Jérusalem ou la limpide et excellente réflexion de Jean.Loup Msika s'étayant sur l'histoire récente.
Enfin la paix par une Jérusalem unifiée ou la guerre sans fin par sa division.
Texte à diffuser le plus largement possible avec l'autorisation de l'auteur
Jérusalem doit elle être divisée de nouveau ?
Jean-Loup Msika, architecte-urbaniste.
Pour http://www.aschkel.info/ et http://lessakele.over-blog.fr/
La Commission d’enquête des Nations Unies ( U.N.S.C.O.P.) proposa, et L’O.N.U. adopta, le 29 novembre 1947, un plan de partage du mandat britannique sur ce qui restait de l’ancienne province ottomane,
( la plus grande partie – la Transjordanie – ayant été préalablement attribuée par les anglais à un émir « descendant du prophète » ),
entre un territoire juif et un territoire arabe.
Ce plan prévoyait un statut de « Territoire international » pour Jérusalem, cela afin de ne pas diviser la ville, car :
- une ville divisée perd son intégrité, avec barrières et « no man’s land » en son sein, alors que la fonction d’une ville est plutôt de réunir les populations,
- et les conditions de vie sociale, culturelle et économique des habitants se dégradent, lorsqu’ils se heurtent quotidiennement à une frontière en pleine ville.
Les juifs acceptèrent le partage proposé, sans réserve, y compris le statut de « Territoire international » pour Jérusalem, la population, majoritairement juive, devant être consultée au bout de 10 ans.
Jérusalem divisée et interdite aux juifs :
Un Rabbi sépharade de Jerusalem supplie de négocier le départ des Juifs dans les parties occupées par la Légion arabe
http://www.aschkel.info/article-jerusalem-1948-l-expulsion-des-juifs-par-les-troupes-arabes-37734209.html
C’est la partie arabe qui refusa le partage équitable, par les Nations Unies, du mandat britannique en deux états souverains, ainsi que le statut international pour Jérusalem.
Elle prit la responsabilité d’engager des hostilités, le 15 mai 1948, lendemain de la proclamation de la naissance de l’état d’Israël, en attaquant les juifs, simultanément, du nord (Liban, Syrie), du sud (Egypte) et de l’est (Irak, Transjordanie)..
Les jordaniens bombardèrent Jérusalem.
Des employées de la Croix Rouge aident les réfugiés juifs
Il s’ensuivit une guerre cruelle (plus de 6 000 morts israéliens, civils et militaires, et plus de 2 000 soldats arabes tués) avec une ligne d’armistice, du 24 février 1949, divisant la ville de Jérusalem.
De 1949 à 1967, la Jordanie administra la partie est de la ville, y compris le quartier juif :
- toutes les synagogues, 58 au total, furent saccagées et démolies, dont les grandes synagogues anciennes « Hurva » et « Tiferet Israël », dont les vastes coupoles dominaient le quartier juif,
- les prisonniers juifs de Jérusalem furent décapités et leurs têtes coupées promenées au bout de piques dans la vieille ville,
- le mur « des lamentations », seul vestige du Temple, vénéré par les juifs, fut transformé en dépôt d’ordures,
- les cimetières juifs furent profanés et les pierres tombales anciennes utilisées pour des latrines, etc..
- et l’accès à la vieille ville sous administration jordanienne fut strictement interdit au juifs qui, majoritaires dans la vieille ville avant les combats, en avaient été tous chassés ou massacrés.
Synagogue Tiféret Israel dans la vieille ville (photo datant de 1940 environ)
Contrat d'acquisition 1872
Intérieur de la synagogue
Jérusalem réunifiée, avec garantie universelle de liberté des cultes :
En juin 1967, Nasser proclama la victoire imminente contre Israël et réussit à convaincre le roi Hussein d’attaquer, pour achever « d’anéantir l’entité sioniste ».
Les Israéliens, qui venaient en fait de détruire l’aviation égyptienne au sol, repoussèrent l’attaque jordanienne, en subissant de lourdes pertes car ils s’abstinrent d’utiliser bombardements et armes lourdes contre la Ville Sainte.
Au cessez le feu du 10 juin 1967, la ville était réunifiée, sous administration israélienne.
Depuis, les lieux de culte de toutes les religions ont été strictement préservés, chrétiens et musulmans pouvant y accéder librement, à condition de bien vouloir s’abstenir de jeter des pierres sur les juifs en prière au mur « des lamentations ».
Contrairement aux musulmans et aux chrétiens, les juifs ne font aucun prosélytisme : ils respectent les croyances des autres, au point que les Bahaïs, par exemple, sauvagement persécutés en Iran, ont édifié leur temple majeur à Haïfa, en Israël.
Temple Bahaî à 'Haifa
Israël est le seul pays du Moyen-Orient ou la population chrétienne soit en progression démographique constante.
La liberté des cultes est donc garantie dans Jérusalem sous administration israélienne, alors qu’elle ne l’était absolument pas sous administration jordanienne.
Pourtant, les milieux chrétiens, qui n’ont formulé aucune objection, de1949 à 1967, contre l’administration profanatrice, brutale, intolérante et exclusive par les jordaniens, contestent l’administration israélienne offrant une garantie universelle des cultes, depuis 1967.
L’église a une longue histoire d’intolérance et de violence : le Pape Jean-Paul II a pourtant enfin demandé pardon pour les crimes de l’église, pardon qui ne pourrait cependant être accordé que par les innombrables victimes des persécutions (Le roi Louis IX, « Saint-Louis », qui fut canonisé par le pape en 1297, se vantait, quand il rencontrait un juif, de lui planter aussitôt son épée « dans le ventre »), inquisitions, autodafés, déportations, pogromes - dont celui de Kielce, dans la très catholique Pologne, en 1946, contre les survivants de la Shoah !! - victimes qui ne sont plus là pour pouvoir pardonner…
Le pardon de Jean Paul II
Serait-ce pour cela qu’elle accepte encore pour l’instant mieux l’Islam intolérant, qui règne déjà brutalement sur l’autre moitié de la planète, que le Judaïsme de la démocratie, de la liberté et de la justice ?
Ibn Khaldoun lui même affirme la nature totalitaire de l’islam et l’apport de la laïcité par les juifs :
Dans la communauté musulmane, la guerre sainte est un devoir religieux, parce que l’islam a une mission universelle et que tous les hommes doivent s’y convertir de gré ou de force……Les autres communautés….n’ont pas l’obligation de dominer les autres nations, comme dans l’islam….Les responsables religieux n’y sont en rien concernés par les affaires du gouvernement…..C’est pourquoi les Israélites, après Moïse et Josué, ne s’intéressèrent guère aux affaires du pouvoir pendant près de quatre cents ans, ayant pour unique souci d’établir leur religion….
Muqaddima,III (La Pléiade).
Pourquoi les milieux chrétiens, et la gauche « progressiste » européenne préfèrent-ils une administration musulmane exclusive et intolérante sur Jérusalem (de 1949 à 1967) à une administration israélienne respectueuse de tous les cultes (depuis 1967) ?
Une capitale pour les « palestiniens » ?
En 1949, à l’issue des combats, l’Egypte occupa la bande de Gaza et la Jordanie annexa la Cisjordanie.
Il n’était alors pas question d’un état palestinien, qui n’a d’ailleurs jamais existé dans l’histoire (les « palestiniens » s’abstenant de toute revendication nationale, lors de l’Empire ottoman ou du mandat britannique qui suivit, ni enfin lors de l’occupation par l’Egypte de la bande de Gaza et par la Jordanie de la Cisjordanie), ni à fortiori d’une capitale palestinienne à Jérusalem : on ne commença à parler des palestiniens, et de leur grand besoin d’une capitale, qu’après juin 1967, après la cuisante défaite militaire de Nasser et du roi Hussein, lorsqu’il s’agit de trouver de nouveaux prétextes et de nouvelles méthodes pour nuire à l’Etat juif.
Il existe 22 états arabes, avec de très nombreuses capitales dont les juifs ont été persécutés ou chassés, Damas, Bagdad, le Caire, Sanaa, Tripoli, Constantine, Alger, etc… en commençant par Médine, ville juive dont les hommes ont été massacrés et les femmes réduites en esclavage par le prophète Mahomet lui même.
Le massacre des juifs de Médine par le prophète Mahomet
Pourquoi alors contester la souveraineté Israélienne sur Jérusalem, ancienne capitale du roi David, et insister pour que la ville soit divisée à nouveau, en revenant à la situation inacceptable d’avant 1967 ?
Un statut international peut-il être sérieusement envisagé, après les échecs à répétition de l’O.N.U. pour éviter les massacres et génocides ?
Les Israéliens peuvent-ils accepter une administration de la ville par l’O.N.U., après son retrait instantané du Sinaî, ordonné par un U Thant docile et empressé, en juin 1967, pour permettre une « invasion » programmée d’Israël par les 900 blindés de Nasser, massés à sa frontière sud ?
Le rôle de l’Europe
L’Europe moderne démocratique proclame l’état de droit, la liberté, l’égalité, la laïcité, le respect des droits de l’homme …
La démocratie y a été conquise en rupture contre l’injustice, les privilèges et l’obscurantisme, par une révolte contre le féodalisme et son soutien constant par l’église.
L’enseignement séculaire et révoltant, par l’église, du mépris et de la haine des juifs aurait-il pourtant laissé des traces si profondes que l’Europe ne puisse supporter une administration Israélienne sur Jérusalem, au risque d’encourager le jusqu’au boutisme, le terrorisme, la guerre, contre toute logique, contre toute justice, toute vérité historique?
Chaque fois que la « communauté internationale », et au premier chef l’Europe, intervient pour contester aux israéliens le droit d’établir leur capitale à Jérusalem, pour appuyer l’idée :
- d’une partition de Jérusalem, rendant la ville invivable,
- ou d’un retour de « réfugiés » arabes en Israël, pour remettre en question son caractère de foyer national juif,
- ou d’une restitution du Golan à la Syrie, pour une reprise des canonnades contre Israël,
ou pour condamner Israël pour s’être défendu contre des tirs de roquettes ou des attentats suicides, par l’érection d’une barrière de sécurité ou par des opérations militaires, elle rend aux « palestiniens » et aux nombreux apôtres de la haine qui abondent dans trop de mosquées, et pour qui les juifs sont « les frères des singes et des porcs », l’espoir d’isoler Israël, pour le détruire un jour, et les stimule dans leurs propagandes haineuses et leurs entreprises terroristes violentes.
La diplomatie européenne, si elle veut contribuer à l’établissement de la paix au moyen orient, ne devrait-elle pas leur rappeler constamment la vérité, même si les juifs ne sont qu’une poignée et les musulmans plus d’un milliard, car le nombre ne fait pas le droit :
- qu’il n’est pas bon qu’une ville soit divisée,
- que ce sont les arabes qui ont refusé le statut international proposé par l’ U.N.S.C.O.P., avec Jérusalem indivise, en provoquant la guerre de 1948,
- que l’administration musulmane sur la vieille ville de Jérusalem a eu sa chance, de 1949 à 1967,
- que le bilan de vandalisme et de barbarie n’en est pas acceptable,
- que c’est la Jordanie, intoxiquée par Nasser, qui a provoqué la situation nouvelle sur Jérusalem, en attaquant, en 1967,
- que les pertes ont été lourdes du coté israélien, pour repousser l’attaque jordanienne et libérer la ville,
- que la situation actuelle est satisfaisante, avec ville unifiée, état de droit et garantie effective de la liberté de culte pour tous.
et aussi :
- que les 22 états arabes devraient enfin accueillir et intégrer les réfugiés arabes de la guerre de 1948/49, guerre décidée et voulue par ces mêmes états, comme l’état d’Israël a accueilli les réfugiés juifs que les états arabes ont injustement menacés, spoliés, et expulsés,
- qu’Israël, comme tout pays attaqué, a tout à fait le droit de défendre son territoire et ses citoyens : il faut que cessent les vaines et cruelles provocations et la propagande haineuse et interminable,
- que la dictature Syrienne a abusé pendant des années, jusqu’en 67, de sa position stratégique sur les hauteurs du Golan en canonnant systématiquement les cultivateurs et les villages israéliens en contrebas,
- que les israéliens ont versé beaucoup de sang, en 67, pour faire définitivement taire ces canons,
- que le Golan est peuplé de Druzes qui n’ont pas envie de retomber sous le joug sanguinaire de la dictature syrienne, et dont beaucoup ont choisi la nationalité israélienne,
- que la situation actuelle au Golan est satisfaisante et qu’il n’y a rien à y changer,
- et enfin que la Syrie devrait plutôt s’abstenir de perpétrer des attentats cruels contre les libanais si elle ne veut pas s’exposer aux pires désagréments.
Si l’Europe avait la sagesse et le courage de dire la vérité aux « palestiniens » et à leurs « amis » de Damas, de Téhéran et d’ailleurs, et de leur faire perdre une bonne fois pour toutes l’espoir de détruire Israël, ils se mettraient peut être alors enfin en tête de construire une économie, une agriculture, une industrie, un système éducatif, hospitalier, judiciaire, un réseau d’assainissement, un état de droit, une démocratie, pourquoi pas, tout un travail patient et créatif, au lieu de passer leur temps à brandir des kalachnikov en hurlant et en rêvant de razzias et de mises à sac de Tel Aviv.
Cela leur rendrait un fier service.
Ce n’est pas être un « ami » des palestiniens ni des arabes que de les encourager dans une négation mortifère de la vérité, de l’histoire et du droit.
Les députés européens « verts » Luisa Morgantini et Hélène Flautre, par exemple, se présentant comme des « redresseurs de torts universels », organisent des évènements mensongers stigmatisant systématiquement Israël, et présentant les « palestiniens » comme de pauvres victimes innocentes d'Israel. Elles encouragent la « résistance », l’espoir d’une « disparition » d’Israël, en fait le terrorisme. Elles sont les pires ennemies de tous les habitants de la région, juifs et arabes, qui auront ensuite à souffrir d’une instabilité qu’elles contribuent activement à entretenir depuis la sécurité de leurs bureaux confortables de Bruxelles et Strasbourg.
Pourquoi font elles cela ? En fait, Luisa Morgantini et Hélène Flautre, ignorantes donneuses de leçons, sont tout simplement aveuglées par des relents persistants d’antisémitisme inavoué (antisémitisme sectaire « de gauche », les juifs étant considérés comme « capitalistes, colonisant le monde…» alors que l’antisémitisme d’extrême droite considère, lui, les juifs comme des « bolcheviques, agents subversifs… »).
Louisa Morgantini
Hélène Flautre
On a vu, après Munich en 1938, et la démarche de Chamberlain et Daladier, comment les tentatives d’apaisement des enragés menaient inévitablement à la guerre.
L’abandon et le sacrifice de la Tchécoslovaquie, au lieu d’assurer la paix, comme escompté par les pacifistes, a apporté le déshonneur et la guerre, comme Churchill l’avait prévu.
L’Europe a-t-elle appris quelque chose ?
Pourquoi ne pas plutôt dire et défendre à tout prix la vérité, puisqu’elle seule débouchera enfin sur la paix ?
[Dimanche 05/24/2009 13:38]