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LES SOURCES DE RENSEIGNEMENT DE DEBKAfile notent trois autres développements qui semblent démentir que l'état d'alerte iranien soit réellement fondé :
1. Un certain renforcement (limité) des forces américaines et israéliennes a eu lieu en Azerbaïdjan. Ni Washington, ni Jérusalem n'ont jamais reconnu une présence militaire dans ce pays frontalier de l'Iran. Mais des sources du renseignement occidental affirment que tous deux gardent un oeil vigilant sur les faits et gestes à l'intérieur de l'Iran, grâce à des bases de surveillance électronique installées dans ce pays.
2. L'Iran sent utile de faire de l'agitation pour répliquer à certaines mesures américaines. L'arrivée du groupe de combat de l'USS Harry Truman dans le Golfe Persique et la Mer d'Arabie, ainsi que ses manoeuvres de guerre avec la France et Israël, qui comportaient des exercices grandeur nature contre des cibles considérées comme iraniennes.
3. L'exécution d'Abdelmalik Rigi, chef de l'organisation rebelle baloutche sunnite(comprenant les Iraniens Baloutches), le 20 juin avait une vocation dissuasive à l'intention des autres minorités. Au lieu de quoi, elles se montrent plus rétives que jamais. Plusieurs mouvements insurrectionnels azéris opèrent dans l'Azerbaïdjan iranien, en coordination avec leurs frères ethniques, à travers la frontière. Téhéran a décidé un renfort substantiel dans la province quisert de baromètre contre d'éventuels bouleversements.
Des sources militaires à Téhéran ont indiqué que le gouvernement iranien faisait acheminer depuis quelques jours des troupes et du matériel militaire dans le nord-ouest du pays, dans la région de la Mer Caspienne. De longs convois de chars, de matériel d’artillerie, de batteries de D.C.A et d’unités d’infanterie ont été aperçus sur les routes qui mènent vers la frontière de l’Iran avec l’Azerbaïdjan. Ces forces militaires auraient même été déclarées « en état de guerre ».
Selon l’un des hauts-responsables des Gardiens de la Révolution, le Brigadier-Général Mehdi Moini, il s’agirait de « faire face à une attaque de forces conjointes américaines et israéliennes basées en Azerbaïdjan, qui se prépareraient à lancer une offensive contre des installations nucléaires sur le territoire iranien ». L’officier supérieur a ajouté « que certains pays européens compliquaient la situation en fomentant des troubles ethniques dans ces régions de la frontière nord de l’Iran afin de déstabiliser toute la région ».
Il est à noter qu’il s’agit de la première fois que les Iraniens parlent d’un risque d’attaque précis et géographiquement localisé de la part de troupes américaines et israéliennes, et envoient massivement des troupes vers cette zone. D’autres sources de renseignement indiquent qu’Israël a récemment envoyé un grand nombre de chasseurs-bombardiers vers des bases en Azerbaïdjan, via la Géorgie, pour épauler des forces américaines déjà stationnées dans ce pays d’Asie centrale.
Pour le moment, les autorités azéries n’ont pas encore réagi à ces informations en provenance d’Iran, ni à la concentration de forces iraniennes à la frontière sud du pays, qui est longue de plusieurs centaines de kilomètres.
Mardi, Ouzi Arad, Directeur du Conseil de la Sécurité Nationale et proche conseiller de Binyamin Netanyahou, a déclaré « que les sanctions décrétées récemment par l’ONU à l’encontre de l’Iran étaient loin d’être efficientes pour stopper le programme nucléaire iranien, et qu’il faudrait tôt ou tard opter pour une action militaire préventive».
Si ces informations étaient confirmées, cela laisserait à supposer que l’Azerbaïdjan remplacerait la Turquie voisine comme l’une des bases de lancement d’une offensive militaire contre le pays des Mollahs.