila la version citée dans la "Chronique" de Michel le Syrien :

"En ce temps-là, il y eut un homme sage du nom de Jésus, s'il nous convient de l'appeler homme. Car il était l'auteur d'oeuvres glorieuses et maître de vérité. Et de beaucoup parmi les Juifs et parmi les nations il fit des disciples. On pensait qu'il était le Messie..."

Et il existe encore une autre version, celle qui est contenue dans la Chronique syriaque de Michel le Syrien, patriarche jacobite d'Antioche au XII ème siècle :

"En ce temps-là, il y eut un homme sage du nom de Jésus s'il nous convient de l'appeler homme. Car il était l'auteur d'œuvres glorieuses et maître de vérité. Et de beaucoup parmi les Juifs et parmi les nations il fit ses disciples. On pensait qu'il était le Messie. Et non selon le témoignage des chefs de notre peuple. C'est pourquoi Pilate le livra au châtiment de la croix et il mourut. Et ceux donc qui l'aimaient ne cessèrent pas d'aimer. Il leur apparut au bout de trois jours, vivant. Car les prophètes de dieu avaient dit sur lui de telles merveilles. Et jusqu'à nos jours n'a pas cessé le peuple chrétien qui tire de lui son nom."

Ces autres versions sont moins catégoriques pour dire que jésus était le Messie, ce qui rend le texte moins douteux.

Et il existe aussi une version de ce passage, assez divergente, et qui est placée dans la traduction slavonne d'un autre livre de Flavius Josephe : "La guerre des Juifs, 2:174". Mais ce texte est bizarre : il parle d'un thaumaturge que les Juifs crucifient et dont les disciples refusent d'admettre la mort .... mais à aucun moment il ne dit qu'il s'appelle Jésus.
Il est difficile de voir si ce récit est une amplification du premier ou si, au contraire, il en constitue une version plus primitive.
Il est cependant curieux de voir qu'il se trouvait dans un autre livre de Flavius Josephe, ce qui montre combien de tels textes pouvaient aller s'insérer un peu partout.

En tout cas le passage sur Jésus qui se trouve dans les "Antiquités Judaïques" de Flavius Josèphe semble tout de même être une insertion tardive. En effet, il interrompt la continuité du récit et ce dernier garde sa cohérence si on l'en retire. Le passage se trouve inséré entre "... Assaillis sans armes par des hommes bien préparés, beaucoup de juifs périrent sur place; les autres s'enfuirent blessés. Ainsi finit l'émeute. ..." et " ... Dans la même période un autre événement terrible jeta le désordre parmi les habitants de la Judée et simultanément eurent lieu des actions de nature scandaleuse en connexion avec le temple d’Isis à Rome... ".

Cependant il existe un autre passage des "Antiquités juives" ou Flavius Josèphe parle de Jésus (Antiquités juives, XX, 9) :

"Ananus rassembla le sanhédrin des juges et fit comparaître devant eux le frère de Jésus l'appelé Christ, qui avait pour nom Jacques ainsi que quelques autres; il les accusa d'avoir violé la Loi et les livra à la lapidation. Mais ceux des habitants de la cité qui étaient considéré comme les plus modérés et comme les plus exacts au sujet des lois prirent mal la chose, et envoyèrent demander secrètement au roi de lui enjoindre de s’abstenir d’agir ainsi, car ce n’était pas la première fois qu’Anân s’était conduit injustement. Certains d’entres eux allèrent même à la rencontre d’Albinus, qui venait d’Alexandrie, et l’informèrent qu’Anân n’avait pas le droit de convoquer un sanhédrin sans son autorisation. Convaincu par leurs propos, Albinus écrivit avec colère à Anân, le menaçant de représailles. Et le roi Agrippa, pour ce motif, le déposa du pontificat, qu’il avait exercé trois mois, et en investit Jésus, fils de Damnaios."

Ce passage a bien plus de chances d'être authentique que l'autre car il admet que Jésus avait un frêre appelé Jacques, chose qui aurait plutôt embarassé un interpolateur Chrétien. 
De plus Origène (185-253) connaissait ce passage (ainsi que celui sur Jean Baptiste) alors qu'il ne connaissait pas le précédent (le "Testimanium Flavanium"). Cependant la version de ce passage qu'Origène avait lu semble différente de celle que nous connaissons. En effet, dans son "Commentaire de l'Evangile de Matthieu, 17", Origène explique que, selon Flavius Josephe, les Juifs ont subi la destruction de leur temple à cause de la mort de Jacques, le frère de "Jésus dit le Christ"... pourtant nous ne lisons rien de tel dans la version actuelle.

Le plus étrange c'est que Flavius Josèphe identifie Jacques en tant que "frêre de jésus". Cela indique que Josèphe estime que ses lecteurs savent parfaitement qui est Jésus ... c'est donc qu'il leurs en avait déjà parlé auparavant. Mais dans ce cas ça voudrait dire que le "Testimanium Flavanium" pourrait ne pas être une insertion chrétienne. Il serait alors un texte authentique de Josèphe qui aurait juste été modifié par un interpolateur chrétien (et peut-être déplacé).

Comme on le voit, il est bien difficile de trouver des textes historiques authentiques prouvant l'existence de Jésus.


Partager cet article
Repost0
26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 05:44
Yad-Vashem France | 20 Juillet 2009




La Shoah
, la nuit du monde et des consciences… 

Six millions de juifs, dont 1,5 million d'enfants, furent assassinés pendant la Shoah dans les pays occupés par l’Allemagne nazie.

Une grande partie de l’Europe est alors sous la domination nazie et la majorité des Etats et des peuples garde le silence sans intervenir et pire encore, certains collaborent avec les assassins.

 

 

 

Et cependant, des lumières d’humanité…

 

Et cependant, quelques-uns, au risque de leur propre liberté ou même de leur vie, tendent une main secourable pour sauver des enfants ou des familles juives.

Yad Vashem, le mémorial de la Shoah, en Israël avait identifié, au 1er janvier 2006, à travers toute l’Europe, plus de 21 000 personnes auxquelles un hommage est rendu dans le cadre d'un projet créé par une loi de 1963. Ce sont les "Justes parmi les nations".

 

 

L’hommage aux Justes comme valeur d’exemple.

 

Yad Vashem estime que l'hommage rendu aux Justes des nations revêt une signification éducative et morale :

 

          ● Israël a l'obligation éthique de reconnaître, d'honorer et de saluer, au nom du peuple juif, les non-juifs qui, malgré les grands risques encourus pour eux-mêmes et pour leurs proches, ont aidé des juifs à un moment où ils en avaient le plus besoin.

 

          ● Les actes des Justes prouvent qu'il était possible d'apporter une aide. L'argument selon lequel l'appareil terroriste nazi paralysait les initiatives contraires à la politique officielle est démenti par l'action de milliers de personnes de tous les milieux qui ont aidé les juifs à échapper à la Solution finale.

 

 

Les personnes reconnues comme telles reçoivent la médaille des Justes et un certificat honorifique (remis à un proche en cas de reconnaissance posthume); en outre, leurs noms sont inscrits sur le Mur d'honneur du Jardin des Justes à Yad Vashem. C'est la distinction suprême décernée par l'Etat d'Israël à des non-juifs pour marquer la reconnaissance du peuple juif.

 

 

Quels sont les critères pour nommer les Justes parmi les nations ?

 

Les dossiers permettant d’établir la reconnaissance d'un Juste doivent établir, avec plusieurs témoignages concordants, des faits probants, tels que :

 

          ● Avoir apporté une aide dans des situations où les juifs étaient impuissants et menacés de mort ou de déportation vers les camps de concentration.

 

          ● Avoir été conscient du fait qu'en apportant cette aide, le sauveteur risquait sa vie, sa sécurité et sa liberté personnelle (les nazis considéraient l'assistance aux juifs comme un délit majeur).

 

          ● N’avoir recherché aucune récompense ou compensation matérielle en contrepartie de l'aide apportée.

 

 

L'aide apportée aux juifs a revêtu des formes très diverses ; elles peuvent être regroupées comme suit :

 

          ● Héberger un enfant ou une famille chez soi, ou dans des institutions laïques ou religieuses, à l'abri du monde extérieur et de façon invisible pour le public.

 

          ● Aider un juif à se faire passer pour un non-juif en lui procurant des faux papiers d'identité ou des certificats de baptême (délivrés par le clergé afin d'obtenir des papiers authentiques).

 

          ● Aider les juifs à gagner un lieu sûr ou à traverser une frontière vers un pays plus en sécurité, notamment accompagner des adultes et des enfants dans des périples clandestins dans des territoires occupés et aménager le passage des frontières.

 

          ● Adopter temporairement un enfant juif pendant la durée de la guerre.

 

 

Qui sont les Justes parmi les nations ?

 

Certains sauveteurs furent des hommes d'église qui considéraient la résistance au nazisme et l'aide aux juifs victimes du génocide nazi comme un impératif religieux.

 

D’autres étaient animés des idéaux humanitaires, d’autres encore révoltés par ce que leurs fonctions pouvaient les amener à commettre, comme de nombreux policiers ou gendarmes.

 

Certains fonctionnaires et diplomates ont reçu eux aussi le titre de Justes parmi les nations :

 

          ● Angelos Evert, qui directeur de la police d'Athènes pendant l'occupation allemande de cette ville, Paul Grüninger, commandant de la police suisse de Saint-Gall, Aristides de Sousa Mendes, le consul général du Portugal à Bordeaux, Carl Lutz,ambassadeur Suisse à Budapest ,Sempo Sugihara, consul général du Japon en Lithuanie et de nombeux autres, dont Raoul Wallenberg, Consul de Suède en Tchécoslovaquie.

 

Des Allemands, militaires ou des civils employés dans les pays occupés, ont su dire « non » aux exactions de leurs dirigeants, méritant ainsi, au péril de leur vie, le titre de Justes parmi les nations.

 

Il faut enfin mentionner un Pays et deux communautés qui ont reçu cette distinction :

 

          ● Le Danemark, et ses mouvements de résistance, ont sauvé la quasi totalité de la communauté juive du pays (environ 7 200 personnes sur un total estimé à 8 000), au cours d'une seule opération en octobre 1943, en l'évacuant subrepticement par le détroit d'Oresund séparant le Danemark de la Suède.

 

          ● Aux Pays-Bas, le village de Nieuwlande, dans la province de la Drente.

 

          ● Dans la région montagneuse du sud de la France, la communauté protestante du Chambon-sur-Lignon.

 

Les Justes, dont les actions constituent des exemples exceptionnels de courage, de générosité et d’humanité sont des phares pour les prochaines générations, justifiant ainsi la devise extraite du talmud et figurant sur la Médaille des Justes :

 

« Quiconque sauve une vie sauve l’Univers tout entier »

Partager cet article
Repost0

Traducteur/translator

 

 

France  ISREAL  English

Recherche

logo-lien-aschkel-copie-1.jpg

 

France  ISREAL  English
Traduire la page:
By
retour à l'acueil

------------------------------------- 

 

Communication and Information

 

Vous souhaitez 

- proposer un article ?
 - communiquer une info ?

Contactez la rédaction

bOITE-a-mail.jpg

-------------------------------

 

Nous remercions par avance tous ceux

qui soutiendront le site Aschkel.info

par un don

icone paypal

Paiement sécurisé


Consultez les dossiers

Archives

Mon livre d'or

 

 Livre_dor

 


 

Visites depuis la création du site


visitors counter

Catégories