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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 20:43

 

 

 

Lettre d'un Jérusalémite

par Eliezer Ben Yisrael
© primo, 18-05-2011

Je ne suis pas un extraterrestre, comme vous semblez le croire. Je suis un jérusalémite, un homme en chair et en os, comme vous. Je suis un citoyen de ma ville, une partie intégrante de mon peuple.

J'ai certaines choses sur le cœur dont je dois me débarrasser. N'étant pas diplomate de mon état, je n'ai pas à peser mes mots. Je ne vois pas la nécessité ni de vous être agréable, ni de vous persuader. 

Je ne vous dois rien. Vous n'avez pas construit cette ville. Vous n'y habitez pas et vous n'étiez pas présent pour la défendre lorsqu'elle était entourée d'ennemis qui voulaient l'anéantir. 

Et nous serons perdus si nous vous permettons de nous la reprendre. Longtemps avant que New York existât, Jérusalem fut. Au temps ou Berlin, Moscou, Londres et Paris n'étaient encore que des forêts et régions marécageuses et malsaines, vivait à Jérusalem une communauté juive jeune et florissante. 

Cette communauté dota le monde -ce qu'en tant que nations solidement établies sur cette terre vous rejetez - d'un vieux code de morale humaine. 

C'est ici que marchèrent les prophètes dont les paroles illuminèrent le pays comme des éclairs. Ici demeurait un peuple qui ne demandait qu'à vivre en paix et qui dut se défendre contre les vagues successives d'attaquants, un peuple qui saigna et mourut sur les champs de bataille, un peuple qui se jeta dans son temple en flammes plutôt que de se rendre; et lorsque finalement, submergé par le nombre, il fut vaincu et emmené en captivité, il jura :" Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite m'oublie ! que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie !" (Psaume 137) 

Pendant 2000 ans empreints de souffrances, alors que nous vivions parmi vous comme des hôtes indésirables, nous intercédions journellement pour un retour dans cette ville. 

Trois fois par jour, nous présentions cette requête devant le Tout Puissant :"Rassemble-nous des quatre coins de la terre, dirige-nous sur le chemin montant qui conduit dans notre pays, dans ta miséricorde reviens à Jérusalem, dans la ville et habite dans ses murs comme tu l'as promis !". 

Chaque année, au jour du grand pardon et à chaque fête de la Pâque, nous avons élevé nos voix dans l'espérance que nous nous retrouverons l'an prochain à Jérusalem. 

Vos inquisitions, pogroms, expulsions et ghettos dans lesquels vous nous avez parqués, vos contraintes au baptême, votre système de contingentement, votre subtil antisémitisme et finalement l'inexprimable règne de terreur, l'holocauste -et ce qui est plus terrible encore, votre incroyable indifférence - tout cela ne nous a pas brisé. 

Il est possible que ces méfaits vous aient enlevés votre dernière force morale. Quant à nous, ils nous ont forgés comme du fer. 

Croyez-vous vraiment qu'après avoir du passer par toutes ces terribles étapes, nous puissions maintenant être brisés ? 

Pensez-vous qu'après Dachau et Auschwitz, vos menaces, vos blocages et autres mesures puissent nous effrayer ? Nous étions en enfer - nous en sommes revenus - un enfer que vous nous aviez préparé. 

Que pourriez vous encore trouver dans votre arsenal qui serait susceptible de nous infliger la terreur ? Deux fois, j'ai vu la ville souffrir sous une grêle de bombes propulsées par des nations qui se disent civilisées. 

En 1948, alors que vous étiez des spectateurs non concernés, j'ai vu des femmes et des enfants déchiquetés par des éclats d'obus, ceci après que nous avons souscrit à votre désir d'internationaliser" la ville. Ce fut une alliance porteuse de mort : officiers britanniques, canonniers arabes utilisant des canons américains. 

Et peu après, le pillage et la destruction sauvage de la vieille ville. 

Les massacres sciemment organisés, la cynique dévastation des synagogues et des écoles religieuses, la profanation des cimetières juifs et la vente par le gouvernement des pierres tombales pour la construction de poulaillers et d'entrepôts militaires et même, tenez-vous bien, de lieux d'aisance publics. 

Et vous n'avez jamais élevé la voix pour dénoncer ces abominations. 

Vous n'avez jamais élevé la moindre protestation lorsque les Jordaniens, au mépris des promesses faites après la guerre, guerre qu'ils firent malgré une décision de l'ONU à ce sujet, verrouillèrent le lieu le plus saint de nos lieux saints, le Mur des Lamentations. 

Aucune voix ne se fit entendre parmi vous lorsque les mercenaires coiffés de leur casque à pointe, à l'abri dans leurs positions derrière les murs, ouvrirent le feu sur nos citoyens. 

Vos cœurs saignèrent lorsque Berlin fut bloquée. 

Vous vous êtes empressés d'organiser un pont aérien pour venir en aide aux courageux berlinois, mais vous n'avez pas envoyé une once de nourriture dans la Jérusalem assiégée et affamée. 

Vous avez tempêté lors de la construction par les Allemands de l'est d'un mur au travers de Berlin mais il n'y eut pas le moindre piaillement de votre part à cause de l'autre mur qui divisait le cœur de Jérusalem. 

Puis, lorsque vingt ans plus tard, de semblables évènements se reproduisirent, alors que les Arabes, sans aucune provocation, bombardèrent sauvagement la Ville Sainte, lequel d'entre vous a entrepris quelque chose ? 

Ce n'est qu'au moment où la ville fut enfin et définitivement unifiée que vous vous êtes réveillés. 

Alors, en vous tordant les mains, vous avez prononcé de pompeuses paroles sur le droit et la morale, particulièrement sur le fait de tendre l'autre joue. Préfériez vous voir la ville détruite plutôt que de la savoir entre les mains juives ? 

Malgré la tournure toujours très diplomatique de vos phrases, les préjugés établis depuis fort longtemps percent dans chacune de vos paroles. Au cas ou le retour de la ville au peuple juif provoquerait un noyau de difficultés dans votre théologie, il serait temps pour vous de réviser votre catéchisme. 

Après tout ce que nous avons souffert, nous ne nous conformerons pas passivement à vos fausses idées selon lesquels nous devons accepter d'être éternellement apatrides. 

Pour la première fois depuis l'an 70 après J.C., il y a la liberté religieuse dans tout Jérusalem. Pour la première fois depuis que les romains jetèrent leurs torches incendiaires sur le Temple, il y a, en terre d'Israel,les mêmes droits pour chacun. 

Nous avons en horreur l'usage de l'épée mais vous nous avez contraints à la prendre dans les mains. Nous désirons ardemment la Paix mais nous ne reviendrons pas à l'état de paix de 1948, comme vous l'exigez de nous.

Nous sommes enfin chez nous, dans notre pays. 

C'est pour nous une merveilleuse certitude en tant que nation, nous qui fûmes contraints par vous de voyager sur toute la surface du globe.

Nous ne partirons pas. Nous avons retiré le gage déposé par nos ancêtres. Jérusalem sera construite. L'an prochain, et l'an prochain et l'an prochain, ceci jusqu'à la fin des temps, "à Jérusalem".

Ce texte, diffusé par Primo en Janvier 2003, est toujours d'actualité


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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 20:33

 

 

Lettre d'un Jérusalémite

 par Eliezer Ben Yisrael
© 
primo-info, 18-05-2011

Je ne suis pas un extraterrestre, comme vous semblez le croire. Je suis un jérusalémite, un homme en chair et en os, comme vous. Je suis un citoyen de ma ville, une partie intégrante de mon peuple.

J'ai certaines choses sur le cœur dont je dois me débarrasser. N'étant pas diplomate de mon état, je n'ai pas à peser mes mots. Je ne vois pas la nécessité ni de vous être agréable, ni de vous persuader. 

Je ne vous dois rien. Vous n'avez pas construit cette ville. Vous n'y habitez pas et vous n'étiez pas présent pour la défendre lorsqu'elle était entourée d'ennemis qui voulaient l'anéantir. 

Et nous serons perdus si nous vous permettons de nous la reprendre. Longtemps avant que New York existât, Jérusalem fut. Au temps ou Berlin, Moscou, Londres et Paris n'étaient encore que des forêts et régions marécageuses et malsaines, vivait à Jérusalem une communauté juive jeune et florissante. 

Cette communauté dota le monde -ce qu'en tant que nations solidement établies sur cette terre vous rejetez - d'un vieux code de morale humaine. 

C'est ici que marchèrent les prophètes dont les paroles illuminèrent le pays comme des éclairs. Ici demeurait un peuple qui ne demandait qu'à vivre en paix et qui dut se défendre contre les vagues successives d'attaquants, un peuple qui saigna et mourut sur les champs de bataille, un peuple qui se jeta dans son temple en flammes plutôt que de se rendre; et lorsque finalement, submergé par le nombre, il fut vaincu et emmené en captivité, il jura :" Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite m'oublie ! que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie !" (Psaume 137) 

Pendant 2000 ans empreints de souffrances, alors que nous vivions parmi vous comme des hôtes indésirables, nous intercédions journellement pour un retour dans cette ville. 

Trois fois par jour, nous présentions cette requête devant le Tout Puissant :"Rassemble-nous des quatre coins de la terre, dirige-nous sur le chemin montant qui conduit dans notre pays, dans ta miséricorde reviens à Jérusalem, dans la ville et habite dans ses murs comme tu l'as promis !". 

Chaque année, au jour du grand pardon et à chaque fête de la Pâque, nous avons élevé nos voix dans l'espérance que nous nous retrouverons l'an prochain à Jérusalem. 

Vos inquisitions, pogroms, expulsions et ghettos dans lesquels vous nous avez parqués, vos contraintes au baptême, votre système de contingentement, votre subtil antisémitisme et finalement l'inexprimable règne de terreur, l'holocauste -et ce qui est plus terrible encore, votre incroyable indifférence - tout cela ne nous a pas brisé. 

Il est possible que ces méfaits vous aient enlevés votre dernière force morale. Quant à nous, ils nous ont forgés comme du fer. 

Croyez-vous vraiment qu'après avoir du passer par toutes ces terribles étapes, nous puissions maintenant être brisés ? 

Pensez-vous qu'après Dachau et Auschwitz, vos menaces, vos blocages et autres mesures puissent nous effrayer ? Nous étions en enfer - nous en sommes revenus - un enfer que vous nous aviez préparé. 

Que pourriez vous encore trouver dans votre arsenal qui serait susceptible de nous infliger la terreur ? Deux fois, j'ai vu la ville souffrir sous une grêle de bombes propulsées par des nations qui se disent civilisées. 

En 1948, alors que vous étiez des spectateurs non concernés, j'ai vu des femmes et des enfants déchiquetés par des éclats d'obus, ceci après que nous avons souscrit à votre désir d'internationaliser" la ville. Ce fut une alliance porteuse de mort : officiers britanniques, canonniers arabes utilisant des canons américains. 

Et peu après, le pillage et la destruction sauvage de la vieille ville. 

Les massacres sciemment organisés, la cynique dévastation des synagogues et des écoles religieuses, la profanation des cimetières juifs et la vente par le gouvernement des pierres tombales pour la construction de poulaillers et d'entrepôts militaires et même, tenez-vous bien, de lieux d'aisance publics. 

Et vous n'avez jamais élevé la voix pour dénoncer ces abominations. 

Vous n'avez jamais élevé la moindre protestation lorsque les Jordaniens, au mépris des promesses faites après la guerre, guerre qu'ils firent malgré une décision de l'ONU à ce sujet, verrouillèrent le lieu le plus saint de nos lieux saints, le Mur des Lamentations. 

Aucune voix ne se fit entendre parmi vous lorsque les mercenaires coiffés de leur casque à pointe, à l'abri dans leurs positions derrière les murs, ouvrirent le feu sur nos citoyens. 

Vos cœurs saignèrent lorsque Berlin fut bloquée. 

Vous vous êtes empressés d'organiser un pont aérien pour venir en aide aux courageux berlinois, mais vous n'avez pas envoyé une once de nourriture dans la Jérusalem assiégée et affamée. 

Vous avez tempêté lors de la construction par les Allemands de l'est d'un mur au travers de Berlin mais il n'y eut pas le moindre piaillement de votre part à cause de l'autre mur qui divisait le cœur de Jérusalem. 

Puis, lorsque vingt ans plus tard, de semblables évènements se reproduisirent, alors que les Arabes, sans aucune provocation, bombardèrent sauvagement la Ville Sainte, lequel d'entre vous a entrepris quelque chose ? 

Ce n'est qu'au moment où la ville fut enfin et définitivement unifiée que vous vous êtes réveillés. 

Alors, en vous tordant les mains, vous avez prononcé de pompeuses paroles sur le droit et la morale, particulièrement sur le fait de tendre l'autre joue. Préfériez vous voir la ville détruite plutôt que de la savoir entre les mains juives ? 

Malgré la tournure toujours très diplomatique de vos phrases, les préjugés établis depuis fort longtemps percent dans chacune de vos paroles. Au cas ou le retour de la ville au peuple juif provoquerait un noyau de difficultés dans votre théologie, il serait temps pour vous de réviser votre catéchisme. 

Après tout ce que nous avons souffert, nous ne nous conformerons pas passivement à vos fausses idées selon lesquels nous devons accepter d'être éternellement apatrides. 

Pour la première fois depuis l'an 70 après J.C., il y a la liberté religieuse dans tout Jérusalem. Pour la première fois depuis que les romains jetèrent leurs torches incendiaires sur le Temple, il y a, en terre d'Israel,les mêmes droits pour chacun. 

Nous avons en horreur l'usage de l'épée mais vous nous avez contraints à la prendre dans les mains. Nous désirons ardemment la Paix mais nous ne reviendrons pas à l'état de paix de 1948, comme vous l'exigez de nous.

Nous sommes enfin chez nous, dans notre pays. 

C'est pour nous une merveilleuse certitude en tant que nation, nous qui fûmes contraints par vous de voyager sur toute la surface du globe.

Nous ne partirons pas. Nous avons retiré le gage déposé par nos ancêtres. Jérusalem sera construite. L'an prochain, et l'an prochain et l'an prochain, ceci jusqu'à la fin des temps, "à Jérusalem".

Ce texte, diffusé par Primo en Janvier 2003, est toujours d'actualité





Eliezer Ben Yisrael
© Primo, 18-05-2011
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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 22:22

 

 

 

Jérusalem et les magiciens

par Pierre Lefebvre
© 
Primo
, 14-05-2011

4000 ans que Jérusalem dérange

Alors que Paris et New York étaient des marécages grouillants et insalubres, une ville resplendissait déjà de toutes ses lumières. 

Elle faisait cadeau au monde des seuls écrits, les seuls qui, aujourd’hui encore, servent de base à ce que les politiques nomment le « vivre ensemble », les fondements même de toute société.

La récente déclaration du chef de Gaza, Ismael Haniyeh ne surprendra que les imbéciles. 

Il serait tellement plus agréable de croire les Palestiniens plus attachés à la paix qu’à la mort de leurs ennemis.

« Nous voulons un État palestinien avec Jérusalem comme capitale ». Il affirme cela alors qu’il vient de signer un accord historique avec son ennemi juré, Mahmoud Abbas le « modéré ». 

Pourtant dans l’inconscient collectif arabe, modéré ou non, les Juifs n’ont rien à faire en Israël en général et à Jérusalem en particulier. 

Au nom d’un dogme suranné, ils prétendent avoir des droits religieux intangibles sur cette ville alors que le Coran ne cite jamais le nom d’Al Qods, si chère à Ahmadinejad et feu Ben Laden. Alors que la Bible cite plus de 600 fois le nom de Jérusalem. 

Contre toute attente, la première mention de Jérusalem n’est pas dans le texte biblique. 

Il y a 4000 ans, les affaires du Proche-Orient étaient à peu près dans le même état qu’aujourd’hui. C’est la même poudrière à ceci près que les moyens de destruction étaient un peu plus rudimentaires. 

L’Égypte, grande puissance du moment, fait face à d’immenses bouleversements au sein de son empire. 

Le pharaon Sésostris III étend son protectorat jusqu’à la Syrie. L’influence culturelle et politique de l’Égypte est alors considérable et va s’affirmant tout le long de la côte syro-palestinienne. 

Mais elle a de plus en plus de mal à faire face à la montée et aux infiltrations des populations qui se sédentarisent. Si la côte lui demeure soumise, l’intérieur des terres échappe peu à peu à son contrôle. 

Le Pharaon s’est entouré, comme tous les monarques, rois, présidents, d’une cour de flatteurs, de profiteurs, de courtisans et de magiciens. 

Très important, la magie, surtout quand les armes ne suffisent plus ! Magie du verbe, des songes creux et des paroles définitives. 

Les magiciens officiels étaient craints et participaient à la mise en coupe réglée des pensées et des esprits. La liberté d'expression n'existait que pour les nantis.

Ces magiciens avaient pour habitude de graver les noms des ennemis du royaume sur des tablettes en argile avant de les briser lors de cérémonies populacières devant le maître de l’Égypte. 

Il s’agit des Textes d’Exécration, un ensemble de vases et de statuettes en argile. Le pharaon faisait graver le nom des princes, de pays et des villes dont il avait la charge.

Il faisait accompagner le nom d’une série de malédictions, toutes plus horribles les unes que les autres. 

Puis ces vases étaient brisés et enterrés selon des rites religieux bien définis. 

Parmi les noms des villes qui figurent dans ces textes découverts par les archéologues des milliers d’années plus tard, on retrouve les noms d’Ashkelon et de Urusalim

Ces villes, indépendantes économiquement, étaient une menace pour l’intégrité de l’empire. 

C’est à cette époque qu’Abram, de l’autre côté de l’Égypte, partit de la cité d’Ur pour devenir Abraham, père des croyants et fondateur du peuple hébreu. 

Lors de ces pérégrinations, il fut reçu par un certain Melkicedeq qui l’accueille dans sa ville de Salem et lui rend honneur en partageant avec lui le pain et le vin. 

En l’an 1000, le roi David s’installe à Jérusalem, construit les fortifications. Il a y quelques années, les archéologues israéliens mirent à jour, au grand dam de l’Autorité palestinienne qui fit tout pour empêcher les travaux, la cité antique de David. 

Celle-ci se trouve à la frontière de Jérusalem Est. 

La sortie du souterrain par lequel les Juifs venaient chercher, pendant des générations, l’eau d’une des seules sources de Jérusalem débouche sur un quartier palestinien, construit sans permis à l’époque de la domination jordanienne, avant 1967. 

En – 587 eut lieu la grande déportation. Nabuchodonosor, roi de Babylone, prit la ville, l’incendia et déporta les habitants en Mésopotamie. 

Cinquante ans plus tard, son successeur, Cyrus, autorisa les exilés à rentrer chez eux. Le peuple juif peut revenir sur sa terre. Néhémie reconstruit les fortifications et le temple. 

Un autre conquérant, Alexandre le Grand annexe la Syrie et l’ensemble du Moyen Orient. C’est le début de la période grecque. Il prend Jérusalem. Une fois encore, les Juifs sont massacrés. 

À sa mort, la tribu des Séleucides prend le pouvoir. Jérusalem va de nouveau faire les frais de ces luttes partisanes. De - 169 à – 167, Antiochos IV persécute les Juifs, pille le temple et y instaure le culte de Jupiter.

En – 63, un nouveau conquérant prend le contrôle du monde antique. Les troupes de Pompée prennent la ville d’assaut. Hérode, qui n'est pas juif mais allié des Romains, s’en rend totalement maître et construit un temple magnifique pour s’attirer les bonnes grâces de la population locale.

Mais ce n’est pas encore l’indépendance à laquelle aspire le peuple juif depuis des centaines d’années. 

En l’an 70 de notre ère, au mois d’avril, les troupes de Titus, nouvel empereur romain assiègent Jérusalem, la pillent à nouveau, détruisent une nouvelle fois le temple. La ville n’est plus que ruine et désolation. 

Titus installe, dans les décombres du palais d’Hérode, la « Légio décima frétensis » qui va faire régner la terreur sur les Juifs survivants.

Ces survivants devront affronter ensuite, et durant des siècles, nos 'saintes croisades' occidentales.

Jérusalem devient, au cours de cette Histoire chahutée, la personnification d’Israël. Les deux ne forment qu’une seule et même réalité. Le sort de l’un deviendra le sort de l’autre. 

Pendant plus de 2000 ans, les Juifs ont chanté Jérusalem, ont prié pour elle, ont espéré leur prochain retour dans ses murs. 

Comme le dit Elie Wiesel en 2002 : « Ce ne sont pas seulement les Israéliens qui sont concernés par sa destinée mais aussi tous les Juifs de la Diaspora dont je fais partie. Le fait que je n'y vive pas est tout à fait secondaire; Jérusalem vit en moi. Elle est le propre même de ma judéité et occupe le centre de mes engagements et de mes rêves ».

Pendant ces deux millénaires, les Juifs ont été pourchassés, pogromisés, massacrés sur à peu près tous les continents et par toutes les autorités, qu’elles soient égyptienne, romaine, catholique, slave, orthodoxe, grecque, ottomane et arabe. 

Cela , jusqu’à la « solution finale », cette épouvante absolue qui n’a pas d’équivalent dans le langage humain. 

Ce n’est qu’en 1967, à la fin de la guerre des Six jours qu’ils n’avaient pas déclarée, que les Juifs ont pu enfin aller pleurer devant le Mur des Lamentations. 

Les nouveaux textes d’Exécration

Affirmer aujourd’hui qu’Israël n’a aucun droit sur Jérusalem est une des nombreuses inepties proférées par les nouveaux magiciens de la parole. 

Ceux-là ne perdent pas leur temps à graver sur des vases en argile les malédictions à l’encontre des Juifs. 

Ils utilisent Internet, les médias, les journaux et les réseaux propagandistes des pro-palestiniens d’aujourd’hui. C'est plus rapide et plus efficace.

La diplomatie occidentale prend fait et cause pour une partition qui ne laissera à Israël aucun espace vital et stratégique et qui le dépossédera de sa ville, son lieu, son havre de paix. 

Jérusalem, fondation de paix, est toujours disputée. 

La nation musulmane dont prétend faire partie le 'peuple palestinien' (de création récente), et notamment le Hamas, réclame Jérusalem au nom du Coran. 

C’est donc par pure soumission à un dogme religieux revanchard que la communauté internationale s’apprête à diviser Jérusalem pour en donner une partie à une « Autorité palestinienne » dont on ne sait encore quels seront ses plans. 

Ce dont on peut être certain, en revanche, c'est que le futur Etat palestinien ne se contentera pas d'une partie seulement mais revendiquera l'ensemble du territoire. 

On ne peut transiger avec l’Histoire. Sinon, celle-ci se retourne contre vous. 

Comme elle s’est retournée contre les différents empires qui, depuis 4000 ans, n’existent désormais plus que dans les livres. 

Sacrés magiciens ! 

Car il faut l’être tout de même un peu, pour parvenir à convaincre nos contemporains qu’Israël n’aurait plus aucun droit sur Jérusalem, ou alors qu’un droit partiel. 

Il faut savoir utiliser la magie de la propagande pour arriver ainsi à provoquer la satisfaction de l’assentiment béat. 

Il faut savoir ressasser les choses avec talent pour que la présence juive à Jérusalem soit désormais perçue comme incongrue. 

Il faut dominer la science du verbe pour assimiler le Sionisme (Sion, autre nom de Jérusalem) au racisme et à l'apartheid.

Oui, sacrés magiciens, mais tellement minables et incultes, nos historiens, nos journalistes, nos diplomates, nos responsables politiques quand ils pratiquent l’exécration totale, la haine viscérale du peuple nous ayant donné l’un des seuls commandements qui vaille : « Tu ne tueras point ».




Pierre Lefebvre
© Primo, 14-05-2011
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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 21:35

 

 

LE BETH HAMIKDACH AU CŒUR DU CONFLIT

 

 

 

 

logojusticebertrand

 

 

 

 

 

Par Maître Bertrand Ramas-Mulhbach

 

 

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

Lors de sa visite au Caire le 7 avril 2011, le président de l’Autorité palestinienne a, une nouvelle fois, répété sa volonté de voir créé un Etat palestinien sur les « frontières de 1967 », en septembre 2011. Pour ce qu’il en est de sa mise en œuvre, il s’est déclaré peu favorable au principe d’une déclaration unilatérale (ayant peu de chance d’aboutir), préférant se tourner vers l’Assemblée générale des Nations Unies, eu égard au nombre de pays prêts à en accepter le principe. On ne compte en effet plus les Etats favorables à cette reconnaissance, ne serait ce qu’en application du principe  du « Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes ».

Ce qui est en revanche surprenant, c’est l’obstination de Mahmud Abbas quant à le voir créé à l’intérieur de ce qui est improprement qualifié de « frontières de 67 ». En effet, pour un Etat qui n’a jamais existé, l’important devrait être le principe de son avènement, non l’emplacement de ses frontières. En réalité, et grâce à cette référence de « frontières de 1967 », les palestiniens pourraient se trouver une raison d’être qu’ils n’ont jamais eue depuis 1964, date de la première Charte de l’Olp appelant à l’indépendance de la Palestine (sur le territoire du mandat Britannique).

Depuis lors, les palestiniens véhiculent en effet une image peu valorisante de leur organisation (attentats, assassinats, blessures, bombes, mort) qui les rend tout à fait antipathiques. Même au sein des pays arabo musulmans, ils n’ont jamais inspiré confiance : ils n’ont jamais fait l’objet d’un statut spécifique voire ont été purement et simplement chassés. Si d’ailleurs, dans le monde, la volonté de défaire Israël n’était pas aussi puissante, personne ne ferait véritablement attention à eux. Aussi, la prise du contrôle des lieux Saints du judaïsme afin d’en devenir les gardiens et d’empêcher la construction du 3° temple juif, redorerait leur blason, tout au moins dans le monde de l’Islam. Pour les palestiniens, c’est en effet l’emplacement du temple de Jérusalem qui se trouve désormais au cœur du conflit.

Bien que les références Bibliques n’intéressent plus grand monde, s’y trouve pourtant décrite l’une des premières caractéristiques de la nature humaine : les hommes s’entretuent car ils ne supportent pas que D ait accordé sa préférence à certains d’entre eux (Caïn a tué son frère Abel pour ce motif dès la première génération humaine). Par ailleurs, la Bible montre comment il est possible, par la ruse, de se substituer à celui qui est réputé titulaire du droit d’ainesse (Jacob a conquis par ce moyen le droit d’ainesse de son frère Esaü). C’est exactement l’objet des guerres de religion : prendre la place de l’ainé même si personne ne conteste le principe de fraternité entre les hommes et le caractère universel du message Divin : « en toi (Abraham) et ta descendance seront bénies toutes les familles du sol » (Gn 28,14).

C’est donc tout d’abord le Christianisme, qui, à travers les textes évangéliques, s’est présenté comme « le nouvel Israël » avec la conviction que Jésus de Nazareth avait réalisé les prédictions prophétiques de la Bible en tant que Messie. Ainsi, et pour prendre la place du judaïsme les Evangiles précisent, notamment dans la lettre au Hébreux, que Dieu s’est révélé en la personne de son fils Jésus (1.1-3) qui est supérieur aux prophètes (1.1-3), aux anges (1.4-2), à Moïse et Josué (3.1-4), aux grands prêtres de l’ancienne Alliance (4.14-7.28). Le sacrifice de Jésus est considéré comme bien supérieur aux nombreux sacrifices de l’ancien Israël (8.1-10.18), justifiant une persévérance dans la foi (10.19-39) et une invitation à garder le regard fixé sur Jésus (12.1-11). Il faudra donc attendre 20 siècles de pogroms, de spoliation des biens juifs, de massacre de juifs, de conversions forcées, de discriminations pour que le Christianisme revienne sur sa doctrine du peuple juif déicide avec Vatican II, et admette que chaque juif puisse ne pas être individuellement responsable de la mort de Jésus. Désormais, l’Eglise ne cherche plus à prendre la place d’Israël même si le problème de l’antisémitisme Chrétien n’est pas définitivement réglé.

L’Islam, de la même manière, essaye dans son message prophétique, de prendre la place des deux précédents systèmes de foi. Dans le Coran, Mahomet est le dernier des prophètes choisis par le Ciel pour transmettre la version définitive de son message éternel. Aussi, et pour prendre la place du judaïsme, il est rappelé que si les juifs ont été préférés aux autres peuples (sourate 45, verset 16) et été choisis parmi tous les peuples de l’univers (sourate 44, verset 32-33), ils n’ont pas voulu reconnaître Mahomet et ont enlevé de la Bible les prédictions de son avènement. Il est ainsi reproché aux juifs d’avoir falsifié leurs écritures (sourate 2, verset 75) et d’avoir supprimé de la Thora l’annonce future de la venue de Muhammad (sourate 48, verste 29). Ce faisant, l’islam se présente comme la religion de Vérité qui peut utilement se substituer à la vérité du judaïsme (d’autres versets concernent la substitution de l’Islam au Christianisme).

Or, et compte tenu de ce que l’Islam n’a pas encore admis l’indépendance de son système de foi et l’absence de nécessité de se substituer aux deux autres, il craint toujours une remise en cause de sa suprématie religieuse avec le risque de reconstruction par les juifs, du temple détruit à deux reprises.  D’ailleurs, la prophétie de la reconstruction du Temple se trouve aussi bien dans la Thora (Exode 25,8; Esaïe 2:2-3; Ezéchiel 37:26-28 et 40:48; Daniel 9:27; Michée 4:1-2; Aggée 2:7-9, Zacharie 6:12-15 et 14:20 ; 1 Rois 5:6; Esdras 3:7-11, Chroniques I- 22:14 et 23:4), que dans les Evangiles (Matthieu 24:15; Marc 13:14; 2 Thes. 2:4; Apoc. 11:1-2).

Aussi, les palestiniens peuvent-ils enfin se trouver une raison d’être historique et religieuse en devenant le point de convergence de l’Islam qui empêche l’avènement des prophéties Bibliques et la reconstruction du Beth hamikdach.

Alors soit. Mais il faudrait les placer devant leurs responsabilités.

Les palestiniens ne cessent de qualifier de « colons » les personnes venues sur une terre sur laquelle ils n’ont rien à y faire leur demandant instamment de partir. Si leur théorie est juste, elle doit s’appliquer aux arabes. Ces derniers sont venus coloniser les lieux saints du Judaïsme au VII ° siècle (ec) et y ont édifié une mosquée (pour prendre la place des juifs) ils doivent donc en partir. Il suffit simplement de démonter pierre par pierre l’esplanade des mosquées pour la reconstruire à l’identique près de Ramallah où des kilomètres carrés de terres désertiques peuvent l’accueillir. Ainsi, et grâce aux palestiniens, Israël pourrait alors paisiblement, entamer la construction d’un nouvel édifice sur l’emplacement libéré par les palestiniens.

Dans le cas contraire, et si vraiment il n’est pas nécessaire d’appliquer la théorie palestinienne concernant l’occupation, la Mosquée Al Aqsa n’a pas à être démontée. Les palestiniens doivent juste intégrer que le respect de leur souveraineté suppose le respect par eux de la souveraineté d’autrui et notamment de la capitale historique des juifs. Les palestiniens n’ont donc aucun droit de poser leur drapeau sur les mosquées de Jérusalem mais juste le droit de s’y rendre après avoir obtenu un visa auprès de l’ambassade d’Israël en Palestine (dès la reconnaissance de la Palestine au sein de l’Onu). De son côté, Israël ne revendiquera aucune propriété à Ramallah (qui abrite déjà le siège des institutions palestiniennes). La Mosquée Al Aqsa sur l’emplacement du Beth Hamikdach symbolisera alors la relation harmonieuse entre juifs et palestiniens et la construction du 3° temple attendra encore un peu.

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 12:50

 

 

Interview exclusive de Nir Barkat – Maire de Jérusalem

Par Avraham Azoulay du magazine leptithebdo

et  © 2011 www.aschkel.info

 

Nir Barkat est né en 1959. Il est maire de Jérusalem et homme d'affaires qui a fait fortune en créant en 1988, la société de Hi-tech BRM.

D'abord au Likoud, il suit Ariel Sharon lorsqu'il crée Kadima. Puis il quitte ce parti, lorsqu'Ehud Olmert commence à parler de partager Jérusalem.

En 2008, il est élu maire de Jérusalem, sans étiquette, avec 52% des voix contre 43% pour Meïr Poroush, le candidat du parti Yahadout Hatorah. Ce dernier reste, cependant, majoritaire au sein du conseil municipal.

Il a souhaité s'adresser aux francophones pour leur présenter son bilan de mi-mandat.

 

Le P'tit Hebdo : Cela fait plus de deux ans que vous dirigez la mairie de Jérusalem. Comment vous sentez-vous à ce poste ?

Nir Barkat : La situation est bien meilleure que celle à laquelle je m'attendais. J'ai le sentiment que je réussis à faire bouger les choses. J'ai établi une liste précise de priorités : le développement économique, l'éducation et l'amélioration de la gestion municipale.

Je suis persuadé aujourd'hui, que chaque habitant de Jérusalem voit une évolution dans le domaine culturel ou encore une augmentation significative du nombre de touristes.

 

Lph : Le tourisme a augmenté dans tout le pays. Est-ce lié à votre travail ?

N.B : Jérusalem entraîne tout le pays. Les touristes ne viennent pas en Israël, ils viennent avant tout à Jérusalem. Nous cherchons à développer un ensemble de domaines qui attirent un maximum de personnes à Jérusalem : culture, religion, etc.

 

Lph : Les avancées ne sont pas toujours visibles aux yeux des habitants de Jérusalem. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur ces progrès que vous vantez ?

N.B : Premièrement, le développement incontestable des activités culturelles sur Jérusalem attire un nombre croissant d'investisseurs, de touristes et de jeunes.

Cela draine une activité grandissante dans tous les domaines. Par exemple, les demandes d'entreprises pour s'installer à Jérusalem ont augmenté de 30%. L'évolution économique de la capitale est supérieure à la moyenne des autres villes du pays.

Dans le domaine de l'éducation, nous investissons des milliers de shekels pour relever le niveau et permettre au maximum d'élèves de réussir leur bac. Il y a deux ans, Jérusalem se situait en-dessous de la moyenne nationale en ce qui concerne le taux de réussite au bac, elle est aujourd'hui au-dessus.

Par ailleurs, j'ai initié un processus d'informatisation de toutes les écoles. Mon objectif est d'équiper en ordinateurs toutes les écoles qui le désirent. Cet instrument servira à améliorer considérablement la qualité de l'enseignement et constitue une aide non négligeable pour les enseignants.

 

Lph : Certaines personnes considèrent que vos décisions sont trop influencées par la partie 'haredite de votre coalition qui possède le plus grand nombre de sièges au conseil municipal. Cette affirmation est-elle justifiée ?

N.B : Ma philosophie est la suivante. J'ai été élu maire de Jérusalem pour satisfaire les besoins de chaque catégorie de la population, dans son quartier, selon sa vision de la vie. C'est ce que je m'efforce de réaliser. Il est possible d'avancer dans différents domaines sans porter atteinte aux autres. Je suis en faveur de l'augmentation des classes orthodoxes dans les quartiers orthodoxes, mais cela n'empêchera pas le développement de la culture non religieuse ou de projets concernant la population arabe.

 

Lph : Puisque vous parlez de la population arabe de Jérusalem, pensez-vous qu'elle se sent israélienne ou palestinienne ?

N.B : Il y a quelques mois, nous avons réalisé une enquête. Il en est sorti que les Arabes de Jérusalem se définissent d'abord comme des habitants de Jérusalem.

Je me rends deux fois par semaine dans des écoles de la ville, sans distinction. Lorsque je suis en visite dans une école arabe, je remarque que les parents ont les mêmes objectifs et les mêmes envies que ceux des écoles juives religieuses ou non. Ils sont tous fiers de résider à Jérusalem. La plate-forme commune aux habitants de la ville est bien plus grande qu'on ne le pense, malgré les différences apparentes.

Mon rôle en tant que Maire de Jérusalem est de réduire les fossés qui existent entre ces composantes de la population.

Dans le budget 2011, l'Etat et la ville de Jérusalem ont débloqué une somme sans précèdent pour la construction de classes dans les quartiers arabes. Nous projetons également d'améliorer la qualité des routes dans les quartiers est de la ville. Cela fait partie de cette politique de rapprochement.

Je pense que si l'on veut Jérusalem unifiée, il faut penser au bien de tous les habitants de la ville. Notre objectif est que tout le monde soit gagnant, nous devons donner à chacun une réponse adaptée à ses besoins.

 

Lph : Quel est votre point de vue sur un éventuel partage de Jérusalem ?

N.B : Ma position est très claire. Jérusalem doit s'ouvrir sur le monde. Lorsque j'affiche un objectif de 10 000 touristes c'est pour créer 10 000 ambassadeurs amoureux de Jérusalem à travers le monde. Cette volonté d'ouverture vers le monde se concrétisera uniquement avec Jérusalem unifiée. Tout le monde sait que la liberté de culte à Jérusalem date de la réunification de la ville en 1967. Les sites chrétiens sont gérés par les Chrétiens, les sites musulmans par les Musulmans et les lieux saints juifs par les Juifs. En dehors de l'interdiction faite aux Juifs d'aller sur le Mont du Temple, chacun peut circuler librement partout où il le désire.

De plus, nous avons programmé le développement de nombreux quartiers ainsi que des infrastructures de la ville. Tous ces plans sont sur la base d'une ville unie et unifiée.

Il n'existe dans l'histoire aucun exemple de ville divisée qui soit un succès. Alors pourquoi y penser ?

 

Lph : Avez-vous le pouvoir d'influencer les décisions gouvernementales concernant l'avenir de Jérusalem ?

N.B : Je pense avoir un poids bien que je ne sois pas mandaté pour. L'Etat est dirigé par le gouvernement.

 

Lph : Pouvez-vous faire passer vos idées et votre attachement à Jérusalem unifiée aux gouvernements occidentaux ?

N.B : Il arrive qu'ils s'adressent à moi. Je leur dis exactement ce que je viens d'expliquer : Jérusalem est une ville unifiée qui utilise son potentiel pour rayonner.

Lorsque l'on parle de gel des constructions à Jérusalem , je réponds par la question suivante : Geler quoi ? La construction des 285 classes dans les quartiers arabes ? La construction des routes dans ces mêmes quartiers ? Ou avez-vous l'intention de geler les constructions en fonction de la religion de celui qui en profite ? En tant que maire de Jérusalem, respectueux du droit en vigueur dans toute démocratie, je n'ai pas le droit de pratiquer la discrimination ! Je rejette totalement cette idée.

Lorsque je pose ces questions aux Américains, par exemple, ils ne savent pas quoi me répondre.

Tout le monde a le droit de construire et de vivre à Jérusalem, sous la condition du respect des lois.

 

Lph : A l'heure actuelle, il n'y a vraiment aucun gel des constructions à Jérusalem ?

N.B : A mon grand regret, les constructions ne sont pas suffisamment importantes dans les parties de la ville qui sont sous autorité gouvernementale. Pour le reste, que ce soit des projets privés ou publics, s'ils sont dans le cadre de la loi, la municipalité autorise. Plus des 2/3 des projets à Jérusalem ne sont pas gouvernementaux et ces projets avancent.

 

Lph : Venons-en au projet du tramway. Où en est-on?

N.B : Tout d'abord, je voudrais rappeler que lorsque je suis entré en fonction, le chantier du tramway était très désordonné. Personne n'était en mesure de me montrer des plans, de me dire qui dirigeait les travaux, etc. Nous avons réuni tous les acteurs et avons élaboré un calendrier précis et raccourci. Nous en sommes à la phase des tests finaux. J'espère que d'ici le mois d'avril/mai, le tramway pourra circuler pour les voyageurs. Puis, il faudra compter jusqu'à la rentrée de septembre pour que le nouveau dispositif de transports en commun soit réellement opérationnel. Je suis désolé pour le dérangement que cela cause à la population mais nous n'avons pas le choix.

 

Lph : Le tracé du tramway traverse des quartiers de Jérusalem-Est ?

N.B : Bien sûr ! Il passe sur l'axe principal de la ville. Elle relie les différents aspects de la ville de Jérusalem. Nous parvenons progressivement à relier toutes les parties entre elles.

 

Lph : Prévoyez-vous déjà d'autres lignes ?

N.B : Evidemment. Nous sommes en train de réfléchir au plan et au financement des deux prochaines lignes.

Elles desserviront les principaux lieux de Jérusalem : Universités hébraïques, Guilo, Malha, Har Hotsvim, bâtiments gouvernementaux, ta'hana merkazit ou Katamon.

Ces projets permettront de développer un réseau de transports en commun très efficace.

 

Lph : Est-il vrai que vous ne touchez pas de salaire pour votre travail en tant que maire ?

N.B : Je touche un shekel par an.

 

Lph : Pourquoi ?

N.B : Cela correspond à ma vision du service public. Je suis la pour servir là ville de Jérusalem. J'ai le mérite et l'obligation de faire progresser cette ville.

 

Lph : L'équipe qui vous entoure est très jeune. Est-ce volontaire ?

N.B : Lorsque l'on veut opérer des changements, il est bon de le faire avec des personnes qui arrivent l'esprit ouvert. Les personnes expérimentées acceptent souvent moins facilement les changements. Je viens du Hi-Tech. Dans ce monde, la jeunesse est mise en valeur, elle est synonyme de créativité et de réactivité.

Cependant, les anciens apportent aussi. Mon équipe est un mélange qui avance vite et veut obtenir des résultats.

Cette équipe symbolise Jérusalem. Nous voulons en faire une ville plus attractive pour les jeunes. Nous avons besoin du potentiel qui est en eux.

 

Lph : Un mot pour les francophones de Jérusalem ?

N.B : Je sais que les francophones sont nombreux à Jérusalem. Ils apportent énormément, ils agissent en profondeur. Ce sont des personnes qui investissent beaucoup, initient de nombreux projets. Ils s'inscrivent totalement dans ma vision de ce que Jérusalem doit représenter.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 06:09

 

Petit problème dans le choix des ancêtres, un coup les philistins, maintenant les Jébuséens, et oui faut bien voir dans le stock des vieux peuples ce qu'il y a de disponible ! A Noter que ces deux là n'ont rien à voir avec les ancêtres des arabes .....moi je pencherais plutôt pour un dérivé de descendants d'amalécites..

 

La Ligue arabe ne réécrira pas l'histoire de Jérusalem
Gérard Fredj

 israel-infos.


 

La Ligue arabe annule sa conférence annuelle consacrée à Jérusalem
Comme l’année dernière, le Qatar était supposé accueillir la conférence annuelle de la Ligue arabe consacrée à Jérusalem, censée se dérouler en février 2011.

Avec près de 75 nations conviées, il s’agissait cette année notamment, de ne plus faire de Jérusalem une seule question palestinienne, mais PanArabe.

Le programme envisageait notamment de réécrire une histoire de la ville, qui aurait été bâtie par les Jébuséens, devenus "Arabes pour l’occasion" -même si, ni l’islam, ni l’arabisme n’étaient encore apparus .
Jérusalem aurait ainsi été bâtie par les arabes Jébuséens, puis envahie par les israélites du roi David (les "colons").

La conférence vient d’être reportée à une date indéfinie. 
Les relations entre le Qatar et l’Autorité palestinienne se sont considérablement tendues depuis la publication par la chaîne de TV Qatari Al Jazeera, de révélations sur les négociations secrètes entre Israël et les palestiniens ; nous avions évoqué, dans une précédente édition, la possibilité que Mahmoud Abbas refuse de se rendre au Qatar.

La situation en Égypte a également pesé dans la décision, notamment quand à la question de la représentation du pays.

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 20:36

Bann perfidie et mensonges islamiques

 

Réactions de l'opinion faca aux mensonges et falsifications de l'histoire de l'Autorité "palestinienne" concernant le Kotel

 

 

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Les "Palestiniens" revendiquent la propriété du Kotel !

TV Palestinienne-Les juifs priant au Kotel sont "le péché et la souillure" Vidéo

Le double langage de M.ABBAS et ses services - Tout et son contraire dans la même semaine (2/2)

Anatomie d'une "concession" palestinienne

La question de Jérusalem expose au grand jour l'hypocrisie du monde

 

par Yéochoua Sultan -  

Suite aux prétentions du mouvement du Fatah, qui a publié un rapport écrit selon lequel le Kotel n’aurait jamais été un lieu saint juif avant 1917, des personnalités du monde juif ont réagi massivement en adressant des lettres de soutien au rabbin du Mur Occidental, le Rav Shemouel Rabinovitz. Les déclarations du Fatah ont en commun le fait qu’elles sont qualifiées de scandaleuses, de falsification de l’histoire, et de preuve dangereuse de la volonté d’éviter de parvenir à la paix.

Le Rav Rabinovitz a répondu: «Il est vrai que nous n’avons pas besoin d’une quelconque attestation pour certifier notre lien profond avec le Mur Occidental, vestige de notre Saint Temple. Mais nous n’avons pas le droit de nous taire quand de telles déclarations sont exprimées en public. Nous devons faire part au monde entier de notre position de façon claire et irréfutable. Il ne s’agit pas uniquement d’une falsification de l’histoire, mais il faut bien comprendre que des déclarations de ce type mettront fin définitivement à toute possibilité de dialogue avec nos voisins.

La réaction des dirigeants des communautés juives à travers le monde est l’attestation et le témoignage que ce lieu saint est la clé de voûte qui nous relient entre nous en un seul peuple et qu’il ne peut y avoir aucun débat à ce sujet.» Le rabbin du Kotel espère que les Etats occidentaux et éclairés condamneront cette démarche et ce mensonge.

 

israel7

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 08:01

 

Travaux pour préserver le KOTEL, protestation des manipulateurs de l'histoire.

 


 

A voir et revoir !

>Visite au Kotel.............extraodinaire !!!!

 

 

Lors de son traditionnel conseil des ministres de dimanche, le gouvernement a décidé d’allouer 85 millions de shekels sur les cinq années à venir pour financer des travaux dans le périmètre du Kotel (Mur Occidental). Des travaux sont effectivement devenus nécessaires, comme par exemple la préservation de certains sites, des aménagements permettant aux touristes d’accéder à des lieux de découvertes archéologiques, l’amélioration des conditions d’accès à l’Esplanade pour les transports en commun ou encore le développement des activités pédagogiques pour les jeunes et les soldats.

La décision est le fruit commun des efforts de plusieurs ministères : Intérieur, Transports, Tourisme, Education et Sécurité Intérieure. Le projet a été présenté par le Premier ministre lui-même, dont les Services sont directement responsables de l’entretien du Kotel, par le biais du « Fonds pour la Préservation du Mur Occidental ». Les responsables de ce Fonds « se félicitent de cette aide financière », et assurent « que les travaux prévus amélioreront la qualité des services rendus sur place ainsi que le confort des fidèles ».

Le rabbin du Kotel, Rav Shmouel Rabinovitz, a indiqué « que le nombre des visiteurs au Kotel ne cessait de croître depuis quelques années, et se situait aujourd’hui à environ 8 millions de personnes par an ». Rav Rabinovitz souligne « que l’aide apportée par le gouvernement est un signe de l’importance identitaire, religieuse et historique qu’il accorde à la visite au Kotel du plus grand nombre possible d’Israéliens et de Juifs du monde entier 

par Shraga Blum  israel7

 

La question de Jérusalem expose au grand jour l'hypocrisie du monde

>Idéologie et archéologie : les théories révisionistes palestiniennes

Quand à ceux-la et ceux qui les relaient, de quoi je me mêle !

Quand on pense que les arabes se faisaient un malin plaisir a uriner sur le Kotel, ou que le Waqf a détruit des tonnes de joyaux archéologiques, ou qua'aujurd'hui encore ils jettent des pierres sur les juifs en prière.

 

Le simple fait qu'ils ouvrent la bouche à ce propos est illégale

Cette annonce a aussitôt été "rejetée" par l'Autorité palestinienne, qui l'a qualifiée d'"illégale".

"Elle est illégale parce que ce qu'ils (les Israéliens) veulent faire se trouve dans une zone occupée ???? et qu'ils n'ont pas le droit de faire le moindre changement dans des zones occupées ????, en particulier à Jérusalem"????, a déclaré à l'AFP Ghassan Khatib, porte-parole de l'Autorité.

 


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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 08:52

 

 

Pour en savoir davantage consultez les dossiers entre autres

DOCAS Dossier chantage et etat palestinien Dossier-Mythes-et-realites-du-P-O.jpg

 

 

 

 

>Découvertes dans L'antique Shilo, ville occupée de Judée-Samarie par les juifs ou les arabes ?

 

Une fois de plus, le moindre aménagement à Jérusalem ferait l'objet d'une bataille rangée diplomatique. Ce secteur de la ville appartenait déjà avant la 1ère Guerre Mondiale à 65% à des propriétaires juifs : le site de Homat Shmuel, est situé à l'Ouest de Derek Hébron, au nord de Ramat Rachel et de Tzur Baher, ayant à l'Est son édifice municipal [ce qui signifie que le lieu constructible se situe en-deçà des quartiers centraux de Har Homa déjà développés et qu'il n'y a donc accession à aucun nouveau "territoire" par "conquête immobilière"], et débouchant au Sud sur le désert de Judée, Bethléem et Beit Sahur.

 

Homat Shmuel se situe sur un ancien domaine couvert de pins par le FNJ après la guerre des six-jours (après que les Jordaniens –et non les Palestiniens en furent chassés-), qui ont été rasés pour permettre le développement d'immeubles résidentiels.

 

A son point le plus haut de la colline réside un ancien site archéologique datant de la période byzantine (sans rapport avec l'histoire arabe dans la région). A l'Ouest, on trouve les réserves d'eau qui alimentent Jérusalem, les fameux puits (“piscines”) de Salomon.


Ce site a joué un grand rôle durant la guerre d'Indépendance, la légion jordanienne s'établissant sur le site archéologique, derrière ses murailles, pour tirer sur la vieille ville de Jérusalem depuis les hauteurs. D’où le nom de Har Homa.


C'est un homme du nom de Shmuel Méir qui a convaincu les différents gouvernements d'accepter d'y construire, sur les 65% appartenant à des Juifs bien avant la 1ère guerre Mondiale et alors que tous tergiversaient pour ne pas provoquer d'esclandre diplomatique. Il s'est tué dans un accident de voiture, alors que la construction commençait en 1996, et le lotissement a pris son nom pour célébrer sa mémoire.  

 

12 000 résidents juifs y vivent déjà, alors qu'il est prévu pour 25 000 habitants, mais aucun centimètre-carré appartenant à des propriétaires arabes n'est concerné par le projet de développement. 

 

Une fois encore, on interdit aux Juifs de construire sur un territoire qui leur appartient de plein droit depuis 1914 et plus, soit bien avant la proclamation de... "l'Indépendance" (terme que ne doit pas connaître le "Droit international" à géométrie variable, selon que l'Etat sera juif ou musulman). Résumons-nous : il faudrait alors créer artificiellement une véritable "colonie palestinienne" sans le moindre rapport avec ce lieu pour qu'enfin, le discours de l'ONU soit un tant soit peu cohérent avec lui-même et expulser des propriétaires juifs depuis bien avant la présence jordanienne sur ce quartier.

Gad

 

(d'après des documents municipaux :

 http://www.jerusalem.muni.il/jer_sys/picture/atarim/site_form_atar_eng.asp?site_id=2254&pic_cat=4&icon_cat=6&york_cat=9&type_id=197)

 


Construction à Jérusalem - Jérusalem n’est pas une implantation ; Jérusalem est la capitale de l’État d’Israël.

 

(Communiqué par le Conseiller du Premier ministre avec les médias) - adapté par desinfos.com

mercredi 10 novembre 2010

http://www.mfa.gov.il/MFA/Government/Communiques/2010/Construction_in_Jerusalem_9-Nov-2010.htm

 
 -


 
Jérusalem n’est pas une colonie, Jérusalem est la capitale de l’État d’Israël, Israël n’a jamais accepté pour lui-même de restrictions de toute nature sur la construction à Jérusalem, qui compte environ 800.000 habitants, y compris pendant les dix mois dans lequel la construction a été suspendue en Judée. et en Samarie.


Israël ne voit pas de lien entre le processus diplomatique et la planification et la politique de construction à Jérusalem, qui n’a pas changé en 40 ans. Tous les gouvernements israéliens au cours des 40 dernières années ont construit dans toutes les parties de la ville. Durant cette période, les accords de paix ont été signés avec l’Egypte et la Jordanie, et pendant 17 ans, les négociations diplomatiques ont été menées avec les Palestiniens. Ce sont des faits historiques. La construction à Jérusalem n’a jamais entravé le processus de paix.

Les désaccords avec les États-Unis sur Jérusalem sont bien connus. Ils ne sont pas nouveaux et ont continué pendant 40 ans. Nous espérons les surmonter et continuer à faire avancer les négociations diplomatiques. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu se réjouit de sa réunion prévue jeudi avec la Secrétaire d’État des Etats-Unis Hilary Clinton dans le but de faire progresser les pourparlers de paix.


http://www.mfa.gov.il/MFA/Governmen...

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 23:00

 

 

 

 

JERUSALEM N’EST PAS, N’A PAS ETE ET NE SERA JAMAIS LA CAPITALE DE LA PALESTINE

 

 

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

 

logojusticebertrand

 

Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info

 

Ce 2 novembre 2010, l'Etat d'Israël a, une nouvelle fois, opposé aux palestiniens sa souveraineté pleine et entière sur Jérusalem tout en affirmant, dans le même temps, son refus d'envisager un quelconque transfert partiel de ses prérogatives sur sa capitale éternelle. Dans les faits, le Premier Ministre de l'Autorité palestinienne, Salam Fayyad, devait de rendre à Dahiat al-Salam, un quartier situé à Jérusalem-est, pour inaugurer une école palestinienne dont la restauration a été financée par l’Autorité Palestinienne. A priori anecdotique, cet événement était en réalité lourd de conséquence en ce qu'il pouvait laisser entendre que les palestiniens disposaient également, sur Jérusalem, d'une forme de souveraineté partagée. Celle-ci aurait alors été illustrée par l’organisation d’une manifestation palestinienne, dans un établissement d’enseignement palestinien, rénové par l’Autorité Palestinienne. L’Etat hébreu n'est pas tombé dans le piège et a opportunément pris toutes les mesures pour l'en empêcher. Le Ministre israélien de la sécurité publique, Yitzhak Aharonovitch, a, la veille, signé, un décret interdisant aux palestiniens d’organiser des événements liés aux activités de l’Autorité Palestinienne dans l’enceinte de Jérusalem, et menacé toute violation de cette interdiction, d’une intervention de la police : « la police sera là pour empêcher de telles activités si elles devaient avoir lieu ». Pour sa part, le Cabinet du Premier Ministre Benjamin Netanyahou a pris une mesure plus radicale encore : dans la soirée du 1er novembre, il a confirmé l’ordre donné aux forces de police par le Ministre de l’Intérieur, d'empêcher purement et simplement Salam Fayyad, de rentrer dans Jérusalem. Enfin, lorsque la police s’est rendue, le 2 novembre, dans l’établissement où était attendue la réception de l'Autorité Palestinienne, elle a tout bonnement interdit aux propriétaires d’accueillir la cérémonie, sous peine de fermeture  pendant une durée de un an.

Si donc le Premier Ministre palestinien n’a pas été autorisé à participer à l’inauguration d’écoles arabes de la partie orientale de Jérusalem, il en est en revanche autrement des officiels israéliens.  Divers députés, des responsables du Ministère israélien de l'Education, des membres de la mairie de Jérusalem y ont assisté. Il en est de même du Vice-président de la Knesset Danny Danon (parti Likoud) qui a, lors de la manifestation, rappelé qui était le véritable titulaire de la souveraineté sur Jérusalem. Dans un avertissement solennel, il a lancé : « Nous n'allons pas fermer les yeux ou garder le silence lorsque l'Autorité Palestinienne organise des menées subversives sur le territoire souverain d'Israël, même si celles-ci visent uniquement à publier une photo dans le journal. Toute tentative palestinienne de créer des faits accomplis sur le terrain se heurtera à une vive réponse d'Israël ».

Cette fermeté israélienne a particulièrement déplu aux palestiniens, et notamment au membre du Conseil révolutionnaire du Fatah Dimitri Dalyani, qui a néanmoins tenté d'expliquer que la construction d'infrastructures à Jérusalem-est était vitale pour la population et la résistance, et qu'en aucun cas, Israël ne pourrait les arrêter : « C'est l'essence même de notre résistance, basée sur notre droit légitime à développer notre capitale et venir en aide à nos citoyens ». Contestant la souveraineté israélienne sur sa capitale, il a même affirmé  que la décision par l’Etat hébreux d'empêcher l'accès de Jérusalem à Salam Fayyad était « illégitime et sans fondement ».

Bien évidemment, ces propos n’ont pas suffit à contester les droits naturels d’Israël sur sa capitale, ce qu’a implicitement admis le Premier Ministre Palestinien en se pliant à la décision israélienne et en acceptant de modifier son programme.

En effet, Salam Fayyad s'est finalement rendu dans un autre quartier de Jérusalem Est, en l’occurrence à Dahiat al-Barid, qui est lui, situé dans la partie palestinienne à l’est de la barrière de sécurité. Il s’agissait également d’un évènement consistant dans l'inauguration d’une école palestinienne dont larestauration a été financée par l'Autorité palestinienne pour plus d'un million de Shekels, mais sur une partie du territoire peuplé de palestiniens, se trouvant à l’extérieur du périmètre délimité par la barrière de sécurité, et sur laquelle Israël devrait, à terme se désengager. Dans son discours, il a certes ménagé sa population et réaffirmé les prérogatives de l’Autorité Palestinienne : « il est devoir du gouvernement palestinien d'alléger les souffrances de la population de Jérusalem et de la servir autant que possible », même s’il a, de façon désabusée, fustigé les décisions politiques israélienne. Ainsi, lorsqu’il a été interrogé sur l’interdiction de rentrer dans Jérusalem (c’est  à dire dans la partie de Jérusalem située à l’ouest de la clôture de sécurité), le Premier Ministre de l’Autorité palestinienne a répondu : « Qu’attendez-vous? Ceci est l’'occupation! ».

Pour autant, le Premier Ministre Palestinien a bien compris que la capitale du futur Etat palestinien sera assise sur le territoire qu'Israël appelle « Jérusalem Est » mais sur la seule partie qui se situe en deçà de la clôture de sécurité. C’est ce qui ressort de son discours où il a limité à cette zone, l’implantation de la future capitale : « un jour, la périphérie de Jérusalem fera partie intégrante de la capitale éternelle de l'État palestinien », même s’il a ajouté, « Israël est le seul pays à prétendre que l'Autorité palestinienne ne peut opérer à Jérusalem Est».

En d’autres termes, les palestiniens devraient, à terme établir, leur capitale sur une partie du territoire appelé « Jérusalem-est » mais qui ne fait nullement partie de la capitale éternelle du peuple juif. C’est encore le sens de l’annonce faite par, Ghassan Khatib, conseiller du Premier ministre palestinien, qui avait précisé, avant la tenue de l’évènement, que Salam Fayyad se rendrait à l'école de Dahiyat al-Barid « qui se trouve en dehors des limites municipales de Jérusalem », mais qu’il s'abstiendrait en revanche d'inaugurer la route à Anata.

Actuellement, certaines zones de la partie orientale de Jérusalem annexée en 1967 se trouvent au-delà de la barrière de séparation. La municipalité de la Ville Sainte est encore tenue d'y assurer certains services (santé, éducation, urgences, police) mais s’en désengage progressivement. Corrélativement, l'Autorité palestinienne prend en charge le financement de la construction de routes et la rénovation d'écoles, c'est-à-dire y exerce une véritable souveraineté non contestée par Israël. Aussi, et sur le plan du Droit international la situation est tout à fait intéressante : elle démontre que les frontières étatiques ne dépendent pas d’une reconnaissance par la communauté internationale mais d’une situation de fait, en l’occurrence la décision israélienne de limiter ses prérogatives souveraines à la partie située à l’intérieur de la barrière de sécurité.

Ce sera sur ces bases que devrait se conclure l’accord définitif entre palestiniens et israélien. Les palestiniens établiront leur future capitale « al-qods » sur une partie du territoire annexé en 1967 par Israël appelé « Jérualem-Est ». Cette zone ne correspond toutefois pas à l’emplacement de la Jérusalem historique, c’est à dire notamment sur le « mont du temple » qui devrait demeurer sous souveraineté israélienne. La clôture de séparation servira alors de frontière future entre les Etats, et les pourparlers directs entre Israël et le président palestinien Mahmoud Abbas pourront reprendre calmement compte tenu, non plus d’un gel provisoire mais d’un arrêt définitif des constructions sur les parties de Judée-Samarie qui ne seront pas annexées par Israël et qui passeront sous contrôle de l’Autorité Palestinienne.


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