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L’Iran se classe dans le peloton de tête des nations technologiques avec des savoir-faire uniques et internationalement reconnus en nanotechnologies, biotechnologies, programmes spatiaux etc…Par ailleurs, son demi million d’hommes, ses centaines de tanks, d’avions de combats, sa flotte de guerre et ses sous-marins en font une puissance militaire redoutable. L’une des meilleures du monde. Tout à fait opérationnelle et parée pour remporter un conflit asymétrique. A un détail près: le timing. Ce qui était vrai à la fin du 20ème siècle ne l’est plus aujourd’hui. Les guerres du futur se gagneront  dans le cyberespace.  Dont la mer, la terre, le ciel et l’espace ne sont plus désormais que le prolongement. Sous cet angle les choses prennent donc un autre relief.

Certes, les experts militaires et civils situent l’Iran dans le pelon de tête des cyberpuissances.  Virus digitaux, chevaux de troie, bombes logiques, vers, spywares n’ont pas de secrets pour les unités spécialisées iraniennes. En 2009, les troupes d’élites de l’IRGC (pasdarans) ont d’ailleurs formé un commandement de la  CyberDefense.  La task force digitale iranienne comprendrait plusieurs milliers d’experts et cybercommandos affectés aux classiques opérations de guerre informatique. Comme celles déja observées par exemple en Estonie ou en Géorgie lors de crises récentes. Cette capacité du cybercommandement iranien, permet donc de contenir plus ou moins la cyberrévolte intérieure et de mener des opérations de harcèlement asymétrique à l’extérieur. Dangereux, efficace mais pas décisif.

Les choses sérieuses commencent au niveau de l’EW: la guerre électronique. Aujourd’hui les leaders mondiaux sont les grands groupes de défense surpuissants.  Comme Thales, L3, BAE etc…dotés de surfaces financières et technologiques hors du commun, adossés aux grandes puissances  et engagés dans des systèmes d’alliances  sophistiqués. Sauf apport étranger, les experts sont donc dubitatifs quant à la compétitivité de l’Iran en matière d’EW qui va bien au dela du simple brouillage,  ou encore en matière d’ASAT non-cinétiques:les armes anti-satellites. Reste le ”killer application”, la possession de l’arme cybernétique absolue: la vieille bombe nucléaire. Déclenchée à très haute altitude, au dessus d’une zone cible,  elle suffit à  aveugler électroniquement un continent entier. Une utilisation moins connue, non léthale et totalement dévastatrice. Retour au coeur du débat.

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

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