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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 18:20

 

 

 

Trouvé sur 

jforum

Un enjeu vital pour Israël, l’indispensable défense antimissile.

Article de Uzi RUBIN Directeur du "Israel’s Missile Defense Organization"

 

 


 

New Developments in Iran's Missile Capabilities: Implications Beyond the Middle East

- Dr. Uzi Rubin

 Iran is vigorously pursuing several missile and space programs at an almost feverish pace with impressive achievements. The solid-propellant Sejil missile signifies a breakthrough. Iran will face no significant hurdle in upscaling the Sejil to put most of the EU under threat.

   Download the powerpoint presentation that accompanied the briefing.

 http://jcpa.org/

 

 

 

Les missiles balistiques et les missiles de croisière occupent une place de plus en plus importante dans les conflits armés. Ils supplantent progressivement les avions de combat et tendent à rendre obsolètes les doctrines militaires et les politiques d’armement conventionnelles.

La Chine se dote d’un arsenal de plus en plus important de missiles anti-navires qui remettent en cause la domination de la marine américaine dans le Pacifique ; pendant la guerre du Liban, en 2006, le Hezbollah a lancé un très grand nombre de roquettes contre lesquelles aucune défense n’était possible ; la Russie a employé des missiles balistiques tactiques de haute précision pendant la courte campagne de Géorgie, à l’été 2008. Autant d’illustrations du poids croissant des missiles dans les affaires militaires contemporaines.

Cette nouvelle supériorité de la puissance de feu sur la manoeuvre modifie les équilibres militaires et stratégiques sans même avoir à recourir aux armes nucléaires. Pourtant, en raison de la progression imperceptible de ce phénomène, de la préoccupation traditionnelle des militaires pour les batailles de manoeuvres et de la crainte qu’inspirent les armes nucléaires au grand public, cette révolution militaire n’a pas été suffisamment prise en compte par les états-majors occidentaux.

Alors que les combattants non occidentaux - de Kaboul à Téhéran, Beyrouth ou Gaza - s’efforcent de contrer la puissance de feu aérienne de leurs adversaires en optant pour une puissance asymétrique (celle des roquettes et/ou des missiles), les doctrines militaires en vigueur en Occident continuent, elles, de voir dans l’aviation l’arme indispensable de première frappe. En fait, ces doctrines n’ont pas changé depuis l’âge d’or de l’aviation, pendant la Seconde Guerre mondiale. L’incapacité à percevoir le potentiel décisif des missiles et des roquettes est manifeste dans l’attitude occidentale à l’égard de la défense antimissile : les gouvernements occidentaux n’investissent dans ce genre de défense qu’avec la plus grande réticence. La politique hésitante des États-Unis sur le déploiement d’un système de défense antimissile en Europe illustre à merveille cet état d’esprit ambivalent.

Le constat vaut pour l’Occident en général et pour Israël en particulier. C’est très largement grâce à son aviation que l’État hébreu a livré et gagné les guerres de 1948, 1967 et, surtout, 1982. Avec le recul, on s’aperçoit que ce recours massif à l’aviation a eu deux conséquences : les vaincus se sont adaptés à la situation en développant des armes et des doctrines asymétriques afin de contrer la supériorité aérienne des vainqueurs... tandis que ces derniers sont demeurés obnubilés par leur puissance aérienne. Il n’y a là rien de neuf.

L’histoire militaire regorge d’exemples de vainqueurs agrippés obstinément à des armes et à des doctrines obsolètes, et de vaincus adoptant des mesures novatrices destinées à tirer les leçons de leurs échecs passés. Qu’on se remette en mémoire le Blitzkrieg employé par l’Allemagne en 1940 : cette doctrine avait été élaborée à la suite de la défaite de 1918. Pendant ce temps, la France ne changeait rien au système statique qui lui avait permis de remporter la victoire dans ce conflit. Ces deux attitudes illustrent la dynamique vainqueur-vaincu que nous venons d’évoquer.

La réticence d’Israël à répondre correctement à la menace balistique qui pèse sur son territoire est un cas d’école en la matière : le vainqueur se complaît dans le conservatisme tandis que le vaincu opte pour une innovation dynamique. Les autorités militaires israéliennes ont perçu le péril trop tard. Et malgré une aviation apparemment invincible, le territoire israélien se trouve désormais sous la menace directe des missiles et des roquettes détenus par l’Iran, la Syrie et les milices radicales du Liban et de Gaza. Résultat de cette tardive prise de conscience : le lancement d’une série de programmes de défense antimissile, programmes généralement défendus par les autorités politiques et contestés par les militaires. À l’heure actuelle, Israël est engagé dans pas moins de quatre programmes de défense antimissile - soit presque autant que les États-Unis, même si la dimension et le coût de ces programmes ne sont pas vraiment comparables. Après une longue hésitation, Israël a enfin pris la mesure du danger et s’est lancé dans des efforts fébriles visant à s’en protéger.

 

Les premiers jours : Arrow contre Scud

 

Les missiles balistiques sont apparus sur les champs de bataille du Moyen-Orient alors que la poussière des premières guerres israélo-arabes de 1948 et 1956 venait à peine de retomber. Au début des années 1960, Gamal Abdel Nasser engagea une équipe d’ingénieurs allemands qu’il chargea de développer deux types de missiles balistiques baptisés Al Zaafar et Al Kahira, dotés d’une portée de 600 kilomètres, donc capables de frapper n’importe quel point du territoire israélien à partir de leurs rampes de lancement situées dans la région du delta du Nil. Quand ce projet finit par échouer, l’Égypte acheta à l’URSS une grande quantité de missiles Scud B. Un certain nombre d’entre eux furent dirigés contre les troupes israéliennes pendant la guerre du Kippour, causant à Tsahal des pertes humaines et des dommages matériels. Durant cette même guerre, la Syrie a lancé de nombreuses roquettes de type FROG fournies par l’URSS sur les bases aériennes situées dans le nord d’Israël, ce qui provoqua de lourdes représailles israéliennes contre Damas. Cette première apparition des missiles et des roquettes sur les champs de bataille du Moyen-Orient dans le courant de la guerre de 1973 n’eut qu’un impact secondaire et fut rapidement oubliée.

Le tournant est intervenu en 1982, quand l’aviation israélienne détruisit les avions et les défenses anti-aériennes de la Syrie lors de la courte campagne qui ouvrit la première guerre du Liban. Hafez el-Assad, alors chef de l’État syrien et lui-même ancien pilote de l’armée de l’air, prit par la suite une décision mémorable : celle de ne pas rebâtir son aviation mais, plutôt, d’investir dans une immense flotte de missiles balistiques Scud B, destinés à remplacer l’armée de l’air. Il aurait alors dit : « La guerre précédente (celle de 1982) a été celle de l’aviation. La prochaine sera celle des missiles », une observation remarquable de prescience pour l’époque. Comme on pouvait s’y attendre, Israël, dans l’ivresse de sa victoire, ne prêta presque aucune attention à ces propos. La plupart des analystes israéliens interprétèrent la faiblesse de l’aviation syrienne comme le signe de l’infériorité perpétuelle de Damas. Cet aveuglement se paie aujourd’hui.

Pourtant, parmi les généraux, quelques-uns surent évaluer correctement la nouvelle direction prise par la politique syrienne et s’inquiétèrent de ses conséquences. Ces hommes lucides étaient conduits par Yitzhak Rabin, ministre de la Défense dans les années 1980, ainsi que par David Ivri, commandant victorieux de l’aviation israélienne pendant la première guerre du Liban en 1982. De plus, une nouvelle menace balistique était apparue, bien plus loin : en 1988, quand l’Irak de Saddam lança sur les principales villes iraniennes son nouveau missile Al Hussein, d’une portée de 600 kilomètres (une version du Scud B améliorée par les ingénieurs irakiens), les experts israéliens réalisèrent que ces mêmes missiles pouvaient tout aussi bien s’abattre sur Tel-Aviv en étant lancés depuis des bases irakiennes, ce qui allait d’ailleurs se produire lors de la guerre du Golfe en 1991.

C’est pourquoi, quand l’administration Reagan invita Israël à rejoindre son Initiative de défense stratégique, Rabin accepta avec empressement, dans l’espoir que cela lui permettrait d’obtenir, à terme, un système de défense encore indéfini à ce moment contre le danger que représentaient les missiles. Cet accord permettait à Israël de développer un intercepteur de missiles mais, refusant de reconnaître la menace asymétrique que représentaient les missiles syriens et irakiens, les généraux israéliens serrèrent les rangs pour s’opposer au projet. Quand Moshe Arens remplaça Yitzhak Rabin au poste de ministre de la Défense en 1990, il ne tint pas compte des objections des militaires, décida d’acheter auprès des États-Unis les tout récents missiles Patriot PAC 2 (qui possèdent une certaine capacité de défense antimissile) et autorisa le lancement à grande échelle du système de défense antimissile Arrow, conçu par Israel Aircraft Industries (IAI, aujourd’hui Israel Aerospace Industries). Même l’expérience tragique de la guerre du Golfe de 1991, pendant laquelle Israël se montra impuissant face aux missiles irakiens lancés sur Tel-Aviv, n’incita pas le haut commandement militaire israélien à changer d’avis sur ces questions. Il fallut tout le prestige et la forte personnalité d’Yitzhak Rabin, revenu au pouvoir en 1992 en tant que premier ministre et ministre de la Défense, pour surmonter les objections des militaires, soutenir la décision d’Arens et ordonner un développement à large échelle du système militaire Arrow, dont le coût serait partagé avec les États-Unis.

L’hostilité du haut commandement israélien était telle qu’il commença par refuser d’émettre un document opérationnel pour ce programme, qui devint une entreprise semi-publique relevant de l’IAI. Ce n’est que quelques années plus tard que l’aviation militaire israélienne, utilisatrice désignée de ce système, fut autorisée à constituer une unité opérationnelle de défense antimissile. Dès que le consensus fut acquis entre le haut commandement militaire et les civils du ministère israélien de la Défense, les progrès furent continus. Le système Arrow fut officiellement mis en service au sein du commandement de la défense anti-aérienne de l’armée de l’air israélienne en décembre 2000, près de neuf ans après le début de son développement à grande échelle.

Ce système consiste en un radar à balayage électronique de grandes dimensions, un centre de gestion de bataille et un missile intercepteur propulsé par un lanceur relativement simple. Le missile est équipé d’une tête infrarouge contenant une ogive puissante qui lance un rayon de fragments lourds sur la cible pour la détruire. La quantité de fragments lourds en tungstène suffit à réduire en morceaux n’importe quel type d’ogive ennemie, qu’elle soit nucléaire, chimique ou conventionnelle.

 

Arrow contre Shahab iraniens

 

Au moment où le programme Arrow fut lancé, la menace principale provenait de missiles irakiens d’une portée de 600 kilomètres. Mais quand, après la guerre du Golfe de 1991, la puissance balistique de l’Irak fut démantelée, une nouvelle menace du même type apparut. L’Iran qui, jusqu’à cette guerre, avait considéré l’Irak comme son ennemi le plus dangereux, se lança dans l’acquisition de missiles susceptibles de frapper aussi bien Israël que les bases américaines situées sur le territoire des pays arabes.

Ces missiles étaient disponibles en Corée du Nord, prête à les vendre sur le marché mondial pour des raisons économiques. Le missile qui intéressait Téhéran, baptisé « No Dong » par les agences de renseignement occidentales, était d’une portée 1,5 fois supérieure à celle du Scud B originel.

Certains observateurs occidentaux supposent que cette escalade a été entièrement assistée par les fabricants russes des missiles Scud initiaux, citant à ce propos le bureau d’études Makeev. Quoi qu’il en soit, quand les Iraniens se mirent en quête d’un missile capable de frapper Tel-Aviv, le No Dong, d’une portée de 1 200 kilomètres, était en vente, et les Nord-Coréens étaient prêts à ajuster sa portée pour qu’il corresponde aux besoins de leurs clients. L’accord fut conclu pour une version légèrement plus grande de ce missile, d’une portée de 1 300 kilomètres, qui devait être produite en Iran sous la désignation de « Shahab 3 ». Les premiers acheminements de kits complets destinés à être assemblés en Iran furent suivis par le transfert de lignes de production entières. Objectif : permettre à Téhéran de fabriquer entièrement ce missile sur place. Aujourd’hui, des versions plus avancées de ce missile, nommées « Kadir 1 » par les Iraniens, possèdent un système de guidage amélioré, un corps de rentrée plus performant et un fuselage en aluminium et non plus en acier, ce qui leur confère une portée significativement plus élevée (2 000 kilomètres d’après les déclarations des Iraniens, de 1 600 à 1 800 kilomètres selon des experts occidentaux indépendants).

Quand en 1993 les services de renseignement d’Israël et des autres pays occidentaux apprirent que l’Iran avait acquis le No Dong, le système Arrow fut rapidement adapté pour contrer la menace : les ingénieurs de l’IAI conclurent que l’on pouvait modifier le système Arrow en y apportant des changements légers, principalement au niveau du software. Dès que l’existence de Shahab 3 fut révélée au public, en juillet 1998, les États-Unis augmentèrent leur soutien financier pour permettre à Israël de produire davantage de radars et de missiles intercepteurs. Le gouvernement américain autorisa aussi la compagnie Boeing à installer une ligne de production d’Arrow sur le territoire des États-Unis, ce qui permit de doubler la production.

Le système Arrow fut testé à de nombreuses reprises contre des cibles de plus en plus sophistiquées, généralement avec succès. Aujourd’hui, ce système est sans cesse amélioré afin de suivre l’évolution des menaces balistiques iraniennes et syriennes.

Arrow contre des menaces iraniennes de plus en plus évoluées

La perspective d’un Iran nucléaire a bouleversé l’environnement de sécurité d’Israël et conféré à son programme de défense antimissile une urgence nouvelle. Israël répugne à lancer un débat public sur les questions nucléaires, sans même parler des mesures de rétorsion à prendre dans le cas où une puissance hostile comme l’Iran acquerrait cette l’arme. Si l’on en juge par les quelques éléments du débat interne au gouvernement qui ont filtré dans la presse, trois options ont été envisagées. Selon la première, le système de défense antimissile ne jouerait aucun rôle dans une éventuelle confrontation nucléaire future et devrait être abandonné. Une opinion diamétralement opposée appelait à renforcer le bouclier antimissile et à le rendre aussi imperméable que possible pour minimiser le risque. La troisième opinion considérait le bouclier antimissile comme une garantie supplémentaire de la préservation des moyens de rétorsion nucléaire d’Israël à une première frappe iranienne - en d’autres mots, comme un élément de la dissuasion israélienne.

Quoi qu’il en soit, la décision, annoncée en 2007, de renforcer le programme Arrow a clairement indiqué que la direction israélienne voyait dans la défense antimissile un élément clé de sa réponse globale à la nucléarisation de l’Iran. Le développement du programme Arrow inclut l’élaboration d’un nouveau missile intercepteur - le « Arrow 3 » - et l’amélioration des moyens d’alerte rapide et de détection de missiles, grâce à l’emploi de radars plus puissants et à l’addition de systèmes aériens de détection infrarouge. Ce bouclier antimissile amélioré est destiné à offrir à Israël une capacité de défense de très haut niveau, transformant l’architecture de défense israélienne, jusque-là composée d’une seule « couche », en une architecture composée de deux, voire trois niveaux.

La capacité d’interception exo-atmosphérique de l’Arrow 3, couplée à l’amélioration de ses capacités de détection, de reconnaissance et de contrôle du feu, est destinée à permettre le déclenchement du tir à vue (« Tirer - regarder - tirer » dans le jargon de la défense antiaérienne et antimissile), ce qui offre deux ou même trois chances de pulvériser le missile ennemi. Cette nouvelle architecture va garantir une haute probabilité d’abattre n’importe quel missile nucléaire. Elle permettra également de contrer des salves plus larges de missiles balistiques équipés de contremesures - bref, il s’agit d’une « guerre des étoiles » israélienne en miniature. Une guerre qu’Israël s’est engagé à livrer si tous les autres moyens échouaient.

À l’inverse de la controverse liée au programme Arrow originel, la décision de renforcer ce programme a fait l’objet d’un consensus au sein du haut commandement politique et militaire israélien. Cette différence marquée pourrait s’expliquer par la consternation des dirigeants israéliens en constatant la progression de l’Iran vers la possession de l’arme nucléaire, une perspective perçue comme susceptible de provoquer un nouvel Holocauste. Le programme fut lancé en 2008. L’objectif était de pouvoir tester l’intercepteur Arrow 3 au bout de trois ou quatre ans (à ce jour, aucun délai plus précis n’a été révélé). Parallèlement, les États-Unis ont déployé en Israël des radars de haute précision TPY 2 de manière semi-permanente. Une version plus puissante du radar Green Pine (une création israélienne) a été développée et testée, et les premiers tests d’un système de détection aérienne à infrarouge ont été prometteurs. Au même moment, les États-Unis ont augmenté leurs investissements dans le système terrestre SM3 et ont avancé à 2015 la date projetée de son déploiement. Reste à savoir lequel de ces deux systèmes remportera la course.

 

Lasers contre roquettes Katioucha

 

Pendant que les débats autour du système Arrow faisaient rage entre les dirigeants politiques et militaires israéliens, une nouvelle menace balistique devenait de plus en plus aiguë. Les premières roquettes ont frappé le territoire israélien quand l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a commencé à tirer des Katioucha (des roquettes non guidées soviétiques Grad de 122 millimètres) depuis ses bases situées en Jordanie. À la suite de son expulsion de Jordanie, l’OLP s’est établie au Liban et a repris ses attaques de roquettes à partir de ce pays. Des centaines d’obus furent tirés sur le nord d’Israël pendant la guerre du Kippour en 1973.

Quand l’OLP fut expulsée du Liban en 1982, sa place fut prise par le Hezbollah (un mouvement téléguidé par l’Iran) qui lança une offensive de harcèlement à coups de tirs de roquettes en 1985. Ces incessantes attaques de roquettes sur les villes et les villages du nord d’Israël ont précipité deux affrontements très rudes, survenus en 1992 et en 1996. En dépit de l’effort militaire déployé par Israël afin de mettre fin au feu adverse, l’intensité de celui-ci n’a cessé de croître. Les affrontements de 1996 ont vu un nombre record (pour l’époque) de 800 roquettes s’abattre sur le nord d’Israël en deux semaines. Si le nombre de victimes civiles resta peu élevé, les dommages matériels, l’impact économique et le coup porté au moral de la population furent considérables.

Jusqu’alors, la mise en place d’une défense active (c’est-à-dire basée sur l’interception des obus) face à de simples roquettes d’artillerie avait été jugée technologiquement improbable et financièrement prohibitive. Mais les roquettes de 1996 ont incité le ministère israélien de la Défense à proposer aux États-Unis de lancer un programme conjoint. Ce programme visait à élaborer un système reposant sur un laser de puissance, capable d’abattre les roquettes Katioucha.

L’arme envisagée était fondée sur une expérience datant de la guerre des étoiles. Un accord sur un développement conjoint fut conclu à l’été 1996 entre le premier ministre israélien Shimon Pérès et le président américain Bill Clinton. Ce programme, baptisé « Nautilus » par Israël et « Theatre High Energy Laser » (THEL) par l’armée américaine, était censé développer son premier système opérationnel en 18 mois. Un agenda optimiste qui fut rapidement remis en question par les difficultés de cette technologie radicalement novatrice, qui à l’époque semblait relever de la science-fiction. Même si des progrès significatifs furent réalisés et que de nombreuses roquettes furent abattues lors de divers tests, il apparut rapidement que le THEL, stationnaire, serait trop encombrant pour servir de système d’armement opérationnel. C’est pourquoi la fabrication d’une version plus compacte et plus mobile baptisée Mobile THEL (MTHEL) fut lancée au début des années 2000. Cependant, à ce moment-là, le haut commandement israélien perdit tout intérêt pour ce programme en raison de la longue accalmie dans les attaques de roquettes qui suivit le retrait de Tsahal du Liban. L’armée américaine perdit elle aussi tout intérêt pour la technologie de lasers chimiques, jugée trop lourde à manipuler. Les budgets alloués à ces projets furent supprimés en 2004, toutes les activités de développement interrompues et le système expérimental THEL mis en sommeil à White Sands, où il est toujours entreposé au moment où ces lignes sont écrites. « David Sling » contre roquettes lourdes iraniennes

Le retrait unilatéral (et, selon certaines opinions, humiliant) du Liban, en 2000, a permis au Hezbollah de s’installer à proximité de la frontière nord d’Israël et a semé les graines de confrontations futures. Pour préparer ces conflits, le Hezbollah s’est lancé dans l’acquisition d’importantes quantités de roquettes auprès de l’Iran, principalement des Grad de 122 millimètres qu’il connaissait bien, toujours surnommées Katioucha mais dotées d’une portée plus grande (20 et 40 kilomètres). Certaines roquettes fournies par l’Iran étaient d’un calibre encore supérieur, d’une portée plus grande et dotées d’ogives plus lourdes. La plus importante était la roquette « Zilzal », d’une portée de 200 kilomètres et dotée d’une ogive d’une demi-tonne, mais le « parti de Dieu » a également reçu un certain nombre de ses « petites soeurs » - la Fajer 5 (d’une portée de 75 kilomètres) et la Fajer 3 (50 kilomètres). Le Hezbollah n’essaya pas de dissimuler son renforcement. Au contraire, il en fit ouvertement étalage. Fin 2005, le leader charismatique du mouvement, Hassan Nasrallah, annonça formellement dans un discours public retransmis à la télévision que son organisation possédait désormais un stock de 12 000 roquettes de tous types et de tous calibres.

Si certains analystes israéliens ont prévu que cette menace croissante exigeait la mise en place d’un système de défense actif, l’aversion habituelle du haut commandement à l’égard de la défense antimissile se manifesta une fois de plus. C’était au moment de l’enlisement du programme THEL, en un temps où un officier supérieur israélien allait jusqu’à déclarer, sous couvert de l’anonymat, que les milliers de roquettes du Hezbollah allaient « rouiller dans leurs entrepôts » ! Il n’empêche : les roquettes lourdes transférées par l’Iran au Hezbollah ne laissaient pas indifférent le haut commandement militaire, où certains comprirent qu’elles représentaient un danger pour les bases aériennes israéliennes situées dans le nord du pays. C’est pourquoi, en 2004, le haut commandement demanda la mise en place d’un nouveau système de défense active. Il était cependant évident que la création de ce système ne semblait pas très urgente aux yeux de ceux qui en passaient commande : au lieu de réclamer que ce système soit destiné exclusivement à abattre les roquettes ennemies, les responsables de Tsahal demandèrent qu’il puisse également abattre les missiles de croisière, une menace de long terme qui ne devait pas se matérialiser de sitôt. Par surcroît, la requête spécifiait que le système devait être opérationnel pour 2011 - c’est-à-dire sept longues années plus tard !

Quand le ministère israélien de la Défense (IMOD) a demandé l’aide financière du gouvernement américain, ce dernier accepta à la condition que le missile intercepteur soit développé en tenant compte de ses propres principaux intérêts de défense. Après un long processus de sélection, l’IMOD accorda le contrat à Rafael Ltd, son principal fabricant de missiles. Le système fut baptisé « Magic Wand » (Baguette magique) et son missile intercepteur reçut le nom de « David Sling ». Rafael opta pour la Raytheon Corporation au moment de se choisir un partenaire pour développer ensemble le missile intercepteur, que les Américains baptisèrent « Stunner ». Le programme fut lancé en mars 2006, trois mois avant le déclenchement de la seconde guerre du Liban, dans laquelle il ne joua aucun rôle.

Le système d’armements David Sling utilise un intercepteur extrêmement agile. Le système a été élaboré de façon à pouvoir fonctionner en réseau avec le plus récent radar tactique israélien. Véritable système en réseau, David Sling pourra opérer seul contre des cibles aériennes et contre des roquettes d’artillerie lourde, ou en tant que partie du système Arrow afin de fournir une ligne de défense à basse altitude contre des missiles balistiques de longue portée. Il est aujourd’hui certain que l’objectif initial - rendre ce système opérationnel dès 2011 - devra être décalé d’au moins un an, jusqu’à 2012. Cependant, une fois opérationnel, David Sling conférera au bouclier antimissile israélien davantage de robustesse et de flexibilité.

Les leçons de la guerre du Liban de 2006

Tandis que le programme David Sling prenait forme, l’accalmie dans le nord d’Israël vola en éclats avec le déclenchement de la seconde guerre du Liban, qui vit près de 4 200 roquettes du Hezbollah s’abattre sur les villes du nord et du centre de l’État hébreu. Les informations rendues publiques montrent clairement que les forces armées israéliennes, quoique peu enclines à investir dans la défense antimissile, avaient néanmoins consenti des investissements significatifs pour élaborer des tactiques et des armements offensifs destinés à détruire les stocks de roquettes entreposés par le Hezbollah ainsi que les lanceurs de roquettes du parti de Dieu. Mais ces mesures ont eu des effets limités. Si la plupart des roquettes les plus lourdes ont été détruites dans leurs dépôts par de simples frappes aériennes, et si l’armée israélienne a réussi à de nombreuses reprises à localiser et à détruire des lanceurs de roquettes isolés, le feu de roquettes du Hezbollah n’a jamais cessé et ne s’est même jamais affaibli tout au long des 33 jours qu’a duré le conflit. Ces roquettes ont tué 55 personnes, fait des milliers de blessés et provoqué d’importants dommages matériels.

La défense antimissile israélienne a joué un rôle passif dans cette campagne, le radar de Green Pine ayant fourni des avertissements qui ont permis de sauver de nombreuses vies. L’intercepteur Arrow, optimisé pour abattre des missiles de plus longue portée, s’est révélé incapable d’abattre les roquettes du Hezbollah (ce pour quoi il n’avait pas été conçu). Quant aux missiles Patriot PAC 2 à la disposition d’Israël, théoriquement capables d’abattre les roquettes à la portée la plus longue, ils n’ont jamais été tirés, pour des raisons qui restent encore à éclaircir.

 

La campagne de tirs de roquettes contre le sud d’Israël

 

Avec l’échec de la conférence de Camp David à l’été 2000 et le déclenchement de la seconde Intifada, les insurgés palestiniens de Gaza ont éprouvé des difficultés à envoyer sur le territoire israélien des combattants armés ou des auteurs d’attentats-suicides, à cause de la barrière de sécurité déjà existante. Par conséquent, les insurgés de Gaza ont développé sur place des mortiers et des roquettes. Les effets de ces roquettes (appelées « Kassam » par Israël) furent au début peu notables, car celles-ci étaient d’une portée modeste (environ 6 kilomètres) et dotées d’ogives légères. Mais l’amélioration continue de la portée et de la létalité de ces roquettes les a progressivement rendues de plus en plus mortelles. La ville voisine israélienne de Sderot est devenue la cible favorite des artilleurs de Gaza, qui tirèrent sur elle des centaines de roquettes, ce qui provoqua une évacuation massive de la population et des industries locales.

L’accroissement constant de la portée des roquettes fut tel que, en 2004, Ashkelon - un port pétrolier et un centre industriel majeur - se retrouva à portée de tir. L’Iran réussit à acheminer jusqu’à Gaza des roquettes Grad de 122 millimètres et d’une portée de 20 kilomètres, avant d’ajouter leur version améliorée, d’une portée de 40 kilomètres. À la fin de 2008, le nombre de roquettes lancées sur le territoire israélien depuis Gaza dépassa les 4 000. Quand Israël envahit Gaza, fin 2008, afin d’essayer de mettre fin à ces attaques, le Hamas - qui contrôlait désormais ce territoire - lança ses roquettes Grad d’une portée de 40 kilomètres, qui frappèrent profondément les villes du sud d’Israël. Au moment où ces lignes sont écrites, le Hamas se trouve en possession de roquettes d’une portée de plus de 60 kilomètres, probablement une version du Fajer 5 iranien, et peut donc frapper Tel-Aviv.

Comme dans le cas du Hezbollah, l’armée israélienne préféra régler la question des roquettes de Gaza par des moyens exclusivement offensifs - et, comme dans le cas du Hezbollah, l’efficacité ne fut pas au rendez-vous. En dépit de la destruction de nombreux ateliers de fabrication de roquettes, en dépit de l’interception de roquettes acheminées vers des sites de lancement, en dépit de nombreuses frappes sur des roquettes prêtes à être lancées, le rythme des tirs de roquettes continua d’augmenter. Pourtant, une fois de plus, la défiance habituelle du haut commandement israélien à l’égard de la défense antimissile se fit ressentir. Quand les roquettes fabriquées par Gaza firent pour la première fois couler le sang dans la ville de Sderot à l’été 2004, tuant et mutilant plusieurs civils israéliens, le directeur général du ministère de la Défense, lui-même ancien général de l’armée, affirma rapidement qu’Israël n’investirait pas dans un système de défense antiroquettes. Une fois de plus, la volonté politique était indispensable pour sortir de l’impasse.

 

Iron Dome

 

Le tournant est survenu à la fin de l’année 2006. La faillite de l’offensive lancée lors de la seconde guerre du Liban a incité Amir Peretz, alors ministre de la Défense, à demander la mise en place de mesure défensives destinées à protéger la vie et les biens des habitants des zones situées à portée de tir du Hezbollah. Amir Peretz, lui-même résident de Sderot, rejeta les arguments purement comptables des militaires contre l’instauration d’une défense active et ordonna de réaliser une étude complète sur le meilleur moyen de régler ce problème. Un comité d’experts fut créé. Cette instance réunit des propositions en provenance d’Israël mais, aussi, de pays étrangers. Son objet : la mise en place d’un système de défense active contre des roquettes de faible portée - aussi bien les roquettes fabriquées à Gaza que les Katioucha fournies par l’Iran. Parmi les cinq propositions reçues, le comité finit par sélectionner le système proposé par l’industriel Rafael Advanced Defense Systems, surnommé « Iron Dome » (Dôme de fer) et couplé à un radar qui était une version plus petite du radar multifonctions ELM 2084. Les recommandations du Comité furent rapidement approuvées par le gouvernement et, en février 2007, Rafael obtint un contrat initial pour lancer le programme aussi vite que possible. Quand M. Peretz fut remplacé au poste de ministre de la Défense par le général Barak, ce dernier a rapidement confirmé la décision de son prédécesseur et approuvé le budget alloué au programme. Le haut commandement résista à nouveau - en écho aux « Arrow Wars » du début des années 1990 - et M. Barak mit un certain temps à surmonter la réticence des militaires.

Cette fois, Israël ne demanda pas le soutien américain. Apparemment, le coût relativement modeste du développement de ce programme a permis à Israël de le financer seul. D’après la presse, ce système aurait déjà gagné un appel d’offres à l’exportation et sera bientôt vendu à un client dont le nom n’a pas été révélé. Si ces rumeurs sont exactes, le revenu généré par cette vente pourrait bien financer la production à large échelle d’une quantité nécessairement importante de missiles intercepteurs.

Le « Iron Dome » repose sur un intercepteur extrêmement rapide et agile. Il est destiné à interagir avec les autres systèmes de défense antimissile israéliens, soit en résistant seul à des roquettes de portée très courte, soit en tant que premier niveau de défense contre des roquettes plus lourdes, voire contre des petits missiles balistiques. Ce système a déjà été testé avec succès contre des Katioucha capturées par Tsahal. Il est en train d’être développé dans l’urgence et devrait être opérationnel au milieu ou à la fin de 2010. En guise de conclusion...

On l’aura compris : Israël est en train de bâtir un véritable bouclier antimissile à plusieurs étages destiné à protéger son territoire contre tout type de menace balistique, y compris les missiles de croisière. Hormis le tank Merkava, fabriqué localement, aucun autre programme de défense israélien n’a suscité un effort aussi important que celui consenti ici (à l’exception, peut-être, des principaux programmes d’exportation). Ce programme n’est pas la manifestation d’une prévoyance particulière, pas plus qu’il n’est exécuté dans le cadre d’un grand projet global. Il a été imposé par la force des circonstances. Chaque étape - sauf l’approfondissement du programme Arrow, qui s’est imposé quand s’est étendue l’ombre effrayante d’une nucléarisation de l’Iran - a donné lieu à des querelles acrimonieuses opposant les échelons militaire et civil de l’establishment de défense d’Israël.

La raison du rejet de la défense antimissile par les généraux israéliens est une question fascinante en soi mais qui dépasse le cadre du présent article. Cependant, la question de savoir pourquoi Israël bâtit son bouclier antimissile morceau par morceau, étape par étape, plutôt que de le faire de façon cohérente dans le cadre d’une politique soigneusement appliquée, comme le fait par exemple le Japon de son côté, mérite d’être abordée.

De même que l’Espagne entre 1936 et 1939, Israël est aujourd’hui l’endroit où se focalise une confrontation globale : par le passé, cette confrontation opposait les États-Unis à l’URSS ; à présent, elle met aux prises l’Occident et l’Iran, puissance montante. La guerre civile espagnole a fourni un terrain tragique mais fertile à de nombreuses expérimentations en matière d’armes et de tactiques. Ceux qui ne surent pas en tirer les conclusions - comme la France - payèrent lourdement cette négligence. De la même façon, la guerre d’indépendance d’Israël, qui semble ne jamais devoir s’achever, représente elle aussi un terrain tragique mais fertile pour les expérimentations dans l’art de la guerre. La direction israélienne doit s’adapter à de nouvelles formes de conflit armé, sans pouvoir se référer à un précédent. Le nouvel ascendant de la puissance de feu par les missiles est aussi une conséquence de l’Âge de l’information, qui a réduit le coût de la précision et facilité le transfert massif des technologies et du savoir-faire via Internet. Il est dès lors compréhensible que les autorités d’Israël tâtonnent, cherchant la meilleure voie dans un monde où le sort des batailles sera décidé autant par l’endurance des populations que par le courage des soldats. L’Occident ferait bien d’analyser les enseignements de ce nouveau type de guerre et d’y adapter ses défenses.

La défense antimissile ne peut pas gagner les guerres, mais elle peut éviter la défaite. Quand les « Few » de la Royal Air Force repoussèrent la Luftwaffe à l’été 1940, ils ne gagnèrent pas la Seconde Guerre mondiale pour la Grande-Bretagne, mais ils lui permirent de tenir le choc et de continuer le combat. Il y a là une leçon à tirer. Le premier système intégré de défense antimissile d’Israël pourrait bien jouer pour l’État hébreu, dans l’avenir, le rôle que le premier système intégré de défense anti-aérienne joua pour la Grande-Bretagne il y a soixante-dix ans...

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 14:50
L'Iran peut techniquement fabriquer une bombe atomique
L'Iran peut techniquement fabriquer une bombe atomique
17:29 05/05/2010
© RIA Novosti. Andrey Reznitchenko
TEL-AVIV, 5 mai - RIA Novosti

Plus aucun obstacle technologique n'empêche l'Iran de créer une bombe atomique et son acquisition du statut de puissance nucléaire ne dépend désormais que d'une décision politique, a affirmé le général Yossi Baidatz, rapporte mercredi le service de presse de l'Armée de défense d'Israël.

"Si auparavant l'entrée de l'Iran en possession de l'arme nucléaire se heurtait à des barrières technologiques, aujourd'hui la mise au point d'une bombe atomique par les Iraniens ne dépend que de leur propre décision", a déclaré le général de brigade Baidatz, chef du Département de la recherche des Renseignements militaires, invité à prendre la parole devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset.

Par ailleurs, il a confirmé l'information des médias selon laquelle la Syrie avait récemment livré des missiles de longue portée au mouvement libanais Hezbollah, ce qui contredit les résolutions appropriées du Conseil de sécurité de l'Onu.

Selon le général, "ce transfert (de missiles) n'est que le sommet de l'iceberg".

Et de rappeler que le Hezbollah disposait déjà de milliers de missiles de tous genres, dont certains étaient de longue portée et très précis.

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 14:47
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad
13:14 06/05/2010
© AFP/ Behrouz Mehri
WASHINGTON, 6 mai - RIA Novosti

 

 

Nucléaire civil ou arme atomique. INFOgraphie

Téhéran poursuivra son programme nucléaire en dépit de nouvelles sanctions éventuelles et de la menace d'une intervention militaire israélienne, a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad interviewé par la chaîne américaine ABC. 

"Nous poursuivrons résolument sur notre voie. Quelles que soient les mesures prises par le président américain, elles se heurteront à une position adéquate de l'Iran. Ne vous inquiétez pas pour nous! Nous savons nous défendre", a dit le chef de l'Etat iranien interrogé sur l'initiative du président américain Barack Obama qui soutient de nouvelles sanctions contre Téhéran afin de mettre un terme au programme nucléaire iranien. 

Selon M.Ahmadinejad, les Etats-Unis représentent le principal danger pour la sécurité internationale. 

"Qui est plus dangereux? Hier les Etats-Unis ont révélé posséder plus de 5.000 bombes atomiques. Un pays possédant plus de 5.000 bombes n'est-il pas plus dangereux qu'un pays capable de créer une bombe atomique? Qui est le plus dangereux pour la sécurité mondiale? Posséder l'arme nucléaire en interdisant aux autres de l'utiliser pour des raisons de sécurité, voilà l'attitude prise comme base par plusieurs dirigeants américains et qui aboutit à de nombreux problèmes", a insisté le président iranien. 

"Il est évident que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton entreprend régulièrement des actions hostiles contre l'Iran", a ajouté M.Ahmadinejad. 

Cependant il a souligné que le président Obama ne partageait pas la position d'Hillary Clinton malgré son soutien à l'application de nouvelles sanctions contre Téhéran en avril.

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 06:07
Iran, hérault des femmes

Liliane Messika
© Primo, 03-05-2010

 

Lire l'article en cliquant sur le lien 

Orwellien : l’Iran élu à la Commission pour la condition féminine de l’ONU

voir le diaporama

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L’Iran à la Commission du Statut des Femmes de l’ONU. A quand Hitler au Fonds Social Juif et Staline au MEDEF ?

Le 29 avril 2010, afin de pourvoir des « sièges vacants dans ses organes subsidiaires »le Conseil économique et social de l’ONU a élu « par acclamation » l’Iran à la Commission du statut des femmes (CSW) pour un mandat de quatre ans, à compter de 2011. 

Dis, Papa, c’est quoi la CSW ? Tais-toi et ponds !

La Commission du statut des femmes, explique l’ONU, c’est le « 
principal organisme mondial d’élaboration des politiques » en matière des droits et des revendications des femmes et il est « dédié exclusivement à l’égalité entre les sexes et à la promotion des droits de la femme. »

Elle se compose de 54 pays membres, élus pour 4 ans et répartis sur des bases géographiques : 13 en Afrique, 11 en Asie, 9 en Amérique latine et aux Caraïbes, 8 en Europe de l’Ouest et 4 en Europe de l’Est. Lire

A l’applaudimètre de la semaine dernière, l’Iran a donc partagé sa victoire avec des petits camarades de toutes ces régions : la République démocratique du Congo, le Libéria, le Zimbabwe, la Thaïlande, l’Estonie, la Géorgie, la Jamaïque, la Belgique, les Pays-Bas et l’Espagne.

Les droits des femmes là où on ne respecte pas les droits de l’homme ?

Des esprits chagrins feront peut-être remarquer que la République démocratique du Congo, le Libéria et le Zimbabwe ne sont pas exactement des modèles de respect des droits de l’homme. 

Certes, mais il s’agit des droits des FEMMES ! 

Et là, on leur répondra qu’au Congo, on assassine indifféremment les hommes et les femmes, qu’au Liberia, on leur coupe les bras et les mains avec le même enthousiasme et qu’au Zimbabwe, les étrangères sont expulsées et assassinées exactement comme les étrangers.

Un groupe de militantes iraniennes avait bien tenté d’interpeler la « communauté internationale » au motif que « Les lois discriminatoires de l’Iran démontrent que la République islamique ne croit pas en l’égalité entre les hommes et les femmes. (…) Ces dernières années, le gouvernement iranien n’a pas seulement refusé d’entériner la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes (CEDAW), mais s’y est activement opposé. L’Iran a enchâssé la discrimination contre les femmes dans ses lois, aussi bien que dans ses établissements politiques et culturels. »

Elles n’ont manifestement pas été entendues.

Si, si, l’Iran pratique l’égalité des sexes !

Si l’Etat iranien commet quelques menus écarts, comme la lapidation des femmes, le fouet pour les « immodestes », la torture, le viol et l’assassinat des prisonnières politiques (entre autres),il n’en respecte pas moins l’égalité des sexes dans un domaine fondamental : celui des exécutions capitales. 

Les « moharebeh », les ennemis de Dieu, sont condamnés à mort avec le même zèle, indépendamment de leur âge et de leur sexe. Ainsi ZeynebJalalian, 27 ans, a-t-elle été condamnée à la peine capitale en janvier 2009. 

Procès exemplaire

Son procès aurait pu servir de modèle à nos tribunaux encombrés : il s’est terminé en quelques minutes à peine, aucun avocat n’ayant à faire perdre du temps à la justice. Après ses 8 mois de détention préventive à l’isolement, Zeyneb a été envoyée directement dans le couloir de la mort. 

Bien entendu, l’Iran est un Etat de droit, sinon on n’imaginerait pas qu’il soit élu dans une commission de l’ONU. 

Il possède donc une Cour Suprême à laquelle s’est adressée la jeune Kurde. Dura lex, sed lex : l’instance suprême a confirmé la sentence le 26 novembre 2009.

Les couloirs de la mort iraniens sont un brin encombrés. 

Zeyneb Jalaliany sera en compagnie de Hossein Khezriet Ja’far Kazemi, d’Amir Reza Arefi, de Mohammad Amin Valian, d’Abdolreza Ghanbari, de Mme Motahareh (Simin) Bahrami avec son mari Mohsen Daneshpour Moghaddameet leur fils, Ahmad Daneshpour, de Hadi Gha’emi et de Mme Rayhaneh Haj Ebrahim. 

Ben quoi, trois femmes dans les couloirs de la mort, si c’est pas de l’égalité des sexes…

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 06:46
Nucléaire: Mahmoud Ahmadinejad s'invite à la conférence de suivi du TNP

 

http://www.romandie.com/ats/news/100428210925.daega4s2.asp

 

WASHINGTON - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad devrait être l'un des seuls chefs d'Etat à assister à la conférence de suivi du Traité de non-prolifération (TNP), la semaine prochaine à New York, après avoir déposé une demande de visa que les Etats-Unis s'apprêtent à accepter.

"Je ne pense pas que nous y ferons obstacle", a dit mercredi le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley au sujet de la demande émanant du dirigeant iranien.

Des responsables iraniens avaient indiqué à l'AFP que le président Ahmadinejad serait à la tête de la délégation de son pays lors de la conférence qui se déroulera à New York du 3 au 28 mai.

La délégation iranienne a déposé ses demandes mercredi matin à l'ambassade américaine à Berne, a indiqué M. Crowley, précisant qu'à sa connaissance, la réponse officielle n'avait pas encore été donnée.

Washington et Téhéran n'ont pas de relations diplomatiques et sont à couteaux tirés au sujet du programme nucléaire iranien entre autres, mais le porte-parole a souligné que les Etats-Unis avaient "une responsabilité particulière en tant que pays-hôte de l'ONU".

"Tout responsable étranger se rendant à l'ONU pour un motif officiel se voit normalement accorder un visa", a expliqué M. Crowley.

"S'il vient, nous voulons le voir jouer un rôle constructif" dans la conférence de révision du TNP, a-t-il poursuivi.

Mais, a-t-il prévenu, "nous ne serions pas surpris" que Téhéran continue à défier la communauté internationale en refusant d'arrêter ses activités nucléaires sensibles. Et, si tel était le cas, a mis garde M. Crowley, les dirigeants iraniens "seraient encore un peu plus isolés".

Plus de 30 ministres des Affaires étrangères, dont la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, participeront à l'ouverture de la conférence de suivi, un événement qui a lieu tous les cinq ans.

M. Ahmadinejad risque d'être l'un des seuls chefs d'Etat à assister à la conférence, a noté un diplomate américain, pour qui la démarche est "inhabituelle".

Susan Rice, l'ambassadrice américaine à l'ONU, a affirmé que la question du programme nucléaire iranien serait en toile de fond de la réunion sur le TNP.

"Mais nous pensons que (ce dossier) dépasse tout pays en particulier. Nos objectifs sont universels et c'est dans cet esprit que nous l'abordons", a-t-elle dit.

Mme Rice a ajouté que son pays, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et l'Allemagne poursuivaient leurs négociations "intensives" concernant l'adoption de nouvelles sanctions à l'ONU contre la République islamique.

"Nous voulons que les Etats réaffirment leur engagement envers le traité", a dit de son côté M. Crowley. Et nous voulons que le président Ahmadinejad, ou quiconque mènera la délégation iranienne, viendra à New York en étant prêt à cet engagement".

Selon les experts, si M. Ahmadinejad se rend effectivement à la conférence, ce sera sans doute pour réaffirmer que son pays ne cherche pas à devenir une puissance nucléaire.

Il devrait aussi chercher à braquer les projecteurs sur son ennemi juré Israël, qui disposerait d'un arsenal nucléaire imposant, mais ne l'a jamais confirmé, et n'est pas signataire du TNP.

Le TNP a été adopté en 1970 et 189 pays en sont actuellement signataires.

(©AFP / 28 avril 2010 23h09)

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 09:39

 

Pour aschkel.info et lessakele

 

Lire ses autres analyses

      Benilou

 

Iran: les Israéliens certains de devoir agir seuls

Les autorités distribuent à la population des équipements de protection individuelle, un masque à gaz et des antidotes contre les armes chimiques et bactériologiques.

 

http://www.slate.fr/story/20387/nucleaire-israeliens-iran-guerre-agir-seuls


Mercredi 28 Avril 2010

 

 

Lassés des tergiversations américaines sur le problème iranien, les israéliens songent de plus en plus à se désolidariser de la doctrine Obama sur le Moyen-Orient. Benjamin Netanyahou a rejeté, jeudi 22 avril, les demandes de Barack Obama de geler la construction à Jérusalem. Il montre d'une part qu'il ne se pliera plus aux injonctions américaines mais que d'autre part, le problème palestinien devient secondaire à ses yeux face au programme nucléaire iranien. Il considère que les Etats-Unis lambinent pour gagner du temps qui sert à l'Iran pour se doter d'armes de destruction. Le gouvernement communique peu pour ne pas être accusé de propos bellicistes tandis que l'Etat-major évite toute déclaration intempestive. Ce silence semble cependant plus inquiétant que les habituelles mises en garde des militaires israéliens chargés souvent de hausser le ton pour impressionner l'adversaire.

Sécurisation à outrance

Plusieurs faits démontrent que Tsahal poursuit ses programmes de sécurisation et prend au sérieux les provocations iraniennes. Il détient seul la responsabilité de la survie de la population. Les autorités israéliennes distribuent actuellement, à sept millions d'habitants, des équipements de protection individuelle, un masque à gaz et un paquet d'antidotes, contre les armes chimiques et bactériologiques. Sans chercher à alarmer sa population, le gouvernement envisage toutes les éventualités et qualifie cette mesure de «technique» sans aucune allusion à une éventuelle guerre.

La police a effectué, sans préavis le 15 avril, des manœuvres civiles d'envergure en grandeur nature dans plusieurs villes. Tel-Aviv s'est trouvée paralysée durant plusieurs heures pour permettre de tester la réaction en temps réel des services d'urgence et de sauvetage de l'Etat. Enfin, les sirènes d'alerte sont testées périodiquement. Ce type d'exercice n'avait pas eu lieu depuis la Guerre des Six Jours.

Ces gesticulations pourraient être assimilées à des actions d'intoxication à destination de l'opinion arabe et occidentale mais les militaires estiment que le principe de précaution n'est pas un luxe. Les officiers parlent ouvertement des nombreux exercices effectués par les troupes qui ont été remises à niveau depuis la guerre du Liban de l'été 2006 mais chuchotent quand il s'agit de préciser que les réservistes spécialistes en high-tech sont à présent, plus souvent que d'ordinaire, conviés à mettre à jour leurs connaissances liées à la technologie des radars et des missiles anti radars.

La Turquie hors-jeu

Avigdor Lieberman, le ministre des affaires étrangères persona non grata en occident, est très actif et agit avec une grande discrétion dans les anciens pays de l'URSS dont il est originaire pour compenser la défaillance des alliés historiques d'Israël à commencer par la Turquie. Il est le seul à n'avoir pas été surpris par la volte-face d'Ankara qu'il voyait se profiler de longue date. Tayyip Erdogan avait levé le voile sur son changement de stratégie dès 2004 en qualifiant Israël «d'Etat terroriste» quand il avait éliminé le Cheikh Yassine. Il avait invité à Ankara en février 2006 le chef du Hamas Khaled Mashaal avec les honneurs réservés aux personnalités et enfin avait traité Shimon Pérès «d'expert en assassinat» à la conférence de Davos de janvier 2009. Or la Turquie, qui mettait à la disposition d'Israël ses bases aériennes d'entrainement et son espace aérien, entrait dans le dispositif stratégique militaire, indispensable pour une attaque contre l'Iran. Lieberman a donc agi dans l'ombre pour compenser cette alliance en se tournant vers plusieurs pays du Caucase dont la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Les dirigeants israéliens ont définitivement intégré l'idée qu'ils devront agir seuls pour diminuer le danger mortel du programme nucléaire d'Ahmadinejad. Ils s'organisent comme s'ils ne devaient plus compter sur l'aide des Etats-Unis et de leurs bases en Irak. Ils ont définitivement exclu de leurs options militaires la collaboration de la Turquie avec laquelle les relations se sont dégradées au point que les demandes d'armement d'Ankara sont à présent rejetées. Erdogan avait réclamé des systèmes de missiles israéliens, des roquettes antichars «Spike», des missiles «Barak-8»pour la marine et des blindés «Namer» pour le transport de troupes. Israël a seulement accepté d'honorer la commande antérieure de drones dont l'annulation avait été un temps envisagée par l'Etat juif.

La carte du Caucase

Lieberman a réussi à aider discrètement son pays à remplacer la Turquie, le seul allié musulman. Des entreprises israéliennes équipent l'armée géorgienne par le biais de ventes d'armement sophistiqué, d'entrainement des fantassins et d'expertises sur les méthodes de sécurité. Les rapports sont facilités par le ministre de la défense géorgien, Davit Kezerashvili, ancien immigré israélien parlant couramment l'hébreu et par les nombreux hommes d'affaires géorgiens installés en Israël. La présence israélienne est ainsi officielle à quelques encablures de l'Iran.

Par ailleurs, la visite du ministre israélien des affaires étrangères en Azerbaïdjan, le 9 février, entrait dans cette stratégie de conquête d'espace puisque ce pays a des frontières communes avec l'Iran. La République d'Azerbaïdjan, à majorité musulmane mais sous influence occidentale, est inquiète du rôle joué par son voisin iranien et a donc signé en urgence avec l'Etat d'Israël, depuis septembre 2008,  des contrats d'armement de plusieurs centaines de millions de dollars. Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a justifié le renforcement de ses liens avec Israël par sa volonté de se prémunir contre «la menace iranienne». Son pays est un exemple de tolérance pour une communauté juive prospère et en sécurité. Certains experts affirment que, sous couvert d'assistance technique, Israël aurait un pied et un œil sur la frontière avec l'Iran. Aliyev pourrait permettre à l'aviation israélienne de se ravitailler à son retour d'une action de frappe contre les installations nucléaires iraniennes. L'utilisation du Caucase entrerait ainsi dans la nouvelle stratégie israélienne.

Le fossé se creuse avec Washington

Cette nouvelle donne explique ainsi la patience d'Israël qui est convaincu qu'il doit, dans l'intérêt de sa sécurité, se défaire de la mainmise américaine. Netanyahou a choisi l'anniversaire des 150 ans de Théodore Herzl pour rappeler le 18 avril les paroles du visionnaire qui avait conseillé:«qu'il ne fallait pas compter sur l'aide des étrangers ni sur la générosité des donateurs et qu'il ne fallait pas non plus espérer voir les pierres se ramollir».Ce message semblait destiné aux américains qui excluent ouvertement une action militaire contre le programme nucléaire iranien alors que les israéliens croient de moins en moins à l'efficacité de négociations et de sanctions de l'ONU pour empêcher Ahmadinejad de développer ses armes atomiques et de menacer leur survie.

Michelle Flournoy, sous-secrétaire à la défense, a estimé le 21 avril que «la force militaire est une option de dernier recours. Elle n'est pas sur la table pour le moment.» Et simultanément, Sergueï Kirienko, président de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique, a annoncé que le réacteur nucléaire de Bouchehr construit par la Russie devait fonctionner à compter du mois d'Août 2010.

Les dirigeants israéliens ne s'expliquent pas l'attitude alambiquée des américains puisque selon le New York Times du 18 avril, le secrétaire d'Etat américain à la Défense Robert Gates aurait diffusé une circulaire au sein de la Maison Blanche, dans laquelle il estimait que les Etats-Unis n'avaient «aucune politique efficace à proposer pour empêcher l'Iran de se procurer l'arme nucléaire et qu'ils devaient se préparer sérieusement à ce que Téhéran se dote d'un potentiel nucléaire et à ce que des organisations terroristes entre en possession de telles armes». Ils ne comprennent pas non plus la position des militaires américains qui semblent résignés à baisser les bras. L'Amiral Michael Mullen, chef d'état-major des armées des États-Unis, intervenant à l'Université de Columbia, s'est montré inquiet des retombées «imprévisibles» d'une offensive militaire contre les installations nucléaires de Téhéran en déclarant que: «la diplomatie, le dialogue et les sanctions doivent, à mon avis, être utilisés pour tenter de dissuader l'Iran de poursuivre son programme».

Les israéliens sont impatients d'agir tandis que les Etats-Unis, qui sentent l'imminence d'une action militaire, tentent de faire pression sur le maillon faible de la coalition, le travailliste Ehoud Barak. Il semble prêt à accepter les conditions posées par les américains alors que certains de ses amis envisagent sérieusement de quitter la coalition si le parti centriste Kadima n'était pas invité à un gouvernement d'union nationale. Le ministre Ben Eliezer a estimé qu'Israël «risquait, par sa politique, d'être isolé de plus en plus sur la scène internationale et de subir les effets de la crise avec les Etats-Unis » alors que l'ancien vice-ministre de la défense, Ephraïm Sneh, défend une thèse opposée: «nous n'avons pas l'autorisation et nous n'avons pas besoin de la permission des Etats-Unis».

 

Avertissements au Liban et à la Syrie

Ces prises de position n'entament en rien la détermination des militaires qui testent tous les scénarios consécutifs à une action contre l'Iran. Ils ont transmis par l'intermédiaire des américains un engagement stipulant qu'ils n'avaient aucun contentieux avec le Liban  et donc, qu'ils n'avaient pas l'intention de l'attaquer. Cependant, ils tiendront Beyrouth pour responsable si des roquettes ou des Scuds étaient tirés par le Hezbollah sur le territoire israélien parce que Jérusalem considère désormais «le Hezbollah comme une unité de l'armée syrienne basée au sud-Liban». Ils ont précisé par ailleurs la liste des cibles civiles, militaires et industrielles qui seraient totalement détruites dans l'heure où le Liban choisirait la lutte armée.

Les mêmes menaces ont été adressées à la Syrie en l'exhortant à maintenir le calme aux frontières qui règne depuis plusieurs années. Mais les israéliens craignent qu'elle n'agisse par Hezbollah interposé qui reçoit des syriens des équipements militaires et surtout des missiles Scud capables d'atteindre Israël. Ram Dor, officier supérieur, a estimé à la radio militaire israélienne que: «La Syrie veut devenir une puissance régionale très influente grâce à ses liens proches avec l'Iran et le Hezbollah». Il a précisé par ailleurs que l'Union européenne lui avait proposé en vain une coopération économique qui a été refusée. La Syrie semble ainsi vouloir prendre le chemin de la confrontation avec Israël.

Le «Sunday Times» du 18 avril rapporte qu'Israël aurait adressé un sérieux avertissement à  Bachar El Assad à la suite du récent transfert au Hezbollah de missiles de longue portée: «Si ces missiles sont tirés sur Israël, la Syrie sera considérée comme directement responsable, et c'est elle qui subira les foudres de Tsahal au point de la renvoyer à l'âge de pierre». Un ministre israélien cité dans le journal britannique a confirmé les mêmes menaces qui ont été adressées au Liban: «en cas d'utilisation de cet armement, Tsahal détruirait notamment les centrales électriques, les ports, les réserves de carburant et d'autres infrastructure stratégiques sur le territoire syrien».

Israël est mis au pied du mur devant le danger nucléaire iranien et pour l'éloigner, il est prêt à prendre le risque de mettre en danger sa population. Il craint moins les attaques d'un Iran lointain que celles du Hezbollah aux ordres de l'Iran. La décision particulièrement difficile et dont les conséquences sont incalculables est aujourd'hui entre les seules mains de Benjamin Netanyahou.

Jacques Benillouche

LIRE EGALEMENT SUR LE MEME SUJETNucléaire: la guerre secrète entre Israël et l'IranNetanyahou a les moyens de tenir tête à Obama,L'Iran sous la menace des bombes et Liban-Israël: une guerre entre le printemps et l'été.

Image de Une: Un F-15 israélien  Baz Ratner / Reuters

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 23:58

 

 

 

Reportage : des technocrates iraniens offrent leurs informations sur le nucléaire au renseignement américain.

 

Par Yitzhak Benhorin

Adaptation française : Marc Brzustowski

Pour http://lessakele.over-blog.fr et www.aschkel.info

 

 

Publié le : 

 

 

25. 04.10, 18:00 / Israel News

 

 

 

 

 

 

 


Le Washington Post rapporte que des scientifiques et d’autres iraniens, motivés par leur aversion envers le régime de Téhéran, organisent des fuites en direction de l’Occident concernant le programme nucléaire. Un responsable américain affirme : « Il existe une « mine d’or » d’informations partagées qui est abondamment relayée et cela reflète le mécontentement grandissant qui anime le milieu des technocrates iraniens »

 

 

WASHINGTON -  Le Washington Post cite des responsables américains, selon lesquels un nombre croissant de responsables iraniens organisent la fuite à l’Ouest d’informations sensibles à propos du programme nucléaire iranien.

 

 

Le reportage, publié ce dimanche 25, cite des responsables occidentaux qui dévoilent que quelques-uns des matériaux les plus significatifs proviennent d’informateurs, parmi lesquels des scientifiques et d’autres techniciens ayant accès aux programmes militaires iraniens, et qui sont motivés par leur aversion envers le gouvernement et son élimination du mouvement d’opposition, après les élections présidentielles controversées du 12 juin.

 

 

Iranian Defector

 

' Un scientifique atomiste iranien demande l’asile en Israël / Roni Sofer

 

Le délégué ministériel Kara affirme qu’un expert sicientifique de premier plan, est actuellement réfugié dans un pays ami

Full Story

 

 

 

 

 

“L’afflux d’informations à profusion se poursuit, et il reflète un mécontentement considérable parmi les technocrates iraniens », a confié au Washington post, un ancien responsable du gouvernement américain qui était très au fait, jusqu’à très récemment, des rapports classifiés sur l’échange d’informations avec l’intérieur de l’Iran. Il a affirmé que « le moral est au plus bas », parmi les technocrates supérieurs chargés du programme nucléaire et d’autres champs connexes.

 

Selon le Washington Post, les récents renseignements ont « rendu le travail plus complexe », quant à une évaluation très attendue du programme nucléaire iranien. Le journal affirme que ce rapport dévoilera les appréciations combinées de plus d’une douzaine d’agences d’espionnage américaines.

 

Le reportage explique que : “ L’estimation nationale du renseignement devait intervenir ces temps-ci, mais a dû être reportée au moins deux fois, en fonction des efforts réalisés pour y intégrer des informations à partir de sources qui sont encore minutieusement examinées »

 

 

Le Washington Post cite le Directeur national du renseignement, Dennis C. Blair, qui dit que le délai requis pour compléter la NIE (l'estimation) « est relatif à l’information qui arrive au rythme de ces nouveaux développements ».

 

Téhéran est excédé par les défections

 

Des sources ont confié au Washington Post qu’était survenue une vague de défections hors d’Iran, de la part de responsables diplomatiques et militaires, dont certains n’ont pas été rendus publics. Il y a, parmi les transfuges, explique le reportage, un diplomate de premier rang, de la mission iranienne à Oslo, qui a dit avoir été contraint de falsifier les retours de votes des nationaux iraniens qui ont remis leurs bulletins à l’Ambassade.

 

 

Le diplomate iranien qui a fait défection, Mohammed Reza Heydari, a déclaré au Washington Post, au cours d’un entretien téléphonique, depuis la Norvège, qu’il représentait des milliers de jeunes iraniens instruits qui sont de plus en plus découragés par les évènements dans leur pays.

 

 

“Personnellement, j’avais une situation enviable, aussi bien en Iran qu’en ce qui concerne mon poste de diplomate, mais ma conscience ne m'aurait plus permis de travailler pour ce régime” a expliqué Heydari au journal. « J’étais consterné par la façon dont le régime réprimait et tuait les gens, simplement parce qu’ils demandaient : « qu’avez-vous fait de mon vote ? »

 

 

Selon le reportage, les responsables américains ont reconnu, durant les dernières semaines, que le scientifique nucléaire iranien Shahram Amiri , agé de 32 ans, s’était bien enfui à l’Ouest, en juin. Selon des responsables du renseignement et des diplomates basés en Europe, Amiri, qui s’est évadé durant un pèlerinage religieux en Arabie Saoudite, a fourni les détails de programmes sensibles aux agences de renseignement, dont la révélation d’un site d’enrichissement d’uranium longtemps secret, près de la ville de Qom.

 

 

 

 

Le Washington Post révèle que le départ d’Amiri et de nombreux autres a apporté un nouvel élan à un programme « d’évasion des cerveaux », mis au point par la CIA durant les dernières années, comme partie intégrante d’un effort accentué pour ralentir les progrès iraniens dans le domaine nucléaire, par le sabotage des équipements en transit vers la République islamique et l’incitation en direction des scientifiques devant les conduire à faire défection.

 

Selon le reportage, plusieurs observateurs relèvent que le gouvernement de Téhéran s’est montré particulièrement excédé par ce mouvement de défections et pointent du doigt la mort du professeur de physique Masoud Ali Mohammadi, il y a un peu plus de 3 mois, comme étant un signe qu’un coup d’arrêt avait été porté pour terroriser les éventuels aspirants-espions.

 

Mohammadi a été tué le 12 janvier, lorsqu’une bombe fixée à une motocyclette a explosé, alors qu’il passait tout près de là.

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 23:00

 

 

Chavez nie abriter ses hôtes iraniens. C'est logique et de bonne guerre. Ce qui peut sembler surprenant, c'est que le Ministre de la Défense américaine décide de ne pas tenir compte des renseignements obtenus par ses subalternes. Pour mieux comprendre ce déni au sommet, il faut revenir à la co-présidence tenue par Robert Gates et Zbigniew Brzezinski, d'un la task-force d'un projet stratégique du Council on Foreign Relations, en juin 2004. Celle-ci affirmait qu'il était temps pour une "nouvelle approche", plus conciliante, envers Téhéran. C'était un an avant l'élection d'Ahmadinedjad. Depuis, rien n'a changé, bien au contraire, tout n'a fait qu'empirer. Mais Gates n'a rien modifié de ses positions. Est-il vraiment "the right man in the right place"?  Pour Obama, cela ne fait aucun doute...
Des soldats iraniens au Venezuela ?
Par AP ET JPOST.FR 
27.04.10


 

Le président vénézuélien Hugo Chavez a formellement démenti un récent communiqué du Pentagone selon lequel une unité d'élite de la Garde révolutionnaire iranienne se trouverait au Venezuela. Pour Chavez, les Etats-Unis cherchent simplement des excuses pour attaquer son pays.

Hugo Chavez. 
PHOTO: AP , JPOST

Plus encore, Chavez a qualifié de "honteux", le rapport de douze pages diffusé au Congrès américain la semaine dernière. Dans ce document, le Pentagone conclut que les forces iraniennes Qods, une unité d'élite au sein de la Garde révolutionnaire islamique, est bien établie en Amérique latine, notamment au Venezuela, où elle accroit sa présence. Ce à quoi Chavez répond : "C'est totalement faux."

Pas de véritable menace

Le rapport public du pentagone ne donne pas plus de détails sur les possibles conséquences de la présence en hausse des forces Qods. De hauts responsables américains ont confié qu'ils ne pensent pas que la présence de terroristes iraniens présente une menace pour les Etats-Unis.

Depuis sa prise de fonction en 1999, Chavez n'a cessé de renforcer ses liens avec l'Iran. Les deux pays ont signé de nombreux accords de coopération, notamment pour construire une usine d'assemblage ou pour des projets d'agriculture au Venezuela. Les deux alliés n'ont encore toutefois rien signé publiquement en matière de coopération militaire.

Au cours d'un voyage officiel en Amérique du Sud au début du mois, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a tenu à minimiser la menace militaire iranienne dans l'hémisphère Ouest. "Je n'ai pas vu beaucoup de preuves affirmant la présence de mandataires iraniens ni de terroristes", a-t-il déclaré.


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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 19:58

 

 

 

LA DOCTRINE DU PRESIDENT OBAMA : ENTRE HUMANISME, FERMETE  ET RESPECT DE LA SENSIBILITE ARABO MUSULMANE

 

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

 

pour lessakele et aschkel.info

 


A l’occasion du sommet sur la sécurité nucléaire qui s’est tenu les 14 et 15 avril 2010, le Président américain Barak Obama a souligné les graves conséquences qu’entraînerait la possession d’armes nucléaires par des mouvements tels qu’Al Qaida. Il s’agit selon lui, du plus grand danger qui menace la sécurité du monde puisque une « petite quantité de plutonium pas plus grosse qu'une pomme suffit pour tuer des centaines de milliers de personnes». C’est dans ce contexte de menaces potentielles d’attaques terroristes nucléaires, que les 36 pays participants se sont engagés à sécuriser les matériaux fissiles et les armes atomiques dans un délai de 4 ans, en confiant à l’Agence Internationale de l’Energie atomique un rôle accru et en la dotant de moyens financiers adaptés.

Une nouvelle fois, le Président américain a fait preuve d’une très grande lucidité mais aussi d’une certaine humilité en admettant ne pouvoir régler seul l’ensemble des problèmes de la planète, certains pays ne partageant pas les mêmes idéaux ni les mêmes valeurs. Parmi les causes d’instabilité dans le monde a été évoquée l’absence de réconciliation entre l’Inde et le Pakistan, qui nourrissent une haine l’un envers l’autre, et qui poursuivent leur course à l’armement nucléaire alors que le Pakistan est en proie à une insurrection islamiste et que des réseaux proches d’Al Qaida y sont implantés. De même, il est des incertitudes au sujet du stock d’armement détenu par la Russie alors que la corruption dans ce pays y règne à grande échelle et que ce pays reste très évasif (tout comme la Chine) sur le programme nucléaire iranien. (Pour sa part, le Président français a estimé que les sanctions contre l’Iran devaient être adoptées en avril ou mai 2010, pour contraindre ce pays à suspendre ses activités potentiellement nucléaires : « l’obstination des dirigeants iraniens à refuser les contrôles approfondis a fait perdre beaucoup de temps. Il y a une conscience générale que cela ne peut plus durer »).

En réalité, depuis son accession au pouvoir, le Président Obama tente d’insuffler une dynamique nouvelle empreinte d’humanisme qui rompt, loin s’en faut, avec la suffisance de son prédécesseur. Sa tâche est d’autant plus ardue qu’il doit constamment jongler entre une certaine fermeté et le respect des susceptibilités des autres Etats de la planète qui n’entendent pas se faire dicter le système de valeur admis aux Etats Unis. Déjà, lors de son allocution au Caire du 4 juin 2009, il avait bien rappelé qu’il n’était pas question, pour une nation, d’imposer un système de gouvernement à une autre, les Etats-Unis ne détenant pas le monopole des valeurs transcendantes universelles.

Sans vouloir imposer la conception américaine des relations internationales, il avait toutefois insister sur l’interdépendance des systèmes en citant les conséquences sur le système financier international des dysfonctionnements rencontrés au sein d’un Etat, mais aussi l’absence d’imperméabilité des frontières aux nouveaux virus, voire encore les dangers pour l’ensemble des nations en cas de volonté par l’une d’elles d’acquérir des armes nucléaires (il aurait pu, quelques mois plus tard, évoquer les conséquences de l’irruption d’un volcan dans un pays d’Europe et la formation d’un nuage de cendres qui recouvre le ciel européen).

Il est certain qu’il n’est pas toujours aisé de trouver l’arbitrage adéquat entre la prise en compte des susceptibilités de pays souverains, le recours à la force pour imposer des solutions estimées justes et le souci de ne pas apparaître comme étant détenteur de la vérité universelle, même s’il est une responsabilité, pour les nations, de ne pas laisser s’installer des situations déséquilibrées à l’origine de frustrations et d’injustices génératrices de violences.

Sa très grande sagesse et mesure concernant l’analyse des situations géopolitiques internationales ne se sont pas en revanche affirmées dans son approche sur la situation au Proche Orient, depuis son investiture à la tête des Etats-Unis. En effet, le Président américain n’a pas exactement fait montre d’un même réalisme dans l’analyse de la situation, un peu comme s’il se sentait obligé d’éprouver la sensibilité des pays musulmans.

Lors de son discours au Caire du 4 juin 2009, il a certes rappelé la réalité du massacre des juifs commis en Europe au cours de la seconde guerre mondiale et le caractère odieux de toute négation à ce sujet. Néanmoins, le prix Nobel de la paix 2009, s’est montré attentif aux souffrances endurées par le peuple palestinien musulman et chrétien, non pas en ce qu’il est en quête d’un territoire (dont il dispose déjà) mais en adoptant la thèse du monde arabe au regard des conséquences de la création de l’Etat d’Israël, et notamment de « la douleur de la dislocation» qu’il a emporté.

Autrement dit, pour le Président Obama, le problème des palestiniens n’est pas simplement celui de créer un Etat indépendant et autonome (ce qui serait en soit aisé à mettre en œuvre) mais également celui de l’émiettement qu’a induite la création de l’Etat d’Israël. Or, cette analyse est problématique en ce qu’elle sous entend qu’il a existé une entité autonome palestinienne préalablement à Israël, (ce qui est faux), justifiant, implicitement, la nécessité d’éradiquer Israël.

De la même manière, le Président Obama s’est associé aux plaintes des palestiniens non pour les inviter à créer leur Etat sur les terres qu’ils contrôlent mais bien en déplorant leurs conditions de vies dans des camps de réfugiés en Cisjordanie, a gaza (c’est-à-dire chez eux) ou dans des terres voisines (pourtant arabes), « dans l’attente de connaître une vie de paix et de sécurité à laquelle ils n’ont jamais eu droit ». Ce faisant, il perpétue ce fantasme du « droit au retour » (imaginaire) des palestiniens en Israël et confirme encore la thèse palestinienne de l’existence d’une unité territoriale aujourd’hui occupée. Sur ce point, le Président américain a même regretté les humiliations grandes et petites qui « accompagnent l’occupation » (cautionnant implicitement les actes de résistance armée, même s’il les déplore par ailleurs).

Plus grave, le président Obama a explicitement nié la réalité d’Israël (toujours dans ce discours), en affirmant qu’il fallait créer « deux états » dans lesquels israéliens et palestiniens vivront dans la paix et la sécurité. Or, s’il doit être créé deux Etats, c’est qu’Israël n’existe pas, ce que soutient d’ailleurs le monde arabo musulman depuis 62 ans en ne faisant pas figurer ce pays sur les cartes de géographie. Il en est de même lorsqu’il affirme que les États-Unis n'acceptent pas la légitimité de la continuation des colonies israéliennes comme si la Palestine existait déjà et que cette entité autonome était occupée. En réalité, les constructions sur des collines désertiques qui entourent Jérusalem n’empêchent nullement les Palestiniens de développer leur société.

Il est finalement dommage que le Président américain n’ait pas incité les palestiniens à proclamer leur Etat avec Ramallah pour capitale alors que certaines rues portent déjà le nom des héros de la cause palestinienne, et qu’il n’ait pas averti les palestiniens que la création d’un Etat indépendant exigerait le démantèlement des milices armées. Cette voie devrait être privilégiée d’autant que le Premier Ministre Benjamin Netanyahou a une nouvelle fois confirmé (en avril 2010) son accord sur le principe de la création d’un Etat palestinien dans des frontières provisoires.

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 12:37
"L'Iran veut une guerre entre Israël et la Syrie"
Par AP 
23.04.10

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a estimé jeudi que l'Iran cherchait à provoquer une guerre entre Israël et la Syrie, en tentant de convaincre Damas de l'imminence d'une attaque israélienne.

Binyamin Netanyahou. 
PHOTO: ARIEL JEROZOLIMSKI , JPOST

 

 

Sanctionner les Gardiens de la Révolution
Par BENJAMIN WEINTHAL 
21.04.10

Un nouveau nom sur la liste des organisations terroristes. Un groupe d'intellectuels et d'hommes politiques de plusieurs pays européens - dont l'Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Suède, l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni - a l'intention d'ajouter, mercredi, le Corps iranien des Gardiens de la Révolution à la liste des mouvements terroristes officiellement reconnus comme tels par l'Union européenne.


PHOTO: AP , JPOST

La coalition européenne "Arrêtez la bombe", qui milite activement pour l'imposition de sanctions lourdes contre la République islamique, est à l'origine d'une pétition visant les Gardiens de la Révolution. Signée, entre autres, par l'Autrichien Elfriede Jelinek, prix Nobel de littérature en 2004, la pétition annonce : "En tant que partenaire commercial le plus important de l'Iran, l'Union européenne (UE) est en position de changer la situation. Plus encore, elle a la responsabilité d'imposer des sanctions sévères afin d'empêcher Téhéran d'acquérir des armes nucléaires, et d'agir fermement en faveur de la protection des droits de l'Homme en Iran."

Frapper le secteur énergétique

Ceux qui soutiennent la désignation des Gardiens de la Révolution comme groupe terroriste représentent un spectre assez large d'opinions politiques. "En ciblant les Gardiens de la Révolution, l'Europe pourra ouvrir la voie à des sanctions 'intelligentes' en vue d'handicaper le secteur énergétique iranien - base indispensable aux dirigeants du pays. Et, en faisant cela, elle soutiendra les réformateurs contre un régime brutal et illégitime", explique Mark Dubowitz, directeur exécutif de la Fondation pour la Défense des Démocraties.

Sergueï Ryabkov, vice-ministre des Affaires étrangères, s'était opposé à l'idée d'imposer des sanctions sévères aux Gardiens de la Révolution, lors de la conférence de non-prolifération nucléaire à Téhéran.

Les Etats-Unis ont désigné le Corps iranien des Gardiens de la Révolution "organisation terroriste" en 2007, en raison de son implication dans le commerce d'armes et son soutien financier à divers groupes terroristes tels que le Hezbollah. Selon des experts en économie et en sécurité, les Gardiens de la Révolution contrôlent jusqu'à 75 % de l'activité économique iranienne, dont le programme nucléaire militaire. Ainsi, toute sanction imposée au mouvement pourrait causer d'importants dommages financiers et économiques en Iran.

Netanyahou a qualifié les propos iraniens de "mensonges" et répété que la Syrie et l'Iran armaient la milice chiite du Hezbollah, dans un entretien à la chaîne de télévision Channel 2.

Le Premier ministre a également appelé les Etats-Unis à imposer des sanctions contre l'Iran pour mettre un terme à son programme nucléaire controversé.

Les tensions se sont accrues récemment entre Israël et la Syrie après qu'Jérusalem ait accusé Damas, la semaine dernière, de transférer des missiles Scud au Hezbollah. Une accusation réfutée par la Syrie.

 

 

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