L’Islam conquérant de l’Autorité Palestinienne et les autres religions
Dans son « rapport annuel sur la liberté de culte dans le monde » publié le 5 septembre 2000, le State Department tentait de présenter une image politiquement correcte de la situation des lieux saints au Moyen Orient, en prenant soin de ménager l’Autorité Palestinienne, alors que les plus récents événements avaient montré une destruction systématique de lieux saints juifs, et une attaque physique des Chrétiens sur le lieu même de leur pratique religieuse, à Hébron et à Jéricho.
La retenue rhétorique des Américains soutenait ainsi la représentation erronée de la situation des autres religions en territoire palestinien donnée par l’Archevêque Michel Sabbah, l’évêque Younan, et l’évêque Abbu Assah en Occident, trois membres de l’Eglise dont la fidélité était arabe et palestinienne avant que d’être chrétienne.
Dans ce dossier, nous présenterons le rapport du State Department américain, avant de relater les violations de lieux saints juifs et chrétiens par l’OLP au sud Liban dans les années soixante-dix, afin de présenter dans leur continuité historique les exactions actuelles de l’Autorité palestinienne : le Djihad palestinien n’est qu’une partie minime d’une seconde conquête de l’Islam qui a commencé dans les années soixante-dix, et qui s’étend progressivement dans le monde entier.
I. Le Rapport du State Department
Dès son introduction, le rapport du State Department sur la liberté religieuse dans les territoires palestiniens s’efforce d’établir un parallélisme artificiel entre l’Autorité palestinienne et Israël.
THE OCCUPIED TERRITORIES (INCLUDING AREAS SUBJECT TO THE JURISDICTION OF THE PALESTINIAN AUTHORITY).
The Palestinian Authority (PA) has no constitution, and no single law in force protects religious freedom; however, it generally respects religious freedom in practice. Although there is no official religion in the occupied territories, Islam is treated de facto as the official religion.
Israel has no constitution; however, the law provides for freedom of worship, and the Government generally respects this right in practice.
« L’Autorité palestinienne (AP) n’a pas de constitution, et aucune loi ne protège la liberté religieuse. Elle respecte cependant généralement la liberté religieuse dans la pratique. Bien qu’il n’y ait pas de religion officielle dans les territoires occupés, l’Islam est en général traité de facto comme religion officielle.
Israël n’a pas de constitution. Cependant, la loi prévoit la liberté de culte, et le gouvernement respecte en général ce droit dans la pratique. »
Dès cette introduction, le State Department énonce deux allégations scandaleuses. Tout d’abord, alors qu’il est incontestable qu’Israël n’a pas de constitution, il n’en demeure pas moins que la déclaration de l’établissement de l’Etat d’Israël, qui a fondé les principes légaux et démocratiques du pays, engage dès sa première page l’Etat d’Israël à protéger la liberté de culte DE TOUTE RELIGION :
« L’État d’Israël sera ouvert à l’immigration juive et au rassemblement des exilés ; il favorisera le développement du pays pour le bénéfice de tous ses habitants ; il sera fondé sur la liberté, la justice et la paix tels qu’envisagées par les prophètes d’Israël ; il assurera une égalité complète des droits politiques et sociaux à tous ses habitants quels que soient leur religion, leur race ou leur sexe. Il garantira la liberté de religion, de conscience, de langue, d’éducation et de culture. Il protègera les lieux saints de toutes les religions... »[1]
L’importance de ce document est telle qu’on trouve ces principes cités dans toutes les lois israëliennes touchant à l’un des points évoqués par cette déclaration, et la Cour Suprême d’Israël a maintes fois insisté sur la valeur fondamentale de ce texte en déclarant qu’il « fournissait un cadre de vie pour tous les citoyens de l’Etat et qu’il impliquait que toute autorité de l’Etat suive ses principes »[2]. De plus, une loi, édictée en 1967, prévoit la liberté de culte et la protection des lieux saints des trois religions.
En revanche, l’Autorité Palestinienne n’a jamais procédé à une telle déclaration de principes. Bien au contraire, Yasser Arafat, nous le verrons, a fait de nombreuses déclarations selon lesquelles la Loi de l’Islam devait seul règner sur l’ensemble de la Palestine (qu’il désignait clairement, dans ses discours, comme couvrant l’ensemble des territoires palestiniens ET israëliens).
Les précautions oratoires du State Department cachent donc mal une partialité purement politique évitant la dénonciation nécessaire des violations de la liberté religieuse par l’Autorité Palestinienne. La suite du rapport reconnait effectivement qu’aucune infraction à la liberté religieuse n’est à imputer à l’État d’Israël, ce qui n’est pas le cas de l’Autorité Palestinienne.
Le rapport du State Department reconnait aussi, plus loin, qu’un petit nombre de musulmans ont été convertis à la chrétienté, et justifie un peu plus loin les assassinats de convertis comme étant un phénomène culturel présent dans tous les pays musulmans. Ce même rapport mentionne comme « des allégations restées sans preuve » les discriminations sociales et le harcèlement de ces convertis par les officiels de l’Autorité palestinienne eux-mêmes, tout en arguant du fait qu’une conversion semble avoir été à l’origine de ces traitements.[3]. En d’autres termes, dans ce texte, même si l’Autorité Palestinienne semble bien avoir été elle-même à l’origine de maltraitance des Chrétiens, les témoignages des Arabes Chrétiens n’en sont pas moins pris en compte avec beaucoup de suspicion face aux justifications « culturelles », ou aux versions alternatives fournies par l’Autorité Palestinienne elle-même.Ainsi, les plaintes des Chrétiens sont relativisées ou minimisées dans leur gravité avant même d’être présentées. Les plaintes des Chrétiens face à la politique de conquête islamiste de Bethléem sont présentées comme des réflexes de voisins trop chatouilleux et trop soucieux de la légalité :
« Les Chrétiens de la zone de Bethléem se sont aussi plaints de l’installation de Musulmans et de la construction illégale de maisons sur des terrains inconstructibles » (« Christians in the Bethlehem area also have complained about Muslims settling there and constructing homes illegally on land not zoned for building ».)
De façon claire, le State Department atténue considérablement les responsabilités de l’Autorité Palestinienne, puisque les constructions sauvages dont il est question sont le fait de l’application pure et simple du programme d’islamisation de Bethléem décidé à Bagdad par la conférence islamiste internationale ayant eu lieu en 1985, avec la construction de près de 70 mosquées dans cette ville en l’espace de 15 ans...
Enfin le State Department reconnait aussi que les moines orthodoxes russes des monastères de Jéricho et de Hévron ont bien été molestés par la police palestinienne qui les a expulsés pour mettre en place des membres de l’Eglise orthodoxe de Moscou. Mais là encore, les faits sont présentés comme étant le fait d’intérêts politiques, semblant suggérer qu’une maltraitance religieuse est excusable si elle sert la politique...
Les exactions palestiniennes concernent non seulement les Chrétiens et les lieux saints chrétiens, mais aussi les lieux saints juifs. Avant d’exposer les faits de ces exactions de l’Autorité Palestinienne, nous allons présenter l’histoire des relations des Palestiniens avec les Chrétiens, en rappelant notament des événements tragiques ayant eu lieu au sud Liban, et des massacres oubliés de populations chrétiennes par l’OLP.
II. Les massacres islamistes de l’OLP au Sud Liban dans les années 70
Le massacre de Damour reste un exemple des traitements réservés par les Palestiniens aux Chrétiens, ainsi que de leur absence totale de respect des lieux de culte et des lieux saints des autres religions.
Damour était un village du Sud Liban, placé sur la route menant de Sidon à Beyrout. De l’autre côté de la route, la mer. C’est, aujourd’hui, un nom oublié des consciences occidentales. Le ministère du tourisme du sud Liban cherche vainement à chanter la gloire de son paysage. Personne ne visite Oradour-sur-Glane pour son paysage. Damour non plus. Mais vous aurez du mal à trouver des images de ces événements : la plupart des photographies d’époque ont été prises par les « combattants » palestiniens eux-mêmes qui étaient fiers de leurs actes et qui les ont rapportés comme des actes de bravoure auprès de leur commandement à Beyrout... Scandale notable aussi des usages et abus des médias, puisque les photographies publiées ont été prises par les bourreaux eux-mêmes, qui se sont ensuite enrichis en les vendant à la presse occidentale. Qui donc a pu témoigner sur ce massacre ? Le Père Labaky, l’un des rares survivants, enfui dans un petit bateau, dont nous vous présentons le témoignage
Damour était un village, ou plutôt un gros bourg de 25OOO habitants, disposant cinq églises, trois chapelles, sept écoles, publiques et privées, et un hôpital publique où les musulmans des villages voisins étaient soignés côte à côte avec des Chrétiens sur les fonds publiques mêmes de la petite ville.
Le 9 janvier 1976, trois jours après l’Epiphanie, le prêtre de Damour, le Père Mansour Labaky procédait à une coûtume maronite consistant à bénir les maisons avec de l’eau bénite. Alors qu’il se tenait debout devant une maison bordant la petite ville du côté du village arabe de Harat Na’ami, une balle siffla à son oreille et entra dans le mur. Une rafale de mitraillette la suivit. Le prêtre entra dans la maison et réalisa que la ville était encerclée. Il apprit rapidement que les forces qui menaçaient Damour étaient celles de Sa’iqa, comprenant 16,000 Palestiniens et Syriens, ainsi que des unités des Mourabitoun et de quelques quinze autres milices, auxquels prêtaient main forte des mercenaires d’Iran, d’Afghanistan, du Pakistan, et un contingent de
Le Père Labaky téléphona au sheikh musulman de sa région et lui demanda, en tant que dirigeant religieux, d’aider la population de Damour : »Je ne peux rien faire », répondit le sheikh, « Ils veulent vous détruire. Ce sont les Palestiniens. je ne peux pas les arrêter. »
Alors que les tirs continuaient, pendant toute la journée, le Père Labaky appella une longue liste de personnes en leur demandant d’intervenir. Il ne reçut que des mots de sympathie et de commisération, accompagnés d’excuses selon lesquelles «ils ne pouvaient rien faire ». Puis il téléphona à Kamal Jumblatt, qui dirigeait la représentation parlementaire dont dépendait la région de Damour. « Mon Père », lui dit Jumblatt, « je ne peux rien faire pour vous , parce que tout cela dépend de Yasser Arafat. » Il donna au prêtre le numéro de téléphone de Yasser Arafat.
Un aide de camp de Yasser Arafat répondit, et comme il refusait d’appeller Arafat en personne, le père lui dit alors : « Les Palestiniens sont en train de bombarder et de tirer sur ma ville. Je peux vous affirmer, en tant que leader religieux, que nous ne voulons pas la guerre, et que nous ne croyons pas en la violence. »
Il ajouta que près de la moitié des gens de Damour avaient voté pour Kamal Jumblatt, « qui vous soutient », rappella-t-il à l’homme de l’OLP. La réponse qui lui fut donnée fut la suivante : « Mon Père, ne vous inquiétez pas. Nous ne voulons pas vous faire de mal. Si nous vous détruisons, c’est pour des raisons stratégiques.» Le Père Labaky ne fut pas rassuré d’apprendre que la destruction avait lieu pour des raisons stratégiques, et il insista pour parler à Arafat, et pour que celui-ci rappelle ses troupes. L’aide de camp finit par lui dire que les quartiers généraux de l’OLP allaient donner l’ordre de cesser le feu.
Mais il était déjà onze heures du matin. Les minutes et les heures passaient, et les tirs ne cessaient pas. Le Père Labaky appella de nouveau Jumblatt et lui dit ce que l’aide de camp d’Arafat lui avait répondu. Le conseil de Jumblatt fut de persister à essayer de parler directement à Arafat, et de tenter de contacter d’autres de ses amis personnels, parce que « quant à lui [Arafat] » il « ne lui faisait pas confiance ». A vingt trois heures trente, l’eau, l’électricité et le téléphone étaient coupés. L’invasion de la ville commença à une heure du matin, par le côté du village où le Père Labaky avait reçu les premières balles, le matin même. Les hommes de Sa’iqa se précipitèrent dans les maisons. Ils massacrèrent près de cinquante personnes en une nuit. Le Père Labaky entendit les hurlements et sortit dans la rue. Des femmes couraient vers lui en chemise de nuit en criant « Ils nous massacrent ». Les survivants, quittant cette partie de la ville, se réfugièrent dans la zone près de l’église. Les attaquants occupèrent alors la partie de la ville qu’ils avaient prise.

Le Père Labaky décrit la scène : « Je parvins à entrer dans une des maisons pour aller y chercher les corps au petit matin, malgré les bombardements. Et je me rappelle une chose qui me terrifie encore aujourd’hui. Toute une famille avait été tuée. C’était la famille Can’an, quatre enfants étaient morts, ainsi que la mère, le père, et le grand-père. La mère tenait encore un des enfants dans ses bras. Elle était enceinte. les yeux des enfants avaient été arrachés des orbites, et leurs membres coupés. Ni bras, ni jambes. C’était affreux. Nous les avons emmenés dans un camion. Le seul survivant, le frère du père de famille, Samir Ca’nan, m’aida à rassembler les restes de son frère, sa femme, et de leurs enfants, ainsi que du grand-père. Nous les avons enterrés dans le cimetière sous les coups de mortiers de l’OLP. Et alors que je procédais à cet enterrement, nous trouvions de plus en plus de corps dans les rues... »
La ville tenta de se défendre. Deux cent vingt cinq hommes jeunes, la plupart âgés environ de seize ans, armés de fusils de chasse, et tous dénués de formation militaire, tinrent la ville pendant douze jours. Les villageois se blotissaient dans des caves, avec des sacs de sable empilés devant leurs portes et les fenêtres du rez-de-chaussée. Le Père Labaky passa d’abri en abri pour visiter les familles et leur porter du pain et du lait. Il passa aussi souvent « encourager les jeunes gens qui défendaient la ville. ».
Le pilonnage incessant de la ville fit d’énormes dégats. Pendant le siège qu’ils établirent le 9 janvier, les Palestiniens coupèrent immédiatement les approvisionnements de la ville en eau et en nourriture, et refusèrent de laisser la Croix Rouge évacuer les blessés. Les bébés et les enfants moururent de déshydratation. Le 23 janvier, lorsque le dernier massacre eut lieu, des centaines de Chrétiens furent tués. Le Père Labaky continue :
'L’attaque eut lieu depuis la montagne qui était derrière. Ce fut une apocalypse. Ils arrivaient, des milliers et des milliers, criant « Allahou Akbar ! Attaquons les pour les Arabes, offrons un holocoste à Mahomet » Et ils massacraient toutes les personnes qu’ils trouvaient sur leur passage, hommes, femmes, et enfants. »
Des familles entières furent tuées dans leur demeure. De nombreuses femmes furent violées par

des groupes d’hommes, puis tuées ensuite pour la plupart. Une femme sauva sa fille adolescente du viol en lui passant du bleu de lessive sur le visage pour la rendre repoussante. Pendant les atrocités, les assaillants eux-mêmes prirent des photos. qu’ils vendirent ensuite à des journaux européens. Les survivants du massacre témoignèrent. Une jeune fille de seize ans, Soumavya Ghanimeh, assista à l’éxécution de son père et de son frère par deux attaquants, ainsi qu’au pillage de sa maison qui fut ensuite brûlée. Elle témoigne :
“Alors qu’ils m’emmenaient par les rues, je voyais les maisons brûler autour de moi. Ils avaient des camions devant les maisons et y empilaient des affaires. Je ne me rappelle combien j’étais effrayée par le feu. Je hurlais. Et même des mois après les événements je ne pouvais pas supporter que quelqu’un enflamme une allumette près de moi. Je ne suppportais plus l’odeur de brûlé. »
Elle et sa mère Mariam, ainsi qu’une jeune soeur et un petit frère, furent sauvés de la tuerie dans leur propre maison, parce qu’elle se précipita dérrière un Palestinien pour se protéger de l’arme d’un autre qui la visait déjà, en criant « Ne les laisse pas nous tuer ». L’homme accepta le rôle de protecteur que la jeune fille lui faisait endosser soudainement. Il répondit à son comparse « Si vous les tuez, il faudra aussi me tuer ». C’est ainsi que la jeune fille, sa mère, sa soeur et son frère furent épargnés, entraînés dans les rues entre les maisons en feu, placés dans un camion pour être emmenés au camp de Sabra à Beyrout[4]. Là ils furent gardés dans une prison surpeuplée « Nous devions dormir à même le sol, et il faisait un froid très vif. » Lorsque le père Labaky trouva les corps calcinés du père et du frère de la famille Ghanimeh, il dut se rendre à l’évidence, « on ne pouvait plus savoir s’il s’agissait d’hommes ou de femmes ».

Dans la frénésie de destruction totale qui les avait saisis, comme si les limites de la Nature ne devaient pas les arrêter, les Palestiniens ouvrirent les tombes, en exhumèrent les ossements des morts qu’ils répandirent dans la rue. Les chrétiens qui échappèrent à la première vague de l’attaque tentèrent de s’échapper avec tous les moyens possibles : des voitures, des charrettes, des vélos, et des motos. Certains s’enfuirent à pied vers la plage pour tenter de s’échapper en bateau. Mais la mer était forte, et l’attente pour des secours fut longue, dans l’angoisse que leurs agresseurs pouvaient fondre sur eux à tout instant.
Quelques 500 personnes se réfugièrent dans l’église de St Elias. Le père Labaky s’y précipita à six heures du matin, lorsqu’il perçut le tumulte de l’attaque. Il dit candidement aux fidèles rassemblés qu’il se sentait impuissant à leur conseiller que faire. « Si je vous dis de fuir par la mer, vous vous ferez peut-être tuer. Si je vous dis de rester ici, vous serez peut-être tués ici. »
Un vieil homme suggéra de brandir un drapeau blanc. « Peut-être nous épargneront-ils si nous nous rendons » dit-il. Labaky lui remit son surplis. Il le mit sur une croix de procession et le plaça devant l’église. Dix minutes plus tard, quelqu’un frappa à la porte, trois petits coups, puis trois séries de trois. Les réfugiés étaient pétrifiés. Le père Labaky dit qu’il allait voir qui c’était. Si c’était l’ennemi, peut-être les épargnerait-il. « Mais s’ils nous tuent, au moins nous mourrons ensemble, et nous aurons une belle paroisse au paradis, 500 personnes, et pas de point de contrôle ! » Les assiégés rirent, et le prêtre alla ouvrir la porte. Ce n’était pas l’ennemi, mais deux hommes de Damour qui avaient fui la ville et qui avaient vu le drapeau blanc depuis la plage. Ils étaient revenus pour prévenir les assiégés que cela ne leur servirait à rien. « Nous avons levé un drapeau blanc devant Notre Dame, et ils nous ont mitraillés. »
A nouveau, ils discutèrent de ce qui pouvait être entrepris. Le prêtre leur dit qu’ils devraient faire une chose, bien qu’elle leur soit « impossible », prier pour le pardon de ceux qui venaient les tuer. Alors qu’ils étaient en prière, l’un des jeunes défenseurs de la ville qui avait vu le drapeau entra et dit : « courez maintenant jusqu’à la plage, on vous couvre. »
Les deux jeunes hommes se tinrent devant l’église et tirèrent dans la direction d’où venaient des fedayins. Il fallut dix minutes aux personnes réfugiées dans l’église pour quitter la ville. Les 500 personnes s’enfuirent, sauf un vieil homme qui dit qu’il ne pouvait pas marcher, et qu’il préfèrait mourir devant sa propre maison. Il échappa à la mort. Le père Labaky le trouva des semaines plus tard dans des prisons de l’OLP et entendit ce qui s’était passé après que les survivants soient partis.
Quelques minutes après qu’ils soient partis, « l’OLP vint et bombarda l’église sans même y entrer. Ils enfonçèrent la porte et jetèrent des grenades à l’intérieur. » Tous aurait été tués s’ils y été restés.
Le prêtre mena ses ouailles le long de la plage jusqu’au palais de Camille Chamoun. Mais lorsqu’ils l’attinrent, ils se rendirent compte que la palais avait déjà été pillé et brûlé en partie.
Ils trouvèrent cependant refuge dans le palais d’un musulman qui « n’était pas d’accord avec les Palestiniens », puis ils s’enfuirent dans de petites embarcations, pour rejoindre ensuite un plus grand navire, qui les mena à Jounieh. « Une pauvre femme dut donner le jour à un bébé sur la mer déchaînée d’hiver, à bord de cette petite embarcation. »
582 personnes moururent dans le massacre de Damour. Le père Labaky revint avec la Croix Rouge pour les enterrer. Beaucoup des corps avaient été démembrés, de sorte qu’ils durent compter les têtes pour dénombrer les morts. Trois des hommes qu’ils trouvèrent avaient eu leur parties génitales coupées et enfoncées dans leur bouche. L’horreur ne s’arrêtait pas là. Le vieux cimetière chrétien avait été détruit, les cercueils déterrés, les corps dérobés, les cryptes ouvertes, les corps et les squelettes avaient été jetés dans la cour du cimetière. Damour avait été ensuite transformé en forteresse du Fatah et du FPLP (Front de Libération de la Palestine). la ville en ruines devint l’un des centres principaux de l’OLP pour la promotion du terrorisme international. L’église d’Elias servit de garage de réparations pour les véhicules de l’OLP, ainsi que de champ d’exercice de tirs dont les cibles étaient peintes sur le mur oriental de la nef. Le commandant des forces combinées qui attaqua Damour le 23 janvier 1976 était Zuhayr Muhsin, chef de al-Sa’iqa, connu depuis lors dans tout le Liban chrétien sous le nom de « Boucher de Damour ». Il fut assassiné le 15 juillet 1979 à Cannes, en France.
Les autres exactions de l’OLP contre les Chrétiens au sud Liban[5]
Les exactions des Palestiniens au sud Liban ne se limitèrent pas au massacre des seuls habitants de Damour.
Voici reproduit ici l’index (non exhaustif) des massacres de chrétiens par Yasser Arafat, ses troupes et ses alliés :
14 Avril: La guerre prenant des dimensions religieuses et confessionnelles, des "Commandos" palestiniens habitant la ville de Barja, chassent de leurs maisons les habitants chrétiens du village Ayn el-Assad dans Iqlim el-Kharroub. Les habitants chrétiens des villages voisins fuirent la région vers Beyrouth.
C’est le premier cas de déplacement de population au Liban.
Début 1976: Les Palestiniens et les milices musulmanes et dites « progressistes » envahirent les villes de Damour et de Jiyé sur la route joignant Sayda à Beyrouth et massacrèrent la population.
Octobre: L’armée-milice dirigée par Ahmad Al-Khatib et la coalition des « islamo-progressistes », envahirent le village chrétien de Aichyé à Jezzine: 52 habitants sont massacrés et les maisons incendiées ou détruites.
Fin de l’année: Massacre des chrétiens à Maasser Beit-Eddine.
Au cours de cette année 1976, surtout dans la première moitié, le sort des chrétiens des cazas de Zahrani, Nabatyé, Hasbayya et une partie de Jezzine, a suivi celui des villages chrétiens de la Békaa, du Nord, de la partie Ouest de la capitale et de sa banlieue sud: enlèvements, exécutions et deplacement de population.
6 Mars: 200 chrétiens furent massacrés au Chouf.
27 ? 28 Juin: Enlèvement et massacre de 35 jeunes chrétiens au village El-Qaa, Baalbek, Jdaydet-Fakiha.
7 ? 9 Juillet: Le massacre du village de Safra, où des partisans du Président Chamoun et de son fils Dani sont exécutés. Béchir Gemayel devient Chef unique de la milice des "Forces Libanaises".
18 Avril: Une voiture piégée détruit une partie de l’ambassade américaine à Beyrouth. Des musulmans intégristes en revendiquent la responsabilité (80 morts et 100 blessés).
13 Octobre: Des commandos musulmans, exécutent des attentats aux voitures piégées contre les sièges des forces multinationales. 241 américains et 88 français sont tués.(note: les auteurs de l'attentat sont les hommes du Hezbollah; qui prétendra encore que ce mouvement n'est pas terroriste mais constitue un mouvement de resistance?)
L’année 1983 est soldée par une campagne tenue par les Musulmans intégristes pour déplacer les chrétiens de Beyrouth-Ouest et de sa banlieue au Sud de la Békaa, où il ne reste dans les villages chrétiens, hors de Zahlé, que quelques habitants.
18 Janvier: Assassinat de Malcolm Kerr, Recteur de l’Université Américaine de Beyrouth.
11 ? 12 Mars: Les intégristes musulmans (Jihad Islamique) entreprennent l’enlèvement de plusieurs européens et américains.
Avril: Iqlim el-Kharroub fut dévastée par les milices du Leader Druze Walid Joumblatt. Les chrétiens se déplacent vers Jezzine. Les villages chrétiens furent complètement rasés.
25 Avril: Après des affrontements à Sayda entre les "Forces Libanaises" et les musulmans intégristes et les Palestiniens, les premiers se retirent unilatéralement de la région, pour permettre à l’armée libanaise de se développer. Les villages chrétiens de l’Est de Sayda, ou du littoral de Jezzine, ainsi que ceux de Zahrani, furent dévastés; leurs habitants ainsi que les chrétiens de Sayda se déplacent vers la ville de Jezzine.
22 Mai: Enlèvement d’Européens à Beyrouth-Ouest.
Désacralisation d’une église et d’un crucifix par des affiches de propagande palestinienne, au Liban sud
Bilan de la guerre chez les chrétiens:
Les chiffres précis de tous ces massacres varient. Selon les estimations les plus basses, on trouve 2 972 personnes massacrées chez les chrétiens, contre 1289 musulmans), et il y eut 670 000 réfugiés chrétiens ( contre 157500 musulmans). Il reste que ces chiffres sont semble-t-il en dessous de la vérité, puisque 582 personnes moururent dans le seul massacre de Damour, et que d’autres massacres suivirent dans d’autres villes avec la même ampleur.
65 écoles chrétiennes furent fermées dans les régions que les chrétiens ont quittés entre 1982 et 1987, pillées ou incendiées ou détruites. Avant cette date le nombre des écoles fermées était de l’ordre de 211 écoles catholiques, 56 écoles musulmanes, 38 écoles orthodoxes et autres.
La Bibliothèque Nationale, fut endommagée et pillée en 1975 par les Palestiniens qui l’ont occupée. Le même sort a frappé la Bibliothèque de Sleiman El-Boustany et du ministère du plan aux mains des Palestiniens. Les chrétiens ont perdu 375 églises, 45 couvents et 17 sièges épiscopaux (les musulmans ont perdu 72 mosquées).
L’histoire des massacres de chrétiens ne se limite malheureusement pas à l’histoire passée du Liban, ainsi que le montrent les événements récents du sud Liban, où cinq chrétiens furent emprisonnés par le gouvernement libanais sous contrôle syrien en août 1997 comme « collaborateurs avec Israël » Selon les sources d’information libaniaise chrétienne, leur faute consistait surtout à être chrétien[6].
Une enquête menée auprès des différentes Églises présentes en territoire palestinien nous a révélé que le processus d’islamisation meurtrière du sud Liban a déjà commencé dans les territoires de l’Autorité Palestinienne.
III. Les actes de vandalisme et d’agressions des Palestiniens vis-à-vis des autres religions, dans les territoires de l’Autonomie palestinienne, depuis les Accords d’Oslo[7]
1. Les accords d’Oslo et les lieux saints/ la liberté de culte des trois religions
Les accords d’Oslo abordaient la question des lieux saints, mais d’une façon qui était très loin d’être exhaustive. Pour commencer, certains lieux saints juifs étaient classés comme lieux saints, alors que d’autres figuraient dans la liste des lieux archéologiques. On est ainsi surpris de constater que les seuls lieux saints juifs répertoriés par les accords d’Oslo sont la tombe de Joseph à Nablus et la synagogue Shalom Al Israel à Jéricho (annexe 4 des accords intérimaires ). L’article 32 des accords d’Oslo stipule que les parties s’engagent à assurer le libre accès et la sécurité des pélerins des lieux saints, de sorte que le State Department, en se penchant sur les lois israëliennes et palestiniennes respectives a tout simplement oublié de mentionner que les exactions palestiniennes concernant les lieux saints et les contraventions à la liberté de culte constituaient par là-même des violations des accords d’Oslo.
Cependant, à la page 183 des accords d’Oslo, dans le passage intitulé « schedule 1 », on trouve une liste assez enigmatique de « lieux archéologiques importants pour la partie israëlienne. » Le titre en dit long sur le contenu. Il ne s’agit de rien d’autre que de lieux religieux, classés comme archéologiques pour faciliter la tâche aux législateurs. On y trouve la synagogue de Samoa, la synagogue de Maon, la synagogue de Yata, Tel Rumeida, soit la tombe de Ruth et Yishai, à Hevron, les palais hasmonéens, la synagogue de Naaran, le cimetière juif de Tel Sammarat, et la synagogue juive de Gaza. Soit neuf lieux saints juifs, arbitrairement isolés de la liste les concernant naturellement pour être placés dans une liste archéologique, dont les mesures protectrices, bien entendu, sont bien moindres.
Dans les accords spécifiques de Hébron, on trouve enfin la tombe des patriarches, mentionnées avec la mosquée conjointe, et dans le cadre des réglements de sécurité mis en place pour assurer la prière des deux communautés dans ces lieux. Ajoutez enfin les lieux saints juifs absents de toute liste des accords d’Oslo : la tombe de Yehoshua Bin Noun ; la tombe de la famille de Loubavitch à Hébron, et d’autres encore nombreux. Plus de quinze sites religieux juifs sont ainsi passés sous le seul contrôle de l’autorité palestinienne, qui exige à présent, par l’intermédiaire du WAQF (autorité religieuse musulmane, chargée des affaires religieuses, à Jérusalem), de contrôler aussi l’accès au mur des lamentations par les juifs. Or, si le WAQF n’a pas respecté ses engagements (par exemple, il est toujours impossible pour un juif d’aller sur le mont du temple pour y prier, alors que l’Autorité Palestinienne s’était engagée à en garantir l’accès libre dans les accords d’Oslo), on constate qu’Israël a protégé tous les lieux saints de toutes les religions placées sur son territoire. Par contre, les sites religieux juifs placés sous autorité palestiniennes sont soit détruits (voir l’épisode de la destruction de la tombe de Joseph), soit rendus très difficiles d’accès (voir la tombe de Rachel), soit inaccessibles, puisqu’il est désormais impossible d’aller voir la tombe de Yehoshua Bin Noun et celle de Othniel, de Ruth, et de Yishai.
Vis-à-vis des autres religions, on constate que le traitement qui leur a été infligé par l’Autorité Palestinienne n’a guère été plus bienveillant.
Tout d’abord, Yasser Arafat et l’Autorité Palestinienne n’ont cessé de proclamer une hégémonie de l’Islam, non seulement en territoire palestinien, mais, promettent-ils, y compris sur le territoire d’Israël. Selon des déclarations faites concomitament, les accords d’Oslo sont nuls et non avenus quand la prophétie de Mahomet et la réalisation du Coran sont en jeu
2 . Quelques déclarations de Yasser Arafat et des membres de l’Autorité palestinienne concernant les lieux saints/la liberté religieuse
Les violences palestiniennes à l’encontre des autres religions ne sont ni le fruit du hasard ni le résultat incontrôlable d’une « violence de foule » comme voulait nous le faire entendre l’archevêque Shirvanian dans l’interview qu’il nous accorda. Les déclarations suivantes sont toutes issues de sources et d’informations contrôlées par l’Autorité palestinienne à son plus haut niveau, et énoncent toutes clairement la volonté d’effacer, de nier le droit à la pratique d’une autre religion que l’Islam, en réécrivant l’histoire de Jérusalem ou d’Israël d’une part, et en niant les traditions ou pratiques religieuses d’autre part.
Nous retranscrivons donc ici une série de ces déclarations, liste non exhaustive, mais montrant la continuité de cette politique islamiste de l’Autorité palestinienne. On constatera, en effet, que ce ne sont pas seulement des chefs religieux qui enflamment la foule palestinienne dans un esprit islamiste, en profitant quand il s’agit de déclarations faites dans des mosquées situées en territoire israëlien de la stricte application du respect des lieux de culte par la démocratie israëlienne. Nombreuses sont les déclarations émanant du pouvoir même de Yasser Arafat et de son gouvernement.
Déclaration du Sheikh Ikrama Sabri, Moufti officiel de l’autorité palestinienne :
« Si les Juifs veulent réellement la paix, il leur faut oublier totalement leurs droits sur le Mont du Temple ou sur la mosquée Al Aqsa... Le mur occidental [ soit le mur du kotel] appartient aussi aux musulmans, et fut donné aux Juifs comme lieu de prière uniquement parce que les Britanniques l’avaient demandé, et que les musulmans acceptèrent de le faire par bonté d’âme. Le mur occidental n’est qu’une barrière appartenant à un lieu saint musulman. Pourquoi accepterions-nous que les Juifs partagent avec nous des lieux qui sont saints pour nous et pour l’Islam... pendant 600 ans, les musulmans ont régné sur ce pays, depuis le calife Omar, et ce n’est qu’à présent que les Juifs se sont souvenus qu’ils avaient un droit sur le Mont du Temple à revendiquer[8]. »
Déclaration de Yasser Arafat à propos du mur du kotel (mur des lamentations) :
« Ce n’est pas du tout le mur occidental, mais un sanctuaire musulman[9]. »
Communiqué de presse de l’Autorité palestinienne :
« L’archéologie de Jérusalem est diverse – les excavations dans la Vieille Ville et dans les zones l’entourant révèlent les palais musulmans d’Umayad, des ruines romaines, des ruines arméniennes et d’autres choses encore, mais rien de juif. En dehors de ce qui est mentionné dans l’Ancien et le Nouveau Testament, il n’y a pas de preuve tangible de trace juive dans la vieille ville de Jérusalem et ses environs immédiats.[10] »
Extrait du journal officiel de l’Autorité palestinienne, Al Hayat Al-jadeeda au sujet de la tombe de Joseph et de la tombe de Rachel, que l’autorité palestinienne s’était engagée à protéger dans les accords d’Oslo :
« Soyez vigilants et traitez la tombe de Joseph et la tombe de Rachel comme des parcelles de territoire palestinien qui doivent être libérés, et traitez Josphe et Rachel comme deux personnes qui sont décédées, comme tout le monde[11]. »
Déclaration du Moufti palestinien Sabri
« Le mur de ‘Al-Buraq’ (le mur du kotel) fait partie de la mosquée Al-Aqsa. Les juifs n’ont aucun lien avec ce mur, qu’il y ait eu ou non une décision de les exproprier[12]. »
Déclaration du Sheikh Yusef Abu Seina, à la mosquée de Al Aqsa (Jérusalem), et montrant que l’embrasement islamiste vise la totalité du territoire israëlien, en conformité avec l’analyse de M. Raphaël Israeli :
« La Palestine musulmane est une et ne doit pas être divisée. Il n’y a pas de différence entre Haïfa et Naplouse, Lod et Ramalah, Jérusalem et Nazareth, ou Gaza et Ashkelon. La Palestine est domaine du Waqf (autorité musulmane palestinienne) qui appartient à tous les musulmans du monde entier, et personne n’a le droit d’y renoncer ou de l’abandonner. Quiconque fait cela est un traitre à cette autorité religieuse, et n’est rien moins qu’un traitre dont la fin sera l’enfer[13]. »
Déclaration de Yasser Arafat
« Abraham n’était ni juif, ni hébreu, mais tout simplement irakien. Les Juifs n’ont aucun droit de revendication sur la Tombe des Patriarches à Hevron, lieu de repos éternel d’Abraham, pour y avoir une synagogue. Il faudrait plutôt que l’ensemble du bâtiment soit une mosquée[14].
Déclaration du sheikh Ismaïl Jamal, directeur de l’OLP du Waqf islamique de Jéricho.
Le peuple d’Israël réalise parfaitement qu’ils n’ont ni temple ni ruines près de la mosquée Al Aqsa. Selon le Coran, le peuple d’Israël vivait quelque part à l’Ouest de Bethléem... Ils vivaient à Bethléem et non à Jérusalem.[15] »
Déclaration du Moufti de l’Autorité palestinienne le Sheikh Ikrima Sabri
« Aucun pierre du mur (occidental, du kotel) de Al Buraq n’a un lien quelconque avec le judaïsme. Les Juifs ont commencé à prier devant ce mur seulement depuis le 19e siècle, lorsque leurs aspirations nationales commencèrent à se développer[16]. »
Déclaration du Dr Ahmed Yusuf Abu Halabiya
« Nous la nation palestinienne, avons pour destinée, d’être le fer de lance dans la guerre contre les Juifs jusqu’à la résurrection des morts, ainsi que le prophète Mahomet l’a déclaré : « la résurrection des morts ne viendra pas jusqu’à ce que vous combattiez les Juifs et les exterminiez. » Nous les Palestiniens, sommes le fer de cette épée dans cette perspective, et dans cette campagne, que nous le voulions ou pas. Tous les accords conclus ne sont que temporaires[17]. »
Déclaration du Dr Ahmed Yusuf Aby Halabiya
« Jérusalem, la Palestine, le pays et ses environs que Allah a bénis, resteront le centre d’une lutte entre la vérité et le mensonge, entre les Juifs et les non-Juifs sur cette terre sainte. Il importe peu combien d’accords seront signés ou combien de contrats seront confirmés. La vérité est le Coran, qui se vérifie dans les paroles de Mahomet, selon lesquelles la bataille décisive sera à Jérusalem et ses environs : «la Résurrection des morts ne se réalisera pas avant que vous ne combattiez les Juifs[18] »
Déclaration d’Abu Mazen, secrétaire général du comité éxécutif de l’OLP
« A Camp David (en juillet 2000) ... les Israëliens et les Américains ont lançé des ballons-tests concernant des solutions sur les problèmes concernant Jérusalem... Ils se sont concentrés sur le quartier arménien, en prenant pour acquis [l’annexion par Israël du] le quartier juif. Nous avons rejeté de façon catégorique toutes ces propositions, mais nous avons été d’accord qu’ils pourraient prier à côté du mur des lamentations, sans accorder une souveraineté israëlienne sur celui-ci. Nous nous sommes basés sur la résolution britannique de Shaw datant de 1929. La commission a accordé que le Mur appartient au Waqf musulman, tout en permettant aux Juifs de prier à ce mur à condition de ne pas utiliser un shofar[19]. »
3. Les exactions de l’Autorité palestinienne à l’encontre des autres religions depuis les accords d’Olso
Un petit rappel historique des exactions de l’Autorité palestinienne contre les lieux saints des diverses religions est nécessaire pour prendre la dimension d’une politique qui ne constitue pas le fait d’une foule déchaînée acculant un gouvernement à des décisions, mais bien l’application de décisions venant d’un gouvernement par ses forces de sécurité haranguant la foule en son nom. L’Autorité Palestinienne ne se contente donc pas d’inciter à la violence et l’intolérance religieuse par ses media, elle dirige cette violence par l’intermédiaire de sa police et de ses forces de sécurité.
La tombe de Rachel : la tombe, située aux abords de Bethléem, est la tombe de la matriarche biblique Rachel, et se trouve sous contrôle israëlien. Depuis les émeutes de septembre 1996, lorsque la foule palestinienne prit d’assaut le site, à coup de pierres et de cocktails molotovs, causant des dégats à la structure du bâtiment, ce lieu saint est une cible favorite des attaques palestiniennes. En septembre 1996, les émeutes furent soutenues par la police palestinienne qui tira même sur les soldtas israëliens gardant le site, tuant l’un d’entre eux.
La tombe de Joseph : pendant les émeutes de septembre 1996, une foule palestinienne menée par la police palestinienne attaque la tombe de Joseph, placée sous la protection de l’Autorité palestinienne par les accords d’Oslo. Les agents de la sécurité palestinienne ouvrirent le feu sur les soldats israëliens, tuant six soldats israëliens. Après le retrait temporaire des forces israëliennes, la foule entra dans le site et y mit le feu, brûlant les livres de prières juifs, les Bibles et autres articles religieux saints qu’ils trouvèrent dans le bâtiment. En octobre 2000, la foule palestinienne attaqua à nouveau le site, tuant un soldat israëlien, puis elle détruisit le bâtiment pierre à pierre, soutenue par les forces de police palestinienne.
Le monastère russe orthodoxe de Hébron : Le 5 juillet 1997, la police palestinienne de Yasser Arafat prit de force le « monastère de la sainte Trinité » situé à Hébron et appartenant à l’église orthodoxe russe, expulsant par la force physique les moines et les religieuses, n’hésitant pas à tirer celles-ci par les cheveux Plusieurs des moines et des religieuses durent être hospitalisés.
Le monastère russe orthodoxe de Jéricho : en janvier 2000, la police palestinienne expulsa de force cinq prêtres orthodoxes « russes blancs » du monastère de Jéricho pour remettre le bâtiment au patriarche de Moscou (dit de « l’église orthodoxe communiste »).
Le Mont du Temple, à Jérusalem : de septembre 1998 à décembre 2000, les pelleteuses palestiniennes ont creusé sous la mosquée d’Omar sans autorisation ni des autorités du Ministère des Cultes en Israël, ni des autorités archéologiques, évacuant les remblais toutes les nuits par trains entiers de camions déversant leurs bennes dans des dépots à ordures. Le résultat transforma la Mosquée d’Omar en en faisant la plus grande mosquée du Moyen Orient, (en totale incurie de ce que signifie une telle réunion de fidèle dans un lieu aussi sensible de Jérusalem) tout en évacuant toute trace historique du passé juif du Mont du Temple en mêlant sans discernement les couches archéologiques successives constituant ce sous-sol pour s’en débarasse ensuite dans les dépotoirs locaux...
L’église de St Nicholas, à Beth Jalla. Pendant les hostilités d’octobre et de novembre 2000, les hommes du Fatah de Yasser Arafat tirèrent sur le quartier de Jérusalem de Gilo depuis des maisons adjacentes aux églises de Beth Jalla, le village situé face à Gilo. Un prêtre catholique de Beth Jalla rapporta ces faits, en déclarant « les positions choisies par les Tanzims sont clairement proches des églises de Beth Jalla, dans l’espoir que les tirs de riposte israëliens toucheront une église. Cela ferait la première page des journeaux de l’Occident : « Israël détruit à présent des églises ».
Cette tactique fut ensuite appliquée aux maisons des chrétiens, où les Tanzims entraient de force, pour tirer sur Gilo, afin que la riposte israëlienne détruise ces maisons.
A suivre.......