Officiellement, il s’agit d’une “mission humanitaire” venant à l’aide de la population de Gaza. Mais en fait, les initiateurs de cette expédition maritime appartiennent à une “fondation” qui finance le Hamas et d’autres organisations terroristes”.

Alors que les bateaux de la “mission humanitaire” en faveur de Gaza s’approchent des côtes israéliennes dans l’intention de “briser le blocus”, on apprend que l’organisation qui a pris l’initiative de l’opération est connue pour l’aide qu’elle apporte à plusieurs organisations terroristes dont le Hamas. 

Il s’agit d’une fondation turque s’intitulant IHH, “chargée des secours et des aides humaines” et qui, selon les médias étrangers, “défendrait les droits de l’Homme”. Mais d’après un tribunal de l’Etat de Virginie, aux USA, et un institut international de recherches au Danemark (International Studies Danish Institute), elle aurait des liens étroits avec le Hamas, Al Qaïda et d’autres groupes sévissant en Algérie, en Libye et en Turquie. 

Des enquêtes menées sur IHH ont révélé que déjà en 1997, les autorités turques avaient entamé une procédure judiciaire contre cette organisation après avoir découvert qu’elle s’était procurée des armes semi-automatiques auprès d’organisations islamistes. Après avoir mené des investigations au siège d’IHH à Istanbul, la police turque a arrêté les chefs de ce réseau agissant dans la région. Au cours des perquisitions, elle a trouvé dans les locaux visités des armes, des explosifs, des “modes d’emploi” pour la manipulation des bombes et des drapeaux du Djihad. 

Après avoir examiné les documents confisqués sur les lieux, les Turcs avaient conclu que les dirigeants qui avaient été interpellés étaient sur le point de partir pour prêter main forte aux rebelles d’Afghanistan, de Bosnie et de Tchétchénie.  

En Israël également, IHH a été déclarée hors-la-loi sur une décision du ministre de la Défense Ehoud Barak. Celui-ci a signé en effet un document spécifiant que l’organisation recueillait des fonds et procurait de l’assistance au Hamas. Un de ses activistes, soupçonné d’aider des groupes illégaux, aurait d’ailleurs été appréhendé en avril dernier en Judée-Samarie.

>>l'ambassade de France en Israël contre l'Etat d'Israël . mais vous pouvez agir dès maintenant à Tel-Aviv !

Par Philippe Karsenty

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Rififi à l’Ambassade

Un colloque organisé par l’Ambassade de France à Tel-Aviv sur le thème de la « Démocratie et ses nouveaux défis » s’ouvrira dimanche 30 mai et durera trois jours. La publication de son programme suscite un émoi sans précédent auprès des Francophones de l’Etat hébreu. La colère a atteint son paroxysme contre le service culturel de l’Ambassade. Les Israéliens francophones perçoivent ce colloque comme une violation au devoir de réserve et de retenue d’une représentation diplomatique et comme une ingérence grossière dans le débat public israélien.

De source proche de l’Ambassade à Tel-Aviv, on rapporte que l’Ambassadeur, son Excellence M. Christophe Bigot est profondément embarrassé par ce dérapage incontrôlé de ses services culturels. Comme il en porte la responsabilité en tant que capitaine du navire, on ajoute que M. Bigot est inquiet par  ce qui risquerait de se développer en une rupture avec les Israéliens francophones. Notre source nous confie qu’en la circonstance, l’Ambassadeur ne verrait pas d’un mauvais oeil le repatriement en France de l’attachée culturelle, Mme Annette Lévy-Willard.

Les ambassadeurs  de France successifs à Tel-Aviv se sont évertués à redorer l’image de la France en Israël. En dépit de la politique arabe de la République et des crises parfois sérieuses entre les deux pays, avec beaucoup de talents et d’efforts diplomatiques, ils sont parvenus a établir la France comme un pays qui se veut ami d’Israël. La communauté francophone israélienne étaient toute indiquée comme partenaire privilégiée. M;

Comment après tant de persévérance pour tisser une toile de relations cordiales et étroites,  en est-on arrivé à cette tension avec l’une des plus importantes Communautés francophones à l’étranger? En d’autres termes, sur quoi porte cette colère des Francophones d’Israël? Principalement sur l’identité des participants au colloque. Notamment Bernard-Henri Lévy, signataire de Jcall, pétition d’intellectuels juifs demandant à la Communauté internationale de faire pression sur Israël de se retirer de Jérusalem Est et de Judée Samarie. Cette pétition Jcall a défrayé la chronique dans l’univers juif francophone, en Israel également. Les Israéliens francophones ont vu là un amalgame d’arrogance et de violence politique à vouloir imposer à l’électeur israélien une solution qu’il avait rejetée. Dans le passé, BHL avait été accueilli chaleureusement en Israel par des Francophones de toute tendance. Depuis Jcall, le voir mettre au devant de la scène de ce colloque a indigné les mêmes personnes qui s’empressaient de venir l’écouter lors de ses interventions à Jérusalem et à Tel-Aviv.

Pour ce qui est des autres intervenants, cela confère à ce colloque un caractère de tentative d’imposer l’ordre du jour de Jcall au centre du débat public en Israël, ce qu’en principe, une Ambassade n’est point censée faire.

Un autre invité à ce colloque est Charles Enderlin, le correspondant de France 2 en Israël depuis 1991, soit 19 ans, du jamais vu parmi les correspondants à l’étranger de la chaine de télévision française. Or le sentiment de dégout que suscite l’auteur de l’affaire Al-Dura parmi les Israéliens et surtout parmi les francophones d’Israël est de notoriété. Pour la plupart d’entre eux, C. Enderlin s’est rendu responsable de la plus vaste calomnie anti israélienne à l’origine de la motivation meurtrière des assassins de Daniel Pearl et de la vague d’actes antisémites du début des années 2000.

Il est à préciser que la plupart des Francophones d’Israël sont pour la plupart des patriotes israéliens, des sionistes. L’intégrité de leur pays et la non-ingérence dans ses affaires domestiques leur sont primordiales. D’autant que c’est au contact de  la culture politique de la France qu’ils ont développé une telle sensibilité. Ce que ce colloque de l’Ambassade de France ne semble pas respecter en s’associant et en donnant la part belle à des courants post sionistes des franges marginales minoritaires d’Israël et du judaïsme de Diaspora. En cela, l’Ambassade de France par le truchement de son service culturel a adopté une posture partisane au sein du débat public israélien en désertant son rôle classique de promoteur de la culture française en Israël et de maintien de relations cordiales avec toutes les franges et sensibilités de la société israélienne. Cela ne peut échapper à un diplomate chevronné comme l’Ambassadeur de France à Tel-Aviv, M. Christophe Bigot, d’où son profond embarras.

Le porte-parole de Tsahal, le général Avi Benayahou, a donné une conférence de presse: «Je peux vous assurer qu’il ne manque ni de nourriture ni de matériel à Gaza. Conformément aux directives de l’armée de mer, il ne sera exercé qu’un emploi modéré de la force. Le mot d’ordre est qu’il faut agir avec la patience requise.»

Il s’est adressé à la presse dans le port d’Ashdod, dans un espace spécialement aménagé pour recevoir les journalistes. Les embarcations qui se dirigent vers Gaza, selon les organisations antisionistes, devraient accoster dans les deux jours.

«J’espère, a-t-il ajouté, que les arrivants ne feront pas usage de la force contre nos hommes. Cependant, nous ne pouvons pas permettre à de tels bateaux sans savoir ce qu’ils contiennent ni qui est à leur bord de violer les eaux territoriales. Tous les accès à la bande de Gaza sont ouverts. Et si des gens veulent faire passer des marchandises, ils n’ont pas besoin de les mener en bateau.»

A priori, les bateaux sont les bienvenus dans le port d’Ashdod. Du ministère de la Défense, on ne comprend pas l’entêtement des participants qui refusent cet arrangement qui leur est proposé: «Si cette proposition est finalement rejetée, Israël prévient que tous les moyens légaux dont il dispose seront mis en œuvre pour empêcher la transgression des dispositions judiciaires internationales et des lois de l’Etat d’Israël. La responsabilité des conséquences incombera uniquement aux organisateurs de cette action, aux propriétaires des bateaux et aux Etats desquels les contrevenants détiennent la nationalité. »

Pour le ministère des Affaires étrangères, il s’agit d’un acte politique de propagande prémédité d’organisations anti israéliennes, et de mouvement islamistes radicaux, «sous couvert d’action humanitaire, comme tentent de le faire croire les responsables de cette entreprise médiatique. Il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza, informe le ministère. Des tonnes de nourriture et de matériaux sont acheminés tous les jours du sol de l’Etat d’Israël à la bande de Gaza. Des organisations internationales reconnues participe à l’acheminement des marchandises».

En effet, des convois ininterrompus de camions déchargent quotidiennement des quantités impressionnantes de marchandises, comme au passage de Karmi: en 2009, plus d’un million de tonnes de nourriture ont été distribués.

A titre indicatif, voici les chiffres pour le premier trimestre de l’année 2010: 550 tonnes de lait en poudre et de nourriture pour bébés, 2700 tonnes de riz, 2000 tonnes de vêtements et chaussures, 20 tonnes de fer, 25 tonnes de ciment, 40 000 tonnes de blé, 48 000 tonnes de nourriture diverse, ainsi que plus de 1000 tonnes de médicaments et de matériel médical. Tous leurs besoins en hydrocarbures et électricité sont pris en charge et des centaines d’habitants de la bande de Gaza sont soignés en Israël.

Les responsables de la sécurité nationale recevront donc les produits symboliques d’aide que les voyageurs sont susceptibles de transporter avec eux pour les habitants de Gaza, et après un contrôle en bonne et due forme, les marchandises seront transférées à Gaza. Les instances gouvernementales ont donné l’ordre à Tsahal et en particulier à l’armée de mer de ne pas laisser passer les bateaux jusqu’aux côtes de Gaza. Un geste important de la part d’Israël consiste à permettre à chacun des équipages de rebrousser chemin sans être inquiété, tant qu’ils n’auront pas été, le cas échéant, appréhendés.

Les manifestants ne seront pas pris par surprise: ils feront l’objet de sommations à différents stades de leur parcours. Il leur sera demandé d’interrompre leur voyage vers Gaza. En cas de transgression, ils seront arrêtés et identifiés au ministère de l’Intérieur avant d’être reconduit dans leurs différents pays d’origine.

Pour le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères, cette action qui se veut humanitaire vient servir la désinformation et la tentative médiatique ininterrompue de diaboliser et nier la légitimité de l’Etat d’Israël.