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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 06:20
Quelle bénédiction !



'Hechvan le mois du déluge


Bien que le nom de ce mois, ‘Hechvan, soit d’origine babylonienne, comme tous les noms des mois du calendrier hébraïque, on le trouve parfois sous un autre nom dans les livres des Prophètes. Dans les Rois 1:6, il est appelé le mois de 
Boul. Que signifie ce mot ?
SIGNIFICATION DE "BOUL"

Les commentateurs classiques ont différentes idées en ce qui concerne sa racine. Rachi, le plus renommé des commentateurs qui ont voué leur énergie à nous donner une interprétation claire et précise du sens simple de toute expression difficile de la Torah, nous enseigne qu’il se rattache à la racine Balla, qui signifie mélange. Le blé qui commence à pousser au début de l’été se flétrit, ce qui oblige à donner aux animaux un mélange de blé de la moisson actuelle et de moissons passées dont le produit a été préservé à des fins domestiques.

Rabbi David Kim’hi, le Radak, l’un de nos plus grands grammairiens, estime que cette racine provient du mot Yibol, qui signifie récolte, car c’est le moment à présent, alors que les derniers jours des récoltes d’été ont pris fin, de planter à nouveau. Le Midrach avance une explication qui combine ces deux idées. "Ce mois est celui au cours duquel a eu lieu le Déluge. C’est au cours de ce mois que la pluie recommence à tomber, ainsi qu’il en a été décrété. C’est une période de destruction comme le monde n’en a jamais vu et, en même temps, c’est une période de renaissance, de flétrissement et de renouvellement."

Le Déluge débuta le 17 de ce mois. Il est intéressant de remarquer que la valeur numérique du mot Tov (bien) est 17. Il existe de nombreux mots qu’une personne, quelle que soit sa sensibilité, choisirait pour décrire l’horreur d’une destruction presque absolue. Tov n’est pas le premier mot qui viendrait à l’esprit, c’est pourquoi il nous faut, à ce stade de notre exposé, nous arrêter un instant pour définir ce que l’on entend par "bien."

Maimonide nous enseigne que les significations multiples que revêt le mot "bien" portent à confusion, non seulement sur le plan littéraire, mais également sur le plan philosophique. "Bien" peut signifier "efficace" comme dans "Ma nouvelle machine à laver est vraiment très bien. Les vêtements en sortent comme neufs." Cela peut aussi vouloir dire bien esthétiquement parlant, beau : "Il n’a jamais eu l’air aussi bien que le jour où il s’est marié." Ce mot peut également signifier "refléter la lumière de D-ieu" comme dans "Il était un homme bien."

La désolation à laquelle Noé fut confronté est souvent interprétée à tort comme étant pour le "bien" dans le premier sens du terme. Le monde a mal tourné et cela ne valait tout simplement pas la peine de permettre aux êtres humains qui furent créés pour laisser l’empreinte de D-ieu partout où ils posent le pied, de souiller le monde et eux-mêmes plus longtemps. En dépit de son exactitude, cette affirmation ne nous donne guère plus qu’un regard plutôt rigide, en noir et blanc, une présentation en deux dimensions d’une tragédie à côté de laquelle la Shoah paraîtrait presque insignifiante.

Une autre vision erronée consiste à examiner la question sur le plan esthétique. Les gens vivaient à cette époque une existence horrible. La cruauté, l’immoralité, l’exploitation sexuelle sont incontestablement abominables. Nous avons tendance à associer la violence avec la laideur parce que la beauté et l’harmonie sont les expressions matérielles de l’équilibre et de la vérité et que leurs contraires nous révulsent. D’un point de vue historique, nous avons une fâcheuse tendance à laisser se dérouler n’importe quoi du moment que nous n’avons pas à en être témoin. Les quartiers des esclaves n’attiraient pas vraiment les regards des invités lorsqu’ils flânaient le long de la route menant aux anciennes demeures qui étaient au centre de la vie sociale dans les états du sud américains.

LE MAL

C’est le mal qui est à l’origine du pire désastre que le monde a connu. Pas l’inefficacité, pas la laideur, mais quelque chose de bien pire. Le mal est ce qui réduit l’être humain au rang d’animal et le monde de D-ieu à n’être rien d’autre qu’une jungle. La spirale morale qui attire vers le bas et qui mena au Déluge ne nous est que trop familière. Le premier échelon consiste à considérer les femmes comme des objets de plaisir. La Torah nous dit : "Les hommes qui étaient divins (ce qui signifie puissants) prenaient comme épouse toute femme qui leur convenait (y compris les femmes mariées)." Afin de justifier leurs actes, ils créèrent des systèmes de croyance religieuse dans lesquels D-ieu était réduit à n’être qu’une version plus grande d’eux-mêmes (un modèle similaire à celui que nous trouvons dans la mythologie grecque), ou un Etre si éloigné de ce monde et de ses limites que les actes de l’homme n’avaient plus que très peu d’intérêt pour Lui.

LA VIOLENCE

L’échelon suivant est la violence, l’inévitable conséquence lorsqu’on fait disparaître D-ieu du tableau. La relation qui s’établit entre l’absence de D-ieu et la violence peut être cernée en observant le règne animal. L’existence des animaux est violente et de courte durée ; ils vivent sans le moindre concept d’une quelconque valeur qui serait plus sacrée que la simple survie. Si toute vie ne consiste en rien d’autre que la survie matérielle, l’autosatisfaction et la préservation, alors rien n’est plus dénué de sens qu’un univers qui s’étend bien au-delà de soi ou qui comprend d’autres êtres. Comme nous le comprenons dès le plus jeune âge : si j’ai un biscuit et que j’en donne la moitié à quelqu’un, tout ce qu’il me restera est un demi biscuit.

LE VOL

Le dernier échelon pour atteindre le fond fut pour le monde de s’engager dans un stade dans lequel voler quelque chose d’insignifiant était aussi naturel que respirer. Lorsque qu’une personne vole un objet d’importance, elle est, au moins sur le plan théorique, redevable de rembourser ce qu’elle a dérobé. Elle a peut-être encore un sens à peu près intact du bien et du mal, mais est juste trop faible pour parvenir à intégrer dans sa vie ce qu’elle sait être juste. Lorsqu’un individu vole des objets de peu de valeur, l’idée, résultant de son expérience, qu’il se répète inlassablement chaque fois qu’il se trouve face à un choix est que la vie consiste à prendre. Lorsque cette mentalité s’étend à toute l’humanité, il n’y a plus rien de bien (dans le dernier sens du terme) qui puisse survivre.

Les êtres humains se définissent par l’acte d’être et de devenir. Lorsque nous oublions d’"être" et que nous faisons d’"avoir" notre valeur suprême, alors nous ne sommes plus "biens". Le Déluge réintroduisit le concept d’êtres humains qui sont humains. Noé, le seul survivant (autre qu’un membre de sa famille directe qui ne fut sauvée que par son mérite) est décrit comme un homme juste. Il est qualifié de "complet" ou de "simple". La manière dont la Torah utilise le mot "simple" lorsqu’elle décrit Noé correspond à la définition qu’en donnerait un chimiste, c'est-à-dire que Noé était ce qu’il était, sans additifs, ni mélanges. Il était fidèle à son archétype de manière glorieuse et éblouissante, il était un être humain dans toute sa splendeur. Le Déluge a rendu le monde humain, bon et digne de survivre de manière permanente.

LA PRIÈRE POUR LA PLUIE

En Israël, nous ajoutons la requête pour la pluie dans nos prières à partir du septième jour du mois de ‘Hechvan. Nous voyons la pluie comme la manifestation matérielle de la force vitale à sa source même. Tout ce qui vit dépend de l’eau pour survivre. Notre corps contient près de 86 pour cent d’eau. La source de vie spirituelle, la compassion et la créativité de D-ieu, se manifeste concrètement à travers ce don qu’Il nous a fait. En fait, le mot en hébreu pour "matérialité," gachmiout, signifie littéralement "pluviosité", le mot signifiant pluie étant "gechem". La pluie que nous voyons est la source de l’être et du devenir. Nous devons faire preuve de présence d’esprit pour la considérer ainsi et ne pas tomber dans le piège qui consiste à penser qu’elle est la source de la possession et de la consommation. Lorsque nous ouvrons assez notre esprit pour voir dans la pluie qui tombe la bénédiction qu’elle est, chaque fois qu’elle se manifeste, notre conscience s’en trouve modifiée. Le Talmud nous dit que la pluie est une immense proclamation de la présence de D-ieu dans notre monde quotidien. Voyez seulement les comparaisons que nous fournit le Talmud à son sujet.

1. Un jour de pluie est plus grand que le jour où la Torah fut donnée
2. Un jour de pluie est plus grand que le jour où le ciel et la terre furent créés
3. Il fait se multiplier la délivrance
4. Il nous dit que nos fautes ont été pardonnées
5. Toutes nos possessions sont bénies
6. Il est plus grand que le jour où les Juifs exilés retourneront en Israël 
7. Même les armées sont arrêtées par sa force

Pourquoi la pluie est-elle considérée comme étant plus importante que les moments les plus significatifs de toute l’histoire ? Dans quel sens est-elle une source d’inspiration et de bénédiction ?

La réponse est que nous avons été placés dans un monde matériel caractérisé par l’abondance de ses tentations et le fait que la présence de D-ieu nous soit cachée. Notre rôle consiste à allumer une petite flamme dans un endroit obscur et laisser le bien qu’elle diffuse illuminer le monde entier. La pluie donne à toute chose une vie matérielle. D-ieu est tout aussi présent ici qu’Il ne l’est dans tout autre domaine de l’existence. Il n’y a qu’une seule différence cruciale : dans les domaines de l’existence les plus élevés et dans les moments les plus dramatiques de l’histoire, notre âme n’a pas à chercher bien loin pour connaître D-ieu. Lorsque notre monde fonctionne sur un mode bien moins dramatique, bien plus d’efforts nous sont nécessaires pour parvenir à avoir une relation authentique avec le Créateur du monde.

En ‘Hechvan, nous devons faire des choix en ce qui concerne notre relation avec le monde de la réalité, les jours et les mois ordinaires auxquels il va nous falloir faire face. Il nous faut prendre des engagements, aborder sans sourciller les choses terre-à-terre qui se trouvent devant nous ainsi que les choix simples que nous effectuons.

‘Hechvan est un moment de grande opportunité. Fermons les yeux, ravalons la phrase "reprend tes habitudes" en la noyant en buvant un grand verre d’eau et lançons-nous dans la vraie bataille, celle dans laquelle le bien, dans le sens le plus élevé du terme, en sortira toujours vainqueur.

Traduction et adaptation de Ra’hel Katz
Source : http://www.lamed.fr/ 
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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 12:05

http://www.fr.chabad.org/media/images/223/nADm2237873.jpg


Où est le compromis sur le Mont du Temple?

 

Par DAVID KIRSHENBAUM

 

Source Jerusalem Post : http://www.jpost.com/servlet/Satellite?apage=1&cid=1256799054140&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull

 

Article signalé par Olivier B., Traduction Gilles Raphel


pour http://aschkel.over-blog.com et http://lessakele.over-blog.fr

 

 

En cherchant à présenter un modus vivendi pour le Mont du Temple que les Israéliens "intégrés" pourront soutenir, l’éditorial du The Jerusalem Post intitulé "Les Troisièmes Templiers " (du 27 Octobre 2009) se trompe étonnamment tant à propos d’équité que sur le fond de l’article.

 

Qualifier ceux qui cherchent à changer le statu quo sur le Mont du Temple de "post-sionistes", « d’adeptes messianiques» du Rabbi Loubavitch et de «Troisièmes Templiers» est une erreur. Un certain nombre de synagogues dans ma ville de Beit Shemesh organisent des visites régulières au Mont du Temple. La grande majorité des membres de ces synagogues sont des immigrants de pays occidentaux. Nous aspirons à prier sur le Mont du Temple sans être muselés et suivis à chaque étape de la prière par les fanatiques religieux du Waqf.


Loin d'être post-sionistes, nous avons fait notre aliya par choix et quand nos enfants ont grandi  nous les avons regardés avec fierté, bien que l’estomac noué, durant les années où ils ont rejoint leurs unités de combat dans et autour de Gaza ou au Liban.


Quels messianiques ? Quels sectateurs? Après que nous soyons descendus de nos visites sur le Mont du Temple nous reprenons notre activité comme médecins dans les hôpitaux de ce pays, professeurs d'université, éducateurs dans les établissements religieux de premier plan, participants à la grandeur du pays en prospérant dans l’industrie de pointe ou avocats dans des cabinets d'avocats de premier plan et des institutions financières. Notre rabbin, qui a conduit bon nombre de nos visites, est un ancien tankiste de l'armée israélienne et a rédigé un article paru l’année dernière dans le Jerusalem Post portant sur un programme interconfessionnel d’études juridiques.

 


http://www.barnabas-france.org/wp-content/uploads/2008/01/vieille-ville-monts-oliviers-02.jpg



La moindre des bonnes fois démonterait le spéciosité de la qualification de «post-sionistes» et de «messianiques » utilisée par le Post pour tourner en dérision les nombreuses figures rabbiniques qui préconisent que les Juifs soient autorisés à prier sur le Mont du Temple. Il suffit par exemple, de découvrir comment Haaretz décrit la conférence du Mont du Temple dans son numéro du 26 octobre. "Les hauts chefs religieux sionistes se sont réunis dimanche à une conférence de droite prônant l'ascension juive sur le Mont du Temple. Il est difficile de se souvenir à quand remonte la dernière fois qu'Israël a vu une telle unité entre ses chefs religieux sionistes.  Des rivaux politiques tels que députés Uri Orbach et Michael Ben -Ari, assis côte à côte sur la scène. Des rabbins  modérés «respectueux du gouvernement» comme le rabbin Yuval Cherlow et le rabbin Yaacov Medan se sont réunis avec les «nationalistes rebelles haredim », comme le rabbin Elyakim Levanon et le Rabbin Dov Lior. "


L'un des rabbins sionistes les plus respectés dans le pays, le grand rabbin de Haïfa She'ar Yashuv Cohen, défend depuis longtemps une évolution du statu quo sur le Mont du Temple. Cohen, qui est responsable en chef pour le Grand Rabbinat du dialogue avec le Vatican et connait  un succès énorme pour son travail avec les communautés non juives de Haïfa tente depuis des années d'obtenir le soutien des autres rabbins et de l'échelon politique pour l'établissement d'une synagogue sur le Mont du Temple.


En effet, «les Israéliens ordinaires » au nom desquels le Post est censé porter la parole y trouveraient un niveau de confort beaucoup plus élevé et beaucoup plus de points communs avec les rabbins juifs qui soutiennent l'entrée et la prière sur le Mont du Temple qu’avec les rabbins qui préconisent l’interdiction d'entrée pour les Juifs.


En essayant de parvenir à ce que le Post appelle «le compromis parfait » sur cette question très difficile il est important de comprendre les positions respectives juives et arabes. Les deux lieux les plus saints de l'Islam sont la Mecque et de Médine, tous deux en Arabie Saoudite. Non seulement les non-musulmans sont interdits  d’entrée dans la Kaaba à la Mecque, lieu saint de l'Islam, mais l'Islam interdit à tout non-musulman de poser pied sur l’ensemble du territoire des villes de la Mecque ou de Médine.


http://medias.lepost.fr/ill/2009/09/27/h-20-1714987-1254069771.jpg


Après la mort de Mahomet, les personnalités religieuses musulmanes commencèrent  à enseigner que Jérusalem était aussi sainte pour l'Islam. Nonobstant le fait que Jérusalem n'est jamais mentionnée dans le Coran et est à 1200 kilomètres de La Mecque, Jérusalem fut choisie pour être le troisième site le plus saint de l'islam. En revanche, le judaïsme ne cherche pas à attribuer à la religion juive et à contrôler un lieu hors d'Israël. Le mont du Temple à Jérusalem est pour les Juifs le lieu le plus saint, avec Jérusalem citée 669 fois dans la Bible.


Le judaïsme n'a pas de visées sur la Mecque ou Médine et ne souhaite pas nier les droits religieux des musulmans dans ces lieux ou toute autre ville. En effet, aucun des participants à cette semaine de conférences sur le Mont du Temple n’a cherché à refuser aux Musulmans le droit de prier sur leur troisième lieu saint - la Mosquée Al Aqsa.  Ils demandent simplement que les Juifs soient autorisés à prier sur le plus saint de leurs sites. Les musulmans nient avec véhémence tout droit des Juifs sur le Mont du Temple – pour eux,  le Premier et le Deuxième Temple n’ont jamais existé - et militent pour le droit exclusif d'y exercer leur culte religieux.


Il est alors curieux que le Post constate que les Juifs qui défendent la prière sur le Mont du Temple soient les "extrémistes" et que, uniquement les Juifs, pas les musulmans qui nient les faits historiques basiques et ne présentent même pas une once de tolérance, se voient attribués d’une  «position nocive maximum». Même quand un Juif religieux s'arrête simplement sur le Mont du Temple pour une « méditation silencieuse et d'inspiration» ce que le Post définit comme une situation  plus que suffisante pour les Juifs, c'est déjà souvent trop pour la police de la pensée Wakf.


Ainsi, même si aucun non-musulman ne peut poser pied sur l’ensemble des villes saintes de l'islam, les musulmans peuvent se rassembler sur le Mont du Temple par centaines de milliers et peuvent jouer au football puis pique-niquer sur le plus important lieu saint du judaïsme. Et les Juifs? Après avoir été soigneusement contrôlés afin ne pas porter d’objets religieux et avertis de ne pas réciter les prières, ils peuvent se déplacer à pied, silencieusement et rapidement à travers la montagne en de très petits groupes.


Assurément, cela ne peut honnêtement être considéré comme le "compromis parfait"  du Post. La confluence entre une politique d'apaisement et des décisions trop strictes par des autorités rabbiniques influentes ont conduit à la situation où nous risquons de perdre définitivement le Mont du Temple. Demandez à un Israélien moyen de tout âge - religieux ou non – quel est le lieu le plus saint du judaïsme, il est susceptible  de répondre : le Mur occidental. On obtiendra probablement la même réponse auprès de la plupart des correspondants étrangers qui opèrent ici. Ce type d'ignorance a conduit à des propositions de « paix » suicidaires, comme l'offre de Barak à Camp David en 2000 et demeure fortement présente dans le plan de Genève où les Juifs obtiendraient le Mur occidental et les Arabes du Mont du Temple.


Même si on est uniquement motivé par la realpolitik, ce qui semble être vraiment le cœur de la rédaction du Post, il serait fortement insensé de penser que les Juifs puissent vivre en sécurité dans n'importe quelle partie de Jérusalem s’ils ne maintiennent pas un contrôle exclusif sur le Mont du Temple.

 


 http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/2009/09/27/h_4_ill_1245890_a58e_jerusalem.jpg


Est-ce trop demander que les lois de notre pays soient protégées et appliquées et que nous ne devenions pas une société pour laquelle les menaces arabes de force et de violence soient une excuse facile pour nier aux Juifs leurs droits fondamentaux à l’encontre de leur lieu le plus saint ?

L'écrivain est avocat en Israël et à New York.

 

Par Gilles
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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 05:21
Rendre hommage aux Juifs d'Ethiopie
Par RUTH EGLASH 
01.11.09

Pour la première fois en 30 ans d'immigration juive éthiopienne, l'Etat d'Israël célébrera officiellement le Sigd - fête éthiopienne marquant le cinquantième jour après Yom Kippour - à l'occasion d'une cérémonie à la résidence présidentielle, lundi à Jérusalem.

Des Juives éthiopiennes étudient dans un ouplan d'hébreu. 
PHOTO: ARIEL JEROZOLIMSKI , JPOST

Cet événement est "le signe d'une reconnaissance véritable de la culture et de la tradition des Juifs éthiopiens en Israël", estime Avi Masfin, vice-directeur de l'Association israélienne des Juifs éthiopiens (AIJE).

Célébrée le 29 Heshvan, cette fête est traditionnellement marquée sur la promenade Haas à Jérusalem. Les "Kesim", ou guides spirituels, récitent des prières dans la langue Gez des Juifs éthiopiens, appelant au retour à Jérusalem et les exhortant au repentir pour leurs fautes commises l'an passé. Cette année, la fête a lieu le 16 novembre.

Il y a deux ans, l'AIEJ demandait que le Sigd soit inclu dans les fêtes nationales pour marquer la reconnaissance de cette communauté de 110 000 âmes. C'est chose faite depuis que cette requête est passée en première lecture devant la Knesset, en mars 2008, pour devenir loi en août de la même année.

La loi stipule que l'Etat doit marquer cette fête lors d'une cérémonie officielle. Les individus qui désirent l'observer ont le droit de ne pas se rendre à leur travail. Le ministre de l'Education doit également inclure un chapitre sur le Sigd et sa signification pour les Juifs éthiopiens dans le programme de l'éducation nationale.

"Le Sigd crée une excellente opportunité de connaître les pratiques et les traditions de la communauté juive éthiopienne et d'apprendre leur histoire", explique le porte-parole du président Shimon Peres. "La communauté Beta Israël est une partie naturelle et inséparable de l'histoire sioniste et aussi de la culture et du peuple de l'Etat d'Israël."

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 05:18
Sauveurs juifs de Juifs

Dans son ouvrage Une résistance juive, paru en septembre, Paul Giniewski relate son parcours de résistant au sein du Mouvement de jeunesse sioniste (MJS). Longtemps occultées après la fin de la guerre au profit de l'unité gaulliste, quelles sont les spécificités de la résistance juive de France ? Passage en revue.

Paul Giniewski en compagnie de Charlotte. (© Archives Paul Ginievski) 
PHOTO: JPOST

"Sur l'horloge de l'histoire, les aiguilles avancent plus vite pour les Juifs que pour les autres peuples. Le temps des autres n'est pas précisément le nôtre." Le résistant et co-fondateur du CRIF, Adam Rayski, dresse ce constat amer. Face à la machine de guerre nazie, les mouvements de résistance européens ont un objectif : libérer le territoire national du joug allemand. Mais en parallèle, Hitler mène une autre guerre contre les Juifs : une entreprise de mort bien plus rapide que le front des chars. Et la résistance juive va se trouver au cœur de cette course contre la montre.

Fabrications de faux papiers, filières d'évasion, maquis, corps-francs communistes... elle s'articule sur plusieurs fronts. Militaire ou civile, légale ou clandestine, elle a un impératif au-dessus de tous les autres : résister à l'entreprise de mort nazie en sauvant les 300 000 Juifs traqués dans la France occupée, en particulier les enfants. Selon l'historien Lucien Lazare, la résistance juive en a sauvés près de 10 000. Dès 1940, onze réseaux forts de plus six cent membres se partagent le territoire : l'Armée juive, le Mouvement de jeunesse sioniste (MJS), auquel a appartenu l'auteur de l'ouvrage Paul Giniewski, l'Oeuvre de Secours aux enfants (OSE), le Comité Amelot, les réseaux André et Marcel, la Sixième-Eclaireurs israélites de France (EI)... Grenoble, Nice, Marseille sont les épicentres de ces réseaux de Résistance. Villes frontalières, elles ont aussi l'avantage d'être sous occupation italienne, relativement bienveillante à l'égard des Juifs. Les brassards noirs mussoliniens sont moins redoutés que les képis du Maréchal.

Arrivé tout droit de la Belgique occupée, terreau de rafles, Paul Giniewski décrit avec étonnement le bol d'air frais de Grenoble, où ses camarades peuvent chanter des morceaux hébraïques dans le tramway. Pour les journaux antisémites, la zone italienne est décrite comme une "vraie Palestine", ou le "paradis des Juifs". Seuls quelques départements français entre l'Isère et le Var sont concernés. Le reste de la France, partagé entre Vichy et Berlin, reste une souricière.

Comité Amelot, OSE, réseau André : la résistance juive par le sauvetage

Pourtant, longtemps, les mouvements juifs chercheront à conserver une couverture légale à travers l'Union générale des israélites de France (UGIF), pure création de Vichy en novembre 1941, sous demande expresse des Allemands. L'UGIF centralise les tâches d'entraide et de secours. Des fichiers et des adresses qui se sont avérés précieux pour les rafles de la Gestapo. Le patronage légal s'avère fatal pour le Comité Amelot. A la fin de l'année 1942, plusieurs de ses dirigeants, raflés, sont envoyés à Auschwitz.

Créé à Paris en 1940, le comité gère des maisons d'enfants et le dispensaire de la rue Amelot sous le nom "la Mère et l'Enfant". Mais devient rapidement le principal recours pour les Juifs étrangers : filières d'évasion, faux papiers, secours aux internés. Malgré le filet tendu par Vichy, le comité a pu préserver des centaines d'enfants. Mais la pierre angulaire de ce sauvetage reste l'Oeuvre de secours aux enfants (OSE), fondée en 1912 par un groupe de médecins juifs russes. En 1942, elle compte une vingtaine de maisons d'enfants sur tout le territoire. Grâce au soutien d'organisations catholiques et protestantes, elle pourra sauver plus de 1 260 enfants.

Marseillaise et Hatikva

Plusieurs mouvements ont navigué entre résistance civile et résistance armée. Parmi lesquels le Mouvement de jeunesse sioniste (MJS), le réseau de "sauveurs juifs de Juifs". Le MJS est lancé en mai 1942 à l'initiative de Simon Lévitte, transfuge des Eclaireurs israélites. Avec une activité phare : "l'Education physique", ou la fabrication de faux papiers, des contacts avec les mairies amies jusqu'aux ateliers de confection. Une mission très minutieuse tant les enjeux pour les familles cachées sont importants.

Dans son ouvrage, Giniewski évoque un véritable métier. A 17 ans à peine, il devient un artiste-artisan, fabricant "du détail et du gros, de la confection et du sur-mesure, du cousu-main". Des cartes d'identité les plus simples appelées "bifs" à celles plus élaborées, les "synthés", qui nécessitent une transformation totale d'identité. La fin de l'ère italienne change la donne en septembre 1943. Plusieurs membres rejoignent le maquis, dont Otto Giniewski. Les rangs de l'Armée juive (AJ) s'allongent. Ouvertement sioniste, elle salue à la fois le drapeau tricolore et le drapeau bleu-blanc du futur Etat d'Israël. En octobre 1943, Jacques Lazarus conduit le premier groupe de jeunes au maquis de la Montagne noire dans le Tarn. Après le débarquement de 800 Maquisards, il prend le nom de "Maquis bleu-blanc" ou "Peloton Trumpeldor", en hommage à l'homme qui tombé les armes à la main lors du combat de Tel Haï, en Galilée en 1920.

En parallèle, l'Armée juive met en place des corps francs dans les grandes villes. Une mission : démanteler les réseaux de dénonciateurs qui travaillent pour la Gestapo. L'AJ n'est pas le seul mouvement juif à avoir pris les armes. Le scoutisme la fleur au fusil, les Eclaireurs israélites (EI) prennent aussi le chemin du maquis. Robert Gamzon, dit Castor, recrute ses troupes dans les exploitations agricoles, les fermes-écoles. En 1943, les différents groupes fusionnent pour prendre le nom de compagnie Marc Haguenau, forte de trois pelotons. Encadrés par des officiers uniquement juifs, la compagnie a pour mission, dans le Tarn, de recevoir les armes parachutées d'Angleterre et participe à la libération de Castres ou de Nevers.

La résistance armée juive paye un lourd tribut. A l'image des Juifs communistes de la MOI (Main-d'œuvre immigrée). Une cinquantaine de jeunes combattants souvent étrangers sont les auteurs de spectaculaires attentats urbains. Leur premier chef, Mendel (Marcel) Langer, est arrêté en 1943. A son procès, le procureur de Vichy lui lance un terrible réquisitoire : "Vous êtes juif, polonais, communiste. Trois raisons pour moi de demander votre tête." Il l'obtiendra. Marcel Langer sera condamné à mort et guillotiné. Multiforme, la résistance juive a acquis sur le terrain ses lettres de noblesse. Pourtant, dans l'immédiat après-guerre, la machine gaulliste rase tout, comme si la résistance communautaire pouvait faire de l'ombre à l'unité de la République française. Avant d'être reconnue tardivement.

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 04:13

 

La communauté juive du YEMEN, l'une des plus ancienne, n'est plus. 

Il ne reste plus désormais dans ce pays que 20 à 30 Juifs.

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Proposé par Olivier.B



La diaspora yéménite est l'une des plus anciennes du
 monde.

Certains récits la font remonter au II ème ou au IIIème siècle de notre ère, mais il semblerait qu’elle se soit développée avec l'arrivée de marchands et de négociants, avant la destruction du deuxième Temple en 70 après JC.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les juifs, qui étaient les seuls non-musulmans au Yémen depuis la création de cette religion, en ont beaucoup souffert. Le dernier en date, Moshe Yaish Nahari, fut assassiné en 2008. 

 
 


 







Une dernière vague d'immigration vient de partir aux Etats-Unis et en Israël. http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1256799053139&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull


L'Amérique sauve les Juifs du Yémen

01.10.09 - 
http://washington.blogs.liberation.fr/ 

A ne pas rater ce week-end dans le Wall Street Journal de ce week-end, un article révèle comment les Etats-Unis sont en train d’exfiltrer quelques-uns des derniers Juifs du Yémen. Ce n’est pas une migration en masse: depuis juillet, ils sont quelques 60 à avoir été ainsi invités à s’installer aux Etats-Unis, et une centaine pourrait suivre, ont indiqué les responsables de cette “opération clandestine” au WSJ. Avant le début de l’opération, on estimait à quelques 350 le nombre de Juifs restant au Yémen, descendants d’une des plus vieilles diaspora juive au monde.

Si le nombre est modeste, l’opération est significative de l’attention que les Etats-Unis portent aujourd’hui au Yémen. Le pays “a réémergé sur le radar de Washington comme une source potentielle d’instabilité régionale et un refuge pour les terroristes” souligne le WSJ. On s’inquiète à Washington de la présence d’agents d’Al Qaeda au Yémen, qui chercheraient à s’y créer de nouveaux sanctuaires. Ces dernières années, les menaces et attaques contre la communauté juive n’ont fait que s’intensifier. Et les pressions de l’Amérique sur son “allié”, le président Ali Abdallah Saleh, pour qu’il poursuive la “lutte anti-terroriste”, risquaient d’exposer encore davantage cette petite minorité. “Si nous n’avions rien fait, nous craignions qu’il n’y ait un bain de sang” a confié au WSJ Gregg Rickman, ancien chargé de la prévention de l’antisémitisme au Département d’Etat. Prévenir ce bain de sang est aussi une façon pour Washington de protéger le président Saleh, souligne le Wall Street Journal.

Pour toutes ces raisons, le State Department a pris le “risque” de se faire accuser de “favoritisme” à l’égard de ces Juifs du Yémen, indique le WSJ. Nombre d’autres peuples ou minorités également persécutés, aimeraient bien aussi trouver asyle aux Etats-Unis, mais ne sont pas invités. Sans doute les Juifs du Yémen ont-ils aussi comme argument en leur faveur de n’être plus que très peu nombreux.

Une des –multiples- légendes de la région veut que les premiers Juifs soient arrivés dans cette pointe sud de la péninsule arabique à l’époque du Roi Salomon, qui les aurait envoyés chercher or et argent pour orner le Temple de Jerusalem. Au début du XXème siècle, leur nombre était estimé à près de 60 000. La plupart (près de 49 000) sont partis pour Israël en 1949 et 1950, sitôt après la création de l’Etat hébreu et les pogroms qui s’ensuivirent. Au début des années 1990, une autre opération d’évacuation, avec l’aide du gouvernement américain, avait permis le départ d’environ 1200 juifs du Yémen, la plupart vers Israël. Avec la nouvelle opération en cours, c’est aussi l’extinction d’une communauté qui s’achève.

 

En leur honneur :

http://www.youtube.com/watch?v=C3LoQc_UCOM

http://www.youtube.com/watch?v=m590XKXpu2M

http://www.youtube.com/watch?v=yqu1XmR_H-E 

 

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 03:44
LE 07 Novembre nous nous rappellerons du sort de cette héroine qu'était Hannah Senesh


 

Hanna Sénesh


 

Hanna Sénesh est née au sein d’une famille de Budapest, en Hongrie. Son père, Béla, qui était un écrivain célèbre, est décédé alors qu’elle était encore enfant.

En 1939, elle monta en Israël et étudia dans le village de Naalal. Ensuite, elle se joignit au groupe de pionniers qui fonda le kibboutz Sdot Yam. Durant la deuxième guerre mondiale, elle se porta volontaire et s’enrôla dans une unité de parachutistes faisant partie de la Hagana et de l’armée britannique qui fut préparée à agir en territoire occupé par les Allemands en Europe. 

Selon le plan initial de la mission qui lui fut confiée, Hanna Sénesh et deux autres combattants, Yoël Palgui et Péretz Goldstein, devaient être parachutés en Yougoslavie, passer la frontière et entrer en Hongrie afin de transmettre des renseignements à l’armée britannique et parallèlement, afin de tenter de sauver des Juifs hongrois menacés par les nazis.

En mars 1944, elle fut parachutée en Yougoslavie, non loin de la frontière hongroise. Ses deux compagnons furent parachutés un mois plus tard et la rejoignirent. Les trois combattants restèrent en Yougoslavie et attendirent l’occasion de rejoindre les partisans locaux, dans l’espoir qu’ils les aident à passer en Hongrie. L’occasion tardant à venir, en juin 1944, Hanna Sénesh décida de passer la frontière par ses propres moyens.

La nuit du 10 juin 1944, elle traversa la frontière, accompagnée de trois passeurs. Elle fut immédiatement arrêtée par la police hongroise et emprisonnée dans la prison de Budapest, son lieu de naissance. Elle y fut jugée et condamnée pour espionnage et trahison à la patrie. Selon de nombreux témoignages, elle fut cruellement torturée durant des jours entiers et refusa obstinément d’indiquer les détails de l’opération à laquelle elle avait participé et le mot de passe de l’émetteur qu’elle avait avec elle au moment de sa capture : ce code aurait permis à la police de retrouver les autres parachutistes et les partisans avec lesquels elle avait été en contact. Il lui fut proposé de demander grâce aux juges, mais elle refusa. En prison, elle reçut la visite de sa mère, (restée en Hongrie) qui tenta d’obtenir sa libération. Selon certains témoignages, les Hongrois auraient fait  pression sur Hanna en la menaçant de torturer sa mère et Hanna, bien qu’étant extrêmement attachée à sa mère, aurait persisté dans son silence.

Le 7 novembre 1944, le jour de ses 23 ans, après avoir été déclarée coupable, elle fut  mise à mort par un peloton d’exécution, dans la cour de la prison.

Au cours des années, il y a eu diverses versions contradictoires à propos des circonstances de son emprisonnement et de sa mort. Entre autres, son nom fut mêlé dans l’affaire Kastner.

Les combattants avec lesquels elle avait été parachutée finirent par passer eux aussi la frontière et arrivèrent jusqu’à Budapest, où ils rencontrèrent Kastner. Dans des circonstances qui n’ont pas été vérifiées jusqu’à ce jour, ils furent arrêtés par les Allemands et mis dans la même prison que Hanna Sénesh. L’un des deux fut envoyé en Allemagne et son sort est resté inconnu et le deuxième parvint à s’enfuir et à survivre.

32 gens de la Hagana et du Palmah appartenant à la même unité que Hanna Sénesh furent parachutés. 12 d’entre eux furent capturés par l’ennemi, 7 furent mis à mort et la plupart des combattants ne parvinrent pas jusqu’au pays où ils auraient dû initialement arriver.

Plus tard, on considéra que compte tenu des éventuelles difficultés, et vu la brève préparation des combattants, l’opération des parachutistes était vouée à l’échec. Certains affirmèrent que le but de cette opération n’était pas tant d’apporter des résultats, mais plutôt, de renforcer l’image de la combativité sioniste et de remonter le moral du yshouv juif en Erets Israël vers lequel affluaient les informations au sujet de l’extermination des Juifs en Europe.

En 1950, la sépulture de Hanna Sénesh fut acheminée en Israël et elle fut enterrée sur le Mont Herzl, à Jérusalem.     

Quelques années après la guerre, les juges de Hanna Sénesh furent condamnés à diverses peines de prison pour avoir collaboré avec le régime nazi. En juillet 1993, à la suite d’une demande officielle de l’Etat d’Israël, la Cour suprême militaire hongroise acquitta officiellement Hanna Sénesh.

 
par Aline Sultan
http://www.actu.co.il/2008/12/hanna-senesh/ 
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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 15:51

PROCLAMATION DE BONAPARTE SUR LA PALESTINE

 

  

Napoléon a été le premier Chef d’État d'Europe à accorder la liberté du culte pour toutes les religions.

Dans cette lithographie d’époque, il l'accorde aux Juifs.

*  *  *

Le texte de cette proclamation n’a jamais été retrouvé dans l’original. C’est une des raisons pour lesquelles son authenticité demeure contestable. Ce que nous présentons ci-dessous est une traduction française que nous avons faite sur le texte allemand de cette proclamation, texte découvert par hasard dans les archives d’une famille juive de Vienne et publié pour la première fois en 1940 en traduction anglaise dans une revue Juive de Londres. Sur toute cette question assez compliquée, cf. notre article Bonaparte au Moyen-Orient dans la revue « l'Arche » (novembre-décembre 1969). - [HISTOIRE JUIVE citée p. 268].

 

L’Empereur Napoléon en tenue de sacre portant

le collier de la Légion d’Honneur qu’il créa en 1802.

Quartier général, Jérusalem, 1er floréal an 7 de la République française (20 avril 1799).

Bonaparte, commandant en chef des armées de la République française d’Afrique et d’Asie,

aux héritiers légitimes de la Palestine.

« Israélites, nation unique que, durant des millénaires, la soif de conquête et la tyrannie ont pu dépouiller uniquement de sa terre ancestrale mais non point de son nom ni de son existence nationale ! Des observateurs attentifs et impartiaux de la destinée des peuples, même sans être doués des dons de prophétie d’un Isaïe et d’un Joël, ont depuis longtemps ressenti, eux aussi, ce qu’avaient prédit ces hommes avec leur foi merveilleuse et stimulante, au moment où ils voyaient approcher la destruction de leur royaume et de leur patrie : « Les rachetés de l’Eternel reviendront et retourneront à Sion en chantant, et une joie éternelle sera sur leur tête. Ils retrouveront joie et bonheur, et tourments et soupirs disparaîtront (Isaïe 35 : 10) ».

Alors, debout dans la joie, vous les exilés ! Par une guerre sans exemple dans les annales de l’histoire, guerre engagée pour son auto-défense par une nation dont les territoires héréditaires étaient considérés par l’ennemi comme un butin à partager arbitrairement et selon leur bon plaisir sur un trait de plume des chancelleries, cette nation venge sa propre honte, ainsi que la honte des peuples les plus lointains, oubliés depuis longtemps sous le joug de l’esclavage ; elle venge aussi l’ignominie qui pèse sur vous depuis près de deux mille ans. Et tandis que le moment et les circonstances pourraient paraître les moins propices à revendiquer vos droits ou même simplement à les exprimer, et vous contraindre ainsi à y renoncer totalement, c’est à ce moment précis que, contre toute attente, cette nation vous offre le patrimoine d’Israël.

La jeune armée avec laquelle la providence m’a envoyé ici, guidé par la justice et escorté par la victoire, a fait de Jérusalem mon quartier général : sous peu il sera transféré à Damas, un voisinage qui n’a plus rien de terrifiant pour la cité de David.

Héritiers légitimes de David !

La grande nation qui ne fait pas de trafic d’hommes ni de territoires à la différence de ceux qui ont vendu vos ancêtres à tous les peuples (Joël 3 : 6) fait ici appel à vous, non pas, certes, pour que vous fassiez la conquête de votre patrimoine ; mais simplement pour que vous preniez possession de ce qui a été conquis, et qu’avec la garantie et l’aide de cette nation, vous en restiez les maîtres et le demeuriez contre tous ceux qui voudraient venir vous le prendre. Debout ! Montrez que la puissance écrasante de vos anciens oppresseurs a pu tout au plus mettre en sourdine le courage de ces frères héroïques dont l’alliancefraternelle aurait fait honneur même à Sparte et à Rome (Maccabées 12 : 15) mais que ces deux mille ans d’esclavage n’ont pas réussi à l’étouffer.

Hâtez-vous ! Le moment est venu — et il peut ne pas se représenter avant des milliers d’années — de réclamer au sein des peuples de l’univers, la restauration de vos droits civiques dont vous avez été honteusement frustrés pendant des milliers d’années, votre existence politique de nation parmi les nations et le droit normal et sans restriction d’adorer Jéhovah selon votre foi, publiquement et probablement à tout jamais (Joël 3 : 20).

[Cette proclamation, dans le contexte du moment où elle est censée avoirété faite, est en harmonie avec le caractère et le style de Napoléon — Réd.]. Cependant, il est certain que Napoléon a considéré les Juifs non comme des citoyens français de religion juive, mais comme une nation à part, qui ne se mêle pas à la grande nation et qui, de ce fait, doit être traitée différemment.

Encore Consul, il avait nourri à l’égard des Juifs un rêve généreux : les rétablir en Terre Sainte dans leur ancienne grandeur. C’est un peu de ce rêve qui a alimenté l’expédition d’Egypte et de Syrie. Il avait, à l’époque, lancé un appel aux Juifs africains pour qu’ils s’enrôlent sous ses drapeaux, et ils avaient répondu en masse, enthousiasmés par ce jeune héros. Plusieurs savants juifs avaient fait partie de la mission scientifique jointe à l’expédition. Des plans relativement avancés avaient même été faits pour la réalisation d’un royaume juif en Palestine. L’ambition de Bonaparte n’y était pas étrangère : la gloire du Messie, qui rassemblerait en Terre Sainte les dispersés d’Israël, n’était pas au-dessus de ses visées. Mais l’expédition d’Egypte fut un échec militaire, et les projets grandioses durent être abandonnés.

Resta-t-il dans l’esprit de Napoléon l’idée que, puisque même le glorieux Bonaparte n’avait pu réussir à les restaurer dans leur grandeur, c’est qu’ils étalent vraiment l’objet d’une malédiction divine ? Ce n’est pas impossible...

Ceci expliquerait que, en fait à côté de certaines mesures prises sans hostilité et d’ordre purement administratif, Napoléon a tout simplement retiré aux Juifs une partie des droits qu’ils avaient acquis grâce à la Révolution : c’est le sens du « décret Infâme » de 1808. Il semble même avoir été bien près de songerà annuler totalement le décret de 1791 : c’est la crainte qui pesa lourdement sur l’assemblée des notables de 1806, puis sur le Sanhédrin.

Pour plus de détails sur les faits eux-mêmes, et dans l’ignorance des mobiles profonds animant Napoléon, nous renvoyons nos lecteurs à l’ouvrage de Mme Renée Neher - Bernheim, pp 221 et suivantes. Nous laisserons cependant la conclusion à Mme Françoise Hildesheimer [INFORMATION JUIVE DE NOV. DEC. 1988]. « En fait, quelles que soient les nuances qu’un jugement à plus long terme peut amener à apporter et qui s’appliquent davantage à l’assimilation qu’à l’émancipation qui en fut à l’origine, il faut reconnaître que cette émancipation a constitué pour le judaïsme français une véritable levée d’écrou, sanctionnant son retour dans l’histoire. Au sur plus, si à certains égards l’œuvre impériale peut être considérée comme constituant un recul par rapport à l’émancipation révolutionnaire, elle n’en fut pas moins durable et beaucoup plus libérale que la position des autres Etats européens ».

E.B. 196 – juillet 1989 p. 33

 Source : http://www.israelvivra.com/page1.htm

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 05:19



Que du beau monde !!!! Et encore il en manque......







Ben Ali, Mugabe, Karimov... Le Top 10 des dictateurs les mieux élus au monde 


Source : http://www.slate.fr/

Pas si facile d'avoir 90% des suffrages, même quand on est dictateur.

Wednesday 28 October 2009

Le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali a été réélu sans surprise dimanche 28 octobre pour un cinquième mandat sur un score triomphal de 89,62%. Ils sont vieux, sont au pouvoir depuis des dizaines d'années et peuvent tous se targuer d'avoir été plébiscités à la tête de leur pays: voici le classement des 10 dictateurs encore en activité les mieux élus au monde.

A noter que certaines dictatures ne s'embarrassent pas de simulacres de démocratie. Elles n'entrent pas dans ce classement. Les dirigeants qui ne sont pas à la tête de régimes autoritaires ne sont pas davantage inclus dans le classement. Pour comparaison, l'ancien président français Jacques Chirac aurait figuré à la 9e place avec ses 82,21% au deuxième tour de 2002. Edit: ce classement a été modifié pour intégrer des chefs d'Etat qui avaient été injustement oubliés.

 


bielo
10e - Alexandre Loukachenko, Biélorussie: 82,6%

 

Réélu pour un troisième mandat en 2006 au terme d'une élection jugée «non conforme aux normes internationales» par l'OSCE. «Dans un pays où la liberté d'expression et d'association fait l'objet d'une répression si absolue et si agressive, le vote n'est pas un exercice démocratique mais une farce» a pour sa part déclaré le Conseil de l'Europe.

 


mugabe
9e - Robert Mugabe, Zimbabwe: 85,5%

 

En 2008, après un premier tour serré et un score indigne du Top 10 (seulement 43,2% contre 47,9% à Morgan Tsvangirai), Mugabe redresse la barre au second tour et reste à la tête du pays qu'il dirige depuis 1980. La participation est de 42%. A noter qu'il était alors le seul candidat, Tsvangirai s'étant retiré entre les deux tous pour cause de violences contre les sympathisants de son parti.

 


el-bechir
8e - Omar Hassan el-Béchir, Soudan: 86,5%

 

Il est au pouvoir depuis 1989. Quelques jours avant l'élection, en décembre 2000, des forces du gouvernement font un raid sur une réception privée où se trouvaient sept leaders de l'opposition et le représentant politique américain à Khartoum. Les sept hommes sont arrêtés, le diplomate est renvoyé hors du Soudan. Quatre avocats seront par la suite arrêtés pour avoir émis des doutes sur la légalité de ces arrestations.

 


karimov
7e - Islom Karimov, Ouzbékistan: 88,1%

 

Réélu en 2007, il fait moins bien que son précédent score de 91,6% en 2000. Trois autres candidats alternatifs participaient au scrutin, mais ils ont tous soutenu implicitement la candidature de leur «rival» Karimov. Il est le seul président que le pays ait connudepuis l'indépendance en 1991.

 


moubarak
6e - Hosni Moubarak, Egypte: 88,6%

 

Il remporte la première présidentielle multipartite du pays en 2005 avec une faible participation, 23%. Au pouvoir depuis 28 ans, il est en baisse de régime: il gagné en 1987, 1993 et 1999 avec des scores supérieurs à 95%.

 


turk
5e - Gurbanguly Berdimuhamedow, Turkménistan: 89,23%

 

Elu face à cinq autres candidats en 2007 lors d'un scrutin où la participation a atteint, selon les chiffres officiels, 95%. Dans la province de Lebap, les autorités ont menacé la population, déclarant que ceux qui ne voteraient pas n'allaient pas recevoir leur ration mensuelle de farine. Ceux qui votaient pour la première fois et les personnes âgées se sont au contraire vus promettre des cadeau. Un jeune votant a ainsi reçu un exemplaire du livre du président défunt Niyazov.

 


benali
4e - Zine el-Abidine Ben Ali, Tunisie: 89,62%

 

C'est donc le dernier élu du Top 10, où il perd une place. Pour son 5e mandat, il a fait moins bien que lors des deux dernières élections, en 1999 et 2004, où il avait dépassé les 90%. Il est au pouvoir depuis 22 ans. Il a remporté 99% des suffrages dans deux des 26 régions du pays, et au moins 54% dans les autres.

 


Bouteflika
3e - Abdelaziz Bouteflika, Algérie: 90,24%

 

Contrairement à beaucoup de ses homologues autoritaires, il est sur une pente positive: il est réélu dès le 1er tour, le 9 avril 2009, pour un troisième mandat avec un score supérieur à sa précédente réélection, où il avait fait 84,99%. La participation de 74,24% est largement contestée, la majeure partie de l'opposition boycotte le scrutin.

 


Nazarbayev
2e - Noursoultan Nazarbaïev, Kazakhstan: 91%

 

Le premier et seul président de l'histoire du Kazakhstan a été réélu en 2005, lors d'un scrutin qualifié par l'OSCE de non conforme aux normes internationales en matière d'élections démocratiques. Mais Nazarbaïev est soutenu par la communauté internationale, qui applaudit la santé économique du Kazakhstan. Lors de la campagne, l'ancien ministre et principal opposant de Nazarbaïev, Zamanbek Nurkadilov, est retrouvé mort à son domicile, gisant avec deux balles dans la poitrine et une dans la tête. La justice a conclu à un suicide pour raisons familiales.

 


nguema
1er - Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Guinée Equatoriale: 97,1 %

 

Au pouvoir depuis 1979, c'est le dictateur le mieux élu du monde. En plus de son score impressionnant, il peut se targuer d'une légitimité sans conteste: la participation était officiellement de 98%. La mission d'observation francophone de l'élection a écrit dans son rapport [PDF]: «Le retrait des candidats de l'opposition dès 11 h du matin le jour même du scrutin au motif du vote public dans 90% des bureaux de vote du pays et d'autres graves irrégularités a été une bonne illustration finale de la principale caractéristique d'un scrutin pluraliste certes, mais très peu concurrentiel.»

 

Mention spéciale à Paul Biya, le président du Cameroun, qui n'entre pas dans le Top10 avec ses 70,92% en 2004, mais qui bat un record impressionant: le procès verbal d'un bureau de vote de Douala indiquait unscore de 106% [PDF] en faveur du candidat président.

 

Grégoire Fleurot

Photos: Wikipedia Commons, à part Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, REUTERS/Enrique de la Osa

Image de Une: Robert Mugabe, REUTERS/Asmaa Waguih

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 13:16

SHABBAT SHALOM  
שבת שלום


 


Peinture de Myriam Ysrael

PARACHA  LE'H - LE'HA   לך - לך
 
Genèse Chap. XII verset 1 au Chap. XVII verset 27


 
HAPHTARA  LAMA TOMAR   למה תומר
 
Isaïe chap. XL verset 27 au chap. XLI verset 16
 
ALLUMAGE
 
Entrée Shabbat Jérusalem
16H15
Sortie  Shabbat Jérusalem
17H28
 
                                         שבת  שלום
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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 13:09
Lekh Lekha - 
Genèse 12, 1 - 17, 27

D.ieu s’adresse à Avram et lui ordonne : « Va pour toi hors de ta terre, de ton pays natal et de la maison de ton père, vers la terre que Je te montrerai ». Là, dit-Il, « Je ferai de toi une grande nation » et « toutes les familles de la terre seront bénies par toi ». Avram et son épouse Saraï, accompagnés de leur neveu Loth, voyagent vers la terre de Canaan où Avram construit un autel pour D.ieu et continue de diffuser le message de l’existence d’un D.ieu unique.

Une famine contraint le premier Juif à se rendre en Egypte. Les princes du Pharaon voyant la beauté de Saraï la conduisent au palais. Avram échappe à la mort car lui et Saraï se sont présentés comme frère et sœur. Mais une plaie frappe Pharaon et sa maison, l’empêchant de toucher à Saraï, ce qui le convainc de la rendre à Avram et de compenser ce dernier par de l’or, de l’argent et du bétail

A leur retour en Canaan, Loth se sépare d’Avram et s’installe dans la cité corrompue de Sodome. Il est fait captif lorsque les puissantes armées de Kedarlaomer et ses trois alliés conquièrent les cinq cités de la vallée de Sodome. Avram arme alors une troupe et part à la poursuite de ces derniers qu’il défait, libérant Loth. Il est alors béni par Malki-Tsedek, roi de Chalem (Jérusalem).

D.ieu conclut avec Avram « l’Alliance entre les Morceaux », lors de laquelle l’exil (la Galouth) et la persécution du peuple d’Israël sont annoncés, et, en même temps, la Terre Sainte lui est donnée en héritage éternel.

Toujours sans enfants dix ans après leur arrivée en terre de Canaan, Saraï enjoint son mari, d’épouser Hagar sa servante. Celle-ci tombe bientôt enceinte et « sa maîtresse devint méprisable à ses yeux ». Saraï la traite alors durement et Hagar s’enfuit. Un ange la convainc de retourner auprès de sa maîtresse et lui annonce que son fils sera le père d’une nation particulièrement nombreuse : Ismaël naît alors qu’Avram est âgé de 86 ans.

Treize années plus tard, D.ieu change le nom d’Avram en Avraham (« père d’une multitude ») et celui de Saraï en Sarah (« princesse »)et leur promet la naissance d’un fils. De cet enfant, qu’ils appelleront Isaac (« il rira »), descendra la grande nation avec laquelle sera maintenue l’alliance. D.ieu ordonne à Avraham de se circoncire, lui et ses descendants en « signe de l’alliance entre Moi et vous ».

Source :
 http://www.fr.chabad.org/

 

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