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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 14:19
La Thaïlande enquête sur un chargement d'armes nord-coréennes

BANGKOK — Les autorités thaïlandaises cherchent à déterminer quelle était la destination d'un avion posé à Bangkok avec un énorme chargement d'armes cachées, en provenance de Corée du Nord.

Le régime communiste est sous le coup d'un embargo des Nations unies qui lui interdit ce type de commerce.

D'après des spécialistes des affaires militaires, les armes allaient probablement en Afrique, à destination d'un groupe rebelle, ou à un Etat à l'écart de la communauté internationale, comme la Birmanie. Les autorités thaïlandaises ont saisi l'appareil, un Ilyouchine Il-76, samedi, et trouvé à son bord des lance-roquettes, des éléments de missiles sol-air, et d'autres équipements de ce type.

Le livre de bord de l'avion mentionnait une cargaison de matériel de forage pétrolier, et l'équipage a soutenu qu'il se rendait à Colombo au Sri Lanka.

Les Etats-Unis, qui s'inquiètent particulièrement des ventes d'armes nord-coréennes, et de la dissémination de technologies nucléaires au Moyen-Orient, ont informé les autorités thaïlandaises, d'après les médias locaux. Mais le général Walter "Skip" Sharp, principal commandant américain en Corée du Sud, a refusé de livrer l'origine de ces renseignements.

Pyongyang se procurerait chaque année des millions de dollars de devises en vendant des missiles et leurs composantes à des pays isolés tels que la Syrie, la Birmanie ou l'Iran.

L'appareil était immatriculé au nom d'une ancienne compagnie aérienne géorgienne, Air West, d'après l'avocat des membres d'équipage arrêtés, Somsak Saithong. L'équipage, composé de quatre Kazakhs et d'un Biélorusse, a affirmé ne pas savoir qu'il transportait de l'armement. Les cinq hommes risquent dix ans de prison pour trafic d'armes.

L'appareil est bien géorgien, mais aurait été loué à une société ukrainienne, selon le chef de l'administration des transports de Géorgie, Giorgy Bokuchava. Et le vice-ministre des affaires étrangères russe, Alexei Borodavkin, s'est réjoui de l'interception, estimant que c'était la preuve que les sanctions internationales fonctionnent.

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 04:29
Peut-on encore douter ?

A tous les aveugles ! les preuves crèvent les yeux

Albert Capino

lundi 14 décembre 2009


> Video - http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/middle_east/article6955351.ece

 


Un article très documenté du TIMES et l’interview vidéo de Catherine Philip qui y est insérée, viennent s’ajouter à plusieurs informations qui corroborent la poursuite d’un programme nucléaire militaire par l’Iran après 2003 :


- l’utilisation de matériel ne pouvant entrer que dans la composition d’une arme nucléaire 

- le matériel est le même que celui utilisé par le Pakistan (qui possède la bombe et a fourni des plans à l’Iran) 

- un chargement de composants suspects en provenance de Taïwan (qui minimise sa portée) a été récemment révélé 

- une simulation informatique d’explosion nucléaire a été réalisée avec succès en Iran 

- une accélération sensible du nombre de centrifugeuses est confirmée par les Iraniens eux-mêmes 

- un refus de renoncer à enrichir l’uranium à l’extérieur pour servir de combustible selon des propositions russes et françaises 

- une escalade dans les essais de vecteurs capables de transporter une ogive nucléaire jusqu’en Europe

On sait depuis 2007 que l’Iran possède le savoir-faire technologique pour assembler une arme nucléaire. Manquaient encore des éléments matériels et les pièces permettant une mise à feu.

Le document tombé entre les mains des services de renseignements occidentaux confirme que si elle n’est pas opérationnelle, une bombe atomique iranienne est maintenant dans le domaine du possible, et pourrait être rapidement assemblée pour un usage potentiel (hypothèse “japonaise” selon les experts).

Tout cela contredit les déclarations lénifiantes de “programme nucléaire à usage civil” que nous assènent tour à tour les porte-paroles du régime des mollahs.

À la question du journaliste de SKY NEWS, Catherine Philip conclut en déclarant : “s’il n’existe pas de preuve formelle de ‘smoking gun’, du moins y a-t-il a présent une forte présomption d’une arme prête à servir, dont les composants peuvent être assemblés très rapidement”.

Le problème est dorénavant plus d’ordre politique que diplomatique. Cette dernière voie semble devoir être abandonnée si la pertinence de ces faisceaux de renseignements est confirmée.

Depuis la fin de la 2è guerre mondiale, des crises ont été jugulées mais sans pour autant résoudre les problèmes de fond.

Ainsi, après l’avènement de Khomeiny en 1979, les nations occidentales ont cru pouvoir contrôler les ardeurs de la république islamique d’Iran en temporisant.

Bien loin de les apaiser, cette attitude de faiblesse, de reports continuels, n’a fait que les encourager.

Dix huit années de programme clandestin, suivies de sept ans de travaux spécifiques ostensiblement orientés vers une destination militaire nous en apportent, si besoin était, la preuve.

Le monde a été surpris par le potentiel militaire de l’Allemagne nazie lorsqu’elle a déclenché les hostilités en 1939. On n’avait pas mesuré l’ampleur de l’effort de guerre et la puissance de l’armée d’invasion (ou refusé d’en tenir compte, avec les mêmes conséquences).

Aujourd’hui, le monde a toutes les données, tous les éléments et tous les indicateurs qui permettent d’évaluer le stade de préparation de l’Iran en vue de devenir une puissance nucléaire.

Mais il se refuse à croire ce qui semble désormais une évidence.

Une armée est présente en Irak, des dizaines de milliers de soldats supplémentaires vont être envoyés en Afghanistan, mais en Iran R.A.S.

Pire : on entrevoit bien qu’une distribution des cartes a commencé. Le Venezuela de Chavez et le Brésilien Lula signent contrat sur contrat avec Téhéran, l’Allemagne jure ses grands dieux qu’elle a réduit ses relations commerciales au strict minimum (bien que le CA des exportations demeure inexplicablement élevé), l’Autriche et la Suisse ont signé quant à eux d’importants contrats d’importation de gaz en provenance d’Iran, la Russie et la Chine traînent des pieds pour des sanctions et les Etats-Unis enchaînent les déclarations selon lesquelles ils ne sont pas convaincus...

Alors, nos dirigeants sont ils aveugles, fourbes ou manipulateurs ? Un peu des trois sans doute, mais ils sont surtout persuadés qu’ils peuvent encore s’en tirer par une pirouette tout en tirant les marrons du feu.

À ce jeu-là, il ne faudra pas s’étonner de l’émergence d’une nouvelle puissance nucléaire dont tout le monde se passerait bien.

À moins que l’on détermine à Copenhague – qui capte la quasi-totalité de l’attention des médias - qu’un tel programme est insupportable pour l’avenir de notre planète ... ?

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 22:06
La cerise sur le gâteau iranien
Par JPOST.FR 
14.12.09
http://fr.jpost.com/ 

L'Iran travaille au développement d'un réacteur à neutrons, le composant final de l'arme nucléaire. C'est ce que rapporte The Times.

Les techniciens iraniens affairés à produire de l'uranium pour un réacteur nucléaire situé près de la ville d'Ispahan à 400 km au sud de Téhéran. 
PHOTO: AP , JPOST

Le journal fait état de documents confidentiels émanant d' "agences de renseignements étrangères" et cite une source appartenant à une agence asiatique de renseignements qui confirme que l'Iran travaille sur ce procédé depuis 2007. Le document fait également état de l'utilisation d'uranium deutéride, un matériau dont les experts pensent qu'il n'a aucune autre utilisation hormis un usage nucléaire.

Selon ces mêmes sources, tout porte à penser que le Pakistan, instigateur du projet nucléaire iranien, utilise les mêmes procédés pour son nucléaire.

"Bien que l'Iran affirme avec aplomb que l'uranium qu'il souhaite enrichir a uniquement des fins civiles, force est de constater qu'aucune application civile ne peut en être faite", s'exprime David Albright, physicien et président de l'Institut pour la science et la sécurité mondiale, dans The Times.

Un porte-parole du gouvernement israélien a déclaré qu' "Israël était de plus en plus inquiet face aux intentions réelles cachées" du programme iranien.

Mark Fitzpatrick, membre de l'Institut international pour les études stratégiques à Londres, et partisan de la non-prolifération nucléaire est cité dans le journal The Times : "La conclusion la plus bouleversante est que si l'Iran travaille sur ce procédé depuis 2007, il pourrait s'agir d'uncasus belli. Si l'Iran travaille à la création d'armement, cela signifie qu'il n'y a aucune place pour la diplomatie", et ajoutant, "Est-ce un pistolet fumant ? C'est la question que tout le monde devrait se poser. Au lieu d'être un pistolet encore fumant, c'est de l'uranium qui nous est proposé".

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 05:04
Taper sur les doigts de Mahmoud
Liliane Messika
© Primo, 14-12-2009


 
Cela fait maintenant 18 ans que l’Iran a entrepris un programme d’armement atomique dans le dessein explicite d’éradiquer Israël de la surface du globe.

On comprend bien que le sort de six millions de Juifs au Moyen-Orient ne préoccupe pas plus les dirigeants d’aujourd’hui que celui de six millions de leurs aïeux en Europe il y a 65 ans. 

La realpolitik a des raisons que la raison ne connaît pas. Et l’on n’aura pas l’outrecuidance d’évoquer lamorale, un gros mot qui ne figure pas dans les dictionnaires diplomatiques. 

Des menaces, toujours des menaces...

Mais n’importe quel élève de CM2 est capable de comprendre que lorsqu’une brute épaisse met la main sur un arsenal et que les profs détournent la tête, les bons élèves ne sont que le premier rempart devant les autres, tous les autres : l’ivresse du pouvoir et la faim de sang ne s’éteignent jamais d’elles-mêmes. 

A fortiori quand la brute en question appelle de ses vœux la fin du monde pour hâter la venue du Mahdi.

Jusqu’à présent, la « communauté internationale » a déployé d’immenses efforts pour ne rien faire qui fâche Ahmadinedjad : quelques sourcils froncés, quelques menaces marmonnées, quelques ultimatums reportés de calendes grecques en Scylla, une coulpe battue qui a valu à son auteur un Prix Nobel de la Paix... 

On a du mal à imaginer une situation plus propice aux visées nazislamistes ! 

Des promesses, rien que des promesses

Le résultat des « ouvertures diplomatiques internationales visant à résoudre la controverse suscitée par le programme nucléaire iranien » est à la mesure de la détermination de l’occident.

L’Iran a annoncé un projet de construction de dix sites d’enrichissement de l’uranium à travers le pays, une expansion spectaculaire de ses efforts que même le nobélisé le mieux disposé à son égard ne peut plus faire semblant de prendre pour un programme nucléaire civil. 

D’autant que l’Iran a rejeté la proposition de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) soutenue par les États-Unis, la France et la Russie qui prévoyait le traitement à l’étranger d’une partie de son uranium faiblement enrichi (UFE).

Il est très fort, Mahmoud 

Les négociateurs iraniens ont donné leur accord de principe à cette proposition, mais lui l’a rejeté et a déclaré qu’il entamerait l’enrichissement de son UFE à des concentrations proches du niveau nécessaire pour produire des armes. 

Voyons, voyons, le Conseil de sécurité de l’ONU ne l’avait-il pas sommé de suspendre toute activité d’enrichissement de l’uranium ?

Bah, ce n’était que la cinquième résolution dans ce sens, il n’y avait pas plus de raison qu’il obéisse à celle-ci qu’aux précédentes. L’AIEA en a pris acte, qui a déclaré que l’Iran rejette la coopération internationale avec de plus en plus d’audace. Qu’en termes délicats ces choses-là sont dites...

Est-ce cela qui a poussé les alliés inconditionnels de l’Iran à prendre avec Mahmoud une distance millimétrique ?

Retenez-moi ou...

Le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, qui comprend des représentants de la Chine et de la Russie, ont émis une résolution de censure condamnant le manque de coopération de l’Iran. Ce type de résolution est rarissime. Mais absolument non contraignant.

Le Conseil des gouverneurs a exigé que l’Iran arrête toute construction sur son site militaire récemment découvert d’enrichissement de l’uranium, sur une base du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) située près de Qom, et qu’il cesse tout enrichissement d’uranium. E-XI-GÉ. Sinon ? Ben... 

Le chef sortant de l’AIEA, Mohamed El Baradei, a reconnu que l’Agence se trouve « dans une impasse » vis-à-vis de l’Iran. 

Il a également déclaré que l’AIEA serait incapable de vérifier le caractère pacifique des ambitions iraniennes à moins que Téhéran ne commence à coopérer avec l’Agence. 

Le caractère PACIFIQUE des intentions iraniennes ?

C’est vrai, quoi, ce pauvre Mahmoud est victime de l’occident qui lui fait des procès d’intention : ce n’est quand même pas parce qu’il déclare à tout bout de champ que dès qu’il a la bombe, il éradique Israël de la surface du globe qu’il faut douter de ses intentions pacifiques !

Ce n’est pas parce qu’il teste des missiles à moyenne et longue portée, et qu’il menace de les envoyer contre « les Juifs et les croisés » qu’il est autre chose qu’une colombe un peu véhémente...

Ce n’est pas parce que l’Iran dispose désormais de plus de 1 500 kg d’uranium faiblement enrichi, une quantité presque suffisante, si un enrichissement supplémentaire lui fait atteindre un niveau de qualité militaire, pour produire deux armes nucléaires, qu’il va utiliser lesdites armes pour autre chose que des défilés du 1er mai.

Ce n’est pas parce que l’AIEA a révélé que la petite taille du site d’enrichissement d’uranium situé près de Qom le rend inadapté à une utilisation à des fins industrielles, mais qu’elle convient en revanche à l’enrichissement de l’uranium pour la production d’armes nucléaires, que le dirigeant iranien a des intentions autres que pacifiques.

Que faire ?

Du fait du rejet iranien des négociations et de sa violation continuelle des résolutions du Conseil de sécurité, la communauté internationale est placée devant un choix cornélien : soit continuer à se couvrir de ridicule en réitérant ses remontrances impuissantes, soit imposer de nouvelles sanctions, sévères celles-là. 

Si l’on veut vraiment affaiblir Ahmadinedjad et offrir une chance à la jeunesse de son pays d’en prendre les rênes pour y créer du bien vivre au lieu de la haine, il faut taper là où ça fait mal. Mais non, pas envoyer une bombe sur Téhéran ! Seulement le priver de ses immenses richesses.

On peut rêver...

Une campagne internationale de sanctions générales peut cibler les dirigeants du régime iranien en leur imposant une interdiction de déplacement, le gel de leurs avoirs bancaires et d’autres sanctions visant les entités liées à l’IRGC. Le secteur financier de l’Iran, ainsi que d’autres secteurs comme les assurances, l’industrie et les transports, peuvent tous faire l’objet de nouvelles amendes sévères.

Certaines de ces sanctions doivent viser la vente et l’exportation de produits pétroliers raffinés vers l’Iran : si l’Iran se voyait obligé d’importer jusqu’à 40% de ses besoins en essence et diesel, cela aurait un impact spectaculaire et la pression populaire pourrait alors amener le régime déjà très contesté à changer de cap.

Bien entendu, ce boycott produirait ses effets pervers. 

La corruption évoluerait de manière notable et certains politiques européens en profiteraient pour se faire "arroser". Les Mollahs contrôlent l'ensemble des secteurs économique de l'Iran. Malgré leur grande "spiritualité désintéressée", ils seraient les premiers à en profiter. 

Un grand mouvement d'opinion verrait aussitôt le jour pour condamner des sanctions qui touchent le peuple iranien ("les enfants iraniens", ça sera plus larmoyant). 

On avait déjà vu ça avec "pétrole contre nourriture" en Irak.

Et Ahmadinejad serait le premier à dénoncer une nouvelle ingérence dans les affaires internes d’un Etat indépendant et à tenter de racoler les déçus du régime autour de cette insupportable humiliation.

Mais vaut-il mieux attendre stoïquement de recevoir la bombe sur la tête ?


http://www.primo-info.eu/ Liliane Messika
© Primo, 14-12-2009
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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 04:32
L'Iran réaffirme son soutien à la résistance palestinienne



TEHERAN - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a réaffirmé dimanche le soutien de l'Iran à la résistance palestinienne, lors d'une rencontre avec le chef du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal, a indiqué le site internet de la télévision d'Etat.

M. Mechaal, qui vit à Damas, est arrivé dimanche à Téhéran pour des discussions avec les responsables iraniens, selon l'agence Mehr.

"La nation et le gouvernement iraniens apporteront toujours leur soutien à la résistance et au peuple palestinien opprimé", a déclaré M. Ahmadinejad.

"La chute de l'arrogance globale et du régime sioniste sera rapide et simultanée", a-t-il prédit. Le terme d'"arrogance globale" est fréquemment employé par les dirigeants iraniens pour désigner les pays occidentaux, et en premier lieu les Etats-Unis.

M. Mechaal a répondu en affirmant que "le Hamas, la résistance et les Palestiniens continueront à se battre jusqu'à la victoire finale".

L'Iran, qui ne reconnaît pas l'existence d'Israël, soutient le mouvement islamique palestinien Hamas, qui a remporté en 2006 les élections législatives palestiniennes. Israël accuse la République islamique de fournir des armes au Hamas, ce que Téhéran a toujours démenti.

Le président Ahmadinejad a appelé à plusieurs reprises à la destruction de l'Etat d'Israël, estimant également que l'Holocauste était un "mythe" ce qui a suscité une large réprobation dans le monde et notamment dans les pays occidentaux.

(©AFP / 13 décembre 2009 16h02)

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 20:52

 

Le soutien à l’Iran subit un sérieux revers dans le monde arabe

Titre original : Iran loses clout in Arab world



Par Scott Peterson | Rédacteur de l’équipe de :  The Christian Science Monitor
Adaptation: Marc Brzustowski pour : 

 

 

30/11/09 Iran loses clout in Arab world


Parmi les multiples conséquences de ses élections controversées, l'Iran doit faire face à un soutien qui s'érode de la part de certains de ses amis, qui constituent une opposition radicale au milieu de ses ennemis.


http://1.bp.blogspot.com/_LllwTpni5qc/SnpuO91txhI/AAAAAAAAIrw/8pWyZQ3xB2k/s320/Ahmadinedjad.jpg

Mahmoud Ahmadinejad a gagné les élections, lors d’une vague de fond controversée.

 L’Iran s’est toujours présenté comme un modèle utopique, depuis la Révolution islamique de 1979. Dès le premier jour où il a établi le « Gouvernement de Dieu », l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny – le fondateur de la Révolution qui avait renversé le régime répressif pro-occidental du Shah Mohammed Reza Pahlavi – déclara que les Iraniens seraient « un exemple pour la globalité du monde opprimé ». Dans certaines régions du Moyen-Orient, Téhéran a représenté cet idéal – en offrant une résistance coriace face à Israël, d’abord, et en défiant un autre pays perçu comme l'autre « enfant terrible » : les Etats-Unis.


A présent, Presque six mois après une élection présidentielle controversée qui a déchiré le pays comme jamais depuis la naissance de la théocratie islamique, un nouveau discours apparaît à travers le monde arabe, selon lequel l’Iran n’est plus du tout considéré comme un demi-dieu politique. Assailli, durant les derniers mois, par le spectacle sanglant des nervis du régime écrasant les manifestations pour plus de démocratie, par des dizaines de morts, de tortures et les accusations de viols dans ses prisons secrètes, l’Iran perd en influence parmi certains de ses amis dans la région qui représentent une opposition tenace chez ses adversaires.


Beaucoup d’analystes, en fait, pensent que la répression autocratique en Iran pourrait bien marquer la fin des années d’expansion de la domination de l’arc iranien et chi’ite à travers de larges portions du monde arabe. Plus important, ils perçoivent que cette chute coïncide avec quelque chose de bien plus fondamental : la possibilité que la Révolution Islamique, 30 ans après son implantation, soit en train de perdre sa pureté et sa puissance – avec d’importantes implications pour l’Occident, notamment les Etats-Unis, dans une période de transition géopolitique au Moyen-Orient.


“Je pense que nous avons assisté au pic ascendant de la puissance de la République Islamique dans sa configuration actuelle”, dit Ali Ansari, directeur de l’Institut des Etudes Iraniennes à l’Université St. Andrew en Ecosse. L’influence iranienne a « décliné très gravement », explique M. Ansari. « Les états arabes ont savouré ce moment… Cela a des conséquences dramatiquement préjudiciables pour l’Iran. Dans le Golfe persique, les gens ont été sincèrement choqués – ils n’avaient jamais imaginé que le régime iranien traiterait sa propre population de cette façon. Ils pensaient que leurs propres gouvernements pourraient faire une chose pareille, mais là, il s’agissait d’un gouvernement révolutionnaire. Ils réalisaient brusquement qu’il n’y avait aucune différence. »


Peu de temps après le vote présidentiel controversé de juin, Sheikh Sayyed Hassan Nasrallah, le dirigeant du Hezbollah au Liban, a envoyé une lettre de félicitations au dirigeant religieux suprême en Iran, l’Alyatollah Sayyed Ali Khamenei. Il était l’un des tous premiers à le faire.


Mais, dans les jours qui suivirent, le religieux libanais charismatique, l’un des politiciens les plus populaires au Moyen-Orient, a reconnu que l’Iran se trouvait au beau milieu d’une “crise” et apparut comme ne soutenant particulièrement aucun bord plus que l’autre. Ceci a ouvert une brèche dans les degrés  d’incertitude et d’ambiguïté ressentis à travers presque toute la région, à la suite de la « victoire écrasante » du Président Ahmadinedjad  officiellement proclamée et les troubles qui ont alors éclaté.

 

A l’intérieur du pays, la légitimité populaire, cultivée avec tant de précautions par le régime islamique depuis 30 ans, a commencé à se dissiper comme la vapeur d’une glace en train de sécher. La Police, les membres de la milice et les vigiles partisans du régime ont envahi les rues pour frapper les iraniens « ennemis » afin de les soumettre. Des dizaines sont morts, au beau milieu de proclamations de tortures et de viols, 4000 ont été arrêtés, et 140 ont fait l’objet de procès de masse de type stalinien et filmés dans des vidéos mettant en scène leurs confessions qui étaient toutes supposées révéler – conformément aux charges d’accusation – une vaste conspiration étrangère visant à renverser le régime au cours d’une « révolution de velours ».


Pour un régime qui a toujours claironné sa légitimité  comme quasi-démocratique, les tactiques postélectorales iraniennes ont pris la plupart des observateurs hors du pays par surprise.


“Les soutiens de l’Iran dans la région avaient parié avant et pendant les élections, que l’Etat islamique allait donner une leçon de démocratie et offrir un modèle de respect des règles islamistes », écrit le journal Al-Hayat, propriété saoudienne. « Ils ont perdu leur pari, et il est certain que les islamistes des pays arabes qui aspirent à participer au jeu politique pour monter au pouvoir ont perdu sur l’essentiel ».


Un autre récit d’al Hayat ne mâche pas, non plus, ses mots : « La vérité, en matière de mouvements révolutionnaires qui établissent une nouvelle légitimité à partir d’une illégitimité originelle, est qu'ils véhiculent très tôt en leur sein les semailles de leur propre déchéance ».


Le journal officiel du pouvoir égyptien, Al-Ahram a stigmatisé “l’outrage fait à la démocratie” et affirmé que le régime iranien devrait “ mettre fin à la vague de violence sanglante et écouter le point de vue de l’opposition iranienne qui rejette les résultats [des élections].


Beaucoup d’arabes, on peut en être sûr, n’ont jamais partagé la mystique iranienne, et leur indifférence ou même leur hostilité envers le régime de Téhéran n’a fait que se consolider depuis la « victoire éclatante » contestée de M. Ahmadinedjad.


“J’ai toujours été contre lui”, explique Omar Beydoun, en préparant une épaule d’agneau pour la faire griller dans son échoppe du quartier sunnite de Qasqas à Beyrouth. « Ahmedinedjad provoque beaucoup d’instabilité dans la région, ici au Liban avec le Hezbollah, en se mêlant des affaires palestiniennes, et parce qu’il tente de répandre le Chi’isme parmi les Arabes. Au fond, qu’est-ce que ça peut bien me faire, les luttes intestines en Iran ? Si ce n’est pas Ahmedinedjad, ce sera quelqu’un d’autre au moins aussi néfaste ».

 

L’avis de M. Beydoun est loin d’être isolé dans la région, où le soutien sporadique à l’Iran au sein des masses a rarement été encouragé par les Gouvernements arabes, qui sont, depuis fort longtemps, inquiets des motivations iraniennes, ainsi que de l’extension de l’influence chi’ite. A la vérité, cependant, depuis plusieurs années, l’étoile montante de la stratégie de l’Iran brillait au firmament, au moins autant que celle de l’Amérique apparaissait décliner. Cela a été particulièrement vrai après que le Hezbollah ait déclaré victoire contre Israël, soutenu par les Américains, lors de la guerre au Liban de 2006, et au moment où l’insurrection en Irak menaçait l’occupation américaine, en infligeant des pertes croissantes en vies américaines, en 2006 et 2007.


A l’époque, les responsables iraniens piaffaient à propos de l’impuissance des Etats-Unis, à l’article de la « mort ». Ils déclaraient que la démocratie occidentale avait « échoué ». On découvrait qu’Ahmedinedjad lui-même, lors d’un sondage égyptien, occupait la seconde place en tant que politicien le plus populaire de la région, après Nasrallah.


Cependant, la fascination pour l’Iran n’avait de rapport, directement, avec rien de particulièrement noble en provenance de Téhéran et, pour une part importante, elle a été de courte durée.


« Je crois que ce qui s’est passé en 2006 [avec ce sondage pro-Ahmadinedjad], c’est que les gens sont si anti-israéliens qu’ils auraient même pu, très brièvement, se considérer comme pro-iraniens, à cause du sort des Palestiniens, ou dans ce cas, celui des Libanais », explique Joost Hiltermann, le Directeur délégué au groupe de crise internationale dédié au programme Moyen-Orient à Washington. « Je pense qu’il n’existe pas de soutien spontané en faveur de l’Iran, dans la rue arabe ».


La façon dont l’Iran est perçu a, de tout temps, été crucial pour le Régime islamique. Il y a trente ans, il a décrété que « l’exportation » de la révolution constituait une priorité. Les grandes causes islamiques, comme l’état palestinien et le combat contre Israël –de même que combattre le « Grand Satan » d’Amérique et l’Union soviétique – devaient alors être systématiquement adoptées et soutenues.


Depuis lors, même si l’Iran chi’ite cherchait à soutenir les minorités locales chi’ites à travers la région, Téhéran a toujours pris la précaution de cultiver un message panislamique. Une analyse de la Rand Corporation réalisée pour le gouvernement américain et publiée en mai dernier, quelques semaines à peine avant l’élection[iranienne], faisait remarquer que l’Iran percevait l’opinion publique arabe comme un « vecteur important pour la projection de [son propre] pouvoir [d’influence] ». Peut-être avec une certaine préscience, elle ajoutait que le soutien populaire arabe était une "ressource stratégique inconstante » qui pourrait « rapidement basculer des louanges à la condamnation ».


Même au sein de la hiérarchie iranienne, plusieurs admettent le préjudice causé par le chaos postélectoral. Le Général-Major Mohammed Ali Jafari, commandant de l’élite de la force des Gardiens de la Révolution, qui a pris le contrôle de la sécurité à Téhéran, quelques jours après le vote, a reconnu que le désordre a conduit le système iranien « au bord de la chute » et « représente un revers à la crédibilité du régime ».


A l’extérieur du pays, les experts perçoivent la violence enclenchée comme le pic de l’iceberg d’une orientation autocratique qui minait déjà les fondations du gouvernement.

 

Massoumeh Torfeh, un expert iranien de l’Université de l’Ecole de Londres des études orientales et africaines, explique que «  l’influence de Téhéran peut s’évanouir, parce que l’Iran est, de plus en plus, perçu comme un régime islamiste fondamentaliste, autoritaire, et pas comme l’un de ceux qui protègent les droits des Musulmans. Après tout, les gens qui souffrent dans les prisons iraniennes sont également musulmans. Les gens qui ont été tués durant les manifestations sont aussi des musulmans… Aussi je pense que leur réputation est, pour le moins, ternie ».


Plus largement, fait-il savoir, l’objectif des radicaux –l'Ayatollah Khamenei, Ahmadinedjad et un groupe de politiciens néoconservateurs soutenus par les Gardiens de la Révolution et la milice idéologique des Bassidjis – est de détruire tous les courants réformistes en Iran, ainsi que toute approche plus « conciliante » de gouvernement islamique ».


M. Torfeh ajoute : “Après trente ans [le système iranien] perd du terrain, il est de plus en plus usé, il se fait vieux. Il n’a plus d’idées innovantes, de nouvelle stratégie à offrir. Il n’est plus qu’un long discours de haine fondamentaliste et rien d’autre que cela. Khomeiny était très créatif à sa façon, selon la manière dont il a présenté l’Islam au monde. Mais il ne s’agit plus désormais que de l’aile radicale d’un mouvement, sa fin fondamentaliste. Je pense que ce sont les étapes ultimes ; cela s’oriente de plus en plus à droite, pour autant que cette notion existe »


La rhétorique officielle qui émane du régime, depuis l’élection est restée virulente. Khamenei a déclaré que la victoire d’Ahmedinedjad résultait d’un « arbitrage divin ». L’accueil des plaintes concernant les irrigularités et le décompte des preuves de fraude massive – parallèlement à des  résultats officiels que les analystes de l’Iran considèrent comme virtuellement impossibles à réaliser, du fait de la mixité des composantes ethniques, sociales et politiques en Iran – n’ont pas réussi à provoquer un revirement du régime. Khamenei, en fait, a décrété tout refus d’accepter les résultats des élections comme étant « le plus grand crime ».


L’opposition demeure active et défiante. Elle a multiplié les occasions de se faire entendre avec des slogans supportant Mir Hossein Moussavi, le concurrent « modéré » qui a déclaré que l’élection avait été volée, en même temps qu'en arborant les photographies ensanglantées de Neda Soltan, la jeune étudiante de 19 ans tuée par un tireur du Basij. Les grafitis de l’opposition couvrent les murs des rues et des classes des écoles.


Le Hezbollah a été créé avec l’assistance de l’Iran en réponse à l’invasion du Liban en 1982. C’est l’unique organisation hors d’Iran qui adhère strictement au système de suprématie théologique d’un guide considéré comme infaillible, le Velayat-e-faqih de l’ayatollah Khomeny.

 

L’Iran fournit encore des financements et un armement significatifs au Hezbollah et tous ses membres jurent allégeance au système islamique aujourd’hui dirigé par Khamenei. Encore un exemple des dommages causés à l’image de l’Iran, Nasrallah, le dirigeant du Hezbollah, a dû admettre publiquement les « problèmes internes » de l’Iran. Egalement significatif le dirigeant ultraconservateur de la prière à Téhéran le vendredi, l’Ayatollah Ahmad Jannati, relatait dans un sermon de la mi-octobre, comment Nasrallah lui avait dit « qu’à la suite [des violences postélectorales], il avait reçu de nombreux appels du monde entier. Ils exprimaient leur désagrément et lui ont posé des questions. Ils lui ont dit à quel point tous les opprimés du monde et toutes les personnes d’esprit libéral avaient mis leurs espoirs en l’Iran ».

 

Une semaine avant le vote en Iran de juin, le Hezbollah lui-même subissait un revers lors de l’élection générale libanaise. On s’attendait à ce que le bloc qu’il dirige gagne une majorité de sièges au Parlement, mais en fait, il plafonnait à 45 %, contre le bloc soutenu par les Etats-Unis, qui conservait la majorité. Un autre revers a frappé la bonne réputation d’incorruptibilité de la milice, lorsqu’un homme d’affaire libanais proche du Hezbollah s’est fait prendre dans une vaste affaire financière de type Bernard Madoff, ayant consisté à tromper ses investisseurs.


“Je pense que vous pouvez, sommairement – et je serais très prudent quant au fait de pousser ce raisonnement trop loin- situer sur une carte les bouleversements et retournements subis par l’Iran, durant ces dernières années, et les mettre en parallèle avec ceux que le Hezbollah a, lui-même, subi, parce que nous avons constaté des dynamiques similaires », explique Nicholas Noe, l’éditeur en chef de Mideastwire.com, basé à Beyrouth.

 

Lui-même et d’autres pensent que, tout comme la crédibilité iranienne s’est érodée depuis les élections, il en va de même, -mais à un moindre degré- quant au rôle que le Hezbollah s’est assigné en tant que dirigeant légitime des chi’ites musulmans et comme membre essentiel de « l’axe de la résistance » qui tient tête à Israël et aux Etats-Unis.

 

C’est ainsi que le journal gauchiste As Safir de Beyrouth a prédit que “le patriotisme du Hezbollah  allait s’amplifier plus que jamais, fondé sur un besoin croissant d’élargir sa base populaire et afin de compenser la perte d’un allié iranien décisif. »

 

L’impact des dégâts subis par “l’estampille « made in Iran” –pour reprendre l’expression de Mr Noe – peut encore s’en trouver limité, aussi bien au Liban que dans le monde arabe, plus largement. D’un côté, il n’y a seulement qu’une minorité de gens au Liban, même parmi les chi’ites, qui se tournent vers l’Iran pour s’inspirer de sa guidance spirituelle. D’un autre côté, beaucoup des alliés les plus proches de Téhéran – le Hezbollah, les partis chi’ites en Irak, le Hamas – sont déjà bien établis militairement et politiquement.

 

De plus, aussi longtemps que l’Iran continuera à envoyer de l’argent et des armes, les liens resteront puissants, sans considération pour ce qui se passe dans les rues de Téhéran. « La situation politique interne à l’Iran nous est égale », explique Abu Hassan, un commandant d’unité de la branche militaire du Hezbollah, en sirotant une tasse de thé sucré, dans la banlieue sud de Beyrouth. « Cela nous importe peu de savoir qui est le Président, tant qu’ils nous soutiennent. Nous n’interférons pas dans leur débat politique ».


Dans la Bande Occidentale de Cisjordanie, on peut même dire que l’admiration pour l’Iran se resserre. Malgré l’hostilité officielle de l’Autorité Palestinienne soutenue par l’Occident, à cause du renfort de l’Iran au Hamas, la perception de la crise électorale, pour un grand nombre, apparaît presque être un facsimilé de la vision de la ligne radicale à Téhéran. «  Ahmadinedjad veut fonder la puissance  pour son pays et lui-même. Et je pense qu’il est dans son droit », prétend le Sheikh Mahmoud Musleh, un membre du parlement à Ramallah, qui a été emprisonné durant deux ans après son élection en 2006.


"Les dirigeants comme Ahmadinedjad devraient servir de “modèle” au nations arabes », ajoute M. Musleh, en tripotant deux bandes de caoutchouc comme s’il s’agissait de pierres précieuses. Il blâme les « intérêts » étrangers comme étant responsables d’avoir fomenté les troubles. « Je sens à quel pointl e renseignement occidental transpire à travers les rues d’Iran et brise l’harmonie », dit-il. « Cela n’est pas dans nos intérêts de prendre position pour un côté ou l’autre… Notre intérêt est de conserver de bonnes relations avec qui que ce soit qui dirige l’Iran ».

 

Ce message est même porté plus clairement encore dans le labyrinthe du camp de réfugiés de Jalazoun, au sommet de Ramallah, où fleurissent les grafitis illustrant des mitrailleuses lourdes que surplombe le drapeau palestinien. Les hommes se rassemblent autour d’une télévision chantant les louanges de l’Iran. « Tout ennemi d’Israël est un ami des Palestiniens », explique Abu Mohammed. « De toute façon, aucun pays arabe n’est capable de combattre Israël de la façon dont l’Iran le fait ».


Avec toutes ces dissensions internes en Iran, tout ceci pose une question centrale pour ceux qui dirigent, à Téhéran : combien de temps encore pourraient-ils continuer à concentrer leurs efforts sur l’exportation de la Révolution ? Durant le chaos postélectoral, les manifestants ont clairement fait connaître leur exaspération concernant le soutien coûteux du régime à la résistance contre les Etats-Unis, Israël et l’Occident sur des champs de bataille lointains – spécialement en période de ralentissement de l’économie iranienne.

 

Leur slogan : “Pas plus Gaza que le Liban. Ma vie doit-elle être sacrifiée pour l’Iran ? »


Mais il demeure autant de raisons politiques que stratégiques pour que le régime continue d’envoyer de l’argent et des armes au-delà de ses propres frontières. Khamenei, concernant l’une d’entre elles, est connu pour avoir apprécié les manifestations de  bonne volonté en provenance de  la rue arabe durant les quatre premières années de la présidence Ahmadinedjad.


Un analyste qui a une longue expérience à Téhéran, explique qu’alors qu’il comprend la volonté de beaucoup d’Iraniens mécontents de se concentrer sur les problèmes internes, le régime s'appuie également sur une logique forte consistant à continuer d’exporter son influence. « Ils pensent que nous avons beaucoup d’ennemis dans le monde, et qu’il est préférable de déplacer les points chauds en dehors des frontières nationales, et de tenir ainsi nos ennemis occupés loin de chez nous », explique t-il.


Avec le blocage du processus de paix israélo-palestinien, l’Iran est aussi susceptible de trouver une nouvelle écoute dans toute la région, de façon à revitaliser l’axe de la « résistance », qui peut servir à maintenir l'attention loin de son propre fiasco électoral. Le président syrien Bachar al-Assad a suggéré que la « résistance » devrait rester la seule voie possible, pendant qu’on citait récemment Nasrallah, qui aurait précisé : « Ce à quoi nous assistons, c’est à un engagement absolu des Américains pour favoriser les intérêts d’Israël… alors qu’ils déconsidèrent la dignité des sentiments des peuples arabes et musulmans ».

 

Plusieurs sites internet conservateurs, à l’intérieur et à l’extérieur du pays pressent, en fait, l’Iran de revivifier son bellicisme contre Israël et l’Occident. « Ils revisitent cette idée qu'il faut exporter la révolution », explique Torfeh, à l’Université de Londres. « De nombreux individus disent que « Nous devrions impulser un second souffle à l’exportation de la révolution vers le monde, et travailler à régénérer le contenu de notre message. Ainsi, de toute évidence, il n’y a pas à se faire de souci à cause de l’impact [négatif] des derniers mois ».


La question la plus préoccupante reste : dans quelle direction le pays devrait-il aller globalement ? En Iran, même la signification de l’héritage de Khomeiny –souvent appelé « imam » par ses disciples en Iran –fait l’objet d’un débat houleux. Le père de la révolution iranienne aurait-il accepté une « évolution » naturelle et modérée, pour qu’elle [larévolution] demeure vibrante et viable, ainsi que les réformistes et de nombreux protestataires le pensent ?


Ou est-ce que ce sont les valeurs héritées de la guerre Iran-Irak des années 80 et une interprétation spirituelle stricte – des croyances qui excluent les "infidèles" du gouvernement et autorisent le matraquage des “ennemis”, même si ce sont des Iraniens fidèles – qu’il faut suivre ?


Paradoxalement, aussi bien un côté que l’autre perçoit que ce sont ses propres positions qui disposent de la logique la plus imparable. « De tous ces gens en prison, la plupart se considère  comme les dignes disciples de l’Imam [ Khomeini] », remarque l’analyste de Téhéran. « Et tous ceux qui les torturent se considèrent également comme les mêmes dignes successeurs de l’Imam ».


• Ont contribué à ce reportage, Nicholas Blanford à Beyrouth, au Liban et Josh Mitnick, depuis Ramallah, en Cisjordanie.

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 05:29
Echiquier nucléaire : l'Iran avance un pion
Par Raphaël Uzan pour Guysen International News - Samedi 12 décembre 2009 

AFP/Archives Atta Kenare

Menacé de sanctions par les grandes puissances pour ses activités nucléaires, l'Iran a fait samedi 12 décembre un geste symbolique en faveur du dialogue en avançant une nouvelle proposition d'échange d'uranium, mais dans des termes que l'AIEA a déjà refusés par le passé. Feignant d'ignorer les reproches de la communauté internationale pour ses provocations nombreuses, l'Iran poursuit sa stratégie diplomatique en proposant d'avancer un pion sur l'échiquier nucléaire. 

 

L'Iran affirme développer un programme nucléaire civil, mais une partie de la communauté internationale soupçonne qu'il ne cherche en fait à produire de l'uranium fortement enrichi pour la fabrication d'une bombe atomique.

A l'aube de nouvelles sanctions, dont on discute de plus en pls facilement de la nécessité, à l'heure où certains s'interrogent sur les dangers d'un "Munich nucléaire", Téhéran fait une offre inacceptable, signe que l'Iran cherche toujours à gagner du temps.

Quelques semaines après avoir rejeté un projet d'accord de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Téhéran a offert samedi 12 décembre d'échanger 400 kg de son uranium enrichi à 3,5% contre du combustible nucléaire pour son réacteur de recherche, en proposant que cet échange ait lieu sur l'île iranienne de Kish (photo), une zone franche qui possède sa propre législation.


Une proposition irrecevable

"Nous sommes prêts à prendre 400 kilos de notre uranium enrichi à 3,5% sur l'île de Kish pour l'échanger contre une quantité d'uranium enrichi à 20% équivalent à 20% de cette livraison", a proposé à Manama le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, en marge d'une conférence régionale sur la sécurité dans le Golfe.
 
Cet échange pourrait avoir lieu "immédiatement" dès que le groupe des "5+1" (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) aura donné son accord, a ajouté M. Mottaki, cité par la télévision publique iranienne en anglais Press-TV.

Les Etats-Unis ont estimé que cette proposition ne présentait "rien de nouveau", un haut responsable jugeant qu'elle "ne semblait pas conforme" à un accord permettant à la République islamique d'échapper à des sanctions.

Téhéran a refusé à la mi-novembre un projet d'accord de l'AIEA qui prévoyait que l'Iran fasse enrichir par un pays tiers son uranium faiblement enrichi pour obtenir en retour du combustible pour son réacteur de recherche.

L'accord de l'AIEA devait permettre d'apaiser les inquiétudes de certaines capitales occidentales, qui espéraient faire "sortir" 1 200 kg d'uranium faiblement enrichi, soit 70% du stock total de l'Iran, afin d'avoir une meilleure visibilité des capacités iraniennes d'enrichissement.

Si le stock proposé samedi par l'Iran est inférieur à ce qu'avaient avancé certaines capitales occidentales, le lieu proposé pour l'échange pourrait également poser problème. L'ex-directeur général de l'AIEA, Mohamed El-Baradeï, avait indiqué fin novembre qu'un échange en Iran n'était "pas une option".

Le refus iranien de la proposition de l'AIEA avait entraîné une condamnation de Téhéran par l'agence et la menace de nouvelles sanctions internationales à l'ONU.


Inquiétudes de l'ONU et de l'UE

Réunis à Bruxelles, les dirigeants des pays de l'Union européenne ont réaffirmé vendredi 11 décembre leur soutien à d'éventuelles sanctions du Conseil de sécurité si l'Iran continuait à ne pas coopérer sur son programme nucléaire.

Washington a ensuite dit partager les "graves inquiétudes" de l'UE et réitéré la menace de "conséquences" à prendre au sérieux si Téhéran persistait à ne pas coopérer. "Imposer des sanctions à l'Iran est illégal et contraire aux conventions de l'ONU. Ce sera sans aucun effet", a déclaré M. Mottaki aux journalistes.

"Pour quel délit voudraient-ils sanctionner l'Iran, alors que nous n'avons réclamé rien d'autre que nos droits légitimes?", a-t-il demandé, indiquant que son gouvernement était "disposé à reprendre le dialogue avec le groupe des 5+1".

L'Iran est déjà visé par cinq résolutions du Conseil de sécurité, dont trois assorties de sanctions, pour son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium.

M. Mottaki a également indiqué que l'Iran, dont la première centrale nucléaire est actuellement en cours de construction près de Bouchehr, aurait besoin de construire 15 centrales en 20 ans pour couvrir ses besoins en électricité...

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 22:21

Les adeptes de Al Hussein Ben Ali contre le régime iranien

מנציחי אלחוסיין נגד השלטון האירני



http://www.maraah-magazine.co.il/show_item.asp?levelId=64836&itemId=27&katavaId=1220&itemType=0


http://api.ning.com/files/-YhaqR6n0X1FqTDprt99Ycnsp8MiUMjL9oLTdUTX1HkaT3KlfzkGNaSedySJaQHMe9CySGFBMK2wacPhuuQuvmw9EUiAFFN5/KedarMordechai21.jpg

par Mordechai Kedar

Adapté par Danielle Elinor GUEZ


Cette semaine, à l'occasion de la journée de l'étudiant, une foule de jeunes Iraniens a manifesté dans les rues des grandes villes, cette fois, non pas pour contester les élections, mais l'existence même du régime des ayatollahs. Le slogan qui a caractérisé les manifestations était « mort au dictateur » c'est-à-dire contre le chef suprême de l'Iran, Ali Khaménei, celui qui a décidé il y a cinq mois que la victoire électorale revenait à Ahmadinejad.

http://www.lexpress.fr/medias/327/iran-policier_412.jpg


Cette fois encore durant deux jours, le pouvoir a tiré pour disperser les manifestants et des blessés et des tués sont restés à terre. Nous pouvons être sûrs que ce ne sera pas la dernière vague de protestations contre le régime, puisque la prochaine vague est prévue dans une vingtaine de jours, le jour où les chiites commémorent l'assassinat de Al Hussein Ben Ali en 680 de notre ère par les émissaires du gouvernement des Omeyyades à Damas. Les étudiants iraniens vont, sans aucun doute, s'identifier à Al Hussein Ben Ali, pauvre opprimé exécuté par les émissaires d'un tyran cruel, le calife, et le gouvernement iranien sera identifié au bourreau qui exécute sa victime.

http://www.tdg.ch/files/imagecache/468x312/story/manifIran1.jpg

Ces cérémonies sont une tradition chiite ancienne et respectée et donc, le problème du gouvernement, c'est qu'il n'a aucune raison de les interdire. Par conséquent, il faudra qu'il trouve un très bon pretexte, s'il décide quand même d'interdire au public iranien de descendre dans les rues, de peur que cela ne dégénère en une grande protestation contre le régime. La prochaine vague de manifestations, si elle est importante par l'ampleur du nombre des participants et la diversité de leur répartition géographique et sociale, risque d'ébranler la légitimité et la stabilité du régime des ayatollahs. Certains observateurs parlent de la fin du régime iranien d'ici un an maximum, mais rien n'est sur.

http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/2009/06/26/v_8_ill_1212269_a66d_neda.jpg

Neda Agha Soltan


Les développements politiques au Moyen-Orient sont imprévisibles et à n'importe quel moment, il peut se produire un évènement inattendu ou bien une catastrophe naturelle* dont les conséquences sont susceptibles d'apporter les changements souhaités. Il faut seulement espérer que ces vagues explosives de changement n'arrivent pas jusqu'à nous.


Le Dr Mordechai Kedar, enseigne au département d'arabe de l'université Bar – Ilan et est chercheur pour le centre Begin-Sadate d'études stratégiques



[ndt : allusions à la colère des habitants de Djeddah en Arabie Saoudite, suite aux inondations qui ont dévasté leur ville négligée par les autorités alors qu'il n'y a pas eu de dégâts à La Mecque pourtant proche] 

 

Par Gad
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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 07:24



Iran, la guerre inéluctable
Editorial de la semaine du 12/12/2009
Par Guy Senbel pour Guysen International News - Vendredi 11/12/ 2009
http://www.guysen.com/




Téhéran sera sans doute une nouvelle fois sanctionné dans les prochains jours. Son refus obstiné d’abandonner son programme nucléaire et de se plier au droit international alimentent des peurs légitimes, confirmées par des experts occidentaux qui répètent que plus rien n’empêche l’Iran de se doter d’une bombe atomique. Malgré les condamnations prononcées, des sanctions en cours, Téhéran continue de mépriser l’ouverture américaine, le dialogue, la paix. L’Iran est allé trop loin. Les provocations succèdent aux mensonges, et le danger pour la sécurité mondiale est immense. Après des années d’efforts diplomatiques, la guerre semble inéluctable

 


La décision prise fin novembre par le conseil des gouverneurs de l’AIEA de condamner l’Iran pour son programme nucléaire clandestin constitue la plus sévère mise en garde contre Téhéran depuis février 2006. Elle confirme les doutes des occidentaux sur l’argument du nucléaire civil, ou plus exactement leurs craintes qu’il ne soit trop tard.
 
Depuis quatre ans, tout a été tenté et entrepris pour convaincre les Iraniens de renoncer. Au cours d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée au nucléaire iranien, Gérard Araud, ambassadeur de France aux Nations-Unies, a déclaré qu’il n’y avait plus de raison d’attendre pour voter de nouvelles sanctions contre l’Iran. Une nouvelle résolution est en préparation. Si elle est votée, ce sera certainement la dernière.
 
Trop de questions de l’AIEA sont restées sans réponse. Trop d’opportunités politiques ont été manquées pour croire encore à la sincérité de l’argument du nucléaire « civil » prôné par le gouvernement iranien.
 
Téhéran a caché un nouveau site d’enrichissement d’uranium à Qom. Téhéran s’est lancé dans le développement de missiles balistiques. Téhéran a choisi d’enrichir l’uranium en Iran alors qu’une proposition avait été faite et acceptée de l’enrichir en France et en Russie. Enfin, Téhéran annonce un programme de construction de dix nouveaux sites d’enrichissement de l’uranium. Et selon leTelegraph britannique, l’Iran cherche à se procurer du combustible nucléaire par l’intermédiaire de sociétés taïwanaises.
 
Toutes les conditions sont réunies pour que la crise iranienne trouve une issue dans la guerre. 
 
L’Iran continue de se conduire en Etat voyou. Téhéran forme des dirigeants de groupes terroristes chiites irakiens et leur fournit des armes qui alimentent le terrorisme en Irak. Téhéran alimente les terroristes du Hezbollah au Liban et ceux du Hamas à Gaza, et son meilleur allié reste la Syrie, accusée par l’Irak d’avoir été complice des multiples attentats de Bagdad, mardi 8 décembre, qui ont fait près de 130 morts.
 
Israël n’est plus seulement une cible idéologique ou l’occasion de manifester une nouvelle solidarité avec tous ceux qui sont encouragés à " résister à l’entité sioniste". "Effacer Israël de la carte" répond   à une stratégie qui se précise. Jeudi 10 décembre, le ministre iranien de la Défense a assuré qu’il soutiendrait toutes les guerres contre Israël, " jusqu’à la libération de Jérusalem"…
 
Barack Obama pensait encore il y a un an que la résolution du conflit israélo-palestinien permettrait de défléchir les tensions dans la région, et calmerait les Iraniens auxquels il tendait alors la main. Sa stratégie a échoué, l’Amérique sait qu’il doit en changer. D’autant que les enquêtes d’opinion ne lui sont pas favorables. Sa popularité chute. Et dans les mêmes sondages, les Américains ne se disent guère défavorables à la guerre d’Afghanistan, convaincus que la chasse aux talibans reste un des moyens de lutter contre le terrorisme international. De ce point de vue, la guerre à l’Iran nucléaire ne choquerait pas l’Amérique. Surtout si cette guerre consiste à détruire l’ensemble des installations nucléaires et à précipiter la chute d’un régime islamique dictatorial contesté, en neutralisant les Gardiens de la Révolution.
 
Barack Obama sait qu’un "Munich nucléaire" est impossible. Il sait aussi, avec les autres membres du Conseil de sécurité, que les sanctions ne seraient pas simples à appliquer et qu’elles auraient d’abord des conséquences directes sur le peuple iranien. 
 
Jeudi 10 décembre, accusé par Téhéran d’avoir fait enlever des citoyens iraniens, Barack Obama était en Suède pour recevoir le Prix Nobel de la Paix. Premier Nobel récompensé pour ses travaux "à venir", il n’a pas manqué de justifier sa politique en Afghanistan.
 
"Si la guerre est horrible, la servitude est pire", écrivait Winston Churchill.
 
Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, soldat de Tsahal et citoyen français, otage du Hamas à Gaza depuis 1265 jours.

 

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 21:28

En Iran, «la purge se poursuit dans les universités»
http://www.cicad.ch/ 


 


Alors que la planète célèbre ce jeudi la Journée des droits de l’homme, Amnesty International dénonce, dans un rapport, les violations commises en Iran ces six derniers mois. En cause, l’élection présidentielle de juin dernier, qui a reconduit au pouvoir l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, et a aussitôt été contestée par l’opposition et une partie de la population. Des manifestations monstres ont été organisées dans les rues de Téhéran, pour dénoncer les fraudes et réclamer la tenue d’un nouveau scrutin. Les autorités ont alors confié aux bassidji (miliciens islamistes volontaires) et aux pasdaran (les «gardiens de la révolution») le soin de mâter la rébellion. Quelque 4000 personnes ont été arrêtées, 36 officiellement tuées, 200 environ croupissent encore en prison. Le point avec Manon Schick, porte-parole de la section suisse d’Amnesty International.

 

Les violations des droits humains se sont-elles systématisées depuis les élections de juin ?

 

Quelques mesures répressives avaient déjà été mises en place à l’approche du scrutin, comme des restrictions de manifestation ou le blocage des accès à Facebook, Twitter… Elles se sont généralisées depuis. Une semaine environ après les premiers rassemblements, le guide suprême Ali Khamenei a appelé au rétablissement de l’ordre public; cela a été le feu vert à la répression. Elle continue aujourd’hui et même s’intensifie. On assiste encore à de nombreuses arrestations, et la purge se poursuit dans les universités. Khamenei a récemment dénoncé les sciences humaines, susceptibles de mettre en doute les préceptes religieux. Des professeurs ont aussitôt été renvoyés. Les autorités ont également annoncé la création de 6000 unités de bassidji dans les écoles primaires, les enfants vont s’autosurveiller! Ce ne sont plus seulement des mesures ponctuelles, mais une refonte à long terme du paysage.

 

A quels autres types de violations des droits humains font face les Iraniens ?

 

La liberté d’expression n’est pas respectée, les journalistes sont arrêtés, les proches des opposants harcelés… La mise en place de procès télévisés, avec repentir public, est une parodie de justice. Les gens s’y prêtent car ils ont été torturés, violés… Cinq d’entre eux ont ensuite été condamnés à mort. Dans l’autre camp en revanche, c’est l’impunité totale. Les bassidji sont des privés, l’Etat n’est donc pas tenu pour responsable, et aucun d’entre eux n’a été jugé pour avoir battu ou tué un manifestant.

 

Que dire des commissions d’enquête créées par le régime ?

 

Elles n’ont évidemment aucune crédibilité. Elles ont été mises en place sous la pression internationale et intérieure, mais on ne sait pas qui les compose ni quel est leur mandat. Les seules conclusions qu’elles ont rendues publiques vont dans le sens du gouvernement.

 

Amnesty International est indésirable en Iran. Comment avez-vous rédigé ce rapport ?

 

La société civile reste forte et organisée, elle trouve toujours un moyen de faire sortir des informations, malgré les entraves des autorités. Nous avons recueilli et recoupé ces renseignements. Les témoignages sont tellement concordants qu’il est difficile de les mettre en doute. Les dirigeants eux-mêmes ont été obligés d’en confirmer un certain nombre. Cela dit, il est indispensable aujour d’hui que Téhéran autorise la visite des rapporteurs spéciaux des Nations unies.

 

Source: Caroline Stevan, Le Temps - jeudi 10 décembre 2009



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