http://iranenlutte.wordpress.com/
Le blog “Freedom Messenger” cite quelques uns des slogans particulièrement populaires dans les universités de Téhéran à l’occasion des protestations du 16 Azar (7 décembre) :
- “Police contre-insurrectionnelle, allez laver Ahmadinejad” (slogan amusant en farsi qui met en avant à quel point Ahmadinejad est sale et doit être lavé).
- “Khamenei est un assassin / son pouvoir est invalide”.
- “Il soutient la torture / Honte à ce leader” (= Khamenei).
- “Bassidji, menteurs / Où sont vos cartes d’étudiants ?” (en direction des membres du Basidj prétendument étudiants).
- “Gaza et le Liban, ce n’est pas assez ? / Ils veulent aussi le Yémen” (contre le soutien de la République Islamique aux groupes islamistes dans les autres pays du Moyen-Orient).
- “Le slogan de notre pays est : séparation de la religion et de la politique”.
- “L’étudiant(e) est conscient ; il (elle) hait le dictateur”.
- “Moussavi n’est qu’un prétexte / Notre cible est l’ensemble du régime”.
- “Ayez peur, ayez peur / nous sommes tous ensemble”.
- “Libérez les prisonniers politiques !”
- “Mort à Khamenei !”
Quelques rares vidéos
A téhéran
http://www.youtube.com/watch?v=DkOnSWXxexk&feature=player_embedded
http://www.youtube.com/watch?v=auSCc7_MQtE&feature=player_embedded
A karaj
http://www.youtube.com/watch?v=jeWl_MaQyTk&feature=player_embedded
A Ilam
http://www.youtube.com/watch?v=ZlZsGIEUC4U&feature=player_embedded
A Tabriz
http://www.youtube.com/watch?v=UAX0pXZzk2A&feature=player_embedded
Les manifestations étaient les plus importantes depuis des mois en Iran, réunissant plus de monde que les derniers grands rassemblements, le 4 novembre, en marge des commémorations officielles du 30e anniversaire de la prise d’otages de l’ambassade des Etats-Unis.
Lundi, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans tout le pays, en différents points de la capitale et sur les campus universitaires d’au moins sept autres villes, selon la Campagne internationale pour les droits humains en Iran, basée à New York.
Sur le campus de l’université de Téhéran, des batailles rangées ont opposé étudiants extrémistes pro-gouvernementaux et manifestants arborant la couleur verte symbole de l’opposition, ainsi que des masques chirurgicaux pour se protéger des gaz lacrymogènes.
Des photos du Guide suprême y ont même été brûlées, brisant ainsi un nouveau tabou autour de la personne autrefois révérée du chef spirituel du régime islamique.
Mais la violence s’est surtout déchaînée dans les rues environnantes, où des milliers de personnes criaient leur soutien aux étudiants. Manifestants et bassidji, les miliciens supplétifs du régime, déployés en force dès le matin, ont échangé des jets de pierres, alors qu’on entendait des tirs d’armes à feu non loin de là, dans la rue Enghelab. Selon des sites Web d’opposition, au moins un manifestant a été blessé, information impossible à confirmer.
La police anti-émeutes et les bassidji ont fait usage de gaz lacrymogènes et de matraques pour réprimer les manifestants. Les miliciens ont frappé hommes et femmes à la tête à coups de matraque, fonçant également à moto dans la foule, selon des témoins.
Quelques heures avant le début des affrontements, les forces de sécurité avaient également installé un dispositif pour éviter que la population n’aperçoive l’intérieur du campus.
Elles avaient ainsi recouvert l’entrée principale et la clôture de banderoles portant notamment des messages de l’ayatollah Ali Khamenei, le Guide suprême de la révolution iranienne, et des gardiens de la révolution (pasdaran) vérifiaient toutes les identités à l’entrée du campus.
Les réseaux de téléphonie mobile ont été coupés dans le secteur des universités, et de nombreux commerces situés à proximité avaient baissé leur rideau, alors que la vie suivait son cours dans le reste de la capitale.
Le régime a interdit aux journalistes travaillant pour des organisations étrangères de couvrir les manifestations prévues lundi: leurs accréditations ont été suspendues pour trois jours à partir de lundi par le ministère de la Culture.
La date de lundi est l’anniversaire de la mort de trois étudiants, tués en 1953 lors d’une manifestation anti-américaine. Depuis les années 90, cette Journée nationales des étudiants est l’occasion de manifestations en faveur des réformes. (…)
7122009