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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 19:54
Syrie : une explosion et des victimes à Damas. Entre une bouteille de gaz et un pneu d’autocar, le mensonge est grotesque (actualisation)

Des Iraniens, en pèlerinage à Saïda Zeïnab, auraient été visés. Saïd Jalili annule une conférence de presse et se rend sur les lieux de l’attentat

jeudi 3 décembre 2009 - 09h53, par Mediarabe.info

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Selon la télévision « Al Arabiya », une explosion s’est produite ce matin dans la banlieue de Damas. La déflagration s’est produite dans le quartier Saïda Zeïnab, très fréquenté par les pèlerins chiites. Selon des témoins, l’attaque a visé des pèlerins iraniens.

(09h53) Aucun détail n’est encore disponible concernant le nombre des victimes et leur nationalité, bien que des témoins interrogés par la télévision « Al Arabiya » évoquent que plusieurs personnes ont été tuées, et d’autres blessés, notamment parmi les Iraniens.

Selon les dernières informations diffusées par la télévision « Al Arabiya », des dizaines de personnes auraient été tuées et blessés dans l’explosion. Celle-ci s’est produite à proximité de l’Hôpital Khomeïny situé dans le quartier de Saïda Zeïnab, très fréquenté par les pèlerins chiites. L’explosion a visé un car transportant des Iraniens. Le ballet incessant des ambulances atteste que le nombre des victimes est important.

(10h25) Selon le site libanais « Now Lebanon », Saïd Jalili, le chef du Conseil national iranien de Sécurité nationale et principal négociateur iranien dans le dossier nucléaire, en visite à Damas, a annulé une conférence de presse prévue dans la capitale syrienne, et s’est rendu sur le lieu de l’attentat. Jalili est arrivé hier soir en Syrie pour une visite de deux jours, qui, selon le quotidien syrien « Al Watan », vise à « renforcer l’alliance stratégique entre Damas et Téhéran, et à mettre les responsables syriens au courant des derniers développements du dossier nucléaire iranien ».

L’explosion de Saïda Zeïnab (Sayyida Zaïnab) contre des pèlerins iraniens est-elle une pure coïncidence avec la présence de Jalili à Damas ? Ou s’agit-il d’un message sanglant adressé à Damas pour le mettre en garde contre le renforcement de son alliance avec Téhéran ? En attendant une réponse à ces interrogations légitimes, certains observateurs rappellent que la Syrie, qui a longtemps exporté le terrorisme, déguste aujourd’hui les souffrances qu’elle a fait subir à ses voisins, notamment en Irak. S’agit-il alors d’un retour à l’expéditeur ?

(11h45) Plusieurs sources syriennes affirment que les forces de sécurité ont bouclé le quartier et interdit quiconque de s’en approcher. Après le bouclage de la zone, les médias iraniens et syriens ont tenté de minimiser l’importance de l’explosion. La télévision iranienne souligne en effet que « l’explosion de Damas serait accidentelle, due à une bouteille de gaz, et affirme que l’autocar qui a été soufflé par l’explosion était vide. Son chauffeur s’était rendu à une station-service pour faire le plein ». Selon les médias syriens, l’explosion a fait trois morts, un ressortissant iranien et deux syriens employés de la station-service. D’autres sources affirment au contraire que le bilan est plus lourd, évoquant au moins six morts. Le ministre syrien de l’Intérieur écarte à l’instant l’éventualité d’un acte terroriste, précisant qu’il s’agit de « l’explosion du pneu de l’autocar », qui a quand même soufflé les vitres des immeubles voisins !

La Syrie tente ainsi de minimiser l’importance de l’explosion. Généralement, les Syriens accusent, avec précipitation, Israël, les Etats-Unis ou les mouvements islamistes radicaux « qui ont proliféré en raison de la politique américaine et israélienne », selon la terminologie syrienne. Or, en attribuant l’explosion à une bouteille de gaz ou à un pneu, la Syrie semble avoir avalé une couleuvre. Dans ce cas de figure, deux hypothèses s’imposent :

l’explosion pourrait avoir résulté de la lutte intestine qui oppose, au sein du régime syrien, le courant dit modéré qui souhaite prendre ses distances avec Téhéran et s’ouvrir sur l’Occident et les pays arabes d’une part, à l’aile radicale favorable à la pousuite et au renforcement de l’alliance avec la République islamique d’Iran d’autre part ;

l’explosion serait l’œuvre de l’Iran, dans l’objectif de rappeler la Syrie à l’ordre. Téhéran craint en effet que le régime de Bachar Al-Assad, très courtisé notamment par la France, ne rompe l’alliance stratégique qui le lie à Téhéran depuis quatre décennies.

Ces deux hypothèses confirment l’existence de divergences entre Damas et Téhéran et relancent les interrogations sur la destination des armes iraniennes saisies par Israël, le 03 novembre dernier, à bord du cargo « Francop ». [Lire notre analyse à ce sujet, du 20 novembre 2009, en cliquant ici]

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 14:08
L'Argentine face à l'Iran

Lors d'une conférence à la fondation de défense des démocraties mercredi, l'Argentin Nisman a appelé la communauté latino-américaine à se méfier de l'Iran.

Le procureur argentin, Alberto Nisman. 
PHOTO: AP , JPOST

Le procureur argentin Alberto Nisman a mis en garde, mercredi, l'Amérique Latine : le réseau terroriste iranien se développe dans la région. L'avertissement fait suite à une longue étude sur la nature des liens iraniens avec l'attaque de l'AMIA (Association Mutuelle Israélite Argentine), à Buenos Aires en 1994.

Nisman avait aidé Interpol dans l'arrestation de plusieurs iraniens impliqués dans l'attentat, notamment l'ancien président Hashemi Rafsanjani.

Il a expliqué que l'Iran, particulièrement par le biais du Hezbollah, entretenait une présence grandissante au Venezuela, en Bolivie, en Equateur et au Nicaragua. La République islamique usait de techniques aiguisées en Argentine, avant que le pays ne prenne des mesures pour contrer Téhéran.

De nombreuses opérations d'imposture mettent en scène des chauffeurs de taxi qui surveillent les quartiers sans éveiller de soupçons, de faux étudiants en médecine qui peuvent rester dans le pays plusieurs années sans aucun problème, ou encore d'hommes d'affaires qui fournissent de l'argent aux exécuteurs. Nisman a précisé que, dans le même temps, les Iraniens entretiennent des liens avec les mosquées locales afin de recruter ceux qui se radicaliseront.

Désormais, a-t-il ajouté, l'Argentine est considérée comme un "environnement hostile" à la République islamique. Cependant les groupes de terroristes iraniens trouvent un terrain fertile dans d'autres pays.

"Mais, en réalité, l'élément le plus fort réside dans la complicité gouvernementale", a clairement critiqué Nisman, pointant du doigt le réseau d'ambassades développé par le régime des Ayatollah.
"Nous savons que Chavez laisse au Hezbollah la possibilité d'exister."
C'est pourquoi il a affirmé régulièrement partager les informations qu'il obtenait avec ses voisins pour freiner leurs actions terroristes.

Nisman exhorte l'Amérique Latine à refuser d'accueillir les leaders iraniens aux forums internationaux - comme les Nations unies.
"L'Iran ne pourra pas résister longtemps. Le régime ne peut pas s'opposer au monde entier", a-t-il clamé. Prenant en exemple les fissures internes provoquées par les dernières élections présidentielles, il a finalement ajouté que "cela fait trente ans que la révolution iranienne dure. Elle se terminera bien un jour."

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 11:49
Deuxième attentat sérieux des Sunnites contre la Syrie et ses alliances avec l'Iran?
Syrie : une explosion et des victimes à Damas (actualisation)

Des Iraniens, en pèlerinage à Saïda Zeïnab, auraient été visés. Saïd Jalili annule une conférence de presse et se rend sur les lieux de l’attentat

jeudi 3 décembre 2009 - 09h53, par Mediarabe.info

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Selon la télévision « Al Arabiya », une explosion s’est produite ce matin dans la banlieue de Damas. La déflagration s’est produite dans le quartier Saïda Zeïnab, très fréquenté par les pèlerins chiites. Selon des témoins, l’attaque a visé des pèlerins iraniens.

Aucun détail n’est encore disponible concernant le nombre des victimes et leur nationalité, bien que des témoins interrogés par la télévision « Al Arabiya » évoquent que plusieurs personnes ont été tuées, et d’autres blessés, notamment parmi les Iraniens.

Selon les dernières informations diffusées par la télévision « Al Arabiya », des dizaines de personnes auraient été tuées et blessés dans l’explosion. Celle-ci s’est produite à proximité de l’Hôpital Khomeïny situé dans le quartier de Saïda Zeïnab, très fréquenté par les pèlerins chiites. L’explosion a visé un car transportant des Iraniens. Le ballet incessant des ambulances atteste que le nombre des victimes est important.

Selon le site libanais « Now Lebanon », Saïd Jalili, le chef du Conseil national iranien de Sécurité nationale et principal négociateur iranien dans le dossier nucléaire, en visite à Damas, a annulé une conférence de presse prévue dans la capitale syrienne, et s’est rendu sur le lieu de l’attentat. Jalili est arrivé hier soir en Syrie pour une visite de deux jours, qui, selon le quotidien syrien « Al Watan », vise à « renforcer l’alliance stratégique entre Damas et Téhéran, et à mettre les responsables syriens au courant des derniers développements du dossier nucléaire iranien ».

L’explosion de Saïda Zeïnab (Sayyida Zaïnab) contre des pèlerins iraniens est-elle une pure coïncidence avec la présence de Jalili à Damas ? Ou s’agit-il d’un message sanglant adressé à Damas pour le mettre en garde contre le renforcement de son alliance avec Téhéran ? En attendant une réponse à ces interrogations légitimes, certains observateurs rappellent que la Syrie, qui a longtemps exporté le terrorisme, déguste aujourd’hui les souffrances qu’elle a fait subir à ses voisins, notamment en Irak. S’agit-il alors d’un retour à l’expéditeur ?

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 10:02

Une bombe a fait exploser jeudi à Damas un autobus qui transportait des pèlerins chiites et a fait des dizaines de victimes, ont déclaré des témoins.


Lire la suite l'article

L'explosion s'est produite près d'un lieu de pèlerinage chiite, a-t-on précisé de mêmes sources.

Un haut responsable iranien de la sécurité, Saeed Jalilee, se trouve actuellement dans la capitale syrienne pour s'y entretenir avec les autorités locales.

Khaled Oweis, version française Grégory Blachier


Reuters
http://fr.news.yahoo.com/4/20091203/twl-syrie-explosion-38cfb6d.html 

 

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 04:51

Liban : le Hezbollah ne sera pas désarmé

[Mercredi 02/12/2009 22:41]

 


Après 3 ans de réarmement massif sous l'oeil attentif de la Finul.....




On s’en doutait un peu (!!) mais maintenant, c’est officiel : le nouveau gouvernement libanais vient d’annoncer que « le Hezbollah ne serait pas désarmé », comme le demandent pourtant les différentes résolutions de l’ONU, et notamment la 1701 dont Tsipi Livni chantait les louanges à l’issue de la Deuxième Guerre du Liban.

Ce point faisait partie d’une déclaration plus large de politique générale, dans laquelle le nouveau gouvernement libanais exposait son programme pour les quatre années à venir. Sûr de lui et de son pouvoir de nuisance, le chef terroriste Hassan Nasrallah avait déclaré mardi que « l’Histoire du conflit israélo-arabe avait prouvé qu’il n’y avait que la lutte armée qui permettait de libérer les territoires conquis par Israël ».

Dans son discours prononcé avec courage…depuis son bunker, Nasrallah avait également attaqué les Etats-Unis les qualifiant « de plus grand exportateur de terrorisme au monde », et en appelant les pays du monde à s’unir contre « les velléités belliqueuses de Washington ». Aucun pays ni organisations internationales n’ont pour le moment réagi à cette grave déclaration du gouvernement libanais, étant probablement trop occupés à surveiller ce qui se passe à Efrat ou à Elon Moreh.

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 15:06

Violences contre les femmes en Iran

1122009

A l’occasion du 25 novembre, Journée Internationale contre les violences faites aux femmes, The Voice of Children in Iran a publié quelques statistiques sur les violences conjugales en Iran.

En Iran, on estime à 66 % le nombre de femmes mariées victimes de violences conjugales.

 

Ces chiffres tirés sont d’une étude publiée au août 2009 qui précise que :

- 5,23% des femmes mariées interrogées pour l’étude ont indiqué avoir subi des violences proches de la mort ou d’avoir craint pour leurs vies à cause de la violence conjugale.

- 8,37% des femmes mariées interrogées pour l’étude ont indiqué avoir subi des violences physiques graves.

- 7,27% des femmes mariées interrogées pour l’étude ont indiqué avoir subi des restrictions en matière d’éducation ou de carrière.

- 2,10% des femmes mariées interrogées dans l’étude ont indiqué avoir subi des violences sexuelles. Cependant, ce chiffre pourrait être plus élevé à cause du tabou lié à cette question.

- 52% des femmes mariées interrogées pour cette étude ont indiqué avoir subi des violences psychologiques.

- 9,63% des femmes mariées interrogées pour cette étude ont indiqué souhaiter la mort de leur mari suite aux violences qu’elles ont subies.

Source : http://iranenlutte.wordpress.com/ 

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 04:22

Nouvelle provocation d’Ahmadinejad 

[Mardi 01/12/2009 22:30]

 

Quelques jours après avoir défié la communauté internationale en annonçant la construction de dix nouveaux sites nucléaires, et au jour même de la « passation de pouvoir » au sein de l’AIEA, le Président iranien, sentant la faiblesse des réactions américaines, vient de faire une nouvelle déclaration « à sensation » sur une chaîne iranienne de télévision: « Le dossier nucléaire iranien est clos. Il n’y aura plus de discussions avec l’Occident sur cette question». Il a rajouté « que les menaces de nouvelles sanctions à l’encontre de son pays ne sont que de la guerre psychologique » et « que personne n’arriverait à isoler ni à faire plier l’Iran ». Il s’est particulièrement adressé à la Russie, qui cette fois-ci, a annoncé qu’elle n’opposerait pas de véto si les autres pays se mettaient d’accord en faveur de nouvelles sanctions : « Les Russes viennent de commettre une grande erreur de jugement ». Un responsable du ministère russe des Affaires Etrangères a déclaré que « la patience russe envers Téhéran touchait à sa fin, notamment à cause de l’annonce des Iraniens de la construction de nouveaux sites, il y dix jours ». Jusqu’à présent Moscou entretenait des rapports « privilégiés » avec Téhéran tout en faisant partie de la coalition occidentale dans ce dossier, et mettait souvent son véto à des nouvelles sanctions. A la veille encore de la déclaration tonitruante d’Ahmadinejad d’il y a dix jours, les Russes affirmaient « qu’il fallait attendre avant d’envisager de nouvelles sanctions ». La déception est souvent source de colère redoublée! L’Agence Internationale à l’Energie Atomique, quant à elle, « attend encore des éclaircissements sur les différentes déclarations du Président iranien » !!! N’a-t-il pas été assez précis ?! Dimanche, le gouvernement iranien a ordonné à la Commission Iranienne à l’Energie Atomique d’entreprendre déjà la construction de cinq sites du même gabarit que celui de Natanz.

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 19:05
La Grande-Bretagne convoque l’ambassadeur d’Iran à Londres. La puissance de la marine iranienne inquiète l’Occident
mardi 1er décembre 2009 - 18h35
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L’arrestation de cinq britanniques sur un voilier, le 25 novembre dernier, qui s’étaient égarés dans les eaux du Golfe alors qu’ils tentaient de rejoindre Dubaï en provenance du Bahreïn, semble tendre les relations entre Téhéran et Londres. Le site « Elaph.com » souligne à l’instant que les autorités britanniques ont convoqué l’ambassadeur d’Iran à Londres pour protester contre l’arrestation des cinq plaisanciers. La Grande-Bretagne affirme par ailleurs que ses ressortissants sont détenus en Iran et bien traités, mais qu’ils n’ont commis aucun délit justifiant leur arrestation.

Il semble que cet incident relève d’une démonstration de force de la marine iranienne. Les services de renseignement américains avaient mis en garde contre l’accroissement de la puissance de la marine iranienne, présente partout dans le Golfe. Les Gardiens de la République ont en effet développé leur marine et fabriqué des navettes rapides téléguidées qui inquiètent particulièrement les Occidentaux. Celles-ci pourraient servir à mener des attaques kamikazes sans kamikazes.

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 04:55
La bombe terroriste : nucléaire ou sale ?

 

http://defense-jgp.blogspot.com/2009/11/la-bombe-terroriste-nucleaire-ou-sale.html

La guerre globale contre le terrorisme jihadiste est actuellement médiatisée au travers des guerres en Irak et en Afghanistan et de la problématique de la contre-insurrection. Cependant, l'accès d'un groupe terroriste à des armes de destructions massives est aussi au centre des préoccupations des services de sécurité du monde entier, de par le danger qu'il représente. Ce petit article a pour but de lever une petite ambigüité sémantique.

En effet, il convient de bien distinguer la notion de "bombe nucléaire" de celle de "bombe sale" (ou "radiologique"). La confusion provient du fait que l'on mélange "fission nucléaire" (voire "fusion nucléaire") et "radioactivité". Et pas seulement dans les 
mainstream media et le grand public, puisque comme l'indique Bruno Tertrais (cf. Le marché noir de la bombe aux éditions Buchet Chastel) même Al-Qaeda et les Talibans s'y mélangeaient les pinceaux en Afghanistan.

Pour résumer, 
la matière fissile est constituée d'atomes qui, sous l'effet d'un bombardement de neutrons lents, vont subir une fission (on parle d'atome fissible quand la fission est obtenue par bombardement avec des neutrons rapides). Une fission nucléaire dégage une importante quantité d'énergie, qui peut l'être à des fins civiles ou militaires : l'uranium 235, seul isotope naturellement fissile (également fissible), est utilisé dans la plupart des centrales électronucléaires actuelles, mais aussi dans les bombes nucléaires (quoiqu'il soit de plus en plus délaissé pour le plutonium 239, plus puissant).

Il est également
 radioactif, c'est-à-dire que son noyau atomique est instable, et va se désintégrer en dégageant de l'énergie sous forme de rayons, dits ionisants, très néfastes pour la santé. La matière radioactive artificielle (i.e. due à l'activité humaine) est souvent obtenue à partir de déchets radioactifs (polonium 210, césium 137, plutonium 239) du cycle électronucléaire ou du secteur médical, d'où l'appellation "bombe sale".

A noter qu'une réaction de fission dégage des rayons ionisants.

Bombe nucléaire

Pour qu'un groupe quelconque se dote de l'arme nucléaire, il doit alternativement :
  1. développer par lui-même un programme nucléaire, même rudimentaire, nécessitant de se procurer et/ou d'enrichir la matière fissile (uranium ou plutonium), fabriquer l'arme en elle-même voire un vecteur (bombe ou missile). Quitte à se faire un peu aider, comme d'ailleurs plusieurs puissances nucléaires actuelles
  2. acheter ou se faire offrir l'arme par une puissance nucléaire
  3. voler l'arme nucléaire
Bien évidemment, il y a des combinaisons possibles sur les différents éléments constituant l'arme (matière fissile, arme en elle-même, vecteur) : la matière fissile enrichie peut être volée, le plan d'arme peut être développé "localement" et un missile peut être volé. Cependant l'assemblage entre chacune des pièces est légèrement plus complexe qu'un Lego ou même qu'un meuble Ikea (c'est dire !).

1. Je ne vais pas revenir en détail sur le principe de fonctionnement d'une bombe nucléaire A, H ou N (voir mon article introductif 
ici), mais il faut bien comprendre qu'un programme complet est hors de portée d'un groupe terroriste, fut-il transnational, et ce pour des raisons technologiques, logistiques et tout simplement pratiques. Contrairement aux cas des armes chimiques ou bactériologiques, deux ou trois savants dans un laboratoire clandestin, fussent-ils très fous et très savants, ne sont pas suffisants pour enrichir l'uranium (ou générer du plutonium) et/ou concevoir une arme nucléaire (i.e. pratiquer de l'ingénierie de très haute précision pour assurer le déclenchement de la réaction de fission en chaîne au bon moment). Cela requiert des installations (selon la matière utilisée, réacteur plutonigène, usine d'enrichissement ou de retraitement) et matériels (centrifugeuses) très importants et divers, des matières premières pas forcément faciles à obtenir et manipuler (notamment le plutonium, si cette filière était retenue), des équipes très nombreuses et très qualifiées, et pas mal de temps... sachant qu'en plus il faut envisager les essais (à froid et en charge, ou s'en passer au risque du flop total), pas vraiment un modèle de discrétion.

Et en un sens ce serait assez contradictoire avec l'approche des terroristes observée ces derniers temps, à savoir des stratagèmes extrêmement 
low-tech et invisibles, avec une structure très décentralisée et éclatée (petites cellules autonomes, armes rudimentaires). D'ailleurs les camps d'entraînement d'Al-Qaeda dans la campagne afghane furent les premiers à être détruits et démantelés, car très visibles et finalement assez vulnérables.

2. Acheter une arme complète suppose qu'il y ait un vendeur. Aujourd'hui, seuls quelques états en disposent. Et il n'y a aucun indice portant à croire que des groupes non étatiques (pas forcément terroristes mais également mafieux, les plus enclins à revendre tout matériel illégal) en possèdent, même s'il est par ailleurs possible que certaines valises nucléaires soviétiques aient disparu.

Un état, même l'Iran ou la Corée du Nord, se permettrait-il de risquer la vitrification pour un tel objectif ? En offrant la bombe à un groupe incontrôlable (notamment par lui), qui en ferait un usage sans négociation, il perdrait instantanément les bénéfices de la dissuasion. Certes il faut également envisager le cas d'éléments peu scrupuleux, ou ayant des sympathies pour les "causes" terroristes, dans la chaîne nucléaire, qui détournerait une arme ou de l'uranium hautement enrichi. Ceci, pour passer inaperçu, nécessiterait de nombreuses complicités (étant donné la ségrégation des responsabilités et compétences), et donc serait signe d'un état totalement vérolé. Même le Pakistan n'en est pas (pour combien de temps encore ?) à ce niveau.

Quant à la matière fissile, les données compilées par l'AIEA au sein de son 
Illicit Trafficking Database (forcément imparfaite, mais faute de mieux...) font état de 15 incidents relatifs à de l'uranium hautement enrichi ou du plutonium entre 1993 et 2008. Et à chaque fois sur des quantités bien en-deçà de la masse minimale à la fabrication d'une bombe.

3. Imaginons qu'un groupe terroriste mette la main sur un plan d'arme valable et sache reconstituer les informations potentiellement lacunaires. Il lui manque au moins la matière première. On l'a vu au-dessus, il lui est impossible de monter un programme d'enrichissement de l'uranium ou de fabrication de plutonium. Il lui en faut donc du prêt (presque prêt) à l'emploi. Et justement, des lieux de stockage et des réacteurs, il y en a quand même quelques uns.

Pour le plutonium, il paraît compliqué d'aller directement l'extraire par effraction des réacteurs, sans parler de son extrême dangerosité...

Il est évident que la sécurité des stocks d'uranium enrichi n'est pas optimale partout autour du globe, notamment autour de certains sites de recherche, en général moins surveillés que les militaires, mais même en ex-URSS (qui a été aidée par les USA) elle s'est grandement améliorée depuis les années 1990. Des progrès restent certes à réaliser... d'autant que l'effondrement d'un pays disposant de stocks de matière fissile (et il n'y a pas que les puissances nucléaires actuelles, Pakistan en tête, dont la situation a pu inquiéter et continue de le faire, notamment à moyen et long termes) pourrait faciliter les choses.

Bombe sale

Pour fabriquer une bombe sale, c'est en revanche beaucoup plus simple. Il "suffit" de se procurer de la matière radioactive et d'y attacher un explosif conventionnel. L'objectif recherché est la dispersion des substances radioactives et la contamination de nombreuses personnes.

Il existe de très nombreuses sources de déchets radioactifs un peu partout autour de globe, et il est plus facile d'en voler ou d'en acquérir que de l'uranium hautement enrichi. D'autant que les "disparitions dans la nature", de niveaux de dangerosité divers, sont en fait extrêmement fréquentes.

Bien sûr une telle arme est beaucoup moins destructrice qu'une bombe nucléaire. Et plus elle le sera, plus la matière radioactive qui la constitue sera difficile et dangereuse à manipuler par les terroristes. Pour autant, son utilisation, encore inédite malgré des ambitions affichées, aurait des conséquences potentiellement dévastatrices, en termes humains, économiques, psychologiques mais également de symbole : le centre ville d'une mégapole fermé pendant des semaines pour décontamination aurait de quoi rappeller furieusement l'après 11 septembre.

Ainsi il faut concilier en même temps une radoactivité suffisante pour irradier de façon nocive, une certaine maniabilité par les terroristes, et une capacité de dispersion importante pour toucher une zone assez étendue. Tout ça pour dire que malgré la relative facilité par rappport à une bombe nucléaire, la bombe sale n'est pas non plus à la portée du premier venu.

Le terrorisme radiologique peut également se passer d'explosif : la dispersion de la matière radioactive peut se faire par exemple dans le circuit de distribution d'eau d'une agglomération ou, plus simplement, par "contact", un peu comme l'infortuné Alexandre Litvinenko, mort semble-t-il après un empoisonnement au polonium 210, matière hautement radioactive.

Conclusion

On ne peut évidemment jurer de rien, mais même si elle est extrêmement effrayante, la perspective de voir Al-Qaeda se doter de l'arme nucléaire à moyen terme est très faible. L'hypothèse de la bombe sale, qu'il ne faut pas confondre avec la précédente, serait beaucoup plus dans les moyens du groupe terroriste, et en même temps beaucoup plus proche de son mode d'action classique basé sur les IED, même si elle nécessite une certaine maîtrise technologique.
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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 04:43

Iran en chiffres: 10 nouveaux sites d'enrichissement d'uranium  

http://www.theisraelproject.org/site/c.hsJPK0PIJpH/b.672581/k.DB67/The_Israel_Project__For_Freedom_
Security_and_Peace.htm


Le président Barack Obama a récemment prévenu que le temps pour l'Iran "s'épuise" pour se joindre aux négociations internationales autour de son programme nucléaire.[1] La République islamique,principal Etat au monde à sponsoriser le terrorisme, déçoit la communauté internationale sur ses activités nucléaires depuis près d'une décennie, incitant le Premier ministre britannique Gordon Brown à déclaré que "la communauté internationale n'a aujourd'hui pas d'autre choix que de fixer des limites" en ce qui concerne les ambitions nucléaires iraniennes.[2]

Ci-dessous, vous trouverez des chiffres et des faits relatifs aux violations nucléaires, au parrainage du terrorisme et aux affaires intérieures et internationales de l'Iran.

Activité nucléaire

·  10 : Nouvelles usines d’enrichissement d’uranium que l’Iran s'apprête à construire[3]

• 5 412 : Centrifugeuses iraniennes opérationnelles pour l’enrichissement d’uranium depuis le mois de février 2009. 125 centrifugeuses supplémentaires ont été mises en place mais ne sont pas actuellement utilisées. [4]

• 2, 75 kilogrammes : Quantité d'uranium légèrement enrichi (ULE) que l'Iran aurait produit quotidiennement depuis le 5 juin 2009. A ce régime, l'Iran disposerait de suffisamment d'uranium à échelon d'armes pour créer deux armes nucléaires d'ici février 2010. Si toutes les 7 052 centrifugeuses signalées étaient utilisées, les armes pourraient être développées d'ici mi-décembre 2009. [5]

• 4 : Résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU (CSNU) qui somment l'Iran de mettre fin à son programme d'enrichissement duranium et auxquelles l'Iran s’oppose : résolutions 169617371747 et1803 du CSNU.[6]

 3 000 : Nombre de centrifugeuses que les inspecteurs de l'AIEA ont confirmées que l'usine nucléaire de Qom, autrefois secrète, était capable de stocker; assez pour produire de la matière pour des armes nucléaires mais inadaptées pour la production de combustible à des fins civils.[7]  

 Environ 6 : Pays — y compris l'Arabie Saoudite, l'Egypte et la Turquie – poursuivraient également une technologie nucléaire si le programme nucléaire iranien continue à se développer, incitant une course à l'armement au Proche-Orient et déstabilisant l'ensemble de la région. [8]

Terrorisme

• 900 : Agents du Hamas formés par l'Iran.[9]

• 3 000 : Agents du Hezbollah formés par l'Iran.[10] 

• 20 millions de dollars - 30 millions de dollars : Financement annuel de l'Iran pour le Hamas. L'Iran a donné 50 millions de dollars supplémentaires à la suite de la victoire du Hamas aux élections palestiniennes de 2006. [11]

• 200 millions de dollars : Financement annuel de l’Iran pour le Hezbollah. L'Iran a également donné 300 millions de dollars supplémentaires à la suite de la guerre défensive d'Israël contre le Hezbollah en 2006.[12] 

• 2 millions de dollars : Financement annuel de l’Iran pour le Jihad islamique palestinien.[13] 

• 29 morts et 242 blessés : Lors du bombardement de l'ambassade d'Israël à Buenos Aires en Argentine, en 1992. En février 2008, un juge américain a statué que le Hezbollah et l'Iran étaient responsables du bombardement. Le juge a  dédommagé la famille de David Ben Rafael, une des victimes de l'attentat né aux États-Unis, de 63 millions de dollars en dommages et intérêts.[14] 

• 85 morts et 300 blessés  : Lors du bombardement du centre juif AMIA à Buenos Aires, en 1994. En Octobre 2006, des procureurs argentins ont accusé le Hezbollah d'avoir exécuté le bombardement et le gouvernement iranien d'avoir ordonné au Hezbollah de le faire. [15] 

• 7 : Iraniens accusés du bombardement du centre juif AMIA, y compris l'ancien président iranien Akbar Hashemi Rafsanjani. Le commandant du Hezbollah libanais Imad Mughniyeh, tué en février 2008, avait également été accusé du bombardement. Les accusations ont été proférées par des procureurs argentins en octobre 2006 et Interpol a délivré des mandats d'arrêts internationaux contre six des individus qui ont été accusés en mars 2007, mais pas contre Akbar Hashemi Rafsanjani.[16] 

• 70 000 : Terroristes suicidaires en Iran qui se sont portés volontaires pour attaquer Israël.[17]

• 500 : Tonnes d'armes perfectionnées saisies le 3 novembre par la marine israélienne dans un navire iranien à destination du Hezbollah, au Sud Liban.[18] Les armes saisies incluent 9 000 bombes pour mortiers, 2 000 roquettes Katioucha, 3 000 cartouches d'armes sans recul, 20 000 grenades et plus d'un demi-million de cartouches de munitions d'armes légères.[19]

• 60 kilomètres : Distance que peuvent atteindre les roquettes financées par l'Iran et données au Hamas. Si elles étaient tirées de Gaza, les roquettes pourraient frapper Tel-Aviv.[20]  

• 200 : Roquettes Katioucha type Grad 122mm, fournies par l'Iran et tirées par le Hamas sur des villes israéliennes pendant l'Opération Plomb Durci, l'opération défensive israélienne à Gaza.[21] L'Iran a également fourni au Hamas des obus de mortiers standards 120mm fabriqués en Iran, dont des douzaines ont été tirés sur Israël pendant l'opération défensive, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009.[22] 

• 40 pays et 5 continents : Régions dans lesquelles  le Hezbollah est actif.[23]

• 1 248 : Nombre de jours que le Hamas, soutenu par l'Iran, détient le prisonnier Gilad Shalit depuis son enlèvement, le 25 juin 2006, au cours d'un raid transfrontalier non provoqué.[24] 

Affaires intérieures : crime et châtiment

• 6.0 : Le classement de Freedom House, qui examine le  statut de la liberté en Iran (7.0 étant le plus bas et 1.0 le plus élevé).[25] 

• 39 : Délinquants sexuels sur des enfants ont été exécutés en Iran depuis 1990, selon Amnesty International ; le dernier cas d'exécution remonte à janvier 2009. [26]

 Environ 381 : Personnes ont été exécutées en Iran en 2008.[27] 

 Environ 20 personnes ont été tuées et plus de 1 000 personnes arrêtées au cours des affrontements entre la police et les manifestants qui ont suivi la réélection frauduleuse du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.[28]  

Affaires internationales

• 20 : Langues dans lesquelles les programmes radiophoniques et télévisés sont diffusés par la société de radiodiffusion de la République islamique d'Iran et le Service Mondial contrôlés par le gouvernement.[29] 

• 400 employés et 26 correspondants qui travaillent pour Press TV, un réseau d'informations iranien financé par le gouvernement iranien.[30] 

• 10 – 30 : Pourcentage des revenus que les résidents de Maicao, Colombie, ont donné au Hezbollah.[31] 

• 1 : Vol par semaine entre la capitale iranienne, Téhéran, et Caracas, la capitale du Venezuela.[32]

Investissements internationaux considérables en Iran [33]

1. BNP Paribas, France

2. ING, Pays-Bas

3. Royal Dutch Shell plc, Pays-Bas

4. China National Petroleum Company (Compagnie pétrolière nationale chinoise), Chine

5. Gazprom, Russie

6. Lukoil, Russie

7. Essar Oil, Inde

8. Hyundai, Corée du Sud

9. Siemens, Allemagne

10. Nokia, Finlande

11. Mitsubishi, Japon

12. HSBC, Londres

13. Volvo, Suède




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