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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 11:09
"Un Iran nucléaire dans le mois"
Par JPOST.COM
13.04.10

 

 

L'agence d'information iranienne Fars à cité Behzad Soltani, la secrétaire général du conseil de coopération scientifique (AEOI) : "Aucun pays ne penserait jamais à attaquer l'Iran" une fois le seuil nucléaire franchi.

Soltani : "Aucun pays ne penserait jamais à attaquer l'Iran" une fois le seuil nucléaire franchi.
Photo: AP , JPost

"Nous n'avons pas l'intention d'utiliser l'énergie nucléaire uniquement pour la production d'électricité et d'énergie, la prochaine étape est la diversification de son application", aurait affirmé Soltani. Grâce à la radiation, dit-il, "les denrées alimentaires, protéines et légumes seront conservés sur une longue période et seront de qualité supérieure".

Soltani a ajouté que les travaux de construction d'une centrale nucléaire à grande échelle et d'un réacteur de recherche plus réduit dans la ville iranienne d'Arak sont presque terminés et ont été réalisés à 70 %. La technologie, dit-il, permettra à l'Iran d'améliorer son standing politique, économique et technologique. "L'indépendance nucléaire iranienne agira sur la croissance économique, les avancées technologiques et le pouvoir politique du pays l'arène internationale", a suggéré Soltani.

L'Occident craint que le programme nucléaire iranien ne masque ses ambitions de se doter d'un armement nucléaire, une allégation rejetée par Téhéran.

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 05:11
Téhéran"Un Iran nucléaire dans le mois"
Par JPOST.COM 
13.04.10

 

Et les autres au sommet nucléaire qui piétinent et se moquent de la sécurité du monde.... 

 

L'agence d'information iranienne Fars à cité Behzad Soltani, la secrétaire général du conseil de coopération scientifique (AEOI) : "Aucun pays ne penserait jamais à attaquer l'Iran" une fois le seuil nucléaire franchi.

Soltani : "Aucun pays ne penserait jamais à attaquer l'Iran" une fois le seuil nucléaire franchi. 
PHOTO: AP , JPOST

"Nous n'avons pas l'intention d'utiliser l'énergie nucléaire uniquement pour la production d'électricité et d'énergie, la prochaine étape est la diversification de son application", aurait affirmé Soltani. Grâce à la radiation, dit-il, "les denrées alimentaires, protéines et légumes seront conservés sur une longue période et seront de qualité supérieure".

Soltani a ajouté que les travaux de construction d'une centrale nucléaire à grande échelle et d'un réacteur de recherche plus réduit dans la ville iranienne d'Arak sont presque terminés et ont été réalisés à 70 %. La technologie, dit-il, permettra à l'Iran d'améliorer son standing politique, économique et technologique. "L'indépendance nucléaire iranienne agira sur la croissance économique, les avancées technologiques et le pouvoir politique du pays l'arène internationale", a suggéré Soltani.

L'Occident craint que le programme nucléaire iranien ne masque ses ambitions de se doter d'un armement nucléaire, une allégation rejetée par Téhéran.

 


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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 20:04
AP Photo/Meet The Press, William B. Plowman






Ahmedinejad : " les participants au sommet nucléaire sont des débiles mentaux "
Le président iranien a insulté les dirigeants des pays participants du sommet nucléaire de Washington en les traitant de « débiles mentaux »

 

 

Iran-Etats-Unis: la tension monte
Par Noemie Kahn pour Guysen International News 

 

 

Les dirigeants de près de 50 pays ont commencé à arriver dimanche 11 avril à Washington pour un sommet exceptionnel sur la sécurité nucléaire, alors que la tension montait encore d'un cran entre les Etats-Unis et l'Iran


Le secrétaire à la Défense Robert Gates et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton sont apparus côte à côte dimanche 11 avril dans une série d'entretiens télévisés, insistant à chaque fois sur la défiance américaine envers Téhéran. 

"Toutes les options sont sur la table"

"Toutes les options", y compris militaires et nucléaires, sont sur la table pour Washington au sujet de l'Iran et de la Corée du Nord, car ces pays ne respectent pas le traité de non-prolifération, a lancé Robert Gates sur CBS. 

Mme Clinton a souligné pour sa part que la "patience stratégique" des Etats-Unis avait permis d'obtenir un soutien international à des sanctions contre l'Iran. Une allusion aux espoirs de Washington d'obtenir bientôt l'accord de la Chine à de nouvelles sanctions contre l'Iran à l'ONU. 

Le Guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei, avait violemment dénoncé quelques heures plus tôt "la menace nucléaire déshonorante" posée selon lui par Barack Obama. Si l'Iran sera dans tous les esprits au sommet de Washington, et sans doute au coeur de bien des entretiens bilatéraux, le thème officiel de la réunion est la sécurisation des stocks nucléaires sensibles, afin d'empêcher que des terroristes ne s'en emparent. 

Soutien d'ElBaradei

M. Obama doit avoir de premiers entretiens bilatéraux dimanche après-midi, dans une capitale américaine soumise à des mesures de sécurité drastiques. Il rencontrera l'Indien Manmohan Singh, le Kazakh Noursoultan Nazarbaïev, le Sud-Africain Jacob Zuma, le Pakistanais Yousuf Raza Gilani et le Nigérian Goodluck Jonathan. 
Le sommet proprement dit commence lundi soir et se poursuivra mardi. 

La Maison Blanche a déjà prévenu que le président demanderait à ses homologues de s'engager à atteindre l'objectif de sécuriser les stocks nucléaires sensibles en quatre ans. M. Obama a déjà enregistré le soutien de l'ancien patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei.

"La plus grande menace qui plane sur le monde serait que des extrémistes puissent avoir accès à l'arme atomique", a estimé l'Egyptien dans une interview au Journal du Dimanche.

"Des sanctions dures sont notre dernier espoir d'éviter une décision très difficile, c'est-à-dire soit une intervention militaire contre l'Iran, soit un monde dans lequel l'Iran a des armes nucléaires"

Le sommet n'est qu'un des volets d'une vaste offensive diplomatique américaine pour relancer le désarmement nucléaire. Il intervient après la signature du nouveau traité START de désarmement nucléaire avec la Russie, le dévoilement d'une nouvelle doctrine nucléaire limitant les cas d'emploi de la bombe, et avant la conférence de révision du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), en mai à l'ONU.

Selon le blog The Cable, le vice-président Joseph Biden doit recevoir des chefs d'Etat lundi à sa résidence, afin de préparer ce rendez-vous sur le TNP. A Washington, le sénateur indépendant Joe Lieberman a qualifié le sommet de "bonne idée". Mais les efforts de Barack Obama seront vains, a-t-il averti, si l'Iran poursuit ses ambitions nucléaires. 

"Des sanctions dures sont notre dernier espoir d'éviter une décision très difficile, c'est-à-dire soit une intervention militaire contre l'Iran, soit un monde dans lequel l'Iran a des armes nucléaires". Dans un cas comme dans l'autre, "tous les efforts que font le président et d'autres seront balayés, que ce soit le traité START (de désarmement nucléaire avec la Russie), ou le sommet nucléaire de cette semaine", a-t-il affirmé. 

(G.I.N avec agences)

 

 


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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 09:06

 

 

 

 

Pour la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, Israël pourrait contribuer largement à la conférence sur l’énergie atomique et la sécurité prévue à Washington. Elle réagit ainsi à l’annonce du Premier ministre, Benyamin Netanyahou, qui a annulé sa participation. Elle a précisé que la principale préoccupation du monde libre actuellement consiste dans le risque que l’arme nucléaire ne tombe entre les mains d’organisations terroristes. Selon elle, Israël peut aider largement à la prévention d’attentats éventuellement prévus par des organismes de ce type.

En outre, le président de l’ex puissance mondiale démantelée en 1917, Erdogan, s’est montré moins conciliant. Il a l’intention de mettre le nucléaire israélien à l’ordre du jour. Il soutient que le monde entier ferme les yeux sur le programme nucléaire israélien, alors que l’Iran fait l’objet d’une surveillance rapprochée. Il prétend que la raison pour laquelle les restrictions imposées à l’Iran dans ce domaine proviennent du fait que ce pays est membre de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA). Erdogan ignore volontairement les menaces proférées par le dictateur iranien qui veut effacer Israël de la carte.

Le président Shimon Pérès a critiqué allusivement l’indifférence générale aux menaces proférées contre Israël par l’Iran. Il semble peu convaincu par la nouvelle direction que prennent les efforts américains, qui détourne l’attention vers une incertaine problématique de l’armement nucléaire éventuel de terroristes non gouvernementaux.

Il a pris la parole à la cérémonie du souvenir de Yad Vashem:

« Nous avons le droit et le devoir d’exiger des nations du monde de ne pas adopter à nouveau une attitude d’indifférence qui met en danger des millions de victimes humaines potentielles, y compris de leur côté. Les oreilles de l’ONU ont le devoir de s’ouvrir aux menaces d’extermination provenant d’un Etat qui en est l’un des membres, et qui s’adressent à un autre Etat-membre. »

Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a choisi un langage plus direct: « Les dirigeants de l’Iran se sont lancés dans une course effrénée à l’armement nucléaire et ils proclament ouvertement qu’ils veulent détruire Israël. Aucune protestation ni condamnation adéquates n’ont été entendues ; aucune sirène d’alarme ni aucun blâme. Le monde accepte les déclarations iraniennes contre Israël. J’appelle le monde libre à condamner sans ambigüité et avec véhémence l’Iran pour sa conduite impardonnable. Il doit tout mettre en œuvre pour en empêcher l’armement nucléaire. »

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 12:41

 

 

 

 

http://www.causeur.fr/iran-meme-pas-mal,6076

 

Iran : même pas mal !

Le monde prêt à mollir face aux mollahs

 

 

L'AUTEUR
Luc Rosenzweig

Luc Rosenzweig est journaliste.

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Publié le 5 avril 2010 à 14h28 • 151 réactions • Imprimer

Mahmoud Ahmadinejad

Grande nouvelle ! Les dirigeants chinois seraient maintenant disposés à ne pas opposer leur veto à un nouveau train de sanctions imposées par l’ONU à la République islamique d’Iran qui s’obstine à poursuivre son programme d’armement nucléaire.

Après la Russie, qui s’est ralliée au principe d’une pression internationale accrue sur le régime de Téhéran en échange d’un nouveau traité entre Moscou et Washington sur la réduction des armements stratégiques, c’est Pékin qui semble de mettre au diapason de la ligne “dure” des Occidentaux.

En fait, lorsque l’on regarde l’affaire de plus près, le “revirement” des Chinois consiste simplement à accepter de discuter, au sein du Conseil de sécurité de l’ONU augmenté de l’Allemagne, de l’ampleur d’éventuelles sanctions s’ajoutant à celles déjà en vigueur.

Ces discussions devraient se poursuivre jusqu’à la fin du printemps, une échéance proposée par Barack Obama lors de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy. La Chine, et dans une moindre mesure la Russie, vont se battre pour que ces sanctions soient les moins douloureuses possibles pour le régime de Mahmoud Ahmadinejad. Elles seront soutenues, au sein du Conseil de sécurité, par le Brésil et la Turquie qui y siègent actuellement comme membres non permanents.

L’attitude de Pékin est toute de subtilité asiatique : les dirigeants chinois sont opposés à ce que Téhéran se dote d’armes nucléaires, mais ne soutiendra pas des sanctions “mordantes”, telles que l’embargo sur les livraisons de carburant raffiné ou l’interdiction des ports internationaux à la flotte commerciale iranienne.

Le texte qui sera soumis au Conseil de sécurité sera donc, obligatoirement, un texte de compromis, et le temps nécessaire à sa rédaction mis à profit pour négocier en coulisses avec Téhéran d’une sortie de crise où personne ne perdrait la face. Cette séquence de quatre mois correspond, comme par hasard, à l’exigence adressée à Benyamin Netanyahou de gel des constructions à Jérusalem-Est.

L’option militaire, qui était encore sur la table avant l’accession de Barack Obama à la Maison Blanche, comme recours, au moins rhétorique, dans le dialogue avec Téhéran, est maintenant explicitement écartée par le Département d’Etat et le Pentagone.

Tous les efforts de la diplomatie US sont actuellement consacrés à dissuader Israël de se livrer à une attaque préventive contre les installations nucléaires iraniennes, en échange d’un “parapluie” nucléaire américain face aux menaces de Téhéran. Deux journalistes israéliens deHaaretz, Avi Issacharoff et Amos Harel, très bien introduits dans l’establishment militaire et diplomatique israélien, ont fait récemment état de la conviction de la plupart des hauts responsables de l’Etat juif : l’administration américaine se prépare à vivre avec un Iran doté de l’arme nucléaire, et discute avec ses alliés européens membres de l’OTAN de la posture à adopter dans cette éventualité. Le discours alarmiste de Barack Obama , le 2 avril , sur CBS News, affirmant que Téhéran poursuit imperturbablement ses objectifs nucléaires montre, certes, qu’il est tout à fait au courant de ce qui se passe. Mais ces propos ne s’accompagnent, en aucune façon d’une escalade, même verbale, de nature à faire comprendre à Ahmadinejad et Khamenei qu’ils risquent gros à se comporter de la sorte.

Même si l’on n’est pas la petite souris que l’on rêverait d’être lors des briefings stratégiques à la Maison Blanche, on peut imaginer la teneur des échanges entre les divers acteurs de ce dossier. Les militaires sont obnubilés par une sortie d’Irak, prévue pour la fin de l’année, qui ne soit pas pourrie par des attentats perpétrés par des milices chiites proches de Téhéran, plutôt calmes en ce moment. La neutralité iranienne dans le conflit afghan – les mollahs iraniens ne portent pas les talibans sunnites dans leur cœur – est précieuse, car elle évite de précipiter les persophones afghans dans la rébellion. Enfin, un Iran nucléaire, c’est peut-être ennuyeux pour les alliés traditionnels des Etats-Unis au Moyen-Orient (Egypte, Arabie Saoudite), mais cela ne menace en rien la sécurité des Etats-Unis. On devrait pouvoir calmer les angoisses de Ryad et du Caire avec le déploiement de quelques missiles nucléaires à moyenne portée dans le secteur. Les diplomates, ces “petits messieurs en pantalon rayé” que méprisait Harry Truman, ne portent plus de pantalon rayé, mais restent des champions de l’appeasement tous azimuts et se remettent lentement des traumatismes à répétition subis pendant l’ère George W. Bush. Les représentants de l’économie ont une peur bleue d’un nouveau choc pétrolier qui pourrait survenir si la crise iranienne dégénérait en un affrontement violent, armé ou non. La presse et l’opinion publique, aux Etats-Unis et en Europe sont peu mobilisées sur cette question. Le mouvement de solidarité avec les opposants iraniens à Ahmadinejad, qui est bien réel, ne contribue pas à pousser les gouvernants vers la fermeté : un choc frontal avec le régime de Téhéran pourrait provoquer un mouvement de rassemblement populaire autour du régime, affirment des exilés iraniens et ceux qui les soutiennent.

Rien n’incite donc Washington à pousser les feux sur ce dossier, et l’on ne voit pas comment des Européens, plus lucides sur les dégâts prévisibles provoqués par un Iran nucléaire que la nouvelle administration américaine, pourraient agir seuls, ou même persuader Washington de se montrer plus ferme.

Au bout du bout du banc, le dilemme est porté par les seuls Israéliens : to hit or not to hit, frapper ou ne pas frapper. L’Iran puissance régionale nucléaire, cela signifie la fin du pouvoir de dissuasion d’Israël vis-à-vis du Hezbollah et du Hamas, l’ébranlement des régimes “modérés” de la région, principalement en Jordanie et en Egypte où les islamistes auront beau jeu de faire valoir que la résistance paie plus que la soumission. On peut estimer, sans être traité d’apprenti-sorcier, qu’il est légitime, d’un point de vue israélien, de tout faire pour éviter de se retrouver dans une telle situation. L’hypothèse, avancée par quelques têtes d’œufs de think tanksaméricains de gauche, selon laquelle la possession de l’arme nucléaire responsabiliserait le régime des mollahs, comme elle a jadis rendu rationnelle et prudente la politique extérieure de l’URSS, ne semble pas de nature à rassurer les gens ordinaires de Tel Aviv ou Haïfa.

Tout cela, comme disait ma grand-mère, ne présage rien de bon pour nous. Et ce nous, en l’occurrence, va bien au-delà de ceux qui se réclament de la culture et de la tradition juive.

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 05:31
L'armée iranienne: puissance ou tigre de papier

 

Mercredi 7 Avril 2010- slate

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Benilou

 

 

A l'heure où Tsahal envisage une option militaire si aucune majorité internationale ne se dégage pour voter des sanctions contraignantes contre l'Iran et son programme d'armement nucléaire, les israéliens font l'inventaire des moyens dont dispose Téhéran pour se défendre.

Plusieurs années après la guerre destructrice Iran-Irak, les experts israéliens se penchent sur l'état et le volume de l'armement mis à la disposition des militaires iraniens. Les conditions matérielles de l'ennemi sont décortiquées dans les sous-sols de la Kyria, le Pentagone israélien, pour définir la stratégie à suivre afin de neutraliser les forces nucléaires iraniennes. L'impression générale qui se dégage de cette analyse démontre que, malgré les rodomontades d'Ahmadinejad, l'armée iranienne n'a pas encore acquis les moyens de sa politique offensive. Elle reste une armée de fantassins prête à défendre ses frontières ou à envahir ses voisins plutôt qu'une armée dotée d'une technologie de pointe. L'embargo, qui rend sceptique plus d'un observateur, aurait cependant contribué à freiner la modernisation de troupes qui ont perdu 40% de leur arsenal durant la guerre avec l'Irak et qui restent dotées, encore aujourd'hui, d'un matériel qui a subi l'usure du temps.

Les forces d'active sous le commandement du Major General Seyed Hassan Firouzabadi comprennent 570.000 militaires et civils dont 350.000 soldats de carrière et 220.000 conscrits. Mais les éléments les plus entrainés, les plus inconditionnels, les plus dogmatiques, les plus nationalistes et les plus loyaux envers le régime sont les Gardiens de la Révolution au nombre de 125.000 hommes répartis en quatre corps comprenant quatre divisions blindées et six divisions d'infanterie. Ils représentent une entité complètement  indépendante de l'armée régulière avec son propre budget, sa marine, son armée de l'air et ses forces terrestres. Les hautes autorités de l'Etat s'appuient sur cette colonne vertébrale du régime comme naguère le régime nazis avec ces divisions S.S. D'ailleurs les américains ont compris qu'ils devaient traquer les comptes bancaires occidentaux de ces Gardiens pour les empêcher de s'approvisionner en nouveaux moyens militaires.

L'infanterie aligne 1 600 tanks incluant 100 tanks Zulfiquar, dérivés du T72-S,  fabriqués sous licence russe par les usines locales iraniennes. La majorité des chars est composée de Chieftains anglais ou de M-60 américains qui datent du temps du Shah. Des tanks russes T54 à T72 ont été intégrés après avoir été confisqués aux irakiens lors de la guerre et ont été complétés par des achats auprès de la Chine et de la Corée du Nord. Mais l'origine occidentale de la majorité du matériel de base entraine une forte dépendance vis-à-vis de l'étranger. Les pièces détachées, indispensables à la remise en état de ce matériel lourd, font l'objet d'un embargo partiellement détourné par certains pays d'Afrique qui trouvent une source de revenus exceptionnels dans la revente à l'Iran de matériel de récupération au rebut. Cette difficulté d'approvisionnement permet d'avoir un doute sur la qualité de la maintenance du matériel et à fortiori sur la fiabilité des tanks.

Après sa guerre avec l'Irak, l'Iran s'était lancé dans une politique de réarmement auprès de nouveaux fournisseurs et plus particulièrement la Russie, la Chine, la Corée du nord la Tchécoslovaquie et la Pologne. Les pays de l'Est lui fournirent alors les chars MBT que certains voient comme une réplique du Merkava israélien sans que l'on puisse déterminer par quel canal la copie a pu s'effectuer.

Failles dans la défense du territoire

Les forces aériennes comprennent 30.000 personnes et 319 avions de combat. Mais à peine 60% du matériel américain reste en état de fonctionnement et 80% de l'aviation est en fait d'origine russe. L'intégration des F-14 avec les Mig-29 crée une hétérogénéité qui ne favorise pas l'efficacité de l'aviation. L'Iran détient par ailleurs, en provenance d'Irak, quelques Sukhoï Su24-S âgés de plus de 25 ans. Les avions de transport et les hélicoptères sont en nombre limité. Les forces aériennes sont organisées en trois zones avec un commandement indépendant. La zone ouest, couvrant la frontière irakienne ainsi que la région de Téhéran, fait l'objet de la plus grande attention puisqu'elle abrite la majeure partie des intercepteurs et des chasseurs-bombardiers. La zone sud protège le Golfe persique avec des appareils P-3F de patrouille maritime. Cette organisation montre cependant ses faiblesses et ses lacunes en particulier dans la couverture radar du territoire iranien qui s'étend sur plus de 2 000 kilomètres. Les analystes militaires ont détecté un manque de communication et d'organisation interarmées qui réduit l'efficacité des pilotes iraniens soumis par ailleurs à une suspicion généralisée. Parce que les avions leur ouvrent des tentations de fuite, ils ne se déplacent qu'accompagnés d'officiers de sécurité chargés de prévenir les défections et de les éloigner de tout contact suspect.

Selon les experts militaires, l'état de la marine est l'avenant, certains le juge lamentable. Environ 18.000 personnes composent une marine basée à Bandar Abbas équipée de trois sous-marins russes Kilo, trois frégates et deux corvettes, datant de plus de 40 ans donc périmés. On ne connait pas de navires modernes et la maintenance des anciens navires laisse à désirer. L'Iran a bien annoncé en 2007 la sortie d'un nouveau navire de ses propres arsenaux, le Jamaran, mais il s'agit d'une amélioration de la frégate lance-missiles Kaman, d'origine française, acquise dans les années 1970 avec une technologie dépassée.

Volonté d'autarcie

 

L'embargo a imposé la restructuration des industries militaires qui ont pris de l'essor après la fusion des complexes industriels de l'armée avec les moyens illimités des Gardiens de la Révolution. Les pays de l'Est et la Corée ont fourni la technologie balistique et le savoir-faire pour la fabrication d'armes de destruction massive devant permettre à l'Iran de s'opposer à ses deux principaux ennemis de la région: l'Arabie Saoudite et Israël. Sa volonté de contrôler le trafic maritime du Golfe persique et autour du détroit d'Ormuz a été à l'origine du développement de systèmes balistiques de moyenne portée.

Le ministère de la défense contrôle plus de 300 usines de production militaire chargées de fournir l'armée en munitions, en armements terrestres et en missiles. La Corée du nord a construit le plus grand complexe à Isfahan pour la fabrication de chars, de munitions et de carburant propergols pour missiles. La Chine s'est chargée de développer à Semnam des usines de conception de missiles devant atteindre une production annuelle de plus de mille unités. Ces unités industrielles donnent l'illusion d'une autonomie dans le domaine des munitions et dans la réalisation d'avions et de véhicules blindés mais ces projets n'ont pas encore atteint une capacité de production conséquente.

Les budgets militaires ont subi une forte croissance durant ces dernières années car l'Iran voulait faire sortir ses forces armées aériennes de leur sous-développement. Des progrès tangibles ont été relevés dans l'aéronautique en particulier grâce à la fabrication de l'hélicoptère Shabaviz 2-75 dont seul le moteur est importé. Il est associé au Zafar 300 et à l'hélicoptère léger Sanjaquak (libellule). L'Iran a annoncé en septembre 2007 la fabrication locale de deux nouveaux chasseurs à réaction, le Saegheh censé remplacer l'Azarakhsh (l'éclair) mais la construction à «échelle industrielle» n'est pas encore confirmée. Deux autres avions ont été conçus, Dorna (Alouette) et Partsu (Hirondelle) pour l'entrainement de ses pilotes.

Force de dissuasion

Malgré les progrès enregistrés par les industries iraniennes, les experts militaires sont unanimes à affirmer qu'en raison des délais nécessaires à la conception et à l'industrialisation des prototypes, les matériels de fabrication locale sont déjà périmés dès leur sortie des chaines industrielles. Ces systèmes, développés sur la base d'une technologie des années 1990, sont obsolètes par rapport au matériel dont disposent les voisins de l'Iran avec les F-15 d'Israël et de l'Arabie Saoudite, les F-16 de la Jordanie et du Bahrein et les Mirage, et peut-être les Rafale, des Emirats. Ces avions sont aveugles s'ils ne disposent pas de radars perfectionnées et inoffensifs sans bombes guidées au laser et au GPS qui font pour l'instant défaut. Si les matériels de fabrication iranienne offrent une victoire psychologique certaine en raison de l'autonomie qu'ils confèrent à Téhéran, ils représentent une valeur opérationnelle négligeable. Ils sont incapables de se mesurer aux produits innovants de la haute technologie israélienne et américaine. De là à penser que les occidentaux, et Israël en particulier, ont surévalué la capacité offensive de l'Iran, il n'y a qu'un pas qui pourrait être franchi par les analystes militaires.

Une autre grande lacune subsiste et elle pourrait être la faille exploitée par les israéliens. L'Iran n'a pas de système défensif élaboré et il compte sur ses missiles, insuffisants selon les experts, pour assurer une sécurité totale. Les nombreux projets qui ont permis la mise au point des missiles Nazeat, Oghab et Shahin ainsi que le Fadjir, qui a reçu le baptême du feu entre les mains des combattants du Hezbollah, ont une efficacité limitée en cas d'offensive massive d'envergure.

Mais les projets qui éveillent le plus l'attention des israéliens concernent la fabrication de nouveaux missiles dont les techniciens étrangers connaissent parfaitement les spécifications puisque la technologie provient de la Chine, de la Corée du Nord et de la Russie. Le Shahab-3 est inspiré du missile coréen No Dong et dispose d'une portée de 1.500 km. Le Shahab-4, dérivé du SS-4 à carburant liquide de l'ex-URSS, dispose d'une version lanceur de satellite et d'une version militaire avec une portée de 2.000kms. S'agissant des missiles, le doute subsiste sur les réelles capacités des iraniens à disposer d'engins à combustible solide, plus difficilement détectables. Durant le défilé militaire de 2007 marquant l'anniversaire de la guerre Iran/Irak de 1980-1988, l'Iran avait exhibé son missile Shabab-3 capable selon eux d'atteindre une cible israélienne. Un autre missile le Ghadr-1 a fait partie du défilé mais ses objectifs étaient plus limités. L'Iran a annoncé en 2008 les tests réussis du missile Sejjildont la portée est de 2.000kms mais les expérimentations ne donnent pas pour l'instant une crédibilité assurée à cette force de dissuasion iranienne.

Planification d'une frappe israélienne

Les israéliens ont déjà chiffré les moyens qui seront nécessaires pour la destruction des usines nucléaires iraniennes. Tsahal utiliserait 24 bombes avec pénétrateur BLU-113 et 24 bombes dotées d'un pénétrateur BLU-109 à guidage laser GBU-109 pour causer des dégâts significatifs aux trois centres principaux Natanz, Arak et Ispahan. L'Iran sait que, même s'il acquiert des chasseurs évolués de quatrième génération, la formation de ses pilotes s'étendrait sur plusieurs années et c'est pourquoi Israël ne peut pas attendre. En cas d'une attaque de grande ampleur, les trente lanceurs de missiles SA-15, les deux S-300 et les dix SA-19 compliqueraient certes la tâche des pilotes israéliens mais ils ne parviendraient pas à empêcher le raid.

Les israéliens ont mesuré l'indigence d'une défense aérienne iranienne basée uniquement sur des missiles périmés mais ils n'excluent pas le risque de pertes militaires sensibles qu'ils sont obligés d'intégrer dans leur scénario. Les études actuelles de l'Etat-major portent essentiellement sur la technique pour les réduire au minimum car l'image de pilotes israéliens tombés entre les mains de l'ennemi aurait un effet désastreux même si les objectifs du raid sont parfaitement atteints. Ils s'inquiètent en revanche d'une riposte par frappes désordonnées contre les villes et les civils malgré leurs nouveaux engins d'interception. Ils envisagent donc tous les scénarios pour éviter les risques de bombardements du type de ceux qu'ils ont subis avec les Scud irakiens, à lanceurs mobiles. De récents progrès ont été réalisés pour protéger les villes grâce au système «Iron Dome» rendant les frappes de missiles plus inopérantes et aux missiles anti missiles Hetz développés en coordination avec les américains. Mais il est certain que les aviateurs israéliens de la première vague recevront la mission délicate de neutraliser les stations radars et de détruire les rampes de lancement de missiles.

Les analystes militaires pensent que le programme nucléaire reste le danger principal parce que les centres sont entourés de mystère et que l'état d'avancement des recherches est encore nébuleux bien que des transfuges, recueillis aux Etats-Unis, ont apporté des informations précieuses. La surmédiatisation  des tests de missiles iraniens sol-sol entre clairement dans la stratégie de dissuasion d'Ahmadinejad et est aussi destinée à la propagande interne du régime. L'Iran est conscient de l'écart technologique auquel il doit faire face mais laisse planer le doute sur ses réelles capacités techniques.

Jacques Benillouche

 

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 05:36
Iran : Israël exige une "action internationale"
Par HERB KEINON ET AP 
04.04.10

L'annonce iranienne de construction de nouvelles infrastructures nucléaires et les derniers avertissements du président Mahmoud Ahmadinejad adressés à Israël. Tels sont les signes de la nécessité "d'une action internationale déterminée et efficace", estimait un haut responsable israélien, samedi soir.

Mahmoud Ahmadinejad. 
PHOTO: AP , JPOST

"Les débordements répétés d'Ahmadinejad ne font que prouver à la communauté internationale la gravité de la menace que représente le régime iranien et son programme nucléaire", a-t-il ajouté. Samedi, le président iranien avait déclaré que les actions d'Israël lui "coûteront très cher". Il faisait référence à la récente escalade de violence dans la bande de Gaza. "Je dis aux Sionistes et leurs partisans qu'ils ont déjà commis suffisamment de crimes… Une nouvelle aventure à Gaza ne vous sauvera pas, mais, au contraire, précipitera votre fin", a annoncé Ahmadinejad.

"Vous nous renforcez"

Confronté à l'éventualité d'un durcissement des sanctions internationales, Ahmadinejad estime que de telles mesures ne feront que renforcer son régime. "Ne vous imaginez pas que vous pourrez ralentir les progrès iraniens", a-t-il poursuivi. "Plus vous révélez votre animosité, plus vous renforcerez la motivation de notre peuple."

Jeudi, le président américain Barack Obama a fait savoir que les six puissances mondiales chargées de répondre à la menace iranienne définiront un ensemble des mesures punitives destinées à mettre un terme au programme de Téhéran.

Ali Akbar Salehi, responsable du développement nucléaire iranien, a annoncé, samedi, que les nouvelles infrastructures nucléaires seront inaugurées très prochainement. "La construction de sites nucléaires fait partie des politiques du gouvernement", a-t-il précisé.

 


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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 16:05
Iran : Israël exige une "action internationale"
Par HERB KEINON ET AP 
04.04.10

L'annonce iranienne de construction de nouvelles infrastructures nucléaires et les derniers avertissements du président Mahmoud Ahmadinejad adressés à Israël. Tels sont les signes de la nécessité "d'une action internationale déterminée et efficace", estimait un haut responsable israélien, samedi soir.

Mahmoud Ahmadinejad. 
PHOTO: AP , JPOST

"Les débordements répétés d'Ahmadinejad ne font que prouver à la communauté internationale la gravité de la menace que représente le régime iranien et son programme nucléaire", a-t-il ajouté. Samedi, le président iranien avait déclaré que les actions d'Israël lui "coûteront très cher". Il faisait référence à la récente escalade de violence dans la bande de Gaza. "Je dis aux Sionistes et leurs partisans qu'ils ont déjà commis suffisamment de crimes… Une nouvelle aventure à Gaza ne vous sauvera pas, mais, au contraire, précipitera votre fin", a annoncé Ahmadinejad.

"Vous nous renforcez"

Confronté à l'éventualité d'un durcissement des sanctions internationales, Ahmadinejad estime que de telles mesures ne feront que renforcer son régime. "Ne vous imaginez pas que vous pourrez ralentir les progrès iraniens", a-t-il poursuivi. "Plus vous révélez votre animosité, plus vous renforcerez la motivation de notre peuple."

Jeudi, le président américain Barack Obama a fait savoir que les six puissances mondiales chargées de répondre à la menace iranienne définiront un ensemble des mesures punitives destinées à mettre un terme au programme de Téhéran.

Ali Akbar Salehi, responsable du développement nucléaire iranien, a annoncé, samedi, que les nouvelles infrastructures nucléaires seront inaugurées très prochainement. "La construction de sites nucléaires fait partie des politiques du gouvernement", a-t-il précisé.

 

 


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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 05:39

 

 

Par Aschkel

avec l'autorisation de l'auteur

Frédéric SROUSSI

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freds

 

 

 

Israël pourrait attaquer l'Iran à l'aide d' armes nucléaires tactiques

 

 


Un rapport publié vendredi 26 mars 2010 par le respecté Center for Strategic and International Studies (CSIS) basé à Washington  cité par debka., estime qu’Israël pourrait utiliser des armes nucléaires tactiques contre les sites atomiques iraniens.


En effet, deux analystes américains du CSIS , les chercheurs Abdullah Touqan et Anthony Cordesman envisagent la possibilité – dans leur rapport intitulé Options in Dealing with Iran’s Nuclear Programme– qu’Israël utilise des armes nucléaires tactiques afin de détruire des sites atomiques iraniens fortifiés et enterrés. 

À ce sujet nous reproduisons des passages d’une analyse de Frédéric Sroussi (publiée sur Jérusalemplus.tv  qui dès le 7 octobre 2009 évoquait déjà dans un éditorial intitulé : Seule une attaque préventive sauvera Israël la possibilité d’une frappe israélienne contre les centres atomiques iraniens à l’aide d’armes nucléaires tactiques.
 


Voici donc les extraits de l'article de Frédéric Sroussi : 

« …Je rappelle qu’en octobre 2005 le troll iranien Ahmadinedjad déclara son intention de rayer Israël de la carte. (Le Président iranien) obtint alors le soutien des plus hautes instances religieuses et politiques de la République islamique tels que l’ayatollah Ali Khamenei et Hachémi Rafsandjani pour ne citer qu’eux.


L’ambiance a peut-être changé en Iran ces temps-ci mais je pense que le régime n’est pas prêt de disparaître malgré les émeutes (…) La doctrine militaire israélienne a toujours (consisté) à frapper préventivement afin de surprendre l’adversaire et surtout de porter le combat sur le territoire ennemi (vue l’exiguïté de l’État juif).


Cette doctrine est la seule efficace et nous savons qu’elle a toujours fonctionné. Nous citerons comme exemples : la Guerre des six jours, l’attaque d’Osirak ou encore celle du réacteur nucléaire syrien d’Al-Kibar (détruit le 6 septembre 2007).

La meilleure défense restera toujours l’attaque (…) Quant à ceux qui prêchent – comme je l’ai lu ces derniers jours en Israël – le «bel» équilibre de la terreur entre Israël et un Iran atomique, il faut leur dire qu’ils sont de dangereux naïfs (…) Il se pourrait que la nouvelle année juive (5770) soit l’année de tous les dangers et qu’il faille tout tenter pour stopper par tous les moyens le régime terroriste iranien, y compris en utilisant, si Israël en possède et qu’il n’a pas d’autres choix...des armes nucléaires tactiques de «faible» puissance destinées à détruire des infrastructures souterraines bien enfouies comme le sont en partie les installations atomiques iraniennes.


L’heure est grave et Israël ne peut se permettre de vivre sous la menace d’un holocauste nucléaire.»

 

 

 


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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 22:15

Blaise Gauquelin, Lexpress.fr

jeudi 1er avril 2010, sélectionné par Spyworld
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La capitale autrichienne offre aux services secrets iraniens tout ce dont ils auront besoin, demain, pour contourner un éventuel renforcement des sanctions internationales.

Hasard cocasse du calendrier... Au moment où les Américains tentent avec difficulté de renforcer l’isolement économique des Iraniens, un espion nord-coréen surgit de nulle part et raconte comment il a, pendant deux décennies, allègrement contourné l’embargo mondial contre son pays ! Dans un livre (1) écrit avec deux journalistes autrichiens, Kim Jong Ryul révèle avoir acheté depuis Vienne, et jusqu’en 1994, matériel d’espionnage dernier cri, armes sophistiquées, avions, chars d’assaut, équipements de surveillance, téléphones à brouillage et même petits avions à moteur... Bref, tous les produits qui n’auraient jamais dû atterrir entre les mains du dictateur Kim Il-sung.

"L’Autriche, c’est la brèche", explique aujourd’hui le vieil homme en fuite, interrogé par L’Express. "Doté d’un passeport diplomatique, j’ai pu rentrer et sortir régulièrement de ce pays avec des armes à feu ou des attachés-cases bourrés de dollars. Les contrôles à l’aéroport ont toujours été délibérément laxistes. La seule chose que font les douanes, c’est de vérifier vos listes. Si tout est en ordre, alors vous passez. En vingt ans, elles n’ont jamais ouvert un carton, vérifié un chargement... alors que la Corée du Nord était le régime le plus marginalisé de la scène internationale !"

La Corée du Nord hier, l’Iran aujourd’hui...

La discrétion ? Une tradition viennoise. Ce qui plaisait tant à Pyongyang hier fait aujourd’hui les beaux jours d’autres régimes isolés. A quatre heures d’avion de Téhéran en vol direct, l’Autriche et ses atouts uniques restent intacts : secret bancaire, culture du paiement en liquide, anonymat téléphonique, mafias (italiennes et slaves), neutralité.

Et corruption. En échange d’une commission de 30%, sourire compris, de petites PME respectables ayant pignon sur rue, à quelques encablures de la cathédrale Saint-Etienne, achètent pour vous du matériel sous embargo partout dans le monde, et souvent aux Etats-Unis. Protégées par les réseaux bosniaques et géorgiens, mais aussi par la négligence complice de l’État, elles changent les emballages, fournissent de faux documents et graissent, lorsqu’il le faut, la patte des agents de douane.

Pourtant, comme l’ensemble de la communauté internationale, l’Autriche s’est engagée, à la suite du bras de fer avec la République islamique sur le nucléaire, à "faire preuve de vigilance et de retenue" concernant "la fourniture, la vente ou le transfert, direct ou indirect", d’armement à l’Iran. Mais ce qu’elle autorisait hier au lointain dictateur nord-coréen, rien n’indique qu’elle l’interdit aujourd’hui à son grand ami iranien. A Vienne, d’ailleurs, 48 diplomates persans sont officiellement enregistrés par le ministère de l’Intérieur. Un chiffre injustifié, bien supérieur à celui présenté par les délégations européennes. Selon une source diplomatique, Londres n’aurait détaché "que" 37 fonctionnaires à Vienne... .

Résultat, les Américains se montrent de plus en plus agressifs. "La CIA réinvestit la ville, confirme cette même source. Car elle se doute bien que les diplomates iraniens ne sont pas ici pour aller à l’opéra ou même pour négocier sur le dossier nucléaire à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ici, on peut observer, mieux qu’ailleurs, la manière dont les mollahs contournent l’embargo imposé depuis plus de vingt ans par Washington. On voit aussi quelles personnalités russes de haut rang les ministres en visite officielle rencontrent discrètement le soir, au restaurant, hors de tout cadre protocolaire."

La colère de l’Oncle Sam, l’Autriche semble s’en moquer. Dans un monde globalisé et sans consensus international sur un renforcement des sanctions à l’encontre de Téhéran, "les Autrichiens sont très à l’aise, commente un observateur. Ils n’ont pas de complexe par rapport aux grands". Une impression confirmée par les propos sibyllins recueillis récemment auprès d’un haut responsable de la police secrète autrichienne : "Depuis 1955, nous sommes un pays neutre. Nous nous sommes scrupuleusement pliés à cette neutralité et nous respectons les traités. Notre économie est intéressée par tous les marchés, sans exception. Cela veut dire que nous sommes amis avec tout le monde. Et que cette amitié est appréciée."

(1) Im Dienst des Diktator, ("Au service du dictateur"), Ingrid Steiner-Gashi et Dardan Gashi, éd. Ueberreuter, Vienne, mars 2010.

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