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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 10:52


Les informations en provenance d'Iran n'ont de cesse d'apparaitre chaotiques et contradictoires. Les optimistes prédisent une chute du Régime actuel dans l'année, ou se fient à des mesures comme cet afrêtement d'avion pour la fuite de Khamenei. Que tout soit prévu, pour le meilleur ou pour le pire, ne change rien à la donne d'une répression féroce. Ou à la capacité d'ouverture de contre-feux, comme sur les lignes US, en Afghanistan, au Yémen, voire à nouveau à Gaza ou au Liban, etc. Par ailleurs, il semblerait que l'Administration américaine prenne progressivement, conscience des enjeux et des façons d'accompagner le mouvement :

Etats-Unis : l'agitation en Iran peut permettre des sanctions immédiates Selon un article paru dimanche dans le New York Times, l'administration américaine estime que l'agitation interne en Iran ainsi que des signes de retard dans le programme nucléaire du gouvernement le rendent spécialement vulnérable à des sanctions rapides et sévères. Un responsable de l'administration américaine a ainsi parlé de "sanctions qui pourraient "amener les Iraniens à la conclusion que le programme nucléaire ne vaut pas un prix aussi élevé".

(http://www.guysen.com/news_Etats-Unis)



Iran : Le gouvernement brouille les médias occidentaux et prépare la fuite de Khamenei en Russie

http://www.postedeveille.ca/2010/01/

Le régime iranien va tomber, c'est une question de temps. Selon la canadienne Homa Arjomand, coordonnatrice de la Campagne internationale pour la fermeture des ambassades iraniennes à travers le monde, "la défaite de la République islamique en Iran est une condition préalable à la destruction de l'islam politique en tant que mouvement aspirant au pouvoir politique au Moyen Orient. Sans la République islamique d'Iran, l'islam politique deviendra un mouvement d'opposition futile et insignifiant au Moyen-Orient."

La grande question : qui prendra le pouvoir une fois le régime tombé ?

Iran-unrest

_______________________________________________

L'Iran brouille les nouvelles des médias occidentaux sur les manifestations

Pendant que l'opposition iranienne continue de protester contre le régime de Mahmoud Ahmadinejad, il y a des signes de malaise croissant au sein du gouvernement à Téhéran. Le brouillage d'un satellite du service en langue perse de la BBC a commencé il y a environ dix jours, et les émissions internationales diffusées en Iran par le gouvernement américain sont aussi maintenant délibérément brouillées.

Le président Ahmadinejad affirme que les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël sont derrière les manifestations de l'opposition. La Garde révolutionnaire  accuse les médias étrangers et les ennemis de l'Iran de mener une guerre psychologique visant à faire tomber le gouvernement iranien légitime.

Le directeur de BBC World Service, Peter Horrocks, a déclaré: «Le fait que quelqu'un puisse se donner autant de mal pour pirater le signal du service en langue perse de la BBC témoigne de l'impact que nous avons en Iran. Le peuple iranien veut savoir la vérité sur ce qui se passe dans leur pays, et ils savent qu'ils obtiendront une couverture impartiale et indépendante de la BBC. Nous ferons tout notre possible pour leur fournir cette couverture. » 

Le conseil des gouverneurs de la télévision des États-Unis  (BBG), l’organisme responsable de l'ensemble des émissions diffusées à l’étranger financées par le gouvernement américain, dit que ses experts ont déterminé que le 27 décembre, le gouvernement de l'Iran s’était livré au brouillage intentionnel de la transmission par satellite des nouvelles en langue persane du réseau Voice of America ainsi que Radio Free Europe/ Radio Liberty's Radio Farda.

Le BBG a ajouté que ce brouillage des satellites commerciaux par le gouvernement iranien « semble destiné à intimider les fournisseurs de satellites commerciaux ciblés par le brouillage pour les rendre complices des actions du gouvernement iranien et  empêcher le peuple iranien d’avoir accès à une presse libre et à l’information ».

Tout porte à croire que le gouvernement iranien redoute que la situation devienne hors de contrôle. Des rapports en provenance de l'Iran indiquent que le Conseil suprême de la sécurité nationale a ordonné une vérification complète du jet qui est en attente d'amener l'Ayatollah Sayyed Ali Khamenei et sa famille en Russie au cas où la situation dégénérerait. L'ordre donné au Corps de la Garde révolutionnaire Pasdaran est daté du dimanche 27 décembre, et a été transmis par fax à Shahrzad News basé aux Pays-Bas.

Source : Iran jams western media reports of protests, RNW, 30 décembre 2009 Traduction d'extraits

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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 04:27
NOUVELOBS.COM | 02.01.2010 | 17:29

Sacrés joueurs d'echec quand même les perses !!!


Le ministère allemand des Affaires étrangères a fait savoir, en réaction à l'ultimatum lancé plus tôt dans la journée par Manouchehr Mottaki, que la situation n'avait pas changé.

Manouchehr Mottaki, le ministre des Affaires étrangères iranien (Sipa)

Manouchehr Mottaki, le ministre des Affaires étrangères iranien (Sipa)

L'ultimatum lancé par le ministre iranien des Affaires étrangèresManouchehr Mottaki à propos d'un échange d'uranium enrichi avec les puissances occidentales ne change rien à la donne ; telle a été, samedi 2 janvier, la réaction de Berlin. Pour le ministre allemand des Affaires étrangères, "la situation n'a pas changé. La proposition de la communauté internationale [celle de l'AIEA] reste valable. L'Iran devrait enfin saisir cette opportunité", a indiqué un porte-parole à l'AFP. Un peu plus tôt, la télévision publique iranienne a en effet annoncé, citant Manouchehr Mottaki, que la "communauté internationale [avait] juste un mois pour se décider" à accepter ou non les conditions de Téhéran, sans quoi cette dernière "enrichira l'uranium à un niveau supérieur". Et d'ajouter : "ceci est un ultimatum". L'enrichissement de l'uranium dont l'Iran dit avoir besoin pour le réacteur de recherche médicale de Téhéran est au cœur d'un rapport de forces avec les pays occidentaux. Ces dernières redoutent que la République islamique ne cherche à produire de l'uranium à des fins militaires, malgré des démentis répétés.

L'Iran est ouvert à un échange par étapes

Les autorités iraniennes ont déjà 
refusé un projet d'accord de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA), qui prévoyait que Téhéran fasse enrichir à 20% par la Russie la majeure partie de son uranium faiblement enrichi, pour obtenir en retour du combustible pour son réacteur de recherche. Cet accord était sensé permettre d'adoucir un peu les relations, de plus en plus tendues, entre l'Iran et le groupe des "5+1" (Etats-Unis ; Russie ; Chine ; Grande-Bretagne ; France et Allemagne), et de manière plus générale, d'apaiser les inquiétudes. Les autorités iraniennes ont cependant déclaré que le pays était ouvert à un échange de son uranium faiblement enrichi à l'étranger, en procédant par étapes
Le refus de son offre a entraîné une condamnation de l'AIEA ainsi que la menace de nouvelles sanctions internationales à l'Onu, tandis que l'Iran est déjà visé par cinq résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies, dont trois sont assorties de sanctions.

(Nouvelobs.com)
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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 05:35
Des dizaines de blindés en route vers Téhéran
Jeudi 31 décembre 2009 à 16:46

Selon le site reformateur Jaras
Alors que les partisans du chef de file de l'opposition Mir Hossein Moussavi se préparent à tenir un nouveau rassemblement, ce jeudi 31 décembre dans la capitale iranienne, des troupes et des véhicules blindés s'achemineraient vers Téhéran.
 
C’est ce qu’indiquent les informations publiées par un site Internet réformateur iranien :
 "Des centaines de militaires et des dizaines de véhicules blindés convergent (vers la capitale). Certains des véhicules sont utilisés pour réprimer des émeutes de rue", peut-on lire sur Jaras.
 
Parallèlement, le flou persiste sur l’endroit exact où se trouvent les deux leaders de l’opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi.

 

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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 11:45

De nombreuses vidéos sur Internet et sur nos écrans de télévision témoignent de la sévérité des combats entre le régime iranien et les manifestants, qui se déroulent actuellement dans les rues iraniennes.

Mais cette vidéo ci-dessous me parait particulièrement éloquente. La scène se passe à Sirjan le 22 décembre. On y voit deux condamnés à mort, décrochés de la potence par les jeunes manifestants et sauvés in extremis,  et comment le régime islamique tire à profusion sur les manifestants.

La  des manifestations qui a fait ces derniers jours entre huit et quinze morts en  continue mercredi de susciter des condamnations internationales, dont celle de la haut commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, alors que 300 personnes arrêtées sont toujours détenues.

La haut commissaire Navi Pillay s’est déclarée “choquée” mercredi par “les morts, les blessés et les arrestations” en , appelant le gouvernement iranien à faire cesser “les violences excessives des forces de sécurité”.

Sources : Gateway Pundit , AFP

Snapshots de la vidéo :

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 11:11
Le Kazakhstan, futur fournisseur d'uranium à l'Iran ?
Par AP 
30.12.09
http://fr.jpost.com/ 

L'Iran s'apprête à conclure un accord pour importer clandestinement 1 350 tonnes d'uranium purifié du Kazakhstan, en violation des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU. De source diplomatique, ces informations font monter d'un cran l'inquiétude de la communauté internationale concernant les activités nucléaires iraniennes.

Centrifugeuses iraniennes. 
PHOTO: AP , JPOST

L'accord serait particulièrement important puisque Téhéran semble manquer de minerai purifié - matériau indispensable pour son programme d'enrichissement d'uranium. Le rapport a été rédigé par un pays membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), basée à Vienne. L'accord pourrait être conclu dans les semaines à venir. Téhéran serait dores et déjà disposé à payer 450 millions de dollars (soit environ 315 millions d'euros). Un prix élevé en raison de la nature secrète de ce marché, toujours selon le rapport. D'autant plus que l'Iran s'engage "à ne révéler l'identité d'aucun élément". Ces "éléments" feraient référence aux fonctionnaires kazakhs agissant de leur propre initiative sans l'accord du gouvernement.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé trois séries de sanctions à l'Iran en raison de son refus de geler son programme d'enrichissement d'uranium et les activités associées qui pourraient servir à fabriquer des armes nucléaires.

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 21:12


Ca chauffe vraiment en Iran !!!
Qu'ils aillent au martyr dans l'enfer d'Allah ces mollahs et qu'on en parle plus !

Brèves

de http://www.mediarabe.info/ 

Iran : Mehdi Karroubi assigné à résidence
Publié le 29 décembre 2009
Selon son fils, le réformateur Mehdi Karroubi a été enfermé dans son domicile et encerclé ce matin par les miliciens Bassidji. Le fils de Mehdi Karroubi affirme que son père est assigné à résidence. Son épouse met le pouvoir en garde contre tout ce qui peut arriver à son mari. Rappelons que les (...)
Selon « Al Arabiya », les forces de l’ordre italiennes ont désamorcé, ce mardi, un engin piégé peu de temps avant son explosion. Par la suite, les autorités aéroportuaires italiennes ont rectifié l’information. La police a bel et bien détruit un engin suspect. Mais les analyses n’ont pas permis d’y (...)
Iran : affrontements entre les Bassidji et les partisans de l’ayatollah Ali Mohammad Dastgheib
Publié le 29 décembre 2009
Les miliciens du régime iranien encerclent l’ayatollah Ali Mohammad Dastgheib, un membre de l’Assemblée des experts et qui est considéré comme une référence de l’islam chiite, dans une mosquée de Shiraz. Des affrontements opposent en ce moment les partisans de l’ayatollah aux miliciens, affirme la (...)
Iran : des manifestations et des accrochages à la faculté des Sciences à Téhéran
Publié le 29 décembre 2009
Les manifestations se poursuivent en Iran, notamment dans les universités, où la jeunesse réformiste défie les autorités et leur violence. Ce mardi, une manifestation a été organisée à la faculté des Sciences de Téhéran, mais elle a été réprimée. De violents accrochages sont signalés dans l’enceinte de (...)
Iran : les Bassidji occupent le bureau du Grand ayatollah Youssef Sanii à Mashhad
Publié le 29 décembre 2009
Selon des sources iraniennes citées par « Al Arabiya », les miliciens du régime de Téhéran, les Bassidji, ont envahi le bureau du Grand Ayatollah Youssef Sani’i à Mashhad. Youssef Sani’i est une référence de l’islam chiite, qui a un rang de Grand Ayatollah (آية الله العظمى يوسف صانعي). Il avait publié une (...)
Iran : la police encercle la maison de Mehdi Karroubi. Le Guide Khamenaï est prêt au martyre.
Publié le 29 décembre 2009
Selon la télévision « Al Arabiya », des éléments de la sécurité iranienne encerclent en ce moment le domicile du réformiste Mehdi Karroubi, ancien candidat aux présidentielles et l’un des meneurs de la fronde actuelle, avec Mir Hossein Moussavi et l’ancien président Mohamed Khatami. Les forces du régime (...)
Lire 




La contestation se radicalise dangereusement en Iran
Delphine Minoui - Correspondante au Moyen-Orient
29/12/2009 | 
Un manifestant contre le régime iranien devant une motocyclette de milicien bassidji en flammes à Téhéran, dimanche.
ANALYSE - Ce week-end, les manifestants se sont volontairement attaqués aux «symboles» de la répression.

«Où est mon vote ?» Calligraphié sur des pancartes portées à bout de bras, le slogan flottait, en juin dernier, au-dessus des cortèges pacifiques comme un ultime appel à l'organisation d'un nouveau scrutin présidentiel. De renversement du régime, il n'était pas question. Six mois plus tard, les cris de la rue ont changé. Croulant sous le poids d'une répression massive, les protestataires redressent la tête en faisant preuve d'une étonnante détermination à résister. Et à défier, pour certains, le pouvoir iranien dans son ensemble. «C'est le mois du sang. Yazid est en péril», hurlaient-ils, ce week-end, en marge des festivités religieuses de l'Ashoura, qui commémorent le martyre de l'imam Hossein. Un subtil parallèle entre Yazid, le calife omeyyade, contre lequel batailla ce grand imam chiite, et le guide suprême, l'ayatollah Khamenei, aujourd'hui défié par une partie de l'opposition.

Le scénario est désormais rodé. Dès qu'une occasion se présente, les opposants iraniens cherchent à faire entendre leur voix. Fête nationale, cérémonie religieuse, arrestation de ténors du mouvement réformiste, tout est prétexte à la contestation. «Ces derniers jours, un nouveau cap a été franchi», observe Azadeh Kian, spécialiste de l'Iran et professeur de sciences politiques à l'université Paris-VII. D'abord cantonnée à la capitale, la colère est en train de déteindre sur les provinces. Y compris dans des petites villes traditionnelles.

 

Régime sur la défensive

 

En parallèle, les slogans se radicalisent. Initialement érigés contre Mahmoud Ahmadinejad, le vainqueur contesté du scrutin du 12 juin dernier, ils s'attaquent désormais directement au guide suprême, jusqu'ici resté intouchable. «Khamenei = w.-c.» ose afficher un des nombreux graffitis qui fleurissent, à la nuit tombée, sur les murs de Téhéran. Derrière les mots, il y a aussi les actes. Ce week-end, les manifestants se sont volontairement attaqués aux «symboles» de la répression, en brûlant des motocyclettes de miliciens bassidjis et en saccageant plusieurs postes de police. Une violence inédite pour un mouvement dont certains partisans se revendiquaient, jusqu'ici, du Mahatma Ghandi.

Dépassé par l'ampleur de la révolte, le noyau dur du régime brandit, lui,l'arme de la terreur. Les arrestations massives se multiplient. Les menaces de mort aussi. Elles visent, plus systématiquement, l'entourage des deux principaux chefs du mouvement, Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi. Le neveu de ce dernier aurait, selon certains sites réformistes, reçu plusieurs mises en garde avant de faire l'objet d'un assassinat ciblé, en plein cœur des manifestations de dimanche. L'opposition accuse également le guide suprême et les gardiens de la révolution d'avoir «ouvert la cage aux lions», en laissant le champ libre aux miliciens islamistes pour tirer sur la foule. Mais le recours à la force ne suffit pas à freiner l'élan protestataire. Au contraire. «Ces méthodes sont en train de pousser de nombreuses familles traditionnelles à basculer du côté de l'opposition», prévient, depuis Téhéran, une sociologue qui préfère garder l'anonymat.

Hétéroclite, la contestation ne l'a jamais autant été. Ce ne sont plus les acteurs habituels de la société civile - femmes, étudiants, intellectuels -, fervents défenseurs de la démocratie, qui manifestent. Le mouvement englobe désormais, en son sein, d'ex-politiciens conservateurs, choqués par la brutalité de la répression, notamment le viol, cet été, de plusieurs manifestants arrêtés - dont le fils de l'un d'entre eux. «Ça craque de partout», constate Christian Bromberger, ancien directeur de l'Institut français de recherche en Iran. Et de citer, également, la fronde menée par d'importants ayatollahs réformistes qui multiplient les réquisitoires contre la tournure que prend le système. «Avant, les débats étaient confinés à des réunions à huis clos, à des échanges de courriers. Il y avait toujours ce besoin de sauver les apparences. Aujourd'hui, les divisions sont transparentes et publiques», poursuit-il.

À Téhéran, la rumeur raconte que l'armée pourrait, elle aussi, emboîter le pas aux protestataires. Dans une lettre, néanmoins difficilement authentifiable, et qui fait le tour de l'Internet, de hauts gradés de l'armée régulière osent s'insurger contre la répression en cour. «C'est invérifiable, mais c'est plausible. Car l'armée représente l'enfant pauvre de la révolution. À l'inverse des gardiens de la révolution - l'armée parallèle et idéologique -, elle n'a pas bénéficié de la manne pétrolière. Si elle reçoit l'ordre d'intervenir contre les manifestants, elle n'a, a priori, aucune motivation pour mater dans le sang un soulèvement populaire», remarque Azadeh Kian. Contactés en Iran, plusieurs témoins évoquent, eux, l'essoufflement de certains membres de la police et des forces antiémeute. «Ils sont nombreux à avoir des cousins ou des frères parmi les manifestants. Ils font face à un difficile dilemme», constate un journaliste iranien.

 

Spirale de commémoration des martyres

 

Le cycle de la violence est vicieux. Car il pourrait se retourner contre le régime. D'autant plus que, prise au piège de ses propres traditions chiites, où le culte des morts est important, la République islamique est en train de s'enfoncer dans une spirale interminable de commémoration des martyres de la contestation, donnant lieu à de nouvelles manifestations. «Cette situation n'est pas sans rappeler celle de la révolution de 1979», relève Azadeh Kian.

La République islamique est-elle, pour autant, au bord de l'effondrement ? «Faute d'alternative politique, il est difficile d'imaginer un renversement du régime», répond-elle. Avant de poursuivre : «On peut imaginer une solution transitoire dans laquelle le guide suprême serait amené à céder une partie de son pouvoir en acceptant d'être remplacé par un conseil collégial, tandis que d'autres institutions comme le Parlement bénéficieraient d'un rôle plus prépondérant.» Mais encore faudrait-il qu'Ali Khamenei soit prêt à accepter certaines concessions. «Si aucune solution n'est trouvée, le pire est à prévoir», prévient un autre journaliste iranien, qui n'exclut pas la possibilité d'une «guerre civile».

Ce week-end, les combats de rue entre manifestants et miliciens islamistes en ont donné un avant-goût. «L'Iran est pluriethnique et certains membres des minorités comme les Baloutches, les Kurdes et les Arabes pourraient également profiter de la situation pour retourner leurs armes contre le pouvoir central», rappelle Azadeh Kian. Les récents attentats visant, au Sistan-Baloutchistan, d'importants chefs des gardiens de la révolution et l'assassinat, au Kurdistan, d'un membre de la puissante Assemblée des experts ont vite été occultés par l'actualité des manifestations. Mais ils offrent un aperçu des débordements auxquels risque de faire face le régime iranien. 
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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 17:34

Analyse de Khaled Asmar

Après le Yémen et l’Afrique noire, l’Iran multiplie les efforts pour infiltrer l’Egypte et l’Algérie. Al-Qaïda serait-elle au service de l’Iran ?

Le Centre Nationale Egyptien d’Etudes Sociales met en garde contre les conversions au chiisme


mardi 29 décembre 2009 - 12h37, par Khaled Asmar - Beyrouth

Logo MédiArabe.Info

Au moment où l’Egypte redoute de nouvelles tentatives iraniennes pour convertir les sunnites au chiisme, afin de mieux infiltrer la société égyptienne, le quotidien algérien "Echorouk" estime, le 29 décembre, à une centaine de familles converties au chiisMe dans la seule wilaya de Aïn Temouchent. Le journal dénonce la "Taquia" des chiites qui alimente l’ambition de parvenir à des postes clés pour répandre le chiisme.

Inquiétudes en Egypte

Le Centre National Egyptien d’Etudes Sociales a mis en garde, dans un récent rapport dévoilé le 28 décembre par le site « islammemo.cc », cOntre la multiplication des tentatives d’infiltration iranienne de la société égyptienne, à travers une kyrielle d’organisations généreusement financées, sous différentes formes. Le rapport s’appuie sur l’exemple de la cellule du Hezbollah libanais démantelée récemment, et dont le procès des membres (Egyptiens, Palestiniens, Soudanais et Libanais) a encore été reporté dimanche, pour alerter le pouvoir sur la réalité de ces infiltrations. Celles-ci sont financées par le régime iranien dans le cadre de l’exportation de la révolution chiite.

Le quotidien « almesryoon » a évoqué de son côté le danger des investissements communs entre des chiites égyptiens, qui servent de couverture, et des Chiites expatriés, notamment des Irakiens et des Iraniens, qui injectent des fonds iraniens dans l’économie égyptienne dans le Sinaï et dans la nouvelle ville du 6 octobre, où résident une forte concentration de chiites. Le journal égyptien s’interroge sur la loyauté des ces chiites, et croit savoir qu’ils sont des agents iraniens. En finançant les organisations et autres associations soufies, le régime des mollahs iraniens les exploite contre les sunnites et contre le salafisme wahhabite, comme l’a déclaré Issam Mohieddine, l’un des chefs chiites égyptiens le mois dernier.

Stupéfaction en Algérie

De son côté, le quotidien algérien « Echorouk » souligne, dans son édition du 29 décembre, qu’une centaine de familles chiites de la wilaya de Aïn Temouchent, ont fêté Ashoura en toute discrétion, en organisant les scènes d’autoflagellation dans les domiciles des chefs de la communauté. Depuis plusieurs jours, les chiites de cette wilaya (à l’ouest du pays) ont sorti des tenues noires, en guise de deuil. Ce sont des pratiques importées de Karbala et de Nadjaf, en Irak, souligne le journal.

Le quotidien précise que le chiisme fut introduit en Algérie dans les années 1970 grâce à un médecin qui a converti son entourage et agrandi son cercle. D’abord minime, le nombre des chiites en Algérie a explosé à la faveur de la mobilisation en faveur du Hezbollah libanais, pendant la guerre de l’été 2006. Ensuite, sa « victoire divine » a dopé les conversions des jeunes, attirés par son idéologie, mais également par la générosité de la communauté qui offrait du travail et des aides financières aux nouveaux convertis. « Echorouk », qui avait pourtant été le fer de lance du Hezbollah et son porte-parole durant la crise libanaise des années 2006-2008, critique aujourd’hui l’art de la dissimulation (la Taquia) des chiites. Il affirme qu’ils restent discrets tant qu’ils sont faibles. Pour se renforcer, ils aspirent à occuper des postes clés dans l’administration, notamment dans l’enseignement, pour mieux transmettre leur idéologie à la jeune génération. Rappelons que les autorités d’Alger avaient sanctionné une dizaine de personnels du ministère de l’Education, soupçonnés de prosélytisme chiite, d’enseigner et d’être en contact avec les élèves. Enfin, le journal croit savoir que de nombreux chiites de Aïn Temouchent ont fait le pèlerinage à Karbala et à Nadjaf, grâce aux aides iraniennes estimées à 10 millions de dinars par an. Ces efforts visent à renforcer la présence chiite à Aïn Temouchent, et à l’étendre dans les wilayas de Tiaret et de Mascara.

Conclusion

Ces tentatives iraniennes confirment ce que « MediArabe.info » avait révélé concernant les conversions inquiétantes en Afrique noire, financées par l’Iran et menées sur le terrain par les expatriés libanais, majoritairement chiites et proches du Hezbollah. Elles attestent également que l’Iran profite de la guerre planétaire menée contre Al-Qaïda sunnite et la pensée salafiste qu’elle véhicule, pour répandre ses propres réseaux en toute discrétion. Au final, les deux branches radicales de l’islam sont complémentaires. Les preuves pour s’en convaincre sont nombreuses : l’Iran héberge la famille de Ben Laden ; soutient les Taliban et Al-Qaïda en Afghanistan ; manipule les terroristes dans le Golfe ; supervise l’alliance entre les rebelles d’Al-Houthi (chiites) et Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique (sunnite) au Yémen ; scelle l’alliance entre le Hezbollah (chiite) et le Hamas palestinien (sunnite)...

De ce qui précède, il n’est pas étonnant de découvrir, un jour, que l’attentat manqué contre l’avion américain reliant Amsterdam à Detroit, le 25 décembre, ait été commandité par Téhéran à l’organisation d’Al-Qaïda au Yémen mais à travers un Nigérian dont le pays est en voie de conversion ! Ces développements accentuent les soupçons sur la disparition du vol d’Air France entre Rio et Paris. Le procédé qui a échoué sur le vol Amsterdam-Detroit aurait dans ce cas réussi sur Rio-Paris. D’autant plus qu’Al-Qaïda cherche en permanence à développer ses techniques pour déjouer les mesures de sécurités dans les aéroports. Après le « suppositoire explosif », elle introduit la poudre indétectable, mais très instable, qui peut faire des ravages.

Pour lire ou relire nos informations sur tous ces sujets, cliquez sur les liens suivants :

Al-Qaïda innove dans la Péninsule arabique et inquiète le reste de la planète avec son « suppositoire explosif » - 12 octobre 2009

L’influence de l’Iran sur l’Afrique ne se dément plus. Téhéran finance les conversions au chiisme - 25 mai 2008

Le Hezbollah complètement mis à nu par l’Egypte. Mais il n’est pas très joli à voir - 15 avril 2009

Entre le Hezbollah de Hassan Nasrallah et Al-Qaïda de Ben Laden et Al-Zawahiri : complémentarité ou concurrence ? 25 mars 2008

Khaled Asmar

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 17:22
L'Iran hausse le ton contre Londres et Washington
Par AP ET JPOST.FR 
29.12.09

Sous le feu des critiques pour sa répression des récentes manifestations (en plus des menaces de sanctions pour son programme nucléaire), l'Iran accuse de nouveau les pays occidentaux. Il reproche notamment aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne de soutenir le mouvement de contestation à Téhéran. Les forces de sécurité ont procédé à une nouvelle vague d'arrestations, mardi, interpellant notamment un proche de Mir Hossein Moussavi et la sœur de Shirin Ebadi qui prétend pourtant n'avoir aucune affiliation politique.

Le gouvernement d'Ahmadinejad a pris des mesures diverses visant à séparer les hommes et les femmes dans les bureaux, hôpitaux, parcs publics et écoles primaires. 
PHOTO: AP , JPOST

Shirin Ebadi, lauréate du prix Nobel pour ses actions en faveur des droits de l'Homme en Iran, a déclaré à l'Associated Press que sa sœur avait été punie pour lui avoir parlé au téléphone, lundi. "Je l'avais prévenue de ne pas me contacter. Elle est détenue à cause de moi. Elle n'a jamais eu d'activité politique ni aucun rôle dans aucune manifestation", a affirmé Ebadi.

"Notre pays a besoin, en ce moment plus que tout, de paix et de calme dans le respect de la loi. Toutes les tentatives d'agir en dehors de la loi auront des répercussions négatives", prévient-elle.

Mottaki : "La Grande-Bretagne risque de se prendre une gifle"

Au gouvernement, le porte-parole des Affaires étrangères, Ramin Mahmanparast, a annoncé mardi que l'ambassadeur britannique serait bientôt convoqué. Mahmanparast dénonce des "ingérences dans les affaires iraniennes", ajoutant que certains pays comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne font "un mauvais calcul" en prenant parti pour l'opposition.

Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki s'est même montré menaçant envers la Grande-Bretagne : "Si ce pays ne cesse pas son bavardage, il va se prendre une gifle", a-t-il prévenu lors d'une conférence de presse avec son homologue somalien. La citation a été mise en ligne sur le site Internet de la télévision d'Etat. Londres (tout comme Washington et Paris, entre autres) a critiqué la répression meurtrière des rassemblements organisés dimanche par l'opposition à l'occasion de la fête de l'Achoura, date centrale du calendrier chiite.

Le président américain Barack Obama a pour sa part salué lundi soir "le courage et la conviction du peuple iranien", condamnant "la main de fer et la brutalité" du régime. Barack Obama élabore par ailleurs avec ses partenaires internationaux de nouvelles sanctions contre le régime des mollahs, pour tenter de l'obliger à abandonner ses activités nucléaires potentiellement militaires. Téhéran assure que son programme est destiné à un usage strictement civil mais entend maîtriser l'ensemble du cycle de fabrication.

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 05:08
Violences en Iran: Moscou appelle à éviter l'escalade
1/3
Violences en Iran: Moscou appelle à éviter l'escalade
19:32 28/12/2009
© REUTERS/ Stringer
MOSCOU, 28 décembre - RIA Novosti

La Russie est préoccupée par les violents affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre à Téhéran et appelle les parties à faire preuve de retenue et à essayer de trouver des compromis sur la base de la loi, rapporte lundi le ministère russe des Affaires étrangères (MID).

De violents accrochages le week-end dernier dans la capitale iranienne entre les manifestants soutenant la cause de l'opposition politique, d'une part, et les forces de sécurité iraniennes, de l'autre, ont fait au moins 15 morts, et environ 300 personnes ont été arrêtées.

"Nous estimons que le principal dans une telle situation est de faire preuve de retenue, de chercher et de trouver des compromis sur la base de la loi, de déployer des efforts politiques pour empêcher une escalade ultérieure de la confrontation politique à l'intérieur du pays", lit-on dans un communiqué de la diplomatie russe.

"On ne peut que déplorer que sur ce fonds alarmant la diffusion d'une désinformation sur une prétendue implication de Moscou dans les processus politiques à l'intérieur de l'Iran", stipule le document.

"Nous ne doutons pas un seul instant que cette intox émane des ennemis du développement de la coopération russo-iranienne qui recourent à de telles provocations pour porter atteinte à l'amitié et à la compréhension mutuelle entre nos peuples", déclare la diplomatie russe.

Et d'ajouter que "la position de principe russe n'est que trop connue".

"Nous ne nous sommes jamais ingérés et nous ne nous ingérons pas dans les affaires intérieures de l'Iran comme de n'importe quel autre Etat. Nous sommes persuadés que les Iraniens sont capables de régler eux-mêmes leurs problèmes et espérons qu'ils en viendront à bout", est-il indiqué dans le document.

La situation politique en Iran s'est aggravée depuis la présidentielle du 12 juin dernier et la réélection contestée du président sortant Mahmoud Ahmadinejad avec plus de 60% des voix, alors que son rival le plus proche Mir Hossein Moussavi avait obtenu, d'après les résultats officiels, plus de 30% des suffrages exprimés. A l'époque, des troubles avaient éclaté, faisant au moins 30 morts. Un millier de personnes avaient été arrêtées.

Le week-end dernier, les troubles ont éclaté de plus belle.





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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 05:03

"Nous sommes tous des Iraniens !"

Par Ivan Rioufol | Le Figaro

lundi 28 décembre 2009
 

Même pour nous les extra-terrestres !


Vu sur Primo-Europe

Le démographe Emmanuel Todd, qui a donné 
au Mondede ce week-end un entretien alignant tous les dénis à propos de la crise identitaire qui fissure et fragilise la France, voit-il au moins ce qui se passe en Iran ? Lui qui vole systématiquement au secours de l’islam sans jamais évoquer les dérives d’une idéologie totalitaire devrait écouter ce que disent de plus en plus clairement les Iraniens qui affrontent le pouvoir des mollahs et qui savent de quoi ils parlent :

ils ne veulent plus de cette théocratie islamo-fasciste (bloc-notes du 19 juin). Dimanche, une quinzaine de manifestants ont une fois de plus été tués par balles à Téhéran, alors qu’ils demandaient à nouveau la destitution du tyran Mahmoud Ahmadinejad. Mais ce que ne veulent entendre Todd ni ceux qui, comme lui, ne voient dans l’islamisme qu’une réponse légitime de nouveaux damnés de la terre en lutte contre l’arrogance occidentale, c’est que ces très nombreux musulmans qui aspirent à la liberté et à la démocratie ont l’Occident comme modèle et singulièrement les Etats-Unis. La haine que porte la dictature iranienne à Israël n’est en rien partagée par ces hommes et ces femmes qui font preuve, depuis cet été, d’un courage extraordinaire. Les opposants iraniens, et symboliquement la jeune Neda tuée dès le mois de juin, sont pour moi les héros de 2009.

Mais ni Todd ni ses amis ne viendront en aide à ces résistants-là. Au contraire, le médiatique démographe, qui reproche notamment à Nicolas Sarkozy ses brutalités contre les "gamins des banlieues" et son hostilité à l’entrée de la Turquie en Europe (au fait, a-t-il entendu aussi, ces jours-ci, le patriarche orthodoxe Bartholomée 1 er estimer que les orthodoxes de Turquie s’y sentent "crucifiés" ?), s’interroge : "Je me demande même si la stratégie de confrontation (ndlr : de Sarkozy) avec les pays musulmans - comme en Afghanistan ou sur l’Iran - n’est pas pour lui un élément du jeu intérieur". Oui, pour celui qui ne craint pas d’accuser le gouvernement de dérives fascistes,soutenir les démocrates afghans et iraniens en luttant contre le terrorisme islamique est une autre manière de stigmatiser l’islam, les musulmans et d’attiser "la haine de l’autre". Ainsi raisonne, cul par-dessus tête, une bonne partie de la gauche et la totalité de l’extrême gauche. Il y a un an, cette dernière avait rejoint les islamistes de France dans leurs manifestations en soutien auxpalestiniens. "Nous sommes le peuple de France et de Paris, peuple de la résistance, nous sommes tous des Palestiniens !", pouvait-on entendre (bloc-notes du 16 janvier 2009).

Je rêve, pour 2010 à Paris, d’une grande manifestation qui scanderait : "Nous sommes le peuple de France et de Paris, peuple de la résistance, nous sommes tous des Iraniens !". Mais je sais déjà qui n’y participerait pas...






 
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